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L’île en musique ! a Java des Baleines revient, porteuse d’une programmation audacieuse et de deux festivals : musique manouche et hommage à Claude Nougaro. Quand La Java est là, y’a de la culture et de la fête dans l’air ! Faisant corps et âme avec tous les publics, Musique en Ré fêtera cet été son 35ème anniversaire. Riche de seize concerts, dont huit « Sites en Scène » gratuits, en extérieur, et de son orchestre symphonique, l’évènement s’ouvre aussi au flamenco et au jazz ! Découvrez cette joyeuse édition de Ré à la Hune, à l’image de notre « belle adorée » île de Ré ! Nathalie Vauchez

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14ème édition de la fête du port à La Flotte A l’occasion du Pont de l’Ascension, vendredi 27 et samedi 28 mai, l’AUPLF* organise sa fête annuelle autour du port de plaisance de La Flotte. Ce rendez-vous très attendu des amoureux de la mer promet de nombreuses animations nautiques grand public. Un week-end festif en perspective !

A la rencontre de toutes les associations du port De nombreux stands accueilleront l’ensemble des associations qui gravitent autour de la vie portuaire flottaise. L’AUPLF bien sûr, « Flottille

en Pertuis » et ses vieux gréements, le « Musée du Platin » qui proposera des visites guidées, le « CNPA » (Centre Nautique Multi Activités La Flotte), le « CNLF » (Cercle Nautique de La Flotte). Plusieurs associations de l’île présenteront leurs actions en faveur du respect de l’environnement maritime et leurs initiatives citoyennes : « Ré Nature Environnement » avec les écluses à poisson et l’observation maritime des dauphins, « Echo-Mer », « l’Apporte Bonheur » qui sont à l’initiative de collecte de déchets mer… Un programme d’animations avec des surprises… Des professionnels du nautisme proposeront différentes démonstrations de sauvetage dans le port. Notamment la SNSM** qui d’ores et déjà promet une expérience d’hélitreuillage. Quant aux « Sentinelles des Côtes » et leurs chiens sauveteurs en mer, ils rencontrent toujours un vif succès auprès du public, muet d’admiration devant le travail effectué et les heures d’entraînement nécessaires au dressage de ces chiens exceptionnels. Des constructeurs et vendeurs de bateaux de plaisance comme Motte Marine, RC Marine… seront présents et assureront des sorties en mer à bord de bateaux à moteur pour le public. Pour les amoureux de voile, ce sont les propriétaires des vieux gréements

amarrés dans le port qui navigueront, emmenant à leur bord toute personne prête à faire son baptême. Bateau Ecole PC vous informera sur les modalités du permis bateau et la location de zodiac pour des balades en mer entre amis.

hristian Bondon, président de l’AUPLF, finalise les derniers détails d’organisation et de préparation de cette fête qui rassemble chaque année de nombreux visiteurs et marins amateurs. En collaboration avec la municipalité de La Flotte et le Département, qui apportent un important soutien financier, cette 14ème édition s’annonce riche et conviviale.

Une ambiance festive « Les Gaillards des Pertuis » entonneront leurs traditionnels chants marins pour assurer l’ambiance musicale tandis que « les Cols Bleus » vous régaleront dans l’espace restauration avec une cuisine à base de fruits de mer. Une déambulation musicale du groupe « Nocturne tapage Brass Ban » animera le quartier du port à différents moments de la journée. Un animateur annoncera tout au long de ces deux journées le programme en live et commentera les différents rendez-vous. Une tombola permettra également de gagner de nombreux lots.

Hommage aux chiens sauveteurs .

Musée Maritime de La Rochelle, constituera une attraction de premier choix. Il s’agit d’un voilier ancien ayant fait le tour du monde en 1969. A ses côtés, plusieurs artistes s’installeront sur les quais pour le plaisir des yeux et des amateurs d’art en lien avec la mer : les photos-tableaux de Pierre Nadler, le sculpteur Fabrice Chupeau et ses poissons en métal, l’artiste peintre LO (Laurence Doré)… Espérons que la météo sera favorable à cette belle et joyeuse fête ! Florence Sabourin

Côté culture Présent pour l’occasion, le voilier Damien, appartenant à la flotte du

*Association des Usagers du Port de La Flotte, Filières et corps morts. **Société Nationale de Sauvetage en Mer.

E c o l o g i e

Beaucoup d’animation autour des ruches pédagogiques Au collège des Salières, les abeilles sont au travail, les collégiens aussi.

es éco-délégués attendaient avec impatience Aldo François, l’apiculteur responsable de « L’Abeille de Ré » (voir notre article dans le numéro 240), qui leur avait donné rendez-vous jeudi 5 mai. Chacun des élèves avait revêtu la combinaison indispensable pour se protéger des piqûres. Ces collégiens assistaient pour la première fois à l’ouverture d’une ruche. Ils ont pu observer la reine, les ouvrières qui commencent tout juste à travailler, ainsi que le couvain, c’est à dire les larves.

Des éco-délégués très motivés.

A cette occasion, Aldo François a rappelé le fonctionnement de la

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux - 17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr. Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer / Rédaction, photos : Jocelyne Bargain, Stessy Bourreau, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Pauline Leriche Rouard, Jonathan Odet, Florence Sabourin, Tom Sauvage, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

ruche, la vie des abeilles sous l’œil attentif des jeunes élèves. Un prochain rendez-vous est donné pour le début du mois de juin, afin d’observer le début de la récolte. Les éco-délégués ont reçu, en quantité, des graines de plantes mélifères (plantes qui donnent des fleurs sur lesquelles les abeilles viennent butiner) qu’ils ne vont pas tarder à semer. Cette expérience est suivie, avec un vif intérêt, par les responsables des Salières et l’équipe pédagogique chargée de l’encadrement. Jacques Buisson

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Musique en Ré fait corps et âme avec tous les publics

Pour la 3 5 è édition de ce festival incontournable de l’île de Ré, dont il a pris les rênes il y a vingt ans*, Kamiar Kan souhaite plus que jamais rendre accessible les « tubes de la musique classique » à tous. Avec seize concerts, dont huit soirées gratuites en plein air, parmi lesquelles une soirée Flamenco, et un spectacle jeune public, Musique en Ré édition 2022 s’en donne plus que jamais les moyens.

Jean-Claude Casadesus dirigera l’orchestre symphonique de Musique en Ré.

Aussi du Flamenco et du Jazz !

fort pour nous. Ensuite, les musiciens sont très bien accueillis, chez l’habitant ou dans des maisons que nous louons, nous créons une cuisine centrale à la salle Vauban de Saint-Martin pour proposer des repas à la carte midi et soir pendant trois semaines, tout est bio, l’intégralité des légumes sortent de mon jardin, le jardinage représente une activité importante pour moi de mars à juillet ! Cela fait partie de l’esprit familial et de l’approche humaine du festival, on se retrouve tous les soirs dans mon jardin pour l’apéritif. Enfin, ils choisissent leurs morceaux, ce qu’ils veulent jouer et avec qui ! » DR

Première cette année, la « Soirée Flamenco », concert gratuit en plein air, traduit bien la volonté de Kamiar Kian d’élargir les horizons du public : « Je déroge au répertoire classique, quoique le flamenco soit considéré comme une musique classique en Espagne, avec ce flamenco sincère et traditionnel d’un groupe d’artistes musiciens, chanteurs et danseurs passionnés ! » De même, avec « Carte blanche à Vincent Peirani », Musique en Ré s’ouvre sur le Jazz, avec « une vision cosmopolite et infiniment sensible du jazz moderne, sans oublier de rendre hommage, avec une grande élégance et une virtuosité déconcertante à quelques-uns de ses maîtres... » Parmi les concerts extérieurs gratuits, l’édition 2022 du festival proposera un spectacle jeune public : « Zorbalov et l’orgie magique » du conteur/auteur Yanowski, à Saint-Martin.

Biréli Lagrène, légende mondiale du jazz, jouera avec Loco Cello Trio, composé de Samuel Tronk, François Salque, Jérémie Arranger.

Un festival à l’esprit familial Musique en Ré est l’un des trois ou quatre festivals en France disposant d’un Orchestre symphonique à demeure, composé de musiciens de premier ordre. Depuis le Covid, il n’y a plus d’Académie, mais exclusivement des professionnels : « Nos solistes habituels participent aux concerts d’orchestre. » Et l’affiche 2022 est prestigieuse. Comment Musique en Ré les convainc de venir jouer sur l’île de Ré ? « Dès le début où nous avons ouvert l’Académie, les élèves ont été accueillis entièrement gratuitement, séjour, repas et cours ont été pris en charge par l’association, ce qui a créé une affinité irremplaçable avec les musiciens. C’est un point d’éthique

8 concerts « Sites en Scène » en plein air Ainsi cette année huit concerts « Sites en Scène » seront donnés gratuitement en plein air, dans la plupart des villages et de grands noms seront présents, tels Biréli Lagrène, fils spirituel de Django Reinhardt, vraie légende vivante et acteur majeur du Jazz, l’un des rares musiciens français dont la notoriété soit mondiale. Il donnera un concert avec Loco Cello Trio. Parmi les têtes d’affiche, citons aussi, excusez du peu, le grand chef d’orchestre français Jean-Claude Casadesus, aux fortes attaches rétaises, la violoncelliste Anne Gastinel, demandée par les plus grands chefs et les orchestres les plus prestigieux, en France et à

Financement Le budget total de ce festival classique labellisé « Sites en Scène » par le Département s’élève à 150 K€. L’association reçoit ainsi des subventions à hauteur de 50 K€ du Département, de 60 K€ de la CdC de l’île de Ré, et des participations totales de 30 K€ de la part des communes accueillantes. Le solde du financement est assuré par la billetterie. Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

l’international, ou encore Déborah Nemtanu, violoniste franco-roumaine, aujourd’hui super soliste au sein de l’Orchestre de chambre de Paris...

6 concerts « Sites en Scènes » gratuits seront donnés en plein air, dont 3 à Saint-Martin de Ré.

a Musique classique est victime de ses codes, pourquoi on ne pourrait pas applaudir en cours de concert si l’on en a envie ? Je n’ai eu de cesse ces dernières années de rendre la musique classique accessible à tous, notamment aux jeunes générations. Il y a dix ans, je suis allé voir Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, pour lui expliquer que j’étais persuadé que la musique classique pouvait toucher tout le monde et non pas seulement une élite, en allant chercher les publics en dehors des églises, en donnant des concerts entièrement gratuits sur les places de village, par exemple. Il m’a suivi. Nous avons, depuis, gagné dix ans de moyenne d’âge, pari réussi ! », nous explique Kamiar Kian.

juillet, notamment l’opéra « Jacques Offenbach : La Belle Hélène » le jeudi 28 juillet, qui sera suivi d’un feu d’artifice offert par la commune. « Normalement, la production d’un opéra demande trois semaines de travail au moins, ce temps se réduit sensiblement pour nous et cette année la direction musicale sera assurée par Pierre Dumoussaud, Révélation Chef d’Orchestre des Victoires de la musique classique 2022. »

Sarah & Déborah Nemtanu.

La plupart des autres communes de l’île de Ré accueilleront des concerts dans leur église et en extérieur : Ars-en-Ré, Le Bois-Plage, La Flotte, Loix, SainteMarie de Ré et, pour la première fois cette année, Les Portes-en-Ré. Outre les « Sites en Scène » extérieurs, seront proposés plusieurs concerts symphoniques et musique de chambre, donnés notamment dans les églises. Retrouvez le programme complet de Musique en Ré 2022 encarté en pages centrales de cette édition de Ré à la Hune N° 242. Cette 35è édition de Musique en Ré s’annonce exceptionnelle ! Nathalie Vauchez *A la suite de Pierre Cazalis de Maureillan et M Lecournet.

En avant-première ! Retrouvez le programme complet de Musique en Ré 2022 encarté en pages centrales de cette édition de Ré à la Hune N° 242

Cette année le concert jeune public se déroulera en extérieur à Saint-Martin et sera gratuit.

« La littérature de la musique classique a beaucoup travaillé pour les jeunes enfants, de 2 à 6 ans, les gens ne le savent pas, c’est pourquoi nous avons instauré un concert jeune public. » précise le chef d’orchestre de l’organisation de Musique en Ré, Kamiar Kian. Point d’orgue du festival : l’Opéra Saint-Martin accueillera les bras grands ouverts Musique en Ré les 25, 27 et 28

Musique en Ré - Edition 2022 8 concerts gratuits 8 concerts payants Plein tarif 20 € Demi-tarif lycéens, étudiants Gratuit pour les moins de 14 ans, les demandeurs d’emploi et titualires de la carte Restos du Cœur ou similaires Billets en vente à Leclerc SaintMartin de Ré et sur place, 1h avant les concerts Abonnements : 3 concerts 50 € et 15€ par concert supplémentaire Gratuité du Pont de l’île de Ré par l’acaht de billets à l’Office de Tourisme de La Rochelle (tél : 05 46 41 14 68) Contacts Musique en Ré : 06 800 77 420 – 05 46 09 06 30 06 82 03 95 21

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z ar aa c pt’ u a tl si t é L o i s i r s

Quand la Java est là, y’a de la culture et de la fête dans l’air ! Unique sur l’île, ce point de rencontre convivial, festif et culturel ouvre les horizons de tous, petits et grands, jeunes et seniors, habitants et vacanciers, et casse les codes. Le chapiteau de la Java des baleines est de retour du 26 mai au 2 7 août, pour notre plus grand bonheur.

LA JAVA DES BALEINES Du 26 mai au 27 août 2022

« On y revient toujours ! »

Les trois co-fondateurs de la Java des baleines, François Pécheux, Jonathan Odet et Emmanuel Journel, ont fait de cet endroit iconoclaste, joyeux et spontané, l’un des premiers lieux de diffusion de culture sur le territoire. Pour la cinquième année consécutive, l’équipe de la Java revient ainsi animer nos fins TERRE PLEIN DU MOULIN ROUGE - SAINT-CLÉMENT DES BALEINES d’après-midis et soirées estivales, avec plus de soixante-dix propositions sur trois mois. Ils ont eux festivals « Gipsy Island » et réussi le pari un peu fou sur l’île de Ré « Claude, le temps d’une Java » de réunir chaque soir un public mixte pour découvrir un Nougaro en termes de générations et d’origine intime, méconnu, raconté par sa fille sociale. Et bien malin qui pourra disThéa et chanté par Mouss et Hakim, les tinguer ici le « Rétais de souche ou chanteurs de Zebda, des concerts live, d’adoption » du « résident seconun cabaret cirque, des bals, des soirées daire » ou du « vacancier de passage », jeux ou quizz musical, des spectacles car la décontraction est de mise et la pour enfants, mais aussi des ateliers qualité de la programmation attractive et stages jeune public ou adultes, un pour tous. Ni élitiste, ni populaire, bien plus qu’un simple « bon moment », Une semaine type à La Java elle fait vivre à chacun une expérience culturelle immersive et festive. Les lundis : petite soirée jeux

Les mardis en juillet et août :

un concert sans limite de genre musical, une semaine sur deux Les mercredis : à 18h Donin fait

danser et chanter les plus petits. A 20h30, la scène s’ouvre à tous les musiciens ou chanteurs, des soirées jam uniques ! Les jeudis : le célèbre Quizz musical de la Java, imaginé par le DJ résident, Djuk. On chante et on danse !

A chaque soir ses rencontres, humaines, artistiques, culturelles différentes, on ne sait jamais à l’avance qui on va rencontrer, quelle sera l’ambiance, mais l’on est certain d’être surpris. Et que l’on reviendra ! Fidèle et actif soutien de La Java, Lina Besnier la Maire de Saint-Clément

des Baleines, résume parfaitement la chose : « Si vous ne connaissez pas encore l’endroit, sachez que franchir l’entrée du chapiteau, c’est comme venir sur l’île de Ré pour la première fois... On y revient toujours. » Un projet ayant du sens « Notre spectre s’est fortement élargi en termes de publics et l’on a même parfois plus de personnes âgées que de jeunes sur certaines soirées, toutes les origines, toutes les générations, tous les profils se retrouvent à la Java, dépassant les préjugés des débuts qui nous qualifiaient volontiers de saltimbanques ! Nous bénéficions d’une vraie reconnaissance et nous avons prouvé tout l’intérêt d’un dispositif culturel plus long qu’un festival très ponctuel, nous sommes ancrés sur le territoire, nous nouons chaque année de nombreux partenariats locaux, nous travaillons avec les associations et les acteurs locaux. Nos publics ont bien identifié que nous étions tout à la fois bar-resto, lieu de concert et de spectacle, site de loisirs, bref un vrai lieu de vie. Nous ne rentrons dans aucune case, nous sommes une sorte d’OVNI. », explique Jonathan Odet.

Une programmation audacieuse Gérée par l’association rétaise « Label Oyat », qui travaille à l’année sur différents projets culturels, la programmation artistique et culturelle, préparée collectivement par une vingtaine de personnes qui proposent et sélectionnent, devient cette année plus pointue, traduisant la volonté de La Java d’aller plus loin et de prendre quelques risques. Ainsi sont programmés deux festivals en juin et en août. Les 10 & 11 juin 2022 se déroulera le festival de musique manouche « Gipsy Island », avec des musiciens des Gipsy Kings le premier jour et une programmation riche qui se terminera chaque soir par une jam* entre tous les artistes. Une master class animée par Serge Krief sera proposée samedi 11 juin en début d’après-midi. Les 5 & 6 août, le festival « Claude, le temps d’une java », en mémoire de Claude Nougaro, dont l’on connaît les attaches à l’île de Ré, sera rythmé par plusieurs temps forts : conférence-entretien avec Théa Nougaro, sa fille, mené par François Pécheux, journaliste et réalisateur, concert (Lire la suite page 5)

Une équipe responsable Toute l’équipe de La Java a à cœur de limiter les nuisances sonores pour les riverains.

« Toute la soirée, nous faisons en sorte, malgré le vent, de maîtriser au maximum les sons. Notre décibel mètre nous signale sur l’écran dès que l’on dépasse 95 décibels, on n’hésite pas à fermer les bâches, nous sommes en stress permanent sur ce sujet. A compter de 11h30 les bruits sont atténués et la chapiteau ferme à minuit, à part 4 ou 5 soirées dans l’été où il ouvre jusqu’à 2h du matin. » tient à préciser Jonathan Odet. L’ensemble du site est aussi géré avec une approche éco-responsable. Avant de monter son chapiteau chaque année, La Java fait toutes les démarches conjointement avec la Mairie auprès de la Préfecture et de l’Architecte des Bâtiments de France, qui délivrent les autorisations d’installation, qui désormais ne dépasse pas trois mois, s’agissant d’un site naturel. © La Java des Baleines

P R O G R A M M A T I ON

parc de jeux géants en bois... et des foodtrucks partenaires, La Java, c’est tout cela, et bien plus !

Les vendredis : un concert live qui enflamme le dance floor, tout style musical. A 19h, avant le concert, Marinette raconte des histoires locales pendant 15 mn. Les samedis : à 20h30 le cabaret cirque d’Ophidie Circus avec ses numéros d’équilibre, d’agilité et ses aériens (tissu, trapèze, corde), enchante petit et grands. Puis à 21h30 la piste de danse s’ouvre à tous pour le Grand Bal de la Java (Mix DJ). Les dimanches : spectacle à

destination des familles ou soirée chill, pour la détente de tous ! La Java des baleines, un lieu de vie, de culture et de fête !

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

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La Java des Baleines loue le terre-plein du Moulin Rouge à la Commune (6000 €) et paie également le stockage à l’année de ses équipements et matériel, ainsi que l’approvisionnement en électricité dont elle s’occupe directement. Label Oyat, association culturelle qui assure notamment la programmation de La Java, reçoit cette année des subventions de la Communauté de Communes de l’île de Ré et du Département de Charente-Maritime pour l’ensemble de ses projets. La campagne d’adhésion à Label Oyat menée en 2021 a permis aux aficionados de La Java d’apporter leur soutien au projet. L’ensemble de ces soutiens financiers permettront de maintenir des billetteries faibles, malgré un équilibre financier précaire. A noter le soutien sans faille (non financier), toute l’année, de la Commune de Saint-Clément des Baleines et de la Maire, Lina Besnier. de David Linx, chanteur, jazzman et grand ami de Claude Nougaro, spectacle de Mouss & Hakim, membres du groupe Zebda, intitulé « Les Darons de la Garonne », qui mettront en musique des textes inédits de Claude Nougaro, sans oublier la chorale rétaise IAVNANA et celle des enfants de l’école. Le 26 mai, la soirée d’ouverture « En grande pompe » sera animée par « Les Nouveaux Dossiers » qui vous inviteront à un bal revisité. Impossible de dévoiler toute la programmation (nous y reviendrons), mais citons par exemple KBW (Kadenza, Buren, Wozniak) pour un spectacle où musique classique et images sont synchrones et se jouent en temps réel, le 10 juillet, Le bal Madonna le 22 juillet ou encore le bal d’ouverture de Jazz au Phare « Tribute to the Kings » le 31 juillet, soirée dédiée au blues... Les temps forts ne manqueront pas en août, avec le 15 août « Les Scouts du Bœuf à 1000 pattes », rendez-vous incontournable de La Java au cours duquel le public choisit dans le menu

ses chansons et chante en chœur, guidé par les musiciens, autour de cahiers compliant une soixantaine de chansons issues du patrimoine populaire. Très vite, la piste de danse s’anime pour le bal ouvert jusqu’à 2h du matin. Du 15 au 20 août « La semaine de l’Impro » sera animée par Imagin’action Cie du regard. Spectacles, ateliers et stages pour les enfants Entre les stages de théâtre avec « La Mer Ecrite », les ateliers d’écriture de chansons avec « Le Petit Fousset », les ateliers d’arts visuels avec « l’atelier migrateur d’Ahncé », les enfants pourront passer des vacances riches de sens. De nombreux spectacles leur sont dédiés, tout l’été. « Le rêve de Singalé » les 17 juillet et 7 août à 18h30, les spectacles de chansons du Petit Fousset du 12 au 19 août, le spectacle théâtral et musical « Ma vie d’anguille » de la « Cie des Tardigrades » (21/08), le spectacle des « RéActeurs » le 25 août et l’incontournable star des petits

Rétais et vacanciers, Donin, dont les spectacles tous les mercredis à 18h (entre le 6/07 et le 24/08) feront certainement chapiteau complet ! Le parc « Les petites baleines » composé d’une vingtaine de jeux géants en bois conçus maison et décorés par des artistes, constitue un espace de plaisir pour les enfants, pendant que les parents profitent de leur soirée. Le parcours de croquet sur une île de Ré miniature vous fera découvrir le territoire de manière ludique.

les spectateurs toute la soirée... Quand La Java est là, tout le monde y va, en solo, en famille, entre amis et tous se mélangent pour un cocktail réussi de culture, de convivialité et de vie, tout simplement. Nathalie Vauchez *Jam : séance musicale improvisée fondée sur des standards à laquelle peuvent se joindre différents musiciens. © Nathalie Vauchez - Archives été 2021

Côté financier

Méditation, bonheur et rire pour les adultes Cours de yoga avec Myriam Richart le lundi à 9h30, ateliers de méditation & bain sonore tous les dimanches et lundis à 11h à partir du 19 juin, atelier sensoriel et collaboratif « Le bonheur d’être soi », les dimanches 24 et 31 juillet de 9h à 13h, ou encore yoga du rire les 18 juillet et 11 août à 14h30, avec Jennifer Barrault, les adultes pourront explorer leurs émotions et libérer leurs endorphines ! Food-trucks et bar Chaque soir différents food-trucks soigneusement sélectionnés par La Java s’installent dans le jardin et vous proposent leurs spécialités culinaires, à savourer autour des tables disposées, à l’extérieur ou à l’intérieur du chapiteau : cuisine végétarienne et éco-responsable, paëlla, fouées, Breizh glettes, moules frites, makis, sushis et poke bowls, clubs sandwichs et croque-monsieur ou encore burgers préparés entièrement maison, en début et tout au long de la soirée vous n’aurez que l’embarras du choix. Côté boissons, le bar sert

Mathilde au trapèze, l’une des fabuleuses prestations des artistes d’Ophidie Circus qui se produiront tous les samedis soirs sous le chapiteau de La Java.

La Java des Baleines Terre plein du Moulin Rouge Saint-Clément des Baleines 06 35 30 01 10 www.lajavadesbaleines.fr la java des baleines lajavadesbaleines

Ur b a n i s m e

La ZAC du Fond des Airs toujours mobilisée Mercredi 11 mai, La Couarde. L’association du Fond des Airs a donné rendez-vous à la presse devant la Mairie. DR

20 janvier 2022 sur un sursis à juger et a exigé une nouvelle enquête publique, au motif d’un déficit d’information mais sans remettre toutefois en Moins de monde que devant la Mairie de Loix l’été dernier mais la cause le clasmobilisation reste réelle. sement du secteur en zone naturelle. ’hiver est passé mais du côté de la ZAC du Fond des Airs, rien Voilà donc le Commissaire Enquêteur n’est résolu. de retour. Et en ce 11 mai, l’association du Fonds des Airs lui a de nouveau exprimé ses observations. Sursis à juger et nouvelle enquête publique Une procédure parmi d’autres Suite au recours contentieux porté

devant le Tribunal Administratif de Poitiers le 18 février 2020 contre le PLUi*, la justice s’est prononcée le

Sortis de la Mairie de La Couarde, les représentants de l’association, Liliane Marchons et Francisco Ventana,

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

rejoignent les quelques « habitants » de la ZAC du Fond des Airs ayant pu être présents « Nous devions être là », précise la Présidente Liliane Marchons. L’association n’a cependant pas attendu son issue pour se porter recours en appel au Tribunal de Bordeaux. L’association du Fond des Airs est parallèlement engagée dans d’autres procédures. Contre le PPRN, jugé par le Tribunal Administratif de Poitiers le 17 octobre 2019, elle attend aujourd’hui le résultat du recours en

appel, porté devant le Tribunal de Bordeaux le 17 décembre 2019. Reste enfin le recours contentieux contre la Modification N°1 du PLUI. Répondant au silence de la CdC et de la Préfecture de Charente-Maritime suite à un recours administratif, il a été déposé le 15 mars 2022. L’enjeu : l’existence même des installations de camping de la ZAC du Fond des Airs. Pauline Leriche Rouard *Plan local d’urbanisme intercommunal

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z ar aa c pt’ u a tl si t é P o l é m i q u e

Appel à une discrétion protectrice pour les réfugiés ukrainiens Pendant quelques jours ont circulé sur les réseaux sociaux d’étranges informations sur la famille ukrainienne accueillie au Bois-Plage. Vrai, faux ? La clarté s’imposait.

L’heure est à la clarification « avec une recherche d’apaisement suite à la déferlante médiatique fondée sur des éléments inexacts ou faux créant un climat anxiogène », précise Gérard Juin en introduction à son propos,

Liberté d’expression Clair dans sa démarche, le proche ukrainien de la famille des réfugiés s’est exprimé sur la page Facebook appelant tout le territoire « à la solidarité ». Peu de temps après avoir publié sa réponse, il a constaté sa disparition. Nous lui restituons ici son commentaire : « Nous sommes le couple ukrainien à l’origine de l’accueil de cette famille. En effet, nous connaissons très bien cette famille urkrainienne et nous l’avons invitée personnellement à venir se réfugier en France pour fuir la guerre. Nous habitons en France depuis plusieurs années. Nous sommes membres de l’Association Familiale Protestante basée à Rochefort. Nous les accueillons temporairement dans des mobileshome, grâce à la générosité d’une propriétaire d’un camping de l’île de Ré. Nous les accompagnons dans tous les domaines (besoins de première nécessité, logement, apprentissage du Français, démarches administratives, rendez-vous de soins médicaux…) Nous sommes en contact permanent avec eux, compte-tenu des liens que nous avons avec cette famille depuis des années. La Municipalité du Bois-Plage en Ré nous apporte le soutien nécessaire et est à notre écoute pour les différents services qu’elle peut nous offrir. Nous tenons à remercier les élus et les services techniques du Bois-Plage en Ré. Nous réfutons fortement le contenu de l’article initial et nous demandons de stopper les appels aux dons concernant cette famille puisque leurs besoins sont pourvus régulièrement et nous y sommes très attentifs. Vous pouvez réserver vos dons pour d’autres familles dans le besoin. »

ardi 3 mai. Le Directeur Général des Services Ludovic Corbeau a organisé au pied levé un point presse suite aux différents posts publiés sur la page Facebook des deux Conseillers départementaux de l’Ile de Ré. Dans son bureau, le Maire du Bois-Plage Gérard Juin reçoit les médias rétais accompagné de la 1ère Adjointe Dominique Perlade, déléguée entre autres à la vie citoyenne et au CCAS, Ludovic Corbeau et Brice Samson, ce dernier ayant fait le déplacement depuis les bureaux de la CdC.

venue avec de la nourriture, « la famille a choisi de l’accepter tout en demandant que cela s’arrête », confirme l’Ukrainien coordinateur au téléphone, expliquant avoir eu Véronique RichezLerouge au téléphone le mardi 3 mai matin et lui avoir exprimé son « incompréhension des motivations ». Des difficultés à tous les étages

Point presse en toute simplicité mais très officiel avec Dominique Perlade et M. le Maire Gérard Juin.

M. le Maire ne dissimulant pas qu’il trouve la situation « déplorable et regrettable pour la famille ». Une arrivée encadrée Arrivée sur notre territoire en mars dernier, la famille de réfugiés ukrainiens concernée est à l’origine composée de quatorze personnes, douze enfants et deux parents, rejoints ensuite par trois nièces et neveux. « Ces personnes sont en situation régulière et déclarés à la Préfecture », précise Gérard Juin, évoquant rapidement l’ensemble des mesures mises en place au plus haut niveau de l’Etat afin d’assurer l’accueil de ces réfugiés soumis aux duretés de la guerre dans de bonnes conditions. « L’accueil de la famille a été coordonnée par l’Association Familiale Protestante de Rochefort et un ukrainien habitant en France depuis des années et proche de cette famille.», poursuit Ludovic Corbeau. Quelques minutes plus tard, cette personne ukrainienne contactée par téléphone et sur haut-parleur, nous racontera de vive voix toute l’histoire de A à Z, nous confirmant entre autres ses liens avec cette famille, son épouse étant « originaire du même village » et qu’une fois sur l’Ile de Ré, les réfugiés n’aspiraient qu’à une chose « le repos et la discrétion ». Une Mobilisation totale Si l’Association Familiale Protestante de Rochefort s’était organisée en amont pour assurer la prise en charge des besoins de la famille (logement, nourriture etc.), la Municipalité du Bois-Plage s’est investie in situ dans une mission d’accompagnement. « Nous avons tout fait discrètement », souligne Gérard Juin s’avouant « particulièrement vexé » de ce qu’il a pu

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lire avant de détailler qu’ « un médecin du village a été mis à leur disposition, nous leur avons trouvé des vélos, nous nous sommes organisé avec Ré Clé Ré pour des leçons de français, la Directrice de l’école et le Principal du Collège des Salières étaient prévenus et d’accord pour les accueillir…». « Et pas plus tard que la semaine dernière, nous leur avons remis des bons d’achat alimentaires » poursuit Dominique Perlade en réponse au post « Urgence, des gens ont faim sur l’Ile de Ré » publié puis finalement retiré. Ajoutons aussi à cela l’implication d’associations boitaises dont l’une particulièrement connue. En parallèle l’Ukrainien proche de la famille était entré en contact avec une restauratrice de l’Ile de Ré soucieuse de venir en aide aux réfugiés. A priori, ce serait elle qui serait entrée en contact avec la Conseillère départementale Véronique Richez-Lerouge, celle-ci s’étant déplacée au camping pour rencontrer la famille. « Il y a eu un gros malentendu sur les besoins », explique Gérard Juin. « Il n’y a pas d’orphelin et pas de quoi se nourrir seulement pour un week-end », affirme l’élu fermement en réponse à certains propos lus sur les réseaux. La Conseillère départementale étant

« On laisse croire que ces gens ont été parachutés ici puis abandonnés », résume Gérard Juin. « Résultat : tout le monde est en difficultés », poursuit M. le Maire en référence à toutes les structures intervenantes, de la Préfecture au tissu associatif en passant par le camping qui « les a hébergés sans rien demander » et bien sûr la commune du Bois-Plage Sans oublier « le CCAS de La Rochelle ou le Service départemental de Solidarité », cite pour exemple Brice Samson. « On ne peut pas laisser dire qu’on se s’est pas occupés d’eux », proteste M. le Maire, tenant à remettre les pendules à l’heure tout en affirmant sa volonté « d’aller jusqu’au bout dans la protection de cette famille », selon ce qu’elle souhaite, le calme. « Le but ici n’est pas de se justifier mais d’appeler à la discrétion », affirme le Directeur Général des Services Ludovic Corbeau « Il faut stopper cette débandade », martèle clairement le Maire du Bois-Plage. Installée sur l’Ile de Ré de manière temporaire, la famille ukrainienne devrait d’ailleurs franchir bientôt le pont dans l’autre sens, pour emménager dans une grande maison proche de La Rochelle. Avec, espérons-le, la garantie de trouver l’anonymat et cette discrétion tant souhaitée. Une semaine plus tard, le calme est revenu et les réseaux sociaux ont sans doute trouvé d’autres chats à fouetter. Heureusement pour tous ceux qui, dans la vraie vie, ne prisent guère d’être ainsi livrés en pâture à ce besoin incessant de nourrir la « toile ». Pauline Leriche Rouard

Les Restos du Cœur de l’île de Ré

« L’Association Restos du Cœur est pleinement mobilisée sur tout le territoire et prend part à l’accueil des réfugiés d’Ukraine, à l’instar de ce qu’elle fait pour tous les réfugiés et toute personne ayant besoin de l’aide des Restos. Fidèle aux valeurs de l’accueil inconditionnel, notre association est présente comme elle le fait depuis toujours, pour apporter un soutien alimentaire et matériel et accompagner les réfugiés au sein de nos centres et lieux d’activités. Le centre de Saint-Martin-de-Ré

accueille déjà depuis plusieurs semaines une famille de 16 personnes, logée au Bois-Plage grâce à l’intervention de la Mairie, et d’autres familles de Saint-Martin ou encore de Sainte-Marie. Sans doute d’autres familles sont-elles accueillies dans d’autres communes de l’île et ont besoin d’aide. Le centre est ouvert pour la distribution le jeudi après-midi. L’inscription peut se faire rapidement sur rendez-vous en contactant Catherine Dard au 06 08 51 55 66. » Catherine Dard

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’ alri t a cztaup a t sé Pa t r i m o i n e

m ar i t i m e

Mobilisation autour de l’écluse Moufette En réparation depuis 2015 et endommagée par une tempête en octobre, les bénévoles de l’écluse de Saint-Clément des Baleines fédèrent un ensemble d’énergies autour des travaux de restauration. des tas de pierres qu’ils mettent dans le godet pour emporter au pied du mur où les bâtisseurs agissent.

e mardi 3 mai, l’émulation est remarquable autour de l’écluse ! Dans les rochers se trouvent les maires de Saint-Clément des Baleines, de La Couarde et d’Ars, le président de la Communauté de Communes, le président de l’Adépir, des bénévoles de la Moufette et d’autres écluses de l’île, mais aussi une dizaine de volontaires de l’armée et un chargeur.

Des Villageois passionnés au service du patrimoine Norbert Rizo, président de la Moufette, nous explique que la tempête d’octobre a tapé à peu près 30 mètres d’écluse. Suite à cette casse, l’équipe, qui est plutôt âgée et se démène depuis des années par tous les temps pour entretenir et faire vivre cette écluse, a décidé de lancer une campagne de sensibilisation pour se faire aider. C’est ainsi que le 3e régiment militaire des services volontaires a contacté l’association pour proposer une aide du 3 au 5 mai et du 17 au 19 mai. Avec une convention tripartite Mairie/ Moufette/Armée et la participation de la Communauté de Communes et de l’Adépir c’est un véritable élan de solidarité qui s’est mis en place. Norbert nous en dit plus sur le fonctionnement des travaux d’entretien des écluses : « Dans l’écluse on a trois métiers, le bâtisseur, celui qui met les pierres en place en forme de fer à cheval, les gros bras qui emportent les pierres au plus près des bâtisseurs et enfin les petites mains qui sont capitales aussi, elles prennent les petites pierres qu’elles

Lina Besnier, maire de Saint-Clément des Baleines, conclue : « On remercie l’armée car les jeunes qui travaillent avec elle sont en recherche d’eux-mêmes et il y a un vrai rôle social. Ils ont entre 18 et 24 ans et sont pris en charge par l’armée pendant huit mois avec une rémunération et un permis de conduire, une formation Une motivation visible devant le chargeur et l’ecluse de la Moufette en arrière plan. professionnelle et une Chevillon, président de l’Adépir nous mettent au milieu. Comme cela par place sur le marché du travail à la explique : « Jusqu’aux années 50, clef. C’est le côté formateur de ce cycle de marée, on fait à peu près dispositif de réinsertion sociale qui c’était les paysans ou les gens du deux à trois mètres de mur ». est intéressant ». coin qui géraient les écluses, pour se nourrir, c’était important, les hommes Le contexte Un peu plus tard, c’est le général bâtissaient, les femmes et les enfants cinq étoiles, Pierre Schill, qui honore Lionel Quillet, président de la CdC, calaient les pierres ». la commune et le contingent de sa rappelle que l’île de Ré est l’un des visite, il apporte encore davantage Les élus sont sensibilisés sur le côté trois sites de France où il y a le plus de visibilité à ces passionnés de notre patrimonial mais aussi pour le lien d’écluses en fonctionnement. On en territoire que sont les volontaires de social que cela génère, Lionel Quillet comptait 140 en 1870, elles sont Moufette ! estime que l’on retrouve ici le principe aujourd’hui au nombre de 14. Ce rétais, on se débrouille et on trouve déclin s’explique entre autres par les Rappel aux visiteurs : Il ne faut pas des solutions ensemble, associatifs, tempêtes et le manque d’entretien marcher sur les murs d’écluse et entreprises, élus, citoyens… Même régulier. Il ajoute : « Je rappelle surtout ne rien enlever dessus, tout l’entreprise Ré TP (travaux publics) a qu’une écluse s’entretient toute est scellé naturellement dans le temps joué le jeu en faisant un prix. l’année et qu’il faut y aller même en et chaque coquillage, chaque pierre plein hiver, qu’il faut vite intervenir à une fonction bien particulière dans quand il y a un trou avant que la ce processus qui associe le vivant. Un ballet bien orchestré prochaine marée ne refasse des Dominique Chevillon précise : Jonathan Odet dégâts. Donc il faut remercier tous « On sélectionne les pierres, on les les bénévoles des associations. On assemble et on les bloque, il n’y a pas Pratique est dans le plaisir de pêche mais aussi de liant. Ces techniques nécessitent dans le plaisir d’être ensemble. » Pour reconstruire cet ouvrage, l’Amides compétences. C’est vraiment cale de Moufette est à la recherche Moufette est emblématique car un savoir-faire assez rare et c’est de bénévoles tout au long de l’année. elle est une des plus grandes et pourquoi nous avons mis à disposition Pour participer aux opérations, des plus pêchantes de l’île, réputée de Moufette des bâtisseurs en plus appelez au 06 95 56 13 71 depuis toujours mais aussi la plus des leurs pour ces journées ». Le ou 06 71 18 91 14. exposée aux intempéries. Dominique contingent de volontaires fait donc

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z ar aa c pt’ u a tl si t é P r é v e n t i o n

Le Bois-Plage : sécurité routière… et à vélo ! Comme annoncée dans Ré à la Hune N°241 du 4 mai, la Sécurité routière était à l’honneur du samedi 1 4 mai sur le parking du marché au Bois-Plage. DR

dans sa chute. Le casque, élément majeur de protection dont il faut reconnaître que nous sommes encore trop peu à le porter. Pour le gradé du SDIS 17, cette journée est également l’occasion de sensibiliser les Rétais à la défense de leur territoire et à mobiliser de nouvelles recrues. Car « le besoin de recrutement est fort », souligne M. Couzinier, rappelant que la protection assurée par les sapeurspompiers est exclusivement fondée sur le volontariat.

Autour de M. le Maire du Bois-Plage, tous les acteurs d’une journée placée sous le signe de la sensibilisation.

ès 9h30, le ton était donné sur une large partie du parking Lazzate réquisitionné pour l’occasion, et sur lequel se trouvaient les stands des intervenants, gendarmerie motorisée et sapeurs-pompiers de CharenteMaritime, Comité départemental de cyclotourisme ou encore l’ARSSA rétaise et le CER de Saint-Martin entre autres, mais aussi une voiture en piteux état en vue d’effectuer des exercices de désincarcération et une autre, pilotée par un système propre à simuler des tonneaux. Bref, de quoi permettre au public de « tester in vivo » mais sans danger, des situations d’accidents. En matière de prévention et de sécurité routière, le pragmatisme est de rigueur.

« Une journée qui a du sens » C’est ainsi que l’exprime le Maire du Bois-Plage Gérard Juin dans sa courte

C o n s e i l

introduction. Car après une baisse en 2020 (induite par le confinement et les restrictions de déplacement) la courbe des accidents, notamment corporels et mortels, est repartie à la hausse. « Les moyens de déplacement allant croissant, les risques sont de plus en plus nombreux », poursuit l’élu, évoquant plus spécifiquement une Île de Ré très impactée par des accidents de deux roues « graves, voire très graves », insiste Gérard Juin. Remerciant l’ensemble des acteurs pour leur participation ainsi que le chargé de mission David Guibert et Patrick Bibollet de la Police Municipale, qui ont œuvré ensemble à l’élaboration de l’évènement, Gérard Juin évoque pour son organisation un budget de près de 4 000 €, près de la moitié étant prise en charge par le Département de Charente-Maritime et les Services de l’Etat.

m u n i c i pa l

Le s

« L’Ile de Ré, territoire atypique » C’est ainsi que le Lieutenant-Colonel Couzinier du SDIS 17 définit l’Ile de Ré. Se déclarant « honoré de participer à cette journée », il évoque « un enjeu de tous les jours » pour des sapeurs-pompiers appelés de plus en plus souvent sur des situations très sérieuses d’accidents impliquant plus particulièrement des deux roues, scooter, motos, vélos (électriques) ou non mais aussi trottinettes et engins divers. Concernées, les routes et pistes cyclables de l’île. Pour bien illustrer son propos, le Lieutenant-Colonel évoque un exemple récent, celui d’une cycliste ne portant pas de casque et dont le pronostic vital s’est retrouvé engagé suite à un accident de piste cyclable et après que sa tête ait heurté le sol

P o r t e s - e n - R é

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Sensibiliser sur les facteurs à risque Sans surprise, l’escadron motorisé de Sécurité Routière de CharenteMaritime est présent pour informer et sensibiliser sur les comportements aggravant considérablement les risques d’accidents. Citons la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants mais également l’usage du téléphone, au volant ou à vélo. Aussi sont-ils venus avec des lunettes de simulation permettant à ceux qui les portent une mise en situation sans doute plus efficace qu’un simple discours. Non punitive, bienveillante mais néanmoins réaliste, espérons que cette initiative de prévention et de sécurité routière boitaise aura pu favoriser des prises de consciences individuelles qui, à quelques encablures de la saison touristique, ne peuvent être que bienvenues. Pauline Leriche Rouard

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Environnement et patrimoine humain portingalais au cœur des réflexions DR

Le regard sur l’environnement, qu’il soit maritime ou culturel, est une préoccupation constante chez les élus portingalais. L’aménagement des sites et le développement de la vie locale ont fait l’objet d’une large réflexion lors du dernier conseil municipal qui s’est tenu jeudi 5 mai.

’un des principaux points abordés a été celui de la défense des côtes et des problèmes posés par les mouillages. Suite au dépôt d’un dossier de demande de ZMEL (Zone de Mouillages et d’Equipements Légers), la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) a fait une demande d’étude d’impact environnemental.

Le vieux port des Portes en Ré est très envasé...

Alain Pochon, maire des Portes, a fait part d’un sondage effectué dans

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le but de connaître les habitudes des plaisanciers et leurs attentes. Les résultats montrent bien que les propriétaires de bateaux se sentent tout à fait impliqués dans le projet de mise en place d’une ZMEL. Chacun est prêt à faire un effort pour respecter le milieu. De son côté, le Parc marin suit avec beaucoup d’attention les démarches entreprises par la commune.

ponsable de la zone humide, est ensuite intervenu pour rappeler l’importance de mener des travaux concernant l’aménagement des chenaux alimentant les marais de la commune (envasement, effondrement des berges ou des levées). Il a bien rappelé que l’envasement était, en grande partie, dû au manque de chasse effectuée par les propriétaires (héritiers de parcelles). Nombre d’entre eux ne

Hervé Rocheteau, conseiller res-

(Lire la suite page 9)

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’ alri t a cztaup a t sé résident pas à temps complet sur l’île et il n’est pas évident de faire une chasse de chenal si les acteurs, dans leur majorité, sont absents… Il s’agit d’un travail de longue haleine, les élus restent très vigilants. L’environnement culturel est aussi à l’ordre du jour Elisabeth Régrény, conseillère chargée

de la vie locale, est revenue sur l’imposant calendrier des animations prévues d’avril à la fin août (lire notre article paru dans le numéro 241 et sur realahune.fr). Elle a insisté sur un autre point. Avec la complicité d’Anne Boudard (1), photographe, la municipalité va s’impliquer dans un projet de mise en valeur du patrimoine humain portingalais.

Dans un premier temps, ce sont les commerçants qui seront à l’honneur. Chacun d’entre eux sera pris en photo. Une photo qui pourra être placée sur la façade ou à l’intérieur de la boutique. Tous les clichés seront exposés, à la disposition du public, cet été (2). Cette expérience sera renouvelée pendant la saison estivale de 2023,

elle s’adressera aux artisans. Enfin, l’année suivante, une exposition sera consacrée aux personnalités du village. Jacques Buisson 1) Anne Boudard a réalisé ce même type de travail à Loix en 2020, nombre de ses photos sont toujours exposées dans différents endroits du village. 2) Nous reviendrons sur l’indication de la date et du lieu.

Terr o i r

Bière et Ânes de Ré, la merveilleuse rencontre Qu’ont en commun la brasserie insulaire et Régis Léau ? L’amour de l’Ile de Ré et de son terroir, des valeurs d’engagement et de partage. Et désormais une bière. DR

Ajoutons à cela trois à cinq box pour le poulinage et un pour le reproducteur. C’est sûr, les ânes et leur propriétaire auront la vie plus belle. Rappelons aussi que Régis Léau est acteur de la préservation des baudets du Poitou, espèce en voie de disparition, seulement « 230 femelles et 90 mâles étant agréés en race pure à travers le monde », explique l’éleveur qui peut s’enorgueillir d’en posséder une vingtaine sur les quarante-huit de son troupeau.

Image champêtre pour la nouvelle bière. Mais ne dirait-on pas que ce baudet facétieux veut la goûter ?

l attend depuis 1998. Après de réelles difficultés à mener un tel projet à terme, il a enfin trouvé un havre pour ses ânes. Une asinerie longtemps espérée va voir le jour et a besoin de tous les soutiens. Car Les Ânes de Ré, ceux de Régis Léau, sont à l’Ile ce que les vagues sont à l’océan. Alors lorsqu’il s’agit de choisir quelle nouvelle cause soutiendra la bière associative voulue par la brasserie artisanale Bières de Ré, son Directeur Général Vincent Norguet n’hésite pas.

Bières de Ré, entreprise responsable et engagée

Un emblème rétais Habillés de leurs traditionnelles culottes, les ânes de Régis Léau font la joie des enfants juchés sur leur dos pendant l’été, du côté du parc de la Barbette à Saint-Martin. Mais on les découvre bien avant. A l’entrée de la commune, allant et venant avec nonchalance et reconnaissables par leurs longues dreadlocks leur donnant un petit air rasta, les baudets du Poitou mais aussi les autres, ânes communs s’ajoutant au troupeau, ont déjà enchanté les nouveaux venus, tandis que les insulaires leur portent au passage un regard tendre et protecteur.

Bien que les coûts de production aient considérablement augmenté avec la crise actuelle (ceux du verre en situation de rupture, mais aussi du papier et du carton), l’entreprise a choisi de ne pas augmenter les prix de ses bières, certaines n’ayant pas crû depuis 2018 et d’autres depuis 2014.

Aussi l’émotion fût-elle tristement rageuse, lorsque fut découvert l’année dernière au cœur de l’été, un petit ânon cruellement assassiné dans les remparts. Pas touche à nos ânes ! Régis Léau en est encore touché, même s’il préfère ne pas s’appesantir sur le sujet.

Forte d’une belle croissance et soucieuse de développement durable, Les Bières de Ré ont investi : récupérateurs d’eau chaude pour économiser à la fois eau et électricité, sacs de malt recyclés et drèches céréalières à destination de l’alimentation animale. Pas de gaspillage et un malt 100% régional et bio, « même si non revendiqué » , précise Hercha Ionut, nous présentant en détail les étapes de création de la bière rétaise.

Pour le bien-vivre des ânes « Les naissances 2023 seront à l’abri » se réjouit l’éleveur à la Brasserie artisanale des Bières de Ré. Bien sûr, nous parlons de l’asinerie en devenir, où les ânesses pourront mettre bas dans un environnement plus favorable, notamment en février/mars où il fait encore froid. Confort à venir aussi pour Régis Léau lui-même, qui dor-mait dans sa voiture en attendant une naissance. Désormais, la télésurveillance lui permettra de suivre leur progression à la minute près.

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

A ses côtés, en plus des activités touristiques et de la production de lait d’ânesse, prisé dans savons et produits cosmétiques, Catherine ouvrira un pôle de médiation animale, nom officiel du soin prodigué aux humains par la relation à l’animal, et qui sera proposé avec les ânes en culotte ne travaillant qu’aux mois de juillet et août. La bière Les Ânes du Pertuis réinventée Née en 2017, la bière associative de la brasserie artisanale Bières de Ré a inauguré la mission qu’elle s’était donné avec l’association Moufette, avant de poursuivre en 2019 avec la SNSM, soutenue comme la précédente pendant deux ans. Covid et crise sanitaire suspendent ensuite cette belle initiative. C’est en 2021 que Vincent Norguet rencontre Régis Léau et alors que la

démarche de financement participatif initiée par une particulière a permis de viabiliser le terrain de l’asinerie, le Directeur Général des Bières de Ré décide d’apporter sa pierre à ce beau projet. La bière « Les Ânes des Pertuis » existe déjà, mais peu importe. C’est avec une toute nouvelle recette, concoctée par le brasseur de l’entreprise, Herchea Ionut, qu’elle soutient aujourd’hui la construction de l’asinerie rétaise. Privilège de presse, nous la découvrons en compagnie de toute l’équipe des Bières de Ré et de Régis Léau. Blonde et riche d’une légère amertume, voilà une cuvée qui illustre à merveille la rusticité authentique du territoire et de ses ânes vivant en liberté non loin de l’océan. Comme il est d’usage concernant la bière associative de la brasserie rétaise, quarante centimes d’euros par bouteille vendue seront reversés pendant deux ans à l’asinerie de Régis. Mais « je me suis engagé moralement sur la finalisation du projet », précise Vincent Norguet. Ce qui veut dire deux ans… ou plus. En vente depuis début mai, il a été prévu de belles quantités de la cuvée dédiée aux ânes de Ré. Car c’est sûr, les vacanciers ne seront pas les seuls à s’en délecter, les Rétais ayant à cœur de soutenir Régis Léau autant que de savourer leurs richesses locales ! Pauline Leriche Rouard

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z ar aa c pt’ u a tl si t é Ser v i c e s

a d m i n i s t ra t i f s

Un plan d’urgence pour raccourcir les délais d’obtention des papiers d’identité Les chiffres ne trompent pas, obtenir ou renouveler qui sa carte d’identité, qui son passeport, fait appel à une vertu, celle de la patience. Et il en faut depuis janvier 2022, date à laquelle les délais d’obtention et de renouvellement des titres d’identité ont explosé partout en France sous l’effet de rattrapage des demandes non effectuées en 2020 et au premier semestre 2021. Par ailleurs, les usagers sont fortement invités à réaliser leur pré-demande de passeport ou carte d’identité en ligne depuis le site de l’Agence nationale des titres sécurisés : https://passeport. ants.gouv.fr/demarches-en-ligne et de faire une demande de titre que si réellement indispensable. (40 % des personnes ne remplissent pas de demande de ligne pour la carte nationale d’identité et 30 % pour le passeport).

evée des restrictions sur les déplacements, attractivité envers la nouvelle carte d’identité (format carte bancaire), approche des vacances estivales avec des envies d’évasion à l’étranger pour nos concitoyens et période d’examens du mois de juin ont provoqué un embouteillage critique. Mairie de Saint-Martin : un service performant La Charente-Maritime ne fait pas exception à la règle puisque si en décembre 2021, le délai moyen pour obtenir un rendez-vous en mairie était de 35 jours, en janvier il est passé à 80 jours (1). Un contexte qui a conduit l’État à établir un plan d’urgence et de mobilisation visant à améliorer les délais de délivrance des pièces d’identité. Mercredi 11 mai, le Préfet Nicolas Basselier a donc passé le pont pour annoncer le dispositif en se rendant à la mairie de Saint-Martin-de-Ré, considérée par les instances de l’État comme un modèle dans sa mise en place d’un service performant. « Un rendez-vous toutes les 20 minutes et une remise des titres entre deux » explique Marine Da Silva-Régal, employée de mairie. En ouvrant largement ce service à la population, Patrice Dechelette, maire de la commune et sa directrice générale des services Pascale Schwartz, ont tablé sur une amplitude horaire et la polyvalence de son personnel afin d’absorber le maximum des demandes (2). Plusieurs leviers ont été annoncés par le Préfet pour ramener les délais à un niveau normal. Cela passe par

Pour aider les demandeurs qui ont besoin d’une aide dans leur approche informatique, le Préfet a souhaité mobiliser l’ensemble des 463 communes du département, les EPCI et les espaces France Services pour accompagner les usagers dans leurs démarches relatives aux titres d’identité. Enfin, le Préfet fait appel au bon sens de chacun « pour gagner du temps lors du rendez-vous, il est indispensable de présenter les pièces justificatives en format papier ainsi que le formulaire CERFA ou le numéro de pré-demande en ligne ».

Le Maire de Saint-Martin de Ré a été le premier à accepter la proposition du Préfet de la mise en place d’un second dispositif de recueil pour la délivrance de papiers d’identité.

de bonnes pratiques. « Certaines communes comme Saint-Martin ont de très bons résultats car très bien organisées, de manière extrêmement rationnelle, par contre d’autres sont moins performantes ». Des statistiques nationales établies à partir du dispositif de recueil (appareil permettant de prendre les empreintes) attestent de l’efficacité du service de SaintMartin (au-delà de 100 % du taux théorique). « J’ai réuni la semaine dernière les 27 communes du département pour faire un point de situation et leur donner des conseils pour améliorer les délais de rendezvous afin d’augmenter le nombre d’usagers reçus par jour », a souligné le Préfet. Un second dispositif de recueil Parmi les mesures du plan d’urgence, proposer aux mairies qui accueillent le plus d’usagers un second dispositif de recueil (3) pour l’ouverture d’un

autre poste avec un agent habilité. Le maire de Saint-Martin a été le premier à l’accepter selon Nicolas Basselier. Ainsi, sur les cinq communes de Charente-Maritime qui pouvaient prétendre à ce second équipement, trois ont donné leur accord : SaintMartin-de-Ré, La Rochelle et Royan. « Il faut savoir que lorsqu’on demande à un maire de prendre un second dispositif de recueil, il lui faut mettre un agent derrière. Les maires ont leur contrainte, j’en suis parfaitement conscient », a clarifié le Préfet. Ce second poste sera opérationnel sous un délai d’un mois.

Par ailleurs, élèves, étudiants passant des examens ou candidats au permis de conduire pourront présenter un titre périmé depuis moins de cinq ans. Jocelyne Bargain

Autre annonce, la mise en place d’équipe en préfecture et sous-préfecture qui se rendront dans les mairies « dont les résultats sont moins bons » pour les conseiller en matière d’organisation, gestion des plannings afin d’optimiser le temps consacré aux dossiers « en s’inspirant de communes comme celle de Saint-Martin », a-t-il ajouté.

(1) 27 communes de Charente-Maritime instruisent les demandes de carte d’identité et de passeports. Pour autant l’État est disposé à ouvrir le dispositif à de nouvelles communes. (2) Service Passeport et Carte d’identité : Lundi 8h30-12h/14h-16h45, mardi et mercredi 10h-12h/14h-16h45, vendredi en continu de 10 h à 15h45 et le samedi de 10h à 12 h. (3) 400 dispositifs supplémentaires déployés à l’échelon national.

I n c e n d i e

Un immeuble de deux étages s’est consumé à Saint-Martin Jeudi 12 mai, un immeuble de deux étages situé au 5 petite rue du Marché, dans le centre-ville, s’est consumé de l’intérieur. L’incendie s’est déclenché entre 1 9 h 3 0 et 20 h.

sécurisation du site par les secours se sont poursuivis jusqu’à 4 h du matin. Les quatre saisonniers présents dans l’immeuble ont été relogés en urgence vers 1 h du matin L’immeuble devenu inhabitable hébergeait douze saisonniers par le propriétaire. et deux boutiques, qui ne pourront rouvrir pour le moment. « L’important, c’est qu’il n’y a pas eu du drame humain. Le sont tous sortis de l’immeuble sans reste est ennuyeux mais pas grave. Il y prendre le temps d’emporter leurs avait beaucoup de fumée, les jeunes affaires et ils ont appelé les pompiers. Ils

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

elon les premiers éléments fournis par Xavier Cathala, glacier et propriétaire des lieux, il s’agirait d’un problème électrique au niveau du compteur situé en rez-de-chaussée. « Ceci sous réserves d’expertises. Cela a fait fondre les gaines et les câbles, le feu a pris ensuite dans les doublages de l’immeuble » avance-t-il prudemment. Appelés aussitôt par les saisonniers de l’entreprise La Martinière (glacier) logés dans les étages, les sapeurs-pompiers ont réussi à maîtriser l’incendie vers 1 h du matin. Nettoyage et

ont très bien réagi » souligne le glacier. Bilan de la nuit, un immeuble qui hébergeait douze saisonniers en saison estivale n’est plus habitable pour le moment et les deux boutiques en location situées en rez-de-chaussée ne pourront pas rouvrir non plus (magasins de tee-shirt et bijoux). Pour l’heure, Xavier Cathala recherche une nouvelle maison pour abriter son personnel. Jusqu’à aujourd’hui, l’entreprise la Martinière comptait trentecinq possibilités de couchage pour ses saisonniers. Jocelyne Bargain

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’ alri t a cztaup a t sé É v è n e m e n t

Un Salon « Mieux Être en Ré et bio » en extérieur à Rivedoux

l s’agit d’une première à Rivedoux en extérieur, avec six chalets mis à disposition par la Mairie. Vous y retrouverez les acteurs du Mieux Être et du bien-être de l’Ile de Ré, mais aussi un marché Bio. Seront présents des thérapeutes de divers disciplines telles que l’hypnose, l’astrologie, le Lahochi, l’Hypnose universelle quantique, Sophrologie, Méditation, Equicoaching, Bain de forêt, Dien chan, Détox émotionnelle, Jeun, Yoga du rire, Massage relaxant, Géobiologie, Access Conciouness®, Soins bio-énergétiques, Nutrition, Danse thérapeutique, Thérapie psycho-corporel, sophrologie, entre autres... Côté restauration il sera possible de déguster les « crêpes de Véro », des huîtres locales, et de se désaltérer à la buvette tenue par l’association avec les bières les « Petites Rétaises », du vin bio de la coopérative Uniré des Vignerons de l’île de Ré. Le marché privilégiera le « local » avec des compléments alimentaires français, le « Potager de Mille Fleurs » qui proposera ses produits

cosmétiques et maraîchers, tandis que le vrac sera aussi à l’honneur avec « Ré Vrac », tout comme des confitures artisanales, des produits d’entretien et cosmétiques « Body Nature », des bijoux magnétiques «Energetix» et des appareils de cuisson tout en un avec l’ « Omnicuiseur Vitalité », sans oublier la librairie itinérante « Esprit Nomade ».

Les Ateliers

SALON MIEUX ÊTRE - BIO

L’association « Mieux Être en Ré » présidée par Nicolas Chauvet organise son premier salon le dimanche 5 juin prochain à l’espace Tamaris de Rivedoux-Plage. Isabelle Cailleteau, organisatrice de l’évènement, nous le présente.

Espace Tamaris - Rivedoux Plage 17940

Dimanche 5 juin 2022 Buvette

Entrée li

bre

Les mini-conférences

Les participants

Des ateliers seront proposés : Yoga, Qi-Gong, Yoga du rire, Astrologie, Danse, méditation olfactive, … La première conférence s’inscrit dans la cadre du week-end au jardin organisé par la Mairie de Rivedoux. Toutes les conférences se feront directement sur les stands, plutôt sous forme de débats, d’échanges dans la convivialité, il n’est pas besoin de réserver. Pour ceux qui ne peuvent pas être au rendez-vous, les explications pourront être

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

données tout au long de la journée directement sur les stands, où seront présents les intervenants des ateliers ou conférences. » Informations recueillies par Nathalie Vauchez

Salon Mieux-Être-Bio Dimanche 5 juin 2022 10 heures - 19 heures Entrée libre mieuxetreenre@gmail.com

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z ar aa c pt’ u a tl si t é E v é n e m e n t s

Collège des Salières : des cours d’EPS engagés Voilà maintenant trois ans que Christine Harel, professeure d’éducation physique et sportive au collège des Salières, s’investit dans divers projets avec ses élèves au sein de l’établissement mais également en dehors…

De la salsa en veux-tu en voilà Depuis quelques années, le collège des Salières est labellisé Génération 2024, un programme qui vise à développer les passerelles entre le monde scolaire et le mouvement sportif pour encourager la pratique physique et sportive des jeunes. Dans ce cadre, Christine Harel, professeure d’EPS, a organisé un projet interdisciplinaire sur le thème de la salsa avec les professeurs d’espagnol du collège ainsi que Achile Dinga, professeur de danses latines. Ce dernier travaillant depuis des années avec le collège Fromentin de La Rochelle, l’idée a été d’organiser une rencontre entre les deux classes de quatrième des Salières qui participent au projet et quatre-vingt-dix élèves de Fromentin. Elle aura lieu le 23 mai, à la salle des fêtes de Rivedoux, où la matinée sera consacrée à répéter une chorégraphie commune avec tous les élèves, et l’après-midi chacun travaillera sur les

productions déjà vues en cours d’EPS pendant l’année. Le maire de Rivedoux et conseiller départemental de la Charente-Maritime, Patrice Raffarin, viendra faire une visite dans l’aprèsmidi pour voir les élèves et le travail accompli.

entre le stand pour la sécurité routière et les cours de tennis où ils pourront assister aux matchs…

t le programme des ces prochaines semaines a de quoi réjouir tout le monde puisque trois événements sont prévus sous le signe du partage et de la bonne humeur…

Sensibilisation au handicap

Toujours dans le cadre de Génération 2024, le Comité départemental handisport viendra les 23 et 24 juin pour proposer aux classes de sixième de s’initier à deux sports qui Prévention à la peuvent se jouer par des conduite des deux roues personnes valides mais Achile Dinga, professeur de danses latines à La Rochelle et organisateur également en situation Les 16 et 17 juin se du SWOB à Rivedoux, a proposé un cours de salsa aux élèves de de handicap. Il s’agit de tient l’Open internaquatrième du collège des Salières au début de l’année scolaire. la Boccia, un sport de tional de tennis fauun octogénaire en voiture. Elle mène boule apparenté à la pétanque, et du teuil à La Couarde-sur-Mer. À cette depuis un combat pour faire passer occasion, comme l’année dernière, torball, un sport collectif d’opposition un test d’aptitude aux personnes Christine Harel a monté un projet pour destiné aux personnes déficientes âgées qui conduisent encore. Je ne sensibiliser les jeunes à la conduite visuelles. Les élèves seront invités à sais pas pourquoi le handicap de des deux roues avec la sécurité manipuler des fauteuils roulants pour manière générale me touche et c’est routière et tous les élèves de niveau se rendre compte de la contrainte pourquoi j’ai créé ce projet”, nous cinquième. “J’ai été très touchée par pour aller aux toilettes ou se déplacer confie Christine. Pauline, qui sera l’histoire de Pauline Déroulède, une tout simplement, le but étant de les présente pour l’événement, pourrait joueuse montante du tennis fauteuil sensibiliser au handicap. ainsi venir faire une intervention qui a été amputée d’une jambe après Stessy Bourreau auprès des élèves qui vont alterner s’être fait renversée en scooter par

E v è n e m e n t

Le Bois-Plage fête ses Assos ! Encore une première pour la municipalité qui choisit d’innover en créant une Fête des Associations boitaises. © Mairie du Bois-Plage

Un projet collectif On sait le tissu associatif boitais dense, riche de multiples propositions et participant par ailleurs activement à la vie du village. Mais comme pour nombre de structures associatives du territoire, les deux années de crise sanitaire ont laissé quelques séquelles. « Certaines ont perdu beaucoup d’adhérents », souligne Amandine Bouhier, expliquant que l’idée d’une fête des associations boitaises est née de « la volonté de les soutenir » au-delà de l’aide financière apportée par l’attribution des subventions.

Une vingtaine d’associations boitaises sont pressenties pour cette première édition.

près avoir mis les Séniors à l’honneur en mars dernier lors d’un premier Forum, c’est au tour des associations de faire l’objet d’un évènement dédié. Lundi 6 juin prochain, elles investiront la Plaine de Jeux des Gollandières. Naturellement très impliquée dans l’organisation de cette journée, la 5ème Adjointe déléguée à la vie associative, Amandine Bouhier, nous en raconte la genèse.

Pour la 5 ème Adjointe, il s’agit de « faciliter la rencontre entre les associations et le public » mais aussi de « réunir les associations entre elles et avec la municipalité ».

« Les Assos du Bois en fête » Qui dit fête dit animations en tous genres, le tout arrosé de bonne humeur. Calquée sur le modèle de la grande Fête des Associations orchestrée par la CdC, celle des Associations boitaises mixera présentation des associations et de leurs activités. « Les stands seront installés entre le terrain de boules et le City Stade », explique Amandine

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Bouhier, précisant que chaque association présente aura le sien. Sur le City Stade, place aux démonstrations. Si le programme est en cours d’élaboration, Amandine peut d’ores et déjà nous en donner un aperçu : mini match de foot et de hand, Taï Chi, karaté et danse seront de la partie, mais aussi chant, sortie vélo ou encore tennis et boxe, l’incomparable Annick Delalleau ayant décidé d’amener le ring de l’association Le Foyer jusqu’aux Gollandières. Du côté du Club de la Bonne Entente, les amateurs de cartes pourront découvrir des jeux d’antan. Et n’oublions pas le twirling, qui sera tout juste sorti du Championnat de France pour lequel le club boitais a été sélectionné, ni la Bibliothèque de Plage qui « organisera sans doute des séances de lecture à l’ombre des arbres », nous annonce Amandine Bouhier qui espère aussi la présence de Ré Beach Club. Ajoutons-y un espace restauration et buvette tenu par le Football Club Océan et un concert pendant la pause déjeuner, donné par le groupe Agrégat « qui a déjà joué à la Guinguette », précise la 5ème Adjointe.

Voilà, le décor est planté d’une première édition marquant à la fois l’attachement de la municipalité à son tissu associatif et le bien-fondé des aménagements faits sur la Plaine de Jeux des Gollandières. « A l’origine, il était prévu de s’installer sur le terrain de foot mais c’est trop cloisonné », explique Amandine Bouhier. Ouverte, boisée et accessible, la Plaine de Jeux trouve là une belle occasion d’exprimer sa raison d’être. Seule incertitude, le temps : « s’il ne fait vraiment pas beau, nous annulerons », précise Amandine. Mais au vu des prévisions météo, il s’agirait plutôt d’une canicule annoncée. De quoi amener beaucoup de monde sur la route de la plage en ce lundi de Pentecôte ! Pauline Leriche Rouard

« Les Assos du Bois en Fête » - Lundi 6 juin de 10h à 18h Plaine de Jeux des Gollandières -A 12h : « Pot de l’amitié » offert par la Municipalité -D e 12h à 13h30 : concert du groupe « Agrégat » Renseignements : 05 46 09 23 11 ou sur mairie@leboisplage.fr

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’ alri t a cztaup a t sé I n f ra s t r u c t u re

Internat du Collège Les Salières, cap sur la rentrée ! Dans la dernière ligne droite de sa réalisation, l’Internat du Collège des Salières a fait l’objet d’une visite des élus et de la presse. Retour de chantier. © Pauline Leriche Rouard

culturel, mais aussi avec le Collège Saint-Exupéry de La Rochelle, le Département, les collectivités et la Région. Bref, un travail de fond est mené pour que l’Internat rétais rayonne au-delà du pont. De premiers résultats prometteurs

Non finalisée, la façade externe de l’Internat s’intégrera en douceur dans le paysage insulaire.

vec une ouverture prévue pour la rentrée prochaine et une livraison fin août « sous réserve du calendrier approvisionnement matériaux », autant dire que les travaux vont bon train et que la pression est mise sur les délais. Si ceux-ci sont respectés, il n’aura fallu que quatorze mois pour que s’élève aux côtés du Collège Les Salières ce bâtiment en capacité d’accueillir cinquante internes. Un vrai challenge en des temps que l’on sait perturbés. En compagnie de la Vice-Présidente du Département en charge de l’Education et des Collèges Caroline Aloé, des Conseillers départementaux Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin et du Principal du Collège Les Salières Pierre Dardillac, nous voilà invités à découvrir l’internat en devenir, passant par une visite du chantier où nous serons rejoints par le Président de la CdC Lionel Quillet. Revue de détails

Il sera le 3ème de Charente-Maritime après ceux de Saintes et de Rochefort. Edifié en limite parcellaire du Collège Les Salières, l’Internat mixte présente une architecture volontairement sobre, selon les choix proposés par l’agence rochelaise Karine Millet, sélectionnée pour le mener à terme. Et si la façade Ouest du bâtiment semble aujourd’hui très exposée au soleil, c’est qu’il lui manque encore les clins en bois qui serviront autant à filtrer la lumière qu’à intégrer le bâtiment dans le paysage. A noter que la toiture du bâtiment sera dotée de panneaux photovoltaïques et que le Développement Durable et ses enjeux sont au programme des actions éducatives. Sur une surface utile de 719m², 438m² seront consacrés à l’hébergement. Réparties sur les 1er et 2ème étages, vingt-cinq chambres de

près de 20m² chacune destinées aux internes à raison de deux collégiens par chambre, et deux chambres PMR (un seul occupant par chambre), ainsi que trois chambres pour les surveillants dont une PMR. Ajoutons à cela une infirmerie de 44m² et 201m² de locaux communs comprenant salle d’étude, salon TV, bagagerie, sanitaire et local séchage, ainsi que le bureau du responsable de l’Internat. 36m² de locaux de service et technique complèteront l’ensemble, sans oublier un bel espace de stationnement pour les vélos. Un projet pédagogique de territoire Trois axes forts ont présidé à l’élaboration du projet pédagogique de l’Internat insulaire : citons bien sûr les apprentissages et leurs suivis mais également un vivre-ensemble favorisé par des conditions d’accueil « extrêmement favorables », selon le Principal du Collège Pierre Dardillac, soulignant qu’avec une possibilité d’accueil dès la classe de 5ème, « le bien-être est un élément essentiel, les élèves devant se sentir comme dans leur maison ». Et n’oublions pas « l’ouverture vers des activités culturelles et sportives », autre signature de l’établissement. Au programme, deux sections sportives (sports nautiques et Beach Volley) évidemment favorisées par l’environnement immédiat et des structures de proximité dédiées, une association sportive aux nombreux projets et un Pôle Espoir sur le Beach Volley, atout majeur d’attractivité en cours de création, fondé sur un travail mené conjointement avec le Ré Beach Club du Bois-Plage et la Fédération. Un partenariat est également en construction avec le Service Jeunesse de la CdC et La Maline pour le côté

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

« Dix-huit dossiers d’admission ont déjà été déposés », se félicite le Principal du Collège, rappelant que les familles ont jusqu’au 30 mai pour déposer leurs demandes. « L’Internat est accessible à tout collégien du département », continue Pierre Dardillac. L’admission d’un élève passe par trois étapes et autant de commissions : une première en interne sur la conformité du dossier avant une seconde, devant l’Inspecteur d’Académie et une troisième et dernière au Département, pour validation définitive. « Dix-huit demandes sur une ouverture, c’est déjà très bien », souligne le Principal du Collège, rappelant que « tout élève habitant un peu loin aura une famille d’accueil ou a minima un point d’accueil référent sur le territoire ». Sans surprise, l’aptitude sportive est un élément essentiel à l’admission même si sur les demandes actuelles, « huit proviennent d’élèves non sportifs », précise Pierre Dardillac. Concernant le Pôle Espoir, les emplois du temps seront spécialement aménagés. Paroles d’élus Si Caroline Aloé commence par « remercier l’ensemble des équipes pour leur implication dans le maintien des délais », la Vice-Présidente du Département rappelle les enjeux du projet et notamment « le besoin de stabiliser des effectifs scolaires » et « se félicite qu’un internat trouve sa place dans le territoire de la

Communauté de Communes », estimant que « Le Pôle Espoir est une bonne chose pour l’établissement ». De leurs côtés, les deux Conseillers départementaux s’intéressent déjà aux élargissements possibles : « la possibilité d’accueillir d’autres classes du département pour des classes environnementales par exemple » pour Patrice Raffarin, ou encore « la possibilité qui pourrait être donnée à des parents saisonniers de l’Ile de bénéficier d’un accueil temporaire pour leur enfant », selon Véronique Richez-Lerouge. S’il affirme la volonté d’un « Internat un peu variable qui correspond au territoire et se veut un vrai projet individuel non punitif présentant une souplesse de fonctionnement », Pierre Dardillac rappelle que le Conseil d’Administration sera interrogé sur les ouvertures possibles. « Commençons par le début » tempère le Principal du Collège. Quant à Lionel Quillet, il se montre pragmatique. « Il y a trois-quatre mois, nous n’en étions pas à dixhuit dossiers », souligne-t-il, estimant que « le Principal Pierre Dardillac a fait un très bon travail et que le Pôle Espoir a fait du bien ». « Avec la Fédération, le Département et la CdC, on a une viabilité. Il y a cinq ans, nous n’en étions pas sûrs », souligne-t-il, satisfait du « travail d’ensemble ». « Un Internat sur l’Ile de Ré, ce n’était pas gagné, la prise de risque était énorme. C’est sans doute la décision la plus difficile que j’ai eu à prendre », reconnaît le Président de la CdC rétaise. Un pari osé devenu réalité, preuve s’il en était besoin que l’audace se révèle payante lorsqu’elle est suivie d’un travail collectif mobilisant énergies et convictions au service d’un territoire, de ses besoins et de ses habitants. Pauline Leriche Rouard

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z ar aa c pt’ u a tl si t é V i e

c u l t u re l l e

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a s s o c i a t i v e

Sa i n t - C l é m e n t

d e s

Ba l e i n e s

Deuxième édition du concours photo amateur de Saint-Clément Le dimanche 8 mai a eu lieu la remise des prix du concours photographique, avec un bilan positif pour ce concours amateur qui se veut original et qualitatif.

Un thème inspirant qui laisse la part belle à l’interprétation C’est sur le thème « Champs-Libres » que les photographes ont dû plancher cette année. Dans les champs, horschamp ou en contre-champ, l’objectif était d’encourager une interprétation aussi ouverte que possible. Ce qui a donné lieu à des photographies riches et variées, dont beaucoup étaient empreintes d’un vrai souffle de liberté. Et c’était toute l’ambition de JeanChristophe Brard : « On a voulu ouvrir le champ des possibles. Sortir du cliché sur Saint-Clément pour mettre

en valeur la richesse naturelle du territoire. Champs, mer, on a eu une grande diversité de sujets et de photos. »

près une première édition réussie, l’exposition s’est tenue du 26 avril au 1er mai 2022, avec en point d’orgue une remise des prix le dimanche 8 mai. En raison du calendrier électoral chargé, le festival a dû cette année être quelque peu écourté, notamment pour accommoder le deuxième tour de la Présidentielle. Mais les organisateurs en tirent un bilan tout à fait positif, avec selon Christophe Penot un nombre de soumissions stable, et des retours toujours aussi enthousiastes de la part des visiteurs.

Vous pouvez continuer à visiter l’exposition virtuellement sur le site Internet : www.artsteps.com/embed/6258816d18d96611bce567dd

Montrer un autre visage de SaintClément-desBaleines Une incitation au vagabonRemise des prix le 8 mai en présence de Madame le Maire. dage artistique celui-ci se rallie derrière l’envie de monque les photographes ont su saisir trer un autre visage du village et de pour capturer la diversité parfois ses Villageois. méconnue de Saint-Clément-desBaleines. L’envie de pérenniser Poétiques, spontanées, ironiques ou avec en ligne de mire, les 150 majestueuses, les photographies expoans de la commune en 2025 sées et récompensées ont permis aux visiteurs de découvrir ou redécouvrir les nombreuses facettes du territoire de la commune. Une des photos illustrait d’ailleurs parfaitement l’ambition du concours : « C’est cela aussi Saint-Clément » qui a reçu le prix du public, montrant que

commune. Un évènement majeur dans la vie du Village qui offrirait l’opportunité d’utiliser les photographies des concours passés pour célébrer ce qui fait la richesse de Saint-Clémentdes-Baleines. Tom Sauvage

Après cette deuxième édition réussie, l’ambition est bien de continuer à proposer un concours photo pour les années à venir, notamment afin de constituer un fond photographique d’envergure. D’autant qu’en 2024 seront fêtés les 150 ans de la

La liste des lauréats - Prix de la Photo la plus Insolite : M. Hervé Roques pour « Saint-Clément face au changement climatique, horizon 2100 ! » - Prix de la meilleure Technique : M. Patrice Foure pour « Un abri propice à toute forme d’évasion » - Prix du Jury, édition 2022 : M. Gilles Troispoux pour « l’Envol » - Prix du Public : Mme. Danielle Blanchard pour « C’est cela aussi Saint-Clément »

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Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

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Jean-Marc Soubeste, homme de consensus social et écologique

A peine investis par le collectif Nupes sur la 1ère circonscription de Charente-Maritime intégrant notamment La Rochelle et l’île de Ré, Jean-Marc Soubeste et Aline Guibordeau se sont lancés à corps perdu dans la campagne des législatives. Le candidat titulaire a réservé sa première venue sur l’île dans le cadre des Législatives à Ré à la Hune, pour une longue interview. Qu’est-ce qui motive votre candidature aujourd’hui ? Je suis le candidat de l’alliance de la gauche et des écologistes, il n’y pas de démocratie sans consensus. Cette Union s’est faite car les électeurs la demandent, Nupes a rassemblé près de 12 000 voix sur les 28 000 voix Jean-Marc Soubeste, candidat aux élections législatives de la circonscripde la gauche unie (Nupes) sur la 1ère circonscription de tion et est en tête Charente-Maritime, a le vent en poupe. d’un sondage national des intentions de vote pour Ré à la Hune : Vous êtes investi ces Législatives. En nous rassemblant depuis de nombreuses années ainsi nous pourrons créer un groupe dans la vie politique rochelaise, majoritaire à l’Assemble Nationale, mais les Rétais ne vous connaissent en mesure de proposer et faire voter pas tous. Pouvez-vous leur parler des Lois. Il est indispensable d’élire un de votre parcours de vie et de Député appartenant à un groupe et celui de votre remplaçante, Aline je suis très fier de porter cette candiGuibordeau ? dature, après dix ans d’engagement Jean-Marc Soubeste : Je suis un politique local. homme engagé depuis l’âge de 16/17 ans, d’abord au travers du syndicalisme Quels sont les sujets rochelais/ étudiant et ma participation à de rétais que vous défendez ou grandes manifestations contre la Loi défendrez si vous êtes élu Devaquet en décembre 2016 et en Député ? soutien à Malik Oussekine, également Le modèle de développement du dans le milieu associatif. J’ai grandi grand Port Maritime est à retravailler dans un quartier populaire de Clichyen profondeur, il faut en changer, ses sous-Bois, avant de revenir avec mes impacts écologiques sont très imporparents sur nos terres d’origine, l’île tants. Le GIEC recommande de limiter d’Oléron et Rochefort. J’ai été lycéen les extractions d’hydrocarbures, le GPM à Rochefort, j’ai vécu six ans à Damas est axé principalement sur ceux-ci et les en Syrie, avant de m’installer en 2002 produits agricoles intermédiaires. Les à La Rochelle, où je suis professeur Rétais sont parmi les premiers concerd’Histoire-Géographie au Lycée nés par la nécessité de lutter pour la Valin. Je me suis investi dans des diminution des gaz à effet de serre. associations culturelles comme Les Escales Documentaires avant d’entrer en politique en 2009-2010 auprès des Verts, après les Européennes. J’ai été Adjoint au Maire de La Rochelle de 2014 à 2020, puis réélu en 2020 aux Conseils municipal et d’Agglomération, dans l’opposition cette fois-ci. J’ai aussi été élu Conseiller départemental en juin 2021. Je m’étais engagé dans la campagne des législatives en 2017, mais sans réelle implication. Aujourd’hui j’y vais à fond, toutes les planètes sont alignées... Aline Guibordeau est une femme engagée issue de la société civile, très investie dans les associations, présidente du Comité de Quartier de Laleu-La Pallice, qui combat toutes formes de racisme. Elle a aussi créé son Entreprise de cuisine africaine. Notre binôme a du sens.

Nous préconisons la mise en place de « la règle verte » à laquelle devra se soumettre tout nouveau projet, qu’il soit porté par l’Etat, les collectivités territoriales ou encore les Entreprises. Concernant les Sauniers de l’île de Ré, ils ont été les premiers à soulever la question du projet de Label Bio, nous les avons soutenus, les Ecologistes ont fait voter une motion au Conseil Régional, le Député européen Benoît Biteau s’est aussi engagé dans ce dossier. Nous souhaitons valoriser les productions et savoir-faire locaux, nous ferons en sorte que les aides à l’installation et au maintien viennent en soutien des agriculteurs en bio. Afin d’aider la filière, nous porterons un projet de suppression de la TVA sur tous les produits bios.

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

La position d’EELV - CharenteMaritime sur le projet industriel de l’éolien marin au large d’Oléron et de Ré est sans équivoque (lire sur realahune.fr), pouvez-vous aujourd’hui la confirmer ? Oui, je me suis beaucoup investi auprès des associations rétaises, du collectif NEMO, de la LPO et de Nature Environnement 17, afin aussi que le Conseil départemental donne sa position. Il s’agit d’un projet industriel, qui ne peut se faire dans une zone protégée de type Natura 2000, on ne peut implanter de l’éolien n’importe où, n’importe comment. Il faut aussi que ce soit des projets participatifs citoyens et locaux, portés sous forme de coopérative, avec une gouvernance locale. La logique du profit et de la spéculation ne peut répondre à un enjeu collectif. Un tel projet potentiellement gigantesque doit, s’il se fait, être prévu bien plus au large, en associant les élus locaux et en posant clairement la question des recettes fiscales, qui doivent aller aux territoires, même en ZEE (Zone économique exclusive) au-delà des 12 milles nautiques. Plus largement, quels sont vos principaux chevaux de bataille ?

Nationale. Quant à la proposition d’un SMIC à 1500 € nets et d’une allocation d’autonomie jeunesse, elle est nationale aussi. La planification démocratique au service de la justice écologique pilotée par de nouveaux indicateurs de progrès humain ainsi que la règle verte dont nous parlions précédemment me tiennent à cœur. Nous souhaitons que les territoires voient leurs compétences et leurs ressources augmenter, nous militons aussi pour une démocratie directe au niveau des conseils communautaires, afin que les citoyens puissent élire le président et les délégués. La transition écologique ne se fera pas sans les communes et les associations, nous souhaitons créer au niveau national un grand fonds d’investissement, alimenté par l’ISF climatique, uniquement dédié aux communes pour leurs actions de bifurcation écologique. Nous voulons faciliter la vie des élus en donnant aux petits élus les moyens d’assurer leur mandat, afin qu’ils gagnent en autonomie. Cela passe par une compensation des pertes de revenus professionnels, par exemple.

Il faut une Loi valorisant l’engagement citoyen dans les associations, nos territoires vieillissent, le bénévolat devient plus compliqué.

Evidemment nous porterons et ferons voter les projets de loi sociétaux comme ceux portant sur la fin de vie ou encore la protection animale.

En matière solaire, il faut alléger certaines réglementations, via un amendement dans le cadre du projet de décret d’application de la Loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) et encourager le petit éolien en autoconsommation. Le réchauffement climatique et ses conséquences en matière de submersion marine constitue un enjeu majeur pour l’île de Ré, il faut dès aujourd’hui avoir une stratégie d’adaptation et prévoir pour les territoires littoraux et rétro-littoraux des stratégies de redéploiement, notamment des activités économiques.

Si vous êtes élu, comment entendez-vous exercer votre mandat et revenir vers les habitants de votre circonscription ?

La protection et la sécurisation des filières qui dépendent de la qualité des milieux et des ressources est aussi fondamentale, que ce soit pour les professionnels de la mer (conchyliculture, pisciculture) comme pour ceux du tourisme, la disponibilité en eau étant primordiale. Evidemment les thèmes du logement et du pouvoir d’achat sont centraux. Pouvoir vivre sur son territoire est essentiel. Nous souhaitons faire étendre la réglementation sur les zones tendues (qui concerne les territoires de + 200 000 habitants) et porterons un projet dans ce sens à l’Assemblée

J’entends être un Député présent sur les territoires, avec trois permanences, sur l’île de Ré, le Nord de l’agglomération rochelaise (Dompierre ou SaintXandre) et La Rochelle. Je travaillerai avec tous les élus du territoire et prévoirai des moments de rencontres avec la population. Nous voulons, avec Aline, monter un comité de circonscription, pour permettre à tous de s’informer, se former, débattre des projets et propositions de lois. Il est vital de faire appel à l’intelligence collective. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Infos Réunion publique le 31 mai à 18h30 salle des Paradis à Sainte-Marie de Ré Le binôme passera le week-end des 28 et 29 mai sur les marchés et vide-greniers de l’île de Ré. jeanmarc.soubeste NUPES1701@gmail.com

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environnement P o r t ra i t

I n t er v i e w

Philippe Pouvesle : gardien des forêts et des dunes rétaises depuis plus de vingt ans Plus qu’un métier, c’est une passion que Philippe Pouvesle exerce depuis qu’il a passé le concours de l’Office National des Forêts dans les années 7 0. Après une grande expérience à Fontainebleau, c’est à l’île de Ré qu’il a posé ses bagages en 2000.

Ré à la Hune : Philippe Pouvesle, d’où vous est venue cette envie de travailler à la sauvegarde du milieu naturel ? Philippe Pouvesle : Je suis né à Bourges dans le centre de la France, où il y a d’immenses forêts de chênes, j’allais souvent y ramasser les champignons avec ma famille et mes amis. J’ai toujours eu le virus de la forêt depuis que je suis petit. J’ai donc orienté mes études pour pouvoir entrer à l’ONF en passant par l’école forestière. Le concours pour y entrer était assez complexe, il y avait une soixantaine de places pour trois mille candidats, mais une fois que vous l’obteniez vous aviez une place dans l’école pour deux années d’étude

maximum, cependant pour qu’une forêt aille bien il faut quand même faire du prélèvement dedans Où avez-vous débuté afin que les arbres votre carrière ? qui la composent Mon premier poste était vivent et respirent situé en Île de France, bien. Sur l’île de Ré, à côté de la forêt de nous sommes sur Fontainebleau, où penune forêt de predant plus de vingt ans mière génération, il j’ai fait beaucoup de ne faut pas oublier travaux dans les forêts qu’elle a été boisée de chênes, c’est-àsur d’anciens terdire régénérer la forêt rains agricoles après grâce à des coupes de la seconde guerre bois notamment. J’ai mondiale, elle est également été chargé donc très jeune. Les de l’accueil du public, choix de plantation notamment les weekPhilippe Pouvesle, seul agent patrimonial de l’ONF sur l’île de Ré de l’époque n’ont end pour des visites et depuis 2000, partira à la retraite en octobre prochain, il sera remplacé. pas forcément été les de la sensibilisation, ce bons, mais il ne faut pas jeter la pierre femme et nos deux enfants le 23 qui m’a donné le goût du tourisme. à mes prédécesseurs qui ont fait décembre 2000 dans notre nouvelle Puis ayant envie de voir autre chose, maison de fonction à Saint-Clément avec les connaissances de l’époque. j’ai postulé au poste de technicien des Baleines. Il a fallu apprendre un Cette forêt produit donc très peu et, forestier pour l’ONF à l’île de Ré qui métier différent avec un milieu difféà cause de son éloignement avec le venait de se libérer. J’ai été pris et rent, c’est l’écharpe de l’ONF, selon continent, on n’arrive pas vraiment nous avons donc débarqué avec ma les postes que vous avez il faut vous à trouver d’exploitants qui veulent adapter. travailler son bois. Naturellement le pin maritime qui la compose va donc être remplacé par le chêne vert qui Quel est le rôle de l’ONF en envahit l’espace et deviendra l’espèce France ? dominante d’ici une cinquantaine Il est important de préciser que l’ONF d’années. est un établissement public à caractère industriel et commercial qui gère Mon autre mission est d’assurer la les propriétés privées de l’État, les protection du cordon dunaire soumis forêts domaniales, n’appartenant à l’érosion de la mer. On ne peut pas donc pas à tout le monde contraivraiment lutter contre ce phénomène, rement à ce que certains pourraient ou seulement quand il est lié à la mise penser. Nous nous engageons par en place d’ouvrages qui créent des contrat avec l’État à toujours laisser dysfonctionnements comme cela s’est un aspect boisé à ces forêts. Nous passé à Saint-Clément-des-Baleines sommes des gestionnaires du milieu où l’on a réussi à calmer le recul de naturel avec une forêt française à la dune en enlevant l’escalier d’accès dominante artificielle, la plupart du à la Conche du Pas de Zanuck, mais temps orientée vers la découpe et la il faut rester modeste. Je fais donc production de bois, et nous contice que je peux à mon niveau, avec nuons en ce sens, c’est quelque chose le “Programme dunes”, pour lequel qui a toujours existé. Alors certains le l’État nous donne de l’argent pour découvrent juste et s’en offusquent, protéger ce cordon dunaire reprémais tout comme la chasse qui pour sentant vingt kilomètres et qui est l’instant est nécessaire à la prosoumis à une très forte pression tection de certaines espèces grâce touristique. La Communauté de notamment à la régulation, cela ne Communes de l’île de Ré nous aide changera pas du jour au lendemain. énormément, notamment avec la Cependant l’ONF évolue en foncmise en place de protections et de tion de l’évolution de la société et sauvegarde de ce milieu contre le s’adapte en donnant plus d’informapiétinement humain et l’envahissetions sur la raison de la découpe de ment d’espèces végétales que l’on ces arbres ou encore sur les prélèverégule sur certains secteurs. Elle nous ments d’animaux. assiste également dans l’accueil du qui vous offraient une fonction au sein de l’ONF par la suite.

hilippe Pouvesle est le seul agent patrimonial de l’ONF de l’île de Ré et il cédera sa place en octobre prochain pour sa retraite. Il nous en dit plus sur son parcours et les missions de sauvegarde du patrimoine naturel auxquelles il s’est consacré pendant toute sa carrière.

Quelles sont vos missions sur ce territoire rétais ? Ma mission principale est bien sûr de maintenir les forêts boisées au

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public, en effet depuis 2012 nous avons entrepris avec elle la remise en état de tous les parkings et des aires d’accueil rétais situés dans les (Lire la suite page 17)

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environnement forêts domaniales. Le dernier parking à réhabiliter est à Saint-Clément-desBaleines, ce sera fait en fin d’année. À l’ONF, nous protégeons l’environnement mais nous engageons aussi notre responsabilité auprès du public. Si quelqu’un se blesse à cause de l’une de nos installations (tables, bancs, accès à la plage en bois…) nous sommes responsables. J’ai également des fonctions de police judiciaire et je suis à même de verbaliser les personnes qui ne respectent pas la loi en matière de protection de l’environnement. En saison estivale, nous faisons donc beaucoup de contrôles pour garantir la sécurité de chacun. La grosse problématique à ce moment-là, ce sont les feux. Pour les éviter, nous mettons des panneaux indiquant clairement le coût de la contravention de 135 euros pour la personne qui en allume un, c’est assez dissuasif, mais parfois cela ne suffit pas. Pour rappel, tout apport de feu est interdit en forêt et à deux cents mètres de la limite des forêts, même ceux émanant d’un barbecue… Faites-vous des actions de sensibilisation auprès du public ? Tout d’abord il faut savoir que la plupart des dégradations sur les dunes ne sont pas liées aux touristes, même s’ils y sont aussi pour beaucoup, mais aux locaux qui ont leurs habitudes depuis des décennies et qui ne les changent pas facilement. Par exemple,

quand je suis arrivé il y a vingt ans, entre le Bois-Plage et les Grenettes, il y avait un accès à la plage tous les deux cents mètres. Quand vous êtes habitué à prendre un chemin pour rejoindre votre plage depuis que vous êtes tout petit, il n’est pas évident de vous en faire prendre un autre même s’il se situe quelques mètres plus loin et qu’il permet d’éviter l’érosion. Nous mettons des barrières ou des fils qui se font détruire ou couper, les gens forcent le passage. Nous mettons donc des panneaux explicatifs et nous faisons un travail de sensibilisation important auprès des locaux pour que cela devienne logique dans leur esprit et surtout dans les écoles. Il faut d’ailleurs souligner que les instituteurs font un travail remarquable de prévention auprès des enfants, au niveau de l’environnement en général. Ces derniers sont très ouverts et plus éveillés qu’il y a vingt ans sur ces sujets-là. Une action qui nous tient particulièrement à cœur avec les élèves est celle de la plantation des sapins de Noël collectés après les fêtes, afin de protéger les dunes. Nous avons également végétalisé d’anciens chemins d’accès à la plage avec des élèves dans le nord de l’île, en plantant des oyats. Êtes-vous satisfait du travail engagé depuis toutes ces années ? Déjà on voit une très nette évolution comportementale de la part du public, donc cela est une très bonne

chose. Ensuite, concernant les dunes, il y a vingt-ans quand vous preniez la route entre Saint-Martin et La Couarde, les dunes étaient toutes blanches, ce n’était que du sable qui décollait et qui s’envolait sur l’arrière. On a réussi en mettant des branches, en les végétalisant, à bloquer le sable, on a donc maintenant des dunes qui sont pérennes et stables. Même si beaucoup de secteurs sont encore en érosion, certaines zones dunaires s’enrichissent, gagnent du terrain et s’étoffent. Ce que je regrette, c’est que nous sommes obligés de mettre des clôtures infranchissables et non simplement des ficelles trop faciles à enlever, ce qui esthétiquement n’est pas le top et coûte cher, mais si on ne le fait pas la dune disparaît. Quel est la priorité actuelle et future pour la sauvegarde de ce patrimoine naturel rétais ? Cela n’est que mon ressenti, mais à mon sens les enjeux de demain vont être de savoir mettre un curseur sur les capacités d’accueil en saison estivale. Même si une amélioration est à noter du côté du public, depuis troisquatre ans on se rend compte qu’il y a un engouement pour les moyens de transports doux notamment l’utilisation du vélo au lieu de la voiture. Il faut se rendre compte que nous sommes dans un milieu exceptionnel où la forêt cohabite avec les dunes et le littoral, partout ailleurs en France il

y a au moins deux cents mètres entre ces deux milieux, il est donc particulièrement fragile et c’est à nous tous, collectivement, d’en prendre le plus grand soin. L’heure d’une retraite bien méritée va bientôt sonner, connaissez-vous votre successeur et quels sont vos projets ? Je ne connais pas encore mon successeur, la liste des postes vacants ou susceptibles de le devenir, en France, va bientôt paraître. À partir de là, les personnes en possession du concours de l’ONF pourront postuler. Des entretiens d’embauche seront ensuite réalisés par le directeur régional pour choisir LE candidat. C’est un poste où il faut être très autonome, les premiers collègues étant à cent kilomètres, mais nous sommes dans un environnement agréable et magnifique, et le métier est passionnant. Je vais bien évidemment regretter cet endroit quand je quitterai mes fonctions, mais d’un autre côté je vais aller m’installer pas loin d’une immense forêt dans un petit coin de France donc la retraite devrait être bonne… Nous vous le souhaitons Philippe, merci pour votre engagement à sauvegarder notre belle île de Ré et bon vent à vous ! Propos recueillis par Stessy Bourreau

PUBLI-RÉDACTIONNEL

Pleine saison pour la pomme de terre AOP de l’île de Ré !

Cagettes Malulo : quantités et durée limitées !

Après les premières récoltes début avril, qui n’étaient pas en AOP (Appellation d’Origine Protégée) car issues de cultures sous serres, la pomme de terre AOP a fait son apparition pour Pâques avec Alcmaria, la plus précoce, une variété développée uniquement pour l’île de Ré. Suivra La Charlotte un peu plus tard dans le printemps. Pouvant être commercialisée jusqu’à fin juillet, la pomme de terre AOP n’est généralement disponible que jusqu’à fin juin. Pour la seconde année, grâce au partenariat avec l’artiste Malulo, 25 000 Cagettes illustrées d’un kg sont commercialisées partout en France, pour 15 jours seulement. Deux AOP en France Pour être AOP la pomme de terre ne doit pas excéder 15,5 % d’humidité sur matière sèche. Christelle Couty, responsable Qualité d’Uniré et Jérôme Poulard, responsable technique & cultures, chargé des contrôles, des dégustations et de la gestion de l’appellation AOP,

veillent au grain. Un protocole strict doit être respecté et toute nouvelle variété - qui ne peut obtenir son appellation qu’au terme de deux années de suivi - doit répondre à des critères techniques et de goût très précis. Conçue exclusivement pour l’île de Ré, AOP depuis 1998, l’Alcmaria est commercialisée dans toute la France. Vendues sur l’île de Ré au cellier de la coopérative (route de Sainte-Marie au Bois-Plage en Ré), sur les marchés et dans les grandes surfaces locales, les pommes de terre de l’île de Ré (Alcmaria et Charlotte) constituent avec la Béa du Roussillon, les seules pommes de terre AOP de France, celle de Noirmoutier étant en IGP. Une pomme de terre aux saveurs printanières Fine et fondante avec son petit goût de noisette, l’Alcmaria développe des saveurs de légumes printaniers (asperge, artichaut, petit pois) suivant les conditions météorologiques. Légèrement sucrée, parfois un peu salée, elle est très équilibrée en bouche. De forme oblongue allongée, à la peau plutôt jaune et la chair jaune clair, elle est facilement reconnaissable. Après l’avoir passée sous l’eau, elle se mange rissolée à la poêle ou à la vapeur.

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A partir de fin mai, la Charlotte prend le relais d’Alcmaria. Plus tardive, à la forme plus allongée et à la chair ferme, elle se déguste de la même façon.

« Les Petits Bonheurs » , trois cuvées étiquetées Malulo Côté Vignerons de l’île de Ré, parmi les nouveautés de cette année, figure le lancement d’une gamme de trois cuvées exclusivement développées pour les restaurateurs. Les trois étiquettes différentes, dessinées et déclinées par Malulo autour des joies de la vie rétaise, illustrent le Chardonnay blanc, le Rosé d’assemblage, ainsi que le Rouge élevé en fût. Cette sélection répond ainsi à la demande des professionnels de la restauration, soucieux de proposer à leur clientèle une offre spécifique.

rès de 90 hectares d’Alcmaria ont été plantés au mois de mars, ainsi que 23 hectares de Charlotte.

Si les maraîchers de l’île de Ré proposent leur pomme de terre primeur fétiche Alcmaria depuis le mois d’avril, les jolies cagettes illustrées par Malulo ne sont en vente que ces jours-ci. Les trois cuvées de vin lancées pour les restaurateurs sous la marque « les Petits Bonheurs » bénéficient aussi des talents de l’artiste !

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d o s s i e r h a b i tat

notre cahier autour de l’Habitat Ré à la Hune développe dans ce dossier différentes thématiques liées à l’habitat. Nous vous proposons de découvrir le dispositif du Viager, ainsi que les résultats d’une étude immobilière sur les îles métropolitaines. Mar c h é

i m m o b i l i er

Pourquoi le viager est-il tendance actuellement ? « Le viager », cela vous fait peut-être penser à cette comédie française des années 70 de Pierre Tchernia avec l’acteur Michel Serrault ? Sachez cependant que dans la réalité ce type de vente est vertueux et très encadré par la loi. Le point sur un marché dopé par un contexte économique compliqué pour les seniors et sur cette pratique qui pénètre l’immobilier rétais.

ctuellement, la majorité des retraités ont une petite pension, le coût élevé des maisons de retraite, les aléas de la dépendance, le désir de venir en aide aux enfants, le recul du pouvoir d’achat et l’augmentation de l’espérance de vie, conduisent de nombreux seniors à avoir besoin de rentrées d’argent complémentaires pour améliorer leur quotidien. Souvent leur seul capital est leur résidence principale, la vendre et la quitter serait un crève-cœur. C’est pourquoi certains pensent au viager, mais face à cette pratique encore mal connue, ils restent prudents, ont besoin d’être bien encadrés et en confiance.

La vente en viager de plus en plus prisée Avec quatre à cinq mille ventes en viager par an en France, on constate qu’il s’agit encore d’un micro-marché, certes en expansion mais qui ne correspond qu’à un peu plus de 1% de la totalité des transactions immobilières. Néanmoins, la crise sanitaire, la rareté des biens immobiliers abordables, rebattent les cartes vers ce marché alternatif du viager. Aussi bien côté propriétaires que côté acquéreurs. C’est l’occasion de se constituer un patrimoine avec une mise initiale relativement faible, complétée par des versements

Certaines zones géographiques sont plus prisées que d’autres. Il s’agit par exemple de la Côte d’Azur qui dépasse les 25% de parts de marché, ensuite l’Ile-deFrance et depuis peu toutes les zones stratégiques à fort potentiel comme la côte basque, la côte atlantique…

En 2020 et 2021, une dizaine de transactions en viager a été réalisée par l’agence Hénault.

mensuels qui ne sont pas sans ressembler au remboursement d’un prêt.

L’agence Hénault, un acteur incontournable depuis vingt-trois ans du marché immobilier sur l’île de Ré, a créé cette année un département spécialisé dans la vente en viager. L’ensemble des collaborateurs formés à ce marché spécifique peut répondre à toute demande. (Lire la suite page 19)

Entretien complet de la maison NETTOYAGE DE VITRES

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d o s s i e r h a b i tat sous forme de donation. Un autre avantage, quand il s’agit d’un couple, la rente peut être transférée de Monsieur à Madame et vice versa sans aucune taxation. J’ai donc pris conscience il y a deux ou trois ans qu’il fallait aider ces personnes. Plus récemment, le scandale des Ehpad avec la société Orpea a permis le constat qu’il valait mieux rester chez soi quand c’est possible. Nous souhaitons nous démarquer des sociétés nationales implantées dans le domaine du viager comme les mandataires qui ne font que de la vente et de la visite de biens sans accompagnement. Nous apportons un service supplémentaire. »

Pour conclure… La vente en viager est une solution parfaitement adaptée aux problématiques des seniors qui souhaitent vendre et rester dans leur logement. Pour l’acheteur, c’est un moyen souple de se constituer un capital tout en permettant au vendeur d’améliorer son train de vie… Florence Sabourin

PUBLI-RÉDACTIONNEL

La vente en viager y avez-vous pensé ? DR

Denis Hénault, le fondateur et son fils Olivier se chargent alors d’accompagner de manière tout à fait personnalisée les propriétaires désireux de s’engager dans ce type de vente. Grâce à une bonne connaissance du territoire et de son marché immobilier, une reconnaissance de leur sérieux par leurs clients et leur spécialisation dans la gestion de ce genre de transaction, ils ont la volonté de devenir un référent en la matière sur l’île. Comme nous l’a confié Denis Hénault, « une prise de conscience s’opère depuis peu par les propriétaires retraités sur l’île. Une croissance exponentielle du prix de leur bien et une pension de retraite qui ne suffit plus à couvrir les frais d’entretien, posent un problème d’adéquation. Ils ont également le souhait de pouvoir rester vivre et se faire soigner sur l’île de Ré car ils s’y sentent bien. Comment les aider ? Le viager répond à cette problématique puisqu’il permet de dégager immédiatement un capital pour pallier à leur besoin, les allège totalement des gros frais d’entretien de leur maison et cela leur apporte une rente à vie. Ils peuvent également transmettre à leurs enfants une partie du bouquet ainsi obtenu

ujourd’hui bien vieillir chez soi est possible, en optant pour un viager adapté à ses besoins et à ses souhaits

immédiat que vous pourrez verser à vos enfants tout en vous conformant aux exigences fiscales de la donation et un complément en rente pour vous.

Vous êtes propriétaire sur l’île de Ré, vous aimez cet environnement et vous souhaitez y demeurer le plus longtemps possible sans vous soucier des contraintes financières que suscitent le coût des travaux lourds de votre maison et plus tard les soins à domicile dont vous aurez besoin. La vente en viager répond à cette équation.

Vendre en viager c’est notamment :

Vous souhaitez aider dès à présent vos descendants, mais vous n’avez pas la possibilité financière de le réaliser. La vente en viager vous offre la possibilité de percevoir un capital

- Rester chez soi. - Ne plus avoir en charge l’entretien lourd de son habitation. - Améliorer son revenu. - Une possibilité d’aider de son vivant ses enfants.

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d o s s i e r h a b i tat P r i x

i m m o b i l i er s

L’Ile de Ré est-elle encore accessible ? Présence de la mer et évasion garanties dans un environnement souvent exceptionnel au large de la terre ferme… les îles métropolitaines font rêver. Un rêve qui a un prix. leader de l’estimation en ligne MeilleursAgents met en lumière de fortes de disparités et nous renseigne sur l’Île de Ré.

égénéré par la crise sanitaire et ses confinements traumatisants dans les grandes métropoles, le marché immobilier de la résidence secondaire a le vent en poupe après des années en demi-teinte. Particulièrement plébiscité, le littoral où les îles métropolitaines sont des destinations toujours plus convoitées. Dans une étude dédiée, le site

N°1 en termes de prix Sans grande surprise, c’est l’Ile de Ré qui arrive en tête des îles métropolitaines les plus chères, avec un prix moyen à 7 658 € le m²,

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Ré la Blanche, une île en or !

bien loin devant la vendéenne Noirmoutier (4 703 € /m²), la bretonne Belle-Ile-en-Mer (4 403 €/m²), la sudiste Corse se révélant moitié moins chère que notre territoire avec un petit 3 556 € par m² quand sa cousine Oléron affiche quant à elle 3 603 € le m².

Une comparaison des prix moyens de référence qui concernent ici les seules maisons, considérant que le parc immobilier de la majorité des communes rétaises en est constitué, la part de maisons atteignant jusqu’à 98% aux Portes et 64% à Saint-Martin, comme le souligne par ailleurs MeilleursAgents. (Lire la suite page 21)

Olivier Tradition, votre couvreur sur l’île de Ré

Moulin de Saint-Clément des Baleines - 1998

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e vous trompez pas dans la recherche de votre artisan toiturier, faites confiance à un spécialiste ! L’Entreprise Olivier Tradition est, depuis plusieurs générations, votre professionnel reconnu pour son sérieux et son savoirfaire. Sa palette d’interventions s’étend de la couverture sous toutes ses formes, à la charpente et la zinguerie. Yannick, chef d’entreprise depuis 19 ans, travaille en étroite collaboration avec les plus grands noms des fabricants français et européens pour obtenir les meilleurs matériaux en qualité et en termes d’aspect extérieur. Il participe à l’élaboration d’une gamme pour remettre en valeur l’architecture de l’île. Il s’attache à rigoureusement sélectionner les coloris des éléments à mettre en œuvre par ses équipes (17 personnes). « Je n’hésite pas à acheter une tuile un peu plus cher si je sais que son coloris est en harmonie avec la tradition rhétaise. Depuis les années 2000, certains fabricants nous ont inondés de produits industriels à bon marché. La conséquence est que nous avons perdu en qualité de paysage puisque les teintes des couvertures ne correspondent plus à la véritable île de Ré ».

Rassurez-vous, Yannick saura également vous conseiller afin que votre maison corresponde à ce que vous êtes venu chercher dans ce petit coin de paradis. « Nos clients ont besoin d’être guidés dans leur

Moulin de Loix - 2019

choix, nous les conseillons jusqu’à la livraison des travaux ». Ne soyez plus soucieux des travaux qui se dérouleront durant votre absence. « Nous mettons un point d’honneur à rendre un travail propre et soigné. Je répète toujours à mes employés que nos clients ne doivent pas s’apercevoir que nous sommes passés. C’est signe que nous avons bien travaillé. Lorsqu’ils reviennent enchantés par nos conseils et notre réalisation, nous savons que c’est notre meilleure carte de visite ». Alors, comme on dit, vous pouvez y aller les yeux fermés.

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d o s s i e r h a b i tat

Particulièrement préservée et convoitée, l’île de Ré est plébiscitée.

A noter également des disparités encore significatives selon les villages, le prix moyen des maisons portingalaises frôlant la barre des 10 000 €/m², quand celui des maisons martinaises, flottaises ou encore boitaises dépasse les 8 000 €/m². Une palme d’or qui ne manquera pas de renforcer l’image d’une « île de riches ».

Et dommage collatéral Offre restreinte par des règles d’urbanisation stricte quand la demande est stimulée par ailleurs par l’attractivité forte d’un territoire réputé pour son exceptionnelle qualité de vie… les propriétaires de maisons se savent, sur l’Île de Ré, assis sur un tas d’or, n’hésitant pas pour certains à donner dans la surenchère, même quand leur bien ne peut prétendre

monter dans les sommets. Jusqu’à quand ? Difficile de faire des prévisions aléatoires. Dans les années 2000 déjà, les prix de l’immobilier rétais semblaient avoir atteint un plafond. Preuve en est aujourd’hui que cette impression était fausse.

plus complexe pour les pouvoirs publics rétais multipliant les initiatives de création de logements.

de résidence secondaire, le prix à payer est également très lourd pour l’Ile de Ré elle-même.

Si l’Ile de Ré coûte cher à ceux qui veulent y réaliser leur rêve

Pauline Leriche Rouard

Mais le principal dommage collatéral est sans doute ailleurs. Face au développement exponentiel de la location saisonnière impactant une offre locative à l’année devenue quasi inexistante et souvent dans l’incapacité de devenir propriétaires, les jeunes, primo-accédants ou personnes aux revenus modestes, se trouvent contraints d’aller chercher un toit de l’autre côté du pont où ils devront aussi dépenser de plus en plus pour se loger, les prix de l’agglomération rochelaise tendant eux-aussi à une hausse certaine depuis la crise sanitaire. Bref, l’équation s’avère de plus en

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loisirs à la hune Sa v e u r s

Le tour de France des vins bien installé aux Portes en Ré Pour sa 1 3e édition, du 26 au 2 9 mai, le salon des vins « Fleur de vigne en Ré » porté par « Les Portes en fête » conserve sa formule bien rodée d’invitation aux différentes appellations de France. On y vient découvrir, goûter et acheter. Un verre sérigraphié est vendu à l’entrée 2 et c’est parti pour le tour de France. Tous les conseils sont sur le Facebook des Portes en fête ainsi que le mode d’emploi pour visiter ce type de salon. Par exemple chaque jour une couleur de vin, ne pas commencer par des alcools forts… mais surtout un petit livret qui permet aux visiteurs de s’orienter dans ce tour de France. Avant l’édition, un petit comité de dégustateurs, sous la houlette de Mr Pouteau, goûte les vins mis en avant par les stands pour sortir un petit flyer avec des commentaires sur chaque vin.

u départ créé par l’office du tourisme il y a treize ans, l’évènement est aujourd’hui organisé par « Les Portes en fête ». On ne change pas une équipe qui gagne ! C’est toujours Marilyne Hernandez, aujourd’hui salariée de l’association et Jacques Corbel, son président, qui mettent leur passion pour le vin au service du projet !

Un parrainage en or ! Marilyne se souvient d’une des premières éditions où Jacques avait commandé des verres trop petits pour les dégustations. Un homme que personne de l’organisation ne connaissait, arrive vêtu d’un costume avec une grappe en or sur la veste. Il prend le petit verre et dit « vous croyez que je vais boire dans ces verres à dés ? Vous pouvez congédier la personne qui a commandé ça ! Je ne veux rien savoir ». La surprise passée, tous les vignerons sont venus voir Marilyne pour la féliciter d’avoir fait venir le meilleur sommelier du monde. Et Marilyne de répondre « Ah ! lui là qui vient de me sermonner ! ». Et voici comment commence une belle histoire d’amitié mais surtout ce parrainage de qualité pour l’évènement,

Un moment de plaisir et de découverte.

ils venaient de rencontrer Jean-Luc Pouteau, meilleur sommelier du monde en 1983 et résident de La Couarde, une valeur ajoutée de taille pour ce salon. A propos de taille des verres, Jacques Corbel se souvient : « Le champagne Maillard faisait une pyramide de verres de 3/4m de haut tous les ans. Un jour ils ont acheté des nouveaux verres qui faisaient ½ mm de moins que les autres. Ils ont monté la pyramide et tout s’est écroulé par terre ».

Chaque région est représentée ! Même format que les éditions précédentes, on y retrouve aussi des fidèles parmi les vignerons. Chaque région est représentée sans doublon avec un vigneron par appellation. C’est un salon très familial qui compte trente exposants maximum. Marilyne fait la sélection tout au long de l’année, elle démarche, va goûter des vins et essaie de choisir des jeunes vignerons pour les aider à démarrer.

C’est une vraie rencontre entre les vignerons et le public que nous propose « Les Portes en fête ». Jonathan Odet

Ouverture le jeudi 26 mai de 16h à 21h avec inauguration à 19h. Le pot en présence des élus et de Mr Pouteau sera offert par la Cave Coopérative. Vendredi 27 et samedi 28 mai, le salon est ouvert de 10h à 20h. Salle des Marais de la Prée, Les Portes en Ré.

C u l t u re

Soufflons les bougies du 20e anniversaire du salon du livre des Portes ! Le salon du livre ancien et d’occasion aura lieu le dimanche de Pentecôte, comme tous les ans. © Les Portes en fête

type de salon : « Pour l’instant nous n’avons que neuf exposants car avec internet, il y a beaucoup moins de gens qui achètent des livres et donc moins de bouquinistes, de plus une majorité a vieilli et ne vient plus. Pourtant avec la beauté de notre village, les bouquinistes joignent l’utile à l’agréable, le tout dans une

ambiance très conviviale. » Jonathan Odet *Lire notre portrait sur realahune.fr

Le 5 juin de 10h à 19h. Salle des Marais de la Prée, Les Portes en Ré.

RÉALISATION

CONCEPTION - ENTRETIEN VENTE DE VEGETAUX

Une quinzaine de bouquinistes sont attendus.

réé il y a vingt ans par l’office du tourisme à l’initiative de Mme Cofflard, son ancienne présidente, en collaboration avec Henri Vignaud, bien connu aux Portes en Ré pour sa librairie « L’œil de bœuf »*. C’est donc « Les Portes en fête », qui comme pour le salon du vin, a repris l’organisation de

cet évènement et toujours Marilyne Hernandez le fil conducteur avec vingt années au service de cet évènement. Ce sont donc quatorze bouquinistes maximum qui sont attendus, professionnels, dont la librairie Quillet qui participe depuis toujours. Marilyne voit toutefois une évolution pour ce

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loisirs à la hune A n i m a t i o n s

Le Fort la Prée, un superbe décor pour des activités variées Discrètement visible de la route allant de Rivedoux à La Flotte, le Fort la Prée, le plus vieux monument de l’île, fait cependant preuve d’une activité débordante dès l’ouverture de ses portes pour la saison. tourne autour de la vie devient un songe, le rêve une réalité ? Plus que du théâtre, plus que du désir, la pièce parle d’un désir de théâtre. Le « Songe d’une nuit d’été » est un vibrant hommage au théâtre, à ses artifices, ses conventions artisanales et éphémères et à son magnifique pouvoir d’illusion.

u programme de cet été, des nouveautés qui raviront touristes et Rétais, adultes et enfants. Un joyau de l’architecture militaire Ce fort, qui joua au XVIIè siècle un rôle majeur en servant de cachette à l’armée royale venue soutenir Toiras lors du siège établi par Buckingham en 1628, permettra à celui-ci d’emporter une victoire décisive sur les Anglais. Los de la Deuxième Guerre mondiale, son intérêt stratégique n’échappera pas aux Allemands qui l’occuperont (1). Depuis 2013, le fort est ouvert au public et fait revivre à ses visiteurs quatre cents ans d’histoire en visitant la chapelle, les salles d’armes, la poudrière et en participant à des reconstitutions historiques. Des activités culturelles de qualité ainsi que des animations ont redonné vie à l’endroit dont les magnifiques décors naturels sont également exploités par la compagnie Amazone de Laurence Andreini-Allione. Les nouveautés de cet été Pour la première fois cette année, le fort célèbrera la fête de la musique le 21 juin. De 17h30 à 19h15 le groupe « Hop Oh Pop » vous fera danser sur un programme rock, pop et électro. De 19h45 à 21h30, Gino, Anto et Sandy appartenant aux « Karibous du Poitou » proposeront leur univers musical très particulier et de 22h à minuit « Génération 80 » vous fera danser sur toutes les chansons qui ont bercé votre jeunesse. Un food truck et une buvette seront à votre disposition au cours de cette soirée. Une nouvelle activité sera lancée début juillet : l’Escape Room, un passionnant jeu d’évasion. Il s’agit ici de sortir d’un pièce, spécialement conçue à cet effet, en moins d’une

Une vue aérienne du Fort la Prée.

heure, après avoir résolu un certain nombre d’énigmes. Sur un fond de dissidence protestante, la résolution des énigmes proposées doit permettre au participant de s’échapper avant d’être exécuté ! Du 25 au 28 juillet, aura lieu la première reconstitution historique de la seconde guerre mondiale. Des jeeps, des soldats américains et leurs célèbres tentes kaki envahiront le fort. Cette nouvelle manifestation deviendra pérenne et fera partie du programme des années à venir. Enfin, un partenariat a été établi avec « L’Abeille de Ré », à Loix, qui a vu l’installation de ruches dans l’enclos du fort et la programmation de deux visites pédagogiques familiales le 13 juillet et le 17 août. L’épopée napoléonienne Ce spectacle, qui aura lieu pour la quatrième année consécutive est très apprécié des visiteurs. Les soldats napoléoniens du 16e régiment d’infanterie légère, criants de vérité dans leurs costumes d’époque, s’installeront au fort du 8 au 12 août. Ils vivront sous l’œil du public la vie quotidienne d’un soldat de l’Empire, dormant sur des paillasses et manœuvrant en tenue militaire.

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Au bonheur des enfants Parmi les expositions avec animation, signalons « Entrez dans la peau d’un mousquetaire » qui permet aux parents et à leurs enfants de revêtir les costumes de cette célèbre garde du roi. Les familles apprécient également la chasse au trésor qui se déroule chaque mardi de 14h30 à 16h30 et qui donne lieu à une découverte ludique du fort. Un minimum de quatre personnes est nécessaire pour participer et la réservation est impérative. Un superbe décor pour le Théâtre Amazone Le théâtre Amazone donnera cet été à voir et à ressentir un travail de lecture et de partage en répétition pendant une heure mercredi 15 juin à 19h30 du spectacle le « Songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare dont l’adaptation a été réalisée par Laurence Andreini Allione et Ordas Piwnik et la mise en scène par Laurence Andreini Allione. La pièce sera ensuite représentée les 21, 22, 23, 24 août à 20h30, puis les 14 et 15 septembre en direction des scolaires au Fort dans le cadre du 1er Site en Scène Théâtre de l’île de Ré avec une troupe de six acteurs pour vingt-trois personnages ! L’argument

Cette pièce, l’une des compositions majeures de Shakespeare, ne manquera pas de marquer la saison de son empreinte et les réservations sont vivement recommandées. Ce cadre exceptionnel se privatise le week-end, de la mi-mai à fin septembre, pour accueillir des réceptions de mariages qui resteront inoubliables ! Catherine Bréjat 1) Pour les passionnés d’histoire, il est possible de se procurer à la cabane de la billetterie du Fort la Prée un excellent ouvrage sur le fort de Jean-Laurent Grissot : « 1627 : le grand siège, les énigmes dévoilées du Fort la Prée ».

Modalités pratiques et activités régulières Le Fort la Prée est ouvert du lundi après-midi au jeudi soir. Horaires d’ouvertures : En continu de 10h à 18h30 en juin et de 19h à 19h en juillet et août. Visite guidée (durée 1h15) : 10h30 et 16h les jours d’ouvertures Visite guidée en soirée le mercredi soir en juillet et août Réservation conseillée Portes ouvertes : les 1 er et 2 octobre (avec conférences, expos d’artistes, un grand marché fermier sur la place d’Arme et buvette) Réservation : 06 87 21 90 29 05 46 09 73 33 www.fort-la-pree.com

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nouveautés commerciales

Le Bois-Plage-en-Ré

La Flotte DR

Florence Sabourin Chaque objet proposé est choisi avec attention pour des intérieurs de caractère.

Une boutique, deux univers Anne, brocanteuse dans l’âme, et Barbara, passionnée de déco depuis toujours, ont réuni leurs talents dans une seule et même

Aux côtés de Franck Gardans (à gauche), David, salarié de l’ancienne boutique, a rejoint l’équipe des 16 salariés de LR Spa & Piscine.

La Manufacture A Marée basse 5 rue de la Glacière - Le BoisPlage-en-Ré amareebasseiledeRé / lamanufactureiledere

LR Spa & Piscine fait rimer volupté avec qualité

« Bistrot, le Rendez-Vous » vient d’ouvrir ses portes

Loix Le bar-restaurant du camping des Ilates, à Loix, vient d’accueillir un nouveau gérant. Le Rochelais Stéphen Etien a commencé sa carrière dans la restauration gastronomique au Mexique, où il a séjourné durant onze ans. Dès son retour en France, il a passé quelques saiDe gauche à droite, Mickaël (à la cuisine), Ëma (au sons, toujours pour exercer sa proservice), et Stéphen. fession, à Courchevel. Il vient de prendre, avec beaucoup d’enthousiasme trois concerts par semaine (mardi, venet de dynamisme, la gérance du bar-resdredi et dimanche, dans la soirée) seront taurant des Ilates. Des pizzas, des burgers, organisés. Chacun d’entre eux proposera des viandes tendres sont au menu, mais le un menu à thème. plat « phare » est un tataki de thon sur une Jacques Buisson tagliatelle de légumes marinés aux sauces bistrot, le rendez-vous de soja. Avis aux gourmets ! « Bistrot, le Rendez-Vous » est ouvert tous les jours de 06 43 04 06 50 la semaine de 8h30 à 22h30, jusqu’à la bistrotlerendezvous@hotmail.com fin septembre. Durant la période estivale,

Saint-Martin-de-Ré

plus de secret pour lui. Sa signature ? Des plats faits maison, à base de produits frais de la mer selon l’arrivage du jour. Anchois frais panés qui se mangent comme des frites avec les mains, crevettes épicées sucrées à s’en lécher les doigts, accras de seiche, burger de crevettes… A consommer sur place en terrasse, dans la salle à l’étage ou simplement Retour dans les années 70 avec le combi volkswagen garé devant à emporter. Le « Bordin « Le Bordin Zinc » dans lequel les clients peuvent s’installer. Zinc » c’est une ambiance sans prétention, où l’on se sent comme à la Le Bordin Zinc, sans chichi maison, les habitués ont même leur rond Martinais d’origine, Hugo Bordin revient sur de serviette ! A la cool, vous serez accueilli ses terres natales avec un nouveau restauavec le sourire, dans la bonne humeur rant « le Bordin Zinc » installé place Anatole autour d’assiettes qualitatives à partager France, au cœur du village. Le précédent « et à déguster en toute simplicité. Bordin Zinc », situé il y a quelques années Florence Sabourin derrière le Marché, avait connu un franc succès. Cuisinier autoLe Bordin zinc - 06 88 96 84 46 didacte et à bonne école avec 12 place Anatole France à Saint-Martin-de-Ré des parents propriétaires d’une poissonnerie pendant plus de le Bordin Zinc lebordinzinc quarante ans, le poisson n’a

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Le lieu était occupé depuis des décennies par une boutique devenue institution. Aussi, les commentaires allèrent-ils bon train lorsque sa fermeture fut connue. Qui donc allait lui succéder ?! Heureuse surprise pour les aficionados de bien-être aquatique à domicile, c’est l’enseigne LR Spa & Piscine qui a pris possession de ce vaste espace de 400m² aujourd’hui totalement décloisonné. Voilà déjà vingt-cinq ans que Franck Gardans « installe du spa sur l’Ile de Ré », dont dix ans pour son propre compte, à Aytré, où l’entreprise familiale LR Spa & Piscine est historiquement implantée. Regardant depuis un moment du côté de l’Ile de Ré « pour se rapprocher de nos clients et développer une gamme de mobilier de jardin », Franck et son fils (et associé) Benjamin ont trouvé ici l’endroit où accueillir (quelques-uns) des modèles de spas que l’entreprise propose avec une exigence revendiquée de haute qualité. Et ça veut dire quoi en matière de spa ? « La fiabilité, l’isolation et la performance des jets - à ne pas confondre avec la quantité »,

précise Franck Gardans qui travaille avec la marque américaine SUNDANCE, californienne de San Diego pour être précis, et référence de quarante années d’existence. Bref, c’est un must. C’est cher ? « Entre 10 000 et 25 000 € ». Mais il faut aussi regarder le coût d’entretien et côté énergie, la qualité paye. Spa, luxe et volupté… L’entreprise propose aussi piscines, sauna et hammam assortis de leurs accessoires, du mobilier de jardin signé MVH ou Lafuma (entre autres) et de très beaux luminaires d’extérieur. Le + : l’expertise, le conseil et un vrai service après-vente. Ajoutons-y le franc parler de Franck Gardans, défendant le commerce de proximité et les valeurs sûres, et une ouverture à l’année.

Pauline Leriche Rouard

LR Spa & Piscines 05 46 09 53 92 www.lrspa.fr et sur ZAC de la Croix Michaud 2 rue des Caillotières à La Flotte Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h.

Marée haute : avec simplicité et naturel

boutique pour proposer une ambiance unique. Trouvailles chinées, poterie noire de Colombie la Chamba… côtoient déco de bord de mer et artisanat made in France. Bancs et plateaux fabriqués à base de bidons d’huile recyclés issus du commerce équitable, luminaires à base de poches d’huître, bougie Insula conçues sur l’île aux parfums évocateurs comme pin parasol, rose trémière ou figue à Ré, mais aussi coquelicot en racou, porte clé sardine en tissu liberty, sac banane créé dans l’hexagone… le choix ne manque pas. Idées de cadeau ou envies de déco d’objets singuliers à satisfaire, vous serez reçus en mode joie de vivre et avec le sourire.

Ouvert depuis le 8 avril, c’est Arthur, le maître des lieux qui vous accueille dans un espace convivial et chaleureux, où l’on se sent tout de suite à l’aise, un peu comme chez soi, pour vous proposer une belle sélection de vins exclusivement naturels. Après l’île d’Oléron, Clara et Baptiste les fondateurs, exportent leur concept de cave à vins naturels, né pendant le confinement après la vente de vins en porte à porte. Ces vins issus uniquement de producteurs sont choisis directement grâce à une visite de chaque domaine avant la sélection du produit. Des vins essen- Une sélection de vins naturels issus de culture bio ou biodynamique, à déguster avec modération. tiellement français, de toutes les régions et aussi du pétillant, des spiritueux comme du gin « petit grain », gin Marée haute à l’olive, un cognac fractionné à l’eau 3 rue de Caillotières - La Flotte de mer… A venir : leur propre cuvée à Commande possible via le site base de colombard. Un blanc idéal pour www.mareehaute.vin les soirées estivales et une première en glouglou@mareehaute.vin tant que vin naturel charentais !

Florence Sabourin

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Le Bois-Plage en Ré à la Hune

Carnet de voyage(s)…

Chacun des dix villages de l’île de Ré revêt de multiples facettes, qui se dévoilent à qui veut bien les découvrir.

Le Bois-Plage, village terre-mer Son nom même signe sa personnalité. Entre vignes et océan, vastes espaces boisés et maisons traditionnelles, Le Bois-Plage cultive la douceur de vivre.

curieux d’en découvrir les charmes à pied ou à vélo. Mais avant de s’y perdre un peu, détour par le Moulin de Bellère, dernière trace de la présence des nombreux moulins qui agrémentaient autrefois le paysage de leurs hautes silhouettes.

l gagne à être connu. Au-delà d’une image touristique qui ne l’a pas toujours servi pour le meilleur, Le Bois-Plage se révèle bien plus qu’un village balnéaire. Résolument familial, attentif à son environnement exceptionnel autant qu’à son attractivité économique, il cultive sans ostentation une identité singulière.

Venant de Rivedoux et passé le rond-point du Gros Jonc, la départementale de l’itinéraire Sud mène jusqu’au centre village en passant par la Coopérative vinicole qui illustre la tradition viticole du village.

Un village agricole

Il fut un temps Le Moulin de Bellère est aujourd’hui une résidence privée. où le littoral était plutôt source de dangers que de plaisirs. Avec ses rues étroites et ses maisons à étages Mais où commence sagement alignées, le centre village Le Bois-Plage ? était historiquement tourné vers On pense être encore à Saint-Martin, l’intérieur. Nulle surprise donc à ce on est déjà en territoire boitais. que certaines venelles nous amènent Mais du côté des Evières, peu de aux vignes bordant le village à l’Est, place pour les activités humaines. Ici règne une nature souveraine, arbres vénérables et précieuse biodiversité faisant l’objet d’une vigilante protection. On entre au Bois (pour le nommer comme les insulaires) de différentes manières. Venant de Saint-Martin, passage par le quartier du Morinand, lieu-dit aujourd’hui rattaché à la commune. Et si la rue principale semble bien droite, c’est sans compter avec les voies plus étroites qui la bordent de tous côtés. Charge aux

Longues et blondes, les plages boitaises ont un petit goût de paradis.

par lesquelles les villageois allaient autrefois travailler aux champs, leurs journées rythmées par les cloches de l’église Notre-Dame de Tous les Saints, épicentre protecteur du cœur village. Partout, des fleurs. Mimosas l’hiver, coquelicots, valérianes, buissons de lavande et bien sûr roses trémières, alternent selon les saisons, et accompagnent de leurs couleurs déambulations pédestres ou à vélo.

La Coopérative vinicole, fleuron économique du Bois et de l’Ile de Ré.

31 avenue de la plage - Le Bois-Plage-en-Ré 05 46 67 30 33 Beachbariledere beachbariledere Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Ce n’est que bien plus tard, et en sa qualité de commune devenue balnéaire, que Le Bois s’étendra côté Plages où, du quartier du Gros Jonc à celui du Petit Sergent, maisons et villas de plainpied nichées dans les pinèdes et souvent

résidences secondaires, donneront le ton d’une vie parfumée d’embruns.

Plages majestueuses Les plages parlons-en, car celles du Bois sont parmi les plus belles (et les plus célèbres) de l’Île de Ré, léchées par des eaux de baignade dotées du Pavillon Bleu. Gros Jonc, Pas-des-Boeufs, Gollandières, Petit Sergent… du Sud au Nord du village, elles se succèdent et semblent se ressembler. Mais les Boitais ne s’y trompent pas. Fuyant les entrées principales par trop fréquentées en haute saison, ils préfèrent marcher dans le sable pour se trouver un coin à l’écart où planter leur parasol, à moins qu’ils n’y parviennent par de petits chemins plus discrets, après avoir serpenté à travers les dunes. (Lire la suite page 26)

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Le Bois-Plage en Ré à la Hune DR

Dans le village, l’agitation matinale s’est apaisée. A pied ou à vélo, chacun vaque à ses affaires, la peau chauffée par le soleil. C’est l’heure des manèges, des animations de La Guinguette et du glacier. A moins que l’un des grands évènements estivaux installé dans la salle polyvalente n’ait amené son lot de visiteurs.

accueillant et dynamique, au fond, que peut-il bien manquer au BoisPlage ? Un port, répondront les marins dans l’âme et tous les amateurs aimant à rêver devant les bateaux. Oui, non, peut-être… après tout celui de Saint-Martin n’est pas si loin, rendant facile une échappée portuaire.

Dedans, dehors, le Marché du Bois-Plage est le plus important de l’ïle.

Journée d’été au Bois-Plage Pour les sportifs, les marcheurs ou les contemplatifs, elle commence dès potron-minet sur les plages, par une promenade immersive les yeux perdus vers le large. Marée haute, marée basse donnent alors le rythme de la journée. Direction l’incontournable marché qui fait la fierté des Boitais. Prudents, ils s’y rendent tôt, surtout si l’envie leur prend d’un café en terrasse. Car bientôt celle-ci ne désemplira plus. Sous la halle couverte, produits

maraîchers, huîtres et poissons, au dehors shopping estival. A l’heure de midi, les allées sont pleines et les vélos s’agglutinent. Au cœur de la journée, peu de monde dans les rues d’un village alangui de chaleur. Tribus familiales et amicales se sont éparpillées sur les plages, surveillées de haut par les mouettes inquiètes de voir leur territoire si peuplé. Plus tard, alors que le soleil décline, elles reviendront sur le sable déserté, n’hésitant pas approcher les amateurs de pique-nique à la fraîche devant l’océan.

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Plus tard, on dînera en terrasse à quelques pas de l’océan du côté des Gollandières, ou tout simplement chez soi si une invitation ne nous conduit pas ailleurs.

Familial, Le BoisPlage n’est guère noctambule. Une fois éteintes les lumières du village, En Septembre, Le Bois fête dignement les vendanges. il ne reste plus qu’à regarder scintiller les étoiles dans la Alors on a beau chercher non… il ne pénombre des jardins ou au bord manque rien. Bien dans sa peau, Le Bois-Plage assume sa personnalité des piscines, avec peut-être et selon multiple, revendiquant l’accueil de le sens du vent, un bruit de fond (très nombreux) vacanciers sans rien des vagues s’échouant sur le rivage. perdre de son âme. Riche de son histoire, naturel, Pauline Leriche Rouard océanique, chic sans être snob,

Festivals, fêtes et animations de l’été Faute de pouvoir citer ici toutes les animations préparées par la municipalité (il y en a tant) ou par des associations boiteuses, il ne nous reste plus qu’à sélectionner de manière aléatoire sans oublier les temps forts. Mardi 21 juin : Fête de la Musique « Disco » de 19h à minuit sur l’avenue de la Plage (duc côté de l’église). Groupe Argentique, Le Biscuit et DJ set. Du 5 juillet au samedi 27 août (avec seulement quelques soirées de relâche), concerts, histoires contées, danse orientale, zumba, chansons françaises, twirling, DJs… pop, rock, folk…de 18h30 ou 19h30 jusqu’à 21h30, La Guiguette du Bois illumine la place Raymond Dupeux. Soirée du 14 juillet : DJ Alan dès 19h, déambulation à 22h15 suivi du feu d’artifice au Pas des Bœufs à 23h. Restauration possible sur place.

Soirée du 15 août : bis repetita avec DJ Alan dès 19h, déambulation avec la Batucada à 22h15 suivi du feu d’artifice au Pas des Bœufs à 23h. Restauration possible sur place. Samedi 27 Août : voilà c’est fini… Soirée de clôture de La Guinguette « Boire la tasse » de 16h à minuit Et n’oublions pas… Sur la plage des Gollandières : Biblio’Plage du lundi 22 juillet au samedi 20 août inclus de 15h à 19h. Dans la grande salle polyvalente : Du 2 au 12 juillet, le Festival Ile de Ré Photo 2022 proposé par l’association Ile de Ré Photo Club Les 5, 6 et 7 août, le Salon du Livre « L’Ile aux Livres », ses auteurs, ses rencontres et ses tables rondes, proposé par l’association l’Encre et la Pierre

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Le Bois-Plage en Ré à la Hune MAISON JANE - Décoratrice d’intérieur Nous sommes là pour vous conseiller et vous accompagner dans tous vos projets de décoration et l’aménagement de votre maison.

Un esprit

Bohème chic

Un concept store où trouver

mille et un coups de coeur

pour vos intérieurs et vos tenues d’été

’ouverture d’une boutique à l’année est toujours une bonne nouvelle. Au cœur du village, Jane (et sa maison) a ouvert ses valises en compagnie de son époux. Ces deux décorateurs, bretons d’origine, ont vécu et travaillé à Montpellier « Nous avons vendu nos boutiques avant la Covid », explique Jane, « mon mari prenait sa retraite et moi je voulais reprendre mon métier de décoratrice ». Les voilà sur l’Ile de Ré, où ils ont depuis longtemps une résidence secondaire, devenue principale. Jane voulait une boutique au Bois-Plage « et nulle part ailleurs », précise-t-elle. La Maison de Jane est une caverne d’Ali

Baba où trouver mille et un coups de cœur pour nos intérieurs. Côté marques « beaucoup de celles avec lesquelles je travaillais dans le sud m’ont suivie », explique Jane. Citons (parmi d’autres) Rock the Kasbah, Maisons de Vacances, Madame Stoltz, Best Before et en exclusivité pour l’Ile de Ré, NKUKU. Ajoutons-y une sélection de vêtements « très personnelle », ajoute Jane. Comme le reste de la boutique d’ailleurs, Jane revendiquant l’avoir faite « avec un côté plaisir ». Un esprit Bohème chic qui plaît, la boutique ayant reçu un bel accueil dès son ouverture en février. Une jolie boutique de déco, voilà de quoi réjouir les boitais !

Acquaverde, Notshy, La Petite Étoile, Happy, Lou Andrea, ONE TEE…

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lLae c - sur - mRer Bo u i sa- rde Plag e en é àà llaa Hhuunnee

Carnet de voyage(s)…

Chacun des dix villages de l’île de Ré revêt de multiples facettes, qui se dévoilent à qui veut bien les découvrir.

La Couarde-sur-Mer, l’Ile de Ré en son cœur Village frontière pris entre deux courants, La Couarde-sur-Mer révèle une vie singulière, comme attirée entre deux contraires.

Village frontière

Au cœur de village, l’église observe les allées et venues.

n coup d’œil sur une image satellite suffit à le constater : La Couarde-sur-Mer est au cœur du territoire, se rétrécissant en cet endroit avant de s’arrondir ensuite vers les contrées du Nord,

passant par Les Prises. Et c’est un rond-point bien plus modeste qui marque la frontière : à droite, direction la presqu’île de Loix, tout droit, le Nord de l’Île nous attend.

Authentique et secret Marche arrière, au village à proprement parler. Véritable labyrinthe, le

résidentiels tardifs du littoral, restaurants et bars se succèdent jusqu’à l’avenue d’Antioche. Discret et replié sur lui-même du côté de l’église, voilà La Couarde ouvert sur l’océan. On dirait presque un autre centre village… cette commune a-t-elle deux vies ? Peut-être… Plus loin, le visiteur aura tout loisir de se perdre à nouveau du côté du Chemin des Brardes et ses résidences noyées dans la verdure. DR

et le « sur-mer » a du sens. Car ici, l’eau n’est jamais très loin, qu’elle déferle en vagues du côté Ouest ou scintille au soleil dans les marais salants à l’Est. La Couarde laisse deviner de nouveaux paysages qui s’imposeront plus loin en leur nature restée sauvage.

On y accède par les départementales venant de Saint-Martin et du BoisPlage, et que ce soit à pied, à vélo ou en voiture, pas de doute, il se passe quelque chose sur le trajet. Le paysage se « désurbanise », comme si se préparait dans les champs le passage à autre chose. Traversant le village, les deux ailes départementales se rejoignent sur un vaste rond-point. Sommes-nous déjà ailleurs ? Non. Le territoire couardais s’allonge sur la route d’Ars, bordée par les frondaisons de la Forêt du Bois Henri IV, au-delà du lieu-dit La Passe en Au Marché du Mail, courses, shopping et café du matin.

Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 - 14h30 à 19h00

bourg d’antan est un entrelacs de venelles. Hauts murs blancs, portails dissimulés au fond de minuscules impasses chargées de fleurs… les demeures couardaises préservent leur intimité. Après s’être perdu avec délices, on arrivera toujours quelque part. Il suffit pour cela de suivre le clocher de l’église. Sur sa place, un kiosque à musique, et en perspective, une longue rue bordée de commerces, et des venelles encore, par où rejoindre l’océan. Avenue du Mail, le Marché du même nom. Même esprit qu’au Bois-Plage, dedans les produits frais, dehors un tas de choses. Mais la ressemblance s’arrête là : en façade des quartiers

Station balnéaire prisée Et de longue date, puisque La Couarde peut s’enorgueillir du statut de première station balnéaire de l’île. Déjà loin du continent pour un dépaysement total, il est également plus accessible que le lointain village des Portes-en-Ré qui n’est pas encore, au début du vingtième siècle, la référence que l’on sait. D’où vient l’engouement de ces premiers vacanciers en mal d’horizon dégagé ? Des plages couardaises, semblant s’étendre à l’infini et sans entraves, de l’entrée du village jusqu’à la digue du Boutillon. (Lire la suite page ……)

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Pittoresque et charmant, le chenal du Goisil regarde au Nord, vers le village de Loix.

Plage des Folies, des Anneries, du Peu des Hommes, de la Pergola, du Peu Ragot, des Prises… Les noms se suivent comme autant de possibilités d’aller poser serviette et parasol par de multiples voies d’accès, parfois bien cachées. Rien d’étonnant donc à ce que la route d’Ars soit bordée côté Est par de nombreux campings accueillant chaque saison leur lot de vacanciers amateurs de villégiature naturelle. Bien sûr, au fil de cette immense bande de sable fin, les activités nautiques ne manquent pas. Voile, planche à voile, kite-surf, ski nautique ou paddle ont la vie belle, tandis que sur la plage du Peu Ragot, les générations successives apprennent à nager dans le bassin de l’Ecole de voile Les Dauphins du champion couardais Antoine Albeau.

Et capitale de la culture Elle s’appelait autrefois Association Rétaise de Développement culturel, elle a été rebaptisée .Ré Domaine Culturel. Née avec le Maire Paul Neveur, à la fois salle de cinéma et de spectacles, La Maline a assuré pendant des décennies sa mission. Et alors qu’un sérieux coup de jeune s’impose, la Communauté de Communes rétaise choisit de la maintenir en terre couardaise. Une décision forte illustrant la volonté du territoire de se relier en son cœur et du Nord au Sud par la Culture. Après douze ans de péripéties, La Maline du vingt et unième siècle n’a rien à envier à de grandes salles continentales. Épicentre de l’Ile de Ré, La Couarde en est sa capitale culturelle.

Mais que se passe-t-il à l’Est ? D’un côté de la départementale venant de Saint-Martin le village, de l’autre… pas grand-chose. Enfin si quand même. Côté terre des champs de vignes et côté mer… des ostréiculteurs et des marais salants que l’on contemple à perte de vue et à vélo, par la longue piste cyclable venant de Saint-Martin. Les premiers de l’Île, miroitant sous le soleil estival et ouvrant vers les terres salées du Nord. Arrêt obligé à la base nautique et son vaste plan d’eau où travaillent assidûment de jeunes champions, et au petit port du Goisil. Pontons de bois, chenal étroit ouvert sur l’océan par où les embarcations des plaisanciers prennent le large jusqu’à la Fosse de Loix. Le paysage est celui d’une carte postale, on est loin, très loin, dans l’espace et dans le temps. D’un côté l’agitation permanente du Sud, de l’autre la sereine majesté du Nord. Entre deux eaux, La Couarde a trouvé son propre rythme. L’hiver, elle offre des horizons sauvages et désertés sans aller plus avant et l’été, le village est en effervescence. Car de vide-greniers en concerts sous le kiosque à musique en passant par les animations au Marché du Mail et sans oublier La Maline, n’allons pas croire que La Couarde s’endort. D’ailleurs, c’est en son territoire que perdure le dernier lieu où danser jusqu’au bout de la nuit. Mythique, La Pergola continue de faire le bonheur des tribus familiales.

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Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

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sports à la hune É v è n e m e n t

s p o r t i f

Tournoi de foot du Mémorial Bruno Tesson : une 29ème édition attendue ! Depuis vingt-neuf ans, le mémorial Bruno Tesson et son équipe de bénévoles engagés accueillent des équipes de toute la France pour faire du complexe sportif Marcel Gaillard de Saint-Martin de Ré un grand moment de football, de partage et de respect.

près deux années d’interruption due au contexte sanitaire, le tournoi organisé par l’Association Sportive Réthaise revient en force les 4 et 5 juin 2022 avec presque six cents joueurs pour cette nouvelle édition…

Deux jours sportifs sur l’île de Ré sans se ruiner

Le tournoi porte le nom de Bruno Tesson, un enfant du pays et un joueur de talent qui a marqué l’histoire du football sur l’île.

Je u x

L’objectif est de permettre à des clubs venus de toute la France de participer à un évènement sur l’île de Ré. En effet la particularité de ce tournoi est que l’hébergement en mobil-homes ou en tentes dures dans des campings situés à Rivedoux, au Bois-Plage ou encore à Saint-Martin-de-Ré, ainsi que les repas, sont compris

dans le pack memorial deux nuits ou trois nuits aux tarifs respectifs de 85 euros et 115 euros. La formule est ouverte aux joueurs mais également à leurs parents et accompagnateurs, ce qui représente mille deux cents personnes à loger qui vont avoir la possibilité de vivre un week-end sportif et convivial sur l’île de Ré à des tarifs très attractifs.

Saint-Martin-de-Ré. “Normalement fin janvier tout est bouclé mais là il a fallu attendre fin février pour que les inscriptions soient complètes. Je pense que les clubs étaient un peu frileux face au contexte sanitaire mais tout est rentré dans l’ordre et c’est un bel évènement qui s’annonce”, nous confie Jordan Riché en charge du développement de l’ASR.

Des tournois et de la convivialité

L’enjeu est de taille puisque l’événement représente un quart du budget de fonctionnement à l’année pour l’association. Quatre-vingts bénévoles seront présents pour assurer la bonne organisation du tournoi et notamment les parties buvettes et restauration.

Sur la plan sportif, quarante-huit équipes vont s’affronter cette année sur deux tableaux, à savoir les catégories U11 et U13, soit 576 enfants âgés entre dix et treize ans. Ainsi, 192 matchs vont être organisés sur cinq terrains au sein du complexe Marcel Gaillard de

Stessy Bourreau

s p o r t i f s

Un franc succès pour les 1ères olympiades de Sainte-Marie Dix-huit équipes de quatre personnes chacune ont participé ce dimanche 1 5 mai 2022 à cette première édition des Olympiades organisée par la Commune de Sainte-Marie de Ré, avec dix associations* maritaises ou intervenant à Sainte-Marie.

La médaille d’or revient à l’équipe «La Bande des Pigouilles», la médaille d’argent (0,60 point d’écart, soit un

résultat très serré) aux «Kangourous» et la médaille de bronze aux «Beaux Gosses». «Le Poulpe Ravageur» a reçu le prix du meilleur déguisement. La journée s’est terminée joyeusement sur une danse de tous les participants, orchestrée par Les Baladins. Rendez-vous est donné en 2024 pour la seconde édition, qui tombera à pic avec « Génération 2024 » et les

Jeux Olympiques de Paris ! Nathalie Vauchez *Amicale Bouliste Maritaise, Tennis de Table (Chardons Bleus), Sainte-Marie Basket, Club de Foot Sainte-Marie, Spike Ball (Chardons Bleus), Les Baladins, Viet Vo Dao, Volley (Chardons Bleus), Sainte-Marie Tennis, APE Drôles de Maritais.

Peu après 16 h, la remise des prix et des lots a rassemblé plus de cent

personnes, dans la bonne humeur, sous une météo idéale, ensoleillée et venteuse. Les 18 équipes ont été récompensées, sous l’œil ravi de Madame Le Maire, Gisèle Vergnon, des élus adjoints organisateurs, Noëlle Rayneau et Cédric Valadon, qui se sont fortement impliqués, tout comme les associations participantes, et des bénévoles.

Toutes les équipes ont été récompensées pour leur participation à ces 1ères Olympiades.

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Les trois équipes arrivées en tête, sur le podium.

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haque équipe devait relever les défis sportifs et ludiques proposés par les associations. Entre 10h et 16h, chacune s’est donnée à fond. La pause déjeuner (organisé par le club de foot, la buvette étant tenue par l’APE), a été l’occasion d’organiser des jeux de corde et courses aux sacs, et les petits ont pu s’amuser toute la journée dans la structure gonflable.

sports à la hune E q u i t a t i o n

Le Poney club Équipassion de La Flotte accumule les victoires

Victoire des Galopoons de La Flotte aux Championnats régionaux de Pony Games le 8 mai dernier, qui se sont déroulés à La Jarne.

Pas un week-end sans qu’Emmanuelle Chaussat n’emmène les enfants et ados du Poney-club Equipassion de La Flotte à des compétitions, après les avoir entraînés chaque semaine.

L’équifun, une discipline alliant agilité, rapidité et saut d’obstacles.

équipe, organisée par le Poney Club Equipassion coaché par Emmanuelle Chaussat, qui a accueilli à La Flotte, outre Équi-passion (animé par Hélène Renard), les centres Équi Tao (Près de Surgères), Équi Famili (St-Augustin près de Royan), Les Petites Ecuries de Vasco (Ars-en-Ré), et 9 cavaliers de Niort. L’ é q u i p e A1 Benjamin du Poney Club Équipassion, composée de Méline, Cassandre, Manon et Gabin G, et qui concourra cet été 2022 aux Championnats de France à LamotteBeuvron, a une nouvelle fois brillé, tout comme plusieurs cavaliers des L’équipe des Galopoons de retour à La Flotte après avoir équipes du Poney remporté les Championnats régionaux. Club Équipassion* par leurs très bons résultats en compéont obtenu de très bons résultats en individuel : citons Cassandre, Gabin, tition Équifun (parcours alliant agilité, Lola, Manon, Ysaline... rapidité et saut d’obstacles), labellisée dans le circuit départemental, par le Le Maire de La Flotte, Jean-Paul Comité départemental d’équitation. Héraudeau, est venu remettre les prix Compétition qui a regroupé près et féliciter cavaliers et coachs. Encore de 40 cavaliers, pour 84 tours dans une très belle journée, qui s’est clô10 épreuves, en individuel et en turée par un pique-nique nocturne.

Dès mardi et plusieurs fois dans la semaine les cavaliers du Poney Club Equipassion ont repris l’entraînement avec Emmanuelle pour la prochaine compétition en CSO (Concours saut d’obstacles) qui se déroulera à Niort dimanche 22 mai. Qui dit Poney Club Equipassion ne dit pas réservé aux plus petits, Emmanuelle Chaussat entraîne les enfants, adolescents et adultes de

tous âges à la compétition. Nathalie Vauchez *Les Licornes rétaises (- 8 ans), Les Shetlands d’Equipassion (- 12 ans), les Galopoons (- 12 ans poneys B) et les Salicornes (- 14 ans).

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imanche 8 mai «Les Galopoons rétais» (Ysaline, Parthena, Thalia, Gabin J et Manon) ont remporté les championnats régionaux de Pony Games qui se sont déroulés à La Jarne. Ce dimanche 15 mai, c’est à La Flotte, qu’en individuel et en équipe, les cavaliers flottais se sont encore distingués

Victoire de l’équipe a1 Benjamin en équifun à La Flotte.

Le Maire de La Flotte soutient les 15 cavaliers flottais du Poney Club Equipassion qui participeront l’été prochain aux Championnats de France à Lamotte-Beuvron.

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les gens d’ici P o r t ra i t

Tatave : un grand artiste et un grand monsieur L’île fête cette année le centenaire de la naissance de l’un de ses enfants : Octave Patureau dit Tatave. L’homme à la grande élégance de cœur et l’artiste qu’il fut, est encore vivant dans les mémoires des Rétais. Il a marqué son île, laissant derrière lui une œuvre picturale importante et un exceptionnel capital sympathie.

dans la vie active, est mousse sur le bateau de son père, avec qui il part pour de longues traversées. Une nuit à Concarneau, père et le fils vont aider une troupe de 180 soldats à échapper aux Allemands. Une autre fois, Octave Octave Patureau n’est pas un homme Patureau troufacile, mais il est travailleur, dévoué à vera le moyen de sa famille et respecté de tous. C’est Couverture du livre de Bruno Jean-Bart sur son oncle Tatave. déjouer les plans dans ce milieu méritant que son de l’ennemi. Un fils, portant le même prénom que officier de la marine allemande, ayant nettement plus important que ceux lui et surnommé Tatave, sera élevé. découvert que La Jeune Denise avait de l’île. C’est là que, la petite Denise D’abord marin, il deviendra pêcheur été construite à Hambourg, tentera verra le jour en 1930, à qui l’on donde homards puis moniteur de voile. de la faire mettre à la disposition de nera le nom du bateau, Loulou étant son armée. Octave se débrouillera né en 1925. C’est à Rochefort que L’isolement d’une île qui ne pour vendre rapidement le bateau à Pierre Tardy, originaire du Fier d’Ars, s’est pas encore développée un armateur du sud-ouest et La Jeune professeur au lycée Pierre Loti, découDans les années 20, la vie dans l’île Denise finira ses jours naviguant en vrira parmi les élèves de sa classe de n’est pas facile pour ses habitants. Méditerranée. Ne disposant plus de dessin, Tatave, un grand garçon symIsolée du continent par des communibateau, Octave se reconvertit dans pathique et très doué. Il est frappé, cations malaisées, les ressources sont l’agriculture, mais le plaisir de partir déjà à ce moment-là, par la qualité peu nombreuses, les exportations le en mer n’est plus là et il ne se remetdu dessin de l’enfant « en particulier, sel et le vin, les mêmes depuis des tra pas de voir son entreprise réduite dès que le sujet avait trait à la mer, siècles, ne suffisent pas à apporter à néant. Bientôt, Tatave, âgé de 21 aux poissons, aux bateaux. » l’aisance à la population. Octave ans en 1943, se trouvera dans l’obliLes affaires sont florissantes et Octave quittera l’île à la recherche d’un gation de partir en Allemagne pour souhaite se procurer un bateau plus lieu plus favorable pour installer sa le STO (Service du travail obligatoire). moderne pour Il rentrera en juillet 1945, dans une son commerce. île récemment libérée en raison de Il ira chercher la poche de La Rochelle. Travaillant La Jeune Denise d’abord aux côtés de son père sur à Hambourg. son nouveau bateau, il prendra proPendant ce temps, gressivement en main les activités de Tatave poursuit pêche qui l’intéressent plus que le des études fort transport de marchandises et finit honorables et par s’y consacrer totalement après son nom apparaît le décès d’Octave en 1953. régulièrement au tableau d’honneur Une vie dédiée de sa classe, mais à la mer son père, espérant La famille Patureau en 1953. Octave et Laurence, les parents, q u ’ i l r e p r e n n e A compter de cette sont assis devant leurs enfants. De gauche à droite : ses affaires, souTatave, Denise et Loulou. date, il se mettra à haite qu’il passe le peindre régulièrement. famille. C’est ainsi que Tatave naît à concours Maistrance, comme lui en Tatave a toujours peint, Toulon en 1922. Son père crée une d’autre temps, pour devenir capitaine en particulier durant entreprise de cabotage qui prendra de la marine marchande. Ce concours les années passées progressivement de l’importance. Il qui ne proposait à l’époque que 70 au lycée, mais il n’a pilote son premier bateau La Denise, places pour environ 800 candidats jamais pensé en faire puis un deuxième La Denisem (le m est extrêmement difficile. Ses bons son métier. Il est proétant là pour moteur) avec lequel résultats scolaires ne suffiront pas à bable, d’ailleurs, que il s’adonnera au transport de priTatave pour être accepté ; il obtiendra son père, considérant meurs et de passagers entre Roscoff cependant le Brevet Elémentaire en cette activité comme et l’Angleterre, la Scandinavie et la juin 1940. un simple loisir, ne l’aucôte Atlantique. L’esprit d’entreprise rait pas laissé faire. Il d’Octave s’épanouira dans le compêchera un temps avec merce, alors que Tatave préfèrera se Plus rien ne sera jamais son frère Loulou, qui consacrer uniquement à la pêche, dès comme avant finalement achètera qu’il le pourra. Désormais, la guerre est là, bien insson propre bateau et tallée pour durer et si elle n’impacte s’activera dans le perRencontre avec Pierre Tardy, pas l’île de la même manière que le tuis d’Antioche, alors un autre enfant du pays continent, elle marque néanmoins que Tatave parcourra le pertuis Breton et le la fin d’une époque pour la famille Les années 30 verront l’installation Fier, à bord de l’Espoir. de la famille à Rochefort, un port Patureau. Tatave, qui rentre tout juste

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

En 1952, il sera à l’origine de la création de l’école de voile au sein du Cercle Nautique d’Ars-en-Ré (CNAR). Bruno Jean-Bart, son neveu, indique à cette occasion dans l’ouvrage qu’il a consacré à son oncle : « C’est sans doute pour son activité de moniteur de voile que Tatave est le plus connu (1) ». Personnage véritablement atypique, il passera également à la postérité en tant que peintre, s’inscrivant dans une grande tradition française remontant au début du XIXe siècle (cf. encadré : Ars en Ré, sous le pinceau de tatave). Dans les années 60, alors qu’il se consacre au CNAR chaque année dès le mois de juin, s’occupant de l’enseignement de la théorie auprès des jeunes recrues, il explique avec patience le réglage des voiles à l’aide de croquis sur le tableau noir de l’école communale d’Ars. Tatave participera à la création de la section locale de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) avec Prosper Trocmé, le dernier sardinier d’Ars. Un zodiac sera confié aux deux hommes qui sera installé dans la caserne des pompiers et que Tatave transportera à bord de sa 403 chaque fois que nécessaire. A la même époque, il devient ami avec le Dr Duguy, du musée d’Histoire Naturelle de La Rochelle et sera leur correspondant pour la protection des mammifères marins. Courageux et marin expérimenté, il sauve en 1962 un chalutier espagnol, le Lequeitio-II, échoué à Chanchardon. Ayant réussi à monter à bord, il tire le navire d’une situation périlleuse grâce aux manœuvres qu’il effectue et ramène le bateau et son équipage sain et sauf à La Pallice. (Lire la suite page 33) DR

ssu d’une lignée de marins, Tatave est un pur produit rétais, descendant d’une famille portingalaise du côté paternel et arsaise par sa mère. Son père, Octave Patureau se retrouva capitaine de la marine marchande à 25 ans et consacra sa vie au commerce et au transport de passagers. Sa mère, Laurence Neveur, une femme d’une grande bonté, s’occupait de l’intendance pour que ses hommes puissent naviguer dans les meilleures conditions possibles.

Tatave à la pêche.

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les gens d’ici Ses neveux et nièces passent leurs vacances scolaires à la Grenouillère, la maison familiale, même après la disparition de leur grand-mère. Laurence Jean Bart, sa nièce, fille de Denise, nous fait découvrir dans ses souvenirs le respect qu’ils avaient tous pour Tatave et la Le bassin d’Ars et le Café du Commerce. bienveillance qu’il leur manifestait. (cf. encadré : le Le gouvernement espagnol l’inchien Youki). vitera en Espagne pour fêter ce sauvetage ; une médaille lui sera remise ainsi qu’une magnifique Un artiste à part entière montre en or offerte par l’armateur Tatave était avant tout un peintre du chalutier et les marins espagnols d’aquarelle, une technique beaureconnaissants ! coup plus difficile qu’il n’y paraît car l’exécution doit être rapide et Un ancrage familial fort qu’il est impossible de revenir sur ce que l’on a fait. Technique peu Homme au caractère réservé et plucourante dans l’île à l’époque ou de tôt timide, Tatave est généreux, fidèle « vrais professionnels » tel Barbotin, en amitié et particulièrement attaché Roullet, Enard tenaient le haut du à sa famille, ce que corroborent les pavé rétais ! Autodidacte, il se fie à différents témoignages à son sujet.

son goût et à ses envies. Il peint beaucoup en particulier dans la décade 60/70 et pourtant il ne possède pas d’atelier, s’installant un peu partout dans la nature, sur le port d’Ars, dans les marais salants ou sur son bateau l’Ariel. Il n’a jamais cherché à faire de son art une source de revenus et il ne pensait à signer ses toiles que lorsqu’il les offrait comme le raconte sa nièce Maryline Dupic (Cf. encadré : Une signature ou pas). Au fil des années, il devient la coqueluche des estivants parisiens qui s’entichent de ce personnage atypique capable de leur vendre des homards au retour de pêche et de leur offrir une délicate aquarelle le soir au dîner.

Ars-en-Ré sous le pinceau de Tatave

apposait sa signature généralement en bas à droite. C’est la raison pour laquelle, nous avons de nombreux tableaux peints par lui mais non signés.

e leitmotiv de Tatave, au-delà du Fier, des marais, des grèves, c’est bien le port d’Ars-en-Ré. Et cela mérite qu’on s’y arrête. Car cette belle obsession nous fait aussi toucher du doigt ce qui est devenu, dans la suite de Monet ou de Cézanne, une autre tradition picturale : la série. (…) Regardez ces cent vues du port d’Ars par Tatave : toutes semblables et pourtant toutes différentes. Il n’y a ni uniformité, ni ennui. Tout au rebours : de l’une à l’autre, tout demeure et tout change. Même la position du clocher, qui telle l’aiguille d’un compas victime d’une étrange dérive du nord magnétique, se déplace de tableau en tableau ! Quelle est la clé de ce mystère, l’explication de cette

vie qui anime ce paysage toujours répété, le pourquoi du plaisir qu’on en retire ? La lumière, bien sûr, qui varie sans cesse et éclaire les lieux d’un jour nouveau. Mais aussi, mais surtout, les bateaux. Nous y voilà ! Dans ces paysages de Tatave, presque vides d’hommes, les bateaux sont les personnages : chacun d’eux à son profil, sa silhouette, son allure, sa bonne ou sa mauvaise mine, et ne l’oublions jamais, chacun d’eux, telle une personne, a une histoire et un nom que Tatave connaît et qu’il est parfois le seul à connaître. Extrait du texte « Le motif et la série » de Jérôme Dumoulin, adjoint à la culture et au patrimoine, mairie d’Ars.

Laurence Jean-Bart

Le chien Youki nous tire du lit !

n vivait beaucoup avec Tatave, il intervenait très souvent dans notre quotidien. Pour moi, il était la figure masculine de notre famille. Je voulais une mobylette et je barbais ma mère avec ma demande persistante. Alors un jour il vient me voir et me dit : « Tu arrêtes avec ta mobylette !!! » On le respectait, moi en tous cas et je ne m’aventurais pas à le contredire. A Pâques, il faisait très froid et le matin c’était Tatave qui nous sortait de la chaleur du lit

que nous ne voulions pas quitter. « Levez-vous ou je vous envoie le chien ! » Et là on entendait les papattes de Youki qui grimpait les marches de l’escalier, plouf, plouf… Et nous on criait, hi, hi… Tout ça pour dire qu’il s’occupait beaucoup de nous car ma mère travaillait de longues heures à la pharmacie. Et lorsque nous faisions vraiment trop de bruit pendant sa sieste, il se réfugiait sur son bateau pour être tranquille. Laurence Jean-Bart

Une signature ou pas

otre oncle Tatave gardait ses tableaux terminés ou inachevés dans un grand carton à dessin. En général, ses tableaux n’étaient pas signés. Lorsqu’il avait un dîner (il était souvent invité), un mariage ou tout simplement pour faire

plaisir, il ouvrait ce grand carton à dessin. Il choisissait les tableaux qu’il pouvait proposer : soit il y faisait des retouches, soit il modifiait les couleurs qui ne lui convenaient pas ou même il ajoutait des détails qui complétaient son œuvre. Enfin, il

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Car il est invité de plus en plus fréquemment dans les villages du nord de l’île et sa mère s’agace de le voir distribuer gracieusement son travail pictural. En hiver, il peint des cartes de vœux dans le salon de sa mère, sur une table que sa nièce Maryline Dupic a conservé et prêté lors de la dernière exposition des créations de Tatave en avril dernier, salle du Havre à Ars. (cf La table aux cartes de vœux). Vers la fin de sa vie, Laurence Jean-Bart

poursuivant des études aux BeauxArts d’Angoulême, lui fera découvrir l’encre de chine qu’il utilisera dans ses dernières aquarelles pour souligner certains contours (cf. encadré : L’encre de chine). Cet homme, généreux et dévoué à sa communauté, acceptera à la fin de sa vie de faire partie de l’équipe municipale d’Emile Gaudin. Mais la politique n’est pas sa tasse de thé. Premier conseiller en charge du port, il assure une lourde tâche qui ne lui permettait pas de satisfaire tout le monde et il en souffrait. Malade dans les dernières années de sa vie, il ne parlait jamais du mal qui finira par l’emporter le 30 novembre 1984. Catherine Bréjat 1) « Tatave, peintre de l’île de Ré » de Bruno Jean-Bart avec une préface de Pierre Tardy, parti en avril 2001.

Nos remerciements les plus sincères, pour les informations sur la vie de Tatave, les prêts de documents et de photos et les témoignages, vont à Laurence Jean-Bart, Maryline Dupic et Jerôme Dumoulin.

Même s’il n’y a pas le « Tatave », ce sont quand même ses œuvres peintes avec sa vision de l’instant… Maryline Dupic

La table aux cartes de vœux

ette table en a connu des heures de peinture, tôt le matin entre octobre et mi-décembre, pendant de très nombreuses années. Un verre rempli d’eau ; la palette avec les couleurs ; un chiffon ; une boîte remplie de cartes postales pour donner des idées de sujets ; une pile de Canson déjà coupé et plié au format déterminé : 11 x 15 ; et top chrono. En cinq minutes, un simple petit carton vierge devenait un petit tableau représentant notre village et son clocher, nos marais, notre Fier et ses bateaux ou un sujet particulier comme le cargo « Kraka » quand il s’est échoué au large de la Malmenée

à Saint-Clément des Baleines. (…) Quand je lui disais « tu as oublié les mouettes dans le ciel », il reprenait son petit pinceau avec du noir, et hop, deux traits sombres ici et là et j’entendais presque le cri des mouettes… La carte terminée rejoignait toutes celles mises à sécher, prêtes à être vues, choisies par Grand-Mère Laurence qui faisait sa sélection des plus belles d’entre elles pour son album et pour sa correspondance. Parfois, j’avais la chance de passer en « second » après Grand-Mère et je gardais pour moi quelques unes de ces « merveilles » de finesse. (…) Maryline Dupic

L’encre de chine

oute petite j’aimais regarder Tatave en train de peindre les cartes de vœux qu’il préparait sur une grande table. Il y avait un secrétaire que l’on avait récupéré sur La Jeune Denise - le caboteur d’Octave Patureau père - dans lequel Tatave entreposait les livres d’art que l’on lui offrait et son matériel de peinture (boite d’aquarelle, pinceaux, carnets de dessins, etc.). On n’avait pas le droit d’y toucher, c’était sa caverne d’Ali Baba… Je m’en souviens hyper bien ! Cela veut dire que je devais le fouiller, ce secrétaire ! Un jour, plus tard, comme il avait remarqué que je passais mon temps à dessiner, il a posé sur la

table de notre cour un bouquet de fleurs, dans un pichet. Et il m’a dit : « dessines-moi ça ! » C’était super dur et du coup c’est lui qui a fini le dessin ! C’est la seule fois où il a essayé de me diriger. Moi, ce que j’aimais dessiner, c’était des princesses avec les yeux fermés ! Plus tard encore, c’était je crois la dernière année de sa vie, je lui ai montré les dessins à l’encre de Chine que je dessinais aux Beaux-Arts. Cela l’a intéressé, alors je lui ai donné de l’encre de Chine : il s’en est servi pour souligner les contours de ses aquarelles. Ces dessins, il y en a très peu. Ils datent tous de la fin de sa vie… Laurence Jean-Bart

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les gens d’ici P o r t ra i t

L’Ecossais et le Bourguignon à Saint-Clément Rencontre avec Hubert Verneret. De 19 2 5 à aujourd’hui, récit d’une vie qui porte des témoignages d’exception sur certaines périodes de notre Histoire. DR

du mardi gras nous font mieux comprendre l’engouement encore présent notamment à Ars-en-Ré autour de cet évènement, les scènes de pauvreté au village des Portes-en-Ré nous semblent totalement décalées avec la réalité actuelle… C’est passionnant pour ceux qui vivent le territoire, romancé pour mieux nous tenir en haleine mais historique pour mieux comprendre la rapidité de l’évolution des modes de vie locaux.

Une belle transmission par l’ecriture pour Hubert Verneret, Villageois passionné.

illageois auteur d’un roman peu connu des Rétais, Hubert nous raconte dans son livre l’année 1936 à travers un personnage fictif qui évolue dans la réalité de l’époque avec une intrigue assez poignante.

« Que faisiez-vous au temps chaud ? » Né en 1925 à Luzy au pied du mont Beuvray en pleine Bourgogne d’une famille d’agriculteurs. Hubert est dyslexique et incapable de réussir un examen, il est refusé en école à 17 ans pour cette raison. Sa mère, très entêtée, réussira finalement à le faire accepter contre quelques sacs de pommes de terre, très précieux au temps de l’occupation. Et c’est ainsi que sa dyslexie disparaît du jour au lendemain par un miracle qui lui permet d’être reçu au baccalauréat. En 1943, les maquis commencent à se former dans le Morvan, mis en place par le SOE Anglais pour prendre les Allemands en entonnoirs. Hubert s’engage dans le combat et participe à différentes batailles pendant quasiment deux ans. Le soir, sous les parachutes sur les lits de fougères, il écrit ses mémoires qui seront publiés et traduit en Anglais plus tard, « Que faisiez-vous au temps chaud ? », journal de guerre d’un adolescent, ouvrage paru sous les éditions de l’Armançon. Hubert nous raconte l’anecdote qui fut un choc du haut de ses 19 ans : « Lors d’une balade, dans un vieux village abandonné du Morvan, il y avait une maison avec deux sentinelles à la porte et un drapeau allié qui flottait. Avec mon copain, on leur demande ce qu’il se passe, ils nous répondent que ce sont des maquisards qui avaient été exécutés par les Allemands. A l’intérieur, deux hommes avaient la chair qui pendait en lambeaux et je passe les détails. Le soir, le lieutenant nous a dit « vous voyez comme c’est dur, demain si vous êtes faits prisonniers, c’est vous qui serez à leurs places ». A la libération de Paris, le souvenir est beaucoup plus doux : « C’était très

agréable, j’embrassais des femmes inconnues sur la bouche. Une semaine impensable. Tous les alliés, les troupes, les tanks, les camionnettes, tout était bloqué, plus rien ne circulait et les femmes montaient avec les soldats sur les chars pour les embrasser, c’était incroyable comme ambiance ». Il reprend ses études pour faire une licence de Physique chimie puis l’institut de chimie. Il devient ingénieur chimiste et directeur d’une gamme de produits organiques à Rhône Poulenc, ce qui le fera voyager dans plus de 45 pays pour pousser son secteur. Sa conclusion après tous ces voyages étant que la Loire est le plus beau fleuve du monde, Paris la plus belle capitale.

« On allait danser le soir au bal à la Pergola » Il découvre l’île de Ré en 1950 à La Couarde chez un ami qui louait une maison. « C’était merveilleux, on se baignait et on allait danser le soir au bal à la Pergola ». Avec sa femme ils trouvent ensuite une location à SaintClément avant d’acheter définitivement à la fin des années 90. A la retraite, il vient s’y installer et y réside depuis : « Saint-Clément des Baleines est un petit village authentique qui n’a pas été défiguré par le tourisme, moins snobinard que les Portes, on s’est tout de suite très bien senti ! ». L’entrée à la retraite en 1982, c’est un vide étrange, très très dur à vivre pour lui ! Il erre quelque temps et croise une manifestation contre la construction de l’opéra de Paris. Il décide de prendre des photos et de suivre l’évolution du mouvement puis de la construction de l’opéra. Celui qui deviendra le directeur de l’opéra le repère et lui propose un accès libre au chantier. C’est ainsi que pour le 30e anniversaire de l’opéra, sa récompense fut une exposition de ses photos sur trois niveaux. Il s’investit aussi pour les autres, avec des ingénieurs retraités, bénévolement, ils viennent en aide à des pays en voie de développement « un taxi venait vous prendre en bas de l’escalier, vous

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emmenait à l’aéroport puis on était reçus pour former sur place à des fabrications chimiques de médicaments ». Il commence aussi à écrire, d’abord sept ouvrages sur sept femmes, Bourguignonnes, avec une sorte de pèlerinage à l’enfance par des récits historiques. « Je n’invente jamais, ce que j’écris c’est la vérité authentique d’après les documents historiques que je peux avoir ». Et puis ce sera une quinzaine d’ouvrages par la suite. Un Ecossais à Saint-Clément des Baleines ? En 2016, poussé par sa femme, il fait paraître son premier livre sur l’île de Ré. Il avait à sa disposition des cassettes de 23 interviews de locaux faites en 2003 (Gisèle Casadesus, Gilberte Bernard, Fernand Bonnin, Adrien Renaud…). Les cassettes ont ensuite été léguées au musée Ernest Cognacq de Saint-Martin.

Les descriptions sur la vie d’Henri Béraud sont tout aussi réelles, il est au cœur de l’intrigue et la raison de la présence de cet Ecossais. Henri Béraud est un journaliste et romancier qui a obtenu le prix Goncourt en 1922. « J’ai pu pénétrer chez Béraud à Saint-Clément des Baleines pour avoir des documents complémentaires et ressentir l’atmosphère de sa maison. L’intrigue autour de l’espionnage s’intègre dans une dimension historique car il écrivait beaucoup sur la politique internationale. C’était un des meilleurs journalistes français, un copain de Joseph Kessel, il avait des documents fantastiques. C’est un moment où les Anglais avaient des problèmes en Palestine et il était informé de certaines choses qui intéressaient les Anglais, je ne suis pas loin de la vérité historique ». Aujourd’hui, Hubert Verneret a 97 ans et pense déjà à son prochain ouvrage qui sera de nouveau consacré à l’île de Ré. Sa femme est omniprésente dans la maison où les œuvres qu’elle peignait donne au quotidien un vent de fraicheur permanent. Sous les plantes grimpantes de son jardin, Hubert nous raconte qu’il vient de terminer une autobiographie pour léguer exclusivement à sa descendance, un regret pour tous ceux qui auraient aimé en savoir plus sur cette vie mouvementée. Jonathan Odet

Dans ce roman, seulement l’intrigue et le personnage de l’Ecossais sont de la fiction. Tous les autres personnages sont réels : les pêcheurs, les serveurs, les villageois… Mais aussi les lieux, les rues, les bars, les trains… Les scènes de vie dans le petit bar « Chez Olga » au pied du phare nous font sourire, les courses de caisses à savon aux Portes avec le grand père d’Olivier Suire sont très faciles à imaginer. Les bals chez Florent Massé (qui deviendra plus tard « Le Chat Botté » et récemment « La Villa ») paraissent rythmer la vie du village et créer un lien social très fort entre les habitants du nord, la description des fêtes

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Intermarché : votre traiteur traditionnel pour tous vos moments festifs Toute l’année, en toutes occasions, pour une fête, un anniversaire, un mariage, une inauguration, un rassemblement associatif ou encore un évènement d’Entreprise, pensez à confier l’élaboration du repas à votre traiteur Intermarché Saint-Martin. Frédéric centralise toutes les demandes de devis pour des évènements, élabore ceux-ci avec ses collègues de tous les autres rayons et, une fois la commande enregistrée, il coordonne avec son équipe la réalisation de A à Z de celle-ci. Ici tout est fait sur place, depuis les canapés et autres mignardises salées et sucrées, jusqu’aux plateaux de fromages, en passant par les assiettes charcutières et bouchères, les salades, les plateaux de fruits de mer, les poissons fumés... Chaque rayon a son laboratoire-cuisine où les clients peuvent voir en toute transparence derrière une vitre s’activer les collaborateurs qui fabriquent et préparent les commandes. Côté boulangerie et pâtisserie quasiment tout est fait maison également.

u buffet froid au menu élaboré, du brunch au cocktail dînatoire, de l’apéritif au dessert, l’équipe professionnelle du magasin Intermarché de Saint-Martin s’occupe de tout. Depuis sa modernisation complète achevée au printemps 2020, Séverine et Emilie Desmereau, accompagnées par des managers de rayons fidèles, ont fait résolument le choix de casser les codes de la grande distribution, en privilégiant le savoir-faire artisanal et la proximité. Comme l’explique Frédéric, responsable de toute l’activité Traiteur, « Chez nous, on ne vient plus dans une grande surface, mais on vient chez son poissonnier, son boucher, son boulanger-pâtissier et son traiteur. Tous les responsables sont issus du monde artisanal, soit à la tête d’une entreprise, soit comme collaborateur. »

Ainsi différentes formules sont proposées, à l’instar du buffet d’antan (10 personnes minimum), composé de charcuterie, viande froide, salades et plateaux fromagers tradition (9,90 €/personne) ou encore du buffet fraîcheur composé d’entrées élaborées, de viande froide cuisinée, de salades faites maison et de plateaux fromagers tradition (12,90 €/personne). Plus sophistiqué, le buffet jour de fête intègre des mets festifs et des fromages AOP (18,90 €/personne). Outre les exquis amuses-bouches : canapés, verrines, pains surprise Maison, feuilletés, anti-pasti, etc., il est possible de commander de nombreuses entrées, une grande variété de plats de viande et de poisson cuisinés, des spécialités d’ici et d’ailleurs, tels la paëlla royale, le couscous, la choucroute de la mer, ou encore la mouclade charentaise. Le Chef vous propose également une

dizaine de salades Maison - on vous recommande notamment les salades épinard-avocat-crevette ou salicorne-mozarella, de purs délices ! Le boulanger et le pâtissier maison et leurs équipes fabriquent quasiment tout sur place, tels des artisans, depuis les pâtisseries, tartes, gâteaux jusqu’aux pièces montées, en passant par le pain largement fait maison. Pour les grands évènements il est prudent de commander longtemps à l’avance, pour des commandes plus petites (par exemple 20/30 personnes) il est possible de commander deux ou trois jours avant. Livraison possible, en camion réfrigéré et par les équipes d’Intermarché, sur toute l’île de Ré.

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Brasserie et distillerie artisanale de Ré

Bières de Ré, de délicieuses bières locales

nstallée au cœur de l’Île de Ré depuis 1996, la brasserie artisanale Bières de Ré propose des bières de qualité aux arômes authentiques et délicats.

Au fil du temps, la gamme s’est élargie et la brasserie propose désormais trois bières traditionnelles (blanche, blonde et ambrée), ainsi qu’une déclinaison brassée à partir de malts et de houblons BIO. À cela s’ajoutent des créations audacieuses comme la bière au miel de Ré, la Triple et ses trois types de houblons, la Déferlante et sa saveur très marquée, la Stout aux Café, l’IPA (India Pale Ale) ou encore les bières aromatisées au Cognac ou aux agrumes. Des bières artisanales multi médaillées lors de prestigieux concours.

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Parmi les nouveautés de cette année, 2 bières brassées avec des fruits : une bière citron-gingembre et une aux fruits rouges qui vous séduiront par leur grande fraicheur et leurs arômes naturellement fruités. Les brasseurs ont à cœur de produire des bières locales, authentiques, de qualité, tout en gardant l’esprit artisanal de la brasserie. Privilégiant l’approvisionnement des ingrédients en circuit court, le malt utilisé est par exemple cultivé et malté dans la région. Si la modernisation de l’outil de brassage et de fermentation est importante, en revanche les recettes qui ont fait le succès de la brasserie comme la « Blanche de Ré » perdurent.

Engagée en faveur du développement durable, sensible aux enjeux écologiques, la brasserie Bières de Ré n’a de cesse de minorer son impact environnemental en réduisant notamment sa consommation d’énergie et d’eau. Rien d’étonnant quand on est autant attaché à la splendeur et à la préservation des paysages de l’île de Ré. Découvrez également la gamme de spiritueux « LE PERTUIS ». Deux whiskies savoureux avec une finition en futs de Pineau des Charentes pour le Single Cask et une finition en futs de Bourbon, Cognac et Pineau des Charentes pour le Pure Malt. Une Vodka infusée aux graines de macerons. Un Gin aux arômes délicats de genièvres, sublimés par une note citronnée. Un Gin aux houblons. Un Pastis traditionnel et un Pastis bleu aux notes originales de poivre et de menthe sauvage. La Brasserie élabore également une gamme de sodas Bio « OREA » aux arômes naturels qui comprend une limonade, un cola et un tonic. Un vieux rhum du Panama et un Spiced Rhum complètent l’offre pour des cocktails savoureux. Visitez la boutique / brasserie située à Sainte-Marie-de-Ré et admirez le travail des brasseurs en action. Une agréable façon de découvrir le savoir-faire traditionnel de ces artisans passionnés et d’accompagner votre été avec des produits locaux de qualité.

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zap’arts E v è n e m e n t

Une pléiade d’artistes au Festival des Arts Actuels SAINT-MARTIN DE RÉ

dans cette édition un certain nombre d’œuvres originales et de très grands formats dont une toile de 6 mètres de long, « Ils attendent le vent », hébergeant de plus petits tableaux, et un panneau mural d’Isabelle C. Lorodan « 36 entretiens graphiques, fictifs et angéliques ». Le Centre départemental d’accueil de l’île de Ré (CDAIR) propose comme chaque année dans le cadre du festival, une œuvre constituée cette fois de petites sculptures. L’éventail présenté est vaste et se décline depuis « Au jeu des Dadas », installation de Bee Agbee à « Dans ma bulle », photographie de Caroline Brun en passant par « Ils sont ailleurs », peinture et acrylique de Constance de Maistre.

LE BOIS PLAGE EN RÉ

RÉ

OLÉRON

SALLE DES COLONNES DE L’HÔPITAL ST HONORÉ

LA POUDRIÈRE

ème

ANCIENNE MAIRIE

LA CAVE COOPÉRATIVE DES VIGNERONS DE L’ÎLE DE RÉ

CITADELLE DU CHÂTEAU D’OLÉRON

Festival d’arts actuels

EXPOSITION DU 3 AU 12 JUIN 2022 SAINT-MARTIN-DE-RÉ LE BOIS-PLAGE-EN-RÉ CHÂTEAU D’OLÉRON

ebullition

CONCEPTION GRAPHIQUE : IZUMI MATTEI-CAZALIS - BYIZUMI.COM - ŒUVRE : JEAN-CHRISTOPHE ROUDOT, EBULLITION EN APESANTEUR 2

MUSÉE E. COGNACQ

ENTRÉE LIBRE - 10H - 18H / RENSEIGNEMENTS : 06 07 49 84 21 INFO : FESTIVALARTSACTUELS.COM

Un thème en mouvement, symbole de la transformation et de l’origine de la pensée vers l’acte créateur. L’ébullition, produit des émotions, fait surgir des mondes intérieurs qui ont donné vie aux créations que vous découvrirez à Saint-Martin et au Bois-Plage avec à nouveau cette année le nouveau et superbe cellier de la Coopérative ainsi que la salle des alambics. On remarque

E v è n e m e n t

Isabelle Ramnou, l’invitée d’honneur Artiste céramiste, Isabelle Ramnou est l’invitée d’honneur de cette manifestation. L’œuvre de cette plasticienne qui utilise la céramique comme support de son désir créatif, est empreinte de poésie et d’humanité. Son travail n’a rien à voir avec les coupes ou vases qu’évoque généralement l’appellation Document fourni par le musée Ernest Cognacq à Saint-Martin

ndeuillé par le décès de Catherine Métais en juin dernier et précédemment celui de Chantal Gousseau, toutes deux à l’origine de la création du Festival des Arts Actuels, le collectif M’L’ART a tenu a poursuivre leur œuvre, en continuant d’organiser dans les mêmes conditions cette manifestation permettant de mettre l’art à la portée de tous. Il rassemblera cette année une soixantaine d’artistes, dont une majorité de peintres, suivie par des sculpteurs et des photographes qui seront répartis entre les îles de Ré et Oléron, autour du thème de « l’Ébullition ».

artiste céramiste. Elle réalise en porcelaine et en grès des pièces et des installations parfois de grand format comme celle exposée au musée de la Piscine de Roubaix en 2016 et qui ont toutes trait à l’humain. Les têtes et les corps prennent forme à travers la « Dans ma bulle » photographie de Caroline Brun. matière et ses personnages « sont uniques, seuls ou réunis, les uns s’articulent toujours Artistes exposants dans l’île de Ré aux autres. » Elle met en valeur tout le potentiel technique de la céramique 3M, Christian Aymard, pour le dépasser et capter le temps. Nathalie Baumgartner, Bee Depuis le14 mai et jusqu’au 3 juillet, le Agbee, Nadine Bourgne, Odile musée Ernest Cognacq à Saint-Martin Bouxirot, Caroline Brun, de Ré, rend hommage à cette artiste originale à qui la fondation Taylor a Cyrille Brunner, Cal, Antoine attribué le prix de la sculpture Evariste Campo, Chantal Cartier, Jonchère en 2020. CDAIR, Bénédicte Champetier Le vernissage aura lieu le 3 juin à 18 h au musée Ernest Cognacq. Ce Festival est un événement à suivre pour notre plaisir et à soutenir pour qu’il ne cesse de s’enrichir et de nous étonner par ses découvertes de nouveaux artistes. Catherine Bréjat

Isabelle Ramnou, porcelaine et dessin.

Sa i n t - C l é m e n t

d e s

Les sites où découvrir les artistes dans l’île de Ré A Saint-Martin : La Poudrière, la salle des Colonnes de l’ancien Hôpital, le musée Ernest Cognacq Au Bois-Plage : La salle des mariages de l’ancienne mairie, le cellier et la salle des alambics de la coopérative Uniré.

de Ribes, Gérard Chemit, Nicolas Chevalier, Aline Deguillaume, E2A, Emmat, Hervé Fleury, Katrine Gaultier, Vanessa Godard, Jackie Groisard, Laurence Innocenti, Annabelle Joussaume, Michelle Klur, Patricia Labache, Gwenaëlle Le Mée, Isabelle C. Loridan, Constance de Maistre, Manu-est-là, Isabelle Milleret, Michelle Pautonnier, Yves Phelippot, Jean- Jacques Regaudie, Sébastien de Royère, Naomi Sermet, Marie Taklanti, Erick Valencourt

Ba l e i n e s

Sculpture et concert au Canot de Sauvetage Deux jours, deux gestes artistiques : cet événement est organisé par la mairie de Saint-Clément à l’occasion de la Fête de la Nature et de la Journée de la Biodiversité, les 21 et 22 mai prochain.

Journée de la Sam & Dim & 22 Biodiversité 21 Mai à Saint-Clément-des-Baleines abri du Canot de Sauvetage Près du Phare des Baleines

// Installation artistique Marie SCHUCH 21 mai et 22 mai à partir de 10h07 (pleine mer)

// Concert Lithophonique Fabrice BONY 22 mai - 16h56 (basse mer)

? Journée Internationale de la Biodiversité www.saintclementdesbaleines.fr ou

L’installation artistique «l’instant T» - Marie Schuch Le 21 mai 2022 à partir de 10h07 (pleine mer) et le 22 mai jusqu’au concert Des boîtes noires installées au sol comme des embuches qui entravent, questionnent par leur contenu. La Biodiversité, aujourd’hui, qu’est-ce que c’est ? Des fragments d’un tout ? « L’instant T » est l’urgence d’un regard. La proposition artistique est contextuelle, engagée. Le concert lithophonique Fabrice Bony Le 22 mai 2022 à 16h56 (basse mer)

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Touché par l’invitation et la proposition de l’artiste Marie Schuch, Fabrice Bony fera chanter de nouveaux les lithophones. Depuis 2011, le batteur compositeur explore les étonnantes sonorités minérales des lithophones (Pierres chantantes - du Grec lithos, « pierre », et phone, « son ». Terme désignant les instruments à percussion en pierre). Comme une respiration dans «l’instant T» le concert du 22 mai à 16h56 (basse mer) déplacera les boîtes noires au mur de l’édifice du Canot de Sauvetage. L’installation «l’instant T» se jouera en deux versions : un jour à l’horizontal et un jour à la verticale.

L’abri du Canot de Sauvetage Il se situe près du Phare des Baleines à Saint-Clémentdes-Baleines. Arche de pierre construite en 1869. Exemple unique sur l’île de Ré, cet imposant bâtiment servait à abriter un canot pour les sauvetages en mer. Témoin de la violence des flots, il est aussi la marque de la solidarité insulaire. Il est désormais un passage, une porte ouverte entre l’océan et l’île, entre la Nature et l’Humain.

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La 11 e édition du Festival des Arts Actuels organisée par le collectif M’L’ART se déroulera cette année du 3 au 12 juin sur les îles de Ré et d’Oléron et présentera une pléiade d’artistes actuels.

zap’arts Ga l er i e

G l i n e u r

Christian Nicolas Hoët, un peintre habité par son art Un nouvel artiste, dont le souffle créatif réserve de fort belles surprises, à découvrir à partir de l’Ascension à la Galerie Glineur. DR

Le retour à la peinture C’est à la suite d’un voyage à Londres que l’envie de faire quelque chose des magazines trouvés sur place le conduira à la réalisation de collages. Durant pratiquement cinq ans, il découpera des affiches, des magazines, des publicités, mêlant peinture et collages dans des toiles aux couleurs vives. En mai 2017, sa participation à une petite exposition rurale lui donne le déclic. Il se remet à peindre d’abord à l’acrylique. Très rapidement les sensations reviennent, l’odeur de la peinture à l’huile lui manque ; il abandonne l’acrylique qui sèche trop vite, se remet à l’huile et travaille avec acharnement et délice. Nicolas Hoët, huile sur toile.

a peinture est une quête qui mène Christian-Nicolas Hoët depuis le début de son apprentissage dans les années 90, alors qu’il est âgé de 25 ans. A la recherche de l’harmonie et de l’équilibre, il s’est aventuré sur les territoires impressionnistes, fauves, expressionnistes puis constructivistes, dont il gardera certaines influences comme la simplification des paysages qu’il doit à Cézanne, avant de s’installer dans son propre monde qui n’est pas sans évoquer le grand Nicolas de

Il expose alors ses toiles sur les réseaux sociaux pour se faire connaître. C’est ainsi qu’un professionnel va découvrir sa peinture et séduit par la qualité des toiles que Christian-Nicolas lui présente, lui propose une exposition individuelle d’un mois en 2019. L’exposition est un véritable succès, Christian-Nicolas sait désormais que sa peinture existe par elle-même, qu’elle est appréciée et ne s’arrêtera plus de peindre dans son atelier sans chauffage, petit clin d’œil peut-être à de Staël qui brulait son parquet pour pouvoir se chauffer.

Staël. Curieusement d’ailleurs, car il ne découvrira de Staël qu’en 2003 lors de la superbe rétrospective du Centre Pompidou, à Paris. Il écrira : « Ce jour-là le choc fut tel que je ne repris pratiquement pas les couteaux avant longtemps. » Il restera effectivement presque dix ans sans peindre, choqué d’avoir devant les yeux « les images de ce qu’il avait en tête de peindre sans savoir qu’un autre était passé par là. » (1)

La vingtaine de toiles que présente la Galerie Glineur, à partir du 26 mai, est représentative de son travail actuel. La construction est puissante, charpentée et respire l’équilibre. Christian-Nicolas peint au couteau, sculptant la matière avec des épaisseurs, ce qui est différent de la période de ses débuts. Du fait de ces épaisseurs, une toile peut prendre plusieurs mois pour sécher. Sa palette, bien que comportant des couleurs sombres, tel ce vert sapin ou ce bleu de Prusse, reste lumineuse grâce aux jaunes éclatants et à ses rouges profonds. Sa figuration est suggérée et toutes les toiles présentes flirtent intensément avec l’abstraction. C’est une peinture qui ne se livre pas totalement au premier regard, il faut prendre le temps de la découvrir pour en percevoir les subtilités et la savourer. Catherine Bréjat 1) Biographie de Christian-Nicolas Hoët « A fleur de peau ».

Galerie Glineur 18 rue de Sully – Saint-Martin Port : +33 (0)6 14 61 23 86 Tél : +33 (0)5 16 19 13 90 www.galerieglineur.com

Rendez-vous pour la 2e édition des Ateliers d’artistes et autres lieux ouverts les 4 et 5 juin de 11h à 19h à La Flotte N

08 J’M Peinture - 07 85 91 32 71 3 rue de l’Eglise

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NISKE Peinture - 06 22 56 32 40 Base Nautique

FOUACHE Michel Peinture - 06 07 82 87 80 14 rue du Moulin blanc

DEHÉE Jacques Peinture - 06 75 62 86 27 Base Nautique

NADLER Pierre Photographie - 06 18 50 30 38 1 rue de la petite Touche

GUEDRA-DEGEORGES Annick Sculpture - 06 11 14 78 53 25 rue Gustave Dechézeaux

02 DUCLOUX-OLIVIER Marie Illustration - 06 60 70 10 20 Base Nautique

04 BERTAUX Eric Peinture - 06 74 06 12 18 5 chemin du Moulin blanc

07 PARC Marie-Claire Peinture - 06 33 05 40 36 ruelle de la Guigneraie

02 EDET Chantal Peinture - 06 78 45 30 51 Base Nautique

05 ANNEDERÉ Peinture - 06 07 82 87 80 14 rue du Moulin blanc

07 PARC Michel Peinture - 06 33 05 40 36 ruelle de la Guigneraie

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

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15 DELEMONTEY Roger Peinture - 05 46 09 53 74 30 rue de l’Ardilliers 16 GALERIE Sophie LE MÉE 06 24 86 23 66 42 rue Charles Biret

Rue du Lavandin

SOULET Nathalie Sculpture - 06 09 77 00 57 18 promenade de la Côte 01

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zap’arts P o r t ra i t

d ’ ar t i s t e

Laurence Girault-Reux, art-tisse Résidente flottaise, cette artiste peintre vient d’exposer quelques-unes de ses toiles à la Galerie Sénac. Ces œuvres expriment la somme des liens fragiles, à l’image de fils entrelacés qui nous relient les uns aux autres. Rencontre avec une femme passionnante et décryptage de son travail aussi subtil qu’unique. DR

un déchirement pour nous tous. Une fois les enfants grands et capables de se gérer seuls, après une carrière comme professeur des écoles en région parisienne, la décision de venir vivre à l’année sur l’île est devenue une évidence. » Comment la peinture est-elle entrée dans sa vie ? Petite, elle se rendait souvent avec ses parents à Mornac-surSeudre, un village réunissant de nombreux ateliers de potiers, tisserands… Les machines à tisser ont toujours La prochaine exposition de Laurence Girault-Reux opéré sur elle une sorte aura lieu Galerie Sénac du 3 au 16 septembre 2022. de fascination. Le bruit comme un claquement, la mécanique, la force déployée ’est depuis 2010 qu’elle est pour faire fonctionner ces machines installée sur l’île pour de bon. archaïques, les fils qui se croisent, se Son amour pour cette dernière tendent sans craquer, sans nœud… date de ses premières vacances entre Ces montagnes de bobines qui vont copains, l’année de ses dix-huit ans : produire des tissus, de l’étoffe la plus « Dès lors, l’Île de Ré représente pour rustique à la plus précieuse comme moi un symbole de liberté. Prendre la soie, l’impressionnent. Adulte, le bac, ses grands espaces, partir en elle suivra une formation après avoir sac à dos, le camping… Ces souveinvesti dans un métier à tisser, pour nirs sont restés gravés à jamais. J’y le plaisir de s’exercer à cet art ancien suis revenue régulièrement avec mes et toujours usité aujourd’hui. Son enfants et mon mari et le départ à la inspiration vient de là. fin des vacances était à chaque fois

M u s i q u e

L’intelligence des mains À la suite de quelques ennuis de santé, elle décide de se recentrer sur elle. Pour occuper son esprit autrement et se changer les idées, elle pratique le sport et bien d’autres choses mais rien n’y fait. Elle pousse alors la porte de Marie Calciata, artiste installée à La Flotte qui propose des stages de peinture. C’est là qu’a démarré cette vie artistique qui était jusque-là sous-jacente. Comme nous l’explique Laurence Girault-Reux : « J’avais besoin de me confronter à la matière, de mettre les mains dedans et de produire avec elles. C’était ma motivation. Il fallait que je me vide la tête et que je me recentre sur moimême. Marie a tout à fait perçu cela en moi et m’a guidée dans la mise en place de recherche et de travaux à fournir. En 2015, j’expose pour la première fois, quelques tableaux lors du salon flottais à la Galerie Sénac. Il s’agissait des prémices de ce qu’allait devenir mon travail avec du bon et du moins bon. Il n’y avait pas de lien dans mes tableaux. Je devais trouver un sens, un cheminement de mes idées. J’ai ainsi stoppé la peinture pour me consacrer à la réflexion et l’écriture : qu’est-ce que je voulais raconter ? Qu’est-ce qui me troublait ou pas ? Parmi les thèmes récurrents, revenait l’abstraction qui pouvait laisser un regard émotionnel varié. En parallèle, je me suis penchée sur l’histoire du tissage suite à mon expérience avec le métier à tisser et mon amour pour cet artisanat

d’art. Le fil était ce que j’allais pouvoir traduire en peinture. Les écrits du chercheur René Guénon sur « le symbolisme du tissage » m’ont permis de comprendre la terminologie lexicale de cette technique. Il s’agissait d’une évidence. Mes tableaux allaient raconter le sens des liens que l’Homme entretient avec ses pairs ou avec le monde qui l’accueille. » Ses doigts tracent dans la matière d’improbables chemins. Ses mains témoignent de ces liens. Issus de nulle part et pourtant porteurs d’évidence, ces jaillissements spontanés se font tableaux et s’offrent au regard, pour témoigner de ces routes nouvelles. En expliquant sa démarche quand elle crée un tableau, libre à chacun de se l’approprier ou pas et parfois l’aventure qu’elle a voulu mettre dans une toile est radicalement différente de ce qui est perçu. C’est alors que naît une rencontre et qu’il y a échange. Florence Sabourin

Pour rencontrer Laurence, rendez-vous aux Ateliers Dazelle (Atelier n°5) 2 bis rue Chantecorps, La Noue 17740 Sainte-Marie-de-Ré 06 81 62 69 99 laurencegiraultreux@gmail.com www.laurencegiraultreux.com laurencegiraultreux

c l a s s i q u e

28 mai : concert d’exception à La Flotte Proposé par l’association Les Saisons musicales en Ré , voilà un concert dont se délecteront les passionnés de grands airs. une ouverture par la Philharmonie de Ré, place à l’Ensemble Métaboles et aux grands airs d’opéra de Mozart et Rossini… à New York ! Quelques explications s’imposent.

LES GRANDS AIRS D’OPÉRA DE

W.A.MOZART & G.ROSSINI JOUÉS À NEW-YORK EN 1826 AVEC LA PARTICIPATION EN OUVERTURE DE CETTE SOIRÉE DE L’HARMONIE MUNICIPALE DE LA FLOTTE EN RÉ

W.A.MOZART (1766-1791)

Un peu d’histoire

LA FLÛTE ENCHANTÉE LES NOCES DE FIGARO DON GIOVANNI

LES MÉTABOLES FORMATION IDENTIQUE À CELLE DE NEW YORK EN 1826 AVEC 2 HAUTBOIS - 2 CORS- 2 BASSONS 2 CLARINETTES - 1 CONTREBASSE - 1 MEZZO SOPRANO - 1 RÉCITANT - DIRECTION ÉRIC BOUCHER

G. ROSSINI (1792-1868) LE BARBIER DE SÉVILLE LE SIÈGE DE CORINTHE LE COMTE D’ORY & TANCRÈDE à la base nautique de La Flotte en Ré

Tarifs Adhérants : 15 € Public : 20 €

Facebook :

Pour plus d’informations :

/Les.saisons.musicales.en.re

06 07 18 22 55 / 05 46 09 18 18

MAI

2022

ouverture des portes à 19h30

20H30

idèle à sa tradition saisonnière, Les Saisons musicales en Ré nous reviennent en grande pompe. Car pour ce concert de printemps, l’association n’a pas lésiné. Après

Cour impériale d’Autriche sous le règne de Joseph II. L’empereur dispose de sa propre philharmonie, composée de deux hautbois, deux clarinettes, deux cors, deux bassons et une contrebasse. Un ensemble particulier de neuf instruments tenus par des musiciens tchèques, brillants virtuoses de leur époque, s’emparant du répertoire d’opéra de Mozart puis de Rossini, qu’ils contribueront à faire connaître dans les cours princières de toute l’Europe à travers des arrangements créant un genre particulier riche de plus de 40 000 œuvres.

Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Mozart et Rossini à New-York En 1825, Lorenzo Da Ponte, auteur des livrets des trois plus grands opéras de Mozart se met en tête de faire découvrir aux américains à la fois Mozart et Rossini. Alors que de célèbres chanteurs italiens viennent justement se produire à New York, Lorenzo Da Ponte propose alors une alternance de représentations. Barbier de Séville de Rossini et Dom Juan de Mozart s’interpellent et se répondent. Un incroyable succès est au rendez-vous et c’est bien cette histoire singulière que va nous raconter l’Ensemble Métaboles, sous la houlette du comédien dramaturge et metteur en scène, Bernard Pico, qui a travaillé à la réalisation de ce spectacle d’après les écrits de Lorenzo Da Ponte mais aussi de Stendhal, en sa qualité

de biographe de Rossini. Mozart et Rossini aujourd’hui sur l’Île de Ré, avec la voix de la mezzo-soprano Nicole Boucher et l’Ensemble Métaboles, constitué à l’identique de la Philharmonie impériale de Joseph II avec les musiciens d’Angoulême et de l’Opéra de Tours, sous la direction d’Eric Boucher… voilà un rendez-vous unique à ne pas manquer ! Pauline Leriche Rouard

« Les grands airs d’opéra de W.A. Mozart et G. Rossini (joué à New York en 1826) » Samedi 28 mai à 20h30 (ouverture des portes à 19h30 – Base nautique de La Flotte Prix adhérents : 15 € - Public : 20 € Informations au 05 46 09 18 18, sur www.ar4s.fr et sur Facebook

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zap’arts V i e

c u l t u re l l e

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a s s o c i a t i v e

Exposition d’artisanat d’art au Hangar à Sel Du 25 au 29 mai, l’association Capucine Artisanat organise la 8ème édition de son exposition qui met à l’honneur les artisans d’art charentais.

lors que l’été approche, cette nouvelle édition permettra au public d’aller à la rencontre de ceux qui font vivre l’artisanat d’art, encore et toujours dans ce beau lieu attenant à la Maison du Fier qu’est le Hangar à Sel aux Portes en Ré.

mettre en valeur et rencontrer son public. Les artisans donnent donc rendez-vous à toutes et à tous du 25 au 29 mai de 10h à 19h. Avec dans la foulée une 9ème édition qui se tiendra du 10 au 14 août. Tom Sauvage

Une grande variété d’artisans et toujours de la nouveauté Sur dix artistes présents, cinq reviennent pour cette édition. Peintures et objets de curiosité, bois sculpté et sculpture sur noix de coco, girouettes artisanales et céramique d’art ; ces artistes récurrents viendront présenter au public de nouvelles œuvres, preuve de la vivacité de leur créativité. Mais l’exposition comptera également cinq nouveaux venus. Sérigraphie, gravure, sculpture sur métal, macramés et poterie raku issue d’une méthode coréenne de cuisson lente, le public pourra découvrir de nouveaux visages et nouveaux talents lors de cette 8ème édition.

L’envie de partager passion et savoir-faire Estelle Bonnaud de l’association Capucine Artisanat rappelle que « chaque édition est surtout l’occasion de belles rencontres entre public et artistes. » Car au-delà de la dimension marché d’artisans, c’est l’envie d’aller à la rencontre du public qui anime l’association. Estelle ajoute que l’objectif est de « faire de l’éducation

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L’exposition est à l’image de l’ambition qui anime depuis toujours l’association, un des tout premiers collectifs d’artisans en France fondé en 1976. A une époque où le tout e-commerce et la mondialisation dominent, il est excitant de voir un savoir-faire local et totalement « made in France » se

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Ré à la hune | édition du 20 mai 2022 | N° 242

Les artisans exposants - F y Virginie : Atelier Fybulle, peintures et objets de curiosité - Fromonteil Hélène : HF Sculpture, sculpture sur bois - Paulard Cyril : Sculptures noix de coco - B onnaud Estelle : Atelier Girouettes à tous Vents - T hierry François : Atelier Face au Vent - H ugo Boudin : Artiste plasticien - Rachel Letang : Gravure - B rigitte Imbert : Bilaboraku Sculpture raku - L es Trucs de Sam : Sculpture métal - M arion Arnaudon Ayraut : La Majo Déco Macramé

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