Alexandrea ad Aegyptum

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39 LagiJe avait demandé à Athènes, contre caution de 15 talents, les tragédies de Sophocle, d'Euripide et d'Eschyle pour en prendre copie; il garda les originau:", cl renvoya aux Athéniens les copies en les prian.t de conserver les J 5 .tale.nt~. Un a~tre Ptolémée, polir ruiner la concurrence que lUI faIsait le rOI de Pergame, interdit l'exportation du papyrus; ce qui conduisit les industriels de Pergame à ['invention du parchemin (membrfma pcrgamenica). Même en tenant comple de l'exagération, ces récîts démontrent ln passion des Plolémées pOUf les livres. Ceue passion(l) explique j'accroissement rapide et merveilleux des Bibliothèques alexandrines, qui, en 48 avant J.·Ch., disposaient, dit-on, de 400000 ct même de 700000 volumes. Il est probable que ces chiffres SOnt quelques peu hyperboliques, ou qu'ils cuchent des eereurs assez considérubles i mais, toute part faite aux exagérations et aux erreurs. cette collection de livres reste cependunt immense. L'antiquité n'en avait jamais l'U de pareille. Néanmoins il est bon de se tenir en garde, ct de ne pas se faire une idée trop grandiose ct inexacte de la production intellectuelle des peuples classiques. On ne doit pas confondre ouvrage avec Touleau. Dans la série des volumes simples, un rouleau comprenait un livre d'un ouvrage ou un ouvrage en un seul1ivre, ce qui veut dire 48 rou· leaux pour Homère, 40 pour Polybe, et ainsi de suite. D'ailleurs des œuvres de courte haleine devaient compter pour beaucoup dans le chiffre des rouleaux, Si on tient compte des doubles, des rouleaux mêlés, on voit que le nombre des ouvrages devait être bien moindre que celui des rouleaux. Ajoutons que les Ptolémées ne se sont pas bornés 1t la Iinérature grecque, mais qu'ils se sont aussi intéressés aux productions des peuples « barbares '. Il esr possible que les tr3ductions d'une langue étrangère en grec, aient été plus ou moins nombreuses; 13 seule connue est la célèbre version de la 8ible par les Septante(·). (1) Elle provoqua anui, oatu,elle"'.nt, la rabric.. lion de lrh nomhre"" ou. vragu ..poc."p!,,,•• (.) J.a lrad;l;on j~ive, dont la ..,ure" p.. mihe oot le p.o~do-Arilléo. altri_ bnait 10 projol de co<le venion • Philodolphe, et r..conlail Je ".p'ClU''''' Om_ pre.oement du ..,unrain e' 1. mirac"I.".. accord du lxanle-<l<>tlu trodnctoun travaiUanl i.olémenl. C'UI une < nlaite hlolol,e ' inoi '1"e l'a dé~nje Ronan. r>on oeul.mon. la traduClion do 1.. lJlbJe ne doit pao .,·olr été r..ile par lu ordr.. <lu oeCOlld Ptotém"o, car elle ul prohablemont !'œu'·ro du Iuil. al",,_ "odd"o ltavaillanl pour le grand nomble do le".. coreliglo""~;"'O'qui ne .... v~I,enl pu l'h~bre,,; ",ais po"r celto me",e ral..,n elle d"it ~t.. pootbieure • PluladeJpho. En réalité, k l'époq"o de ce roi, lu j,';I. alex..odrin, ne dU'aient pa.' ~ll"o hell"~loé. au point (\'a"olr be..,in qu'on leur tradula" On l;"rec le. livre. oa,nl.. CelSo ind"chon 0.. co,,6rm~e par leo ré.uha," de, jouiUo•. Dan. 1.. n._ "opole gtéc<>_/"ive que J'ai dé.o""erle p,b de l'lbrahim,.h, el datant du r~gne de l'loltmée l, lu épitaphu du Juifs sont r"di~e. on pur ",am~en: ce qui "eut di .. quo la lanlt'lle ...am<enne <lail oneore génÜalemo,,' employée et com· prise; il a'.git en effel de ,ombu apparlenanl aux dau". pauvru, el nnn l d.. gen. riches e' cuitivé"


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