Anticosti

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ANTICOSTI : La chasse au pétrole extrême Un film de Dominic Champagne

Montréal, le 13 mai 2014 – Depuis sa sortie le 2 mai dernier, le documentaire de Dominic Champagne – ANTICOSTI : La chasse au pétrole extrême, rencontre un beau et large succès en salles. Le distributeur du film, Les Productions du Rapide-Blanc, est donc très heureux d’annoncer de nouvelles dates et événements à venir. Grâce au succès rencontré auprès d’un public toujours touché par la beauté d’Anticosti et par l’urgence du sujet, le film bénéficiera d’une troisième semaine de programmation à l’Excentris à Montréal. Dans une volonté de créer le débat autour des questions de l’exploitation des gaz de schiste, de la gestion du bien commun et de la démocratie, le réalisateur tient à ce que cette œuvre serve d’outil de réflexion et de sensibilisation. Afin d’étendre la portée du film, des projections en région vont être organisées dans les prochaines semaines et les prochains mois. Le film est programmé au Ciné-Centre de Sept-Îles, au Ciné-Centre de BaieComeau ainsi qu’au Cinéma de Magog les 17, 18 et 19 mai prochains. De plus, Dominic Champagne se rend en Anticosti présenter son film aux citoyens de l’île lors d’une projection exceptionnelle le 14 mai, à 19h à Port-Menier. Au moment où l’exploration du pétrole de schiste soulève autant de spéculations que de préoccupations, que la désinformation est quotidienne, ce film donne aux citoyens l’occasion de se poser les questions citoyennes incontournables. L’équipe du film convie donc la population québécoise à ce débat citoyen, car sous le ciel du réchauffement climatique, nul n’est une île, nous sommes tous les citoyens d’Anticosti.


CITATIONS DE PRESSE « Un regard personnel très critique et très engagé » « Visuellement c'est splendide ! Contenu corrosif et touchant. » Les Années Lumières — Radio-Canada

« Malgré une préférence avouée pour l'argumentaire antipétrole, Dominic Champagne fait de la place aux deux camps dans son film. » Jean-François Cliche – Le Soleil

« Avant d’avoir vu le film, je ne voyais pas quel était le problème avec cette île sous-peuplée. […] dans ce documentaire très bien documenté, l’avenir est loin d’être aussi rose, et le pétrole loin d’être aussi inoffensif. » « Mais, Dominic Champagne, lui, a décidé de laisser s'exprimer les gens d'Anticosti. Même ceux qui l'envoyaient promener. Juste pour son honnêteté et sa transparence, on devrait aller voir le film. » Sophie Durocher — Le Journal de Montréal

« Force de frappe impressionnante » « Un point de vue personnel, assumé, lyrique » « Richard Desjardins peut être fier, et rassuré : un autre artiste vivant très bien de son art et usant de son indépendance pour une cause plus grande que sa modeste personne prend à son tour la caméra pour partager son indignation. » André Lavoie — Le Devoir

LES PRODUCTIONS DU RAPIDE-BLANC Depuis 1984, cette compagnie fondée par Serge Giguère et Sylvie Van Brabant propose des films percutants, poétiques, personnels ou critiques, qui mettent de l’avant un engagement envers la culture populaire et les questions d’ordre humain, social et environnemental. En tant que distributeur, elle privilégie une approche axée sur le contenu et le développement de public pour permettre au film de susciter un réel débat de société.

Pour plus d’informations : www.anticostilefilm.org

www.rapideblanc.ca

www.facebook.com/naturequebec

Relations de presse Rosemonde Communications Rosemonde Gingras

rosemonde@rosemondecommunications.com 514-458-8355


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Anticosti - La chasse au pétrole extrême

En savoir plus Visa général Le film peut être vu, loué ou acheté sans risque par des personnes de tout âge. Voir tous les classements Motifs de classement Champagne expose ici les dangers de l’exploitation et la violence d’un développement pétrolier sur l’environnement. Refusant qu’une décision aussi importante soit prise à la légère, il en appelle à la mobilisation citoyenne qui permettra de prioriser un développement durable. Le cinéaste croit qu’un changement de paradigme s’impose pour sortir l’humanité de sa dépendance au pétrole. Date de classement : 17 avril 2014 Fiche de film


Québec - 2014 Documentaire 82 minutes - Couleur - v.o. : français No film: 386323 Version(s): français Support(s): DVD / Fichier numérique Réalisation:CHAMPAGNE, DOMINIC Production:Sylvie Van Brabant

Interprètes:CHAMPAGNE, JULES / DUTEAU, DENIS / NOEL, GERARD Doublage: Synopsis Anticosti, la plus grande île du Québec, véritable « perle du Saint-Laurent » et paradis de la chasse et de la pêche pour tous les Québécois, pourrait bientôt être compromise. À l’ère des bouleversements climatiques, le cinéaste Dominic Champagne se questionne sur la volonté politique d’entamer l’exploitation du pétrole de schiste dans cet endroit isolé et encore intact. C’est donc fort inquiet du sort réservé à ces lieux exceptionnels qu’il propose la mise en place d’une vaste consultation publique sur le projet. Celle-ci devrait impliquer la participation des citoyens, des experts, mais aussi celle des insulaires.

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Publié le 05 mai 2014 à 11h31 | Mis à jour le 05 mai 2014 à 11h31 | (4)

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La bataille d'Anticosti

Nathalie Petrowski La Presse Anticosti, perle du Saint-Laurent; Anticosti, île rêvée, île mythique, île du chocolat Menier, île de la Consolidated Bathurst. Île d'une taille comparable à la Corse. Île solaire, solitaire et si peu peuplée. Île tellement éloignée de nous qu'on se demande parfois si elle existe. Pourtant, non seulement Anticosti existe, mais elle est un trésor national. En 1986, l'ONF avait lancé L'Anticoste, un documentaire de Bernard Gosselin sur les splendeurs d'Anticosti qui comptait à l'époque 347 habitants. Vingt-huit ans plus tard, le metteur en scène Dominic Champagne prend le relais avec Anticosti: la chasse au pétrole extrême, un documentaire lancé à Québec hier et lundi à l'Ex-Centris à Montréal. Le film de Gosselin racontait l'histoire de cette île fabuleuse et posait le problème de sa continuité. Dominic Champagne, lui, pose une question plus urgente et brutale: faut-il exploiter le pétrole d'Anticosti et risquer le saccage de ce joyau du patrimoine faunique québécois? Exception faite de Québec solidaire, tous les partis politiques québécois s'entendent sur la nécessité d'entreprendre l'exploration du sous-sol anticostien pour éventuellement y faire l'exploitation du pétrole de schiste. Au nom de l'indépendance énergétique, le gouvernement Marois avait même annoncé avant les élections un investissement de 100 millions pour commencer l'exploration en vue de confirmer la présence de 46 milliards de barils de pétrole sur 30 ans. Inquiet de voir ce trésor national partir aux mains des sociétés pétrolières, Dominic Champagne a débarqué à Anticosti l'automne dernier avec sa caméra, son fils Jules et son regard de militant qui s'est battu âprement contre l'exploitation du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent et qui a gagné son combat. Il a vite découvert que la bataille d'Anticosti ne serait pas tout à fait de la même eau. D'abord, il ne reste plus que 230 habitants dans l'île, des gens amoureux de la nature mais vieillissants qui constatent que l'île va mal, que le tourisme de chasse et de pêche les fait à peine vivre, que la surpopulation de chevreuils est en train de ravager


l'écosystème et que, si rien ne change, cette beauté féroce et insulaire va couler. Or, même si tous les habitants ne voient pas l'arrivée des sociétés pétrolières de gaieté de coeur, la moitié d'entre eux se disent prêts à prendre le beau risque du pétrole, pour une simple et bonne raison: leur survie économique. Par souci d'objectivité, le réalisateur a gardé les commentaires et les points de vue des pro-pétrole. Mais les images qu'il nous montre - des images de nature sauvage et indomptée où la pureté des rivières rivalise avec l'éclat des récifs qui s'avancent comme des cathédrales dans la mer - et le discours qu'il tient en voix hors champ, tendent à nous convaincre que l'invasion pétrolière serait la pire chose qui pourrait arriver à Anticosti. Or, même si Champagne nous convainc des méfaits d'une invasion pétrolière avec tout ce que cela implique comme pollution, comme risques de déversements et comme perturbations écologiques, il ne nous montre pas comment l'île pourrait survivre autrement. Car le grand problème de l'île, ce n'est pas seulement son avenir, c'est aussi son passé. Tous ses maîtres successifs, depuis le roi du chocolat Henri Menier, qui en avait fait son territoire privé de chasse, jusqu'à la SEPAQ en passant par la Consolidated Bathurst, tous ont cultivé chez les Anticostiens une mentalité de serfs plutôt que d'entrepreneurs et de promoteurs. Le résultat, c'est que des projets de développement durable qui auraient pu faire prospérer l'île n'y ont jamais vu le jour. Le film de Dominic Champagne ne sauvera peut-être pas cette île qui périclite un peu plus chaque jour. Mais au moins il met la table pour le débat et la discussion. Grâce à ce film, on découvre qu'Anticosti n'est pas seulement un rêve, c'est une réalité. Il est urgent de s'en préoccuper. On en parle beaucoup De la lettre ouverte signée par 17 vedettes de l'info de Radio-Canada, inquiètes de voir leur institution mourir à petit feu sous le coup de compressions de plus en plus importantes. On aurait aimé que la ministre Shelly Glover réagisse à ce cri du coeur. Mais la ministre n'a fait aucune déclaration sur le site de son ministère et la manchette du jour invite les Canadiens à célébrer les nombreuses cultures de Moose Jaw plutôt qu'à regarder CBC/Radio-Canada. Cherchez l'erreur. On n'en parle pas assez De la chance d'avoir encore à Montréal et en région des cinémas de quartier comme le cinéma Beaubien où je suis allée voir Casse-tête chinois cette semaine. La salle était petite mais propre, les sièges confortables, l'ambiance sympa, la projection impeccable.


Ceux qui claironnent la mort du cinéma en salle devraient aller faire un tour au Beaubien plus souvent.

Anticosti - La chasse au pétrole extrême Anticosti - La chasse au pétrole extrême Cote La Presse

Militant de la première heure contre l'industrie des gaz de schiste au Québec, le metteur en scène Dominic Champagne se questionne sur le bien-fondé... Fiche du film © La Presse, ltée. Tous droits réservés.




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ANTICOSTI ET EXPLOITATION DES HYDROCARBURES

Soyez raisonnable, Monsieur le Premier Ministre Votre sens de la «responsabilité» s’inspirera-t-il de l’Alberta et du Dakota du Nord ou de la Suède et du Danemark ? 22 avril 2014 | Dominic Champagne - Dramaturge et metteur en scène | Actualités sur l'environnement

Monsieur le Premier Ministre Philippe Couillard, Il y a 40 ans aujourd’hui, le 22 avril 1974, le gouvernement du Québec procédait à l’expropriation de l’île d’Anticosti, au nom de la défense de l’intégrité du territoire. Depuis ce jour, Québec se considère comme propriétaire de l’île et de l’ensemble de ses ressources, y compris les ressources « en huile », comme on disait à l’époque. En 1974, Anticosti est la propriété de la forestière Consolidated Bathurst. La coupe de bois n’y étant plus une bonne affaire, la « Consol » a annoncé quelques mois plus tôt aux résidants de Port-Menier la « fermeture de l’île ». Puis elle a entrepris des négociations avec le gouvernement du Canada pour Photo: François Pesant - Le Devoir s’en départir à bon prix. Peu avant que le fédéral, Dominic Champagne exhorte le dont le ministre responsable de Parcs Canada à gouvernement à écouter la population, à qui il revient « de décider de l’usage l’époque est Jean Chrétien, n’en vienne à une sage, viable et raisonnable qui doit être entente avec la Consol, dont le principal actionnaire fait de nos ressources collectives ». est Power Corporation, le gouvernement du Québec a vent de l’affaire. Robert Bourassa fait une offre d’achat à Paul Desmarais qui refuse de vendre à Québec. Alors, dans un geste de défense du bien commun difficile à imaginer aujourd’hui, Québec décide d’exproprier. Pour la première fois depuis près d’un siècle, Anticosti devient une terre publique où


les citoyens pourront aller librement chasser le chevreuil et pêcher, devenir les propriétaires de leur maison et un peu plus maîtres du territoire qu’ils occupent… À l’heure du réchauffement climatique, la notion de protection de l’intégrité du territoire prend une nouvelle mesure. Et si nous sommes tous responsables du domaine commun, ce geste de défense des intérêts supérieurs du Québec vous interpelle directement. Votre gouvernement reprendra-t-il les choses là où le gouvernement de Jean Charest les a laissées, en poursuivant l’oeuvre de dépossession du bien public, qui favorise le laisser-faire et le désengagement de l’État au profit d’intérêts privés prêts à sacrifier l’intérêt collectif sur l’autel du rendement à leurs actionnaires ? Ou suivrez-vous la voie tracée par le gouvernement Marois qui, en annonçant la reprise en main par l’État, du moins en partie, de ses ressources collectives, a favorisé le financement d’une exploitation pétrolière qui pourrait non seulement être néfaste pour nos finances publiques, pour notre économie, mais aussi pour notre environnement, à l’heure où la communauté scientifique nous somme de prendre acte du bouleversement du climat où l’orgie de nos émissions de carbone nous entraîne ? Ou encore, aurez-vous la sagesse de suivre la voie raisonnable où seront respectées les exigences démocratiques et écologiques que nous sommes en droit de formuler pour que se développe une économie qui soit véritablement viable, porteuse d’une prospérité réelle, pour les citoyens du Québec, et par les gens de Port-Menier. Il y a 50 ans, dans un extraordinaire effort de volonté politique et à la suite d’un exercice exemplaire de démocratie — qui nous fait assurément défaut présentement, le Québec a fondé sa modernité énergétique selon deux valeurs fondamentales : le partage de la richesse et une énergie propre. En vue d’obtenir la sanction du peuple, le ministre des Richesses naturelles René Lévesque ira démontrer aux quatre coins du Québec la nécessité de ce qu’il appelait « le règlement raisonnable d’une situation parfaitement absurde ». Aujourd’hui, ce qui est raisonnable, c’est de se mettre à l’écoute de la raison scientifique, et économique, qui exhorte les gouvernements du monde entier à désinvestir dans les combustibles fossiles et à laisser sous terre la grande majorité des ressources connues en pétrole et en gaz pour éviter que le bouleversement climatique ne dégénère en catastrophes. Aujourd’hui, ce qui est absurde, c’est de se lancer à la recherche des nouvelles


réserves d’un pétrole parmi les plus sales et les plus polluants de la planète, au nom d’une prétendue indépendance énergétique, sans débat public ni étude environnementale, alors que le Québec ne dispose ni d’un plan crédible d’atteinte de ces objectifs de réduction de GES, ni d’une mise à jour de sa politique énergétique, ni d’une loi sur les hydrocarbures. Aujourd’hui, la nécessaire et inévitable révolution énergétique à laquelle nous sommes conviés doit se faire dans le respect des limites des ressources de notre planète, à commencer par celles dont nous contrôlons le développement sur notre territoire. Nous en appelons à un plan et à une stratégie énergétique à la hauteur de notre potentiel et de nos exigences, comme citoyens du Québec et comme citoyens du monde. Et la preuve reste à faire que cette stratégie passera par l’exploitation du pétrole d’Anticosti. Durant la campagne électorale, vous vous êtes dit « favorable à l’exploitation des hydrocarbures de façon responsable ». Votre sens de la responsabilité sera-t-il inspiré de l’Alberta et du Dakota du Nord, où la dévastation du territoire se déroule selon les plus hauts standards de respect de l’environnement ? Ou votre politique s’inspirerat-elle plutôt de la Suède et du Danemark, deux pays parmi les plus verts et les plus équitables au monde, qui se sont dotés de plan crédible de sortie du pétrole et qui misent sur l’exigence écologique pour stimuler l’innovation et la création d’emplois axés sur un savoir-faire porteur d’avenir et d’une grande fierté ? Depuis des mois, par l’effet d’un raccourci qui fait insulte à l’intelligence, la classe politique laisse croire à la population qu’en investissant 115 millions, on pourra récolter 45 milliards de bénéfices ! Alors que nous savons pertinemment qu’il faudrait des milliards et des années d’investissements avant de toucher aux très hypothétiques redevances provenant de cette exploitation, ces formules de la pensée magique ne sont pas à la hauteur des exigences que nous sommes en droit de poser. Le Québec ne doit pas faire l’économie d’une approche rigoureuse, transparente et démocratique. Et il revient au peuple de décider de l’usage sage, viable et raisonnable qui doit être fait de nos ressources collectives dont nous demeurons les propriétaires et dont l’État n’est que le fiduciaire. La décision d’exploiter le pétrole d’Anticosti ne saurait se prendre sans le consentement préalable, libre et éclairé des citoyens. Quand, en 2007, le gouvernement auquel vous apparteniez a décidé de céder nos droits sur les ressources pétrolières d’Anticosti, cette dépossession du bien collectif eut lieu sans débat public. Depuis au moins deux ans, aucun membre du gouvernement


n’a mis les pieds sur Anticosti. Aujourd’hui, en ce jour anniversaire, souhaitons que votre gouvernement soit digne du geste fait il y a 40 ans par un État capable de se porter véritablement à la défense du bien commun.


L’ÎLE D’ANTICOSTI SOUS LE REGARD DE DOMINIC CHAMPAGNE

Une «perle sauvage» filmée avant le pétrole 22 avril 2014 | Alexandre Shields | Actualités sur l'environnement

Photo: Pierre-Étienne Lessard Le metteur en scène et réalisateur Dominic Champagne en train de filmer au bord de la rivière Jupiter, sur l’île d’Anticosti, en compagnie de son fils Jules.

Anticosti : la chasse au pétrole extrême Avant-première au cinéma Cartier de Québec le vendredi 2 mai. Première au cinéma Excentris le lundi 5 mai.

Inquiet de voir le sort de l’île d’Anticosti scellé par des pétrolières et des politiciens en mal de projets industriels, Dominic Champagne s’est rendu sur la plus grande île du Québec, à la rencontre de sa beauté sauvage, mais aussi des gens qui y vivent. Il vient de terminer le documentaire Anticosti : la


chasse au pétrole extrême, qui sortira dans quelques jours. « Cette île est un symbole parce qu’Anticosti nous expose le problème global que nous avons avec le pétrole, fait valoir le metteur en scène en entrevue au Devoir. La combustion de cette ressource énergétique est en train de bouleverser la vie sur Terre. Et moi, je pense que le débat doit commencer là. La preuve reste à faire qu’il est raisonnable et viable d’aller exploiter le pétrole de l’île d’Anticosti dans un contexte de changements climatiques. Il faut donc un débat public digne de ce nom. » « On sent pourtant, du côté des promoteurs du pétrole, une certitude que l’exigence écologique n’est qu’une chose qu’il faut contourner, et non pas considérer, ajoute M. Champagne. C’est pourtant un préalable à toute politique énergétique. Le récent rapport de la Commission sur les enjeux énergétiques nous le dit clairement. Et c’est indissociable d’une vision économique viable à long terme. Il nous faut un plan d’envergure sur l’usage de nos ressources et il faut se doter d’une vision à moyen et à long terme. Une vision qui va au-delà de la prochaine échéance électorale. » Il estime raisonnable d’affirmer qu’il pourrait être plus responsable d’exploiter du pétrole qui se trouverait dans le sous-sol québécois. Cela réduirait les importations d’énergie fossile et nous forcerait à contrôler les conditions dans lesquelles cette industrie opère. « Mais là, on nous met devant le fait accompli. » Dominic Champagne déplore d’ailleurs la décision de l’ex-gouvernement Marois d’investir 115 millions de dollars au cours des deux prochaines années sur Anticosti pour aider les pétrolières à déterminer s’il existe bel et bien des ressources d’or noir exploitables commercialement. Un engagement que Philippe Couillard respectera. « Ce n’est pas simplement l’histoire d’un soi-disant profit pour nos finances publiques, explique celui qui s’était aussi engagé dans la lutte contre le gaz de schiste. Il s’agit aussi de nous déposséder de notre capacité d’agir pour lutter contre les changements climatiques. On peut se demander si c’est vraiment là qu’il faut investir. Le minimum serait donc d’avoir un débat de société avec des experts avisés, et non simplement des joueurs de l’industrie et un futur ministre de l’Environnement qui ne sera qu’un valet dans cette histoire. » Et les Anticostiens? Au-delà des « prétentions » économiques avancées sans preuves tangibles depuis maintenant plus de trois ans, le metteur en scène estime aussi que le gouvernement du Québec a complètement évacué l’idée d’impliquer les Anticostiens dans la réflexion.


« Aucun membre de la classe politique n’a mis le pied sur Anticosti depuis deux ans. » En l’espace de quelques semaines, Dominic Champagne est allé trois fois à la rencontre des citoyens qui habitent sur cette « perle sauvage » sise en plein coeur du SaintLaurent. « J’ai vécu beaucoup d’émotions à voir une petite communauté d’êtres humains si attachée à cet art de vivre, à cet éloignement et à cet isolement. C’est certain que tout cela ne peut pas cohabiter avec le pétrole. Mais il y a aussi le paradoxe d’une communauté humaine qui a besoin de manger et de travailler. » Le village de Port-Menier survit d’ailleurs de plus en plus difficilement, en mal de projets économiques et face à un exode marqué de ses résidants. « Pour l’instant, le seul horizon qu’on propose, c’est l’industrie pétrolière. Les gens sont donc inquiets, mais certains sont prêts à prendre le “beau risque” du pétrole. » M. Champagne dit cependant avoir constaté une profonde division chez les insulaires. « Plusieurs personnes m’ont confié sous le couvert de l’anonymat qu’ils sont opposés à l’idée de voir l’industrie pétrolière débarquer sur l’île. Mais ils ne voulaient pas parler devant la caméra. Des gens m’ont bien accueilli, mais d’autres m’ont dit que leur village allait mourir sans le pétrole. » Au lieu de se lancer dans l’exploitation du pétrole de schiste de l’île, Québec devrait selon lui trouver une solution de développement économique durable qui pourrait être utile à d’autres régions éloignées. Anticosti en héritage Et s’il s’est investi dans le projet, c’est en partie dans un esprit de transmission entre générations de Champagne. Son père, Roland Champagne, était sous-ministre du Tourisme dans le gouvernement de Robert Bourassa. C’est ce gouvernement libéral qui, le 22 avril 1974, adopta le décret qui expropriait d’Anticosti la Consolidated Bathurst, l’entreprise qui possédait alors l’île. À l’époque, Québec avait agi de la sorte afin d’éviter que le gouvernement fédéral ne mette la main sur ce territoire de près de 8000 km2. L’été dernier, il s’est donc rendu sur Anticosti avec un de ses fils. En plus des citoyens, il a découvert un territoire dont il garde un souvenir marquant. « C’est un lieu où on a une impression de bout du monde. C’est un sentiment qui va se négocier cher un jour. Cette impression, même au coeur du village de Port-Menier, on ne retrouve ça nulle part ailleurs dans le monde. » « J’ai aussi vu la rivière Jupiter et son eau d’une clarté exceptionnelle. On voyait des


dizaines de saumons. Je me suis dit : “wow, ça existe au Québec”. Et en arrivant à l’embouchure de la rivière, on a vu sur le rivage des fous de Bassan, plusieurs autres espèces d’oiseaux, des phoques et, au loin, des baleines à bosse. C’est sûr que si on débarque sur l’île pour y forer des milliers de puits de pétrole, cette réalité n’existera plus. »

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Touche pas à mon île! 2 mai 2014 | André Lavoie | Cinéma

Photo: Rapide blanc distribution N’excluant jamais données scientifiques, propos d’experts et images éblouissantes, le documentariste pamphlétaire multiplie les raisons de freiner la frénésie pétrolière en terre sauvage.

Anticosti — La chasse au pétrole extrême Réalisation : Dominic Champagne et Pierre-Étienne Lessard. Scénario : Dominic Champagne. Image : Katerine Giguère.

Richard Desjardins peut être fier, et rassuré : un autre artiste vivant très bien de son art et usant de son indépendance pour une cause plus grande que sa modeste personne prend à son tour la caméra pour partager son indignation. L’auteurcompositeur-interprète avait causé un véritable tsunami populaire en signant L’erreur boréale


http://www.ledevoir.com/culture/cinema/407167/tou... (1999), radiographie sans complaisance des Montage : Howard Goldberg. pratiques douteuses de l’industrie forestière. Musique : Alex McMahon. Dominic Champagne, lui, remet en question avec la Québec, 2014, 81 min. même éloquence, et un même sentiment d’urgence, le discours et les méthodes de l’industrie pétrolière dans Anticosti — La chasse au pétrole extrême.

Ceux qui ignoraient tout du grand manitou derrière le décapant Cabaret Neiges noires et plus tard des spectacles flamboyants du Cirque du Soleil (Love, Zumanity, Varekai) l’auront découvert en 2010 dans le rôle du brillant opposant à l’exploitation des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. André Caillé, un des porte-parole de cette industrie, fait sans doute encore quelques cauchemars en songeant à ses affrontements verbaux avec ce fort en gueule. Cette conscientisation était d’abord toute personnelle — on allait creuser dans sa cour… — et c’est un peu avec le même sentiment de proximité qu’il débarque sur cette île magnifique, immense, où l’on compte plus de chevreuils que d’habitants. D’abord sous le contrôle du chocolatier Henri Menier, puis d’une compagnie forestière, la Consolidated Paper, le gouvernement du Québec en a finalement pris possession en 1974 ; Robert Champagne, sous-ministre dans le gouvernement de Robert Bourassa et un acteur de cette transaction historique, était le père de Dominic. Et c’est avec son fils Jules que le metteur en scène partage sa révolte, en plus de donner la parole aux Anticostiens, divisés devant ce qu’il nomme ironiquement « le beau risque du pétrole ». Sur un ton parfois lyrique mais n’excluant jamais données scientifiques, propos d’experts et images éblouissantes, le documentariste pamphlétaire multiplie les raisons de freiner cette frénésie en terre vierge et sauvage, et d’envisager notre société sous un autre angle que celui de la croissance infinie. Son plaidoyer ne manque pas de partisans — le sociologue Gilles Gagné, le géologue Marc Durand, l’économiste Éric Pineault, et bien d’autres beaux esprits —, mais on ne sera guère étonné de la discrétion des chantres du pétrole. La présence de Champagne sur leur île en dérange certains, mais peu d’entre eux oseront lui dire devant sa caméra. Sa force de frappe est pourtant impressionnante : il épingle les contradictions de Pauline Marois (un jour pour l’électrification des transports, le lendemain pour les mirages des barils sortis des tréfonds d’Anticosti), envoie son fils se promener au Dakota du Nord pour voir l’envers du miracle économique lié aux gaz de schiste et s’approche, non sans mal, des sables bitumineux de l’Alberta. Son film, qu’il ne faut surtout pas confondre avec un « reportage », illustre un point de vue personnel, assumé, lyrique. Comme Desjardins, il n’hésite pas à évoquer sa famille pour justifier sa colère. Bref, l’artiste, mais surtout le citoyen, met cartes sur table : qui m’aime,


s’inquiète et s’indigne, me suive…

Collaborateur

Anticosti: La chasse au pétrole extrême - BandeAnnonce

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Le mauvais train 5 mai 2014 | Jean-François Nadeau | Actualités sur l'environnement

Combien de fois le scénario de Lac-Mégantic se répètera-t-il ? La semaine dernière encore, à Lynchburg, en Virginie, une ville de 80 000 habitants, des flammes ont léché le ciel après que des wagons de pétrole brut eurent explosé à proximité de la rivière James. La fumée noire corbeau était visible à des kilomètres à la ronde tandis que le pétrole gluant s’agrippait à la terre. Au Dakota du Nord, le 30 décembre 2013, quelque 1,5 million de litres de brut se sont répandus depuis des wagons-citernes renversés. Le 13 janvier 2014, à Plaster Rock au Nouveau-Brunswick, d’autres wagons-citernes ont flambé durant des jours, forçant l’évacuation du village. Au Canada, 144 accidents ferroviaires mettant en cause des matières dangereuses ont été rapportés en 2013. Faut-il se consoler puisque cela pourrait être pire ? En 2009, environ 500 wagons contenant du pétrole brut circulaient sur les vieux rails canadiens. Il y en avait environ 140 000 l’an passé. Même chose aux États-Unis : 9500 wagons-citernes en 2008 contre plus de 300 000 en 2013. Qu’on mette au rancart les wagons-citernes les plus anciens, qu’on s’évertue à croire que les pipelines sont moins risqués que les rails, cela ne change rien à l’avenir qui se dessine. Nous sommes devant un monde qui continue de miser sur le pétrole alors même qu’il nous étouffe plus que jamais. Pour mieux comprendre les crises successives que suscite cette fuite en avant, il faut courir voir Anticosti, la chasse au pétrole extrême, le film de Dominic Champagne qui prend l’affiche cette semaine à Montréal. Pour qui se prend Champagne pour sonner l’alarme alors que l’île Anticosti ne coule tout de même pas au fond du fleuve lorsqu’on la perce pour trouver du pétrole ? Le Québec a-t-il les moyens d’être contre cette exploitation ? Le film débute par une


http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-su... scène où l’homme de théâtre se fait solidement remettre à sa place par un biologiste. Anticosti, la chasse au pétrole extrême laisse divers points de vue s’exprimer de la sorte, même s’il défend l’idée que la quête de pétrole non conventionnel sur cette île magique est pétrie de rêves de richesse qui ne passent pas le cap d’un examen des coûts réels.

Les obstacles à l’extraction du pétrole d’Anticosti apparaissent en effet tellement nombreux que seuls des joueurs mineurs de cette industrie, Pétrolia et Junex, s’y sont mis. À Anticosti, ces aventuriers du pétrole extrême sont soutenus par le gouvernement québécois, bien que celui-ci n’ait aucune expertise particulière en la matière. Avec les techniques d’exploitation envisagées, on pourrait réussir à extraire de 1 à 3 % du pétrole qu’on imagine présent sur l’île, à condition d’accepter les conséquences du forage d’au moins 12 000 puits qui laisseront échapper des substances toxiques de toutes sortes pendant des années : propane, butane, méthane, toluène, xylène, chloroforme, etc. Au Dakota du Nord, où l’on utilise les mêmes moyens, on compte plus de 4000 fuites déclarées au cours des cinq dernières années, sans compter les déversements accidentels. De sorte que les plus ambitieux des scénarios d’exploitation à Anticosti produiraient des gains parfaitement marginaux à l’échelle de l’économie du Québec, montraient deux chercheurs dans Le Devoir du 18 avril dernier. En janvier, dans une lettre publique, Bernard Landry et d’autres personnalités estimaient, tout comme Lucien Bouchard, ex-président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, que l’exploitation pétrolière à Anticosti pourrait nous enrichir collectivement. À ma grande surprise, Bernard Landry assistait à la projection du film de Champagne à laquelle j’étais aussi. Pressé de questions à sa sortie, l’ancien premier ministre a fait valoir que les trois principaux partis à l’Assemblée nationale — excluant Québec solidaire, qu’il compare à Lénine et Staline — sont favorables à l’exploitation du pétrole à Anticosti. S’opposer à cette exploitation serait donc, soutient-il, se montrer antidémocrate. Voilà un joli sophisme qui traduit une conception pour le moins étriquée de la notion de débat public. Le film de Champagne a justement pour objectif de susciter ce débat public qui n’a jamais eu lieu, pas même lorsque le gouvernement a consenti 115 millions de dollars à Pétrolia et à Junex à la veille des élections. « Monsieur Landry, est-ce que le film n’ébranle pas un peu vos convictions en faveur de l’exploitation pétrolière ? » Pas du tout, m’a-t-il répondu du haut d’un air de coq. « Monsieur Nadeau, vous venez de vos Cantons de l’Est en voiture. Est-ce que vous


http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-su... utilisez une voiture électrique ? Non. Moi, j’en possède une, donc je n’ai pas de leçons à recevoir à l’égard de la consommation de pétrole. » Tout est bien sûr question de moyens lorsqu’il s’agit de jeter de la poudre aux yeux. Pour plaider son engagement écologique, le gouverneur Schwarzenegger comptait pour sa part sur un Hummer à hydrogène…

Les forces en cause ici dépassent celles de l’action individuelle. Un problème collectif ne se règle pas avec des réflexes individualistes qui, au mieux, ne font que maquiller la réalité. À l’âge du pétrole, l’argument fallacieux du rôle de l’individu constitue l’écran de fumée le plus commun pour cacher l’urgent besoin d’une réflexion de fond sur les structures que nous soutenons. Quand les voitures électriques serviront enfin à promener autre chose que des consciences politiques satisfaites de rouler dans les ornières du développement pétrolier, peut-être serons-nous enfin arrivés quelque part où tout peut commencer.




ANTICOSTI

Le ministre de l'Environnement refuse de préciser les intentions du gouvernement Couillard 6 mai 2014 07h31 | Alexandre Shields | Actualités sur l'environnement

Le nouveau ministre de l'Environnement, David Heurtel, a refusé lundi soir de préciser les intentions des libéraux dans le dossier pétrolier sur l'île d'Anticosti. «Le dossier est à l'étude», s'est-il contenté de répéter lorsque questionné par Le Devoir à sa sortie de la première montréalaise du documentaire Anticosti: la chasse au pétrole extrême, réalisé par Dominic Champagne. Est-ce que le gouvernement libéral pourrait retarder les opérations d'exploration, le temps de mener une évaluation environnementale? «Nous sommes présentement en train d'étudier le dossier», a simplement répondu le nouveau ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la lutte contre les changements climatiques. En campagne électorale, le premier ministre Philippe Couillard avait dit vouloir, si possible, stopper l'exploration pétrolière sur Anticosti, le temps de mener une évaluation environnementale sur toute la filière de l'or noir au Québec. Depuis, rien n'a été précisé par le gouvernement libéral, qui avait cédé en 2008 les droits d'exploration que possédait Hydro-Québec sur Anticosti à l'entreprise Pétrolia. En fait, de nouveaux travaux d'exploration doivent débuter d'ici quelques semaines sur l'île. Cette année, des forages seront menés pour déterminer les sites où seront forés des puits, avec fracturation, en 2015. Le gouvernement du Québec assume la plus grande part du risque financier dans l'aventure et y investira 115 millions de dollars.


Entendre les points de vue David Heurtel a par ailleurs dit qu'il tenait à assister au visionnement du documentaire réalisé par le metteur en scène connu pour ses critiques de l'industrie de l'énergie fossile. «C'est un point de vue, et dans le processus de réflexion, je pense que c'est important d'entendre tous les points de vue», a fait valoir David Heurtel. «Je voulais voir et entendre ce que Dominic Champagne avait à dire sur la question», a-t-il ajouté. M. Champagne a d'ailleurs interpellé directement le nouveau ministre libéral en prenant la parole après la projection de son documentaire. «Il y a une leçon très importante à tirer de l'histoire d'Anticosti. Un jour, des gens ont, au nom de l'intérêt public, décidé de protéger l'intégrité du territoire. Quarante ans plus tard, à l'heure du réchauffement climatique, la notion d'intégrité du territoire prend une toute autre dimension, et qui est très importante.» En entrevue au devoir récemment, M. Champagne a en outre dit avoir constaté une profonde division chez les insulaires. « Plusieurs personnes m’ont confié sous le couvert de l’anonymat qu’ils sont opposés à l’idée de voir l’industrie pétrolière débarquer sur l’île. Mais ils ne voulaient pas parler devant la caméra. Des gens m’ont bien accueilli, mais d’autres m’ont dit que leur village allait mourir sans le pétrole. » Au lieu de se lancer dans l’exploitation du pétrole de schiste de l’île, Québec devrait selon lui trouver une solution de développement économique durable qui pourrait être utile à d’autres régions éloignées. Anticostien depuis près de 40 ans, Laurent Parenteau a tenu lundi soir à rappeler que tout l'écosystème qui caractérise la plus grande île du Québec est «extrêmement fragile». Selon lui, recourir à la fracturation pour tenter d'extraite du pétrole du sous-sol d'Anticosti risque d'avoir des conséquences environnementales majeures. Aucun gisement pétrolier n’a jusqu’ici été découvert sur Anticosti, malgré des décennies de recherche. Des évaluations très préliminaires indiquent que le sous-sol de l’île pourrait renfermer jusqu’à 40 milliards de barils de pétrole. Il s’agirait de pétrole de schiste, une ressource qui doit être extraite par des opérations de fracturation et dont on ignore les impacts environnementaux. Selon une étude menée par l’ingénieur-géologue Marc Durand, il faudrait forer au moins 12 000 puits sur l’île pour extraire 1 % à 2 % de tout le pétrole. Il faut


cela construire toutes les infrastructures nécessaires pour l’implantation de l’industrie pétrolière. Celles-ci sont inexistantes actuellement sur Anticosti « Cette île est un symbole parce qu’Anticosti nous expose le problème global que nous avons avec le pétrole, a fait valoir le metteur en scène en entrevue au Devoir. La combustion de cette ressource énergétique est en train de bouleverser la vie sur Terre. Et moi, je pense que le débat doit commencer là. La preuve reste à faire qu’il est raisonnable et viable d’aller exploiter le pétrole de l’île d’Anticosti dans un contexte de changements climatiques. Il faut donc un débat public digne de ce nom. »


Tout ça assassine 7 mai 2014 | Francine Pelletier | Actualités sur l'environnement

« Hé, sacrifice. » De tous les mots qui ponctuent l’éloquent documentaire de Dominic Champagne, Anticosti : la chasse au pétrole extrême, je retiens d’abord ces deux-là. Ce sont ceux de son fils Jules après avoir tiré un chevreuil, l’animal Disneyesque, qui se compte aujourd’hui par milliers sur cette grande île du Saint-Laurent. Il y a quasi obligation en Anticosti de tuer le chevreuil, vu leur nombre, mais le moment n’est pas moins délicat pour autant. L’examen de conscience du jeune homme, exprimé en deux mots, la tension vécue par quiconque abat froidement un animal, une merveille de la nature qui a le malheur de regarder dans la caméra avec des yeux de velours, en plus, pose d’emblée la question (massue) du film. Entre faire comme tout le monde ou choisir sa propre conscience, entre le développement économique ou la préservation écologique, entre exploiter les 31 milliards de barils de pétrole de schiste d’une île visiblement en mal de développement ou procéder à une vaste remise en question de la croissance énergétique… que choisissez-vous ? « On est tous drogués au pétrole, vous, moi, tout le monde »,dit l’auteur du film. « On essaie de se donner bonne conscience en disant que, de toute façon, du pétrole, on va en consommer encore longtemps. » Alors, autant donner dans le pétrole « bien de chez nous », poursuit-il, avant de mettre en pièces les arguments qui ont servi à nous faire avaler l’exploitation pétrolière de l’île d’Anticosti. D’abord, il n’y a aucune preuve que le sous-sol anticostien est « potentiellement exploitable », dit Marc Durand, ingénieur en géologie. Et s’il l’était, nous pourrions exploiter à peine plus de 1 % du pétrole existant. Ce n’est pas par hasard si les grosses pétrolières comme Shell ou Exxon ont boudé la perle du Saint-Laurent. D’ailleurs, sur la liste des 10 pays ayant les réserves de pétrole de schiste les plus importantes, le Canada arrive bon dernier, très loin derrière la Russie, les États-Unis, la Chine, l’Argentine et la Libye. De plus, les réserves anticostiennes sont dérisoires en comparaison de celle, par exemple, de l’Alberta.


Curieusement, le Canada est en bien meilleure posture en ce qui concerne le gaz de schiste, décrochant le 5e rang au palmarès international, une ressource dont l’exploitation a été immédiatement suspendue par le précédent gouvernement après son élection. Feignant de n’y voir aucune contradiction, le gouvernement Marois accueillait quelques mois plus tard le pétrole de schiste d’Anticosti les bras grands ouverts, avec un investissement de 115 millions. Ce qui fait dire à un intervenant du film que « la vraie ressource qu’on exploite présentement, c’est la crédibilité du gouvernement ». Artiste bien connu, Dominic Champagne, qui s’est découvert une autre vocation en s’élevant contre l’exploitation du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent, n’a pas l’intention de lâcher le morceau pour ce qui est du pétrole sur Anticosti, même si, à en juger des sondages, la majorité des Québécois se foutent de cette île sortie tout droit de l’imaginaire de Jean-Jacques Rousseau. En fait, l’auteur et metteur en scène qui tentait de nous secouer les puces, il y a deux ans, avec Tout ça m’assassine, une pièce sur la mort des grands projets et idéaux rassembleurs du Québec, sur l’espèce d’engluement collectif qui nous habite depuis déjà trop longtemps, caresse un projet plus pointu, cette fois. Il vise une prise de conscience globale sur la question énergétique, en commençant par cette substance bien-aimée, responsable de notre mode de vie comme de la structure de l’économie, le pétrole. En passant, savez-vous que le Québec est une des sociétés les plus énergivores de la planète ? Dix tonnes d’hydrocarbures par habitant par année, deux fois la moyenne mondiale. Pas de quoi se péter les bretelles. Saviez-vous également que c’est l’exploitation du pétrole « extrême », de schiste, difficile à aller chercher et ravageur pour l’environnement, qui va nous faire dépasser le « cap » par rapport au réchauffement climatique ? Si on brûle tout ce genre de pétrole, dit le sociologue Éric Pineault, « c’est certain qu’on va changer à tout jamais la façon que l’atmosphère fonctionne ». Le film de Dominic Champagne coïncide avec la publication d’un rapport sur les impacts environnementaux de la fracturation hydraulique, le procédé nécessaire à l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste. Ce bilan, très inquiétant lui aussi, s’est vu immédiatement balayé du revers de la main par le milieu pétrolier. Les paris sont ouverts maintenant pour voir si Anticosti aura un effet plus mobilisateur sur l’actuel gouvernement. On se le souhaite, sans quoi « À quelle heure on meurt ? » pourrait devenir, à plus d’un égard, le nouveau slogan de fin de siècle québécois.


EXPLOITATION D’HYDROCARBURES

La parole aux Anticostiens 23 mai 2014 | Alexandre Shields | Actualités sur l'environnement

Photo: Alexandre Shields Dominic Champagne a présenté la semaine dernière son documentaire aux résidants d’Anticosti.

Anticosti — Avec son documentaire Anticosti : la chasse au pétrole extrême, Dominic Champagne a choisi de donner la parole aux Anticostiens, citoyens d’une île aux premières loges d’un débat qui fait rage sans qu’ils aient pour autant été invités à y prendre part. Le Devoir est allé à la rencontre de ces insulaires, plus sceptiques que jamais par rapport à la manne pétrolière maintes fois annoncée.


Dans la salle des Chevaliers de Colomb de Port-Menier, ils étaient une cinquantaine le mercredi 14 mai à voir pour la première fois le film produit par l’homme de théâtre. Pour une population d’à peine plus de 200 habitants, qui plus est un soir septième match des séries entre le Canadien et les Bruins, on peut parler d’un intérêt certain. Car si les Anticostiens ne parlent pas de pétrole tous les jours, le sujet n’est jamais bien loin. Et s’il divise une partie de la population, il suscite surtout de vives inquiétudes chez ces citoyens qui n’ont rien des militants écologistes, mais qui n’en sont pas moins très attachés à leur île. Des craintes alimentées par un fort sentiment d’isolement dans ce débat qui dure pourtant depuis plus de trois ans au Québec. « Encore une fois, on n’a pas été consultés », résume Frédéric Michaud, citoyen de Port-Menier depuis une dizaine d’années. D’où un certain sursaut de mécontentement dans la salle lorsque les images du documentaire montrent l’ancienne première ministre, Pauline Marois, annoncer en février que « le Québec reprend ses droits » sur sa plus grande île en injectant 115 millions de dollars d’argent public dans la recherche de pétrole de schiste. « Si seulement elle s’était donné la peine de venir nous rencontrer, au moins une fois, laisse tomber une femme qui a préféré conserver l’anonymat. Aucun politicien ne met jamais les pieds à l’île, mais ils essaient tous de gagner leurs élections en vendant du pétrole. » Quelle approbation ? S’il est un élément qui provoque immanquablement l’indignation, c’est le mythe voulant que tous les résidants de l’île soient d’accord avec les travaux d’exploration qui doivent se déployer en 2014 et en 2015. D’où une réelle indignation par rapport aux propos du chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, qui affirmait en mars : « sur l’île d’Anticosti, il y a 240 habitants. Les 240 habitants sont d’accord ». Dominic Champagne estime d’ailleurs que le manque d’écoute des politiciens n’a fait qu’amplifier l’opposition des Anticostiens, qui se sont sentis placés devant le fait accompli. « Quand je suis venu pour la première fois, en juin dernier, les gens disaient surtout “ oui, mais si c’est bien fait ”. Leur opposition n’a pas cessé de grandir par la suite. » En fait, les questions demeurent très nombreuses, alors qu’aucune étude environnementale, sociale ou économique n’est pour le moment à l’ordre du jour. Qu’adviendra-t-il, par exemple, de la vie de cette communauté très « solidaire » si


l’industrie pétrolière vient prendre ses aises sur le territoire ? Nombreux sont ceux qui redoutent l’effet « boomtown » associé aux grands développements intensifs des ressources naturelles, comme le vivent certaines villes du Nord. Pour donner la mesure de la quiétude des lieux, il suffit de rappeler qu’il n’y a pour ainsi dire aucune présence policière sur cette île de 8000 km2, 16 fois la taille de Montréal. D’autres, comme Frédéric Michaud, craignent « l’impact dévastateur » de l’industrie fossile sur la nature même d’Anticosti, marquée par une richesse hors du commun. Une île qui vit aussi à un rythme qui demeure, à bien des égards, en décalage par rapport à plusieurs régions du Québec en plein développement. Pour le meilleur, disent plusieurs Anticostiens. Jeune homme originaire de Montréal, M. Michaud ne cache donc pas son opposition claire au développement voulu par les pétrolières qui ont mis la main sur des permis d’exploration qui recouvrent la quasi-totalité de l’île. Population en recul Les résidants admettent tout de même que le pétrole est omniprésent dans leur vie. Même l’électricité sur l’île est produite à partir de diesel. « Je voudrais bien un tracteur électrique pour travailler sur ma ferme, mais ça n’existe pas », souligne Éric Perreault, venu s’installer sur l’île avec sa femme pour y élever leurs deux enfants. Mais de là à souhaiter de l’exploitation, il y a un écart certain. « Si on dit oui et qu’on se rend compte après que les impacts sont graves, il sera trop tard », prévient-il. Mais rare sont ceux, au Québec, qui expriment une réelle volonté de « sortir du pétrole », déplore Kim Malouin, fille de résidants de l’île. « Si l’industrie n’est pas prête à poser des gestes, et si le gouvernement n’est pas prêt à agir et n’écoute pas la population, on fait comment pour sortir du pétrole ? » Reste aussi, toujours, la question de l’avenir de la communauté d’Anticosti, dont la population accuse un recul certain année après année. Sans un regain d’activité économique, difficile d’envisager que le village de Port-Menier demeure viable, souligne le maire, Jean-François Boudreault. La chasse automnale demeure un moteur important, mais insuffisant. Et le tourisme, malgré le caractère exceptionnel des lieux, n’a jamais suscité un achalandage significatif. D’où ce cri du coeur lancé par une Anticostienne, après avoir vu le documentaire de Dominic Champagne : « Si vous aimez l’île, ne faites pas juste en parler, venez la voir. »

Le Devoir s’est rendu à Anticosti à l’invitation de la maison de production Rapide Blanc. Pour savoir où est présenté le documentaire : www.anticostilefilm.org


Anticosti: La chasse au pĂŠtrole extrĂŞme - Bande-Annonce from Rapide Blanc on Vimeo.


Seuls face au pétrole tout-puissant Un dossier sur Anticosti à lire samedi dans Le Devoir 27 juin 2014 19h15 | Alexandre Shields | Actualités sur l'environnement

Photo: Alexandre Shields Le Devoir Une des deux seules maisons encore debout à Baie Sainte-Claire, à la pointe ouest d'Anticosti. C'est là qu'était situé le village de l'île avant son déplacement à son Port-Menier, où il se trouve toujours.

Alors que doivent débuter d’ici quelques jours de nouveaux travaux d’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti, les insulaires sont toujours les grands absents du débat. Le Devoir est allé à la rencontre des Anticostiens, amoureux d’un immense territoire qu’ils sont à peine 220 à habiter.


Mis de côté par la classe politique, ils sont nombreux à critiquer l’attitude de décideurs politiques et des promoteurs du pétrole. « On dit souvent que ce n’est pas un enjeu important sur l’île, tellement elle est grande. D’autres, surtout des partisans du pétrole qui ne sont pas de l’île, disent qu’Anticosti n’est pas un joyau. Ou alors on dit que les Anticostiens ne seront pas affectés. En fait, nous n’avons pas vraiment notre mot à dire. Ils nous prennent pour des imbéciles », affirme sans détour Frédéric Michaud, Anticostien d’adoption depuis une décennie. Attachés à leur île sise en plein cœur du Saint-Laurent, les insulaires ne tarissent pas d’éloges pour la beauté des lieux. « Tout le monde aime son coin de pays, mais l’île est tellement belle, souligne Kim Malouin, une jeune femme native d’Anticosti. La fin de semaine dernière, on voyait des outardes se promener avec leurs bébés en plein milieu du chemin. Ça, je vois ça en allant travailler le matin à vélo. » La communauté de Port-Menier, unique village de l’île, est aussi un exemple éloquent d’une collectivité pour qui l’entraide et la solidarité sont au coeur de la vie quotidienne. Et pour les Anticostiens, le constat est clair : leur art de vivre n’est pas compatible avec une industrie lourde et intensive comme celle des énergies fossiles. Ils estiment d’ailleurs que l’avenir passe d’abord par le développement de projets propres à la réalité d’Anticosti, pour autant qu’on leur en donne l’opportunité. Car pour le moment, de multiples obstacles bureaucratiques bloquent des idées qui pourraient donner un second souffle à l’économie locale. Pour le moment, plusieurs appréhendent les travaux d’exploration pétrolière à venir, même si les recherches des 50 dernières années n’ont rien donné. N’empêche que la simple évocation du potentiel en énergies fossiles du sous-sol d’Anticosti suffit à la classe politique et aux partisans de l’or noir pour justifier l’injection de millions de dollars de fonds publics dans l’exploration sur l’île. Mais ce pari risque d’être beaucoup plus onéreux que prévu pour l’État, affirme l’ingénieur en géologie Marc Durand. Un dossier à lire samedi dans Le Devoir


19/05/2014

Mise à jour : 19 mai 2014 | 21:56

Drogués au pétrole? Par Dominic Champagne Métro

Dominic Champagne

Yves Provencher/Métro

Nous sommes tous drogués au pétrole. Et pendant que la NASA prévoit l’effondrement de notre civilisation d’ici 50 ans si on ne procède pas à un changement radical de notre comportement dans l’usage de nos ressources naturelles, les dealers s’activent de plus en plus pour continuer d’en extraire et de nous en vendre au maximum. Plus que jamais le Québec est sous pression: Anticosti, Cacouna, Gaspé, oléoducs à la grandeur du territoire, exploitation dans le golfe, sans oublier Lac-Mégantic. Partout on nous vante la création de la richesse et la prospérité à coups de millions de barils par jour dans nos veines. Pourtant, la raison scientifique nous dit avec insistance que ça ne peut plus continuer. Pour nous libérer de notre dépendance, il faudra commencer par adme#re que la cure est souhaitable et nécessaire. Et que l’heure de la grande désintoxication a sonné. Et que c’est possible. Avec la cigare#e, en l’espace d’une génération, nous avons radicalement changé notre a#itude et nos comportements. Imaginons que le Québec, comme la Suède et le Danemark, se dote d’un plan crédible de sortie du pétrole. D’une série de règles qui nous incitent à diminuer notre utilisation du pétrole partout où c’est possible. Dans nos grandes décisions politiques comme dans nos gestes individuels. Que prévoyez-vous faire concrètement d’ici les 5 prochaines années pour réduire de 20% vos propres émissions de carbone? De quel plan le Québec dispose-t-il pour faire un usage raisonnable, juste et viable de ses ressources en énergie? Il y a 50 ans, dans un extraordinaire effort de volonté politique et à la suite d’un exemplaire exercice de démocratie – qui fait assurément défaut présentement –, le Québec a fondé sa modernité énergétique selon deux valeurs fondamentales: le partage de la richesse et une énergie propre. René Lévesque, alors ministre des Richesses naturelles de l’époque, parlait du «règlement raisonnable d’une situation parfaitement absurde»… Aujourd’hui, ce qui est raisonnable, c’est de se me#re à l’écoute de la raison scientifique qui exhorte les gouvernements du monde entier à laisser sous terre la grande majorité des ressources connues en hydrocarbures pour éviter que le climat ne dégénère.


Aujourd’hui, ce qui est absurde, c’est de se lancer sur Anticosti à la recherche de nouvelles réserves d’un pétrole parmi les plus sales et les plus polluants de la planète, au nom d’une soi-disant indépendance énergétique, sans débat public et sans politique énergétique à la hauteur de notre potentiel et de nos exigences. Aujourd’hui, la nécessaire et inévitable révolution énergétique à laquelle nous sommes conviés doit se faire dans le respect des limites des ressources de notre planète. À commencer par celles dont nous contrôlons le développement sur notre territoire. Ce que nous devons exiger de nous-mêmes, c’est une stratégie énergétique à la mesure des défis de notre siècle. La preuve reste à faire que notre prospérité réelle passera par l’exploitation du pétrole d’Anticosti. Pour vous en convaincre, je vous invite à voir mon film Anticosti:

La chasse au pétrole extrême, présentement à l'affiche sur plusieurs grands écrans au Québec et à la télévision de Télé-Québec, ce soir à

21h.

Prendrons-nous collectivement le risque de détruire les beautés naturelles et l’art de vivre d’Anticosti pour faire rouler des 4 x 4 au centre-ville de Montréal? Nous ne pourrons pas nous fier à «l’éveil de nos consciences». Nous avons besoin d’un plan pour la suite du monde. Nous sommes tous citoyens d’Anticosti.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

Aussi dans Opinions : (/opinions/)


«Anticosti : la chasse au pétrole extrême», un premier documentaire pour Dominic Champagne Le Huffington Post Québec | Par Ismaël Houdassine Publication: 02/05/2014 15:01 EDT | Mis à jour: 02/05/2014 15:27 EDT

Pour son premier documentaire, Anticosti : la chasse au pétrole extrême, l’auteur et metteur en scène Dominic Champagne est parti caméra à l’épaule sur l’île d’Anticosti en croisade contre les visées de l’industrie pétrolière. Rencontre. Il y a ces magnifiques images filmées montrant la paisible Anticosti comme une sorte de paradis naturel. Un éden de forêts vierges et de rivières aux eaux cristallines posé sur le golfe du Saint-Laurent. Mais, les choses risquent bientôt de changer, car la plus grande île du Québec où résident plus d’une centaine d’habitants entourés de milliers de cerfs de Virginie dissimulerait sous son sol une manne de plusieurs milliards de dollars. Flairant le jackpot, l’ancien gouvernement Marois a d’ailleurs annoncé une aide de 155 millions de dollars aux pétrolières désireuses d’aller pomper tout ce potentiel qui s’élèverait à 45 milliards de retombées économiques. Mais pour Dominic Champagne, ce pétrole est un cadeau empoisonné. «Le discours officiel nous fait miroiter la prospérité, déclare-t-il en entrevue au Huffington Post Québec. Mais de quelle prospérité parle-t-on au juste? À l’heure actuelle, cette fameuse prospérité ne concerne pas la société, mais plutôt une petite élite financière.» Pour Champagne, Anticosti est d’abord un symbole. «J’ai fait le film de bonne foi et de manière bénévole. Notre époque est marquée par des changements environnementaux qui sont dû en grande partie aux effets de notre consommation de pétrole. Tous les rapports scientifiques le répètent, même la NASA l’a affirmé dernièrement, on est arrivé à un moment critique et si l’on continue à faire usage des ressources naturelles tel qu’on le fait, dans 50 ans, notre civilisation va s’effondrer.» Or, ce qui se passe sur l’île est selon lui la preuve que les politiques et l’industrie pétrolière ont loin d’avoir comme priorité la protection de la nature. «Ils ne demandent l’avis à personne. Depuis deux ans, aucun membre de la classe politique ne s’est rendu là-bas. Ils sortent la carte de l’emploi et de la richesse sans nous dire les conséquences écologiques qu’entraînerait l’exploitation. Je crois qu’il reste encore à prouver s’il est raisonnable et viable d’aller exploiter le pétrole à Anticosti dans un contexte de changement climatique. Un débat est nécessaire.» Surtout qu’il s’agit de pétrole de schiste, dont l’exploitation par fracturation hydraulique est une technique dénoncée dans le documentaire comme étant extrêmement polluante. Du Dakota du Nord en plein boom énergétique au nord de l’Alberta, les images dévoilent des catastrophes écologiques d’envergures. «C’est un véritable massacre de l’environnement avec des conséquences irréversibles.» Notre dépendance à l’or noir Dominic Champagne est allé avec son fils trois fois rencontrer les habitants de l’île. Il découvre alors des Anticostiens divisés et partagés sur la question. «Quand j’ai amorcé le projet, j’avais le sentiment que j’allais prêter main forte à des gens que je sentais menacés, mais dont j’ignorais à peu près tout. J’ai découvert des réalités qui ont confronté mes certitudes. Ils sont attachés à leur coin de pays, mais pour l’instant, le seul avenir qu’on leur propose est celui de l’industrie pétrolière. Et puis, cette communauté qui souffre d’un exode énorme a aussi besoin de travailler et de vivre.»


Le metteur en scène l’avoue, rien n’est blanc ou noir. Pourtant, il garde la certitude que cette dépendance au pétrole reste un leurre. «Nos téléphones, nos habits, mille et une choses sont faits avec du pétrole. Ce serait malhonnête de dire qu’on n’a pas besoin de cette ressource. Mais notre dépendance est mortifère. Nous devons nous en éloigner le plus possible. Comme les Danois et les Suédois ont su le faire, les Québécois doivent à leur tour se doter d’un plan de sortie ou d’éloignement du pétrole au maximum.» Et pour y arriver, Champagne croit qu’il faudra pour cela défier les gouvernements. «La classe politique ne travaille plus pour les citoyens. C’est maintenant à eux de faire entendre leur voix en mettant les politiciens sous surveillance. Je garde de l’espoir, parce que ces derniers temps, on remarque une conjonction entre les scientifiques et les citoyens pour faire entendre une évidence : s’éloigner du pétrole, c’est se rapprocher du bonheur commun.» Anticosti : La chasse au pétrole extrême – Les Productions du Rapide Blanc – Documentaire – 81 minutes – Sortie en salles le 05 mai 2014 – Québec.


Ce soir à 21h, on pourra voir à Télé-Québec un documentaire de Dominic Champagne, Anticosti: la chasse au pétrole extrême. Il s’agit d’une réflexion sur notre dépendance au pétrole à travers le prisme concret des projets d’exploration et d’exploitation sur la majestueuse île du Golfe Saint-Laurent.

Dominic Champagne et moi recourrons souvent à la même image pour parler de notre dépendance au pétrole: notre économie est droguée au pétrole. Elle ne peut s’en passer, comme l’héroïnomane. Sans pétrole, aucune activité économique n’est possible. Vous ne pourriez même pas aller chez le coiffeur, car même s’il ne se déplace pas en transports en commun ou en voiture, les produits qu’il utilise pour son travail auront été transportés par bateau ou par camion utilisant du pétrole. Les économistes qualifient le pétrole de « super-intrant. » C’est-à-dire qu’à peu près la totalité des biens et des services produits par nos économies utilisent nécessairement du pétrole à un endroit ou l’autre de la chaine de production et de distribution. Nos économies contemporaines ne peuvent tout simplement pas exister sans pétrole. Là réside, donc, l’argument central en faveur de l’exploitation des réserves de pétrole de schiste de l’Île d’Anticosti. Nous ne pouvons pas nous passer du pétrole, nous en importons la totalité dont nous avons besoin, donc il semble raisonnable de l’exploiter. Sauf que non. À la fin 2013 et au début 2014, la Banque mondiale, le FMI et le Forum économique de Davos ont tour à tour, dans leurs rapports annuels, identifié les changements climatiques comme l’un des principaux risques auxquels nos économies font face actuellement. Lesquels changements climatiques sont causés essentiellement par notre utilisation des combustibles fossiles, au premier plan, le pétrole. Lundi le 31 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public le deuxième volet de son cinquième rapport, aux conclusions on ne peut plus alarmantes. Les changements climatiques pourraient mener à de sévères crises alimentaires, des inondations importantes, davantage d’insécurité, de conflits sociopolitiques et de pauvreté. La situation intrigue, a priori: l’élite mondiale défendant le capitalisme est au même diapason à la fois du large consensus scientifique réuni autour du GIEC qu’à celui des militants écologistes. Comment se fait-il, dans ce contexte que les responsables politiques des principaux pays sur la planète n’arrivent pas à s’entendre pour stopper le désastre à venir ? Car le rapport du GIEC est clair : il sera bientôt trop tard pour agir, le point de non retour sera atteint. Il y a certes de nombreux intérêts géopolitiques qui empêchent l’émergence de cette nécessaire solution politique. Mais il y a aussi des intérêts économiques qui entrent en jeu. À cet égard, les sonnettes d’alarmes de la Banque mondiale, du FMI et de Davos semblent être en contradiction avec la logique économique qui va à l’encontre des solutions à mettre en place. Sans l’annoncer, ces puissantes institutions craignent fort probablement l’augmentation drastique des risques variés qui auront un coût économique gigantesque. Qui dit augmentation du risque économique, dit coûts d’assurances en croissance. Il y a donc fort à parier que derrière les positions de ces géants du capitalisme se retrouve des motivations et des intérêts issus de l’industrie de l’assurance et de ses spécialistes. Or, les acteurs privés – les entreprises – ne font pas cette lecture des choses parce qu’elle n’ont pas internalisé l’explosion de ces coûts futurs, qu’elles devront en partie assumer. Elles ne considèrent ainsi n’avoir aucun intérêt à modifier leurs décisions ou à influencer les acteurs politiques à le faire. C’est que l’économie mondiale est d’abord un système complexe, comme l’est un écosystème ou un corps social. Comme tout système complexe, le capitalisme mondial est caractérisé par une grande inertie. L’effort nécessaire à modifier des millions de comportements et décisions des acteurs individuels est par définition titanesque en l’absence d’incitatifs suffisants. Cette inertie s’accompagne d’un rapport paradoxal à l’irréversibilité du système. L’impossible retour en arrière est difficilement pris en compte dans les décisions économiques des acteurs privés, faute de vision globale de l’ensemble. On croit, en quelque sorte, qu’il est toujours possible de revenir en arrière, de réparer les pots cassés. Or, ça n’est pas toujours le cas, comme le montre rapport du GIEC et ceux de Davos, du FMI et de la Banque mondiale. Il se peut qu’il soit trop tard dans un avenir très rapproché. Pourquoi sommes-nous incapables de concevoir cette irréversibilité ? En grande partie parce que l’histoire du capitalisme, depuis la première révolution industrielle, a montré qu’il semblait toujours possible de réparer les pots cassés, par l’innovation et le développement technologique. Nous sommes donc en présence d’un conflit entre la réalité objective des risques potentiels associés aux changements climatiques et une vision du monde qui s’attache coûte que coûte en la capacité du système à survivre. Pour renverser la vapeur, il faudrait donc que les acteurs privés et publics développent (très rapidement) un nouveau rapport au risque et à l’irréversibilité inhérente au système capitaliste. Afin de modifier en profondeur cette dynamique, il est impératif de modifier les motivations des prises de décision privées et publiques, à l’intérieur de la logique actuelle. Les échecs des accords de Kyoto ont montré qu’il était trop tard pour espérer un consensus politique mondial permettant de stopper les changements climatiques avant l’atteinte du point de non retour. L’inertie du système pourra être contournée à partir du moment où les conséquences de sa logique irréversible se traduise par des coûts astronomiques reliés aux risques qu’elle fait naître. Et c’est peut-être, ironiquement, uniquement les intérêts économiques qui permettront de nous en sauver. Malheureusement, le temps nécessaire à leur internalisation est peut-être beaucoup trop long pour que nous réussissions à sauver les meubles. La révolution écologique, si elle doit arriver, sera peut-être portée par les


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Tags: Anticosti, Dominic Champagne, GIEC, pétrole, Politique québécoise Catégories: Économie de l'énergie, Politique québécoise Abonnez-vous à cet article D'autres articles ← Les supercheries de l’UPA et votre portefeuille aminci – deuxième partie Les supercheries de l’UPA et votre portefeuille aminci – troisième partie → 2 commentaires jackwood dit : 20 mai 2014 à 19:47 L`apport du pétrole est tellement important pour l`économie mondiale et pour celle du Canada que je garanti que tout arrêt de production va apporter tellement de conséquences néfastes(pauvreté et misère humaine qui va amener des révoltes à l`échelle mondiale) que je garanti que même ces beaux parleurs du GIEC, la banque mondiale, le FMI, etc… voudront qu`on reprenne la production au plus vite. Signaler un abus Pierre Couture dit : 20 mai 2014 à 20:13 Monsieur Jackwood, on annonçait récemment la découverte mirobolante de quelques milliards de barils de pétrole supplémentaires dans le shale de Bakken, dans le Dakota du nord. Les prenants du statut quo s’en sont émerveillés. Imaginez, entre 3 et 4,3 milliards de barils de plus (un estimé moyen de 3,6 milliards de barils) dans ce gisement! La totale! Non. L’an dernier seulement, il s’est consommé 6,89 milliards de barils de pétrole aux États-Unis. Ce que l’industrie vantait comme une découverte fantastique correspond dans les faits à un peu plus de six mois de consommation pour les États-Unis seulement. Et on nous vante l’indépendance énergétique du Québec avec un pétrole hypothétique à Anticosti, alors que pas une seule goutte n’a été trouvée sur l’île en plus de 40 ans d’exploration? Soyons réalistes. Les jours du pétrole bon marché sont révolus, et le prix du litre d’essence va continuer de grimper en raison de la rareté grandissante du pétrole. Autant se préparer tout de suite à un choc pétrolier qui va faire beaucoup de dommages si nous ne faisons rien pour en réduire les effets.


ARGENT | OÙ VONT VOS IMPÔTS

PÉTROLE

Un cinéaste réclame un débat immédiat sur Anticosti AGENCE QMI

Publié le: mardi 22 avril 2014, 18H43


Publié le 07 mai 2014 à 05h00 | Mis à jour le 07 mai 2014 à 05h00

Anticosti: la chasse au pétrole extrême: Dominic Champagne a choisi son camp

Dans son documentaire, Dominic Champagne fait de la place aux propétroles et aux antipétroles, des opinions qui coexistent au sein de la population d'Anticosti. Le Soleil, Yan Doublet

Jean-François Cliche Le Soleil (Québec) «Quand mes enfants sont allés à l'école, ils étaient 46. Aujourd'hui, ils sont peut-être 12 ou 13.» En une phrase, un des habitants cités dans le documentaire Anticosti : la chasse au pétrole extrême, de Dominic Champagne, résume tout le dilemme dans lequel se trouve la petite communauté de l'île. Si elle tourne le dos au pétrole, elle se privera


potentiellement d'emplois payants dont le village a besoin pour retenir son monde. Mais si elle embrasse le projet des compagnies Junex et Petrolia, l'activité industrielle et la pollution ne dénatureront-elles pas leur milieu de vie? Malgré une préférence avouée pour l'argumentaire antipétrole, Dominic Champagne fait de la place aux deux camps dans son film. Il était de passage mardi au Cinéma Cartier, où son documentaire est à l'affiche jusqu'au 15 mai et où Le Soleil a pu s'entretenir avec lui. Q: Compte tenu de votre opposition de longue date aux gaz de schiste, pourquoi n'avez-vous pas tourné ce film il y a deux ou trois ans, dans Lotbinière, par exemple? R: J'ai découvert ça il y a quatre ans. J'ai un beau-père qui est ingénieur minier, qui sait depuis des années qu'il y a du gaz dans la vallée du Saint-Laurent, et qui m'a dit qu'il va falloir les surveiller, parce que c'est salaud. Alors j'ai fait un peu de recherche, je me suis renseigné. [Mais] je suis metteur en scène, j'ai des shows à faire, et je ne suis pas du tout dans un moment... J'ai découvert il y a quatre ans à quel point on est mal pris avec le pétrole et le gaz, et je n'admets pas qu'on puisse colporter que c'est une source de richesse, alors qu'il s'agit aussi d'un appauvrissement de nos milieux de vie. Q: Avez-vous été surpris de rencontrer tant de résistance à vos idées à Anticosti? R: On comprend d'où ça vient, ce sont des gens qui sont pris en otages d'un déclin économique. Je la connais cette résistance-là. À Deschaillons où je vis, dans des régions comme Lotbinière, les villages sont en deuil de leur jeunesse, et s'il y a une industrie qui débarque en disant «On va créer des jobs», tout le monde est content a priori. Moi le premier, d'ailleurs. [...] Ce qui m'a shaké, c'est que des écologistes me tiennent ce discours-là. Et peut-être que, au milieu de tout ça, j'avais oublié qu'il n'y avait pas juste le monde à protéger, la nature à protéger, mais aussi des êtres humains qui veulent vivre sur le territoire qu'ils occupent. [...] Alors la vraie question c'est : c'est quoi, l'économie viable sur Anticosti? Le pétrole, si ça se confirme, pourrait l'être, temporairement. Mais déjà, dans le Bakken [au Dakota du Nord, où un pétrole de schiste est exploité], il y a un déclin de la production. Donc, ça se peut que ça ne dure que 10, 15, 20 ans.

© La Presse, ltée. Tous droits réservés.




Publié le 12 juin 2014 à 08h13 | Mis à jour le 12 juin 2014 à 08h13

Gaz de schiste: Dominic Champagne craint le retour de l'industrie

Dominic Champagne participant aux audiences du BAPE. Photo: Émilie O'Connor, Le Nouvelliste

Marc Rochette Le Nouvelliste (Bécancour) «Ce qui se trame aujourd'hui, lentement, mais sûrement, c'est que, par le biais même des études et des audiences en cours, on est en train de paver la voie au retour de l'industrie du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent.» Voilà la perception exprimée mercredi soir par le metteur en scène bien connu, Dominic Champagne, lors des audiences publiques sur le gaz de schiste à Bécancour. Selon lui, des rumeurs circulent déjà selon lesquelles «on est à cuisiner des maires plutôt


favorables et qui feront la promotion de ces opportunités auprès de localités peu peuplées, histoire de nous mettre tranquillement le doigt dans l'engrenage». «Ce qui se trame actuellement sous nos yeux, c'est le dépôt d'un rapport qui recommande de pousser plus avant le développement de l'industrie par l'autorisation à des fins expérimentales de puits qui ouvriraient la voie aux premiers investissements», craint celui pour qui «il n'y a toujours pas d'acceptabilité sociale». À son avis, les faits vécus dans plusieurs cas ont discrédité l'industrie et miné la confiance des citoyens. Et de dire que la démocratie a déjà parlé dans le dossier avec l'élection d'un parti favorable au développement de l'industrie, «ce serait sous-estimer la profondeur de la résistance citoyenne qui sera prompte à réagir en force au moindre signe de retour en force de l'invasion gazière», a prévenu le célèbre citoyen de Deschaillons. Par ailleurs, la MRC de Nicolet-Yamaska, «qui s'est toujours gardé de parler de moratoire», a fait savoir qu'elle n'est pas radicalement contre l'exploitation du gaz de schiste. «Nous pensons que des informations plus complètes sont nécessaires avant de permettre le développement gazier. Toutefois, n'étant pas radicalement contre ce développement, ne serait-ce que parce que le Québec demeure un utilisateur de gaz naturel, la MRC est d'avis qu'un suivi devrait être fait au sujet des questions importantes qui sont encore sans réponse et que l'opportunité de permettre le développement gazier soit révisé périodiquement», a indiqué le directeur général, Jean-François Albert. Celui-ci a souligné que les trois puits forés à ce jour sur le territoire avaient suscité de l'inquiétude chez une partie de la population et au sein du conseil des maires. De plus, M. Albert a fait savoir aux commissaires du BAPE qu'il n'est jamais possible de développer des projets importants à un risque zéro. «Cependant, il est irresponsable de les autoriser alors que des risques potentiels importants ne peuvent pas être mesurés», a-t-il ajouté. Pour la MRC de Nicolet-Yamaska, «rien ne presse de développer l'industrie au Québec et le suivi des forages réalisés ailleurs dans le monde permettra de mieux définir le cadre réglementaire dans les prochaines années». Du côté de la MRC de Bécancour, de son CLD et de la Ville, leurs représentants Mario Lyonnais, Guy St-Pierre et Jean-Guy Dubois ont proposé la création d'une société d'État.

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Anticosti: la chasse au pétrole extrême

Le cri du cœur de Dominic Champagne Première publication 30 avril 2014 à 17h32

Crédit photo : Agence QMI

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Par Martin Morin | Agence QMI «À la mémoire de mon père». C'est ainsi que débute le premier documentaire de l'auteur et metteur en scène Dominique Champagne (Cabaret Neiges Noires, Zumanity). Et pour cause. Roland Champagne était sous-ministre au Tourisme sous le régime libéral de Robert Bourassa. En 1974, le gouvernement expulsait le propriétaire de l'île, la Consolidated Bathurst, et reprenait ses droits sur son territoire et ses ressources. Voilà pourquoi celui qui milite activement contre l'extraction du gaz de schiste tourne son œil critique vers l'île aux 200 000 chevreuils. «Avec l'annonce du gouvernement Marois [un montant de 115 millions débloqué pour deux projets d'exploration en partenariat], on a senti que notre film était chaque jour de plus en plus pertinent (...) On ne prétendra pas à un chef d'œuvre qui va entrer en compétition avec Xavier Dolan ou Denys Arcand, mais plutôt avec un autre Arcand, Pierre de son prénom, qui vient d'être nommé ministre des Ressources naturelles.» En compagnie de son fils et d'une équipe excessivement réduite, il s'est donc rendu à Anticosti avec cette volonté d'affronter les grandes pétrolières et le gouvernement. «Je me suis senti appelé à visiter cette terre sur laquelle je n'avais jamais mis les pieds. Ça me semblait important d'essayer d'aller prêter main forte à la poignée d'irréductibles qui occupe le territoire.» À sa grande surprise, il a frappé un mur, érigé par certains des 230 habitants de l'île. Car dans ce grand dossier complexe, tout n'est pas noir ou blanc. Environ la moitié des résidents s'y oppose, alors que l'autre moitié y voit une façon de profiter de la manne... «si c'est bien fait». Et c'est là que le bât blesse, car le pétrole d'Anticosti doit être puisé en fracturant la roche, une méthode qui ravage les sols et qui est loin d'être à l'abri des fuites. Champagne nous en fait la démonstration en s'appuyant






sur le cas du Dakota du Nord. Alors, on exploite Anticosti ou non? Anticosti: la chasse au pétrole extrême n'est pas qu'un brulot qui pose de graves questions. C'est aussi le portrait d'une poignée de Québécois isolés sur un territoire que bien peu d'entre nous peuvent se vanter d'avoir visité. Dans les décisions économiques et politiques, il ne faut pas oublier l'humain, ce dont on parle bien peu lorsqu'on évoque le mot Anticosti.

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Nouvelles

Couillard doit arrêter les forages, dit une coalition Le 12 mai 2014 à 12h14 | Olivier Bourque / Argent Mise à jour le 12 mai 2014 à 14h02

Crédit photo :Agence QMI

Le premier ministre Philippe Couillard, qui avait critiqué l’investissement du précédent gouvernement dans l’exploration pétrolière sur l’Île d’Anticosti, doit arrêter les forages et tenir un large débat sur la question, demande une coalition de syndicalistes et d’écologistes. Profitant de la sortie du film Anticosti : La chasse au pétrole du metteur en scène et militant Dominic Champagne, la coalition souhaite que le gouvernement entreprenne une évaluation environnementale stratégique (ÉES) sur la filière de l’exploitation des hydrocarbures, comme cela avait été le cas avec les gaz de schiste. En d’autres termes, la coalition voudrait que cette filière soit frappée d’un moratoire. «C’est la prudence élémentaire. Le cas des gaz de schiste le démontre bien, il y a des risques associés. Il faut savoir quels sont ces risques pour baliser. Il faut savoir s’il y a réellement du pétrole ? Est-ce que se serait faisable d’aller le chercher ? Est-ce qu’il y a une acceptabilité sociale ? Seule une évaluation va permettre de répondre à ces questions», a lancé Patrick Bonin de Greenpeace Québec. Loto-Pétrole ? La coalition s’interroge également sur la participation de Québec dans l’exploration, 115 millions $ pour le rachat partiel des permis des compagnies Pétrolia, Corridor Ressources et Junex sur l’île d’Anticosti. «Je pense qu’à ce stade-ci alors qu’on s’apprête à augmenter les tarifs dans les garderies et couper dans les services publics, c’est une insulte aux citoyens de donner 115 millions $ dans une activité qui a de forte probabilité de créer des pertes. Si on n’a pas les moyens de financer nos services publics, on n’a pas les moyens de subventionner trois entreprises juniors de faire l’exploration sur Anticosti», a estimé Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki. En février dernier, Philippe Couillard, alors chef de l’opposition, avait affirmé que le gouvernement Marois jouait à la «Lotopétrole» avec l’argent des contribuables. Selon certaines évaluations, il y aurait 46 milliards de barils de pétrole dans le sous-sol anticostien. Toutefois, plusieurs remettent en doute ces évaluations alors que certains spécialistes doutent de la capacité d’aller chercher la ressource et la commercialiser. D’autres ténors environnementalistes s’inquiètent de l’impact du développement du pétrole pour le Québec. «La priorité à l’échelle planétaire, c’est la lutte aux changements climatiques. (…) Selon trois rapports publiés dans la dernière année, les changements que nous voyons au niveau de la biosphère planétaire sont le résultat de l’activité humaine», a rappelé Steven Guilbeault d’Équiterre. La population concernée ? Par ailleurs, la coalition croit que la population se sentira autant interpellée par le forage sur l’île d’Anticosti que par les gaz de schiste dans la Vallée du Saint-Laurent. «Les gens veulent en entendre parler. On rendait public la semaine dernière que le moratoire sur les gaz de schiste venait à


terme le 13 juin prochain. J’ai reçu pas mal d’appels là-dessus d’ailleurs. Et cela arrive alors que se met en branle plusieurs mobilisations importantes : il y en a une à Cacouna, plusieurs personnes s’inquiètent du renversement de la ligne 9 d’Enbridge, de l’oléoduc de Transcanada… On en train de réveiller l’ours qui dort, la Vallée du Saint-Laurent va se mobiliser à nouveau», a indiqué André Bélisle de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique. Les grandes centrales syndicales, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) appuient la démarche. «Les gens d’Anticosti et de la Gaspésie doivent pouvoir se diversifier leur économie en se libérant du pétrole de schiste notamment, et non pas en fonction d’une exploitation éphémère», a rappelé Pierre Patry, trésorier à la CSN.


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ANTICOSTI: LE RÈGNE DE LA BEAUTÉ Bernard Landry

Dominic Champagne a réalisé récemment un court métrage qui fait ressortir l’extraordinaire beauté de l’île d’Anticosti. Il aurait pu lui donner, comme Denys Arcand à son récent film, mais sous un angle différent, le titre de « Règne de la beauté ». Cette œuvre est digne d’une grande admiration, même si, en tout respect, l’on peut y apporter des nuances. Certes, la motivation majeure de Champagne est davantage écologique qu’esthétique, ce pour quoi il ne doit pas être blâmé, au contraire : les écologistes, que certains Français qualifient avec condescendance d’« enverdeurs », ont rendu d’énormes services à l’humanité. S’il y en avait eu davantage en Russie, au Japon et autour du golfe du Mexique, bien des dégâts nous auraient été épargnés, là comme à bien d’autres endroits. C’est largement grâce à leur militantisme qu’aujourd’hui, le négativisme face aux périls environnementaux a pratiquement disparu. Nul ne peut désormais nier que l’activité humaine contribue au réchauffement de la planète. Al Gore et bien d’autres, dont la nasa – on est loin de Greenpeace ! – lancent un appel unanime qui s’est amplifié depuis quelques mois : l’humanité est en danger, et il faut agir dans les meilleurs délais. Un concert de voix unanimes s’élève et se raffermit. David Suzuki et Steven Guilbeault ne sont plus considérés comme des marginaux : ils parlent pour l’humanité. Pierre Dansereau est devenu une icône. Il me semble que tout être humain normal et, surtout, convenablement informé devrait militer pour une civilisation qui ne soit pas orientée vers sa propre destruction ! Les gaz à effet de serre sont bel et bien le déclencheur principal de la hausse de la température globale, dont les conséquences, que l’on ressent déjà de diverses manières, pourraient conduire, dans l’hypothèse la plus sombre, à la fin de la vie sur terre après un enchaînement de catastrophes qui se profilent à l’horizon. Il est clair que l’utilisation massive d’hydrocarbures fossiles – charbon, pétrole et gaz – est au cœur du problème, et sa réduction, le fondement de la solution. Malheureusement, l’électrification relève encore, dans bien des pays, du pétrole ou du charbon. Ce n’est heureusement pas le cas au Québec, lequel, pour cette raison, pourrait être un acteur majeur de cette impérative révolution. Les transports modernes sont les principaux producteurs de gaz carbonique. Cependant, une grande partie des progrès humains en matière de qualité de vie sont liés à des technologies qui ont permis une circulation rapide des personnes et des biens. La culture contemporaine, souvent dans ses aspects les plus positifs, ne serait pas ce qu’elle est sans l’automobile, l’avion, le train, les grands navires. Ainsi, la culture occidentale, qui a progressivement « contaminé » le reste du monde, a érigé en droit

GRANDES ENTREVUES

ÉDITORIAL


fondamental le pouvoir de se déplacer vite et bien au service de tous les aspects de la vie : travail, loisir, commerce, liberté en général. On peut donc dire que le problème est « économico-culturel ». La première réaction face à un danger aussi évident et substantiel ne peut être que de tourner le dos à ces substances néfastes, et au plus vite. Ce souhait fait aujourd’hui quasi l’unanimité. Une question cruciale s’impose alors : quel délai serait réaliste ? Or, les débats, voire la discorde résident exclusivement dans les critères d’établissement de délais. Si, dès demain, nous pouvions nous débarrasser de la voiture à essence, une grande partie du problème serait réglée. La technologie de remplacement, bien qu’imparfaite, existe : on voit sur nos routes de plus en plus de voitures électriques ou hybrides, ce qui constitue déjà un progrès – qui demeure malheureusement marginal. Toutefois, la voiture électrique coûte cher, il n’y a pas de bornes de recharge partout… et surtout, au-delà de cela, l’attachement au mode de vie nord-américain, aujourd’hui largement mondialisé, est culturellement incontournable, dirait-on. Et nous sommes mal placés pour reprocher aux Chinois d’aspirer de plus en plus aux voitures individuelles, alors que, globalement, nous sommes toujours de plus grands pollueurs qu’eux, même s’ils nous rattrapent à grands pas. Donc, de façon réaliste, au Québec, qui importe annuellement pour 12 milliards de dollars de pétrole brut, il n’est guère possible de passer à zéro en quelques mandats gouvernementaux ! Devant la possibilité sérieuse d’extraire du sous-sol d’Anticosti un considérable capital pour faire face au vieillissement de la population et conserver notre exemplaire solidarité sociale, nous avons le devoir national d’aller au moins explorer ce potentiel afin de prendre une décision sage et éclairée. C’est pourquoi les trois grands partis politiques ont décidé unanimement de tenter, tant que nous serons condamnés à utiliser le pétrole, de l’extraire sur notre territoire plutôt que de le faire venir du MoyenOrient ou, pire, de presque aussi loin mais bien plus polluant encore, des sables bitumineux de l’Ouest canadien. Le gouvernement du Québec, quelle que soit sa couleur politique, ne pourra qu’encourager l’exploration, voire l’exploitation de cette richesse, à condition que les méthodes employées soient les plus sécuritaires possibles et assujetties aux normes les plus élevées des pays qui pratiquent déjà cette activité de façon responsable. Ce n’est pas parce qu’un pays est pétrolier qu’il est voyou. Nous pouvons compter sur notre Québec pour garder sa bonne réputation écologique et continuer à promouvoir les transports électriques en vue de pouvoir enfin tourner le dos aux hydrocarbures. Comme la pollution ignore les frontières, il faudra la coopération de toutes les nations pour atteindre cet objectif vital, au sens propre comme au sens figuré. Et comme le vent dominant vient de l’Ouest, rêvons que le Canada devienne exemplaire rapidement. Hélas ! ce ne semble pas être la tendance actuelle.


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Accueil › Cinéma › Documentaire sur Anticosti : Dominic Champagne, Nathalie Petrowski et Bernard Landry sortent d’une salle de cinéma

Documentaire sur Anticosti

Dominic Champagne, Nathalie Petrowski et Bernard Landry sortent d’une salle de cinéma

1 MAI 2014

par JOSEPH ELFASSI Commentaires 4 Recommander Tweeter

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Anticosti - La chasse au pétrole extrême Photo : Joseph Elfassi

Quand trois légendes s’affrontent sur l’avenir écologique du Québec. Excentris, un mercredi matin. Projection de presse d’Anticosti : La chasse au pétrole extrême, le documentaire personnel, informé et touchant de Dominic Champagne qui se déplace sur l’ïle avec son fils pour chasser le chevreuil et le témoignage de résidents d’une communauté visiblement appelée à disparaître bientôt, probablement remplacée par une exploration et, par la suite, une exploitation du pétrole de schiste* présent dans la région. Suite à cette projection quasiment intimiste, une conversation prend forme, naturellement, entre le réalisateur du documentaire, la journaliste et chroniqueuse Nathalie Petrowski et l’ancien Premier ministre du Québec, Bernard Landry.

Réalisateur

Dominic Champagne et Pierre-Étienne Lessard

Au-delà de la puissance de ces trois noms qui ont profondément marqué les paysages médiatiques, politiques et artistiques du Québec, on retrouve aussi trois points de vue fondamentalement différents qui semblent incarner à la fois trois priorités, mais aussi les trois segments du film de Dominic Champagne. Plus retirée, un peu sceptique, mais pas nécessairement hostile face au développement économique, Nathalie Petrowski représente le premier segment du film. Un constat nostalgique sur la beauté d’une île québécoise, mais une impuissance acceptée face à la tentation visible des pétrolières qui veulent perturber le calme d’une île qui sert à si peu. Dans cette première partie, les habitants de l’île expriment leur profonde

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connexion avec une terre pure et leur capacité collective de voir la fin rapprochée de leur histoire, avec une certaine résignation. Nathalie Petrowski : « Ça n’appartient pas juste aux gens de l’île, mais en même temps, comment veux-tu qu’on débatte de ça Dominic? Personne n’est jamais allé. Ça coûte bien trop cher pour y aller, on a l’impression que c’est une affaire bin bin loin, y a tout ça… » Ici, on se rallie à un certain discours fataliste : certes, ce sera probablement laid, et peut-être un peu dangereux, mais qui sommes-nous face à ces géants? Parmi les intervenants dans le documentaire, on retrouve l’ancien maire d’Anticosti, vantant les mérites d’une potentielle exploration de Petrolia sur les lieux. La caméra recule un peu et l’ancien maire porte un manteau avec le logo de la compagnie Petrolia sur lui. Cette transparence n’est pas toujours si évidente. Bernard Landry : Faut faire attention là. On a trois partis politiques importants. Et nous sommes dans une démocratie. Champagne : Absolument. Landry : Les trois partis veulent faire de l’exploration. Alors il va avoir un petit quelque chose d’intéressant là. Petrowski : Tout le monde est pour. Champagne: Y a Québec Solidaire qui s’y oppose. Landry: Ça c’est un parti fabuleux pour le développement économique. Ils vont mettre tout le monde riche et la répartition de la richesse va être impeccable. Comme le disaient Lénine et Staline! Bernard Landry semble représenter davantage le deuxième segment du film, qui se concentre sur l’enthousiasme hyperactif des pétrolières qui, bien qu’elles se qualifient comme les garantes de la plus haute sécurité environnementale, empêchent les documentaristes de filmer le processus. Ce que les experts nous apprennent, dans le documentaire, c’est que ce n’est pas l’exploitation en soi qui est nécessairement dévastatrice, mais bien l’exploration, qu’on semble vendre comme un processus naturel et inoffensif. Pourtant, c’est la partie la moins sécuritaire, qui créé des fissures dangereuses dans des sols inconnus. C’est ce processus, l’exploration, que défend Bernard Landry pendant cette discussion animée : « Ce sous-sol appartient à l’ensemble de la nation québécoise. […] Les trois principaux partis pensent qu’il faut faire de l’exploration.» Dans cette discussion, Dominic Champagne semble incarner le dernier segment de son film, qui présente avec espoir les combats qui sont menés pour stopper les pétrolières ainsi que les alternatives énergiques qui seraient plus écologiques. On y voit un des intervenants les plus touchants du documentaire, roulant dans un véhicule tout terrain qu’il a façonné de ses propres mains, un véhicule écologique qu’il a créé, chez lui, tout simplement, avec le temps. Ce même homme, en béquilles, est la vedette d’une des scènes les plus touchantes du documentaire. « C’est ici que je suis né », dit-il, tandis que la caméra dévoile une vieille maison écroulée sur un terrain inutilisé. Moment marquant. Dominic Champagne : Mais une fois qu’on a dit ça, on peut tirer les leçons que les Danois et les Suédois nous ont donné avec leurs exemples récents. Le Danemark et la Suède se sont donné des plans crédibles de sortie du pétrole, d’éloignement du pétrole. Mais personne ne porte ça actuellement dans la classe politique au Québec. Le dramaturge et désormais cinéaste tient à alimenter un certain scepticisme face aux marchands de prospérité, comme il les nomme, qui semblent négliger « des choses qui s’appellent la qualité de l’eau, la qualité de l’air qu’on respire, la qualité de la terre de laquelle on tire notre pitance, la qualité de notre environnement. » *** À l’extérieur de la salle, une fois le débat terminé, Dominic Champagne m’exprime son enthousiasme à discuter avec des interlocuteurs comme Bernard Landry. « Je ne veux pas prêcher aux convertis, je ne veux pas parler aux écologistes. Je veux rentrer en dialogue avec des gens qui ne sont pas si ouverts à ce discours, en général. » Et pour parler à ces non-convertis, quelle sera la stratégie de diffusion, au-delà de la sortie en


salles le 2 mai au cinéma Cartier à Québec et le 5 mai à l’Excentris, à Montréal? « Après les projections à l’Excentris et au Cartier, on a une entente de diffusion avec Télé-Québec, et il y aura probablement aussi une diffusion web, en partenariat avec les productions Rapide-Blanc », explique-t-il. En espérant que ce film soit vu, et qu’il inspire de nombreuses reproductions de ce dialogue imparfait entre trois élites qui discutaient, informellement, de notre avenir collectif. *** Pour les curieux qui voudraient lire les propos sans mon intervention éditoriale biaisée, je vous présente, ici, douze minutes de ce dialogue à l’improviste entre Nathalie Petrowski, Bernard Landry et Dominic Champagne. Bonne écoute! 00:00

00:00

*Erratum: Nous avions initialement parlé de gaz de schiste tandis qu’il est question de pétrole de schiste sur Anticosti. Nous tenions à souligner la nuance. Anticosti - La chasse au pétrole extrême

02:23

Réalisateur : Dominic Champagne et Pierre-Étienne Lessard

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Pierre Lamonde

1 mai 2014 · 17h36

Anticosti, paradis du cerf et du saumon. Sur un potentiel global d’environ 40MMde barils de pétrole, à peine 4MM sont exploitables selon Pétrolia. 4,000,000 de barils de pétrole! C’est la consommation mondiale pendant 120 jours seulement. Le gouvernement du Québec a annoncé qu’il allait investir environ 165 M$ pour aider Pétrolia à faire de l’exploration. Cette somme représente les profits de taxes que le gouvernement québécois pourrait escompter retirer de l’exploitation s’il y a exploitation. Nous participons à un projet qui nous fera perdre de l’argent et détruira à jamais la beauté de cette île tant au niveau de sa flore que de sa faune. (On parle de millier de puits). De plus, tout ce pétrole de mauvaise qualité, car il proviendra de la fraction terrestre, sera destiné à l’exportation. La vérité, c’est un projet pour remplir les poches de quelques personnes proches du pouvoir politique. Répondre

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Pierre-Etienne LEssard

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2 mai 2014 · 08h27

M. Elfassi, merci pour votre article… Il est important de préciser qu’à Anticosti, on parle de pétrole de schiste et non de gaz de schiste. La nuance est importante. Répondre

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B.Duplessis

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2 mai 2014 · 08h37

Landry est de plus en plus décevant. D’une autre époque et figé dans le temps, comme l’ex-pm Bouchard, il s’illusionne qu’une loterie noire venue du centre de la terre va régler tous nos problèmes et sauver la nation québécoise. Alors que les scientifiques sonnent l’alarme depuis longtemps, le lucide se bouchonne les oreilles. Et alors que l’on constate tout le désastre que l’or noir peut faire subir à notre planète, monsieur porte son masque de sommeil. Lac-Mégantic n’est pas survenu pour rien M.Landry. Cette catastrophe vous a parlé mais vous ne l’écoute pas. Qu’allez-vous laisser aux générations futures une fois les territoires dévastés? Pourquoi et surtout pour qui cet entêtement? Pour le petit peuple M.Landry? Faites-nous rire. Une question s’impose. Qui va regretter tout cela un jour M.l’ex Premier Ministre? Certainement pas vous. Fossilisé, heureux d’être liquéfié et fusionné avec votre sauveur, l’or noir, vous serez alors aux premières loges pour regarder le plus beau spectacle noir et blanc d’une Terre dévastée, saccagée et atteinte d’une maladie incurable. Et qui va regretter tout cela? Répondre

Céline

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6 mai 2014 · 15h34

C’est tellement déplorable ce que les gens peuvent faire pour briser autant de merveilleux paysages. Quand aurons vous la sagesse d’écouter les personnes qui y résident et qui aime leur fantastique place…Pensez y avant de tout briser,


ce sont nos petits enfants qui n’auront pas la chance de voir et aimer de sibeaux endroits‌


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Accueil › Cinéma › Actualités › À la chasse au pétrole extrême : Anticosti: le premier documentaire de Dominic Champagne

À la chasse au pétrole extrême

Anticosti: le premier documentaire de Dominic Champagne

29 AVRIL 2014

par JOSEPH ELFASSI Commentaires 5 Recommander Tweeter 0

Le légendaire metteur en scène québécois se consacre à une question écologique et existentielle avec son premier documentaire, Anticosti. Faut-il exploiter le pétrole d’Anticosti? Si la question revêt un sens écologique et politique, elle semble aussi être existentielle pour les résidents de ce qu’on appelle La Perle du Saint-Laurent. Armé d’un fusil de chasse et d’une caméra, le réputé metteur en scène et activiste Dominic Champagne s’est déplacé à Anticosti pour témoigner d’une potentielle période de transition assez douloureuse pour les habitants d’une magnifique île qui semble définitivement à la croisée des chemins. Il y aurait donc la possibilité d’exploiter 30 milliards de barils de pétrole sur l’île, dans une chasse de pétrole extrême. Ce projet d’exploration, qui coûterait plus de 200 millions $, est en train de se décider sans réel débat public, et c’est via sa caméra que Dominic Champagne a décidé de contribuer au débat : en laissant témoigner ceux qui connaissent mieux cette île, des détracteurs aux enthousiastes du pétrole, des vieux routiers et des jeunes témoignant d’une très tangible perte d’autonomie. Anticosti : La chasse au pétrole extrême sera à l’affiche dès le 2 mai au cinéma Cartier à Québec et dès le 5 mai à l’Excentris, à Montréal.

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29 avril 2014 · 14h30

Sans réel débat public??? Tout le monde en parle depuis deux ans, et les québecois sont pour à 75%. À moins que « débat public » signifie « virer de notre bord »… Et rajoutez la dernière élection provinciale, PLQ+PQ+CAQ= 93%. Et ils sont tous pour. Comme on dit, case closed. Répondre

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Julien

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7 mai 2014 · 22h15

Un débat n’est pas le fait d’en parler, mais de permettre au citoyen de l’Anticosti d’en parler. De plus, il y a plusieurs autres personnes que sur cette ile qui est contre le développement pétrolier sur cette ile. Le dossier est loin d’être clos. Comment peux-tu affirmer que les Québécois sont pour à 75% ? Ce n’est pas non plus parce que quelqu’un vote pour un parti qu’il est pour ou contre ça. Je parie que 65% de ces Québécois ne savent même pas les enjeux face à


l’exploitation du pétrole à Anticosti, des conséquences irréversibles que ça peut apporter. Encore là, les compagnies veulent juste faire de l’argent en détruisant le territoire. Le terme «développement durable» est un fléau. Un jour nous devrons apprendre à décroitre notre consommation, fait plus avec beaucoup moins. De plus, l’exploitation du pétrole fera juste en sorte de rendre ces populations plus pauvres et de faire des conséquences irréversibles sur ce territoire. 1.7% du pétrole de l’ile est exploitable. Donc après avoir vidé ces 1.7% (10-15 ans), les personnes ayant eu un emploi dans le secteur pétrolier seront au chômage, pendant que le cout de la vie sera haut aussi. Les gens n’ayant pas eu ces emplois subiront les impacts de ça. En plus, ces emplois vont pousser les gens à consommer, comment va-t-ils payer leur nouvelle voiture après avoir perdu leur emploi ? Savais-tu que pour trouver du pétrole, il faudrait 2 infrastructures pétrole au kilomètre carré ? Juste la recherche du pétrole pollue extrêmement. Ils doivent envoyer de l’eau avec plein de produits toxiques qui déjà là, contamine le sol pour créer des fissures pour que le pétrole coule ? Imagine aussi les gaz qui s’échapperaient de la terre, il doivent faire bruler les gaz qui sortent de la terre, c’est ça les torches qu’on voit avec les infrastructures pétrolières. Ce gaz est du méthane, le gaz à effet de serre le plus nocif pour l’atmosphère. De plus, après 10 ans, après la fin de l’exploitation pétrolière, même si ces puits sont fermés, quasi 100 % de ces puis rejettent des gaz. À mon avis il devrait avoir un débat, même un mouvement citoyen. Ça commence par nous ! 0

Axel

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30 avril 2014 · 07h32

Qu’ils garantissent des redevances directes aux habitants de l’ile et ça va réduire la résistance comme de l’huile dans un engrenage. La vraie question est toujours de savoir à qui ça va profiter… Répondre

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Julien

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7 mai 2014 · 22h17

et pour combien de temps. Selon les calculs, il n’y aurait plus de pétrole exploitable après 10-15 ans d’exploitations. Donc, après 10-15 ans, les gens seront sans emploi et leur cadeau sera une ile détruite au détriment de l’argent. 0

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venise Côté

5 mai 2014 · 19h57

Exploration ou exploitation, les objectifs sont les mêmes; détruire au détriment d »une minorité. Je suis tellement déçue que les gens ne défendent pas plus que ça nos richesses; les gourvernements quels qui soient, n’ont qu’un but…contourner par derrière pour arriver à leurs fins.J’espère que les gens d’Anticosti qui sont contre vont gagner leur point, faut dire que c’est David contre Goliath, et surtout notre nouveau gourvernement libéral n’y compter pas trop et préparez-vous à vous faire tasser, au nom de l’économie, ils vont débarquer avec leurs gros sabots et prendre les gens en otage.J’espère un jour aller voir Anticosti une dernière fois, avant sa destruction. Répondre

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Mis à jour le: 22 avril 2014 10:35 | par Radio-Canada, ici.radio-canada.ca

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Exploration d'Anticosti: Dominic Champagne réclame un débat public Le dramaturge et metteur en scène Dominic Champagne réclame un débat public sur l'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti. Profitant du Jour de la terre pour « marquer le coup », le militant québécois a invité mardi le nouveau gouvernement Couillard à la prudence, espérant que le Parti libéral entamera des études environnementales préalablement à l'exploration du sous-sol anticostien. « On a tendance à banaliser les impacts de l'exploration », croit le dramaturge, estimant que cette phase doit faire l'objet d'un débat « démocratique, rigoureux, et scientifique ». Dans une entrevue au Téléjournal midi, M. Champagne a rappelé qu'il y a 40 ans, le gouvernement libéral dirigé par Robert Bourassa avait procédé à l'achat de l'île en expropriant les « intérêts privés qui étaient propriétaires de l'île au nom de la défense de l'intégrité du territoire ». Selon le metteur en scène, cette notion prend une nouvelle mesure à l'ère des changements climatiques. « La communauté scientifique du monde [...] implore les gouvernements de désinvestir dans les combustibles fossiles alors que notre gouvernement est en train de nous mettre devant le fait établi qu'il faut s'investir sous le prétexte qu'on va investir 100 millions pour tirer 45 milliards [de barils de pétrole] », dit-il au sujet de la participation financière de 115 millions de dollars aux programmes d'exploration promise par le gouvernement Marois. Dominic Champagne martèle que la preuve reste à faire qu'il est raisonnable et viable d'aller exploiter le pétrole de l'île d'Anticosti dans un contexte de changements climatiques. « La raison nous implore de nous désengager du pétrole. À moyen terme, il va falloir le faire », soutient-il. Le metteur en scène revient de l'île où il a tourné Anticosti : la chasse au pétrole extrême, un documentaire dans lequel il va à la rencontre des habitants. Il estime que Québec a évacué l'idée d'impliquer des Anticostiens dans la réflexion menant à la décision de lancer des programmes d'exploration et éventuellement d'exploitation. Le documentaire sera à l'affiche le 2 mai à Québec et le 5 mai à Montréal.

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Accueil > Nouvelles > Provincial > Est du Québec > Exploration d’Anticosti : Dominic Champagne réclame un débat public

Exploration d’Anticosti : Dominic Champagne réclame un débat public Par ICI Radio-Canada le 22 avril, 2014

Le dramaturge et metteur en scène Dominic Champagne réclame un débat public sur l’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti. Profitant du Jour de la terre pour « marquer le coup », le militant québécois a invité mardi le nouveau gouvernement Couillard à la prudence, espérant que le Parti libéral entamera des études environnementales préalablement à l’exploration du sous-sol anticostien. « On a tendance à banaliser les impacts de l’exploration », croit le dramaturge, estimant que cette phase doit faire l’objet d’un débat « démocratique, rigoureux, et scientifique ». Dans une entrevue au Téléjournal midi, M. Champagne a rappelé qu’il y a 40 ans, le gouvernement libéral dirigé par Robert Bourassa avait procédé à l’achat de l’île en expropriant les « intérêts privés qui étaient propriétaires de l’île au nom de la défense de l’intégrité du territoire ». Selon le metteur en scène, cette notion prend une nouvelle mesure à l’ère des changements climatiques. « La communauté scientifique du monde [...] implore les gouvernements de désinvestir dans les combustibles fossiles alors que notre gouvernement est en train de nous mettre devant le fait établi qu’il faut s’investir sous le prétexte qu’on va investir 100 millions pour tirer 45 milliards [de barils de pétrole] », dit-il au sujet de la participation financière de 115 millions de dollars aux programmes d’exploration promise par le gouvernement Marois. Dominic Champagne martèle que la preuve reste à faire qu’il est raisonnable et viable d’aller exploiter le pétrole de l’île d’Anticosti dans un contexte de changements climatiques. « La raison nous implore de nous désengager du pétrole. À moyen terme, il va falloir le faire », soutient-il. Le metteur en scène revient de l’île où il a tourné Anticosti : la chasse au pétrole extrême, un documentaire dans lequel il va à la rencontre des habitants. Il estime que Québec a évacué l’idée d’impliquer des Anticostiens dans la réflexion menant à la décision de lancer des programmes d’exploration et éventuellement d’exploitation. Le documentaire sera à l’affiche le 2 mai à Québec et le 5 mai à Montréal.


Actualité

Que faire avec Anticosti? Je vote pour la science, le 28 mai 2014, 10h46

(Agence Science-Presse) On l’appelle la perle du Saint-Laurent. C’est une île dont tout le monde a entendu parler, mais sur laquelle bien peu ont mis les pieds. Faut-il la protéger, si oui que faut-il protéger, et est-ce compatible avec son développement? Tous ceux qui y sont allés semblent dire que c’est magnifique, mais plutôt difficile d’accès. Il n’y a pas de navette attitrée, quoique un cargo desserve l’île deux fois par semaine, d’avril à janvier, depuis Sept-Iles ou Rimouski. Beaucoup de gens s’y rendent plutôt par avion, et il n’y a pas grand-chose dans le seul village, Port-Menier: la plupart des touristes sont donc des chasseurs, qui s’en vont dans la forêt pendant quelques jours ou quelques semaines, et ne reviennent en ville que pour acheter des provisions. Et ça résume tout le dilemme des résidents permanents d’Anticosti: depuis le déclin de l’exploitation forestière, il n’y a pratiquement plus d’économie locale. La population est descendue sous les 300. C’est dans ce contexte que plusieurs ont accueilli l’exploitation pétrolière comme un moindre mal. Le problème de ceux qui parlent de défendre la nature d’Anticosti est: protéger quoi? Des aires protégées, oui, mais sur quelle partie du territoire? D’une part, les cerfs ont déjà fait pas mal de dégâts depuis leur introduction, en 1897. Ils se comptent à présent par dizaines de milliers, n’ont pas de prédateurs à part l’homme, et revenir à la situation «avant-cerf» est impensable. D’autre part, c’est une île immense —7000 kilomètres carrés— et même un organisme comme Nature Québec convient qu’un développement urbain, pour permettre aux résidents locaux de rester, est compatible avec une protection du reste du territoire.


Des articles pour mieux comprendre la situation actuelle d’Anticosti • Anne-Isabelle Cuvillier, Anticosti: Entre savoir, territoire, nature, janvier 2014. • Monique Durand, «Anticosti, en marge du monde», «Creux de vague» et «Que faire de cette île mythique?», Le Devoir, 13 au 16 août 2013. • Plus spécifique au débat sur le pétrole, le tout récent documentaire de Dominic Champagne, La Chasse au pétrole extrême. Sur l’impact du cerf de Virginie • François Potvin et Suzie Poirier, «L’île d’Anticosti, un paradis? L’influence du cerf de Virginie sur la végétation des sapinières», Le Naturaliste canadien, hiver 2004. Isabelle Burgun, «Anticosti: Quand le cerf élimine l’ours »,

Science-Presse, 23 décembre 2005. Son statut • La majeure partie de l’île est sous la juridiction de la SEPAQ, la Société des établissements de plein air du Québec, et l’autre partie est depuis 1982 sous la juridiction de la ville de Port-Menier, la seule municipalité de l’île. • En 2003, les groupes écologistes ont demandé qu’Anticosti soit retirée de la liste des aires protégées. • En 2009, le gouvernement Charest a levé presque toutes les restrictions à l’exploitation pétrolière sur Anticosti.


Nos invités: Steeve Côté, professeur au département de biologie de l’Université Laval, et titulaire de la Chaire de recherche industrielle en aménagement intégré des ressources de l’île d’Anticosti. Sophie Gallais, chargée de projets sur la question des Aires protégées, chez Nature Québec Écoutez l'émission en cliquant sur le lien audio ci-contre, à gauche.

+++++++++++++++++++++++++++++++++++ Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les six stations régionales de Radio Ville-Marie. Elle est animée par Isabelle Burgun et Pascal Lapointe. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes. Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter.


12 mai 2014 | Par QuébecSpot Média

Anticosti : La chasse au pétrole extrême

Un documentaire de Dominic Champagne Le 20 mai à 21 h, Télé-Québec diffusera le documentaire Anticosti : La chasse au pétrole extrême. Scénarisé et réalisé par Dominic Champagne, ce documentaire propose une réflexion sur notre rapport au pétrole à travers l’expérience bien concrète vécue actuellement à Anticosti. En ce quarantième anniversaire de l’achat de l’île d’Anticosti par le gouvernement du Québec, Dominic Champagne lance une réflexion afin de mettre en perspective les bouleversements climatiques, le pétrole et la démocratie. Avec son fils Jules, il sillonne l’île d’Anticosti pour prendre le pouls des gens qui y habitent et y travaillent. Il se rend également dans le Dakota du Nord et à Fort McMurray, en Alberta, afin de voir l’état de situation lié à l’exploitation du pétrole. Anticosti, par son identité même, pose la question de la limite à laquelle nous faisons face. Vivre avec le pétrole, s’en rapprocher ou s’en éloigner… La question est brûlante et surtout urgente. Un documentaire percutant à ne pas manquer le 20 mai à 21 h à Télé-Québec. Informations de production Réalisation : Dominic Champagne, avec la collaboration de Pierre-Étienne Lessard Scénarisation et recherche : Dominic Champagne Direction photo : Katerine Giguère Animation : Rodolphe Saint-Gelais Produit par : Sylvie Van Brabant et Dominic Champagne Production : Le Bien Commun Distribution : Les Productions du Rapide-Blanc Voir aussi : Anticosti : La chasse au pétrole extrême, Dominic Champagne, Émissions, Katerine Giguère, Le Bien Commun, Les Productions du RapideBlanc, Pierre-Étienne Lessard, Rodolphe Saint-Gelais, Sylvie Van Brabant, Télé-Québec

1 Réponse Pour “Anticosti : La chasse au pétrole extrême” 1. Alain Dumas dit : 20 mai 2014 à 22:50 Je viens de voir le meilleur reportage sur l’endroit que je préfère sur la terre. Bravo quelle recherche et résultat!!!! Pour la suite je suis avec vous pour toute revendication, révolution ou autre façon de faire pour que le plus beau territoire vierge et naturel du Québec soit protégé. Alain Dumas Photographe Co-auteur de trois livres sur l’île Merci pour l’éveil des ignorants d’Anticosti


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8 mai 2014 | Jean Lemire

Anticosti – la chasse au pétrole extrême Le film de Dominic Champagne, « Anticosti – la chasse au pétrole extrême », est une œuvre importante, à voir et à promouvoir. Allez le voir pendant qu’il est en salle, au cinéma Excentris à Montréal ou au cinéma Cartier à Québec. Le film pose les bonnes questions et il nourrit cette réflexion essentielle à laquelle nous sommes tous conviés pour l’avenir énergétique du Québec. La construction scénaristique et le montage sont efficaces, ce qui permet aux spectateurs d’entreprendre un beau et grand voyage au cœur de cette île mythique. La parole est donnée aux gens de la place, ces hommes et ces femmes, souvent oubliés dans ce débat, qui parlent avec leur cœur. Nous sommes tous intoxiqués au pétrole et nos choix pour demain sont cruciaux puisque les décisions d’aujourd’hui auront des conséquences sur les générations futures. Dominic Champagne a réussi à éviter le piège du simple pamphlet, pour permettre au film de devenir une réelle tribune de réflexion et de discussion. Un film important ! Un legs ! Merci Dominic !!!

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Pourquoi s’opposer à l’exploitation du pétrole extrême d’Anticosti Ajout de blogue par Patrick Bonin - 13 mai, 2014 à 9:04 1 commentaire

La semaine passée a été lancé l’excellent documentaire « Anticosti : la chasse au pétrole extrême » réalisé par Dominic Champagne. Cette œuvre visuellement magnifique et inspirante

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est à ne pas manquer (voir plus bas pour les horaires en cinéma). Elle soulève déjà débats et passions et est comparée à l’Erreur boréale de Richard Desjardins. « Anticosti » lève le voile sur l’île mythique et fait découvrir la réalité de ses habitants dont le lieu de vie est menacé. Le documentaire pose également une question essentielle : à l’heure des changements climatiques, doit-on exploiter le pétrole de schiste au Québec, une forme de pétrole non conventionnelle et extrême? Pour Greenpeace, la réponse est sans équivoque : on ne peut se permettre d’exploiter ce pétrole extrême. Partageant la plupart de nos inquiétudes, une importante coalition de centrales syndicales et de groupes environnementaux a aussi demandé au premier ministre Philippe Couillard de respecter son engagement de tenir une évaluation environnementale stratégique avant d’amorcer des forages gaziers et pétroliers, notamment sur l’île d’Anticosti. Voici 10 raisons (et nous nous limitons ici…) pour lesquelles nous nous opposons fermement à l’exploitation du pétrole de schiste à Anticosti : 1.

12 000 à 15 000 puits

10 000 à 12 000 puits seraient requis pour exploiter le pétrole de schiste ce qui défigurerait complètement l’ile. 2.

Fracturation hydraulique

Comme pour le gaz de schiste, l’exploitation du pétrole de schiste nécessite la fracturation de la roche, une technique qui présente d’importants risques (eau, air, sols, etc.). La fracturation nécessite aussi des quantités astronomiques d’eau ou peut également se faire à l’aide de propane liquéfié qui est aussi une technique à très haut risque. 3.

Pollution de l’eau

La dégradation de la qualité des eaux souterraines et de surface (y compris l’élimination sans danger de forts volumes d’eau usée) est particulièrement préoccupants. 4.

Perturbation du territoire et risque pour la santé

Tout comme l’exploitation du gaz de schiste, celle du pétrole de schiste engendre des effets perturbateurs sur les collectivités et le territoire ainsi que des effets néfastes sur la santé humaine. 5.

Dégradation des puits et fuite de méthane

À long terme la vaste majorité, voire la totalité, des puits se détérioreront et fuiront. L’expérience des gaz de schiste au Québec l’a clairement démontré avec 19 des 31 puits d’exploration qui fuyaient. Selon le Conseil des académies canadiennes,« les fuites de gaz naturel dues à des scellements de ciment mal construits, endommagés ou détériorés sont un problème qui est connu de longue date, mais qui reste non résolu et continue de défier les ingénieurs ». 6.

GES : l’équivalent d’ajouter un million de véhicule au Québe


L’exploitation nécessiterait la combustion du méthane à la tête des puits (aussi appelé torchage) ce qui alourdirait grandement le bilan des émissions de gaz à effet de serre au Québec. L’augmentation des GES qui en résulterait serait équivalent à ajouter environ un million de véhicules sur les routes du Québec. Cette augmentation serait incompatible avec les objectifs de réduction des GES dont le Québec s’est doté et annulerait tous les efforts de réductions du Québec. 7.

2/3 des réserves de combustibles fossiles doivent rester sous terre

Nous vivons une crise climatique sans précédent et l’ONU, l’Agence internationale de l’énergie et la Banque mondiale sont toutes unanimes : il faut réduire nos émissions de GES de manière urgente. Ainsi, les 2/3 des réserves de combustibles fossiles doivent rester sous terre pour éviter la catastrophe climatique. Cela commence évidemment par garder sous terre les formes les plus polluantes, comme le pétrole des sables bitumineux, le pétrole de l’océan Arctique et le pétrole de schiste d’Anticosti. 8.

Risques d'accident

Le pétrole de schiste est très inflammable et son transport pose de grands risques pour l’environnement et les populations (déversement, contamination, incendie, explosion, etc.). Rappelons que le tragique accident de Lac-Mégantic mettait en « vedette » ce type de pétrole. 9.

Réserves pétrolières non-prouvées

Il n’y a AUCUNE réserve de pétrole confirmée à Anticosti et même si cela était fait, il est loin d’être certain que l’exploitation serait rentable. Aucune grande entreprise pétrolière n’a jugé bon d’investir alors que le gouvernement du Québec lui investissait 115 millions de dollars. 10.

Faible création d'emploi

Selon des chercheurs, s’il y avait du pétrole, les emplois éventuellement créés par l’exploitation pétrolière sur Anticosti s’élèveraient à moins de 0,02 % des emplois totaux au Québec pour une année donnée et feraient augmenter le PIB québécois, en moyenne annuelle, de moins de 1 %. Libérons nous du pétrole En période de restriction budgétaire, tous nos efforts et notre argent devraient être canalisés vers la réduction de la consommation de pétrole et nous ne devrions pas nous laisser distraire par le « fantasme » du pétrole de schiste. Nous devons DÉSINVESTIR du pétrole. Or, exploiter le pétrole de schiste au Québec ne peut que nous enfoncer davantage dans l’économie des combustibles fossiles alors que nous devons nous en libérer le plus rapidement possible. Heureusement, une panoplie de solutions existe pour nous permettre de tirer avantage dès maintenant d’une réduction significative de notre consommation de pétrole. Ce dont nous avons besoin c’est un PLAN POUR NOUS LIBÉRER DU PÉTROLE et faire une transition vers l’économie de l’avenir et le Québec est probablement le mieux placé au monde pour le


faire. Au lieu de se laisser distraire par le fantasme pétrolier, accélérons l’inévitable transition énergétique dont nous avons besoin et aidons les habitants d’Anticosti à prendre le virage d’une économie viable Pour voir le film « Anticosti : la chasse au pétrole extrême » :

Au cinéma Cinéma Cartier (Québec) Cinéma Excentris (Montréal)

En région - Cinéma Magog 17, 18 et 19 mai à 11h 20, 21 et 22 mai à 17h - Ciné-Centre Sept-Îles 17 et 18 mai à 11h 19 mai à 15h30 21 mai à 13h - Ciné-Centre Baie-Comeau 17 et 18 mai à 11h 19 mai à 15h30 Vous souhaitez organiser une projection dans votre coin de pays? Veuillez contacter l’équipe de distribution du Rapide-Blanc au 514 388 0482 ou à Facebook

,

À la télévision Le film de Dominic Champagne, en grande première télé visuelle, le mardi 20 mai à 20h00, sur les ondes de Télé-Québec.

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Sylvain Beaupré dit: Creuser pour extraire du pétrole à Anticosti est une aberration. Détruire la faune et la flore de cet endroit majestueux devrait ê... Publié il y a 13 mai, 2014 à 17:41 Marquer comme abus Répondre Lire plus Masquer

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Anticosti : La chasse au pétrole extrême Un film à voir et à revoir ! Auteur: Pierre Jasmin | Le 18 mai 2014, 15h15

Dominic Champagne, artiste pour la paix 2011 récompensé pour ses mises en scène et sa lutte au gaz de schiste, vient de réussir en collaboration avec Pierre-Étienne Lessard un vibrant documentaire réunissant en un fil fragile et émouvant son fils Jules et son propre défunt père Roland : ce dernier avait, en tant que sous-ministre du Tourisme, transmis au peuple québécois l’île d’Anticosti. Désormais gérée par la SEPAQ (Société des établissements de plein air du Québec), l’île avait été, dans le passé, tour à tour possession du chocolatier français Menier (d’où le nom de son seul port, Port-Menier) et de la papetière Consolidated Bathurst, filiale de Power Corporation. Même présenté par Télé-Québec mardi le 20 mai à 21 heures, ce film mérite d’être vu au cinéma sur grand écran (Pour savoir où est présenté le documentaire : www.anticostilefilm.org), pour rendre justice à ses merveilleux paysages de mers, de rivières au saumon, de chutes d’eau, d’oiseaux divers et de couchers de soleil et à l’insolite spectacle de ses chevreuils foisonnants, faute de prédateurs autres que les occasionnels chasseurs. La comparaison entre ce dérèglement écologique causé par l’intérêt à courte vue du sieur Menier et la situation de l’exploration pétrolière potentiellement dévastatrice tient parfaitement la route. Ce cinéma-vérité prolonge en outre les films de Pierre Perreault (en particulier, ceux donnant la parole aux insulaires de l’Île-aux-coudres) en donnant la vedette principale aux habitants de l’île d’Anticosti, inquiets des projets d’exploration du pétrole de schiste qui pourrait polluer leurs cours d’eau si purs et bousculer leur mode de vie quasi-artisanal. Mais certains d’entre eux sont, au-delà de l’inquiétude, alléchés par le mirage de revenus que la première ministre Marois a faits miroiter en naïf et imprudent argument électoral, en contradiction avec son message de début 2012 perfidement (!) reproduit dans le film. Les arguments faciles de développement économique, exposés par un maire affublé d’une veste marquée du logo Petrolia, alignant des arguments auxquels visiblement il croit d’autant plus que d’autres projets antérieurs avaient échoué à amener la prospérité à ses commettants, avaient d’abord semblé séduire la chroniqueuse Nathalie Petrowski interviewée par VOIR. Mais son dernier article dans La Presse de samedi 19 mai est très favorable sinon à la thèse, du moins au film, saluant son objectivité de laisser ceux qui sont favorables au pétrole débattre. Car si Dominic Champagne débat avec son idéalisme militant, il possède aussi un éminent sens démocratique hérité de René Lévesque, à l’écoute de tous et chacun, forcé de reconnaître l’opinion des trois grands partis québécois qui ont amassé 90% des voix aux dernières élections (seuls Québec Solidaire et le Parti Vert s’opposaient à l’exploration). Nathalie réagit alors : « Ça n’appartient pas juste aux gens de l’île, mais en même temps, comment veux-tu qu’on débatte de ça, Dominic? Personne n’est jamais allé. Ça coûte bien trop cher pour y aller, on a l’impression que c’est une affaire bin bin loin, tout ça… ». Il y a quarante-sept ans, nous étions partis, une vingtaine de scouts dont j’avais la responsabilité, arpenter la


Côte-Nord, puis une goélette nous avait amenés à l’île en nous déposant au plus proche, c’est à dire environ à un demi-kilomètre du rivage, nous laissant parcourir cette distance à pied dans la vase. Plus qu’une image, ce pénible effort boueux d’accostage m’est toujours resté en tête, donnant son sens même au nom Anticosti. Notre expérience dément les coûts prohibitifs évoqués par Nathalie, puisque nous avions fait du pouce de Montréal jusqu’à Sept-Îles et marché de Rivière-au-Tonnerre à Havre Saint-Pierre en traversant des cours d’eau (de nos jours, il y a des ponts) en demandant gentiment leur aide aux habitants et aux Innus rencontrés en chemin sans que cela nous coûte un sou, même si la Consol nous avait grondés pour notre intrusion. L’image de mes scouts pataugeant dans la vase alerte aussi à la difficulté d’accoster et surtout aux infinies possibilités de s’échouer que des pétroliers connaîtraient, advenant le fait que les milliers de petits puits donneraient un résultat exploitable du produit visqueux et noir dont nos camions et VUS sont accrocs. Dominic a aussi eu la présence d’esprit d’envoyer son fils Jules (aucune critique n’en parle, à ma connaissance…) filmer au Dakota du Nord les paysages dévastés par ses innombrables puits de pétrole de schiste, sans manquer d’insérer ses propres dramatiques et pertinentes images de Fort McMurray et de la dévastation du pétrole des sables bitumineux et pour finir, de la catastrophe du Lac Mégantic, justement due à l’explosion du pétrole de schiste du Dakota transitant au Québec vers le Nouveau-Brunswick !!! Les Artistes pour la Paix adhèrent complètement à la démonstration de ce film imparable par sa rigueur et son émotivité au service du bien commun: merci aussi à Jorane qui a offert une musique digne de la beauté sauvage de l’île, ainsi qu’à mes collègues de l’UQAM, le physicien Marc Durand et le sociologue Éric Pineault, pour avoir avec Gilles Gagné, Ugo Lapointe et d’autres présents dans le film, tracé le chemin à suivre et surtout à avoir dénoncé celui à ne clairement pas suivre!

Le film dans les médias Lettre ouverte de Dominic Champagne à Philippe Couillard

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/406109/anticostiet-exploitation-des-hydrocarbures-soyez-raisonnable-monsieur-le-premier-ministreArticle d’Alexandre

Shields dans Le Devoir

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/406133/l-

Entrevue de Dominic Champagne à Deux homme en or

http://deuxhommesenor.telequebec.tv/emissions/30/emission-30/12733/dominic-champagne

Critique d’André Lavoie dans Le Devoir

http://www.ledevoir.com/culture/cinema/407167/touche-pas-a-mon-ile

Article d’Ismaël Houdassine dans Le Huffington Post

http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/02/anticosti-documentaire-dominic-champagne_n_5255376.html

Critique de Nathalie Petrowski dans La Presse Plus

http://plus.lapresse.ca/screens/41f6-aaf4-5362a3f3-ba21-1572ac1c606d%7C_0.html

Entrevue de Dominic Champagne à RDI

http://ici.radio-canada.ca/audio-video/media/2014/05/04/Dominic-Champagne-et-lexploitation-du-petrole-de-schiste-a-liledAnticosti?externalId=7076431&appCode=medianet

Article de Jean-François Nadeau dans Le Devoir

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/407402/le-mauvais-train

Article de Francine Pelletier dans Le Devoir

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/407514/tout-ca-assassine

Dominic Champagne rédacteur en chef invité du journal Métro

http://journalmetro.com/actualites/national/497766/dominic-champagne-redacteur-en-chef-invite

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Catégorie(s): Art et Paix, Sécurité environnementale

Un commentaire à Anticosti : La chasse au pétrole extrême Un film à voir et à revoir !


2014-05-12 11:29 Nouvelle

Anticosti et pétrole

Le gouvernement Couillard doit tenir un large débat public avant tout forage, selon les grands syndicats et groupes environnementaux Montréal, le 12 mai 2014 – « Le premier ministre Couillard doit respecter son engagement de tenir une évaluation environnementale stratégique sur la filière de l’exploitation des hydrocarbures au Québec avant tout forage, notamment sur Anticosti », déclarent les grandes centrales syndicales et les principaux groupes environnementaux au Québec. Cet examen indépendant devra être à la base d’un large débat public, sain et éclairé, sur la pertinence pour le Québec de se lancer dans la filière pétrolière à l’heure des changements climatiques. Les organisations demandent également que le gouvernement adopte un plan pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Ces grands acteurs de la société civile font cette sortie dans la foulée du lancement du film de Dominic Champagne, ANTICOSTI : La chasse au pétrole extrême. À la suite de l’annonce par l’ancien gouvernement Marois de son investissement de 115 millions de dollars pour le rachat partiel des permis d’exploration des compagnies Pétrolia, Corridor Ressources et Junex sur l’île d’Anticosti, le Parti libéral a dénoncé le fait que le Québec se lançait dans la « loto-pétrole » avec l’argent des Québécois. « Le gouvernement Couillard doit suspendre immédiatement les activités de forage prévues sur Anticosti et en Gaspésie, le temps de réaliser cet examen public qui devrait se faire dans le cadre d’un BAPE générique », estime Claude Faucher, vice-président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD). Pour André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), « il importe que ce débat soit accompagné d’un plan d’action cohérent et ambitieux de lutte aux changements climatiques. Avec les nouvelles données du GIEC, ce plan d’action doit être mis à jour et renforcé dans les plus brefs délais. » « Le nouveau gouvernement, de concert avec la société québécoise, doit tout mettre en œuvre pour réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et reprendre, au-delà des


lignes partisanes, les idées fortes que constituent l’électrification des transports et l’amélioration des transports en commun », déclare pour sa part Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, « alors que le gouvernement veut sabrer les dépenses publiques et revoir l’ensemble des programmes de subventions aux entreprises, il y a lieu de revoir l’investissement à haut risque de 115 millions $ de fonds publics sur Anticosti. Le gouvernement doit également revoir toutes les subventions à l’exploration dont bénéficieraient ces entreprises. » « Ce débat doit comprendre une réflexion sur la relance de l’emploi et sur les modèles de développement pour les régions du Québec. Les gens d’Anticosti et de la Gaspésie doivent pouvoir diversifier leur économie et penser leur développement à long terme, en se libérant du pétrole de schiste notamment, et non pas en fonction d’une exploitation éphémère », affirme pour sa part Pierre Patry, trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). « Les impacts potentiels sur les milieux naturels et au niveau global sont majeurs. On doit prendre le temps de tenir une évaluation et un examen en profondeur. Le gouvernement doit éviter l’improvisation et suspendre les activités de forage prévues cet été, d’autant plus qu’elles font l’objet de contestations juridiques, que ce soit à Anticosti ou à Gaspé », ajoute Christian Simard, directeur général de Nature Québec. « Nous l’avons déjà dit et le répétons, le développement et l’exploitation du sous-sol québécois doivent se faire dans le respect des populations locales et de l’environnement, tout cela en recevant notre juste part des redevances. Le nouveau gouvernement doit agir en toute transparence », déclare Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). « Le Québec a atteint ses objectifs de réduction de GES de 6 % sous les niveaux de 1990 en 2012. Les rapports des grandes institutions internationales telles que le GIEC, la Banque mondiale ou encore le FMI nous rappellent toutefois que nous devons faire plus en matière de lutte aux changements climatiques et de réduction de notre dépendance au pétrole », souligne pour sa part Steven Guilbeault, directeur principal chez Équiterre. « Quand le Québec a décidé de nationaliser l'électricité et d'exploiter en priorité les ressources hydrauliques, cela s'est fait au terme d'un grand débat démocratique où la population du Québec a eu le dernier mot. On ne peut pas décider d'aller de l'avant dans la filière pétrolière, à plus forte raison quand il s'agit de pétrole de schiste comme à Anticosti, en faisant l'économie d'un grand débat démocratique », déclare quant à lui Marc Nantel, premier vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Les grandes centrales syndicales [Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et Centrale des syndicats démocratiques (CSD)] et les groupes environnementaux


[Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Équiterre, Fondation David Suzuki, Greenpeace et Nature Québec] se sont unis pour interpeller le nouveau gouvernement Couillard sur cet enjeu de première importance.


Anticosti : la chasse au pétrole extrême – Un film de Dominic Champagne

À ne pas manquer ! Pour être au courant des enjeux. Pour s’aider à se faire une tête. Pour prendre conscience des risques élevés pour la nappe phréatique et pour les rivières, même au stade exploratoire. La bande annonce : //www.cinoche.com/films/anticosti-la-chasseau-petrole-extreme/bandes-annonces/index.html Horaire cinéma : //www.cinoche.com/films/anticosti-la-chasseau-petrole-extreme/horaire/index.html


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mardi 6 mai 2014

Cinéma ANTICOSTI, LE FILM

L’effondrement d’une société peut se fonder sur une série de mauvaises décisions dans l’usage de ses ressources. Faut-il exploiter le pétrole d’Anticosti ? Ce pétrole est-il une réelle source de richesse ? À qui l’exploitation profiterait-elle ? À qui revient-il de décider de l’usage des ressources communes ?


Après que le gouvernement Charest ait cédé en douce et pour une bouchée de pain les droits d’exploitation à des compagnies privées – opération qu’on a qualifiée de « vol du siècle », le gouvernement Marois s’est fait le partenaire de ces compagnies et a engagé le Québec dans un projet d’exploration sans débat public, ni étude environnementale. Après quelques années de combat intense contre l’exploitation du gaz de schiste, Dominic Champagne part avec son fils Jules pour une partie de chasse au pétrole extrême sur Anticosti. Là où les pétrolières ont l’intention d’utiliser la technique controversée de fracturation pourtant proscrite par notre gouvernement dans la Vallée du Saint-Laurent.

Pour la classe politique, le pétrole d’Anticosti est une promesse d’enrichissement. Pour les écologistes, c’est un appauvrissement. Entre les deux, il y a nous, les


citoyens. À commencer par les gens de Port-Menier, que le débarquement de l’industrie pétrolière inquiète. À l’heure du réchauffement climatique, au moment où les scientifiques nous confirment que les émissions de carbone dues au pétrole sont en train de compromettre les conditions mêmes qui ont mené à la création de la vie sur terre, les compagnies qui ont les droits sur l’exploitation des ressources en hydrocarbures ont non seulement l’intention de les extraire, mais de confirmer de nouveaux gisements. Dominic Champagne réalise ici son premier documentaire qui nous fait découvrir les beautés naturelles et humaines d’Anticosti et nous entraîne du Dakota du Nord à Fort McMurray en passant par Lac-Mégantic, pour nous plonger au cœur des questions essentielles que suscitent l’entrée du Québec dans l’ère du pétrole extrême. Le pétrole joue un trop grand rôle dans tout ce qui règle et dérègle nos vies pour être laissé entre les mains des industriels et des politiciens. Alors que la communauté scientifique exhorte les gouvernements du monde entier à réduire les émissions de carbone liées au pétrole, le Canada fonde sa prospérité actuelle sur l’extraction du pétrole le plus polluant qui soit.

Le Québec doit-il s’engager à son tour dans la voie du pétrole extrême, avec le pétrole de schiste d’Anticosti ? Faut-il se rapprocher du pétrole ou s’en éloigner ? Les politiques actuelles nous mènent-elles vers un avenir soutenable ou vers l’effondrement ? Quel monde est-ce qu’on veut laisser en héritage aux


générations à venir ? À qui revient-il de décider de l’usage viable, sage et raisonnable, qui doit être fait de nos ressources communes ? À Anticosti, on est à l’heure des choix. La bande-annonce : http://anticosti.naturequebec.org/gallery-category/bandeannonce/

Pour voir le film Au cinéma Cinéma Cartier (Québec) 2 au 8 mai 2014 Cinéma Excentris (Montréal) 5 au 12 mai 2014 À la télévision Télé-Québec diffusera le film en grande exclusivité printemps 2014. Restez à


l’affût pour découvrir la date ! À la maison Vente de DVD et vidéo sur demande disponible sous peu. En région Vous souhaitez organiser une projection dans votre coin de pays ? Nous serons heureux de rendre le projet possible. Veuillez contacter l’équipe de distribution du Rapide-Blanc au 514 388 0482 ou à distribution@rapideblanc.ca.


Cinq ans de Cinéma sous les étoiles L’événement gratuit présente des documentaires engagés dans les parcs de la métropole 2 juillet 2014 | François Lévesque | Cinéma

Photo: Dominic Champagne, Pierre-Étienne Lessard et Katerine Giguère Anticosti : la chasse au pétrole extrême, de Dominic Champagne, sera présenté ce mercredi au parc Laurier.

L’initiative Cinéma sous les étoiles commença en 2010 dans le parc Laurier. En 2014, elle se déploiera dans une dizaine de parcs, tant du Plateau Mont-Royal que de Pointe-Saint-Charles. En proposant aux cinéphiles une sélection de documentaires à caractère sociopolitique, tel Consulter notre dossier sur Anticosti


Anticosti : la chasse au pétrole extrême, de Dominic Champagne, qui lancera cette 5e édition, Cinéma sous les étoiles souhaite à la fois informer et stimuler le débat. Fondée par Funambules Médias, une coopérative d’artistes et de cinéastes, Cinéma sous les étoiles se veut donc une sorte de forum citoyen, mais aussi une vitrine pour des oeuvres qui n’en ont guère en dehors du circuit des festivals spécialisés. « C’était une des préoccupations de départ : donner de la visibilité à des documentaires qui n’ont pas nécessairement pu passer en salle, confirme le co-coordonnateur Nicolas Goyette. Des documentaires, qui plus est, abordant des enjeux sociaux, politiques, environnementaux, etc. On s’intéresse au Québec en particulier et au monde en général. » Si la programmation de Cinéma sous les étoiles donne en effet à voir plusieurs productions québécoises (Québékoisie,Le semeur,Sans terre, c’est la faim,Miron : un homme revenu d’en dehors du monde), celles-ci ne la constituent pas exclusivement. Par exemple, Pussy Riot : une prière punk, de Mike Lerner et Maxim Pozdorovkin, présenté en première, nous entraînera dans les coulisses du procès du célèbre groupe russe. Le marquant The Corporation, dans lequel Mark Achbar et Jennifer Abbott lèvent le voile sur les ramifications tentaculaires des grandes industries, bénéficiera de son côté d’une projection spéciale à l’occasion du 10e anniversaire de sa sortie. « Remarquez, on garde la formule souple. Par exemple, cette année, on va projeter 3 histoires d’Indiens de Robert Morin, qui n’est pas un documentaire. » La manière même dont le cinéaste a travaillé avec des jeunes des Premières Nations rend la proposition pertinente dans le contexte de Cinéma sous les étoiles. Croissance Passer d’un à dix parcs en cinq ans à peine, cela représente une croissance notable. Un constat d’autant plus impressionnant que l’événement est autofinancé. « On ne reçoit pas de subvention. On investit une partie de nos salaires dans de l’équipement », explique Nicolas Goyette, qui avoue espérer qu’avec la reconnaissance viendra un jour le soutien financier. À noter que, pour le lancement de la 5e édition ce mercredi dès 18 h au parc Laurier, le réalisateur Dominic Champagne viendra présenter Anticosti : la chasse au pétrole extrême en compagnie du collègue Alexandre Shields. Liste des parcs et des films : cse2014.funambulesmedias.org




SPECTACLES | CINÉMA

«ANTICOSTI»

Le cri du cœur de Dominic Champagne MARTIN MORIN | AGENCE QMI

Publié le: jeudi 01 mai 2014, 6H17 | Mise à jour: jeudi 01 mai 2014, 6H25


Bernard Landry et le metteur en scène, Dominic Champagne lors du visionnement de presse de son premier long métrage documentaire «ANTICOSTI: La chasse au pétrole extrême» présenté au Cinéma Excentris. Mercredi 30 avril 2014, Montréal, Québec. JOCELYN MALETTE / AGENCE QMI.

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22 avril 2014 07:47 - Affaires générales - Analyses, tendances et nouvelles économiques - Pétrole et gaz

Lettre ouverte: Dominic Champagne s'adresse au premier ministre du Québec MONTRÉAL, le 22 avril 2014 /CNW Telbec/ - Voici le texte d'une lettre ouverte: Monsieur le Premier-Ministre du Québec, Il y a 40 ans aujourd'hui, le 22 avril 1974, le gouvernement du Québec procédait à l'expropriation de l'Île d'Anticosti, au nom de la défense de l'intégrité du territoire. Depuis ce jour, Québec se considère propriétaire de l'île et de l'ensemble de ses ressources, incluant les ressources «en huile», comme on disait à l'époque[1].

En 1974, Anticosti est la propriété de la forestière Consolidated Bathurst. La coupe de bois n'y étant plus une bonne

affaire, «La Consol» a annoncé quelques mois plus tôt aux résidents de Port-Menier la «fermeture de l'île». Puis elle a entrepris des négociations avec le gouvernement du Canada pour s'en départir à bon prix. Peu avant que le fédéral, dont le ministre responsable de Parcs Canada à l'époque est Jean Chrétien, n'en vienne à une entente avec la

Consol, dont le principal actionaire est Power Corporation, le gouvernement du Québec a vent de l'affaire. Robert

Bourassa fait une offre d'achat à Paul Desmarais qui refuse de vendre à Québec. Alors, dans un geste de défense du Bien commun difficile à imaginer aujourd'hui, Québec décide d'exproprier.

Pour la première fois depuis près d'un siècle, Anticosti devient une terre publique où les citoyens pourront aller

librement chasser le chevreuil et pêcher, devenir les propriétaires de leur maison et un peu plus maîtres du territoire qu'ils occupent…

À l'heure du réchauffement climatique, la notion de protection de l'intégrité du territoire prend une nouvelle mesure. Et si nous sommes tous responsables du domaine commun, ce geste de défense des intérêts supérieurs du Québec vous interpelle directement.

Votre gouvernement reprendra-t-il là où le gouvernement de Jean Charest a laissé, en poursuivant l'œuvre de dépossession du bien public, qui favorise le laisser-faire et le désengagement de l'État au profit d'intérêts privés prêts à sacrifier l'intérêt collectif sur l'autel du rendement à leurs actionnaires ?

Ou suivrez-vous la voie tracée par le gouvernement Marois qui, en annonçant la reprise en main par l'État, du moins en partie, de ses ressources collectives, a favorisé le financement d'une exploitation pétrolière qui pourrait non seulement être néfaste à nos finances publiques, à notre économie mais aussi à notre

environnement, à l'heure la communauté scientifique nous somme de prendre acte du bouleversement du climat où l'orgie de nos émissions de carbone nous entraîne ?

Ou encore, aurez-vous la sagesse de suivre la voie raisonnable où seront rencontrées les exigences démocratiques et écologiques que nous sommes en droits de poser pour une économie qui soit

véritablement viable, porteuse d'une prospérité réelle, pour les citoyens du Québec, et par les gens de Port-Menier.

Il y a 50 ans, dans un extraordinaire effort de volonté politique et suite à un exemplaire exercice de démocratie - qui nous fait assurément défaut présentement, le Québec a fondé sa modernité énergétique selon deux valeurs fondamentales : le partage de la richesse et une énergie propre.

En vue d'obtenir la sanction du peuple, le ministre des Richesses naturelles René Lévesque ira démontrer aux quatre coins du Québec la nécessité de ce qu'il appelait «le règlement raisonnable d'une situation parfaitement absurde» … Aujourd'hui, ce qui est raisonnable, c'est de se mettre à l'écoute de la raison scientifique - et économique, qui exhorte les gouvernements du monde entier à désinvestir dans les combustibles fossiles et de laisser sous terre la grande

majorité des ressources connues en pétrole et en gaz pour éviter que le bouleversement climatique ne dégénère en catastrophes.

Aujourd'hui, ce qui est absurde, c'est de se lancer à la recherche des nouvelles réserves d'un pétrole parmi les plus


sales et les plus polluants de la planète, au nom d'une soi-disant indépendance énergétique, sans débat public ni

étude environnementale, alors que le Québec ne dispose ni d'un plan crédible d'atteinte de ces objectifs de réduction de GES, ni d'une mise à jour de sa politique énergétique, ni d'une loi sur les hydrocarbures.

Aujourd'hui, la nécessaire et inévitable révolution énergétique à laquelle nous sommes conviés doit se faire dans le

respect des limites des ressources de notre planète, à commencer par celles dont nous contrôlons le développement sur notre territoire. Nous en appelons à un plan et à une stratégie énergétique à la hauteur de notre potentiel et de nos exigences, comme citoyens du Québec et comme citoyens du monde. Et la preuve reste à faire que cette stratégie passera par l'exploitation du pétrole d'Anticosti.

Durant la campagne électorale, vous vous êtes dit « favorable à l'exploitation des hydrocarbures de façon

responsable ». Votre sens de la responsabilité sera-t-il inspiré de l'Alberta et du Dakota du Nord, où la dévastation du

territoire se déroule selon les plus hauts standards de respect de l'environnement? Ou votre politique s'inspirera-t-elle plutôt de la Suède et du Danemark, deux pays parmi les plus verts et les plus équitables au monde, qui se sont dotés de plan crédible de sortie du pétrole et qui misent sur l'exigence écologique pour stimuler l'innovation et la création d'emplois axés sur un savoir-faire porteur d'avenir et d'une grande fierté?

Depuis des mois, par l'effet d'un raccourci qui fait insulte à l'intelligence, la classe politique laisse croire à la population qu'en investissant 115 millions, on pourra récolter 45 milliards de bénéfices! Alors que nous savons pertinemment qu'il faudrait des milliards et des années d'investissements avant de toucher aux très hypothétiques redevances provenant de cette exploitation, ces formules de la pensée magique ne sont pas à la hauteur des exigences que nous sommes en droit de poser.

Le Québec ne doit pas faire l'économie d'une approche rigoureuse, transparente et démocratique. Et il revient au

peuple de décider de l'usage sage, viable et raisonnable qui doit être fait de nos ressources collectives dont nous demeurons les propriétaires et dont l'État n'est que le fiduciaire.

La décision d'exploiter le pétrole d'Anticosti ne saurait se prendre sans le consentement préalable, libre et éclairé des citoyens.

Quand en 2007, votre gouvernement a décidé de céder nos droits sur les ressources pétrolières d'Anticosti, cette

dépossession du bien collectif eu lieu sans débat public. Depuis au moins deux ans, aucun membre du gouvernement n'a mis les pieds sur Anticosti. Aujourd'hui, en ce jour anniversaire, souhaitons que votre gouvernement sera digne du geste posée il y a 40 ans par un État capable de se porter véritablement à la défense du Bien commun. Pour moi je demeure,

Votre tout dévoué, Dominic Champagne

[1] À l'époque, les limites du territoire québécois dans le Golfe du Saint-Laurent ne sont pas clairement définies. Dès 1968, le gouvernement de Trudeau avait entrepris de limiter le domaine public québécois pour faire de l'entrée du Saint-Laurent un territoire de juridiction fédérale et déterminer l'autorité sous laquelle on allait y exploiter les

ressources. La proposition fédérale trace une frontière qui part de la pointe de Forillon, en Gaspésie, que le fédéral

va acquérir pour en faire un parc, jusqu'aux îles de Mingan qu'il achètera quelques années plus tard, pour en faire un autre parc. Au milieu de cette ligne : Anticosti. LIEN POUR VIDÉO :

https://vimeo.com/92208251 www.anticostilefilm.org SOURCE Rosemonde Communications Renseignements : Rosemonde Communications: Rosemonde Gingras, Rosemonde@rosemondecommunications.com, 514-458-8355 URL raccourcie http://cnw.ca/gNjOH Groupe CNW Ltée 2014


Par Samuel Rancourt

«Anticosti: La chasse au pétrole extrême», la campagne du film

Cliquez ici pour voir toutes les photos

Commun signe la campagne du nouveau documentaire de Dominic Champagne. Mandatée par Les Productions Rapide Blanc, l'agence de communication numérique a mis sur pied un site web et divers éléments de communication. Pour sensibiliser les internautes aux enjeux environnementaux déclenchés par l'exploration pétrolière, l'agence a aussi conçu un jeu où les participants doivent trouver des sources de pétrole fictives tout en limitant les dégâts environnementaux. L'offensive diffusera quotidiennement une image choc par l'entremise de l'organisation Nature Québec. Afin de laisser place aux questionnements et aux partages, les 29 visuels uniques seront transmis dans les médias sociaux.


Radio



Politique

Anticosti : une première phase à surveiller

Martine Ouellet, ministre des Ressources naturelles, et Dominic Champagne, artiste engagé Radio-Canada

Photo : PC/Clément Allard et

Même si des compagnies ont obtenu le feu vert du gouvernement québécois pour entreprendre du forage sur l'île d'Anticosti, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, se fait rassurante. Ces travaux permettront d'évaluer le potentiel d'exploitation du pétrole de l'île. De son côté, Dominic Champagne estime qu'un débat préliminaire n'a pas été fait et que l'exploration est une phase dangereuse. Écoutez ces deux points de vue et l'analyse de Jean-Sébastien Bernatchez. AUDIO FILExploration pétrolière à Anticosti : Entrevue avec la ministre Martine Ouellet Exploration pétrolière à Anticosti : Réactions de

Dominic Champagne Économie : 115 millions de dollars pour de l'exploration pétrolière à Anticosti


Société

Table ronde au sujet du film «Anticosti la chasse au pétrole extrême» Le mercredi 21 mai 2014 Le documentaire du metteur en scène Dominic Champagne intitulé «Anticosti: la chasse au pétrole extrême» est projeté sur nos écrans nord-côtiers. Un documentaire qui est né d'un sentiment d'urgence du réalisateur. En février dernier, le gouvernement du Parti Québecois annonçait l'investissement de 115 millions de dollars dans les travaux d'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti. Le réalisateur est allé capter la beauté de cette île et discuter avec ses résidents. Pour savoir comment ce documentaire a été reçu par la communauté et aussi comprendre de quelle façon les Anticostiens envisagent la question pétrolière chez eux, nous avons invité 3 résidents, Michel Gagnon, Kim Malouin et Gaston Malouin. AUDIO FILTable ronde au sujet du film «Anticosti la chasse au pétrole

extrême»


Les superpuissances avec Donald Cuccioletta et Loïc Tassé: la saga des Clippers et acte de terrorisme en Chine. (14:47)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac, Loïc Tassé et Donald Cuccioletta

La série MTL-Boston vue par les journalistes étrangers. (4:25)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Jean-François Dumas et Benoît Dutrizac

La prière d'Alain Pronkin pour la série Boston-MTL. (3:17)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac et Alain Pronkin

Ron Fournier est avec nous. Le rôle des arbitres dans la série Boston-MTL. (9:59) Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Ron Fournier et Benoît Dutrizac

Rob Ford en désintox. (5:06)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac

La gestion de l'aéroport de Mirabel est une des plus grandes erreurs administratives au Canada selon Bernard Landry. Il est avec nous. (10:42)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac

Sports et société avec Gildor Roy: Ça débute ce soir. (5:46)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac et Gildor Roy

DOCUMENTAIRE/ Anticosti: la chasse au pétrole extrême. Un documentaire de Dominic Champagne. (11:14)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac

MIRABEL: une expropriée nous raconte les événements. (12:20) Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac

Les nouvelles internationales avec François Bugingo. (8:39)

Mis en ligne le jeudi 01 mai 2014 dans Dutrizac avec Benoît Dutrizac et François Bugingo



Dominic Champagne et Gérard Noël sur l'île d'Anticosti

Photo : Katerine Giguère

« Anticosti est une métaphore extraordinaire... La NASA a dit que si on continue à vivre à ce rythme, on va exploser. Le pétrole est en train de ravager la planète. » Il est de plusieurs combats et porte de plus en plus de chapeaux : auteur, metteur en scène, militant et maintenant réalisateur de documentaire. Anticosti : la chasse au pétrole extrême présente un portrait d'une population qui fait face à un dilemme, celui d'approuver l'exploration pétrolière sur cette île, située au coeur du golfe Saint-Laurent. Ce documentaire est une incursion au sein d'une communauté où les avis sont partagés. Entretien avec l'homme de théâtre activiste. Dominic Champagne prend position. Il est conscient que nous sommes dépendants au pétrole, mais il est temps de trouver des solutions pour remplacer ce combustible afin de protéger notre planète. « Il faut réduire notre consommation d'énergie fossile. Ce n'est pas la voie de notre prospérité. Il faut se sortir du pétrole. On est des drogués au pétrole, l'heure a sonné de la grande désintoxication! » Bande-annonce du film Anticosti : la chasse au pétrole extrême :


Anticosti: La chasse au pétrole extrême - Bande-Annonce from Rapide Blanc

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AUDIO FILEntrevue avec Dominic Champagne : Anticosti

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présente un portrait


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Maurais vs Dominic Champagne : Pétrole d’Anticosti


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On parle avec l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne qui a demandé à Philippe Couillard d'organiser un vaste débat public sur l'exploration pétrolière pour Anticosti. M. Champagne dénonce le délire pétrolier pendant que Dominc conteste le délire des écologistes extrémistes. Un débat vigoureux s'ensuit…


Top 5 Radio X Un débat animé qui part de….Pénélope McQuade ! 2014-07-03 05:34 par Zoé Couture dans Le show du matin

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Télévision


Anticosti : la chasse au pĂŠtrole extrĂŞme


Le Québec, producteur de pétrole?

Manifeste pour l'exploitation du pétrole au Québec Radio-Canada avec La Presse Canadienne

Le reportage de Julie Marceau

Pour faire face au défi de la dette et à celui du vieillissement de la population, devoir d'exploiter le pétrole qui se trouve sur son territoire, plaide un groupe d politiciens et de décideurs économiques. Ne pas le faire serait une erreur, écri manifeste en faveur de cette énergie fossile. Parmi les signataires, on retrouve l'ex-premier ministre péquiste Bernard Landry, l'ancienne ministre libérale des Finances Monique Jérôme-Forget et le président du Conseil du patronat Yves-Thomas Dorval. « Bien qu'il soit trop tôt pour estimer le nombre d'emplois créés par une exploitation québécois, nous savons fort bien que d'autres endroits dans le monde se sont fortem grâce à des projets similaires », écrit-on, en citant l'exemple de la Norvège et de son souverain de 891 milliards de dollars. L'exploitation du pétrole pourrait notamment améliorer la balance commerciale de la ajoute-t-on, estimant entre 11 et 14 milliards de dollars les sommes envoyées à l'étra année pour importer de l'or noir.

« Si on veut maintenir notre filet de sécurité sociale, il faut des revenus. » — Bernard Landry


Certains écologistes « rêvent en couleurs » Pour les signataires du manifeste, ceux qui affirment que le pétrole est une énergie « rêvent en couleurs ». On consommera du pétrole au cours des prochaines décenn En entrevue à Radio-Canada, l'ex-premier ministre Bernard Landry a joué la carte d pragmatisme. « Le rêve serait que l'humanité tourne le dos aux hydrocarbures fossil affirmé, ajoutant du même souffle que notre civilisation n'était pas prête à faire ce vir années à venir. Certains groupes opposés à l'exploitation du pétrole, « omniprésents dans le débat p n'hésitent pas à recourir à des « stratégies de désinformation », dénonce-t-on par ai préciser de quelle organisation il est question. Le groupe se dit malgré tout préoccupé par les changements climatiques. « Exploite n'est pas contraire à cette préoccupation qui doit aujourd'hui animer tous les États d


pays responsables veulent d'ailleurs être moins dépendants du pétrole », dit-on, en notamment la stratégie d'électrification des transports du gouvernement. Et si l'explo pétrole est nécessaire, elle doit se faire « selon de hauts standards de protection de l'environnement ».

Besoin d'informations Le maire de Rimouski, Éric Forest, l'un des signataires, insiste d'ailleurs pour dire qu vise la tenue d'un « débat de société » sur le sujet, un débat qui ne pourra avoir cou toutes les informations pertinentes concernant ses impacts ne seront pas connus. « façon correcte, transparente et responsable et avoir toutes les données. Connaître l bénéfices et les impacts environnementaux. Et par la suite, comme société, on fera Éric Forest explique qu'il a signé le manifeste pour enclencher le débat, et souligne lui-même trop peu informé pour le moment pour appuyer avec une certitude totale to


exploitation. Le maire ne cache pas qu'il n'est pas déjà vendu à l'idée, affirmant mêm doit de prioriser les approvisionnements en eau potable versus une exploitation pétr Selon lui toutefois, il y a urgence de prendre une décision sur le sujet, afin de clarifie Cette position s'approche de celle du directeur général pour le Québec de la Fondat Suzuki, Karel Mayrand. En débat sur les ondes d'ICI Radio-Canada Première avec É l'écologiste a affirmé qu'il était d'accord avec M. Forest sur le fait que « le Québec a débat appuyé sur des données scientifiques ».

Le site Old Harry, dans le golfe du Saint-Laurent, qui pourrait faire l'objet d'une exploitation pétrolière.

Selon lui, l'intérêt de l'exp pétrolière québécoise est d'être prouvée autant du économique qu'environne sait qu'il y a des gisemen coût pourra-t-on les explo beaucoup de choses à do des risques et beaucoup mal comprises. Prenons faire les choses, le pétrol pas », lance-t-il.

M. Mayrand affirme qu'il c que l'exploitation des gisements pétroliers se fasse de façon responsable, « sans qu d'impacts écologiques majeurs », bien qu'il souligne que cette activité aura toujours conséquences. « En Norvège, il y a 2000 petits déversements annuellement », note Karel Mayrand reproche toutefois aux signataires du manifeste de vouloir axer le dé sur la production de pétrole, et de refuser de mettre de l'avant la diminution de la co pétrolière. Selon lui, en adoptant certaines politiques bien ciblées, le gouvernement rôle majeur dans cette diminution et devrait être encouragé dans ce sens. Rien à gagner, selon Greenpeace et Équiterre Cette dernière assertion est appuyée par Greenpeace et Équiterre, qui estiment que rien à gagner en exploitant le pétrole, mais doit plutôt investir dans « l'économie vert


« On ne peut pas faire une chose et son contraire. Il faut faire des choix. Si on inves pétrole, on n'aura pas d'argent pour investir dans la lutte contre les changements cli le directeur principal d'Équiterre, Steven Guilbeault. Soulignant que le Québec se veut un chef de file de cette lutte, il mentionne que mê mondiale dans un récent rapport suggère de réduire l'exploitation des hydrocarbures Norvège, l'exploitation du pétrole est de plus en plus controversée. Le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin, ajoute de son côté que chaque dolla développement des énergies vertes rapporte de six à huit fois plus que le même dol dans le secteur des hydrocarbures. Un coup de pouce pour Québec Cette sortie de plusieurs personnalités en faveur du pétrole survient alors que le gouvernement de Pauline Marois tente de convaincre les Québécois du bien-fondé de l'exploitation de cette ressource. Que ce soit le pétrole de la Gaspésie, de l'île d'Anticosti ou du golfe Saint-Laurent, le gouvernement a l'intention de s'engager dans cette voie. « C'est une priorité d'exploiter nos ressources naturelles », avait déclaré la première ministre Marois lors d'une entrevue à L'actualité en 2013. La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a renchéri mercredi, indiqua Québec a un intérêt certain à exploiter le pétrole, puisqu'il en importe 14 milliards de annuellement, et que malgré des projets d'électrification, il continuera à en consomm importante. Selon la ministre toutefois, il est important qu'une grande partie des reve par cette activité reviennent au Québec. Elle affirme que des emplois bien payés qu hausse des impôts, « ce n'est pas suffisant ». Ce mois-ci, le gouvernement doit d'ailleurs lancer une étude sur le potentiel économ hydrocarbures du banc des Américains, en Gaspésie. Cette zone côtière est située à à l'est de Percé.


Le ministère des Ressources naturelles a publié le 17 décembre un appel d'offres de examen de ce secteur, ainsi que de celui d'Old Harry située entre les Îles-de-la-Mad Neuve-et-Labrador. Pour leur part, le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec plaident auss l'exploitation du pétrole sur le territoire québécois, alors que Québec solidaire rejette cette idée. « Le message, c'est de dire : "Regardez, ce n'est pas une question de parti politique du Québec". C'est ça qu'on a entendu aujourd'hui », s'est réjoui le leader parlementa Gérard Deltell. « À l'heure de l'urgence climatique, ce manifeste pour un Québec fossile rate la cible que l'importation de pétrole coûte au Québec 11 milliards de dollars par année, les a manifeste proposent un nouveau problème plutôt qu'une solution. Mettre en product québécois, un pétrole essentiellement non conventionnel, ne ferait que retarder un v vers les énergies vertes », a rétorqué Québec solidaire, dans un communiqué.


Signataires du manifeste André Brisson, administrateur Bernard Landry, ancien premier ministre du Québec et professeur à l'UQAM Éric Forest, maire de Rimouski Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la Fédération des chamb commerce du Québec (FCCQ) Johanne Desrochers, présidente-directrice générale de l'Association des ingé du Québec Joseph Facal, professeur agrégé à HEC Montréal et ancien président du Conse Québec Michel G. Hudon, avocat-conseil Monique Jérôme-Forget, conseillère spéciale chez Osler et ancienne ministre d du Québec Serban Teodoresco, président de Preventa Simon Prévost, président de Manufacturiers et exportateurs du Québec Yves-Thomas Dorval, président de Conseil du patronat du Québec

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EN COMPLÉMENT LE QUÉBEC, PRODUCTEUR DE PÉTROLE?

Entrevue avec la ministre des Ressources naturelles du Ouellet VIDEO -

AILLEURS SUR LE WEB

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Manifeste pour tirer profit collectivement de notre pétrole


Entrevue Mercredi 30 avril 2014

Entrevue avec Dominic Champagne

Dominic Champagne nous présente son premier documentaire "Anticosti: La chasse au pétrole extrême" À l'affiche dès le 2 mai au cinéma Cartier à Québec et dès le 5 mai à l'Excentris, à Montréal. Imprimez


Économie

Exploration pétrolière

Un cinéaste réclame un débat immédiat sur Anticosti Première publication 22 avril 2014 à 19h29

Crédit photo : Gracieuseté


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Québec : l'or noir, une menace pour l'île d'Anticosti ? Recommander

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"Anticosti, la chasse au pétrole extrême" vient de sortir au Canada. Le premier documentaire du metteur en scène québécois Dominic Champagne évoque un sujet encore et toujours d'actualité : celui de la quête de l'or noir. Anticosti abrite 230 habitants et détient des réserves prisées des sociétés pétrolières. Le cinéaste s'inquiète de l'impact environnemental de ces exploitations. Sa démarche est très réfléchie. Entretien.

Biographie Dominic Champagne est né en 1963 à Sorel, au Canada. En 1987, il est diplômé de l'Ecole nationale de théâtre du Canada en écriture dramatique. Il est notamment connu pour avoir mis en scène les spectacles "Love", "Zumanity" et "Varekai" du Cirque du Soleil dans les années 2000. Au théâtre, il met en scène de nombreuses pièces dont "Ha! Ha!" de Réjean Ducharme, "Le boss est mort" d'Yvon Deschamps ou encore "Paradis perdu" en collaboration avec Jean Lemire. "Anticosti, la chasse au pétrole extrême" est son premier documentaire. Dominic Champagne est membre de l'Ordre du Canada depuis 2008 (la plus haute distinction civile au Canada, ndlr). Il a reçu plusieurs prix et distinctions pour ses oeuvres artistiques.

Dominic Champagne, réalisateur du documentaire. DR

10.05.2014 Propos recueillis par Laura Mousset

Qu'est-ce qui vous a amené à penser, puis réaliser ce documentaire ? Cela a commencé il y a quatre ans environ lorsque l'industrie du gaz de schiste s'est implantée dans l'arrière pays, où je vis avec ma femme et mes enfants. Mon beau père, qui est ingénieur minier, nous a dit qu'il y avait des réserves en gaz dans la vallée du Saint-Laurent. J'ai commencé à m'intéresser au sujet et, rapidement, cela a été chez moi une source d'indignation. Pourquoi ? Parce que l'industrie et le gouvernement avaient la prétention d'une prospérité qui me semblait suspecte et très discutable. La recherche scientifique a fini par conclure, qu'effectivement, les inquiétudes des citoyens, bafouées par le gouvernement et l'industrie, étaient tout à fait fondées. Et donc il y avait un débat de société important, un vide de démocratie dans l'usage du territoire, de la manière dont on procédait. Le film est fondé sur ce sujet : la démocratie à l'heure du réchauffement climatique. Je me suis beaucoup impliqué et, en alertant un bon nombres d'amis de la communauté artistique, des citoyens sur le terrain, la communauté scientifique, certains esprits critiques, écologistes et artistes, j'ai contribué à sonner une sorte d'alarme. On a réussi à stopper l'industrie dans la Vallée du Saint-Laurent. L'ère du pétrole a fondé la prospérité économique du 20ème siècle mais, maintenant, on sait qu'il y a aussi les méfaits du pétrole, de sa combustion notamment. On ne peut plus voir la prospérité économique du même oeil. On critique beaucoup les multinationales qui viennent déposséder le bien commun. Quel est l'objectif du documentaire ? On veut provoquer un débat parce qu'il n'y a pas eu de débat public. Les classes politique et industrielle mettent la population devant un fait établi. Maintenant, le but avoué du pamphlétaire que je suis dans ce film, c'est aussi d'exiger que le Québec, à l'instar du Danemark ou de la Suède, se donne un plan crédible de sortie du pétrole. Je veux que le film ait une influence en éveillant les gens.


Le phénomène qu'on vit ici n'est pas unique au Québec. L'exploitation des ressources communes, motivée par des intérêts financiers et industriels très puissants, influence les politiques. Peu à peu, on est en en train de déposséder les gens de leurs ressources et de leur espace vitals. A Anticosti, on a surexploité la pêche et la forêt ; aujourd'hui la pêche à la morue est absolument interdite et il n'y a plus de coupe de bois. Et là, on se dit que la prochaine étape, ce sont les ressources pétrolières. Le film est un espèce d'objecteur de conscience qui donne une voix aux citoyens d'Anticosti. Vous avez rencontré de nombreux habitants durant ce tournage, qu'est ce qui vous a le plus marqué ?

L'île d'Anticosti vue du ciel. DR

C'est à quel point, au fond, nous sommes drogués au pétrole. On vit sous l'empire d'intérêts puissants et la société a fondé sa prospérité sur l'usage d'une source en énergie prodigieuse qui s'appelle le pétrole. Les Anticostiens sont clairement des amoureux de la nature. Ils ont un territoire unique au monde où la nature est omniprésente. Il y a des centaines de chevreuils au coeur du village, des oies sauvages, des renards… Il y a un isolement et donc un lien unique avec la nature, mais il est menacé par le pétrole. En même temps, il y a une difficulté économique qui fait que les habitants écoutent, à contre-coeur, les "marchands de prospérité", parce qu'ils n'ont pas envie que le village meurt. Il y a cette espèce d'inquiétude et d'éveil à la fois. Le héros de mon documentaire est né dans un village qui n'existe plus aujourd'hui. Tout ce qui reste de ce village c'est sa maison natale qui s'est effondrée. Il est venu au monde dans un village où il y avait une économie viable : pêche, chasse… On arrivait à vivre comme ça depuis des générations. Et le débarquement de l'industrie d'extraction bafoue des économies viables basées sur des circuits courts. Finalement, est-ce que se rapprocher du pétrole ce n'est pas s'éloigner du bonheur commun ?

Vous avez été accueilli comment par les habitants ?

Sur l'île d'Anticosti, la nature est omniprésente. DR

Les insulaires sont plutôt hospitaliers mais méfiants, surtout avec les étrangers. J'arrivais avec une certaine prétention et les gens de l'île m'ont rapidement fait comprendre qu'ils n'avaient pas nécessairement besoin de cet esprit critique que j'amenais parce que cela risquait de leur coûter des emplois, des revenus. Mon idéal a été confronté à une réalité. Les êtres humains ont besoin de travailler et l'horizon économique n'est pas si évident. La question environnementale est-elle importante pour les citoyens québécois ? C'est assurément la question politique la plus importante. Et pour une bonne partie de la population, surtout chez les jeunes, la question de l'écologie est fondamentale. On observe des changements de comportements évidents mais, clairement, ce n'est pas assez. Pourquoi avoir choisi un format télévisé vous qui êtes habitué aux spectacles ? Avec le cinéma, on arrive à toucher un plus grand nombre de personnes qu'avec le spectacle. Et je sais bien que cette question n'est pas une question très populaire. Il y a eu dans l'Histoire récente du Québec des films, notamment un de Richard Desjardins qui s'appelait L'Erreur boréale et qui critiquait notre façon d'utiliser la forêt par exemple. Ces films ont contribué à modifier les politiques et ont une influence considérable sur les pratiques de l'industrie. Inspiré par ces films, sans prétendre avoir le talent de Desjardins, je veux croire qu'avec ce moyen là le message passera mieux. Avez-vous prévu d'autres projets du même type ? Réaliser le documentaire m'a donné le goût de renouveler cette expérience, et assurément, à court terme je vais plonger dans un travail de fiction qui met en scène deux personnages dans une sorte de marche funèbre, à la recherche d'une terre de liberté. Cette quête de liberté que le peuple québécois n'a toujours pas assouvie.

Reportage au Québec et bande annonde du documentaire "Anticosti" 07.05.2014 - Durée : 2'09 Reportage de C. François/ C. Deschênes/ A.Sirois


écla

Anticosti : Un pari risqué ?

Le dramaturge et metteur en scène Dominic Champagne réclame un débat public sur l'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti. Profitant du Jour de la terre pour « marquer le coup », le militant québécois a invité mardi le


nouveau gouvernement Couillard à la prudence, espérant que le Parti libéral entamera des é environnementales préalablement à l'exploration du sous-sol anticostien. « On a tendance à banaliser les impacts de l'exploration », croit le dramaturge, estimant que phase doit faire l'objet d'un débat « démocratique, rigoureux, et scientifique ».

Dans une entrevue au Téléjournal midi, M. Champagne a rappelé qu'il y a 40 ans, le gouvern libéral dirigé par Robert Bourassa avait procédé à l'achat de l'île en expropriant les « intérêts qui étaient propriétaires de l'île au nom de la défense de l'intégrité du territoire ». Selon le metteur en scène, cette notion prend une nouvelle mesure à l'ère des changements climatiques.

« La communauté scientifique du monde [...] implore les gouvernements de désinvestir dans combustibles fossiles alors que notre gouvernement est en train de nous mettre devant le fait qu'il faut s'investir sous le prétexte qu'on va investir 100 millions pour tirer 45 milliards [de bar pétrole] », dit-il au sujet de la participation financière de 115 millions de dollars aux programm d'exploration promise par le gouvernement Marois. Dominic Champagne martèle que la preuve reste à faire qu'il est raisonnable et viable d'aller exploiter le pétrole de l'île d'Anticosti dans un contexte de changements climatiques. « La raison nous implore de nous désengager du pétrole. À moyen terme, il va falloir le faire », soutient-il.

Le metteur en scène revient de l'île où il a tourné Anticosti : la chasse au pétrole extrême documentaire dans lequel il va à la rencontre des habitants. Il estime que Québec a évacué l d'impliquer des Anticostiens dans la réflexion menant à la décision de lancer des programme d'exploration et éventuellement d'exploitation. Le documentaire sera à l'affiche le 2 mai à Québec et le 5 mai à Montréal.


Émission du vendredi 25 avril 2014 » À Deux hommes en or, ce vendredi, Patrick Lagacé et Jean-Philippe Wauthier reçoivent Dominic Champagne, Marie-Ève Janvier, Luc Ferrandez, Robert Poëti et Luc Sirois, réalisateur et collectionneur de téléviseurs. J’aime

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(/emissions/30/emission-30/12729 /marie-eve-janvier)

(/emissions/30/emission-30/12732 /robert-poeti)

(/emissions/30/emission-30/12733 /dominic-champagne)

TRIP À TROIS

À DEUX C’EST MIEUX!

À DEUX C’EST MIEUX!

Marie-Ève Janvier »

Robert Poëti » (/emissions

Dominic Champagne »


(/emissions/30/emission30/12729/marie-eve-janvier) Jean-Philippe et Patrick sont ravis! Ils ont réussi à se débarrasser de Jean-François Breau et passent un bon moment en tête-à-tête avec la chanteuse et animatrice Marie-Ève Janvier.

/30/emission-30/12732/robert- (/emissions/30/emissionpoeti) 30/12733/dominicchampagne) Près de 48 heures après sa nomination, Robert Poëti, nouveau ministre des Transports et responsable de Montréal aura à gérer de gros dossiers, mais surtout deux Denis!

Dominic Champagne nous explique ce qu'il a retenu de ses visites à Anticosti et nous parle de son documentaire Anticosti : La chasse au pétrole extrême.

(/emissions/30/emission-30/12734 /luc-sirois) CHÉRI(E), VIENS VOIR ÇA!

Luc Sirois » (/emissions /30/emission-30/12734 /luc-sirois) On découvre les ancêtres de la télé Plasma HD avec le réalisateur Luc Sirois qui a sa propre caverne d'Ali Baba remplie de vieux téléviseurs.

(/emissions/30/emission-30/12728 /actualites-de-la-semaine) LES PRÉLIMINAIRES

Actualités de la semaine » (/emissions/30/emission30/12728/actualites-de-lasemaine) Ce qui a marqué Patrick et Jean-Philippe dans l'actualité cette semaine.

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Communiqués Mai 2014 Le 12 mai 2014 Anticosti : La chasse au pétrole extrême Un documentaire de Dominic Champagne

Le 20 mai à 21 h, Télé-­Québec diffusera le documentaire Anticosti : La chasse au pétrole extrême. Scénarisé et réalisé par Dominic Champagne, ce documentaire propose une réflexion sur notre rapport au pétrole à travers l’expérience bien concrète vécue actuellement à Anticosti. En ce quarantième anniversaire de l’achat de l’île d’Anticosti par le gouvernement du Québec, Dominic Champagne lance une réflexion afin de mettre en perspective les bouleversements climatiques, le pétrole et la démocratie. Avec son fils Jules, il sillonne l’île d’Anticosti pour prendre le pouls des gens qui y habitent et y travaillent. Il se rend également dans le Dakota du Nord et à Fort McMurray, en Alberta, afin de voir l’état de situation lié à l’exploitation du pétrole. Anticosti, par son identité même, pose la question de la limite à laquelle nous faisons face. Vivre avec le pétrole, s’en rapprocher ou s’en éloigner… La question est brûlante et surtout urgente. Un documentaire percutant à ne pas manquer le 20 mai à 21 h à Télé-­Québec. Informations de production Réalisation : Dominic Champagne, avec la collaboration de Pierre-­Étienne Lessard Scénarisation et recherche : Dominic Champagne Direction photo : Katerine Giguère Animation : Rodolphe Saint-­Gelais Produit par : Sylvie Van Brabant et Dominic Champagne Production : Le Bien Commun Distribution : Les Productions du Rapide-­Blanc *** À propos de Télé-­Québec Télé-­Québec est la chaîne de télévision publique du Québec à vocation éducative et culturelle. Elle propose


une programmation unique qui a pour but de développer le goût du savoir, de susciter la réflexion, de favoriser l’acquisition de connaissances, de promouvoir la vie artistique et culturelle ainsi que de refléter les réalités régionales et la diversité du Québec. Ayant son siège social à Montréal, la Société compte neuf bureaux régionaux. www.telequebec.tv On peut suivre Télé-­Québec sur Facebook et Twitter. –30–

Un lien pour visionner le documentaire peut être envoyé, sur demande. Vous retrouverez les photos ici. Source : Relations de presse

© 2014 Télé-­Québec. Tous droits réservés. Réalisation -­ Direction des médias numériques.


IEDM - L'exploration et l'exploitation de pétrole sur l'Île d'Anticosti Jean-François Minardi IEDMmtl S'abonner

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À propos de

Ajoutée le 24 avr. 2014 Entrevue avec Jean-François Minardi, analyste en politiques publiques à l'IEDM, à propos de l'exploitation de pétrole sur l'Île d'Anticosti. Diffusé le 22 avril 2014 dans le cadre de l'émission «À la une», sur les ondes du canal ARGENT.


Agenda culturel ou mention


6 mai 2014 14:11 - Avis aux médias - Divertissement - Films et cinéma

Dominic Champagne - Rappel - Invitation aux médias MONTRÉAL, le 6 mai 2014 /CNW Telbec/ - Les représentants des médias de Québec sont invités à rencontrer

Dominic Champagne après la représentation du film ANTICOSTI : La chasse au pétrole extrême au cinéma Cartier ce soir.

Les médias sont également invités au visionnement du film dès 19h. 1019 Avenue Cartier, Québec, QC Photos en haute résolution sur demande. Lien pour la bande annonce http://vimeo.com/92208251 www.anticostilefilm.org SOURCE Dominic Champagne Renseignements : RSVP et renseignements : Rosemonde Communications, Rosemonde Gingras, 514-458-8355, Rosemonde@rosemondecommunications.com URL raccourcie http://cnw.ca/NmA5v Groupe CNW Ltée 2014


Anticosti - La chasse au pétrole extrême Anticosti - La chasse au pétrole extrême

Résumé Militant de la première heure contre l'industrie des gaz de schiste au Québec, le metteur en scène Dominic Champagne se questionne sur le bien-fondé de la décision du gouvernement de la province d'exploiter le pétrole de schiste à l'île d'Anticosti.

DÉTAILS Date de sortie : 2014-05-05 Classement : Général Pays : Canada Distributeur : Rapide-Blanc Distribution Date de sortie en DVD : n.d. Genre : Documentaire Durée : 82 min. Année : 2014 Site officiel: n.d.

GÉNÉRIQUE Réalisation : Dominic Champagne,Pierre-Étienne Lessard


Montage : Howard Goldberg Scénario : Dominic Champagne Production : Sylvie Van Brabant,Dominic Champagne Photographie : Katerine Giguère Musique : Alex Mc Mahon

ACTEURS Publié le 15 mai 2014 à 23h00

Anticosti - La chasse au pétrole extrême : Anticosti maintenant ou jamais Nathalie Petrowski Le titre du film Anticosti ou la chasse du pétrole extrême annonce un film militant, biaisé, voire démagogique. Mais en fin de compte, ce premier documentaire du militant et homme de scène Dominic Champagne est avant tout informatif et pédagogique.

Il nous montre les splendeurs de cette île, la plus grande au Québec, située au large de Rimouski et de Sept-Îles, véritable joyau du patrimoine faunique québécois qui fut autrefois le territoire de chasse privée du roi du chocolat Henri Menier avant de passer aux mains de la Consolidated Bathurst, puis du gouvernement québécois en 1974. Or, l'an passé, au nom de l'indépendance énergétique, le gouvernement Marois a ouvert la voie aux pétrolières, leur promettant un investissement de 100 millions afin qu'elles commencent à explorer le sous-sol anticostien qui, dans le meilleur des cas, pourrait produire 46 milliards de barils de pétrole sur 30 ans. Il n'en fallait pas plus pour que Dominic Champagne parte en croisade et débarque dans l'île avec sa caméra, son fils Jules et le souvenir que c'est son père, autrefois fonctionnaire au ministère du Tourisme, qui a orchestré l'expropriation de la Consolidated Bathurst dans une île aujourd'hui gérée par la SEPAQ, la Société des établissements de plein air du Québec. Devenu un militant professionnel grâce au combat contre le gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent qu'il a mené et gagné, Dominic Champagne pensait peut-être que la partie à Anticosti serait facile. Il a vite découvert que les enjeux étaient autrement plus complexes et difficiles à résoudre. Il a eu l'honnêteté d'en rendre compte dans son film en donnant la parole aux habitants d'Anticosti, dont la moitié, sur les 230 qui restent, est pour l'exploitation des pétrolières pour une seule et unique raison: leur survie économique. Conscient de ne pas détenir le monopole de la vérité, Dominic Champagne laisse tous les points de vue s'exprimer à la caméra avant de tirer ses propres conclusions. Le film qui en résulte n'a peut-être pas la force de frappe d'un film comme L'erreur boréale, le documentaire de Richard Desjardins qui nous fit collectivement prendre conscience des ravages de la déforestation. Mais à coups d'images magnifiques nous montrant une nature sauvage et indomptée et d'arguments troublants sur les risques de pollution, de déversements et de perturbations écologiques, Dominic Champagne met la table de belle manière pour un vrai débat. Son film vaut le détour. Pour ceux qui s'intéressent à Anticosti, mais aussi, plus globalement, à l'avenir énergétique du Québec. © La Presse, ltée. Tous droits réservés.


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Anticosti - La chasse au pétrole extrême Bande-annonce Pays Année Sortie Durée Genre Classement Réalisateur

Articles Canada 2014 5 mai 2014 82 min. Documentaire Général Dominic Champagne, Pierre-Étienne Lessard

Sommaire Militant de la première heure contre l'industrie des gaz de schiste au Québec, le metteur en scène Dominic Champagne se questionne sur le bien-fondé de la décision du gouvernement de la province d'exploiter le pétrole de schiste à l'île d'Anticosti.

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ARTICLES 1 MAI 2014 · JOSEPH ELFASSI ÉDITION : MONTREAL, QUEBEC, GATINEAUOTTAWA, MAURICIE, ESTRIE ET SAGUENAY

Dominic Champagne, Nathalie Petrowski et Bernard Landry sortent d'une salle de cinéma Quand trois légendes s’affrontent sur l’avenir écologique du Québec.

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ANTICOSTI : La chasse au pétrole extrême Mardi 20 mai 2014 - 21 h

Présentation du documentaire Scénarisé et réalisé par Dominic Champagne, ce documentaire propose une réflexion sur notre rapport au pétrole à travers l’expérience bien concrète vécue actuellement à Anticosti. Il met également en perspective le bouleversement climatique, le pétrole et la démocratie. Anticosti, par son identité même, pose la question de la limite à laquelle nous faisons face. Vivre avec le pétrole, s’en rapprocher ou s’en éloigner… La question est brûlante, urgente.

Infos Diffusion : Rediffusion :

Mardi 20 mai 21 h Mercredi 21 mai 23 h 14


FICHE FILM

Anticosti - La chasse au pétrole extrême Genre : Documentaire Classement : G Provenance : Québec Durée : 1h22 Sortie en salle : 5 mai 2014 Réalisateur Dominic Champagne (../personne/45253.html) Synopsis Un documentaire-choc sur une île aux trésors entourée de mystères à l’ère du pétrole extrême. Après des années à militer contre l’invasion de l’industrie du gaz de schiste, Dominic Champagne réalise son premier documentaire en s’invitant sur Anticosti pour une partie de chasse dans le merveilleux monde du pétrole de schiste ! Faut-il exploiter le pétrole d’Anticosti ? À l’heure du réchauffement climatique, entre la pensée magique qui fait rêver notre classe politique et l’exigence écologique, il y a nous, les citoyens. À qui revient-il de décider de l’usage raisonnable de nos ressources collectives ?

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H2O. | (âge 50+) | 21-05-2014 | 3/5

Notre cinématographie québécoise a produit de nombreux films à paysages. Celui-ci est fortement biaisé et laisse une impression de propagande. On y découvre une population sur le déclin, et une faune souffrant de malnutrition, suite à un déséquilibre écologique, sur cette île située dans le golfe du SaintLaurent. Nombreux commentaires, style prêchi-prêcha, dans ce documentaire s'opposant à l'exploitation pétrolière sur l'île d'Anticosti. On nous présente des images bucoliques de la flore et de la faune, les opposants à des torchères et à l'explosion d'un train, en pleine nuit, à Lac-Mégantic. Selon ce réalisateur, il serait préférable de laisser tomber notre mode de vie pour protéger la nature : je ne partage pas ses valeurs. La recherche d'un juste milieu me semblerait plus raisonnable. Quelques professionnels ont la possibilité de s'exprimer sur ce sujet. L'acceptabilité sociale est une variable dont les gouvernements devront tenir compte.


Fiche du Film

Anticosti : La chasse au pétrole extrême Anticosti : La chasse au pétrole extrême Date de Sortie: lundi 5 mai 2014 Genre: Documentaire Réalisateur: Dominic Champagne Producteur: Aucune information disponible. Scénario: Aucune information disponible. Studio: Rapide-Blanc Distribution Durée: 82 min.

Résumé: Militant de la première heure contre l'industrie des gaz de schiste au Québec, le metteur en scène Dominic Champagne se questionne sur le bien-fondé de la décision du gouvernement de la province d'exploiter le pétrole de schiste à l'île d'Anticosti.


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Anticosti: La chasse au pétrole extrême Bande-annonce en français – Anticosti: La chasse au pétrole extrême Date de sortie au Québec : 5 mai 2014 Classement : Général Genre : Documentaire Origine : Québec Réalisateur : Dominic Champagne Producteur : Dominic Champagne, Sylvie Van Brabant Studio de production : Les productions Rapide-Blanc Site officiel du film

Anticosti, la plus grande île du Québec, véritable « perle du Saint-Laurent » et paradis de la chasse et de la pêche pour tous les Québécois, pourrait bientôt être compromise. À l’ère des bouleversements climatiques, le cinéaste Dominic Champagne se questionne sur la volonté politique d’entamer l’exploitation du pétrole de schiste dans cet endroit isolé et encore intact. C’est donc fort inquiet du sort réservé à ces lieux exceptionnels qu’il propose la mise en place d’une vaste consultation publique sur le projet. Celle-ci devrait impliquer la participation des citoyens, des experts, mais aussi celle des insulaires. (Source: rcq.gouv.qc.ca) Par enVedette

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ANTICOSTI – La chasse au pétrole extrême (Cinéma Cartier) • 6 mai 2014 19:00 Fin: 8 mai 2014 19:00 Lieu: Cinéma Cartier 1019 Avenue Cartier, à Québec Un documentaire-choc sur une île aux trésors entourée de mystères à l'ère du pétrole extrême Projection du 2 au 8 mai 2014, à 19 h Mardi 6 mai, 19 h : ÉVÉNEMENT en compagnie des réalisateurs et de la productrice (prévente disponible) Mercredi 7 mai et jeudi 8 mai : projections suivies d'une discussion Après des années à militer contre l'invasion de l'industrie du gaz de schiste, Dominic Champagne réalise son premier documentaire en s'invitant sur Anticosti pour une partie de chasse dans le merveilleux monde du pétrole de schiste ! Faut-il exploiter le pétrole d'Anticosti ? À l'heure du réchauffement climatique, entre la pensée magique qui fait rêver notre classe politique et l'exigence écologique, il y a nous, les citoyens. À qui revient-il de décider de l'usage raisonnable de nos ressources collectives ? Original en français | Documentaire 81 min. | Réalisateur: Dominic Champagne


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Anticosti: La chasse au pétrole extrême Version originale en français DURÉE

1h22 © Les productions du Rapide-Blanc

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RÉALISATEUR Dominic Champagne

GENRE

Documentaire ORIGINE

Québec DATE DE SORTIE AU QUÉBEC

SCÉNARISTES Dominic Champagne

PRODUCTEURS Sylvie Van Brabant

5 mai 2014 SYNOPSIS

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Des pétrolières veulent exploiter le pétrole de schiste de l'Île-d'Anticosti, divisant la population clairsemée et souvent à revenu modeste. La moitié des gens croient que ce moyen pourrait créer des emplois et redresser l'économie locale. L'autre craint pour les risques environnementaux liés à cette pratique controversée. En compagnie de son fils adolescent, Dominic Champagne se penche sur cette question en visitant l'île qui est réputée pour sa chasse et son tourisme. Il y trouve des habitants qui s'interrogent, qui aimeraient décider de leur propre sort et qui ont même des solutions pour réduire la dépendance au pétrole.

DISTRIBUTEUR AU QUÉBEC Les Productions du Rapide-Blanc

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Synopsis © Cinoche.com

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ANTICOSTI : LA CHASSE AU PÉTROLE EXTRÊME release date: May 5, 2014 genre: Documentary running time: 82 min. director: Dominic Champagne studio: Rapide-Blanc Distribution Not yet Rated.

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Director Dominic Champagne, an activist against Quebec’s shale gas industry, questions the merits of the decision of the provincial government to exploit the oil underneath Anticosti Island.


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« Anticosti : La chasse au pétrole extrême » à Télé-Québec le 20 mai 20 mai 2014, 00h13

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Article rédigé par Le Lien MULTIMÉDIA.

Le 20 mai à 21 h, Télé-Québec diffusera le documentaire « Anticosti : La chasse au pétrole extrême ». Scénarisé et réalisé par Dominic Champagne, ce documentaire propose une réflexion sur notre rapport au pétrole à travers l’expérience bien concrète vécue actuellement à Anticosti.

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[ Télé-Québec | Télédiffusion | Documentaires | Les Productions du Rapide-Blanc ]

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