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VENTE AU NUMÉRO FR. 4.90/EUR 3.20 ABONNEMENT ANNUEL (12 NUMÉROS) FR. 39.– À L’ÉTRANGER EUR 25.20, PORT EN SUS

Août 2012 • www.saison.ch

Le magazine culinaire de bon goût

Festival de Locarno Son directeur artistique Olivier Père vante la cuisine tessinoise

Cabanes CAS Certaines tables valent l’ascension

Vive l’été!

Desserts d’Italie | Soupes froides | Table de slunch Mozzarella et scamorza | Pour la route

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ÉDITORIAL |

PHOTO: CLAUDIA LINSI

Italienne bien-aimée Chère lectrice, cher lecteur,

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l y a des chiffres particulièrement frappants. Comme ceux publiés dans la dernière Statistique laitière de la Suisse qui fixent la consommation de mozzarella dans notre pays à 2,5 kilos par personne en 2011. Cela correspond à 9 % de la consommation totale de fromage ou à douze sachets et

demi de mozzarella par tête – à raison de 200 g de boules de fromage par sachet.

De quoi garnir une bonne douzaine de pizzas ou vingt-cinq salades de tomates au basilic. Mais d’où peut venir cet engouement? «Tout ce qui vient d’Italie et la cuisine méditerranéenne en général continuent à séduire fortement les consommateurs», souligne Christoph Grosjean-Sommer, responsable du secteur Communication Économie & Politique auprès des Producteurs Suisses de Lait. La première mozzarella a vu le jour il y a environ 2000 ans. Des documents

Christine Kunovits, rédactrice en chef.

attestent que les Romains fabriquaient un fromage similaire à base de lait de brebis au milieu du Ier siècle de notre ère. Deux siècles plus tard, des moines de San Lorenzo di Capua auraient donné aux nécessiteux du pain et du fromage provenant de leur monastère, qu’ils auraient effiloché pour le distribuer. Cette légende a le mérite de faire la lumière sur l’origine du mot «mozzarella»: il est dérivé de mozzare, détacher en italien, auquel a été ajouté la terminaison

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diminutive ella. Littéralement, mozzarella signifie donc «détacher en petits morceaux». On reconnaît bien là une caractéristique de ce fromage: il se «déchire». Du fait de sa popularité en Suisse, nous nous devions de rendre un hommage culinaire à la mozzarella. Ce numéro s’y emploie. Ma collègue Annina Ciocco a

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es c u li n a ir s a nc e s ou r s s u r is a n n o vos c e c onc Te s tez ipa nt à not r r ay a nt s vou s e tt t ic a r a ix p r B ike d n p e h . D e s au t r e s , u n E - r a n c s . .c n o is sa 0f tre d e 3 70 e nt ! E n at tend ’u ne v a le u r d y m- wa

créé des plats délicieux en jouant sur toute la gamme des fromages frais à pâte filée originaires d’Italie. Pour satisfaire vos envies de légèreté et de fraîcheur, je vous recommande l’une de nos soupes froides. Et ne manquez pas l’interview du directeur artistique du Festival du film de Locarno, Olivier Père. Un régal aussi. Bien du plaisir,

Christine Kunovits

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SOMMAIRE |

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22 À TABLE! Olivier Père, directeur artistique du Festival de Locarno, a un truc pour appâter les stars.

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10 MOZZARELLA Le célèbre fromage italien à pâte filée vous réserve des surprises.

Après le brunch, voici le slunch. Entre goûter et souper, il permet de clore joyeusement le week-end.

Suivez le chef Ralph Schelling, et la créativité est à votre portée.

40 Profitons des plaisirs de l’été avec ces boules de fruits marinées et autres douceurs italiennes. 

Même à 1727 m d’altiude, Irène Kramer ne se laisse pas aller à la facilité.

32 SOUPES ESTIVALES Sorties du réfrigérateur et aussitôt servies, elles nous simplifient la vie. 40 CUISINER MALIN Des recettes signées Ralph Schelling à réaliser en moins d’une demi-heure. 58 DANS UNE CABANE CAS Comment reprendre des forces après une randonnée en montagne. 68 ÉTAPE GOURMANDE Au bord du lac de Zoug, le beignet se fait tout petit devant le filet de perche.

ET AUSSI…

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26 1ER AOÛT Varié et coloré, le slunch est une bonne idée pour célèbrer la fête nationale.

Bien que froide, cette soupe de salade avec sa brochette poulet et lard sera chaudement accueillie.

6 Sur le feu 20 La noix de muscade 21 Green Gourmet: un plaisir durable 37 Menus du mois: bon Interio à gagner 38 Bio: farine d’épeautre à l’ancienne 48 Des sandwiches aux produits Heidi 52 La Suisse romande à l’honneur 54 La «dolce vita» en mode sucré 72 Concours / Solution et gagnantes du numéro de juin 73 Impressum / Avant-goût 74 À dévorer des yeux: L’étal de boucherie de Pieter Aertsens 73 Service lecteurs et abonnés

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PHOTOS: PIA GRIMBÜHLER, NIK HUNGER, RUTH KÜNG, CLAUDIA LINSI (2), FLURINA ROTHENBERGER; COUVERTURE: CLAUDIA LINSI

La mozzarella est la grande gagnante, p. ex. dans une focaccia croustillante.

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PHILIPP SCHWANDER

propriétaire de la maison Selection Schwander, est le premier Master of Wine de Suisse.

La question en ligne du mois dernier: préférez-vous un cornet de glace ou une glace en gobelet?

SCHWANDER SOULÈVE LE VOILE «Non. Il y a quelque 10 000 propriétés viticoles dans le Bordelais. Entre 50 et 100 d’entre elles peuvent, à raison, exiger des grossistes qu’ils paient 40 euros ou plus par bouteille. Les autres viticulteurs luttent souvent pour survivre. Certains Bordeaux, dans les segments de prix les plus bas, ne réussissent pas à couvrir les frais de production. Même des vins de meilleure qualité mais peu connus ne peuvent être écoulés qu’à des prix modérés. Avec un peu de chance, en explorant la région, on peut tomber sur de très bons Bordeaux autour de 15 euros. Pour cela, il faut éviter les coopératives et se rendre chez les producteurs.»

58 % de nos lecteurs préfèrent un cornet de glace.

42 % de nos lecteurs préfèrent une glace en gobelet.

PIQUE-NIQUE AU PARC Le très sélect restaurant du Parc des Eaux-Vives, à Genève, ouvre ses espaces verts aux pique-niqueurs. Il leur propose quatre paniers prêts à être dégustés sur une couverture à carreaux également fournie, avec un frisbee. Au choix: panier campagnard avec rillettes de volaille et club sandwich, prestige avec makis et

saison.ch

Participez à notre prochain sondage:

préférez-vous les rösti ou les frites? Donnez-nous votre réponse sur www.saison.ch

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Christine Brugger teste des arômes de chocolat, de cannelle, de vanille et d’anis étoilé.

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wrap de saumon fumé, apéritif ou enfant. La première formule est à Fr. 22.– par personne. Sur commande 24 h à l’avance. Tél. 022 849 75 75.

… UNE ANALYSTE SENSORIELLE? Christine Brugger, 39 ans, dirige le département d’analyse sensorielle à la station de recherche Agroscope de Wädenswil. Sa société AromaReich propose également des cours d’analyse sensorielle. «Je mesure notre perception, par l’odorat, le goût, la vue et l’ouïe, des caractéristiques des produits alimentaires. Je travaille avec des personnes dûment formées pour participer à ces tests. J’étudie aussi l’interaction des produits, c’est-àdire les variations de perceptions quand

nous combinons du chocolat avec du café, des asperges avec de la vanille, etc. ou mâchons une pomme plus ou moins longtemps. Dans mes séminaires, j’enseigne l’acuité des sens pour tous les produits alimentaires et toutes les boissons ainsi que le vocabulaire, que beaucoup connaissent des descriptions de vins. Déguster du poivre de Tasmanie à l’aveugle permet par exemple d’identifier tout un éventail d’arômes: des notes boisées ou balsamiques jusqu’aux notes de vanille et de fruits rouges.»

TEXTE: ANETTE THIELERT, GÉRALDINE PASTEUR, PHILIPP SCHWANDER, NICOLE HUWYLER; PHOTOS: CLAUDIA LINSI, ISTOCKPHOTO, VICTORIA LOESCH, DR (8)

Le prix des Bordeaux est exagéré.


BELLES MEULES

MENUS BÉBÉ Dans son ouvrage «Bébé mange (presque) comme les grands», Julie Shwob a compilé quatre semaines de menus faciles pour les grands et leurs déclinaisons adaptées aux besoins des plus petits, à partir de la même liste d’ingrédients. (Éditions Larousse)

BASILIC BIEN FOURNI Pour que votre plan de basilic reste bien fourni tout l’été, cueillez les feuilles situées au-dessus des aisselles des feuilles, car c’est au niveau de ces ramifications qu’apparaissent les nouvelles pousses. Votre basilic sera aussi plus fourni si vous pincez les fleurs, qui peuvent être frites dans de la pâte à tempura ou hachées et relevées avec des épices pour faire du beurre aux herbes. Elles sont délicieuses également mélangées à du quark poivré et salé en accompagnement de pommes de terre au four. Les grands rayons fleurs et légumes des magasins Migros et les Do it + Garden Migros proposent des plans de basilic.

Au nord de l’Italie, les séismes de mai dernier on endommagé ou détruit plus de 400 000 meules de parmesan. Migros ne connaît toutefois pas de difficultés d’approvisionnement. «À ce jour, nous ne pouvons pas dire si les tremblements de terre vont avoir un impact sur les prix», commente le directeur du département Fromages/œufs Stephan Weber. Certaines meules abîmées serviront à fabriquer du fromage fondu en tranches. «Mais on n’en trouvera pas dans nos magasins», affirme Weber. Pour fabriquer son parmesan râpé Grana Padano, Mifroma, une société de Migros, n’achète que des meules entières.

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KATIA TARANTINO

Traductrice de Cucina di Stagione

Coup de cœur de… LA CORTE DEI SIMONARI, SAN SIMONE DI SANNICOLA, POUILLES (I)

L’été n’est pas fini. Il est encore temps d’investir dans une sorbetière. P. ex. un Quick Pop Maker de Zoku qui réalise des esquimaux rigolos en quelques minutes.

Le restaurant de Massimo Leo, patron et chef de cuisine, est entouré de vignobles et d’oliveraies. Il propose des plats traditionnels et simples, servis dans les salles et sur la terrasse. Les antipasti sont aussi délicieux que les pâtes orecchiette ou sagne. À déguster avec un vin de la région. www.lacortedeisimonari.it

À partir de Fr. 29.90 chez Manor. 8 | 2012

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Jeu de boules RECETTES: AnninA CioCCo | PHoToS: ClAudiA linSi

Qu’elle tienne la vedette dans une salade ou joue un rôle secondaire dans un gratin, la mozzarella fait souffler un délicieux vent d’Italie. Froide ou chaude, sa saveur estivale est irrésistible.


mozzarella |

Carpaccio de bœuf avec mozzarella de bufflonne page 17

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Panini à la mozzarella

PLAT PRINCIPAL POUR 4 PERSONNES

240 g d’artichauts entiers en bocal 1 oignon 2 cs d’huile d’olive Sel, poivre 400 g de mozzarella 1 tomate à chair ferme, p. ex. San Marzano 60 g de roquette 1 focaccia aux herbes de 240 g 100 g de salami piccante en tranches 1. Rincer les artichauts sous l’eau froide et bien les égoutter. Les couper en tranches. Hacher fin l’oignon et le faire revenir dans l’huile. Ajouter les artichauts et poursuivre brièvement la cuisson. Saler et poivrer. Couper la mozzarella et la tomate en fines tranches. Ciseler grossièrement la roquette. 2. Préchauffer le four à 200 °C. Couper la focaccia en 4 rectangles. Les partager horizontalement en deux. Garnir les fonds de focaccia de salami. Y répartir la roquette, les tranches de mozzarella, d’artichauts et de tomate. Recouvrir des moitiés supérieures de focaccia. Bien presser. Faire cuire durant 8-10 min au milieu du four, jusqu’à ce que la focaccia soit croustillante et que la mozzarella commence à fondre. Couper en deux et servir chaud. PréParatiOn env. 20 min Par personne, env. 34 g de protéines, 49 g de lipides, 36 g de glucides, 2950 kJ / 710 kcal

Gratin de polenta et de mozzarella avec laitue romaine PAGE 17


mozzarella |

Pizza aux pommes de terre avec haricots et lard Page 18

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| À TABLE !

Olivier Père habite à Locarno seulement en juillet et en août.


«Aller au cinéma, c’est comme aller au restaurant» Le directeur artistique du Festival de Locarno, Olivier Père, fait venir des stars internationales du cinéma au Tessin en les appâtant avec un bon risotto. IntervIew: MIchAel lütscher | Photos: FlorIAn KAlotAy | IllustrAtIons: MArK sAsvAry

Avec son costume de lin blanc et ses lunettes d’écaille, le Français Olivier Père est plutôt tendance, bien qu’il porte des bottes un peu fatiguées que l’on verrait plutôt aux pieds d’un étudiant. C’est un grand gaillard sympathique qui est assis à une table du restaurant Sensi sur le quai de Muralto, à deux pas du centre de Locarno. Il a choisi cet endroit pour sa cuisine et la décontraction du service. Cuisine de Saison: Est-il vrai que le président du Festival de Locarno, Marco Solari, vous a persuadé d’accepter le poste de directeur artistique au cours d’un dîner de poissons? Olivier Père: Oui. C’était en été 2008, à la brasserie Bofinger, un restaurant proche de mon domicile parisien où je vais régulièrement. Nous ne nous étions jamais vus auparavant. Il faisait très chaud. Je me souviens avoir pris un plateau de fruits de mer. Marco Solari avait choisi l’une des spécialités de la maison: la choucroute de la mer. Lorsqu’il m’a proposé ce poste, je me suis accordé un délai de réflexion, mais j’ai su très vite que je voulais le job. Pourquoi? J’ai obtenu carte blanche pour donner au Festival l’orientation que je souhaitais. Avant, j’ai travaillé pour la Quinzaine des Réalisateurs, une section indépendante du Festival de Cannes, et à la Cinémathèque française, mon premier emploi après mes études. Accepter le poste de directeur du Festival a été ma première vraie décision d’adulte. À la Cinémathèque, je m’occupais de vieux films. J’y étais comme à la maison. Mon travail était proche de celui d’un historien, tandis qu’aujourd’hui, c’est plutôt celui d’un critique. Je sélectionne des films parmi la production annuelle. Dès lors, j’influence la distribution et la commercialisation. Vous habitez toujours à Paris. N’avez-vous jamais voulu déménager au Tessin? Non. Ma femme et mes enfants vivent à Paris. Je suis Français, et je vis là-bas depuis 20 ans déjà.

Et puis, Paris est la capitale du cinéma français. Les connexions avec le reste du monde y sont par ailleurs très bonnes. Comme je suis souvent en déplacement professionnel, Paris constitue donc également pour moi une base idéale. Avec mes collaborateurs du Tessin, nous correspondons quotidiennement par mail, et je me rends en Suisse au moins une fois par mois, à Locarno, à Zurich ou à Berne. En juillet et en août, c’est-à-dire avant et pendant le Festival, j’habite à Locarno. Vu la fréquence de vos déplacements, vous devez manger souvent au restaurant… Mon travail implique de nombreuses rencontres, la découverte de nouveaux lieux et films, mais aussi des spécialités gastronomiques les plus diverses. Je suis curieux et ouvert. Tant en matière de cinéma que de cuisine.

Cuisines PréFérées

«Je préfère la cuisine asiatique, surtout japonaise et coréenne. La cuisine japonaise est plus raffinée, la coréenne plus rustique. On mange aussi extrêmement bien en Chine, mais les portions y sont parfois trop copieuses.»

Associez-vous certains lieux à des souvenirs gastronomiques? J’aime notamment Buenos Aires, car on y mange la meilleure viande de bœuf. Son goût est simplement fabuleux. En principe, je m’intéresse aux spécialités locales. Quand je suis à Pusan, le plus grand port de Corée du Sud, je vais au marché aux poissons. On y vend des huîtres et des coquillages énormes qui, pour nous, ont l’air complètement exotiques. Parmi les spécialités locales, on trouve aussi des petits calamars qui sont gardés dans des aquariums jusqu’à ce qu’ils soient consommés. Les tentacules s’avalent toutes crues, alors qu’elles bougent encore. Beaucoup de gens, même des Coréens, trouvent cela dégoûtant. Mais j’aime les calamars – sous toutes les formes. Ce soir-là, Olivier Père commande d’ailleurs un steak de calamar grillé avec de la polenta rouge, une vieille spécialité tessinoise. Il est enchanté de son choix. Le poisson est cuit à la perfection, et la polenta entraîne Olivier Père à vanter avec enthousiasme la diversité des plats à base de maïs.

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| Cuisiner au quotidien

Jeune talent suisse, Ralph Schelling a déjà travaillé au Kunststuben de Horst Petermann, mais pas seulement. Il a aussi fait partie des brigades du Bulli de Ferran Adrià et du Schloss Schauenstein d’Andreas Caminada. Pour en savoir plus, vous pouvez lire son interview sur www.saison.ch/fr/cuisinerau-quotidien/

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Romsteck aux pimientos de Padrón PLAT PRINCIPAL POUR 4 PERSONNES

4 romstecks de 150 g Sel, poivre du moulin 6 cs d’huile d’olive 300 g de pimientos de Padrón (petits poivrons piquants espagnols) 1 cc de fleur de sel Préchauffer le four à 120 °C. Saler et poivrer les romstecks. Chauffer un peu d’huile dans une poêle et saisir la viande env. 1 min de chaque côté. La déposer sur une plaque et la glisser env. 10 min au milieu du four pour en terminer la cuisson. Chauffer le reste de l'huile dans la poêle et faire revenir les pimientos à feu moyen durant env. 5 min jusqu'à ce que des cloques brunes se forment; les retourner souvent durant la cuisson. Les égoutter sur du papier absorbant et les assaisonner de fleur de sel. Dresser la viande avec les pimientos. PRÉPARATION env. 20 min Par personne, env. 33 g de protéines, 17 g de lipides, 2 g de glucides, 1250 kJ / 300 kcal

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Épis de maïs au beurre pimenté avec salade verte PLAT PRINCIPAL POUR 4 PERSONNES

1 piment mi-fort � oignon rouge 20 g de gingembre frais 4 cs de beurre mou Sel 4 épis de maïs cuits 3 cs de vinaigre aux herbes 4 cs d’huile de colza Poivre, sucre 250 g de salade verte Fendre le piment en deux et l’épépiner. Hacher le piment et l’oignon. Râper fin le gingembre. Mélanger le tout avec la moitié du beurre. Saler. Faire dorer les épis de maïs dans le reste du beurre à petit feu env. 5 min, en veillant à ce que le beurre ne brunisse pas. Retirer les maïs. Mettre le beurre pimenté dans la casserole, le chauffer et le verser par-dessus les épis. Mélanger le vinaigre et l’huile. Assaisonner de sel, de poivre et de sucre. Ajouter la vinaigrette à la salade et la servir avec les épis de maïs au beurre pimenté. PRÉPARATION env. 25 min Par personne, env. 7 g de protéines, 20 g de lipides, 34 g de glucides, 1450 kJ / 350 kcal

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dia linsi | photos: clau nina ciocco Recettes: an

Semifreddo au chocolat Ristretto page 57


bella italia migros |

Tiramisù à la pêche page 57

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| RANDONNÉE

GARDIENNE DE CABANE, Irène Kramer privilégie les produits naturels de la région. Ses poules lui fournissent les œufs.


LES SOMMETS DE LA GOURMANDISE TEXTE: CHRISTIANE BINDER | PHOTOS: FLURINA ROTHENBERGER | ADAPTATION DES RECETTES: LINA PROJER

Dans la cabane de Lidernen, perchée dans les montagnes uranaises, le corps et l’âme trouvent l’apaisement. Irène Kramer y veille et concocte des petits plats pleins d’imagination pour randonneurs affamés.

FROMAGE DE CHÈVRE GRILLÉ et salade de tomates, c’est parfait pour caler un petit creux.

LES SENTIERS autour de la cabane de Lidernen filent vers les quatre points cardinaux.

LA FLORE ALPINE constitue une source d’inspiration.

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LES INGRéDIENTS Ce qu’il faut pour les beignets et la sauce tartare: citron, bière, farine, levure, sel, œufs.

LE CHEF Avec la perche, Beat Bürli propose des pommes de terre nature et une sauce tartare.

L’éTabLISSEmENT La cheffe de service Erica Bürli est aux petits soins pour ses hôtes.

LE PRODUIT Perches, féras et ombles sont livrés chaque jour par un pêcheur de Buonas.


ÉTAPE GOURMANDE |

Des beignets distingués

Nous vous avons mis l’eau à la bouche? Les amateurs de poisson savent bien où trouver de succulents beignets de filets de perche, à la fraîcheur garantie, au bord du lac de Zoug: chez Beat et Erica Bürli, au restaurant Wildenmann. Texte: Michael Lütscher | photos: Hans Schürmann | adaptation de la recette: Annina Ciocco

L d’idées gourmandes dans Plus le nouveau a brise apporte une délicieuse fraîcheur dans le jardin du restaurant Wildenmann, à Buonas. Il suffit d’être assis là, à l’ombre des châtaigniers, et de laisser son regard voguer sur les eaux bleues du lac pour avoir une soudaine envie de poisson. Ce qui est parfait, puisque le chef Beat Bürli en a fait sa spécialité. Lorsqu’on lui a proposé de reprendre le Wildenmann, il y a deux ans, il n’a pas hésité. Et sa femme Erica, aujourd’hui responsable du service, était entièrement d’accord. «Nous voulions nous lancer dans une nouvelle aventure», ­ ­affirme Beat Bürli. Il lui semblait de plus évident qu’au bord d’un lac, les gens auraient envie de manger du poisson fraîchement pêché. Le poisson figure donc en bonne position sur sa carte. Pari gagné: le guide GaultMillau a récompensé ses talents en lui accordant 15 points. Il faut dire que Beat Bürli a fait son apprentissage sur la rive d’en face, à Walchwil, dans un restaurant renommé pour ses spécialités de poisson, le ­Sternen. À 55 ans, le chef de cuisine est passé maître dans la façon d’apprêter les produits de la pêche locale.

d’arêtes, jouissent d’une forte cote. Même auprès des personnes que le ­fumet d’un plat de poisson fait habituellement fuir. Beat Bürli les cuisine selon des recettes classiques: meunière, soit saisis au beurre, «à la zougoise», avec une sauce aux herbes et au vin blanc, et en beignets, lesquels s’accompagnent d’une sauce tartare maison.

Juste ce qu’il faut de pâte Les beignets de filets de perche de Beat Bürli sont à des lieux de ceux servis dans de nombreuses gargotes, où il s’agit la plupart du temps de produits surgelés avec une pâte bien trop épaisse. C’est là que réside le secret: pour qu’un beignet de filet de perche soit bon, son enveloppe doit être fine. «Après tout, c’est du poisson que nous vendons, pas de la pâte!» commente le chef. Lui utilise de la bière blonde et met de la levure pour donner une consistance aérée. Un résultat obtenu uniquement si la pâte repose douze heures à température ambiante. Pour sa spécialité, Beat Bürli n’emploie que des petites perches: «Parce qu’elles sont vite cuites, il y a moins de matière grasse qui passe dans la pâte.» Puis il tourne les filets farinés dans l’appareil et enlève le surplus avec les doigts: «L’enveloppe doit être ultrafine pour ne pas masquer la saveur du poisson.» Ensuite, deux ou trois minutes à la friteuse, et c’est prêt. Croustillants à l’extérieur, les beignets sont moelleux à l’intérieur. Et ils ont surtout le goût de poisson frais. Avec un soupçon de bière peut-être.

ABONNEZ-VOUS:

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DES TRÉSORS DE FRAÎCHEUR Chaque jour, Marcel Wismer rapporte le fruit de sa pêche à moins de 200 mètres du Wildenmann. Puis, après avoir vidé les poissons et en avoir levé les filets, il les livre au restaurant. Féras, ombles, truites, parfois un brochet, et, en saison, des perches. Ces dernières, qui ont peu

LES GéRANTS Erica et Beat Bürli-Knüsel dirigent le restaurant Wildenmann, à Buonas (ZG), depuis deux ans. Elle s’occupe du service et lui est aux fourneaux, assisté d’un autre cuisinier et de trois apprentis. Auparavant, le couple régalait ses hôtes au restaurant zur Sonne, à Ballwil (LU), dans la maison des parents de Beat Bürli. Une bonne adresse déjà, puisque à cette époque le GaultMillau lui avait aussi attribué 15 points.

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