Voyage à la partie orientale de la terre-ferme dans l'Amérique Méridionale, t. II

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VOYAGE

Les équipages sont, en général, adossés au mur de la sucrerie. Cependant, peu de temps avant la révolution, on avoit commencé à adopter la méthode de les placer au milieu de la sucrerie, afin de pouvoir employer deux écumoires sur chaque chaudière , et dégager plus promptement et plus complètement le sucre de toutes ses parties hétérogènes. On adapte à ces sortes d’équipages deux batteries, placées après le sirop , et de manière que chacune d’elles ait un fourneau dessous, qu’on puisse alimenter le feu par deux embouchures, et hâter par là la cuite du sucre ; car l’expérience d’un siècle a appris que plus l’ébullition est forte, plus le sucre est beau. Ainsi, la nouvelle chimie auroit beaucoup de peine à faire partager, dans nos colonies, la crainte qu’elle a qu’on ne brûle une portion de sucre dans les chaudières où l’on cuit le sirop; et son avis, de faire pour cela l’évaporation avec moins de feu, n’y feroit pas fortune. Tout y tend, au contraire , à augmenter l’action du feu des sucreries. Un équipage est bien ou mal monté , un fourneau plus ou moins parfait, selon qu’ils facilitent l’ébullition. Pour la favoriser d’autant plus, on se sert, pour le chauffage , des feuilles dont la canne s’est dépouillée en mûrissant, et qui ont séché sur la même place où elles


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