Vulnérabilité des jeunes à Sidi El Houari

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LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES À

SIDI EL HOUARI, LES PLANTEURS & RAS EL AÏN (Oran, Algérie)

Etude réalisée par Abdelkader LAKJAA auprès de 851 jeunes de 10 à 19 ans - Du 15/04/2012 au 15/06/2012


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PRÉAMBULE

Les jeunes, un potentiel incontournable pour le développement ! L’association Santé Sidi El Houari, depuis sa refondation, en 1996, s’est beaucoup intéressée à la question des jeunes à partir du moment où elle a compris que le principal gisement de progrès et de développement se trouve là. En effet, depuis, c’est grâce à un groupe de jeunes de 16 à 22 ans, que SDH a pu relever le défi du sauvetage de l’énorme patrimoine que constituent les Bains Turcs et le magnifique Hôpital du Campement de Sidi El Houari. Ces monuments menaçaient ruine et redonner vie à ce patrimoine est devenu possible grâce à eux. Nous croyons en cette force, au moment où nombre de personnes en font un problème, pour nous, c’est la solution ! L’éclairage que cette étude menée par le Pr Lakdjaa Abdelkader, met la jeunesse sous les projecteurs. Mieux sentir battre son pouls, connaitre et comprendre ses préoccupations, situer ses espérances, ressentir ses sensibilités et mieux mesurer ses disponibilités, ce sont là les principaux objectifs que nous nous sommes assignés en menant cette étude. Nous avons trouvé, presque naturellement, la représentation de l’UNICEF en Algérie, à nos côtés, nous encourageant, nous visitant sur le terrain au plus prés de la réalité de terrain. Que ses responsables en Algérie et en région MENA en soient remerciés! Non seulement, avoir l’honneur du soutien d’une institution internationale à la crédibilité universelle mais aussi celui de femmes et d’hommes humanistes. Qu’ils en soient remerciés ! Les bénévoles enquêteurs n’oublieront pas aussi Mr Awny Amer, expert international auprès de l’UNICEF, dont les connaissances et conseils ont beaucoup contribué au succès de l’enquête auprès des 851 jeunes de Sidi El Houari. Nous n’oublierons pas aussi de remercier les pouvoirs publics qui nous apportent une aide bienveillante, entre autres le Wali de la wilaya d’Oran, le maire d’Oran, le directeur de la jeunesse et des sports. Toutes les associations de quartiers et de jeunes qui nous ont accompagnés à chaque étape de l’enquête et aussi pour toutes les actions réalisées ensemble au profit des jeunes.

Santé Sidi El Houari (SDH) Association pour la Réhabilitation du Vieil Hôpital de Sidi El Houari Récépissé de déclaration-Wilaya d’Oran n° 57/92 du 21 janvier 1992 Adresse : 01, Rue Benamara Ménouer, Sidi El Houari, Oran. 31000. Tél : 00213(0)40 21 41 54 - Fax : 00213(0)41 39 56 67 - Mail : sdhoran@hotmail.com Site web : www.chantierecole-sdh.org; www.facebook.com/SanteSidiElHouarisdh

Une mention spéciale pour le Pr Lakdjaa, présent dès les premiers moments du projet JADIS (Jeunes Acteurs du Développement et de l’Inclusion Sociale) qui nous a transmis sans limite ses connaissances et sa riche expérience sur les vulnérabilités des jeunes en Algérie, accumulées tout au long de ses nombreuses années de recherche. Nous remercions aussi tous les bénévoles et stagiaires de notre école chantier qui ont donné vie au projet et sa raison d’exister, d’avoir contribué au travail des enquêteurs en s’impliquant comme facilitateurs auprès des jeunes des quartiers. Enfin, merci à toutes celles et tous ceux qui ont permis que ce travail connaisse le jour et se trouve présentement sous vos yeux.

Dr Bereksi-Reguig Kamel-Eddine


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LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

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LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES DE SIDI EL HOUARI, RAZ EL AIN ET LES PLANTEURS DE 10 À 19 ANS

UN PLAIDOYER POUR SIDI EL HOUARI 851 jeunes des quartiers populaires de Sidi El Houari, Les Planteurs et Ras El Aïn ont été longuement questionnés sur leurs conditions de vie, leurs projets d’avenir et leurs rêves. La restitution des résultats de l’enquête nous donne une image de leur propre représentation dans le milieu social où ils vivent. En parlant de leur situation, les jeunes nous parlent aussi de leur société, de leur environnement, de leurs rapports à l’école et au travail, de leur santé, de leurs rêves et de leur projection dans l’avenir. Les jeunes questionnés parlent de leurs problèmes, l’insécurité professionnelle des parents, les difficultés scolaires, la précarité du logement, la maladie, la marginalisation de leur quartier, les difficultés économiques. Ces paroles montrent que leurs vulnérabilité sociale et fragilité scolaire expriment une vulnérabilité relationnelle : manque de confiance en soi, sentiment d’injustice et d’exclusion, auto marginalisation et refus d’intégration sociale. Cette vulnérabilité a des effets préjudiciables sur la majorité des jeunes. Tous les acteurs sont interpelés, organismes publics, les collectivités locales (APC, APW), associations, secteur de l’éducation, l’enseignant, la santé publique, service de sécurité, la justice, dispositif de l’emploi, la mosquée.

Le document que nous présentons est la synthèse d’un travail d’analyse portant sur la vulnérabilité des jeunes. L’enquête, réalisée du 15 avril au 15 juin 2012 par l’Association Santé Sidi El Houari [SDH], en partenariat avec UNICEF/Algérie. Cette enquête s’est déroulée, dans les trois quartiers de Sidi El Houari, Planteurs et Ras El Aïn. Les résultats de l’enquête ont été présentés le 18 septembre 2012 par Mr Lakjaa Abdelkader, enseignant sociologue à l’université d’Oran lors d’une rencontre à l’hémicycle de la Wilaya d’Oran en présence, du secrétaire général de la wilaya, des présidents d’APC, directeurs de wilaya (jeunesse et sport, emploi, éducation…), du représentant de l’UNICEF en Algérie, des associations et chercheurs universitaires. La population enquêtée, de 851 individus, représente 8,71% de la population-mère de 9 761 personnes, selon les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2008. L’échantillon retenu a été analysé selon le sexe, les tranches d’âge, les quartiers de résidence, le niveau scolaire, la situation scolaire à travers un ensemble de 100 questions relatives au vécu quotidien des jeunes au sein de leurs familles, à l’école, dans le quartier, face à la maladie, ainsi qu’à leur perception de l’avenir.

Echantillon par quartier et par sexe 900 800 700

851 Filles Garçon Total

600 464

500 400 300

371

387

301 179

200 100 0 Sidi El Houari

Les Planteurs

Ras El Ain

Secteur urbain


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PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE SUR LA VULNÉRABILITÉ PAR LA PROFESSION DES PARENTS

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

LA VULNÉRABILITÉ PAR LE LOGEMENT La prime de scolarité, destinée aux parents nécessiteux, est perçue par 45,7% des ouvrants droits seulement. Les jeunes enquêtés nous parlent de leurs conditions précaires d’habitation et de leurs incidences sur le climat relationnel au sein de la famille ainsi que sur la scolarité. Sur ces 406 familles, plus de 300 d’entre elles, sont des familles de 05 à 10 personnes. Ainsi, le logement, de par le statut d’occupation, le type d’habitation et l’exiguïté constitue un autre facteur de fragilité sociale.

60% des jeunes interrogés ressentent un sentiment de vulnérabilité matérielle. Il est la conséquence de l’inactivité professionnelle des parents, de la fragilité des postes de travail et parfois de leur absence du domicile familial. Ainsi, 263 vivent dans une situation socio-économique fragile; 165 autres vivent cette forme ultime de vulnérabilité que constitue l’absence ou la perte des parents dont : • 91 jeunes souffrent du décès de l’un des parents ou des deux, • 74 de la séparation ou du divorce des parents. Du côté de la mère, 662 jeunes ont des mères «femmes au foyer». 40 sont femmes de ménage et 50 ont un statut d’employée. Le chômage est aussi un drame familial. 349 jeunes ont un frère ou une sœur au chômage : Seulement 10 garçons et 7 filles perçoivent l’allocation-chômage.

Situation des parents 200 180 160 140

250

Allocation chômage

0

Collectif 135

Haouch à raser 387

87

100

141

Haouch 387

67 50

100 60 40 20

231

150

120 80

Type d’habitation

200

208

180

165

Statut du logement

84

23

72

0 Absent Chômeur Dans... Inactif

11 Absent Chômeur Dans... Inactif

10 Retraité

Frère(s) Chômeur(s)

07 Soeur(s) Chômeuse(s)

Malgré ces conditions multiples de vulnérabilité sociale et matérielle, l’enquête sur la qualité des relations parents/enfants, et entre frères et sœurs, confirme l’attachement des jeunes à la structure familiale et la place centrale que celle-ci occupe dans leur vie.


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LE PASSAGE DIFFICILE DE L’ÉCOLE À LA VIE ACTIVE DES 16-19 ANS Les jeunes déscolarisés de 16-19 ans, en quête d’une occupation professionnelle, traversent une phase difficile de leur vie. Livrés à eux-mêmes, ils sont disposés à faire n’importe quel métier, pourvu qu’il rapporte un peu d’argent.

Il faut signaler que les filles ont des rapports différenciés à l’endroit de l’école, comparativement aux garçons. Les filles portent un intérêt plus grand pour l’école, ce qui est confirmé par la progression du taux de scolarité, moins nombreuses aux cycles primaire et moyen, elles deviennent majoritaires au secondaire au niveau du supérieur. Concernant la formation professionnelle, (64 filles et 94 garçons), les garçons (30,8 %) sont plus satisfaits que les filles (20%).

% Scolarisé par sexe :

exclus

Auto-exclus

Total

Filles

20

65

85

80%

Garçons

57

85

142

70%

Total

77

150

227

40%

Rapports jeunes/enseignants :

30%

La médiocrité des résultats, d’une part, la mauvaise qualité des rapports avec leurs enseignants, font dire à 218 autres jeunes, soit 25 %, qu’ils projettent d’arrêter un jour leurs études. 40 garçons ont des rapports conflictuels avec leurs enseignants contre 23 filles qui en ont aussi.

20%

Autres 48%

Déscolarisés 27%

Projet d’arrêter 25%

Filles Garçon

60%

150 déclarent avoir décidé eux-mêmes de quitter l’école. Il est permis dans ce cas de parler d’auto-exclusion. Ce phénomène de l’exclusion et de l’auto-exclusion est plus marqué chez les filles avec plus de 76% (65/85) que chez les garçons avec 60%.

Rapports à l’école :

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

50%

10% 0 Primaire

Moyen

Secondaire

Comment se projettent-ils dans la vie professionnelle ? Ces données montrent que les filles aspirent à investir tous les domaines professionnels, y compris la carrière militaire. Elles confortent la tendance à la féminisation de certains secteurs tels que l’enseignement, la santé ou la justice. D’autre part, 31 % de filles refusent de se voir comme femmes de ménage et 42 % des garçons excluent l’idée de se voir exercer des professions d’éboueur, ou encore de maçon-manœuvre. Ainsi, les jeunes tentent par l’imagination et la représentation de soi de fuir la vulnérabilité dans laquelle ils vivent quotidiennement.

Supérieur

Souhaites professionnels 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0 Prof. Libérale

Carr. Militaire

Enseignement


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LE PASSAGE DIFFICILE DE L’ÉCOLE À LA VIE ACTIVE DES 16-19 ANS Les jeunes déscolarisés de 16-19 ans, en quête d’une occupation professionnelle, traversent une phase difficile de leur vie. Livrés à eux-mêmes, ils sont disposés à faire n’importe quel métier, pourvu qu’il rapporte un peu d’argent. Sur 43 occupés, 15 sont dans l’informel, et les autres exercent de petits emplois temporaires. Les 118 au chômage sont majoritairement d’un niveau scolaire primaire ou moyen.Paradoxalement, près du tiers des chômeurs déclarent clairement qu’ils ne cherchent pas un emploi.

Filles

Garçon

161

Total

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

Au total, 69 % considèrent que leur quartier est synonyme, dans la représentation des autres Oranais, de violences, de pauvreté, d’abandon. A l’opposé, ils sont 21%, à penser que leur quartier est intéressant. Le souhait de quitter le quartier est plus accentuée à Ras El Ain. Les filles sont 66 % à nourrir un tel vœu contre 54% chez les garçons.

Les raisons principales qui poussent les jeunes à vouloir quitter leur quartier sont : le problème de logement, le sentiment de vivre dans un quartier marginal et la violence. Elles se déclinent différemment selon le quartier : le problème de logement à Sidi El Houari, la violence à Ras El Aïn et aux Planteurs. Une autre des raisons avancées est relative à la « mentalité » (« el 3akliya ») des gens, particulièrement chez les filles de 16-19 ans.

Attachement au quartier

118

Quitter

Ne pas quitter

110 600

77

507

500

41

51

43

400 300 200 100

33 10

340 272 139 161

96 83

96

Planteurs

Ras El Aïn

0 En chômage

Occupé

Perception du quartier : Les jeunes ont une image peu valorisante de leur quartier qu’il impute à la violence, à la pauvreté, à son aspect de bidonville abandonné. Cette perception négative, croit avec l’âge et reflète l’évolution de la conscience chez les jeunes.

Total

Négative/Bidonville 13%

Total

Les préoccupations des jeunes :

Autre 10%

Intéressant 21%

Sidi El Houari

Négative/Violence 56%

Le manque d’infrastructures avec 42% : centre médical, centre de loisir...L’absence d’ordre et de sécurité avec 26% est ressentie avec plus d’acuité à Ras El Aïn qu’à Sidi El Houari, La précarité du logement avec 11% est perçue de manière aiguë. 14,6% (101 jeunes) estiment qu’ils manquent de «tout», 60 % souhaiteraient vivre dans un autre quartier d’Oran; 26 % à l’étranger, dont 20,7 % de garçons contre 9,5 % de filles.

Logement 14%

Ordure et Sécurité 22%

Infrastructures manquantes 42%


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L’intérêt au patrimoine est présent chez 519 jeunes. Le fait qu’ils y soient plus attachés à Sidi El Houari renseigne sur la localisation du patrimoine.

AU PLAN DE LA SANTÉ, LA SITUATION EST PRÉOCCUPANTE Ils sont près de 600 jeunes à côtoyer la maladie quotidiennement. 222 souffrent d’une maladie: 92 maladies respiratoires ; 19 de maladies cardiaques, 15 d’infections rénales, 14 de la baisse de la vue, 10 de diabète. 369 familles abritent d’autres membres malades (1 à 3 malades par famille). 72 autres familles ont en charge un handicapé, moteur ou mental ; 32% de ces familles ne perçoivent aucune aide sociale.

L’information des jeunes enquêtés reste très approximative. 49 % des jeunes enquêtés se sont contentés d’une réponse évasive du genre «maladie dangereuse». 26 % déclarent ne pas savoir. Sur la question du suicide, il est montré par les réponses des jeunes qu’il a cessé d’être un tabou au sein de la société algérienne. Et sa banalisation est inquiétante.

Enquête 222

Perception du Sida

C’est une défection supplémentaire des institutions étatiques dans le domaine de l’allocation sociale due aux handicapés.

140

Malédiction Religieuse

120 100 80

Angoisse

85 56

57

60 40 20

Psychologique Acte Condamnable Pbs Sociaux

0 Tabagisme Drogue Stupéfiant B. Alcoolisée

250

Le suicide

Garçons

213 205

150 100 50

Justifications

124

Filles 200

S’y ajoutent les fléaux sociaux que sont le tabagisme et la toxicomanie. Ces deux pratiques s’implantent entre 13-16 ans et se socialisent après 16 ans.

Fléaux sociaux

Pour les boissons alcoolisées, l’apprentissage a lieu avant l’âge de 16 ans, c’est-à-dire sur les bancs de l’école. La consommation de drogue ou de boissons alcoolisées est une pratique collective qui se passe avec les pairs. Ils en justifient la pratique par les problèmes sociaux, l’angoisse, l’interdit religieux …

A propos du SIDA

Handicapé 72

Proche parent 369

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

218

137

280

95

0

106

Malade Dangereuse

109 152 215 224

Ne sait pas

Condamnable/Interdit religieux Pbs sociaux/Psychologiques

La sonnette d’alarme est tirée, car au plan médico-sanitaire comme au niveau de l’information des jeunes, le constat alarmant est là : les jeunes sont mal ou pas informés. Il faut mobiliser l’institution scolaire, les services de santé publique, les associations, engager des actions d’éducation en santé, d’assistance médicale aux enfants et familles en difficulté, développer un plan de communication pour la prévention de ces fléaux sociaux qui préparent notre jeunesse à la délinquance.


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QUE FONT LES JEUNES DE LEUR TEMPS LIBRE ?

LA PARTICIPATION AUX ASSOCIATIONS

Le sport est une pratique majoritairement masculine. La télévision s’avère être leur première pratique culturelle, tout particulièrement chez les filles. Avec l’âge, le café devient un centre d’intérêt pour le jeune garçon alors qu’au même moment la fréquentation des salles de jeux diminue. S’agissant de la connexion à Internet, 410 jeunes, dont 156 filles et 254 garçons, ont répondu par l’affirmative. L’écart s’explique par le fait que la connexion Internet dépend encore de la présence de l’individu dans l’espace public. Le plus fort taux de jeunes connectés se situe dans ces tranches d’âge 13-16 ans, élèves de collèges et 16-19 ans, élèves de lycée.

Loisirs 400 350

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

Taux de participation 26%

14%

Taux de connexion 334 Filles : 56

300 250

296

200

54

Garçon 55%

Garçons : 121

Le nombre limité des associations et les maigres moyens dont elles disposent font que l’activité associative est faible dans les trois quartiers populaires. Le taux global de participation est de 21%. Il décroit avec l’âge passant de 27,5% chez les 10-13 ans à 15% chez les 16-19 ans. Par ordre de préférence, 37,3% jeunes s’orientent vers le scoutisme, 25% vers les associations culturelles dont SDH, 17 ,5% vers les associations sportives. Faute de propositions d’activités socioculturelles et éducatives, les jeunes ont tendance à remplir leur temps libre par des occupations précaires. Pour devenir des acteurs sociaux, actifs dans les changements, ils ont besoin d’être préparés à la vie active, de construire la confiance en soi. C’est pour cela que le soutien des associations qui travaillent en direction de la jeunesse doit bénéficier du soutien des collectivités locales et des pouvoirs publics concernés.

Filles 40%

150 100 50

La religion, un fait social marquant et un refuge pour les jeunes :

0 Sport

Télé

Cybercafé

Le temps libre des jeunes est rempli d’oisiveté, sinon d’occupations néfastes à leur santé. Les activités périscolaires n’existent pratiquement pas. L’animation culturelle hors école est réduite à quelques initiatives des rares associations présentes dans le quartier. En l’absence d’espaces de loisirs, les jeunes se tournent vers ce qui est disponible.

On relève un léger écart entre filles [63%] et garçons [58%] dans la pratique de la prière. Confronté à des événements malheureux, le jeune a tendance à se réfugier dans le fatalisme [El Mektoub] à 65%, le manque de chances à 20% et le mauvais œil à 9%.


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Cette référence au «Mektoub» se retrouve pratiquement dans les mêmes proportions chez les 10-19 ans. Il est paradoxalement le plus élevé chez les universitaires où ce taux grimpe à 75%.

Dans ces trois quartiers populaires, l’institution scolaire ne semble pas avoir d’impact sur les comportements adoptés par les jeunes et leur compréhension du monde qui les entoure.

Loisirs

Filles

Garçons

40% 35%

Interprétation par El Mektoub

30% 25%

Supérieur 75%

20% 15% 10% 5% 0

Secondaire 66%

Primaires 66% Moyens 65%

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

Bien que constituant des préoccupations moindres, les jeunes évoquent également, les conflits de famille, la harga/suicide, le désœuvrement, la déscolarisation, l’absence de considération et de droit, le piston et la corruption. Confrontés à des problèmes d’adultes qui les dépassent, le rêve des jeunes, c’est de voir disparaître les sources de leur vulnérabilité économique et sociale. Ils sont : 16 % à vouloir mettre fin aux problèmes sociaux, à la drogue, au chômage, à la pauvreté 13 % à vouloir changer de logement 10 % à vouloir changer la mentalité des gens 10 % à vouloir aider les autres 6 %à vouloir changer le mode de gouvernance.

La violence Travail

Etudes

Intérêt collectif

140 120

Des projets et des rêves :

100

Pour 525 jeunes, dont 243 filles et 282 garçons, il ressort que le projet prioritaire est bien celui de travailler, pour 34,4 % de garçons et 29,6 % des filles. Par ailleurs, les filles sont plus intéressées par les études que les garçons.

80

L’intérêt collectif [construction d’infrastructures publiques] apparaît également comme une préoccupation importante. Autres projections : l’émigration pour 12,4% de garçons, le mariage pour 10,3 % de filles. S’agissant des principaux soucis des jeunes, les réponses se focalisent sur la première cause de leur vulnérabilité, à savoir le chômage qui préoccupe tant les garçons [47%] que les filles [58%]. Viennent ensuite la drogue, le logement, tout comme la pauvreté, la violence.

Principaux soucis

135 85 71

60 40 20

47 24

Pauvreté

7%

Logement

7%

Drogue Chômage

0 Acte condamné

Inconscience/ Faiblesse de la foi

12% 50%

Justifiée

Les filles sont plus nombreuses à rêver de changement de logement et de mentalités, et les garçons, de mettre fin aux problèmes sociaux, à la drogue et au chômage. Jusqu’à l’âge de 16 ans, le recours à la violence est expliqué par le manque d’éducation, au-delà de cet âge, on tend à l’imputer au chômage et à la mal vie.


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LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

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ET DE LA COMMUNICATION

LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

CONCLUSION

La communication se fait d’abord au sein de la famille, pour 42,5%, aussi bien pour les filles que pour les garçons. Ensuite avec les ami(e)s, à raison de 26 % : Les filles sont 30% à rechercher la confidentialité chez les ami(e)s, contre 23% pour les garçons. 156 déclarent ne pas communiquer et représentent une proportion non négligeable de 18 % de l’ensemble.

Ces données en matière de communication confirment la centralité du réseau familial. Mais, et avec l’âge, les jeunes se libèrent de cette emprise pour se positionner dans le monde des pairs ce indifféremment du sexe. A travers cette enquête, les jeunes nous parlent de leur fragilité sociale, de leur vulnérabilité et de leur projection dans l’avenir. A bien les écouter, on relève que nous sommes face à une problématique qui se pose en termes de désaffiliation sociale qui fait ressortir plus une logique de refus d’accrochage que celle de décrochage. Ce sont, là, une problématique et une logique qui se démarquent des schémas habituels.

Communication

200

200 162

150 118 100

107 72

84

Nous pouvons changer cela, si nous agissons tous ensemble, en coopération, en concertation avec les institutions étatiques et les structures communales concernées, avec des moyens adaptés aux immenses besoins exprimés par les jeunes. Il est possible de transformer leurs attitudes et comportements de rejet, à condition de changer notre regard et que des choix soient pris en faveur des populations de ces quartiers démunis. Nous devons prendre conscience de la gravité de la situation, c’est le premier acte citoyen qui nous engagera à agir. D’où la nécessité d’une démarche spécifique à ces quartiers populaires, et pourquoi pas l’adoption d’un plan d’urgence spécial.

50 0 Parent, frère

Ami

Personne

Concernant les rapports filles/garçons, on découvre que les liaisons sentimentales commencent dès le collège. Ils sont 56% de garçons contre 45% de filles à déclarer avoir une relation sentimentale. L’attitude favorable à la mixité est dans le même rapport que pour les relations sentimentales; elle croît et s’affirme avec l’âge chez les deux sexes.

Aussi, des mesures sont nécessaires, voici quelques propositions : Lutter contre la violence et la diffusion de la drogue dans les quartiers comme le réclament les jeunes enquêtés. Envisager un programme de prévention de la violence, de l’éducation à la citoyenneté mais aussi la protection physique des habitants de ces quartiers qui demandent plus de présence de l’état dans ces quartiers notamment par l’installation d’un commissariat de police de proximité.


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LA VULNÉRABILITÉ DES JEUNES

- Entreprendre au sein des écoles des actions d’éducation pour la prévention des risques en santé en associant les associations de proximité et les comités de quartier. - Appuyer les associations qui travaillent en direction de l’enfance et de la jeunesse, accompagner les associations de parents d’élèves, être à leur écoute et leur offrir les moyens pour la mise en œuvre de leurs programmes d’action. - Au niveau de l’école, opter pour une démarche novatrice qui tienne compte des conditions matérielles des familles et intègre l’assistance psychosociale. Rétablir la demipension gratuite pour réduire l’absentéisme scolaire, relancer les activités périscolaires et effectuer des sorties aérées de découverte citoyenne. - Offrir aux jeunes des espaces de jeux, de loisirs et de culture : faire l’inventaire des surfaces disponibles pour les réhabiliter et les aménager en aires de loisirs et de jeux. Engager la formation d’animateurs socioculturels et sportifs au profit des quartiers et des établissements scolaires ou des associations de proximité. - Développer l’information de proximité sur les domaines qui intéressent les jeunes : formation professionnelle, mécanismes d’insertion, différentes formes d’aide de l’Etat. - Initier l’éducation citoyenne en impliquant les jeunes dans les affaires de leur quartier à travers des Conseils de Participation Jeunes [CPJ] auprès des services communaux. - Trouver des solutions innovantes pour réduire le chômage des jeunes de 16 à 20 ans, en proposant une formation professionnelle assorties d’une bourse de formation, au lieu des primes au chômage sans contre partie du bénéficiaire. Nous avons la conviction que la mise en œuvre de telles mesures impliquant les jeunes d’abord, les associations et organismes publics qui travaillent en leur direction ensuite, sont à même d’ouvrir des perspectives de progrès dans ces quartiers démunis, d’une part, de les accompagner dans la construction de leur personnalité et d’améliorer l’estime de soi des jeunes, d’autre part.

‫الهشاشة عند الشباب‬

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‫دعم اجلمعيات التي تعمل من اجل الطفولة والشباب ومرافقة جمعيات االولياء‬ .‫ وتوفير الوسائل الالزمة لتنفيذ برامج العمل اخلاصة بها‬،‫لالستماع لهم‬ ‫ وتختار لنهج املبتكرة التي تأخذ بعني االعتبار الظروف املادية‬،‫أما على مستوى املدرسة‬ ‫ استعادة املعاشات التقاعدية للحد من‬.‫لألسر وإدماج املساعدة النفسية واالجتماعية‬ . ‫ إنعاش األنشطة التحضيرية و ادراج خرجات اكتشافيه‬،‫التسرب املدرسي‬ ‫ جرد االماكن و إعادة تأهيلها‬: ‫توفير فضاءات األلعاب و أماكن للترفيه والثقافة للشباب‬ ‫ تدريب منشطني في ما هو سوسيوثقافي‬.‫وتطويرها في مجاالت الترفيه واأللعاب‬ .‫والرياضة لصالح األحياء واملدارس أو اجلمعيات احلي‬ ‫ ومختلف‬، ‫ التدريب املهني وآليات االدماج‬: ‫تطوير املعلومات احمللية التي تهم الشباب‬ .‫أشكال املساعدة املقدمة من الدولة‬ ‫البدء في تعليم املواطنة من خالل إشراك الشباب في شؤون حيهم من خالل النصائح‬ .‫مع اخلدمات اجملتمعية‬ ‫ سنه باقتراح تدريب‬20 ‫ و‬16 ‫إيجاد حلول مبتكرة للحد من البطالة عند الشباب مت بني‬ .‫ بدال ً من أقساط العاطلني عن العمل دون جزءا املستفيد‬، ‫مهني مرفق مبنحة‬ ‫ الشباب أوال واجلمعيات والهيئات العامة‬.‫و نحن مقتنعون بأن ابراز هذه املعايير بإشراك‬ ‫الذين من اجلهم حتى يقدروا على فتح فرص للتقدم في هذه األحياء الفقيرة إلى فتح‬ ‫ ومرافقتهم في بناء شخصيتهم‬، ‫ من ناحية‬، ‫فرص للتقدم في هذه األحياء الفقيرة‬ .‫ من ناحية أخرى‬، ‫وحتسني احترام و تقدير الذات لدى الشباب‬


‫‪18‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪19‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫االستنتاج‬

‫االتصال‬ ‫االتصال اوال يكون في األسرة ل ‪ % .42.5‬لكل من الفتيات والفتيان‪.‬‬ ‫ثم مع االصدقاء مبعدل ‪:% 26‬‬ ‫‪ % 30‬من الفتيات تبحث للحصول على السرية و اخلصوصية عند االصدقاء مقابل‬ ‫‪ 23%‬من الذكور‪.‬‬ ‫‪ 156‬يصرحون انهم ال يتصلون وميثلون نسبة كبيرة أي ‪ 18‬من اجملموع‪.‬‬ ‫هذه البيانات التي تخص االتصال تؤكد على مركزية الشبكة األسرية ‪.‬ولكن مع تقدم‬ ‫السن الشباب يتحررون من القيود للتغلب على لوضع أنفسهم في العالم أقرانهم‬ ‫بغض النظر عن اجلنس‪.‬‬

‫من خالل هذه الدراسة‪ ،‬الشباب يحدثوننا عن هشاشتهم االجتماعية وضعفهم‬ ‫ومخططاتهم املستقبلية ‪.‬وعند االستماع إليهم جند أننا نواجه مشكلة من حيث‬ ‫االنتساب االجتماعي الذي يبرز أكثر منطق للرفض من املماطلة‪.‬‬

‫اتصاالت‬ ‫‪200‬‬ ‫‪162‬‬

‫‪200‬‬ ‫‪150‬‬

‫‪84‬‬

‫‪107‬‬

‫‪118‬‬ ‫‪100‬‬

‫‪72‬‬

‫‪50‬‬ ‫‪0‬‬ ‫شخص‬

‫الصديق‬

‫الوالد ‪ ،‬األخ‬

‫في ما يخص العالقة بني البنات و االوالد جند ان عالقة العاطفية تبدأ من املتوسط‬ ‫حيث تقدر نسبة من اقروا بوجود عالقة هم ‪ 56%‬من االوالد و ‪ 45%‬من البنات و موقف‬ ‫االختالط هو في نفس االطار بالنسبة للعالقات العاطفية ؛وهي وتؤكد مع تقدم‬ ‫السن في كال اجلنسني‪.‬‬

‫و اإلشكالية واملنطق يبرزان اخملططات املعتادة‪ .‬ميكننا تغيير هذا‪ ،‬لو عملنا معا و تعاون‬ ‫جميعا مع مؤسسات الدولة والهياكل البلدية املعنية بالوسائل التي تتكيف مع االحتياجات‬ ‫الهائلة للشباب‪ .‬فمن املمكن حتويل مواقفهم وسلوكيات الرفض‪ ،‬شريطة أن نغير وجهة‬ ‫نظرنا واتخاذ اخليارات لصالح سكان تلك األحياء احملرومة‪.‬‬ ‫يجب علينا أن ندرك مدى خطورة الوضع وهذا هو أول فعل مدني الذي يدفعنا للعمل‪ .‬من‬ ‫حيث احلاجة إلى اتباع نهج محددة لهذه االحياء الشعبية ‪ ،‬ملاذا ال نعتمد خطة طوارئ‬ ‫خاصة‪.‬‬ ‫أيضا هناك حاجة إلى اتخاذ تدابير وهنا بعض االقتراحات ‪:‬‬ ‫مكافحة العنف وانتشار اخملدرات في األحياء كما يشيرا ليه الشباب املبحوثني حتضير‬ ‫برنامج للوقاية من العنف‪ ،‬والتعليم و التربية على املواطنة و أيضا باحلماية املادية لسكان‬ ‫هذه األحياء الذين يطالبون وجود أكثر للدولة في هذه األحياء مبا في ذلك خلق مركز‬ ‫للشرطة بالقرب‪.‬‬ ‫اتخاذ إجراءات في املدارس من تدابير التعليم للوقاية من اخملاطر الصحية من خالل اشتراك‬ ‫مع جمعيات وجلان األحياء‪.‬‬


‫‪16‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪17‬‬

‫في هذه األحياء الشعبية الثالث ‪ ،‬ال يبدو ان املدرسة لها‬ ‫تأثير على سلوك الشباب وفهمهم للعالم الذي يحيط بهم‪.‬‬

‫التفسيرعن‬ ‫طريق المكتوب‬

‫أوالد‬

‫مسليات‬

‫بنات‬

‫‪40%‬‬ ‫‪35%‬‬ ‫‪30%‬‬

‫ابتدائية‬ ‫‪66%‬‬ ‫متوسطة‬ ‫‪65%‬‬

‫عليا‬ ‫‪75%‬‬

‫‪25%‬‬ ‫‪20%‬‬ ‫‪15%‬‬ ‫‪10%‬‬ ‫‪5%‬‬

‫ثانوية‬ ‫‪66%‬‬

‫املصلحة اجلماعية‬

‫دراسات‬

‫عمل‬

‫‪0‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫على الرغم من تواجد مخاوف صغيرة‬ ‫اال ان الشباب يشيرون الى الصراعات‬ ‫األسرية احلرقة و االنتحار‪ ،‬الكسل‪،‬‬ ‫االنقطاع عن الدراسة غياب املراعاة و‬ ‫قانون و احملسوبية والفساد‪ .‬املشاكل‬ ‫التي تواجه البالغني تتجاوزهم‪ ،‬و حلم‬ ‫الشباب هو أن يروا اختفاء مصادر الضعف‬ ‫االقتصادي واالجتماعي‪.‬‬ ‫وهم ‪:‬‬ ‫‪ % 16‬الرغبة في وضع حد للمشاكل االجتماعية‪ ،‬اخملدرات‪ ،‬البطالة‪ ،‬والفقر ‪.‬‬ ‫‪ % 13‬الرغبة في تغيير السكن‪.‬‬ ‫‪ % 10‬الرغبة في تغيير عقلية الناس‪.‬‬ ‫‪ % 10‬الرغبة في مساعدة اآلخرين‪.‬‬ ‫‪ % 6‬الرغبة في تغيير طريقة احلكم‪.‬‬

‫الغنف‬

‫اهتمامات رئيسية‬

‫‪140‬‬ ‫‪135‬‬

‫مشاريع وأحالم‬

‫‪7%‬‬

‫الفقر‬

‫من ‪ 525‬شاب‪ ،‬مبا في ذلك ‪ 243‬بنت و ‪ 282‬ولد‪.‬‬ ‫إن اولى مشاريعهم هوا لعامل عند نسبة ‪ %34.4‬لألوالد و ‪ % 29.6‬عند الفتيات‪.‬‬ ‫وجند الفتيات أكثر اهتماما بالدراسات من االوالد‪.‬‬ ‫املصلحة اجلماعية [تشييد البنية التحتية العمومية] تبرز أيضا كمصدر مهم‪.‬‬ ‫توقعات األخرى ‪ :‬الهجرة بنسبة ‪ %12.4‬عند األوالد‪ ،‬الزواج ب ‪ % 10.3‬عند الفتيات‪.‬‬ ‫من بني االهتمامات الرئيسية للشباب يجب التركيز على السبب الرئيسي لهشاشتهم‬ ‫‪ ،‬وهي البطالة التي تقلق نسبة ‪ % 47‬من االوالد و ‪ %58‬من الفتيات‪.‬‬ ‫ثم تليها اخملدرات‪ ،‬والسكن‪ ،‬وكذلك الفقر والعنف‪.‬‬

‫‪7%‬‬

‫السكن‬

‫‪12%‬‬ ‫‪50%‬‬

‫البطالة‬

‫‪100‬‬

‫‪85‬‬

‫‪80‬‬

‫‪71‬‬

‫‪60‬‬ ‫‪40‬‬ ‫‪20‬‬

‫‪47‬‬

‫اخملدرات‬

‫‪24‬‬ ‫برر‬

‫‪120‬‬

‫الالوعي‪ /‬ضعف‬ ‫اإلميان‬

‫أدان الفعل‬

‫‪0‬‬

‫البنات هم أكثر من يحلم بتغيير السكن و العقليات واألوالد و وضع حد للمشاكل‬ ‫االجتماعية‪ ،‬للمخدرات والبطالة‪.‬‬ ‫حتى سن ‪ 16‬سنة‪ ،‬استخدام العنف مفسر بسبب انعدام التربية وإلى ما بعد هذه السن‬ ‫ونحن منيل إلى أن يكون تفسير للبطالة واحلياة الشر‪.‬‬


‫‪14‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪15‬‬

‫ماذا يفعل الشباب في أوقات فراغهم ؟‬ ‫الرياضة في الغالب ممارسة ذكورية‪ .‬التلفزيون هو أول‬ ‫ممارساتهم الثقافية و باألخص عند الفتيات‪ .‬مع التقدم‬ ‫في السن تصبح املقاهي مركزا لالهتمام األوالد الشباب‬ ‫ليقل في نفس الوقت احتكاكهم بقاعات اللعب‬ ‫باالتصال بإنترنت‪ ،‬هناك ‪ 410‬شاب من بينهم ‪ 156‬فتات‬ ‫و ‪ 254‬ولد و الفرق في العدد يتوقف على وجود الفرد في‬ ‫الفضاء العام و أعلى معدل للشباب املتصل باالنترنيت‬ ‫هو ما بي ‪ 16- 13‬سنة‪ ،‬تالميذ املتوسطة و ‪ 19- 16‬سنة‬ ‫بالثانوية‪.‬‬

‫نسبة االتصال‬

‫مسليات‬ ‫‪334‬‬

‫بنات‬ ‫‪40%‬‬

‫أوالد‬ ‫‪55%‬‬

‫‪250‬‬

‫نسبة المشاركة‬ ‫‪26%‬‬

‫‪14%‬‬

‫أوالد ‪121 :‬‬

‫بنات ‪56 :‬‬

‫‪200‬‬

‫‪54‬‬

‫‪150‬‬ ‫‪100‬‬ ‫‪50‬‬ ‫‪0‬‬ ‫مقهى االنترنات‬

‫المشاركة في الجمعيات‬

‫‪400‬‬ ‫‪350‬‬ ‫‪300‬‬

‫‪296‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫تلفزة‬

‫رياضة‬

‫وقت الفراغ لدى الشباب مليء بالكسل ‪ ،‬او مهن و انشغاالت تضر بصحتهم و األنشطة ما قبل الدراسة شبه‬ ‫معدومة‪ .‬األنشطة الثقافية خارج املدرسة قليلة إال بعض من املبادرات التي تقوم بها اجلمعيات القليلة في احلي‬ ‫و نظرا لغياب الفضاءات الترفيه يتجه الشباب الى ما هو موجود‪.‬‬

‫الدين واقع اجتماعي‬ ‫و ملجأ للشباب‬

‫عدد اجلمعيات محدود و الوسائل القليلة‬ ‫املتاحة لهم نشاط تزيح منخفض في األحياء‬ ‫الشعبية ثالثة‪ .‬نسبة املشاركة اإلجمالية‬ ‫تقدر ب ‪. % 21‬يقل مع تقدم السن من ‪%27.5‬‬ ‫عند من أعمارهم ما بني ‪ 10-13‬سنة إلى ‪15%‬‬ ‫عند من أعمارهم ما بني ‪ 19- 16‬سنة‪ .‬في ترتيب‬ ‫األفضلية ‪ 37.3% ،‬من الشباب يتوجهون نحو‬ ‫الكشافة‪ 25% ،‬نحو اجلمعيات الثقافية‪ ،‬مبا‬ ‫فيها جمعية صحة سيد الهواري (‪ )SDH‬و‬ ‫‪ 5% ,17‬الي اجلمعيات الرياضية‪ .‬عدم وجود‬ ‫مقترحات لألنشطة االجتماعية والثقافية‬ ‫والتعليمية ميأل الشباب أوقات فراغهم مبهن‬ ‫محفوفة باخملاطر‪ .‬لتصبح فاعلني اجتماعني‪.‬‬ ‫فاعلون في التغيير يحتاجون لتكون على‬ ‫استعداد للحياة العملية بناء الثقة بالذات‪.‬‬ ‫ولهذا فدعم اجلمعيات التي تعمل في‬ ‫مديرية الشباب ينبغي أن تستفيد من دعم‬ ‫من السلطات احمللية والسلطات العمومية‬ ‫املعنية ‪.‬‬

‫هناك فجوة طفيفة في ممارسة الصالة التي‬ ‫تقدر عند البنات ب (‪ )63%‬و االوالد (‪) 58%‬‬ ‫مواجهتا لألحداث املؤسفة‪ ،‬يلجا الشباب‬ ‫إلى االحتماء بالقضاء والقدر (املكتوب)‬ ‫بنسبة ‪ ،65%‬عدم وجود فرص ‪ 20%‬والعني‬ ‫ب ‪ .9%‬ان املرجعية «للمكتوب» متواجدة‬ ‫ايضا عند الفئة التي تتراوح أعمارهم بني ‪10-‬‬ ‫‪ 19‬سنة فمن املفارقات جندها اكثر ارتفاع بني‬ ‫اجلامعيني حيث تصل النسبة ‪.% 75‬‬


‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪12‬‬

‫‪13‬‬

‫إن االهتمام بالتراث موجود عند ‪ 519‬من الشباب مبا انهم جد متعلقني ‪.‬‬ ‫سيدي هواري يوفر معلومات عن مواقع التراث‪.‬‬

‫من حيث الصحة‪ ،‬فإن الوضع مثير للقلق‬ ‫قريبا ‪ 600‬شاب يصارعون املرض يوميا ‪222‬‬ ‫يعانون من مرض‪ 92 :‬مريض باجلهاز التنفسي ‪،‬‬ ‫‪ 19‬مريض بالقلب‪ 15 ،‬بالتهابات في الكلى‪14 ،‬‬ ‫ضعف البصر‪ 10 ،‬مبرض السكري‪.‬‬ ‫في ‪ 369‬اسرة جند مريض (من ‪ 1‬إلى ‪ 3‬مرضى‬ ‫في األسرة الواحدة) ‪ 72 .‬أسرة أخرى لديها‬ ‫شخص املعاق حركيا أو العقليا‪ % 32 .‬من هذه‬ ‫األسر ال تتلقى أي اعانات اجتماعية‬

‫يبدأ االدمان للكحول قبل سن ‪ 16‬أي مبقاعد املدرسة استهالك اخملدرات أو شرب الكحول و هو‬ ‫ممارسة جماعية حتدث مع أقرانهم‪ .‬تبرر هذه املمارسة باملشاكل االجتماعية و القلق‪ ،‬و هذا‬ ‫احلظر الديني‪...‬و تبريهم للممارسة هو املشاكل االجتماعية والقلق و الدينية‪.‬‬

‫حول اإليدز‬

‫ما زالت معلومات الشباب املبحوث تقريبية‬ ‫جدا ً‪ .‬حوالي ‪ 49‬من الشباب املبحوثني اكتفوا‬ ‫إجابة مراوغة من نوع «املرض اخلطير»‪.‬و ‪26%‬‬ ‫أنهم ال يعرفون‪.‬في مسألة االنتحار فيتضح من‬ ‫اجوبة الشباب بأنه لم يعد من الطابوهات في‬ ‫اجملتمع اجلزائري‪ .‬وعدم االهتمام مثير للقلق‪.‬‬

‫معاق‬ ‫‪72‬‬

‫قريب‬ ‫‪369‬‬

‫حتقيق‬ ‫‪222‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫انتحار‬

‫هذا انشقاق مزيد من مؤسسات الدولة في مجال االعانة االجتماعية للمعوقني‪.‬‬ ‫و باإلضافة إلى ذلك الظواهر االجتماعية التي تتمثل في التدخني و اإلدمان‪.‬‬ ‫جند هذه الظاهرتني متارس ما بني ‪ 16-13‬سنة ‪ ،‬و يكون االختالط بعد ‪ 16‬سنة ‪.‬‬ ‫يتم زرعها على حد سواء املمارسات بني ‪ 16-13‬عاما واجتماعيا بعد ‪ 16‬عاما‪.‬‬

‫المبررات‬ ‫‪106‬‬ ‫‪109‬‬ ‫‪152‬‬ ‫‪215‬‬ ‫‪224‬‬

‫اوالد‬

‫‪280‬‬

‫العلل االجتماعية‬ ‫‪124‬‬

‫لعنة دينية‬ ‫قلق‬ ‫نفسي‬

‫‪100‬‬

‫‪57‬‬

‫‪80‬‬

‫‪56‬‬

‫‪60‬‬ ‫‪40‬‬ ‫‪20‬‬

‫الذميمة‬ ‫مشاكل اجتماعية‬

‫‪0‬‬ ‫كحوليات‬

‫مدهش‬

‫مخدرات‬

‫تدخني‬

‫بنات‬ ‫‪213 205‬‬

‫‪218‬‬

‫‪250‬‬ ‫‪200‬‬ ‫‪150‬‬ ‫‪100‬‬ ‫‪50‬‬

‫‪137‬‬ ‫‪95‬‬

‫‪140‬‬ ‫‪120‬‬

‫‪85‬‬

‫تصور اإليدز‬

‫‪0‬‬ ‫يحظر خاطئ ‪ /‬الدينية‬ ‫مشاكل اجتماعية ‪ /‬نفسية‬

‫ال يعلم‬

‫أمراض خطيرة‬

‫دق ناقوس اخلطر نظرا ً للجانب الطبي ففيما يتعلق مبستوى املعلومات لدى الشباب ينذر باخلطر‪ :‬الشباب غير معلم‪.‬‬ ‫ونحن يجب أن جنند املدرسة و خدمات الصحة العامة و اجلمعيات ‪ ،‬واتخاذ إجراءات للتوعية الصحية ‪ ،‬واملساعدة‬ ‫الطبية لألطفال واألسر في صعوبة‪ ،‬ووضع خطة اتصاالت للوقاية اآلفات االجتماعية التي تعد لدينا جنوح الشباب‪.‬‬


‫‪10‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪11‬‬

‫صعوبة االنتقال من المدرسة إلى الحياة‬ ‫العملية االنتقال من ‪ 16-19‬سنة‬

‫الشباب املقصى من املدرسة الذين تتراوح أعمارهم بني ‪ 16-19‬يسعون للحصول على‬ ‫مهنة‪ ،‬خالل مرحلة صعبة من حياتهم‪ .‬مستعدين للقيام بأي عمل شريطة احلصول‬ ‫على القليل من املال‪ .‬من ‪ 43‬عامل ‪ 15 ،‬من هم في القطاع الغير الرسمي و االخرين‬ ‫ميتهنون وظائف صغيرة مؤقتة‪ 118 .‬بطالني غالبا ً ما يكونون من املستوى االبتدائي‬ ‫أو املتوسط‪ .‬ومن املفارقات حوالي ما يقرب ثلث البطالني يصرحون انهم ال يبحثون‬ ‫عن وظيفة‪.‬‬ ‫‪161‬‬

‫مجموع‬

‫أوالد‬

‫فتيات‬

‫في اجملموع ‪ 69%‬يعتبرون أن حيهم في تصور الوهرانيني ‪ ،‬مرادف للعنف‪ ،‬والفقر الهجر‪.‬‬ ‫على العكس من ذلك‪ ،‬هناك ‪ ,21%‬يعتقدون أن حيهم مثيرلالهتمام و الرغبة في مغادرة‬ ‫احلي هو أكثر وضوحا ً في رأس العني‪ % 66 .‬بنات يتمنون بعكس ‪ % 54‬عند االوالد‪.‬‬ ‫األسباب الرئيسية التي تدفع الشباب ملغادرة حيهم هي مشكلة السكن و الشعور بالعيش‬ ‫في حي هامشي العنف‪ .‬بشكل يختلف حسب املقاطعة ‪ :‬مشكلة السكن في سيدي‬ ‫الهواري و العنف في رأس العني وبلونتور هناك أسباب اخرى تتصل بالعقلية «لعقلية تاع‬ ‫الناس»‪ ،‬ال سيما عند الفتيات اللواتي تتراوح أعمارهم بني ‪ 19 - 16‬سنة‪.‬‬

‫التعلق بالحي‬ ‫عدم ترك‬

‫‪118‬‬

‫‪110‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫ترك‬ ‫‪600‬‬

‫‪507‬‬

‫‪500‬‬ ‫‪77‬‬ ‫‪51‬‬

‫‪340‬‬

‫‪33‬‬

‫‪96‬‬

‫‪10‬‬

‫‪96 83‬‬

‫‪139 161‬‬

‫‪0‬‬ ‫مجموع‬

‫في حالة بطالة‬

‫مشغول‬

‫سلبي ‪ /‬عنف‬ ‫‪56%‬‬

‫راس العني‬

‫بلونتور‬

‫سيدي الهواري‬

‫اهتمامات الشباب‬

‫اخر‬ ‫‪10%‬‬

‫تصور الحي‬ ‫للشباب صورة سيئة عن حيهم اذ‬ ‫ينسبه إلى العنف والفقر وظهوراالحياء‬ ‫القصديرية املهجورة‪ .‬هذا التصور‬ ‫السلبي يزيد مع التقدم في السن‪،‬‬ ‫ويعكس تطور الوعي بني الشباب‪.‬‬

‫‪300‬‬ ‫‪200‬‬ ‫‪100‬‬

‫‪272‬‬

‫‪41‬‬

‫‪43‬‬

‫مجموع‬

‫‪400‬‬

‫ممتع‬ ‫‪21%‬‬

‫سلبي‪ /‬األحياء الفقيرة‬ ‫‪13%‬‬

‫نقص البنية التحتية ب ‪ :% 42‬مركز طبي‪ ،‬ومركز‬ ‫الترفيه انعدام و غياب األمن بنسبة ‪ % 26‬و أكثر‬ ‫حدة في رأس العني من سيدي الهواري و انعدام أمن‬ ‫السكن اكثر حدة ب ‪.% 11‬‬ ‫‪( %14.6‬متثل ‪ 101‬شباب) يشعرون بافتقارهم إلى‬ ‫كل شيئ ‪ % 60 ،‬يرغبون في العيش في احياء أخرى‬ ‫بوهران ؛ ‪ .%26‬في اخلارج ‪،‬يتمثلون في ‪ % 20.7‬من‬ ‫الذكور و ‪ % 9.5‬من الفتيات‪.‬‬

‫سكن‬ ‫‪14%‬‬

‫البنية التحتية‬ ‫‪42%‬‬

‫غير املرغوب فيه‬ ‫واألمن‬ ‫‪22%‬‬


‫‪08‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪09‬‬

‫لنلقي نظرة ما يحدث بالمدرسة‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫يجدر بنا اإلشارة إلى أن عالقة الفتيات باملدرسة تختلف باملقارنة مع الفتيان‪ .‬تلقى املدرسة‬ ‫اهتماما أكبر من الفتيات‪ ،‬وهو ما يظهر خالل زيادة في معدل التسجيالت الدراسية‪ ،‬وعدد‬ ‫ضئيل في الطورين االبتدائي و املتوسط‪ ،‬ليصبح الغالب في الطور الثانوي و اجلامعي‪ .‬وفيما‬ ‫يتعلق بالتكوين املهني (‪ 64‬بنات و ‪ 94‬اوالد)‪ ،‬األوالد ‪ % 30.8‬راضون أكثر من الفتيات ‪.% 20‬‬

‫أكثر من نصف التالميذ ال يرون املدرسة كوسيلة لبناء مستقبلهم‪.‬‬ ‫اجملموع‬

‫اإلقصاء الذاتي‬

‫مقصى‬

‫‪85‬‬

‫‪65‬‬

‫‪20‬‬

‫بنات‬

‫‪142‬‬

‫‪85‬‬

‫‪57‬‬

‫اوالد‬

‫‪227‬‬

‫‪150‬‬

‫‪77‬‬

‫اجملموع‬

‫‪ %‬دراسة حسب الجنس‬ ‫فتيات‬ ‫أوالد‬

‫‪ 150‬قرروا مغادرة املدرسة بأنفسهم و في هذه احلالة مسموح التحدث عن االستبعاد‬ ‫الذاتي‪ .‬هذه الظاهرة لإلقصاء و اإلقصاء الذاتي هو أكثر وضوحا ً عند الفتيات بأكثر من‬ ‫‪ )65/85( % 76‬من عند الذكور بنسبة ‪.%60‬‬

‫‪80%‬‬ ‫‪70%‬‬ ‫‪60%‬‬ ‫‪50%‬‬ ‫‪40%‬‬

‫عالقة الشباب بالمعلم‬

‫‪30%‬‬

‫قلة او توسط النتائج ‪ ،‬من جهة ‪،‬و سوء عالقاتهم مع معلميهم يوضح ‪، 218‬اي ‪% 25‬‬ ‫من الشباب ينوون يوما ما التوقف عن الدراسة‪ 40 .‬من االوالد لهم عالقة متضاربة مع‬ ‫معلميهم على عكس الفتيات ‪.23‬‬

‫‪20%‬‬ ‫‪10%‬‬ ‫‪0‬‬ ‫عليا‬

‫عالقة بالمدرسة‬

‫كيف يخططون‬ ‫للحياة المهنية؟‬ ‫غير ممدرس‬ ‫‪27%‬‬

‫مشروع توقف‬ ‫‪25%‬‬

‫اخر‬ ‫‪48%‬‬

‫ثانوي‬

‫وتظهر هذه البيانات أن الفتيات تطمح إلى‬ ‫استثمار كل امليادين املهنية ‪ ،‬مبا في ذلك املهن‬ ‫العسكرية ‪ .‬أنهن تعززن االجتاه نحو تأنيث بعض‬ ‫القطاعات مثل التعليم أو الصحة أو العدل‬ ‫من ناحية أخرى ‪ ،‬نسبة ‪ 31%‬من فتيات ترفض‬ ‫ان ينظرن إلى أنفسهن كنساء عاملة بالبيوت‬ ‫و ‪ 42%‬من الفتيان استبعاد فكرة ممارسة مهنة‬ ‫عامل نظافة او بناء‪ .‬وهكذا‪ ،‬يحاول الشباب عن‬ ‫طريق اخليال والتمثيل الهروب من الضعف‬ ‫و الهشاشة التي يعيشونها يوميا‪.‬‬

‫ابتدائي‬

‫متوسط‬

‫رغبات مهنية‬ ‫‪60%‬‬ ‫‪50%‬‬ ‫‪40%‬‬ ‫‪30%‬‬ ‫‪20%‬‬ ‫‪10%‬‬ ‫‪0‬‬ ‫التعليم‬

‫مهنة عسكرية‬

‫مهنة‬


‫‪06‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪07‬‬

‫النتائج الرئيسية للدراسة‬ ‫الحساسية من حيث مهنة الوالدين‬

‫الضعف من خالل السكن‬ ‫حدثنا الشباب املبحوثني عن ظروف سكنهم احملفوفة باخملاطر وآثارها على املناخ العالقات‬ ‫داخل األسرة‪.‬‬

‫‪ % 60‬من الشباب املبحوثني يشعرون بنوع من الضعف املادي‪ .‬وهو نتيجة لعدم‬ ‫النشاط (اخلمول) املهني للوالدين و هشاشة مناصب العمل وأحيانا غيابها في الوسط‬ ‫العائلي‪ .‬وهكذا يعيش ‪ 263‬شخص في حالة (وضعية) سوسيواقتصادية (اجتماعية‪-‬‬ ‫اقتصادية) هشة و‪ 165‬آخرين يعيشون في نهاية املطاف هذا النموذج من الضعف هو‬ ‫الغياب أو فقدان للوالدين حيث ‪:‬‬ ‫• ‪ 91‬شاب يعاني وفاة أحد الوالدين أو كليهما‬ ‫• ‪ 74‬االنفصال او طالق الوالدين‪.‬‬ ‫من جهة اآلم ‪ 662‬من الشباب أمهاتهم «ربات بيوت» ‪ 40‬امرأة تعمل بالبيوت و ‪ 50‬حالة‬ ‫موظفة‪ .‬البطالة أيضا كارثة عائلية‪ .‬ولدى ‪ 349‬من الشباب لهم أخ أو أخت يعانون‬ ‫البطالة‪ :‬سوى ‪ 10‬من الفتيان و ‪ 7‬من الفتيات يتلقون إعانات البطالة و املنحة املدرسية‬ ‫املوجهة لألولياء احملتاجني او املعوزين استفاد منها ‪ .% 45,7‬من املستحقني فقط‪.‬‬

‫وضعية الوالدين‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫ومن ‪ 406‬أسرة أكثر من ‪ 300‬اسرة‬ ‫هم من ‪ 05‬إلى ‪ 10‬أشخاص‪.‬‬ ‫وبالتالي‪ ،‬من خالل احليازة‪ ،‬فإن نوع‬ ‫السكن و صغر احلجم عامل آخر‬ ‫للهشاشة االجتماعية‬

‫حالة السكن‬ ‫‪231‬‬

‫تخصيص البطالة‬

‫‪180‬‬

‫‪165‬‬

‫‪200‬‬ ‫‪180‬‬ ‫‪160‬‬ ‫‪140‬‬

‫‪208‬‬

‫‪87‬‬

‫‪141‬‬

‫‪100‬‬

‫‪72‬‬

‫‪11‬‬ ‫غير فعال‬

‫‪0‬‬ ‫‪...‬في‬

‫بطال‬

‫غائب‬

‫حوش‬ ‫‪387‬‬

‫حوش للتهدمي‬ ‫‪387‬‬

‫‪67‬‬ ‫‪50‬‬ ‫‪23‬‬

‫‪80‬‬ ‫‪60‬‬ ‫‪40‬‬ ‫‪20‬‬

‫جماعي‬ ‫‪135‬‬

‫‪150‬‬

‫‪100‬‬

‫‪84‬‬

‫‪250‬‬ ‫‪200‬‬

‫‪120‬‬

‫متقاعد‬

‫نوع السكن‬

‫‪0‬‬ ‫غير فعال‬

‫‪07‬‬ ‫اخوات بطاالت‬

‫‪10‬‬ ‫اخوان بطالني‬

‫‪...‬في‬

‫بطال‬

‫غائب‬

‫رغم هذه الظروف املتعددة مابني الهشاشة االجتماعية واملادية ‪،‬والتحقيق في نوعية‬ ‫العالقة ما بني الوالدين والطفل‪ ،‬وبني األخوة واألخوات‪ ،‬يؤكد تعلق الشباب بالبنية‬ ‫األسرية واملكانة املركزية التي حتتلها في حياتهم‪.‬‬


‫‪04‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫‪05‬‬

‫الهشاشة عند الشباب‬

‫هشاشة شباب سيدي الهواري‪،‬‬ ‫بلونتور و رأس العين من ‪ 10‬إلى ‪ 19‬سنة‬

‫نداء من أجل‬ ‫سيدي الهوا ري‬ ‫‪ 851‬من شباب األحياء الشعبية لسيدي الهوا ري‪ ،‬بلونتور و رأس عني استجوبوا مطوال ً‬ ‫عن ظروفهم املعيشية و مشاريعهم وأحالمهم املستقبلية ‪.‬ونتائج هذه الدراسة‬ ‫االستقصائية تعطينا صورة متثيلية للبيئة االجتماعية التي يعيشون فيها‪.‬‬ ‫بتحدثنا عن حالتهم‪ ،‬اخبرنا الشباب عن مجتمعهم و ببيئتهم وعالقتهم باملدرسة و‬ ‫العمل وعن حالتهم الصحية وأحالمهم و مشاريعهم في املستقبل‪ .‬الشباب املبحوثني‬ ‫حتدثوا عن مشاكلهم‪ ،‬كانعدام االستقرار الوظيفي للوالدين و الصعوبات املدرسية و‬ ‫هشاشة السكن و املرض‪ ،‬و تهمش إحيائهم و الصعوبات االقتصادية‪ .‬هذه الكلمات‬ ‫تظهر ضعفهم االجتماعي و املدرسي الذي يعبر عن هشاشة العالقات من عدم الثقة‬ ‫بالذات ‪ ،‬والشعور بالظلم واإلقصاء والتهميش و رفض االندماج االجتماعي‪.‬‬ ‫هذه الهشاشة لها آثار ضارة على غالبية الشباب اذ تستدعي جميع العناصر الفاعلة‬ ‫والهيئات العامة والسلطات احمللية (دار البلدية اجمللس الوالئي ) واجلمعيات ‪ ،‬وقطاع‬ ‫التعليم و املعلمني ‪ ،‬والصحة العامة ‪ ،‬األمن ‪ ،‬العدالة ‪ ،‬قطاع الشغل و املسجد‪.‬‬

‫الوثيقة املقدمة هنا هي دراسة لعمل حتليلي لهشاشة الشباب‪ .‬أجريت من قبل جمعية‬ ‫صحة سيدي الهوا ري (‪ ، )SDH‬بالشراكة مع اليونيسيف اجلزائر من ‪ 15‬أبريل الى ‪15‬‬ ‫جوان ‪ .2012‬هذه الدراسة متت على مستوى االحياء ثالث سيدي الهواري‪ ،‬بلونتور ورأس‬ ‫العني‪ .‬وعرضت نتائج الدراسة في ‪ 18‬سبتمبر ‪ 2012‬من قبل السيد لقجع عبد القادر‬ ‫استاذ علم االجتماع بجامعة وهران‪ ،‬خالل لقاء بالغرفة الوالئية ‪ -‬وهران ‪ -‬بحضور‬ ‫األمني العام للوالية وأعضاء مجلس اإلدارة و رؤساء الوالية (الشباب والرياضة والعمل‬ ‫والتربية‪ )...‬و ممثل اليونيسيف باجلزائر وجمعيات و باحثني جامعني‪.‬‬ ‫العينة املبحوثة تتكون من ‪ 851‬فرد‪ ،‬ما ميثل ‪ % 8.71‬من ‪ 9761‬شخص من السكان‬ ‫األصليني وفقا لبيانات التعداد العام للسكان والسكن لسنة ‪.)RGPH( 2008‬‬ ‫مت حتليل العينة حسب اجلنس و الفئات العمرية و احياء اإلقامة ‪ ،‬واملستوى التعليمي‪،‬‬ ‫وحالة املدارس من خالل مجموعة متكونة من ‪ 100‬سؤال مرتبطة باحلياة اليومية‬ ‫للشباب وسط أسرهم ومدرسة احلي وتصورهم للمستقبل‪.‬‬

‫العينة حسب الحي و الجنس‬ ‫‪900‬‬

‫‪851‬‬ ‫بنات‬ ‫أوالد‬ ‫مجموع‬ ‫‪464‬‬

‫‪800‬‬ ‫‪700‬‬ ‫‪600‬‬ ‫‪500‬‬

‫‪387‬‬

‫‪400‬‬

‫‪371‬‬ ‫‪301‬‬ ‫‪179‬‬

‫‪300‬‬ ‫‪200‬‬ ‫‪100‬‬ ‫‪0‬‬

‫القطاع احلضري‬

‫رأس العني‬

‫بلونتور‬

‫سيدي الهواري‬


‫‪03‬‬

‫الديباجة‬

‫الشباب إمكانات كبرى للتنمية‬

‫)‪Santé Sidi El Houari (SDH‬‬ ‫‪Association pour la Réhabilitation du Vieil Hôpital de Sidi El Houari‬‬ ‫‪Récépissé de déclaration-Wilaya d’Oran n° 57/92 du 21 janvier 1992‬‬ ‫‪Adresse : 01, Rue Benamara Ménouer, Sidi El Houari, Oran. 31000.‬‬ ‫‪Tél : 00213(0)40 21 41 54 - Fax : 00213(0)41 39 56 67 - Mail : sdhoran@hotmail.com‬‬ ‫‪Site web : www.chantierecole-sdh.org; www.facebook.com/SanteSidiElHouarisdh‬‬

‫جمعية صحة سيدي الهواري ‪ ،‬منذ تأسيسها و بدءا من عام ‪ ،1996‬بدأت االهتمام‬ ‫مبسألة الشباب في اللحظة التي أدركت أن التقدم الرئيسي والتنمية يقعان هنا في‬ ‫الواقع بفضل مجموعة من الشباب تتراوح أعمارهم بني ‪ 16‬إلى ‪،22‬ان جمعية صحة‬ ‫سيدي الهواري (‪ )SDH‬متكنت من رفع التحدي املتمثل في إنقاذ التراث الضخم الذي‬ ‫حتويه من احلمامات التركية واملستشفى العسكري حلي سيدي الهواري ‪ ،‬هذه املعالم‬ ‫التي هددت باخلراب مدت احلياة لهذا التراث وقد أصبح ممكنا ً بفضلهم‪.‬‬ ‫عندما كان كثير الناس مشكلة فبالنسبة لنا هو احلل ‪.‬اذ اجنزت هذه الدراسة من‬ ‫طرف البروفيسور عبد القادر لقجع الذي وضع الشباب في دائرة الضوء للشعور بإيقاع‬ ‫النبض ومعرفة وفهم مخاوفهم ‪ ،‬ووضع آمالهم ‪ ،‬وحساسياتهم ‪ ،‬وقياس التواجد‪،‬‬ ‫وهذه هي األهداف الرئيسية التي وضعناها ألنفسنا في إجراء هذه الدراسة‪.‬‬ ‫وجدنا تقريبا بشكل طبيعي متثيل اليونيسيف باجلزائر‪ ،‬الى جانبنا‪ ،‬وتشجيع لنا‪،‬زيارتنا‬ ‫للميدان أقرب إلى احلقيقة‪.‬‬ ‫والشكر اجلزيل الى املسئولني باجلزائر (شمال افريقيا) والشرق األوسط (‪)MENA‬‬ ‫ليس فقط الشرف لدعم املؤسسة الدولية ذات مصداقية ولكن حتى النساء والرجال‬ ‫واحملققني املتطوعني دون نسيان السيد عوني عامر اخلبير الدولي لليونيسيف املشورة‬ ‫واملعرفة التي ساهمت كثيرا في جناح البحث امليداني قرب ‪ 851‬شاب حلي سيدي‬ ‫الهواري‪ .‬دون ان ننسى أيضا أن أشكر السلطات التي اعطتنا املساعدة والرعاية ‪ ،‬مبا‬ ‫في ذلك والي وهران ‪ ،‬رئيس بلدية وهران ‪ ،‬ومدير الشباب والرياضة‪ .‬جميع جمعيات‬ ‫األحياء والشباب الذين رافقونا في كل خطوة من التحقيق وكذلك لصالح الشباب‪.‬‬ ‫اخص بالذكر للبروفسور عبد القادر لقجع احلاضر من اللحظات األولى ملشروع ‪JADIS‬‬ ‫(الشباب الفاعلني في التنمية واالندماج االجتماعي) الذي أعطانا معرفة غير محدودة‬ ‫وجتربة غنية عن ضعف و هشاشة الشباب في اجلزائر التي تراكمت طوال سنوات‬ ‫عديدة من البحث‪ .‬كما نشكر جميع املتطوعني واملتدربني مبدرسة الورشة الذي أعطوا‬ ‫احلياة لهذا املشروع وسببا لوجوده ‪،‬و مساهمتهم كمعاونني ومسهلني للمحققني‬ ‫جلانب شباب االحياء‪.‬‬ ‫و أخيرا شكرا جلميع الذين ساهموا في ان يرى هذا العمل النور وهو اآلن حتت اعينيكم‪.‬‬ ‫د‪ .‬كمال بريكسي كمال الدين‬


‫الهشاشة عند الشباب‬ ‫في‬

‫سيدي الهواري‪ ،‬بلونتور و رأس العين‬ ‫)وهران‪ ،‬اجلزائر(‬

‫دراسة متت من طرف عبد القادر لقجع بالقرب من ‪ 851‬شاب يتراوح عمرهم‬ ‫ما بني ‪ 10‬الى ‪ 19‬سنة‪ .‬من ‪ 2012/04/15‬الى ‪.2012/06/15‬‬


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