Voyage à la partie orientale de la terre-ferme dans l'Amérique Méridionale, t. II

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A LA TERRE-FERME.

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nouveau pour que ce qui se trouve à l'extérieur en devienne le centre ; et cependant ou l’arrose légèrement. Cette petite quantité d’eau est. destinée à aider à la fermentation. On remet les houles de tabac à fermenter et on les laisse dans cet état vingt-quatre heures seulement si la première fois on les avoit laissées quarante-huit, et vice versa. Lorsqu’on juge que les boules de tabac ont assez fermenté, on les expose à l’air jusqu’à ce qu’elles soient froides ; puis ou refait les pelotons le matin et le soir pendant trois ou quatre jours. Par ce procédé, plus ou moins répété, on corrige les vices que le tabac laisse apercevoir. Il en est entièrement exempt s’il a une couleur noirâtre, le jus gluant et l’odeur agréable. Enfin, on défait ces boules pour mettre le tabac en manoques qu’on suspend à l’ombre, et separées pour que ce tabac se dégage de sa trop grande humidité et prenne la couleur qui le fait apprécier dans le commerce. Si le temps étoit trop humide, il faudroit allumer du feu au-dessous du tabac suspendu, ou y placer seulement des matières qui donnent suffisamment de la fumée. Le temps que le tabac doit rester en cet état peut guère être déterminé. Cela dépend de


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