Financement du spectacle vivant

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d’une prolifération de réseaux, de structures, de labels, de programmes qui ne sont pas toujours cohérents, autant dans la production que dans la diffusion : la difficulté à remettre en question tel soutien accordé et l’accumulation des coûts fixes qu’implique parfois la superposition des labels et des réseaux, réduisent les marges de manœuvre de l’Etat et ses capacités à assumer les cohérences qu’il prétend rechercher. Cela est d’autant plus vrai que la part qu’il prend dans le financement global du spectacle vivant est moitié moindre que celle des collectivités territoriales ; et que, compte tenu des pressions politiques et sociales, les efforts de réalignement et de cohérence nationale sont plus délicats et plus aléatoires dans leur résultat ;

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d’une impossible équation alors que les apports budgétaires supplémentaires (le dernier étant l’augmentation importantes des soutiens financiers des collectivités territoriales) tendent à s’épuiser dans un contexte de réduction des ressources fiscales locales ou d’augmentation des compétences, et que l’affaiblissement de la volonté politique suit de près, faute sans doute d’une logique partenariale équilibrée qui permettrait de surmonter, ensemble, Etat et collectivités associées, une contrainte financière commune.

Il s’agit donc d’imaginer des marges de croissance, que ce soit par restructuration ou redéploiements ou par invention de sources nouvelles extrabudgétaires.

La mission juge que pour satisfaire l’exigence de solutions structurantes posée par le ministre, et l’exigence d’œuvrer pour le long terme qu’elle-même s’impose, il est indispensable d’associer la réévaluation des dispositifs existants à la création de dispositifs nouveaux ou complémentaires ; et, en regard des 700 M€ apportés par l’Etat au financement du spectacle vivant – dont presque la moitié pour les seuls grands opérateurs étatiques – de rechercher des volumes de ressources nouvelles qui, même si elles étaient fondées sur une logique d’effet de levier, ne seraient pas marginaux.

Elle a conscience que la voie est étroite, tant les conceptions, les objectif et les intérêts des différents acteurs du secteur divergent ; et tant une unanimité facile peut être acquise sur une simple augmentation des ressources financières. Soucieuse néanmoins de proposer des solutions financièrement, socialement et politiquement viables, c’est la voie du compromis réformateur signifiant, efficace et structurant qu’elle a choisie. * Toute mission de réflexion sur un champ de l’action publique conduit à se concentrer sur les dysfonctionnements et les carences qui le caractérisent, afin de trouver les voies de le réformer. Néanmoins, au terme de plusieurs mois de rencontres et de

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