Voyage à la partie orientale de la terre-ferme dans l'Amérique Méridionale, t. II

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A LA TERRE-FERME.

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On doit avoir soin de couper les bananiers qui commencent à vieillir, afin d’éviter que leur chute n’offense les arbres du cacao. On les ôte même tous, aussitôt que les êrytrines donnent assez d’ombre au cacao ; celte opération donne plus d’air aux arbres de la plantation , et favorise leur croissance. Jusqu’à ce que la plante de cacao ait quatre pieds d’élévation, on ne lui laisse que la tige. S il vient à pousser plusieurs branches, on les réduit à trois, à distance égale; et, à mesure que le pied de cacao croît, on lui ôte les feuilles qui viennent aux trois branches. Si elles se courbent beaucoup, et s’inclinent vers la terre, on les lie en faisceau, afin que l’arbre ne reste point courbé. On ne coupe les branches qu’on retranche, qu’à deux doigts de l’arbre. On coupe aussi tous les rejetons que l’arbre du cacao produit, parce qu’ils n’existent qu’à ses dépens. Ennemis du cacao. Il faut que les arbres du cacao aient suffisamment d’ombre pour que le soleil ne les brûle pas. S’ils y sont trop exposés, leurs branches s’écartent, se fendent, et l’arbre meurt. Il leur vient aussi alors beaucoup de vers qui rongent leur écorce tout à l’entour, puis attaquent leur inté-


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