16f

Page 1

a

16

Dimanche 22 fevrier 2015

ctualitÉs

le journal du dimanche

U

Médecine de pointe

La jambe d’une patiente sauvée grâce à la microchirurgie

ne première médicale à Maurice à l’hôpital Apollo Bramwell avec l’introduction de la microchirurgie, une branche de la chirurgie plastique et reconstructrice. Cette nouvelle technique vient de permettre de sauver la jambe d’une seychelloise de 16 ans, blessée lors d’un accident de la route.

La microchirurgie assure la reconstruction des tissus endommagés à cause d’une excision, d’un traumatisme ou d’un accident. Le traitement, effectué sous un microscope opératoire qui grossit le champ de vision, est préconisé dans la réparation de minuscules artères, de veines et de nerfs de petit calibre dans différentes parties du corps : les doigts, les mains, les bras et jambes mais aussi le visage. C’est le Dr. Nishan Moheeputh, spécialiste dans le domaine de la chirurgie plastique et reconstructrice, avec un intérêt particulier pour la microchirurgie, était responsable du cas de la jeune Seychelloise. Celleci avait été référée à l’hôpital Apollo Bramwell par le ministère de la santé des Seychelles après certaines complications médicales. « Suite à son accident, la patiente a souffert de fractures complexes à la jambe gauche qui furent traitées avec des plaques en métal et des visses aux Seychelles. Mais des complications ont entrainé une importante nécrose du tissu, et l’os ainsi que les plaques étaient visibles. Cela faisait deux mois qu’elle vivait avec une plaie ouverte. Sans un traitement approprié, il aurait fallu procéder à une amputation. Pour sauver sa jambe, nous avons alors opté pour une intervention connue comme un transfert microchirurgical de tissu ou transfert de tissu libre, » explique le Dr. Moheeputh. Le transfert microchirurgical de tissu nécessite le prélèvement de tissu donneur sur une autre partie

d’ailleurs eu le succès voulu, car après une période de réhabilitation, la patiente a retrouvé un usage normal de ses jambes et a pu rentrer au Seychelles, » ajoute le Dr. Moheeputh. La microchirurgie con-

du corps, qui doit être isolé sur une artère et une veine d’alimentation. Dans le cas de la jeune seychelloise, le prélèvement fut effectué sur son avant-bras. Ce procédé requiert d’immenses précautions pour assurer la viabilité du tissu (peau, chair sous la peau, artère et veine). L’apparence et les fonctions de son avant-bras n’ont pas été affectées par le prélèvement. « Une fois effectué, le tissu prélevé fut ensuite placé sur la jambe blessée et les vaisseaux furent connectés. L’intervention était particulièrement difficile, car les vaisseaux sanguins de la jambe n’étaient pas en très bonne santé. Il nous a fallu 18 heures pour compléter l’opération. Nous avons effectué les connections des vaisseaux sous microscope, avec un champ de vision amplifié. Le traitement a

stitue une avancée médicale importante pour les patients à Maurice, comme dans la région. Cette technique est employée dans le cadre d’urgences, surtout en chirurgie de la main, ou lors

d’interventions programmées de chirurgie réparatrice. Elle permet, comme dans le cas de la jeune patiente seychelloise de retrouver l’apparence et la fonctionnalité normale du membre blessé.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.