Nouveau voyage aux Isles de l'Amérique. Tome IV-1

Page 309

Françoises de l'Amérique. 283 Je croi avoir remarqué en quel- 1696. rique. que endroit que l’on avoir vû dans une seule année près de cent Bâtimens étrangers chargez de Tabac dans nos Ports. Si l' on remettoit fur pied dans nos Isles la culture de cette plante , n’augmenteroit-on pas d’autant de Bâtimens le Commerce que l’on y fait, & nos Isles devenant tous les jours plus peuplées, ne seroit-ce pas une nécessité absoluë d’y envoyer un plus grand nombre de Vaisseaux. Ainsi bien loin que notre Marine souffrît quelque chose , les gens qui font un peu au fait de ces fortes de choses , comprendront aisément que notre Commerce augmentera à proportion de la quantité & de la diversité des choses que nous ferons en état d’envoyer, ou de vendre aux Etrangers , & par conséquent de faire fleurir notre Marine plus qu’elle n’a jamais fait. A quoi je dois ajouter que l’abondance de nos Marchandises nous mettant en état de les donner à meilleur marché que les autres , notre Commerce s'établira fur les ruines du leur , & nos ports deviendront les entrepôts du commerce de presque tout le monde. Ne craignons pas de manquer de moyens d’entretenir ce Commerce , la


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.