HISTOIRE DE LA MARTINIQUE.
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le détruire. L’alarme se propagea rapidement et la 1790. Commune résolut d’appeler de nouveau au secours de la ville les paroisses et les îles voisines. SaintPierre , craignant d’être attaqué par les habitans, se tint en état de défense. Le vingt-six février, une proclamation fut affichée par le maire Thoumazeau , où il disait qu’aussitôt que l’on apprendrait que l’avidité du pillage avait attiré les ennemis contre la bonne ville de Saint-Pierre , il serait tiré un coup de canon d’alarme par la batterie SainteMarthe, auquel la batterie du Cimetière répondrait par un deuxième coup ; qu’à ce signal, tous les Commandants de districts assembleraient leurs troupes et les porteraient devant leurs districts, dans la grand’rue , où ils attendraient les ordres du Commandant général ; qu’ils auraient attention de faire un appel bien exact, et que tous ceux qui ne seraient pas présents, sans de bonnes raisons d’absence, seraient déclarés indignes d’être citoyens; que des districts de la paroisse du Fort , deux se porteraient depuis l’Intendance jusqu’au Fort et les trois autres sur la place du Fort où ils attendraient des ordres ; que les citoyens chargés de servir les batteries s’y rendraient après les coups de canon d’alarme et que ceux qui devaient servir les canons de la campagne, se rendraient sur la place du Fort où ils attendraient des ordres ; que la compagnie