Un hiver aux Antilles en 1839-40 ou lettres sur les résultats de l'abolition de l'esclavage

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PARALLÈLE.

des Antilles étaient arrivées au maximum de leur production, et où les esclaves eux-mêmes avaient une valeur analogue à cet état de choses, mais à ces jours de découragement et d’alarmes qui précédèrent l’acte d’émancipation. Tout ce que je prétends établir, c’est que, dans les colonies anglaises, le fond sur lequel repose la propriété en terres a été sondé, que la solidité en a été reconnue, que déjà cette propriété a éprouvé un mouvement de hausse très-considérable, et que la marche ascendante qu’elle a prise ne peut manquer de persister jusqu’à ce qu’elle ait atteint le maximum de son ancienne valeur. Une des circonstances qui ont le plus contribué à en amener la dépréciation, ce sont les hauts cris que poussaient les individus intéressés à en faire tomber la valeur, et l’empressement de ces mêmes individus à en acheter, la ramène aujourd’hui à son légitime et véritable niveau. Qu’on se souvienne aussi de ce vieux propriétaire d’Antigoa, qui ne cesse de déplorer les effets de la liberté, et en même temps d’acheter des terres (I). Extrait d’une lettre de Démérara, le Ier août 1840 : « Hier, aux enchères publiques et à un an de crédit, ont été vendues les plantations Montrose et Ogle, sur la côte est de Démérara; la première a été adjugée à sir Michael Burk, pour 38,000 l. st., et la seconde pour 26,500 à la maison (I)


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