Nouveau voyage aux Isles de l'Amérique. Tome VIII

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Françoises de l'Amérique.

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Je fis tout ce que je pus pour rompre ce dessein , mais je n’en pus venir à bout ; 1703. ie Gouverneur me dit enfin, que ce qui l’obligeoit à demeurer ferme étoit le manque d’Officiers, qu’il n’avoit que Meilleurs de la Malmaison & de Maifoncelle fur qui il pût compter ; qu’il étoit de la derniere importance que le premier ne s’éloignât pas du Fort, & que le second ne pouvant pas être par-tout, on exposeroit toute la colonie à être défaire, si on venoit à avoir une affaire un peu ferieuse avec les ennemis ; au lieu qu’on ne couroit point ces risques quand on seroit couvert par le Fort, & les retranchemens de la riviere des Galbions & de Bisdari presque inaccessibles, & par conséquent plus faciles à conserver ; qu’on attendroit ainsi le secours de la Martinique avec lequel il feroit facile de chasser les Anglois d’autant plus aifément que les maladies qui regnoient parmi eux en auroient diminué le nombre, sans compter ce qu’ils perdroient dans les actions qui ne manqueroient pas de fe passer tous les jours qui servi. roient encore à aguerrir notre monde. Il me dit ensuite qu’il avoir interrogé les trois prisonniers, & qu’ils lui avoient constamment déclaré qu’il n’y Dv


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