Œuvres de Léonard. Tome III

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DE DEUX AMANTS.

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J’en dis beaucoup : je ne prenais la plume que pour vous calmer, vous consoler, vous engager à vivre, et mon cœur se trahit à chaque mot! Mais, je vous le répète encore, éloignez-vous, ne m’écrivez plus. Ah dieu ! n’ai-je point assez de mes peines? Pourquoi vous ai-je connu ? Qu’espérez-vous? Suis-je destinée à remplir vos vœux ? Ne savez-vous pas que tout m’en éloigne ? N e vaut-il pas mieux nous fuir ? Oui, c’est le parti le plus sage. Moi vous aimer ! Hélas, nous n’en serions que plus à plaindre ! Je ne sais ce que j’écris; je suis dans un trouble inexprimable; tout me fait trembler, tout m’épouvante : vous me rendez bien malheureuse.

LETTRE

XII.

THÉRÈSE A CONSTANCE.

N’Es-Tu pas surprise de mon silence ? Qu’auras-tu présumé? que je suis malade? Oui! je le. suis ; ma tête et mon cœur souffrent. Ce n’est pas vivre , c’est continuer de mourir. Je ne puis soutenir ce tourment; tout est altéré


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