L'Expression

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TERRIBLE DRAME À CONSTANTINE

9 personnes meurent asphyxiées dans un puits Le Quotidien

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Vendredi 31 AoĂ»t - Samedi 1er Septembre 2012 n°3601 - Prix : AlgĂ©rie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

L’ÉMIR DE KATIBAT AL ARKAM PARMI LES 9 TERRORISTES ABATTUS À BOUMERDÈS

Comment s’est dĂ©roulĂ©e l’opĂ©ration Nos sources confient que les aveux de l’un des deux terroristes rĂ©cemment arrĂȘtĂ©s Ă  Boumahni, ont permis aux forces de sĂ©curitĂ© de dresser un dispositif sĂ©curitaire hermĂ©tique. Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua

LES FEUX ÉTEINTS ET LA SURCONSOMMATION EN ÉLECTRICITÉ EN BAISSE

La pluie sauve... les pompiers et Sonelgaz

En revanche, c’est une alerte qui vient d’ĂȘtre donnĂ©e aux services de la voirie avant l’arrivĂ©e des grandes pluies. Lire en page 7 l’article de Brahim Takheroubt

LES HABITANTS SOUTIENNENT LE DÉMANTÈLEMENT DES MARCHÉS INFORMELS

ALGER SORT DE L’APNÉE... La vaste offensive lancĂ©e depuis quelques jours par les services de sĂ©curitĂ© contre les commerces informels, commence Ă  porter ses fruits. Lire en page 3 l’article de Kaci Aggad Ph. : R. Boudina

ZABANA ! PRÉSENTÉ EN AVANT-PREMIÈRE À EL MOUGAR

A PROPOS DE LA GRANDE MOSQUÉE D’ALGER

JEUX PARALYMPIQUES

Deux mĂ©dailles de Le film qui dĂ©nonce la position QUELQUES ÉLÉMENTS française sur la peine de mort D’UN NÉCESSAIRE DÉBAT bronze pour Lamri et Noura Lire en page 24 l’article de Adel Mehdi

Lire en page 2 l’analyse du Pr Chems Eddine Chitour

Lire en page 14


DĂƠbat

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

A PROPOS DE LA GRANDE MOSQUÉE Dñ€™ALGER

Quelques ĂƠlĂƠments dĂą€™un nĂƠcessaire dĂƠbat Ă‚Ć€ La saintetĂƠ ne vient ni du turban, ni de la barbe, mais du cÄč“ur. Ă‚Ć„ Proverbe kurde

I PR CHEMS EDDINE CHITOUR *

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L’ActualitĂ©

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

LES HABITANTS SOUTIENNENT LE DÉMANTÈLEMENT DES MARCHÉS INFORMELS

ALGER SORT DE L’APNÉE
 LA VASTE OFFENSIVE

lancée depuis quelques jours par les services de sécurité contre les commerces informels, commence à porter ses fruits.

I KACI AGGAD

prĂšs moult interroga tions, les autoritĂ©s ont dĂ©cidĂ©, enfin, de passer Ă  l’action, en lançant des opĂ©rations «coups de poing» pour Ă©radiquer le commerce informel dans les principales villes du pays, dont la capitale, en vue de l’empĂȘcher de prospĂ©rer en toute illĂ©galitĂ©. Devenu tentaculaire, ce trafic qui gĂ©nĂšre, faut il le rappeler, des centaines de milliards de dinars chaque annĂ©e, a fini par faire rĂ©agir tout le monde, particuliĂšrement les commerçants qui travaillent dans la lĂ©galitĂ©. CernĂ©s de toutes parts et ne comptant, souvent, que sur eux-mĂȘmes pour se faire respecter, de nombreux propriĂ©taires de magasins se sont plaints de la prĂ©sence encombrante et envahissante de ces marchands ambulants qui ont pris possession des trottoirs, des entrĂ©es des immeubles et parfois mĂȘme de la chaussĂ©e pour Ă©couler, en toute tranquillitĂ©, leurs nombreux produits. Agissant en toute impunitĂ©, beaucoup n’hĂ©sitent pas Ă  s’installer Ă  cĂŽtĂ© des magasins, et gare Ă  celui qui osera leur faire une remarque ou les dĂ©fier. Ceux qui s’y essaient risque gros avec ces forcenĂ©s qui ne se sĂ©parent jamais d’un couteau ou d’un objet contendant pour intimider leurs adversaires. En l’espace de quelques annĂ©es, ils ont transformĂ© Alger et ses places principales en un gigantesque bazar Ă  ciel ouvert. Un phĂ©nomĂšne qui n’a Ă©pargnĂ© aucune ville du pays. Certaines rues de la capitale, Ă  l’image de la rue Bouzrina d’Alger, sont devenues des places retranchĂ©es oĂč l’on trouve pratiquement de

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Devenu tentaculaire, ce trafic a fini par faire réagir tout le monde, particuliÚrement les commerçants qui travaillent dans la légalité

tout. Certes, les articles pour femmes sont omniprĂ©sents, tout comme ceux destinĂ©s Ă  l’embellissement intĂ©rieur des habitations, mais les vendeurs de vĂȘtements pour enfants ont, eux aussi, la part belle, et sont parvenus, Ă  la longue, Ă  se faire une clientĂšle. On se demande, maintenant, oĂč sont passĂ©s tous ces vendeurs Ă  la sauvette que l’Etat avait voulu rĂ©cupĂ©rer, en leur offrant, il y a une dizaine d’annĂ©es, des carrĂ©s au lieudit Zoudj Ayoun pour s’adonner lĂ©galement Ă  leur activitĂ©. Peine perdue, car Ă  en croire certains, la plupart des carrĂ©s auraient Ă©tĂ© louĂ©s, parfois plusieurs fois, sans que les personnes responsables de ce trafic ne soient inquiĂ©tĂ©es. C’est en tout cas, ce que nous a dit un responsable de l’Union gĂ©nĂ©rale des commerçants et artisans algĂ©riens lors de la visite que nous lui avons rendue la semaine

derniĂšre. Afin de le juguler ce phĂ©nomĂšne, l’Etat a prĂ©vu, Ă©galement, la construction de 100 locaux commerciaux au niveau de chaque commune, soit environ 154 100 dans tout le pays. 0Ăč en est-on avec cette opĂ©ration et quels sont les gens qui en ont bĂ©nĂ©ficiĂ© ? La troisiĂšme opĂ©ration a trait, elle, aux aides accordĂ©es aux jeunes sans emploi afin qu’ils s’organisent et lancent, eux-mĂȘmes, leur microentreprise. Des sommes colossales ont Ă©tĂ© dĂ©bloquĂ©es pour ce projet mais, apparemment, il a crĂ©Ă© plus de problĂšmes qu’il n’en a rĂ©solus. La plupart des demandes ont trait au domaine du transport, or, il existe une multitude d’autres mĂ©tiers qui, malheureusement, n’ont pas trouvĂ© preneur. Ayant trouvĂ© les lignes saturĂ©es, de nombreux demandeurs ont rompu unilatĂ©ralement le contrat, en refusant de payer

TRANSACTIONS COMMERCIALES

Plus de 3 milliards de DA de ventes sans factures u 10 juillet au 18 aoĂ»t 2012, les services du ministĂšre du Commerce ont enregistrĂ© 3,28 milliards de DA de transactions commerciales sans factures. Une baisse de 64,58% par rapport Ă  2011. Durant la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e 2011, ce montant avait atteint 9,26 milliards de DA, indique un bilan du ministĂšre, qui couvre le mois de Ramadhan dernier et les dix jours qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©. Les opĂ©rations de contrĂŽle ont permis d’effectuer 178 477 interventions qui se sont soldĂ©es par 42 410 infractions Ă  la rĂ©glementation et l’élaboration de 40 916 procĂšs verbaux d’infraction, prĂ©cise la mĂȘme source. Les marchandises saisies ont atteint une valeur de 53,6 millions de DA pour diverses infractions, alors que 2 864 locaux ont Ă©tĂ© fermĂ©s, ajoute la mĂȘme source. Au chapitre du contrĂŽle de la qualitĂ© et de la rĂ©pression des fraudes, les interventions ont permis de relever 17 705 infractions et de dresser 17 255 procĂšs-verbaux d’infraction avec la fermeture administrative de 986 locaux. Ces interventions ont permis Ă©galement la saisie de 348,59 tonnes de marchandises non conformes et impropres Ă  la consommation d’une valeur de 48,3 millions de DA. Au plan du contrĂŽle des pratiques commerciales, 24 705 infractions ont Ă©tĂ© relevĂ©es et 23 661 procĂšs-verbaux ont Ă©tĂ© dressĂ©s avec la fermeture administrative de 1 878 locaux. Ces opĂ©rations ont permis de mettre au jour un chiffre d’affaires totalisant 3,28 milliards de DA

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de transactions sans facturation et la saisie de marchandises d’une valeur de 5,2 millions de DA. Quant aux principales infractions aux pratiques commerciales enregistrĂ©es du 10 juillet au 18 aoĂ»t 2012, elles sont reprĂ©sentĂ©es par le non-affichage des prix et des tarifs, soit 61,06% du nombre total des infractions avec 15 084 infractions. Les infractions liĂ©es Ă  la non-facturation des transactions commerciales sont au nombre de 2 847, soit 11,52 % des infractions. L’opposition aux opĂ©rations de contrĂŽle a atteint 1 647 infractions, l’application de tarifs illĂ©gaux s’est Ă©levĂ©e Ă  334 cas, alors que 299 pratiques d’une activitĂ© commerciale autre que celle inscrite au registre du commerce ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es. Le nombre des interventions effectuĂ©es par les services de contrĂŽle du ministĂšre a progressĂ© de 14,54% Ă  178 477 interventions du 10 juillet au 18 aoĂ»t 2012 contre 155.815 durant la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Le nombre d’infractions a Ă©voluĂ© quant Ă  lui de 9,65% passant de 42 410 contre 38 679. Selon le bilan du ministĂšre, le montant des marchandises saisies a Ă©voluĂ© de 133,04% Ă  53,6 millions contre 23 millions durant la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e 2011. La fermeture administrative des locaux a connu une lĂ©gĂšre hausse de 0,74% s’établissant Ă  2 864 contre 2 843 durant la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e R. N. prĂ©cĂ©dente.

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leurs cotisations Ă  la banque qui les a aidĂ©s. Que dire alors de l’environnement et des tonnes de dĂ©tritus abandonnĂ©s Ă  chaque coin de rue par ces pollueurs qui ne pensent qu’au gain facile qu’ils vont gagner le soir et font fi de la propretĂ© et de toute morale ? La descente des services de police n’est qu’une rĂ©ponse aux commerçants lĂ©gaux et aux nombreux citoyens qui n’arrivent plus Ă  s’accommoder de la prĂ©sence de ces vendeurs de l’informel devenus trĂšs encombrants. Une chose est sĂ»re, la capitale qui Ă©tait en apnĂ©e, respire mieux depuis quelques jours, au grand bonheur des habitants qui soutiennent l’action des services de sĂ©curitĂ© que d’aucuns qualifient d’Ɠuvre de K. A. salubritĂ© publique.

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L’ DITORIAL L’état de l’AlgĂ©rie vu par les Ă©trangers I ZOUHIR MEBARKI ien ne vaut le regard Ă©tranger pour jauger la situation de notre pays. D’abord, parce que nous y vivons et, par consĂ©quent, n’avons pas le recul nĂ©cessaire. Ensuite et c’est dans notre nature de passer notre temps Ă  critiquer tout ce qui bouge dans le pays. Et mĂȘme et surtout ce qui ne bouge pas. Donc, toute apprĂ©ciation par nous-mĂȘmes de la situation en AlgĂ©rie ne peut avoir qu’une valeur toute relative. Quand elle n’est pas carrĂ©ment fausse. On ne pense mĂȘme pas aux dĂ©nigreurs impĂ©nitents. Il ne reste Ă  notre opinion nationale que les avis extĂ©rieurs pour se forger une idĂ©e de l’état de la nation. L’AlgĂ©rie va bien, merci ! C’est l’ambassadrice, chef de la dĂ©lĂ©gation europĂ©enne, Mme Laura Baeza Giralt, qui, en donnant son avis, mercredi dernier, au terme de sa mission de quatre annĂ©es en AlgĂ©rie, l’a confirmĂ©. Elle doit rejoindre son nouveau poste en Turquie. Selon elle, l’Union europĂ©enne « Ă©coute beaucoup » la voix de l’AlgĂ©rie. Pourquoi ? « Dans la situation d’instabilitĂ© aujourd’hui dans la rĂ©gion, l’AlgĂ©rie apparaĂźt comme un pays solide, stable et un facteur de stabilitĂ© dans cette rĂ©gion », a-t-elle prĂ©cisĂ©. En rĂ©alitĂ©, elle a juste rappelĂ© ce que tout le monde constate. Elle ne prononce pas le mot mais c’est au « printemps arabe » qu’elle fait rĂ©fĂ©rence. Rappelez-vous tous les « effets dominos » que nous promettaient les « corbeaux » de la politique. Il Ă©tait impossible aux charognards de penser un seul instant que l’AlgĂ©rie pouvait ĂȘtre Ă©pargnĂ©e. Il y en a mĂȘme qui avançaient des Ă©chĂ©ances. Lorsque les troubles avaient atteint le Maroc et qui ont dĂ©bouchĂ© sur l’installation d’un gouvernement islamiste, tous les experts « prĂ©visionnistes », tous les tĂ©nors de la politique mondialiste, sont restĂ©s bouche bĂ©e devant le « printemps arabe » qui passait de Tunis Ă  Rabat en « enjambant » Alger. Certes, le peuple algĂ©rien rejette dans son ensemble l’aventure de la « rue ». Il en a connu les horreurs durant plus d’une dĂ©cennie. Il s’est battu seul Ă  « frontiĂšres fermĂ©es ». Le monde entier lui tournait le dos. Une telle Ă©preuve marque au fer rouge celui qui l’a subie. C’est aussi un vaccin pour l’éternitĂ©. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, si nos dirigeants et Ă  leur tĂȘte le prĂ©sident de la RĂ©publique Abdelaziz Bouteflika, n’avaient pas pilotĂ© avec une grande expertise la sortie du « tourbillon » et le redressement du pays et mis en place les « barriĂšres de protection », nous ne serions pas lĂ  Ă  Ă©crire ces lignes aujourd’hui. Laura Baeza aurait, Ă©galement, dit le contraire de sa dĂ©claration de mercredi. Bien sĂ»r, dans les « Ă©tatsmajors » et mĂȘme dans les officines, le cas de l’AlgĂ©rie est toujours Ă  « l’étude ». Surtout que notre pays rĂ©siste, en plus, solidement Ă  l’épreuve qui lui est infligĂ©e Ă  partir des frontiĂšres Sud. Il force l’attention, pour ne pas dire le respect, car il y rĂ©siste en ayant ses frontiĂšres Est et Ouest en prĂ©vision « rouge ». Au Nord et surtout Ă  l’époque de Sarkozy, on ne peut pas dire que les coups fourrĂ©s Ă©taient rares. MalgrĂ© tout cet environnement hostile, les rĂ©cifs ont pu ĂȘtre Ă©vitĂ©s. L’AlgĂ©rie maintient le cap du dĂ©veloppement. Elle poursuit son immense chantier de reconstruction. Sa politique sociale est inĂ©dite dans le monde. Le pouvoir d’achat des AlgĂ©riens a tellement augmentĂ© qu’il frise l’insolence entre le Nord en pleine crise Ă©conomique et la famine qui sĂ©vit au Sud. Mais attention, le constat de Laura Baeza ne doit pas nous faire « ouvrir la bouche » et laisser tomber « le fromage » comme dans la fable. La vigilance est toujours de mise. D’ailleurs, l’ambassadrice europĂ©enne est la derniĂšre Ă  louer nos performances. Elle n’est ni la premiĂšre ni la seule. Beaucoup d’autres sommitĂ©s Ă©trangĂšres en politique sont du mĂȘme avis qu’elle. Nous sommes les seuls Ă  critiquer. A dĂ©nigrer. C’est notre cĂŽtĂ© grincheux. Toujours Ă  cĂŽtĂ© de la plaque alors que la rĂ©alitĂ© est dans le miroir que nous tendent les Ă©trangers comme Baeza ! Z. M.

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L’ActualitĂ©

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

TERRIBLE DRAME À CONSTANTINE

Constantine pleure ses morts

9 personnes meurent asphyxiées dans un puits DEUX POMPIERS

ont péri et cinq autres ont été gravement blessés.

I IKRAM GHIOUA La ville de Ali Mendjeli Ă  une quinzaine de kilomĂštres du cheflieu de la wilaya de Constantine se souviendra longtemps de ce terri ble drame aprĂšs le vendredi 31 aoĂ»t 2012. Pas moins de neuf personnes dont deux Ă©lĂ©ments de la Protection civile, six membres d’une mĂȘme famille et un de leur voisin ont trouvĂ© la mort hier asphyxiĂ©es Ă  l’intĂ©rieur d’un puits. Le drame s’est produit en dĂ©but d’aprĂšs-midi au lieudit les Quatre Chemins situĂ© Ă  l’entrĂ©e de la nouvelle ville d’Ali Mendjeli, sur la route menant vers AĂŻn M’lila.

MĂȘme si les circonstances de cette tragĂ©die n’ont pas encore Ă©tĂ© Ă©lu cidĂ©es, il a Ă©tĂ© confirmĂ© par des sources locales que les deux Ă©lĂ© ments de la Protection civile dĂ©pĂȘchĂ©s sur les lieux ont pĂ©ri en voulant sauver la vie des membres de la famille et de leur voisin. Ce der nier Ă©tait venu Ă©galement au secours de cette famille. Les mĂȘmes sources prĂ©cisent que cinq autres pompiers ont Ă©tĂ© griĂšve ment blessĂ©s et sont actuellement en observation au niveau de l’hĂŽpital militaire de Constantine. Les services de sĂ©curitĂ© qui ont accouru aussitĂŽt sur les lieux ont dĂ©cidĂ© d’ouvrir une information judiciaire pour dĂ©clencher une

enquĂȘte afin de dĂ©terminer les causes de ce grave incident. Comment sept personnes se sont retrouvĂ©es dans un puits, reste l’énigme capitale Ă  clarifier ! Les dĂ©tails ne pourront ĂȘtre communiquĂ©s, nos sources se sont conten tĂ©es de confier que les blessĂ©s se trouvent actuellement sous soins intensifs Ă  l’hĂŽpital militaire de la nouvelle ville d’Ali Mendjeli situĂ© Ă  un vol d’oiseau du lieu du drame. Aucune source officielle n’était en mesure de nous donner plus d’information, nĂ©anmoins on apprend que des reprĂ©sentants des pouvoirs publics se sont dĂ©placĂ©s sur les lieux. I. G.

SURCHARGE DES CLASSES

Une rentrée scolaire sous tension LA PROCHAINE

rentrée scolaire sera de nouveau confrontée à la surcharge des classes.

I WAFIA ADOUANE e secteur de l’éducation en AlgĂ©rie souffre depuis longtemps d’un manque de prĂ©visions. Cette absence de vision se traduit par l’absence de statistiques en termes d’évolution de la population et l’absence d’une stratĂ©gie dans la rĂ©alisation de nouvelles structures. Ainsi, plusieurs Ă©coles sont construites d’une façon anarchique, puisque dans des citĂ©s nouvellement rĂ©alisĂ©es, les infrastructures scolaires sont inexistantes. Par ailleurs, dans plusieurs localitĂ©s de Kabylie, des Ă©coles sont carrĂ©ment fermĂ©es ou transformĂ©es en abris pour les sinistrĂ©s. A cet effet, la prochaine rentrĂ©e scolaire subira une grande crise en termes de surcharge des classes. Selon les reprĂ©sentants des syndicats de l’éducation, le cycle secondaire et les classes de premiĂšre annĂ©e moyenne seront les plus affectĂ©s, sachant que la moyenne actuelle est de 45 Ă©lĂšves par classe. Certes, cette moyenne n’est pas uniforme, elle a dĂ©passĂ© les 51 Ă©lĂšves dans certaines wilayas. Ainsi, l’AlgĂ©rie a dĂ©passĂ© la norme mondiale fixĂ©e par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) recommandant 25 Ă©lĂšves par classe. Lors de la rĂ©union consacrĂ©e Ă  la concertation avec les syndicats relevant du secteur, en prĂ©vision de la prochaine rentrĂ©e

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La moyenne actuelle est de 45 Ă©lĂšves par classe scolaire, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a reconnu ce sĂ©rieux problĂšme, tout en le justifiant par le passage des Ă©lĂšves ayant achevĂ© le cycle moyen de l’ancien systĂšme et ceux du nou-

veau. Ce qui se rĂ©percute nĂ©gativement sur le niveau des Ă©lĂšves. Selon les statistiques avancĂ©es rĂ©cemment par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), M. Abdelkrim Boudjnah, « entre

60% et 70% des Ă©lĂšves refont la premiĂšre annĂ©e moyenne ». Pour lui, la grande faute du ministĂšre de l’Education nationale est de rĂ©duire le cycle primaire Ă  cinq ans tout en Ă©liminant la sixiĂšme annĂ©e sans prendre en

compte ni les capacitĂ©s des infrastructures existantes ni le niveau des Ă©lĂšves. Ainsi, il a appelĂ© Ă  revoir le contenu de cet important examen. Pour faire face Ă  cette situation, des solutions provisoires ont Ă©tĂ© mises en Ɠuvre, afin de rĂ©sorber le problĂšme de surcharge, notamment dans les classes de premiĂšre annĂ©e secondaire. Benbouzid a annoncĂ© que « les CEM nouvellement bĂątis seront mis Ă  contribution jusqu’à la finalisation des 140 nouveaux lycĂ©es prĂ©vus en dĂ©cembre ». « Cette rentrĂ©e connaĂźtra l’extension des salles de cours au niveau de certains lycĂ©es pour en augmenter la capacitĂ© d’accueil outre, la transformation de certaines structures en salle de cours Ă  titre provisoire », a-t-il ajoutĂ©. D’autre part, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte) et la FĂ©dĂ©ration nationale des travailleurs de l’éducation (Fnte) ont proposĂ© la rĂ©duction de la moyenne de passage en classe de deuxiĂšme annĂ©e secondaire Ă  9,5/20 au lieu de 10 pour allĂ©ger la charge sur les classes de premiĂšre annĂ©e secondaire. On s’interroge, s’il est vraiment possible de rĂ©sorber le problĂšme de surcharge des classes en procĂ©dant Ă  ces solutions provisoires, et jusqu’à quand ? Peut-on pallier la surcharge des classes sans prendre en compte le niveau scolaire des Ă©lĂšves? W. A.

A LA VEILLE DE LA RENTRÉE SOCIALE

Les partis investissent le terrain A TROIS

mois des Ă©lections locales, les formations politiques n’ont plus de temps Ă  perdre.

I NADIA BENAKLI prĂšs un long silence, les partis se rĂ©veillent enfin de leur sommeil. A trois mois des Ă©lections locales, les formations politiques n’ont plus de temps Ă  perdre. D’autant plus que la rentrĂ©e sociale se prĂ©sente comme une opportunitĂ© de coller Ă  l’actualitĂ© et attirer l’attention des citoyens. En cette journĂ©e du samedi, ils seront nombreux Ă  se manifester sur le terrain. ConfĂ©rences de presse, symposiums, meetings
 sont autant d’activitĂ©s inscrites Ă  l’agenda des partis Ă  travers diffĂ©rentes rĂ©gions du pays. Ces derniers n’ont plus de temps Ă  perdre pour se prĂ©parer Ă  la compĂ©tition Ă©lectorale. Le vieux parti, majoritaire, reprend le

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cycle des formations lancĂ©es en juillet dernier. Dans ce cadre, son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, Abdelaziz Belkhadem, se dĂ©placera ce matin Ă  Bordj Bou ArrĂ©ridj pour animer une rencontre rĂ©gionale sur la formation des jeunes et leur rĂŽle aux prochaines Ă©lections. Cette rencontre regroupera les militants des diffĂ©rentes wilayas de l’Est. Le parti avait dĂ©jĂ  organisĂ© plusieurs rencontres durant le mois de juillet dernier. Afin de multiplier ses chances dans la bataille Ă©lectorale, le FLN va consacrer son universitĂ© d’étĂ©, prĂ©vue le 8 septembre prochain, aux jeunes et leur rĂŽle dans la vie politique. Le choix du thĂšme est loin d’ĂȘtre fortuit. Voulant prĂ©server sa position de leader, le FLN mise davantage sur les jeunes. Le Parti des travailleurs est Ă©galement au

rendez-vous. La secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du PT, Louisa Hanoune, regroupera les cadres de la wilaya d’Alger ce matin pour prĂ©senter son rapport d’activitĂ©. Mme Hanoune va certainement aborder plusieurs questions d’actualitĂ© entre autres la rentrĂ©e sociale et les Ă©lections locales du 29 novembre prochain. Les petites formations vont Ă©galement investir le terain. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du mouvement El Islah, Hamlaoui Akouchi, animera ce matin, une confĂ©rence de presse au siĂšge du parti pour revenir sur les diffĂ©rents sujets d’actualitĂ©. Le prĂ©sident de AHD 54, Ali Fawzi RebaĂŻne, se rendra, quant Ă  lui, Ă  BĂ©char oĂč il donnera une confĂ©rence de presse. Ce n’est pas tout. Le SG de l’Alliance nationale rĂ©publicaine (ANR) a choisi M’sila pour prĂ©sider un symposium sur le thĂšme de

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la prĂ©paration des prochaines Ă©lections locales. L’enjeu des locales secoue sĂ©rieusement les partis. DĂ©sormais, ces derniers vont intensifier les sorties sur le terrain et mobiliser toute l’artillerie pour mener la bataille des locales. Devant le nombre croissant des formations qui participeront Ă  la compĂ©tition, la bataille promet d’ĂȘtre rude. L’exercice est loin d’ĂȘtre facile pour les partis. Avec un nombre important de concurrents et face Ă  un Ă©lectorat dĂ©sintĂ©ressĂ© de la chose politique, il sera difficile d’arracher un bon score. Le phĂ©nomĂšne de l’abstention risque de rafler la mise. Le changement annoncĂ© lors des derniĂšres lĂ©gislatives tarde Ă  se concrĂ©tiser... N. B.


De Quoi j’me MĂȘle

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

Le reprĂ©sentant de Syrie Ă  l’ONU attaque «M6»

Michel Drucker s’attaque Ă  une spĂ©ciale AlgĂ©rie

LE REPRÉSENTANT de Bachar Al Assad a dĂ©blatĂ©rĂ© contre les Marocains qui, selon lui, sont rĂ©duits Ă  se prosterner devant le Roi et lui baiser les mains. S’attaquant au Maroc, membre non permanent du Conseil de sĂ©curitĂ©, El JaĂąfari s’est adressĂ© Ă  Mohamed Loulichki, ambassadeur du Royaume Ă  l’ONU, en le menaçant de saisie par son rĂ©gime, du dossier du Sahara. «Qu’en est-il de l’affaire du Sahara occidental ? Voulez-vous qu’on l’ouvre ? Il faut savoir qu’il y a un peuple au Sahara occidental qui revendique ses droits», martela le reprĂ©sentant du rĂ©gime d’Assad d’un ton menaçant.

LE PROGRAMME sera sous-titrĂ© en arabe. Ce sera le samedi 8 septembre prochain. Vivement dimanche, le programme de divertissement, sera diffusĂ© sur TV5 Monde dans une spĂ©ciale AlgĂ©rie. Les invitĂ©s sont nombreux : Alexandre Arcady, Enrico Macias, Serge Lama, Kenza Farah, Idir, Zahia Ziouani, Yamina Benguigui, Jean-Pierre Elkabbach, Kad Merad, FadĂ©la Amara, Daniel Saint-Hamont, Anne Parillaud, Vincent Perez, Nora Arnezeder, Fu’ad AĂŻt Aattou, Khaled, Nicolas Giraud, Matthieu Boujenah, Matthias Van Khache et Armand Amar. Avec la prĂ©sentation de Michel Drucker.

Ben Ali prépare un livre pour le 7 novembre

L’EX-PRÉSIDENT tunisien Zine el Abidine Ben Ali s’apprĂȘte Ă  publier un livre et ce, le 7 novembre 2012, Ă  l’occasion de « l’anniversaire du Changement du 7 novembre », selon l’hebdomadaire Al AĂŻn qui prĂ©cise dans sa livraison de cette semaine que le prĂ©sident dĂ©chu y fera plusieurs rĂ©vĂ©lations et dĂ©voilera beaucoup UN FILM sur Massinissa verra bientĂŽt le jour. On croit savoir que le tournage commencera dĂšs cette semaine dans une ville du nord de l’AlgĂ©rie. Pour l’instant, il n’existe que des docude secrets et de vĂ©ritĂ©s. Il s’agirait d’un mentaires sur l’histoire de l’AlgĂ©rie. L’un d’entre eux est justement consacrĂ© au roi ouvrage de 600 pages dont Ben Ali a dĂ©jĂ  Massinissa. Il a mĂȘme Ă©tĂ© sacrĂ© meilleur documentaire dans certains festivals. L’histoire rĂ©digĂ© 400 pages, d’aprĂšs l’hebdomadaire rĂ©cente du pays intĂ©resse davantage les cinĂ©astes comme en tĂ©moignent les films sur qui prĂ©cise encore que le livre est Ă©crit en Zabana et Ben BoulaĂŻd. arabe et que nombre d’éditeurs s’efforcent d’en obtenir les droits.

Premier clap pour le film sur Massinissa

Anne Sinclair confirme sa sĂ©paration d’avec DSK

Des AlgĂ©riens bloquent le pĂ©riphĂ©rique parisien LE DRAPEAU algĂ©rien Ă©tait bien visible pendant quelques secondes sur les images de chaĂźnes tĂ©lĂ© rapportant le procĂšs dans l’affaire du blocage du pĂ©riphĂ©rique parisien le 29 juin. L’automobiliste a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  1 400 euros d’amende et quatre mois de suspension de permis par le tribunal de grande instance de Paris. Le jeune homme de 28 ans et quelques-uns de ses amis avaient dansĂ© sur le pĂ©riphĂ©rique, bloquĂ© par cinq vĂ©hicules de sport, portiĂšres ouvertes et arrĂȘtĂ©s en pleine voie, lors d’un cortĂšge de mariage.

COMMENT va Anne Sinclair depuis sa sĂ©paration d’avec Dominique Strauss-Kahn? Elle rĂ©serve sa rĂ©ponse au Parisien. « J’ai bonne mine, j’ai pris des vacances, je retravaille durement, je suis Ă  fond sur les Ă©lections amĂ©ricaines », dit-elle. Elle avoue qu’elle continue Ă  avoir un lien trĂšs fort avec ses six enfants (deux fils qu’elle a eus avec Ivan LevaĂŻ et les quatre enfants nĂ©s des prĂ©cĂ©dentes unions de DSK). « Je vais trĂšs bien, merci », conclut-elle sur ce chapitre de sa vie personnelle...

Les pirates du 11 septembre ont neutralisĂ© les procĂ©dures de sĂ©curitĂ© ROBERT GALAN, ancien commandant de bord d’Air France, apporte de nouvelles informations sur les dĂ©tournements d’avions du 11 septembre 2001. Il semblerait que les pirates, qui se sont Ă©crasĂ©s sur New York connaissaient l’existence de ces codes de sĂ©curitĂ© et avaient coupĂ© les transpondeurs. Le transpondeur permet au commandement de bord d’envoyer des messages codĂ©s de trois types: urgence en cas d’avarie technique, dĂ©tresse en cas d’incident grave, et dĂ©tournement. Ces codes sont internationaux et ne sont pas modifiables.

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remet ÇA I SELIM M’SILI our Ă©valuer correctement les changements dans l’environnement, il faut vraiment s’absenter un bon moment. L’Ɠil de l’autochtone est souvent usĂ© par la vision du quotidien : seul un regard neuf peut noter objectivement la dĂ©crĂ©pitude qui s’est abattue sur un village autrefois florissant. En envoyant Ă  une ancienne voisine des photographies des espaces qui nous ont Ă©tĂ© familiers, elle a simplement Ă©mis ce commentaire laconique lourd de sens et sans Ă©quivoque : « Mon Dieu, que c’est sale ! » Autrefois, c’était vraiment un petit village de montagne comme il en existe un peu partout dans le monde, bĂąti Ă  flanc de colline, il Ă©tait dominĂ© par une imposante montagne qui lui portait ombrage, lui dispensait une fraĂźcheur et une humiditĂ© apaisantes par les chaudes journĂ©es d’étĂ©, quand tout le monde se terre chez soi Ă  l’abri des rayons brĂ»lants du soleil. La montagne, rocheuse par endroits et herbue sur la majeure

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CHANGEMENTS « Une civilisation qui s’avĂšre incapable de rĂ©soudre les problĂšmes que suscite son fonctionnement est une civilisation dĂ©cadente. » AimĂ© CĂ©saire delĂ  les montagnes, ou du Nord, du littoral. Tous Ă©taient venus chercher un refuge dans ce cul-de-sac qui ne menait nulle part. Ils s’étaient arrĂȘtĂ©s lĂ , y avaient trouvĂ© l’eau, denrĂ©e prĂ©cieuse ailleurs, avaient bĂąti de modestes demeures en pisĂ© ou en branchages autour des fontaines principales. Ils avaient trouvĂ© la paix et les moyens de vivre. D’ailleurs, tous les Ă©crits, toutes les archives l’attestent, ce village prodiguait un niveau de vie supĂ©rieur Ă  tous ceux de la rĂ©gion. Des champs d’oliviers, de figuiers, des jardins potagers dĂ©limitĂ©s par des haies de grenadiers ou de sureaux formaient un nid touffu Ă  ces maisons aux tuiles romaines. Une petite place publique dominĂ©e par un immense frĂȘne sĂ©culaire limitait le village Ă  sa partie supĂ©rieure. Le frĂȘne plongeait ses puissantes racines dans les filets d’eau qui se dispersaient Ă  travers les environs. Son exubĂ©rance atteste de l’abondance du prĂ©cieux liquide: d’ailleurs, les Romains avaient construit leur fort, dernier rempart du «limes», un peu plus haut et avaient captĂ© les cours d’eau

partie de ses pentes abruptes, servait de repaire aux corbeaux. Ceux-ci sortaient, dĂšs le matin, et se dirigeaient vers la plaine oĂč serpente mollement une riviĂšre capricieuse, Ă  la recherche de quelque charogne. Le soir, presque au coucher du soleil qui Ă©clairait de sa lumiĂšre rougeoyante les parois rocheuses de la montagne, les corbeaux effectuaient dans le ciel un ballet compliquĂ©, ponctuĂ© par des croassements disgracieux. Mais la montagne, vĂ©ritable chĂąteau d’eau, offrait au village, nichĂ© Ă  ses pieds, un trĂ©sor inestimable qui faisait sa renommĂ©e dans toute la rĂ©gion et mĂȘme au-delĂ , une rĂ©putation mĂ©ritĂ©e de village aux cent sources tant l’eau jaillissait Ă  profusion lĂ  oĂč on se donnait la peine d’y gratter un petit peu. Une multitude de sources aux noms traditionnels servaient de repĂšres aux autochtones pour nommer les divers lieux. D’ailleurs, les autochtones, ceux qui connaissent un peu l’histoire de leur famille, ne revendiquaient jamais une origine locale: ils venaient tous de l’Est, de l’Ouest, du Sud, par-

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souterrains, dĂ©viĂ© le cours du torrent qui dĂ©vale au pied de la montagne, pour faire tourner les moulins Ă  eau Ă©difiĂ©s Ă  mĂȘme le torrent. C’est une preuve que les cultures cĂ©rĂ©aliĂšres Ă©taient abondantes car les moulins Ă  eau Ă©taient nombreux. Cette richesse Ă©tait attestĂ©e aussi par l’existence de mausolĂ©es de plusieurs marabouts qui avaient trouvĂ© lĂ  un terrain fertile pour exercer leur sacerdoce. Celui-ci Ă©tait rĂ©putĂ© pour avoir mis un terme, en qualitĂ© d’arbitre, Ă  une sanglante vendetta entre deux familles qui se disputaient la suprĂ©matie sur le village. C’est le marabout le plus prĂ©sent puisqu’il est situĂ© sur la place du village, et c’est le moins visitĂ©, car il n’a accompli le miracle de la paix que deux fois dans sa longue existence faite de sagesse. C’est le moins sollicitĂ© et le moins visitĂ©, mais il est toujours lĂ , tĂ©moin incontournable, Ă  l’ombre du frĂȘne tutĂ©laire, des nombreux Ă©vĂ©nements qui avaient secouĂ© ce village paisible, endormi au flanc de la montagne aux corbeaux. S. M.


L’ActualitĂ© RÉSERVES DE CHANGE

182 milliards de dollars sans compter l’or es avoirs en or de l’AlgĂ©rie ne figurent pas parmi les critĂšres d’apprĂ©ciation de la rĂ©silience de l’économie face aux chocs extĂ©rieurs en raison de la volatilitĂ© des prix de ce mĂ©tal prĂ©cieux sur les marchĂ©s internationaux, a indiquĂ© le gouverneur de la Banque d’AlgĂ©rie (BA), Mohamed Laksaci. M. Laksaci, qui s’exprimait en marge de la 36e rĂ©union du Conseil de l’association des Banques centrales africaines, a expliquĂ© que parmi les rĂ©serves officielles de l’AlgĂ©rie, seules celles de change (devises) sont utilisĂ©es actuellement par la BA comme critĂšre d’apprĂ©ciation de la position extĂ©rieure de l’AlgĂ©rie. Ce choix est motivĂ© par le fait que les avoirs en or risquent des fluctuations engendrĂ©es par la volatilitĂ© des prix de ce mĂ©tal, dans le cas oĂč ils sont considĂ©rĂ©s comme facteur de rĂ©silience de l’économie du pays face aux chocs et crises exogĂšnes. « Dans le cas de l’AlgĂ©rie, l’or est comptabilisĂ© par la BA au prix historique. C’est vrai nous avons un niveau d’avoirs extĂ©rieur en or apprĂ©ciable et quand nous parlons de rĂ©silience de l’économie par rapport Ă  l’extĂ©rieur nous prenons le critĂšre rĂ©serves officielles de change, or non compris », a-t-il indiquĂ©. Le gouverneur rĂ©pondait Ă  une question sur les prĂ©visions de la BA concernant l’acquisition de nouvelles rĂ©serves en or dans ce contexte de crise financiĂšre qui conforte ce mĂ©tal prĂ©cieux comme seul valeur refuge pour les investisseurs. « Si nous comptabilisions l’or, nous pouvons avoir une volatilitĂ© des avoirs extĂ©rieurs corrĂ©lativement Ă  la volatilitĂ© des prix de l’or. En rĂ©alitĂ©, nous n’avons pas besoin d’ajouter l’or dans nos rĂ©serves de change pour dire que la position extĂ©rieure est apprĂ©ciable », a-t-il soutenu. M. Laksaci a cependant, prĂ©cisĂ© que les rĂ©serves en or sont comptabilisĂ©es dans le bilan des avoirs extĂ©rieurs de l’AlgĂ©rie mais sans en avancer leur valeur. « Dans le bilan d’une Banque centrale, les rĂ©serves en or et en devises sont comptabilisĂ©es dans les avoirs extĂ©rieurs et constituent la garantie de la monnaie nationale Ă©mise en vertu de la loi sur la monnaie et le crĂ©dit », a-t-il dit. La BA communique rĂ©guliĂšrement le montant de ses avoirs officiels Ă  l’étranger qui n’incluent pas ses rĂ©serves en or. Le dernier bilan qu’elle avait rendu public Ă©tablissait les rĂ©serves de change de l’AlgĂ©rie, or non compris, Ă  182,22 milliards de dollars Ă  fin 2011. L’AlgĂ©rie occupe la 24e place dans le monde en termes de rĂ©serves d’or avec 173,6 tonnes, selon le dernier rapport du Conseil mondial de l’or, publiĂ© la miaoĂ»t.

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VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

LES ÉMIGRÉS SE BOUSCULENT VERS «DAR EL BEÏDA»

Vingt minutes pour un enregistrement ! DES FAMILLES,

accompagnĂ©es de leurs enfants et chargĂ©es de bagages, s’impatientent et se bousculent devant les guichets d’enregistrement.

I KAMEL LAKHDAR-CHAOUCHE

’étĂ© tire Ă  sa fin. L’heure du retour pour les Ă©mi grĂ©s a sonnĂ©. Les tracasseries administratives mettent les voyageurs dans l’embarras et le dĂ©sarroi. A l’aĂ©roport international d’Alger (HouariBoumediene), c’est la bousculade. C’est une vĂ©ritable marĂ©e humaine qui a investi l’aĂ©roport ces derniers jours, Ă  l’approche de la rentrĂ©e sociale. Des familles, accompagnĂ©es de leurs enfants et chargĂ©es de bagages, s’impatientent et se bousculent devant les guichets d’enregistrement pour remplir les formalitĂ©s d’usage. Les touristes Ă©trangers sont, eux aussi, concernĂ©s mĂȘme si pour certains, il s’agit de leur premiĂšre visite, tandis qu’il est question de plusieurs visites, pour d’autres. Les guichets rĂ©servĂ©s aux passagers Ă  destination de l’Hexagone, enregistrent une grande et forte affluence. « Beaucoup reste Ă  faire dans nos aĂ©roports pour pouvoir assurer la fluiditĂ© de la circulation des passagers » se dĂ©sole Rym, une passagĂšre Ă  destination de Paris. Selon elle, l’aĂ©roport international d’Alger a besoin d’ĂȘtre modernisĂ© et hissĂ© au rang des grands aĂ©roports internationaux pour faciliter aux passagers leurs conditions de voyage. Pourtant, assĂšne-t-elle, l’AlgĂ©rie a les moyens financiers pour construire et amĂ©nager des structures aĂ©roportuaires et portuaires de haut niveau. Cet avis est partagĂ© par Hocine, un voyageur pour Saint-Étienne (France). AccompagnĂ© par sa

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Les guichets rĂ©servĂ©s aux passagers Ă  destination de l’Hexagone, enregistrent une forte affluence

femme et ses deux enfants, Hocine est arrivĂ© Ă  20 heures, alors que son dĂ©part est prĂ©vu Ă  3 heures du matin. « Je suis venu aussitĂŽt pour ne pas rater mon avion. Car, rien n’est sĂ»r chez nous » tĂ©moigne-t-il, avant de poursuivre : « Je prĂ©fĂšre passer une nuit blanche ici mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur de l’aĂ©roport sur les bancs rĂ©servĂ©s aux voyageurs que venir par exemple une heure avant mon dĂ©part », assure Hocine. Et de soutenir : « Il faut toujours faire attention et se mĂ©fier des surprises avec les compagnies aĂ©riennes qui assurent les vols, mais aussi avec les bureaux d’enregistrement oĂč on s’y trouve Ă  faire la file une heure durant ». Pourtant, dit-il, les responsables de l’aĂ©roport

aurait dĂ» mobiliser plus d’agent et ouvrir plusieurs guichets pour l’enregistrement des bagages et des documents, au lieu de laisser la foule s’agglutiner autour des guichets. Lui emboĂźtant le pas, un sexagĂ©naire Ă  destination de Paris. Tout excĂ©dĂ©, il fulmine« Je suis lĂ  (guichet 9) depuis presque 40 minutes et ça n’avance pas. Pourtant, tout est informatisĂ© et il s’agit rien que d’enregistrer les bagages et documents officiels du passager». La lenteur de l’enregistrement des voyageurs est observĂ©e dans tous les bureaux. Ce sont tous les passagers qui se plaignent et souhaitent que ces problĂšmes soient rĂ©solus et traitĂ©s par les responsables concernĂ©s pour

allĂ©ger leurs conditions de voyage. L’enregistrement d’un passager dure plus de 20 minutes, avons-nous remarquĂ© sur place. Pourtant, il est signalĂ© que l’ensemble des services opĂ©rationnels au niveau de cette infrastructure ont mis le paquet. Ils sont nombreux Ă  veiller au bon dĂ©roulement de toutes les opĂ©rations, dit-on. Et pour ce qui est de la lenteur des enregistrements signalĂ©s, l’un des responsables de l’aĂ©roport a indiquĂ© que cela est dĂ» surtout au contrĂŽle rigoureux des passagers. Ce sont des mesures de sĂ©curitĂ©, qui s’inscrivent dans le cadre du dispositif sĂ©curitaire spĂ©cial, mis en Ɠuvre Ă  l’aĂ©roport international. K. L.-C.

DISPARITIONS FORCÉES

La Laddh, SOS disparus et la Cncppdh, mĂȘme combat sont plus que jamais interpellĂ©es pour la ratification de la Convention internationale sur les disparitions forcĂ©es.

LES AUTORITÉS ALGÉRIENNES I KARIM AIMEUR

a Ligue algĂ©rienne pour la dĂ©fense des droits de l’homme (Laddh) a appelĂ©, hier, les autoritĂ©s algĂ©riennes Ă  accĂ©lĂ©rer le processus de ratification de la Convention internationale sur les disparitions forcĂ©es. « On va lancer une pĂ©tition pour soutenir cette demande », a annoncĂ© le prĂ©sident de la Laddh, Noureddine Benissaad, lors d’une confĂ©rence de presse Ă  l’occasion du 29e anniversaire de la JournĂ©e internationale des personnes disparues, qui coĂŻncide avec le 30 aoĂ»t. Cette revendication n’est cependant pas portĂ©e uniquement par la Laddh, car d’autres organisations de la sociĂ©tĂ© civile la soutiennent. MĂȘme la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme (Cncppdh), rattachĂ©e Ă  la PrĂ©sidence de la RĂ©publique, demande la ratification de cette Convention. « Oui, la Commission demande sans hĂ©sitation la ratification de cette Convention ainsi que toutes les Conventions de protection des droits de l’homme », nous a dĂ©clarĂ©, hier au tĂ©lĂ©-

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phone le prĂ©sident de la Cncppdh, Farouk Ksentini. Ce dernier considĂšre que cette ratification est « nĂ©cessaire », ajoutant qu’ « on y arrivera sous peu ». L’association SOS disparus fait, elle aussi, de cette revendication, Ă  cĂŽtĂ© de l’exigence de la vĂ©ritĂ© et de la justice, l’une des raisons de son existence. Pour rĂ©itĂ©rer cette demande, cette association a organisĂ©, avant-hier, un rassemblement Ă  Alger auquel des dizaines de familles de disparus et des militants des droits de l’homme ont participĂ©. Pour revenir Ă  la confĂ©rence de presse de la Laddh, il convient de souligner que Me Benissaad a demandĂ©, en outre, la mise en place d’une commission juridique pour entamer un processus de vĂ©ritĂ© et de justice Ă  mĂȘme de dĂ©passer ce problĂšme et de « lancer l’AlgĂ©rie dans un vĂ©ritable processus dĂ©mocratique ». Il demande aussi un dĂ©bat ouvert sur la question. « AprĂšs 20 ans, les AlgĂ©riens sont prĂȘts Ă  regarder la vĂ©ritĂ© en face. Ce n’est pas pour remuer les blessures mais il n’y a que le dialogue qui peut apporter une solution au problĂšme », a indiquĂ© le confĂ©rencier. Ce dernier, qui plaide pour une justice symbolique assurant la rĂ©paration indivi-

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duelle et collective, insiste sur deux principes : vĂ©ritĂ© et justice « transitionnelle et rĂ©paratrice » et non « punitive ». « Qu’on demande pardon aux familles et aux victimes. Il faut que les familles des disparus aient ce sentiment de justice. C’est une maniĂšre de reconnaĂźtre le statut de disparus aux victimes », a-t-il dit. Pour le vice-prĂ©sident de la Laddh, Kamel Daoud, il s’agit d’« opposer la vĂ©ritĂ© et la justice Ă  la tentative de l’amnĂ©sie et de l’oubli qui servent Ă  prĂ©server l’impunitĂ© ». Pour lui, le dossier des disparus est loin d’ĂȘtre clos. Il explique que ce problĂšme a ceci de spĂ©cifique, qu’il constitue un cas en suspens : on ne peut pas dire qu’un disparu est mort. Il argue : « Pour les mĂšres des disparus, leurs fils sont vivants jusqu’à preuve du contraire et elles veulent la vĂ©ritĂ© et la justice ». Ainsi, le dĂ©bat sur les disparitions forcĂ©es durant la tragĂ©die nationale en AlgĂ©rie suscite un dĂ©bat aussi passionnant que blessant et que les indemnisations des familles des victimes ne semblent pas en capacitĂ© de clore. En attendant de faire le deuil, le calvaire des familles des disparus perdure. Jusqu’à quand ? Toute la question est lĂ . K. A.


L’ActualitĂ©

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

LES FEUX ÉTEINTS ET LA SURCONSOMMATION EN ÉLECTRICITÉ EN BAISSE

La pluie sauve... les pompiers et Sonelgaz EN REVANCHE,

c’est une alerte qui vient d’ĂȘtre donnĂ©e aux services de la voirie avant l’arrivĂ©e des grandes pluies.

I BRAHIM TAKHEROUBT prĂšs un Ă©tĂ© caniculaire qui restera dans les mĂ©moires des AlgĂ©riens et des feux de forĂȘts qui ont battu tous les records cette annĂ©e, des pluies orageuses ont pris le relais depuis hier. La rengaine est connue en pareilles circonstances : des avaloirs bouchĂ©s causant des embouteillages monstres mĂȘme en cette journĂ©e de repos hebdomadaire oĂč la circulation est trĂšs rĂ©duite. Le tramway reliant Bordj El Kiffan Ă  la rue des FusillĂ©s n’a pas fonctionnĂ© en raison d’une circulation impossible rue de Tripoli Ă  Hussein Dey. Ce tronçon du tram a connu la mĂȘme situation en mars dernier quand des trombes d’eau, qui dĂ©valaient de la partie haute de la ville, ont dĂ©bordĂ© des avaloirs. Le mĂȘme spectacle a Ă©tĂ© constatĂ© dans plusieurs quartiers de la capitale oĂč des coulĂ©es de boue bloquent tout trafic. Auparavant, un bulletin mĂ©tĂ©orologique spĂ©cial (BMS) annonçait des pluies orageuses allant toucher plusieurs wilayas du nord du pays. Ce BMS prendra fin aujourd’hui Ă  18 heures et a concernĂ© les wilayas de Chlef, Tipasa, Alger, BoumerdĂšs, AĂŻn Defla, Blida, MedĂ©a et Bouira. Les cumuls estimĂ©s, dans ces wilayas, ont atteint 40 mm. Les wilayas de Tizi Ouzou, BĂ©jaĂŻa, Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Guelma, Constantine, Souk Ahras, Batna,

Ph. : D. R.

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Une vue de BĂ©jaĂŻa, hier matin Oum El Bouaghi, TĂ©bessa, Khenchela et le nord de Biskra, seront quant Ă  elles, touchĂ©es par des pluie orageuses jusqu’ Ă  demain Ă  12 heures. Les cumuls estimĂ©s, dans ces 14 wilayas, atteindront ou dĂ©passeront localement 60 mm durant la validitĂ©, a Ă©galement prĂ©cisĂ© le bulletin. Ces pluies clĂŽturant ainsi une saison estivale caniculaire, donnent une alerte aux

services de la voirie pour prendre les mesures qui s’imposent avant l’arrivĂ©e des grandes prĂ©cipitations. Mais Ă  quelque chose malheur est bon. Si ces pluies ont causĂ© quelques dĂ©sagrĂ©ments aux citoyens, elle ont Ă©tĂ©, en revanche, d’un grand secours aussi bien pour la Sonelgaz que pour les services de la Protection civile. L’AlgĂ©rie a connu une grave crise d’alimenta-

tion en Ă©nergie Ă©lectrique qui a failli faire basculer le pays dans de graves incidents. Plusieurs rĂ©gions du pays ont d’ailleurs connu des Ă©meutes de l’électricitĂ©. Cette situation est d’autant aggravĂ©e que ces dĂ©lestages intervenaient notamment en plein mois de Ramadhan oĂč des centaines de milliers de citoyens ont Ă©tĂ© contraints de rompre le jeĂ»ne Ă  la

lumiĂšre des bougies. AccusĂ©e de toutes parts, dĂ©bordĂ©e, la Sonelgaz a surtout mis en cause le recours accru Ă  la climatisation durant ces journĂ©es caniculaires. Cette pratique a induit des pics de consommation exceptionnels durant le mois de juin, juillet et les premiers jours du mois d’aoĂ»t, selon les services de la Sonelgaz. « L’AlgĂ©rie aura besoin de mobiliser une puissance supplĂ©mentaire de 1 200 MW afin de pouvoir couvrir une demande exceptionnelle durant les pĂ©riodes caniculaires», a expliquĂ© le PrĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral, Noureddine Boutarfa, dans l’une de ses innombrables interventions pour calmer les esprits. L’autre corps qui tire profit de ces prĂ©cipitations est bien Ă©videmment celui de la Protection civile. Jamais l’AlgĂ©rie n’a connu autant d’incendies. Tous les spĂ©cialistes Ă©taient unanimes Ă  dire que ces sinistres ont dĂ©passĂ© l’imaginaire. Des dizaines de milliers d’hectares de couvert vĂ©gĂ©tal, plus de 30 000 hectares et plus de 7 000 maquis dĂ©vastĂ©s, selon le directeur gĂ©nĂ©ral de la Protection civile, Mustapha Lehbiri, des arbres fruitiers, des moissons sont partis en fumĂ©e. AccentuĂ© en Kabylie, le drame a touchĂ© pratiquement toutes les wilayas du pays. Une situation qui a fait que les pompiers ont Ă©tĂ© trĂšs fortement sollicitĂ©s si bien que prĂšs de 15 000 hommes ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s jour et nuit contre les feux de forĂȘts. Les feux sont Ă©teints et la surconsommation en Ă©lectricitĂ© a baissĂ© : les pompiers et la Sonelgaz respirent mais le mal est dĂ©jĂ  fait. B. T.

BÉJAÏA INONDÉE PLUSIEURS QUARTIERS I AREZKI SLIMANI l ne se passe pas un automne sans que la ville de BĂ©jaĂŻa et ses quartiers ne sombrent dans la boue. C’est la ritour nelle depuis des annĂ©es. Une ritournelle qui n’a de valeur que d’illustrer la manque de perspicacitĂ© et de prĂ©voyance des autoritĂ©s locales. Il a fallu de quelques minutes de pluies, attendues au demeurant, pour que les rues et quartiers de la capitale des Hammadites soient inondĂ©s. Des pluies torrentielles se sont abattues dans la nuit de jeudi Ă  vendredi sur la ville de BĂ©jaĂŻa et ses environs provoquant l’inondation de plusieurs quartiers sans faire, toutefois, de victimes ou causer des dĂ©gĂąts importants. L’important volume d’eau, n’a pas pu ĂȘtre

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de la ville ont connu des inondations, hier, suite aux fortes prĂ©cipitations. quartiers et les principales artĂšres de la plaine de la ville. La route du quartier Sidi Ahmed sÂŽĂ©tait transformĂ©e en une riviĂšre par la furie des eaux, arrachant mĂȘme des plaques de bitume. Les dalles de bĂ©ton couvrant lÂŽoued Salomon, cours dÂŽeau prenant sa source sur les hauteurs du mont Gouraya, avaient simplement Ă©tĂ© Ă©jectĂ©es par la force des crues vers la plaine. On avait alors frĂŽlĂ© la catastrophe induite par les inondations meurtriĂšres du 10 novembre 2001, de Bab El Oued Ă  Alger. Une catastrophe Ă©voquĂ©e hier, maintes fois, par les habitants de BĂ©jaĂŻa. qui ont trouvĂ© tout le mal du monde Ă  quitter leur foyer. Les commerçants de certains citĂ©s n’ont, pour leur part, pas pu ouvrir leurs commerces tant ils Ă©taient cernĂ©s par les eaux. Il s’agit notamment de la citĂ© Tobbal, situĂ©e au cƓur de la ville les boulevards de

Ă©vacuĂ© Ă  travers les rĂ©seaux d’évacuation. ConsĂ©quences : tous les quartiers, situĂ©s en basse altitude ou Ă  hauteur du niveau de la mer ont Ă©tĂ© submergĂ©s. La configuration de la ville a incontestablement favorisĂ© la stagnation des eaux dans ces zones, accablĂ©es par un dĂ©versement depuis les hauteurs d’importantes quantitĂ©s de boue et de dĂ©blais, a-t-on constatĂ© hier matin. MĂȘme les ouvriers de la municipalitĂ© semblaient ĂȘtre dĂ©passĂ©s par l’ampleur de la situation. Les trombes dÂŽeau dĂ©valant Ă  partir des hauts quartiers de la ville de BĂ©jaĂŻa arrivaient dans la plaine, charriant toutes sortes de dĂ©tritus. Ce qui rappelle, Ă  bien des Ă©gards, la fameuse journĂ©e noire du 27 octobre 2007 au cours de laquelle de nombreux quartiers avaient Ă©tĂ© fortement inondĂ©s. Gravats, troncs dÂŽarbres, pare-chocs de vĂ©hicules... avaient envahi les

LibertĂ©, les AurĂšs, Sidi-Ahmed et KrimBelkacem ; une dizaine de quartiers populaires, dont IhaddadĂšne et NacĂ©ria, ont Ă©tĂ© Ă©galement touchĂ©s par ces inondations qui ont provoquĂ© une forte perturbation. Pour faire face Ă  cette situation, jugĂ©e “exceptionnelle”, d’importants moyens techniques et humains ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s hier. En fin de journĂ©e les axes obstruĂ©s ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s pendant que les travaux de nettoyage, essentiellement conduits par l’Office national d’assainissement et la mairie, se poursuivaient.. Ces inondations n’ont pas manquĂ© de soulever la colĂšre des riverains qui n’arrivent toujours pas Ă  comprendre ce refrain quasi annuel. Les habitants des quartiers et autres localitĂ©s de la ville se sont plaints de la dĂ©gradation des axes routiers consĂ©quemment aux A. S. pluies torrentielles.

LES NON-ALIGNÉS APPUIENT LA LUTTE DU PEUPLE SAHRAOUI

Kerry Kennedy détricote le plan marocain LE SOMMET

des Non-alignĂ©s a mis l’accent sur le droit du peuple du Sahara occidental Ă  s’exprimer librement dans le cadre d’un rĂ©fĂ©rendum d’autodĂ©termination.

I MOHAMED TOUATI abat fait le dos rond. Le Makhzen doit faire face Ă  deux Ă©vĂ©nements simultanĂ©s qui ne lui sont pas du tout favorables en ce qui concerne la question du Sahara occidental. Il y a le sommet des pays Non-alignĂ©s (auquel ont pris part les Marocains) et qui a accouchĂ© d’une dĂ©claration qui fera probablement grincer des dents le Makhzen. « Le document a confirmĂ© les positions prĂ©cĂ©dentes du Mouvement et a appuyĂ© les recommandations et les rĂ©solutions des Nations unies relatives Ă  la lutte du peuple sahraoui, dans son conflit avec le Maroc », a dĂ©clarĂ© Mohamed Yeslem Beissat, ministre

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sahraoui dĂ©lĂ©guĂ©, chargĂ© de l’AmĂ©rique latine. Le groupe des 77 plus la Chine a mis l’accent sur la nĂ©cessitĂ© de garantir les droits du peuple sahraoui Ă  la libertĂ© et Ă  l’autodĂ©termination « en conformitĂ© avec les principes et objectifs Ă©noncĂ©s dans la Charte des Nations unies et des recommandations de la rĂ©solution 1514 de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies du 14 dĂ©cembre 1960, qui prĂ©voit l’octroi de l’indĂ©pendance des peuples colonisĂ©s », a-t-il prĂ©cisĂ©. Le Mouvement a exigĂ© que « toutes les options du rĂšglement du conflit doivent respecter la libertĂ© d’expression et les aspirations du peuple sahraoui, ce qui signifie inĂ©vitablement l’organisation du rĂ©fĂ©rendum

d’autodĂ©termination », a affirmĂ© le ministre sahraoui. Il est Ă  signaler que cet appui intervient dans le sillage de la tournĂ©e que vient d’effectuer du 25 au 31 aoĂ»t 2012 la prĂ©sidente de la fondation RobertKennedy pour la justice et les droits de l’homme, Mme Kerry Kennedy, Ă  la tĂȘte d’une dĂ©lĂ©gation de quatre organisations non gouvernementales et une juge Ă  la Cour interamĂ©ricaine des droits de l’homme, dans les territoires occupĂ©s du Sahara occidental et dans les camps de rĂ©fugiĂ©s sahraouis. Une visite qui a pour objectif d’«attirer l’attention de la communautĂ© internationale sur cette question et appuyer la dotation de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un rĂ©fĂ©ren-

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dum d’autodĂ©termination au Sahara occidental (Minurso) d’un mĂ©canisme pour la surveillance et la protection des droits de l’homme» au Sahara occidental, avait prĂ©cisĂ© Mme Kennedy. A travers cette initiative, la prĂ©sidente de la fondation Robert Kennedy compte dĂ©tricoter le plan d’autonomie marocain. A ce titre, les tĂ©moignages que vient de recueillir la prĂ©sidente de la fondation RFK seront plus que prĂ©cieux. Des preuves irrĂ©futables. « Il est trĂšs Ă©mouvant de voir des femmes qui ont des histoires aussi terribles sur des violations et des atrocitĂ©s commises contre elles ou leurs proches gardent toujours cette force et cette volontĂ© de bĂątir des institutions

solides de la sociĂ©tĂ© sahraouie » a dĂ©clarĂ©, mercredi, Mme Kennedy aprĂšs Ă  sa visite au camp de rĂ©fugiĂ©s sahraouis de Smara. Un constat qui doit remettre sur le tapis la question des droits de l’homme dans les territoires occupĂ©s, ainsi que l’organisation d’un rĂ©fĂ©rendum d’autodĂ©termination qui doit permettre au peuple sahraoui de s’exprimer sans contrainte quant Ă  l’option de son indĂ©pendance. Un sacrilĂšge pour le trĂŽne alaouite qui demeure sourd Ă  de telles revendications. Le peuple sahraoui a quant Ă  lui, trouvĂ© en la digne hĂ©ritiĂšre du clan Kennedy le personnage emblĂ©matique et prĂ©cieux qui doit l’accompagner dans la quĂȘte de son indĂ©pendance et de M. T. sa dignité 


L’ActualitĂ©

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

DIX MORTS ET 128 BLESSÉS EN UNE JOURNÉE

L’enfer au bout du voyage

ABUS DE CONFIANCE, FAUX ET USAGE DE FAUX


Deux personnes Ă©crouĂ©es Ă  Constantine Pour usurpation d’identitĂ© et de fonction, faux et usage de faux et abus de confiance, deux personnes (un couple), ĂągĂ©es de 43 et 50 ans ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es devant le magistrat instructeur et le reprĂ©sentant du ministĂšre public et placĂ©es sous mandat de dĂ©pĂŽt aprĂšs une enquĂȘte dĂ©clenchĂ©e par la brigade de recherche de la police de la wilaya de Constantine. Les faits, selon un communiquĂ© adressĂ© Ă  notre rĂ©daction par la cellule de communication de la SĂ»retĂ© de wilaya, remontent au 23 aoĂ»t de l’annĂ©e en cours, quand la victime s’est prĂ©sentĂ©e au mĂȘme service pour dĂ©poser une plainte Ă  l’encontre d’une femme qu’elle avait recrutĂ©e comme responsable de gestion au sein d’une pharmacie situĂ©e Ă  Annaba dont elle Ă©tait propriĂ©taire. Doutant de l’honnĂȘtetĂ© de sa recrue, la victime dĂ©cide d’agir en commençant par contacter ses fournisseurs, les sommant de ne conclure aucune transaction sans sa prĂ©sence. La victime finira par mettre fin aux fonctions de l’accusĂ©e en lui rĂ©clamant toutes les piĂšces et documents en relation avec son entreprise. Plus tard, elle apprend par l’un de ses fournisseurs qu’une demande a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e en son nom depuis une semaine, soit aprĂšs le renvoi de l’accusĂ©e. Cette derniĂšre sera prise la main dans le sac suite Ă  une souriciĂšre dressĂ©e par la brigade de recherche Ă©conomique. Ses aveux permettront de mettre la main sur son complice, qui seront tous les deux placĂ©s en dĂ©tention IKRAM GHIOUA prĂ©ventive.

TRAFIC D’ALUMINIUM ET DE CUIVRE

Importantes saisies Ă  Khenchela et Tlemcen D’importantes quantitĂ©s d’aluminium et de cuivre ont Ă©tĂ© saisies au cours des derniers jours par les services de sĂ©curitĂ©. Ainsi, quatre vingtdix quintaux de plaques d’aluminium destinĂ©es Ă  la contrebande via la frontiĂšre Est du pays ont Ă©tĂ© saisis Ă  N’Sigha (4 km de Khenchela). C’est ce qu’a annoncĂ© le commandement du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale. La saisie Ă  bord d’un camion de cette marchandise a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e lors d’un contrĂŽle de routine, a ajoutĂ© la mĂȘme source, prĂ©cisant que trois individus sont impliquĂ©s dans cette affaire de contrebande. Une enquĂȘte a Ă©tĂ© diligentĂ©e pour retrouver les contrebandiers qui ont fui en abandonnant le camion et son chargement, tandis que des Ă©chantillons des plaques saisies ont Ă©tĂ© envoyĂ©s au laboratoire de la Gendarmerie nationale Ă  Alger pour analyse, a indiquĂ© la mĂȘme source. Par ailleurs, Ă  AĂŻn Kebira, les Ă©lĂ©ments de la brigade mobile des Douanes de Ghazaouet ont saisi, dans la journĂ©e de mercredi, dans la rĂ©gion de AĂŻn Kebira, 580 kilogrammes de cuivre destinĂ©s Ă  la contrebande, a-t-on appris jeudi auprĂšs de la direction rĂ©gionale des Douanes algĂ©riennes de Tlemcen. A la vue du barrage dressĂ© par les Ă©lĂ©ments de cette brigade mobile au niveau de la localitĂ© de Mehrez, le contrebandier a abandonnĂ© son vĂ©hicule, prenant la fuite. R. N.

ajoutĂ©e Ă  l’insouciance conduit souvent au drame. La catastrophe qu’a vĂ©cue, jeudi, la paisible localitĂ© d’Elma Labiod doit donner Ă  rĂ©flĂ©chir aux millions de conducteurs.

LA VITESSE I KACI AGGAD

out le monde le sait. La vitesse tue. Chaque jour, des accidents de la route sont annoncĂ©s ici et lĂ , causant le dĂ©cĂšs ou handicapant Ă  vie des dizaines d’AlgĂ©riens. A telle enseigne que notre pays se classe parmi ceux qui enregistrent le plus d’accidents tragiques sur les routes. Ce que vient de vivre la paisible localitĂ© d’Elma Labiod, de TĂ©bessa, dĂ©passe l’horreur. Roulant Ă  tombeau ouvert, deux vĂ©hicules, dont un transportant des jerricans de gasoil, se sont percutĂ©s de plein fouet, provoquant un gigantesque brasier qui a jetĂ© l’emoi et la consternation au sein de toute la population de la wilaya. Selon les informations en provenance de la localitĂ© oĂč a eu lieu le drame, les trois personnes qui Ă©taient Ă  bord des deux vĂ©hicules ont toutes les trois pĂ©ri calcinĂ©es aprĂšs la catastrophe. L’explosion des bidons de gasoil, qui a Ă©tĂ© ressentie Ă  plusieurs lieues Ă  la ronde, a rendu mĂ©connaissables les corps entiĂšrement carbonisĂ©s. Au total, 7 personnes ont trouvĂ© la mort et 5 autres ont Ă©tĂ© blessĂ©es en moins d’une semaine sur les routes de la wilaya. Au-delĂ  du drame, c’est l’insouciance et surtout l’inconscience dont font preuve nombre de conducteurs lorsqu’ils prennent le volant pour se rendre Ă  tel ou tel endroit. On n’a pas idĂ©e de voyager avec des jerricans remplis de gasoil Ă  bord. D’ailleurs, la loi l’interdit et sanctionne sĂ©vĂšrement les contrevenants. MĂȘme si c’est pour rĂ©pondre Ă  un besoin ou une demande pressante, les stations-service doivent refuser impĂ©rativement de servir de l’essence dans des jerricans. Le commandement de la gendarmerie fait Ă©tat de 10 morts et 128 blessĂ©s dans 21 wilayas du pays rien que durant la journĂ©e du jeudi 30 aoĂ»t. Un dĂ©compte macabre pour lequel toutes les mesures tentĂ©es, jusquelĂ , ont malheureusement, Ă©tĂ© vaines. L’accident ayant causĂ© le plus grand nombre de victimes a Ă©tĂ©

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L’hĂ©catombe continue enregistrĂ© Ă  22 heures, au lieudit Outoul, situĂ© dans la wilaya de Tamanrasset, prĂ©cise le communiquĂ©. Il est temps de se pencher plus sĂ©rieusement sur ces accidents qui endeuillent des milliers de familles algĂ©riennes, chaque annĂ©e, et coĂ»tent trĂšs cher au TrĂ©sor public et aux contribuables. ConfrontĂ©e au problĂšme du chĂŽmage qui touche des centaines de milliers de jeunes, l’AlgĂ©rie doit revoir sa stratĂ©gie et opter pour une rĂ©glementation plus stricte et des mesures plus draconiennes pour arrĂȘter l’hĂ©catombe et rendre nos routes plus sĂ»res et K. A moins dramatiques.

TIZI OUZOU

Une fĂȘte tourne au drame Un homme a Ă©tĂ© tuĂ©, ce mercredi aprĂšs-midi, dans un accident de la circulation Ă  Ighil Guefri, dans la commune de Tizi Rached, situĂ©e Ă  quelque 20 kilomĂštres Ă  l’est de la ville de Tizi Ouzou. Le vĂ©hicule de la victime a, selon notre source, dĂ©rapĂ© au cours d’un cortĂšge de mariage qui se dirigeait vers Larbaa Nath Irathen. Les cinq occupants s’en sortiront avec de lĂ©gĂšres blessures alors que le cinquiĂšme, un cousin du mariĂ©, rendra l’ñme sur la route vers l’hĂŽpital. Notons enfin, que les cortĂšges nuptiaux commencent, ces derniĂšres annĂ©es, Ă  avoir la triste rĂ©putation de provoquer des accidents. Certains conducteurs, voulant sans doute se faire remarquer par la nombreuse et joyeuse compagnie, n’hĂ©sitent pas Ă  faire de la vitesse et commettre des actes trĂšs dangereux pour les autres vĂ©hicules du cortĂšge et les usagers de la route. K. B.

ES SEDIKIA (ORAN)

Relogement incertain de 500 familles L’OPGI

et les communes membres du groupement d’Oran ont Ă©tĂ© sommĂ©s par la wilaya de se mobiliser pour cette opĂ©ration d’envergure.

I WAHIB AIT OUAKLI rĂ©vu pour aujourd’hui, le relogement des occupants des Italidyles du quartier d’Es Sedikia (localement appelĂ©es « Batimates Taliane » n’aura probablement pas lieu. Pour cause, plusieurs familles concernĂ©es rejettent en bloc les conditions qui ont prĂ©cĂ©dĂ© l’opĂ©ration. 500 familles sont concernĂ©es par le relogement qui doit ĂȘtre entamĂ©e aujourd’hui, a-t-on relevĂ© dans le communiquĂ© diffusĂ© par le cabinet de la wilaya d’Oran dans lequel on y lit que «toutes les conditions inhĂ©rentes au recasement ont Ă©tĂ© rĂ©unies». L’Opgi et les communes membres du groupement d’Oran ont Ă©tĂ© eux-mĂȘmes sommĂ©s par la wilaya d’Oran de se mobiliser avec leurs moyens humains et matĂ©riels, aux fins d’ĂȘtre Ă  l’heure du rendez-vous. A la derniĂšre minute, plusieurs familles concernĂ©es ont fait faux bond en s’opposant Ă  la dĂ©marche qu’elles estiment dĂ©cidĂ©e «unilatĂ©ralement par la wilaya d’Oran». Une dĂ©lĂ©gation composĂ©e de reprĂ©sentants des habitants de la citĂ© «Batimates Taliane» est allĂ©e jusqu’à rencontrer le wali d’Oran en vue de lui exprimer le rejet des familles concernĂ©es quant Ă  la dĂ©cision et aux conditions de leur relogement dĂ©cidĂ©es Ă  l’insu des concernĂ©s. Dans le

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fond, les occupants des Italidyles accueillent avec bonheur le relogement tandis que dans la forme, rien ne va plus, les bĂ©nĂ©ficiaires des nouvelles habitations rejettent catĂ©goriquement l’idĂ©e d’ĂȘtre relogĂ©s Ă  la va-vite et encore dans des appartements qu’ils ont qualifiĂ©s de « cages Ă  poules». «Nous lui (le wali d’Oran) avons exposĂ© la rĂ©alitĂ© des choses et il s’est montrĂ© sensible aussi bien Ă  notre cause qu’à notre discours», a affirmĂ© un dĂ©lĂ©guĂ© des familles. Et ce dernier d’ajouter que «nous croyons que le wali a Ă©tĂ© induit en erreur, c’est pourquoi il aurait dĂ©cidĂ© l’annulation de l’opĂ©ration». Ce n’est pas tout. Les occupants des «Batimates Taliane» rejettent, sur un autre plan, l’idĂ©e qu’ils soient relogĂ©s dans des appartements de Hai El Yasmine, quartier situĂ© dans la banlieue Est d’Oran alors qu’ils ont vĂ©cu un pan entier de leur vie Ă  quelques pieds du centre-ville d’Oran. «Nous reconnaissons qu’on nous a affectĂ©s vers des nouvelles habitations, mais il est tout de mĂȘme utile d’aller voir aussi bien la qualitĂ© des appartements qui ne rĂ©pondent pas Ă  nos aspirations », ont dĂ©plorĂ© plusieurs dĂ©lĂ©guĂ©s des familles concernĂ©es. Ces appartement, ont-ils expliquĂ©, «sont constituĂ©s de petites chambres et en plus, mĂȘme l’agencement de l’espace est mal pensĂ©. Dans ce cas de figure, nous prĂ©fĂ©rons rester dans nos appartements qui sont aussi bien spacieux que confortables», ont indiquĂ© plusieurs habitants.

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Globalement, l’opĂ©ration est-elle compromise. Tout porte Ă  le croire vu qu’aucune des 500 familles ne compte quitter les lieux de son ancienne habitation, des bĂątiments construits en prĂ©fabriquĂ© par des coopĂ©rants italiens au dĂ©but des annĂ©es 1980. L’opposition affichĂ©e par certains bĂ©nĂ©ficiaires n’est tout de mĂȘme pas partagĂ©e par l’ensemble des occupants de Italidyles. Force est de constater que nombreuses sont les familles qui ont, tout en attendant l’arrivĂ©e des camions de l’Opgi, pliĂ© bagages. «S’ils veulent rester, tant mieux pour eux, mais d’aucuns n’a le droit de nous priver d’une habitation dĂ©cente », dira une femme d’un Ăąge avancĂ©. Et cette derniĂšre d’ajouter que « nous en avons ras-le-bol des eaux usĂ©es qui montent jusqu’au plus haut niveau Ă  la moindre obstruction des canalisations sous terrains situĂ©es dans les soubassements de ces immeubles qui construits Ă  l’aide d’une matiĂšre trĂšs toxique, l’amiante». En somme, outre les 500 familles d’Es Sedikia Ă  reloger dĂšs aujourd’hui, 600 autres familles, ayant occupĂ© pendant de longues annĂ©es les vieilles bĂątisses Ă  risque des quartiers populaires d’El Hamri, Mediouni et Derb sont, elles aussi, concernĂ©es par une autre opĂ©ration similaire Ă  laquelle le coup d’envoi sera donnĂ© dans les tout prochains jours, a-t-on relevĂ© du communiquĂ© de la wilaya d’Oran. W. A. O.


Tribunaux Heureux, les voisins magistrats S’il y a bien des voisins d’une boulangerie qui a fourni le pain nĂ©cessaire aux riverains, ce sont bien les magistrats de permanence durant les jours fĂ©riĂ©s de l’AĂŻd Esseghir 1433. Les magistrats du Palais de justice de Sidi M’hamed Alger ont Ă©tĂ© ravis et comblĂ©s de constater la disponibilitĂ© du pain, assurĂ©e par la Nouvelle Boulangerie dont les propriĂ©taires s’en sont sortis avec une vitrine brisĂ©e Ă  la suite des inĂ©vitables ruĂ©es Ă  chaque sortie de fournĂ©e. Le pauvre Merzak, qui a vĂ©cu un cauchemar durant le Ramadhan avec les intempestives coupures de courant un petit matin alors que la pĂąte Ă©tait dans le pĂ©trin, a ressenti une lĂ©gitime fiertĂ© que les hommes de Adelmadjid Benhadj, le procureur de la RĂ©publique, aient constatĂ© le service fait par la plus grande boulangerie d’Alger-Centre avec celle du Bd Amirouche. Hier, la boulangerie a fait relĂąche – vendredi oblige – et toute la rue AbaneRamdane faisait grise mine surtout que le tribunal de Sidi M’hamed n’assurait qu’une permanence du flagrant dĂ©lit avec les patrouilles de la Dgsn qui s’occupent depuis mercredi, de la lutte contre le marchĂ© informel, cette plaie Ă  fermer totalement. Ce qui est Ă  mettre en exergue, c’est qu’au moment oĂč plusieurs boulangeries avaient fermĂ© durant plusieurs jours malgrĂ© les appels Ă  l’esprit de responsabilitĂ© des chefs de syndicats, la Nouvelle Boulangerie est Ă  l’honneur merci. A. T.

LA CHRONIQUE JUDICIAIRE

Noir, le blanc..bonnet LE PÂTISSIER

amoureux a goĂ»tĂ© Ă  la dĂ©tention prĂ©ventive. Il n’y avait pas de mille-feuilles mais mille soucis


I ABDELLATIF TOUALBIA

ouhil Z. est un jeune pĂątissier de HusseinDey (Alger) qui adore, une fois qu’il se dĂ©barrasse du bonnet blanc de son doux mĂ©tier, sortir avec des filles. Et de nos jours est « empereur » celui des dragueurs de nuit de diffĂ©rencier une grande jeune fille Ă©lancĂ©e aux proportions physiques (Allah bĂ©nisse) de son statut de mineure ou majeur. Et comme tout dragueur, Souhil fait la connaissance en octobre 2009 de F.H. dix-sept ans mais qui paraĂźt en avoir vingt-cinq ! Et lorsque le jeune sĂ©ducteur lui demande son Ăąge, elle dĂ©cline une carte nationale d’identitĂ© : nĂ©e en 1987 i-e- vingt-deux ans. Les deux tourtereaux sortent, la nuit surtout. Elle rĂ©side Ă  Garidi, lui Ă  Ben Omar. Cela va bien, trĂšs bien mĂȘme. Et un beau matin, assis aux cĂŽtĂ©s de F.H. qui tirait avec plaisir sur une sĂšche blonde, Souhil est abordĂ© par son copain propriĂ©taire du salon de thĂ© Ă  Ben Aknoun : « Dis donc Souhil, tu connais cette jeune qui est Ă  tes cĂŽtĂ©s ? -Oui, pourquoi ? y a un problĂšme ? - Dis-mois mon ami, que veut-tu insinuer ? rĂ©pond Souhil soudain inquiet. -Je n’insinue rien. Je te dis que F.H., celle-lĂ  mĂȘme qui est en train de fumer, est mineure. Elle a tout juste dix-sept ans ! » Un lourd silence s’instaure entre les deux amis. Mais des cloches tintent dans les tympans du pauvre Souhil. Il a subitement trĂšs mal Ă  la tĂȘte. Des questions, plus d’un millier envahissent sa petite cervelle.

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Et tout Ă  coup, il se reprend. Il se lĂšve et rejoint F.H. qui venait d’écraser son mĂ©got dans le cendrier Ă  moitiĂ© plein. -« Debout et sortons. J’ai Ă  te parler », crie-t-il presque. Une fois dehors, le jeune amoureux perd de sa superbe et crache : « Alors, qu’est-ce que c’est que cette histoire de carte d’identitĂ© oĂč tu es nĂ©e en 1987 ? Qu’est-ce qui t’a pris de me prendre pour un pigeon

L’ƒIL

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

Chapeau, Boufatah !

Le dernier dimanche d’aoĂ»t 2012 Ă©tait plutĂŽt clĂ©ment sur le plan de la tempĂ©rature pourtant, impitoyable depuis une dizaine de jours. Le dernier dimanche d’aoĂ»t nous aura aussi surpris trĂšs tĂŽt en arrivant Ă  Hussein-Dey Ă©tonnement propre, et l’état de propretĂ© des lieux environnants du tribunal oĂč se trouvait un certain Samir Boufatah en qualitĂ© de procureur de la RĂ©publique aux lieu et place de Djillalli Bellalla en congĂ© annuel plus que mĂ©ritĂ©. L’adjoint du parquetier en titre Ă©tait aussi matinal que d’habitude, affairĂ© dans son bureau, assurant l’ordre et le bon fonctionnement des services, le PrĂ©sident du tribunal revenu de congĂ© de dĂ©tente Ă©tant retenu lui, par le rĂ©fĂ©rĂ© de la semaine. D’ailleurs, le magistrat a eu la lumineuse idĂ©e de changer de bureau pour Ă©couter justiciables et avocats car le sien Ă©tait trĂšs chaud et donc ne remplissait plus les conditions pour travailler sereinement. Pour revenir Ă  Boufatah, il avait mĂȘme prĂ©vu de descendre dans la salle d’audience oĂč les dĂ©tenus Ă©taient entendus par Lala Chawki le titulaire du siĂšge de la section correctionnelle du dimanche. Or, Ă  la derniĂšre minute, il a dĂ» envoyer sa jeune

AU PALAIS

collÚgue ImÚne Haboul assurer le déroulement des débats. Et le coup de chapeau adressé à Samir était ce monde fou lors de la présentation du flagrant délit aprÚs les forfaits commis lors du week-end à la Montagne, à Garidi et autres Brossette

imbĂ©cile ! Alors ? » mĂąchonnet-il se retenant car une folle envie de lui f
une raclĂ©e dont elle se souviendrait toute sa vie de jeune fille dĂ©pravĂ©e. Non. Il se retient craignant les foudres des poursuites d’agression caractĂ©risĂ©e sur mineure. Il choisit la voie la plus sĂ»re : se dĂ©barrasser au plus vite de cette fieffĂ©e menteuse de g
Et sitĂŽt pensĂ©, sitĂŽt exĂ©cutĂ©. Il la renvoie. Dix-huit mois plus tard,

on lui signifie un jugement prononcĂ© par dĂ©faut pour
vol de bijoux ! La plainte Ă©mane de la mĂšre de F.H., une mĂšre de famille divorcĂ©e, roulĂ©e par sa propre fille qui lui faisait croire qu’elle Ă©tait au lycĂ©e alors qu’elle « Ă©tudiait » dans les fastfoods, les salons de thĂ©, les salles obscures. L’obscuritĂ© est son principal alliĂ© ! Et l’obscuritĂ©, on le sait depuis la nuit des temps, est le contraire de la clartĂ©. Et dans la clartĂ©, on Ă©volue Ă  l’aise on y trouve mĂȘme le bonheur. Le bonheur ! Ce mot que F.H. avait souhaitĂ© trouver aux cĂŽtĂ©s de ce beau jeune pĂątissier lequel avait cru Ă  la
 « tarte Ă  plaisir » inespĂ©rĂ©e, il y a de cela cinq ans ! Souhil et F.H., qui ont appris Ă  se tenir par la main. Ces jeunes, qui avaient appris Ă  se comprendre aux premiers battements de cils, sont en train de dĂ©valer un « torrent » en plein ouragan familial qui veut que F.H. une mineure, quitte illico presto son doux copain – ami – amant de quelques jours. Et mĂȘme lui Souhil n’a plus envie de revoir cette mineure car en cas de plainte de la famille, ses ennuis lui feraient oublier les plus beaux moments, oubliĂ©s dĂ©jĂ , ceux-lĂ  mĂȘmes vĂ©cus dans la « clandestinitĂ© » avant que la
destinĂ©e ne dĂ©cide de la rupture. Une rupture causĂ©e par l’ñge de F.H. qui n’aurait jamais dĂ» cacher ses vĂ©ritables coordonnĂ©es. Ah ! ces amours tumultueuses, tueuses ! A. T.

Ă©tudes universitaires, jouer au voleur Ă  la sauvette ? », s’était Ă©criĂ© Ă  la limite de la colĂšre, MaĂźtre Kadri qui devait avoir bien pensĂ© cette question qui a laissĂ© le juge du siĂšge dubitatif durant sept bonnes secondes. L’émotion sera Ă  son somble lorsque le silence crĂ©Ă© par la fin de la question du dĂ©fenseur, le juge dit : « C’est qu’il y a des preuves dans ce dossier et je
 Non, Monsieur le prĂ©sident ! Excusezmoi de vous interrompre mais je me dois de prĂ©ciser que vous n’avez sous les yeux que les simples dĂ©clarations de la victime qui, peutĂȘtre a Ă©tĂ© volĂ©e mais pas par Moqtadi BelkaĂŻd dont le casier vierge parle pour lui. Oui, il y a cette malheureuse histoire du flic en civil qui le cherche pour on ne sait quelle raison mais il y a aussi que la derniĂšre comparution de mon client s’était soldĂ©e par une relaxe grace Ă  la vigilance et au bon sens de l’honorable tribunal ». a conclu l’avocat, heureux d’avoir tout dit.

Pùre d’une future magistrate ?

MaĂźtre Med Kadri, l’avocat d’un dĂ©tenu pour vol, a rĂ©vĂ©lĂ© au cours de sa longue et bruyante plaidoirie que son client, un clandestin qui ne rĂŽde que dans les environs de la gare routiĂšre du Caroubier de Hussein-Dey (Alger), a une famille nombreuse dont deux jeunes Ă©tudiantes dont une en
 droit. « Figurez-vous, Monsieur le prĂ©sident que mon client m’a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il espĂ©rait beaucoup que cette jeune voulait rĂ©ussir dans la vie et ĂȘtre
juge dans sa carriĂšre !
 » s’est Ă©criĂ© le conseil, qui a ajoutĂ© qu’il est impensable qu’un taxi-driver mĂȘme clandestin, puisse soutenir ses enfants dans leurs hautes Ă©tudes et atteindre leurs objectifs. « Trouvez-vous normal qu’un pĂšre de famille qui avance Ă  grands pas vers la soixantaine puisse exercer le fĂącheux mĂ©tier de taxieur-clandestin, gagner ce qu’il faut pour payer les

Le divorce revient

Onze jours aprĂšs la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de l’AĂŻd Esseghir, le divorce et ses audiences dans la salle n°2 du tribunal

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de Bir Mourad RaĂŻs (cour d’Alger) ont repris de plus belle. Et les audiences concernant le divorce, la sĂ©paration, les larmes, les regrets, les aveux tardifs, et autres dĂ©clarations ensorcelantes n’ont rien Ă  voir avec la joie de la fĂȘte de l’AĂŻd. C’est ainsi que mercredi dernier, un couple visiblement parti en morceaux, quittait la salle des « pas perdus » qui est juste face Ă  la pharmacie « Bouaziz ». Soudain, la dĂ©sormais ex, lance Ă  haute voix en direction de son dĂ©sormais ex-Ă©poux : « Tu ne me feras rien ! » Et l’ex-mari de rĂ©torquer sans rĂ©mission : « Alors toi ! Tu ne me feras rien regretter et tu ne me feras rien. Tes menaces en l’air s’évanouiront dans le parking avant que tu ne mettes la clĂ© du moteur en place et pire, avant mĂȘme que tu n’ouvres la portiĂšre. » Puis le couple dĂ©sagrĂ©gĂ© se quitta sans un regard l’un pour l’autre. La douce dĂ©vala la pente vers le parking et le monsieur se dirigea vers le cafĂ© prendre une bouteille d’eau car ses lĂšvres Ă©taient recouvertes d’une mousse, cette marque du dĂ©sespoir, de la vĂ©ritĂ©, de la dure sĂ©paration. Ah ! une prĂ©cision le couple Ă©tait jeune, trĂšs jeune. et nous pensons sincĂšrement qu’il n’y a pas d’enjeu, en l’occurrence, les enfants. Tant mieux, si c’était le cas. A. T.


S ports JOUEURS ALGÉRIENS EN TUNISIE

Djabou sĂ©duit dĂ©jĂ , BelaĂŻli confirme Le championnat tunisien a redĂ©marrĂ© le weekend dernier aprĂšs une pause de prĂšs de deux mois, l’occasion pour quelques joueurs algĂ©riens, en l’occurrence Youcef BelaĂŻli et AbdelmoumĂšne Djabou, d’effectuer leur baptĂȘme de feu. Les deux AlgĂ©riens s’en sont bien sortis, avec un BelaĂŻli dĂ©cisif contre l’Olympique de BĂ©ja et un Djabou homme du match contre le CS Sfaxien. Si BelaĂŻli a dĂ©jĂ  disputĂ© quelques matchs avec l’EspĂ©rance de Tunis en Ligue des Champions, dont deux matchs contre l’Etoile du Sahel, il n’avait pas encore goĂ»tĂ© au championnat local. Remplaçant contre BĂ©ja, son coach Nabil MaĂąloul, n’hĂ©site pas Ă  le faire rentrer Ă  la 34e minute Ă  la place de l’international tunisien Hocine Ragued, alors que son Ă©quipe Ă©tait mal en point et dĂ©jĂ  menĂ©e 3-0. Comme lors du match contre l’ASO Chlef, la rentrĂ©e de BelaĂŻli fut dĂ©cisive pour son Ă©quipe qui releva la tĂȘte. A la 74e minute, il lance Youssef Msakni dans la surface de rĂ©paration, ce dernier obtient un penalty dans la foulĂ©e. Le coup de pied arrĂȘtĂ© est transformĂ© par Khaled Mouelhi, qui rĂ©duit l’écart. MalgrĂ© d’autres occasions pour l’EST, dont un tir de BelaĂŻli qui passe juste Ă  cĂŽtĂ© du montant droit du gardien, le score est restĂ© inchangĂ©. Quant Ă  Djabou, titulaire contre le CS Sfaxien (1-1), l’ancien meneur de jeu de l’ES SĂ©tif a montrĂ© tout son talent, avec de nombreux dribbles et percĂ©es. Malheureusement, ses coĂ©quipiers n’ont pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur et la pelouse catastrophique du Stade El Menzah n’a pas aidĂ© non plus. Cependant, il fut cĂ©lĂ©brĂ© homme du match par la presse locale qui n’a pas tari d’éloges Ă  son Ă©gard. Le journal La Presse, l’a mĂȘme dĂ©crit comme « un Ă©clair dans la grisaille clubiste ». En revanche, les deux autres algĂ©riens qui ont rejoint le voisin tunisien cet Ă©tĂ©, Abdelmalik Ziaya, blessĂ©, et Khaled Lemmouchia, qui a rĂ©cemment signĂ© pour le Club Africain, n’ont pas jouĂ©.

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

EQUIPE NATIONALE

Les locaux prĂȘts pour la bataille de Casa AprĂšs un stage de douze jours au CTN de Sidi Moussa Ă  Alger, les 11 joueurs locaux sĂ©lectionnĂ©s par Vahid Halilhodzic, semblent ĂȘtre au mieux de leur forme pour le match face Ă  la Libye, Ă  Casablanca, le 9 septembre prochain. SAÏD MEKKI

’est le coach des Verts lui mĂȘme qui a fait son constat affirmant que ses protĂ©gĂ©s ont bien travaillĂ© et sont dĂ©sormais aptes Ă  donner le plus Ă  la sĂ©lection nationale et se battre pour dĂ©crocher une place de titulaires sur l’échiquier du technicien bosniaque. D’ailleurs, le sĂ©lectionneur des Verts a bien fait une petite diffĂ©rence avec le dernier stage des Verts Ă  ChĂ©raga en remarquant au fait que « le stage actuel de Sidi Moussa est nettement mieux que celui de Bouchaoui la derniĂšre fois. Il y a de la volontĂ© chez certains locaux. Il y a des joueurs qui souffrent beaucoup Ă  l’image d’Aoudia qui revient d’une longue absence, il a mĂȘme vomi (le 4e jour du stage qui avait dĂ©butĂ© le mercredi 22 aoĂ»t dernier, Ndlr) lors de l’entraĂźnement », a fait savoir Halilhodzic. En tous les cas, avec du biquotidien au menu le matin Ă  Sidi Moussa et l’aprĂšs-midi au stade annexe Tchaker, le sĂ©lectionneur des Verts a bien fait suer ses joueurs afin de tirer le maximum d’eux et travailler beaucoup l’endurance. Ce cadre physique qui fait parfois dĂ©faut aux Verts pour tenir le rythme. Ainsi, le premier jour du stage, le coach Halilhodzic n’a fait qu’une sĂ©ance de dĂ©crassage Ă  ses 11 joueurs avec la prĂ©sence de Hameur Bouazza, venu juste discuter avec lui et lui expliquer sa situation sans club pour le moment. Ensuite, Bouazza quitte ses coĂ©quipiers le jeudi 23 aoĂ»t et c’est ainsi qu’ils ont

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Certains joueurs ne seront pas du voyage au Maroc

Ă©tĂ© bien pris en charge pour le biquotidien jusqu’à dimanche oĂč le coach les a autorisĂ©s pour une journĂ©e de repos. Ensuite, retour aux entraĂźnements depuis lundi dernier. Les coĂ©quipiers de Mohamed Amine Zemmamouche (USM Alger), ont Ă©tĂ© soumis, entre autres, Ă  un travail physique ponctuĂ© par des exercices techniques. Concernant les joueurs, Hachoud (MC Alger) et ses compatriotes ne rechignent pas du tout en travaillant d’arrache-pied avec un double objectif : d’abord attirer l’attention du sĂ©lectionneur sur leurs bonnes dispositions respectives et ensuite et surtout, assurer leur place dans le groupe des Verts tout en se mettant Ă  jour sur le plan physique pour rester compĂ©titif par rapport aux joueurs Ă©voluant Ă  l’étranger

qui ont, dans leur majoritĂ©, repris dans leurs championnats respectifs ce week-end. Seulement, lĂ , il faut juste indiquer que le coach Vahid n’a vraiment pas apprĂ©ciĂ© l’état de la pelouse du stade annexe de Blida oĂč s’effectuent les entraĂźnements de l’aprĂšs-midi et s’est bien manifestĂ© allant jusqu’à dĂ©cider de ne travailler que sur la pelouse synthĂ©tique du stade du Centre technique de Sidi Moussa. Enfin, il faut juste prĂ©ciser que pour un dernier test, les locaux devront effectuer un match amical contre les U 17 au Centre de Sidi Moussa. En tous les cas, les joueurs ont Ă©tĂ© bien prĂ©parĂ©s et ils sont donc libres pour le moment car le stage a bel et bien pris fin. Seulement, parmi les 11 joueurs locaux, deux ne seront pas convoquĂ©s

pour le prochain stage du fait que ces Ă©lĂ©ments Ă©voluant en championnat algĂ©rien, seront rejoints, Ă  partir du 3 septembre, par leurs coĂ©quipiers professionnels. Les deux joueurs concernĂ©s sont Mohamed Amine Aoudia (ES SĂ©tif) et Mohamed Seguer (USM Alger) qui, eux, sont mis sur la liste des joueurs rĂ©servistes. Les neuf autres joueurs locaux seront donc bien prĂ©sents avec leurs coĂ©quipiers Ă©voluant Ă  l’étranger Ă  partir de lundi prochain au Centre technique de Sidi Moussa pour l’ultime stage qui se poursuivra Ă  Casablanca pour le match contre la Libye. A noter que les 24 joueurs choisis par le coach Vahid Halilhodzic pour ce premier match contre les Libyens, ils s’envoleront le 7 septembre prochain en direction de Casablanca oĂč ils sĂ©journeront Ă  l’hĂŽtel Sheraton jusqu’au lendemain du match, soit le 10 septembre prochain. Enfin, la sĂ©lection libyenne, pour sa part, a disputĂ© en Tunisie un second match amical aprĂšs celui contre le Soudan gagnĂ© (3-0), en s’imposant Ă©galement face Ă  l’équipe locale tunisienne de Hammam Lif (4-1), jeudi dernier. C’est dire que les libyens misent beaucoup sur ce match « aller » pour tenter d’assurer un bon rĂ©sultat avant de disputer le vĂ©ritable match dĂ©cisif contre les Verts entre le 13 et le 14octobre prochain en terre algĂ©rienne pour espĂ©rer se qualifier Ă  la prochaine phase finale de la CAN prĂ©vu en Afrique du Sud l’annĂ©e prochaine. S. M.

TRANSFERTS

Des Verts en difficultĂ© avant la clĂŽture du mercato Le coach a bien dĂ©signĂ© la date du 3 septembre pour l’ultime stage des Verts avant le match contre la Libye, mais une bonne partie de ses sĂ©lectionnĂ©s auront d’ici lĂ  la tĂȘte au mercato. armi les joueurs concernĂ©s on notera, entre autres, les Boudebouz, M’bolhi, Halliche, Mesbah, Bouazza et Kadir. C’est dire que sur le plan psychologique certains joueurs choisis par le coach Vahid dans sa liste exhaustive, les 24 + les 5 rĂ©servistes seront quelque peu perturbĂ©s. En Europe, oĂč la majoritĂ© de ses joueurs Ă©voluent, c’est pratiquement la fin du mercato sauf pour la France oĂč le dernier dĂ©lai d’enregistrement est fixĂ© au 4 septembre. Soit au lendemain du dĂ©but du stage des Verts. Pour le gardien de but, M’bolhi, dont l’équipe russe Krylia Sovetov est Ă  son 7Ăš match du championnat lui, n’a pas encore Ă©tĂ© fixĂ© sur son futur club, car il est sur la liste des libĂ©rĂ©s par son club employeur russe. On avait mĂȘme Ă©voquĂ© une probable signature du gardien international algĂ©rien dans un club algĂ©rien, le MCA et le CSC, entre autres avec paraĂźt-il l’aide probable du prĂ©sident de la FAF, car le dĂ©lai fixĂ© pour les joueurs Ă©trangers est terminĂ© en AlgĂ©rie. Seulement, aux derniĂšres nouvelles, M’bolhi refuse catĂ©goriquement de jouer dans la Ligue 1 algĂ©rienne. C’est dire qu’il

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est en passe de passer une annĂ©e blanche. Et lĂ , s’il s’avĂšrerait que c’est ainsi, il ferait une ligne noire sur son nom chez les Verts
. Boudebouz qui attend toujours une vĂ©ritable prise de positon et engagement des responsables de l’Olympique de Marseille pour le recruter. Sinon, il serait contraint de terminer cette premiĂšre partie du championnat avec son club actuel avec lequel il est sous contrat jusqu’en 2014, Ă  savoir Sochaux. Il devrait donc penser dans ce cas au prochain mercato d’hiver lui qui veut coĂ»te que coĂ»te quitter son club formateur sochalien. Djamel Mesbah qui veut bien rester Ă  Milan est bien citĂ© dans plusieurs autres clubs, dont surtout Palerme qui tient beaucoup Ă  lui. Mesbah n’aura, pour ainsi dire plus de choix que de prendre ses responsabilitĂ©s quant Ă  sa position avec son coach Ă  Milan. S’il ne serait pas alignĂ© en titulaire, il n’aurait plus qu‘à se lamenter, car aux derniĂšres nouvelles Palerme tient Ă  lui, mais lui, refuse
. Du cĂŽtĂ© de Hameur Bouazza, il a rĂ©siliĂ© son contrat avec le club chypriote Omonia Ă  l’amiable. On l’annonce dans le championnat anglais. Mais, jusqu’à prĂ©sent rien d’officiel, et il pourrait donc bien se

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retrouver au chĂŽmage jusqu’au mercato d’hiver. Reste Ă  savoir juste ce qu’il s’est dit avec le coach Vahid lorsqu’il s’était prĂ©sentĂ© au dĂ©but du stage des locaux pour discuter avec lui.... Fouad Kadir, lui aussi, veut quitter Valenciennes, mais il n’a pas Ă©tĂ© sollicitĂ© par un quelconque club. Ce qui veut dire qu’il devrait donc, tout comme son compatriote Boudebouz Ă  Sochaux, attendre le mercato d’hiver en restant Ă  Valenciennes. Pour sa part, Rafik Halliche est annoncĂ© aux derniĂšres nouvelles au club portugais d’Academica Coimbra. Selon les quelques informations en provenance du club portugais dĂ©tenteur de la Coupe du Portugal, il ne reste que quelques dĂ©tails pour que Halliche signe avec Academica. Il ne reste plus beaucoup de temps apparemment sauf si l’affaire est dĂ©jĂ  en cours Ă  la fĂ©dĂ©ration portugaise
 Enfin, quant Ă  IsmaĂŻl Bouzid, il n’a pas trouvĂ©, lui aussi, de club aprĂšs avoir Ă©tĂ© aidĂ© par Guedioura afin de rejoindre Nottingham Forest. C’est dire combien compliquĂ©e est la situation de nos joueurs expatriĂ©s pour trouver un club. Le coach Vahid va-t-il songer Ă  trouver un « manager » spĂ©cial pour aider les joueurs S. M. des Verts sans clubs ?
(rires).


S ports

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MUSTAPHA LEMMOUCHI (PRÉSIDENT DE LA FAVB) JSK-CSA

Samy IdrĂšs, nouveau prĂ©sident Samy IdrĂšs a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident du Club amateur sportif CSAJSK, par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Ă©lective (AGE ) qui s’est tenue , jeudi soir, au siĂšge de l’équipe phare du Djurdjura. Unique candidat Ă  ce poste, conseiller sportif et directeur technique de la section handball de la JSK, a recueilli 76 voix pour contre un vote nĂ©gatif, sur les 77 voix exprimĂ©es Ă  bulletin secret, en prĂ©sence d’un reprĂ©sentant de la Direction de la jeunesse et des sports et d’un huissier de justice. DiplĂŽmĂ© de l’Institut supĂ©rieur des technologies du sport de Ben Aknoun ( Alger) , le nouveau patron du Club amateur de la JSk aura Ă  briguer un mandat olympique de 4 ans ( 20122016) , en succĂ©dant Ă  Mohand Cherif Hannachi, qui a prĂ©sidĂ© aux destinĂ©es de la JSK pendant prĂ©s de 20 ans. Dans son message de passage de tĂ©moin, M.Hannachi a fĂ©licitĂ© son successeur, en l’assurant de son « soutien permanent et indĂ©fectible pour la concrĂ©tisation de l’objectif majeur assignĂ© Ă  son mandat, consistant en la dynamisation de la pratique sportive, Ă  travers la relance des sections qui avaient fait , par le passĂ©, la fiertĂ© du club ». Joignant le geste Ă  la parole, Hannachi a dĂ©cidĂ© de remettre Ă  son successeur un chĂšque de 5 millions de DA, auquel s’ajoutera, a-t-il dit devant les membres de l’AGE , l’émission, le mois prochain, d’un autre chĂšque libellĂ© du mĂȘme montant que le premier. Visiblement Ă©mu par la confiance qui lui a Ă©tĂ© faite par le prĂ©sident sortant et les membres de l’AGE, M. IdrĂšs a dĂ©clarĂ© qu’il « ne mĂ©nagera aucun effort » pour ĂȘtre Ă  la hauteur de la mission qui lui a Ă©tĂ© dĂ©volue. Pour la concrĂ©tisation de l’objectif de son mandat, portant sur la rĂ©alisation d’un millier de licences ( toutes disciplines confondues ), le nouveau prĂ©sident a invitĂ© « l’ensemble de la famille JSK Ă  l’aider dans la massification de la pratique sportive visant Ă  soustraire le maximum de jeunes des griffes de l’oisivetĂ© et des flĂ©aux sociaux ».

MALI

Le Français Carteron convoque 23 joueurs Le nouveau sĂ©lectionneur du Mali, un des adversaires des Verts en Coupe du Monde 2014, le Français Patrice Carteron, a convoquĂ© mercredi dernier 23 joueurs, dont Adama Coulibaly et Mahamadou Diarra, pour le match contre le Botswana le 8 septembre prochain Ă  Bamako, comptant pour le match aller du dernier tour des qualifications Ă  la CAN2013. Parmi les 23 retenus, on enregistre Ă©galement d’autres revenants, les milieux de terrain Mahamane TraorĂ© (OGC Nice-FRA), Sigamary Diarra (AC Ajaccio) et le dĂ©fenseur Fousseyni Diawara (AC Ajaccio). Enfin, trois nouveaux ont Ă©tĂ© appelĂ©s, le gardien de but Mamadou Samassa (E.A GuingampFRA), les dĂ©fenseurs Makan TraorĂ© (Laval-FRA) et Mohamed TraorĂ© (FUS RabatMAR).

«Sennoun remplit les critĂšres exigĂ©s» La FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de volley-ball a annoncĂ©, avant-hier, par le biais de son prĂ©sident, l’installation du nouveau sĂ©lectionneur de l’Équipe nationale masculine, Ă  savoir Mourad Senoun. e prĂ©sident de la FAVB a indiquĂ© que le nouvel entraĂźneur de la sĂ©lection nationale « remplit tous les critĂšres exigĂ©s et qui saura dĂ©fendre les couleurs de son pays, raison pour laquelle, le choix de la FAVB a Ă©tĂ© portĂ© sur lui. Le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration et l’entraĂźneur national sont seuls responsables de tout Ă©chec Ă©ventuel, du moment que l’objectif assignĂ©, reste le titre continental. MĂȘme en cas d’échec, il ne sera pas mis fin Ă  ses fonctions » a dĂ©clarĂ© M. Lemmouchi qui a tenu Ă  rendre hommage Ă  l’ancien coach national, Kamel Imloul, lequel avait acceptĂ© de diriger l’équipe dans une pĂ©riode difficile. Le prĂ©sident de l’instance fĂ©dĂ©rale a Ă©voquĂ© par la suite la crise financiĂšre dans laquelle se dĂ©battent plusieurs clubs algĂ©riens. « Nous avons fait l’impossible pour sauver de la disparition totale un club tel l’O. MĂ©dĂ©a, comme nous l’avions fait dans le passĂ© pour le NA Hussein Dey et le SR Annaba », a-t-il dit, ajoutant que la FAVB a sollicitĂ© la tutelle pour « une prise en charge des clubs ayant des difficultĂ©s d’ordre financier, vu que le budget limitĂ© de la FAVB ne permet pas de gĂ©rer cette compĂ©tition, mais nous avons tout de mĂȘme offert aux associations sportives du matĂ©riel sportif dont 10.000 ballons, 500 tiges et 300 filets, afin de limiter quelque peu les dĂ©penses des clubs ». « L’initiative de l’AlgĂ©rie retenue dans le calendrier de la FIVB ». Par ailleurs, le prĂ©sident de l’instance fĂ©dĂ©rale a soulignĂ© que l’initiative algĂ©rienne d’organiser « la journĂ©e nationale du mini-vol-

les sĂ©lections nationales (garçons et filles) dans les diffĂ©rents championnats d’Afrique des jeunes catĂ©gories prĂ©vues en novembre et dĂ©cembre, avec l’objectif de faire qualifier au moins, trois catĂ©gories d’ñge, aux Mondiaux des jeunes.

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HANDBALL- CHAMPIONNAT D’AFRIQUE U-21

Victoire de l’AlgĂ©rie devant le Maroc

Remaniement du staff technique national leyball, rĂ©servĂ©e aux jeunes catĂ©gories, figure dĂ©sormais dans le calendrier international de l’instance internationale de la discipline (FIVB) ». « la FIVB a inscrit dans son calendrier international l’initiative algĂ©rienne, en invitant toutes les fĂ©dĂ©rations nationales Ă  suivre l’exemple algĂ©rien. Nous avons mĂȘme reçu une aide de 12.000 dollars » a dit M. Lemmouchi qui a

annoncĂ© l’organisation d’un tournoi international fĂ©minin en dĂ©cembre prochain Ă  l’occasion du Cinquantenaire de l’IndĂ©pendance nationale. « Ce tournoi sera pris en charge par une sociĂ©tĂ© dont le nom sera dĂ©voilĂ© prochainement. JusquelĂ , nous avons reçu l’accord de la RĂ©publique dominicaine » a t-il prĂ©cisĂ©. Enfin, le prĂ©sident de la FAVB a annoncĂ© l’engagement de toutes

La sĂ©lection algĂ©rienne de handball (U-21) a battu son homologue du Maroc (27 Ă  20), mi-temps (13 -11) en match comptant pour la 3Ăšme journĂ©e de la 18Ăš Ă©dition du Championnat d’Afrique juniors (groupe B), disputĂ©e jeudi dernier au Palais des sports de Treichville Ă  Abidjan. GrĂące Ă  cette victoire, la 3e consĂ©cutive, les « Verts » occupent seuls la tĂȘte du classement du groupe B, aprĂšs avoir battu respectivement la GuinĂ©e (35-22) et la Libye (25-21). Dans l’autre match du groupe B, l’Egypte a battu la GuinĂ©e 50 Ă» 19. Le Congo devait, quant Ă  lui, rencontrer la Libye. A l’issue de cette journĂ©e, l’AlgĂ©rie occupe seule la 1Ăšre place avec 6 pts, devant le Maroc et l’Egypte (2 pts) puis le Congo (2 pts), la Libye et la GuinĂ©e (0 pt). Hier, pour le compte de la 4e journĂ©e, l’AlgĂ©rie devrait ĂȘtre opposĂ©e au Congo, l’Egypte au Maroc et le Congo Ă  la Libye.

ATHLÉTISME

La mĂ©daille de Makhloufi divise le COA et la FAA La prochaine sortie mĂ©diatique du prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne d’athlĂ©tisme, Badreddine Belhadjoudja, risque d’accentuer davantage le conflit l’opposant au docteur Rachid Hanifi. BACHIR BOUTEBINA a mĂ©daille d’or Ă  Londres, obtenue sur la distance reine du 1500 mĂštres par le jeune Taoufik Makhloufi, n’a visiblement pas fini de faire parler d’elle, d’autant plus que Badreddine Belhadjoudja vient de contredire de maniĂšre ferme certains propos tenus derniĂšrement par l’actuel prĂ©sident du ComitĂ© olympique algĂ©rien. Rachid Hanifi aurait, selon l’actuel prĂ©sident de la FAA, dĂ©clarĂ© dans une interview, parue la semaine Ă©coulĂ©e dans un confrĂšre quotidien francophone, que le COA avait soutenu financiĂšrement le coureur Makhloufi, en prĂ©vision de sa prĂ©paration, et aussi sa derniĂšre participation rĂ©ussie aux JO de Londres. Or, Badreddine Belhadjoudja est aujourd’hui catĂ©gorique : « C’est plutĂŽt grĂące aux subventions du

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ministĂšre de la Jeunesse et des Sports et la FĂ©dĂ©ration d’athlĂ©tisme que l’athlĂšte algĂ©rien sus-citĂ©, spĂ©cialiste des 800 et 1500 mĂštres, a pu effectuer avec succĂ©s toute sa prĂ©paration faite cette annĂ©e Ă  l’étranger, et qui prendra fin d’ailleurs le 12 septembre prochain en SuĂšde. Toujours selon Badreddine Belhadjoudja, jamais au grand jamais le ComitĂ© olympique algĂ©rien n’a attribuĂ© la moindre bourse Ă  Taoufik Makhloufi pour prĂ©parer les derniers JO de Londres. Pis, le prĂ©sident de la FAA a enfoncĂ© le clou, en dĂ©clarant que ce n’est pas du tout Rachid Hanifi qui a rĂ©glĂ© en personne la menace de suspension infligĂ©e par l’IAAF sur la distance du 800 m, qui avait pesĂ© sĂ©rieusement sur Makhloufi, la veille de la course du 1500 m, mais bien d’autres personnes prĂ©sentes parmi la dĂ©lĂ©gation algĂ©rienne, prĂ©sente Ă  Londres. Du coup, il devient trĂšs clair que la derniĂšre mĂ©daille en or

brillamment remportĂ©e par notre jeune nouveau mĂ©daillĂ© olympique, va certainement creuser encore plus le gouffre entre le prĂ©sident du COA et celui de la FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne d’athlĂ©tisme. D’ailleurs, il faut souligner que Badreddine Belhadjoudja fait partie des rares prĂ©sidents de fĂ©dĂ©rations qui s’expriment rarement face Ă  la presse. Mais il est dĂ©jĂ  acquis d’avance que lors de la confĂ©rence de presse qu’il compte animer dans quelques jours, il risque de dĂ©voiler encore bien des choses concernant notamment les relations existantes entre la FAA et le COA. Comme quoi, derriĂšre la belle mĂ©daille en vermeil remportĂ©e Ă  Londres par le coureur algĂ©rien Makhloufi, le sport algĂ©rien cache en rĂ©alitĂ© un trĂšs profond malaise, Ă  travers le revers de l’autre face cachĂ©e d’une mĂ©daille qui ne fait que confirmer ce que nous savions dĂ©jĂ . Et c’est loin B. B. d’ĂȘtre fini, malheureusement.

MC ALGER

Les jours de Ghrib sont comptĂ©s ’assemblĂ©e Ă©lective fixĂ©e pour le 7 septembre prochain, a Ă©tĂ© de nouveau prĂ©cĂ©dĂ©e, et surtout encore marquĂ©e par plusieurs faits, et autres manƓuvres qui n’annoncent rien de bon Ă  l’horizon. Pour preuve, Omar Ghrib continue de multiplier ses provocations devenues courantes, en dĂ©fiant mĂȘme les authentiques membres de l’AG, et non des moindres, et qui viennent d’élire Amar Brahmia Ă  la tĂȘte du CSA/ MCA. Les illustres aĂźnĂ©s de Ghrib sont pourtant connus et respectĂ©s par l’ensemble des MouloudĂ©ens. Or, en agissant de la sorte, il semblerait que l’actuel coordinateur de la section football du Doyen, ne reconnaĂźt plus personne. Il serait donc devenu au fil du temps le seul maĂźtre Ă  bord, et on

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serait vraiment tentĂ© de le penser, que Ghrib veut Ă  tout prix devenir le nouveau prĂ©sident du Mouloudia. Il est vrai que Ghrib, ou bien n’importe quelle autre personne, a aujourd’hui le droit lĂ©gitime de postuler pour la prĂ©sidence du prestigieux et populaire club algĂ©rois. Mais pas Ă  n’importe quel prix, encore moins par le biais de la forme utilisĂ©e actuellement par Omar Ghrib. Mettre continuellement au dĂ©fi tout le monde, finira par provoquer un vĂ©ritable mouvement de contestation de la part de beaucoup de MouloudĂ©ens, et certainement par destituer Omar Ghrib de son poste actuel. Le fait de se mettre sĂ©rieusement Ă  dos cette fois, d’éminentes personnes, membres lĂ©gaux de l’AG, ne va pas certainement res-

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ter sans suite, et plus vite que ne le croit Ghrib. Dans notre prĂ©cĂ©dente Ă©dition, nous avions estimĂ© dans ces mĂȘmes colonnes, que Ghrib devrait plutĂŽt s’entendre avec toutes les bonnes volontĂ©s rĂ©ellement en mesure aujourd’hui d’apporter un nouvel Ă©lan au Mouloudia. Mais c’est malheureusement le contraire qui se profile rĂ©ellement Ă  l’horizon, et qui plus est, Ă  quelques jours seulement du coup d’envoi du championnat. Il est clair qu’en se mettant Ă  dos la grande famille du Mouloudia, les jours de Omar Ghrib sont dĂ©sormais comptĂ©s. De plus, il semblerait aussi que Zedek aurait visiblement pris l’initiative de maniĂšre volontaire, de tabler sur la liste Ă©tablie en 2008, et non celle de cette annĂ©e, qu’il aurait pourtant

bien prĂ©sentĂ©e aux services concernĂ©s par la trĂšs attendue AG Ă©lective, prĂ©vue pour le 7 de ce mois. Un mois de septembre qui risque de connaĂźtre de trĂšs gros remous au sein du prestigieux Mouloudia, notamment si Omar Ghrib et Zedek persistent dans leurs dĂ©marches respectives, envers et contre tous. Il existe pourtant un cadre tout Ă  fait lĂ©gal que tous les MouloudĂ©ens, qu’ils soient anciens ou nouveaux, ne pourront piĂ©tiner Ă©ternellement, alors qu’il y va cette fois de l’avenir du Doyen des clubs algĂ©riens. A force de trop tirer sur la corde elle se casse, Omar Ghrib va de la sorte provoquer finalement sa perte, et surtout celle de l’équipe qui prĂ©pare le trĂšs prochain championnat. B. B.


S ports L’athlĂ©tisme entre en lice L’athlĂ©tisme handisport algĂ©rien, reprĂ©sentĂ© par 23 athlĂštes aux 15es Jeux paralympiques, devait faire son entrĂ©e en compĂ©tition dĂšs hier soir et ce poursuivra aujourd’hui mĂȘme. A Londres, l’objectif de cette discipline est d’obtenir un maximum de podiums, avec le souhait « d’amĂ©liorer la performance rĂ©alisĂ©e Ă  PĂ©kin en 2008 », Ă  deux athlĂštes avaient brillĂ© en dĂ©crochant l’or. Les lanceurs Karim Bettina et Kamel Kerdjena (rĂ©vĂ©lation des Jeux), s’étaient distinguĂ©s du groupe composĂ© de 32 athlĂštes. Depuis l’épopĂ©e du chef de file de l’athlĂ©tisme algĂ©rien Mohamed Allek (auteur de cinq titres paralympiques: 100m, 200m et 400m et une bronze), plusieurs athlĂštes ont eu Ă  prendre le flambeau, Ă  l’image des lanceurs Bettina, Medjmedj Nadia, Safia Djelal et du sprinteur Samir Nouioua. Seule discipline en AlgĂ©rie Ă  avoir Ă©tĂ© sacrĂ©e dans quatre diffĂ©rentes paralympiades (Atlanta 96, Sydney 2000, AthĂšnes 2004 et PĂ©kin 2008), l’athlĂ©tisme handisport jouit, en outre, du statut de la discipline la plus titrĂ©e aux JP (12 or, 7 argent et 16 bronze), suivi par le judo avec (3 or par Nine Messaoud, Sid Ali Lamri et Mouloud Nora et 01 bronze de Zoubida Bouazoug). Au vu de la prĂ©paration effectuĂ©e et des rĂ©sultats acquis lors des derniers rendez-vous continentaux et internationaux et du ranking liste des athlĂštes, les techniciens n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  pronostiquer « une performance honorable », Ă  Londres. La 1re journĂ©e de l’athlĂ©tisme, prĂ©vue hier au stade olympique de Londres, offre la possibilitĂ© Ă  l’AlgĂ©rie de rĂ©aliser dĂ©jĂ  des podiums en cette discipline, avec l’entrĂ©e en lice au concours du lancer de Club, classes (F32/51), des athlĂštes Karim Betina et Bahlaz Lahouari (ce dernier dĂ©tient le record du monde de la discipline avec un jet de 36.73m). En dĂ©but de soirĂ©e, ça sera le tour de la lanceuse du disque (F40), Mehdi Fatiha qui dĂ©fiera cinq autres athlĂštes dont la recordwomen tunisienne Raoua Tlili (31,00m) et la recordwomen paralympique chinoise Meng Genjimisu (28.04m). Sekhri Zineddine (T13) sera alignĂ© sur le 400m sĂ©rie, Allel Boukhala (T35) sera sur le dĂ©part du (100m/sĂ©rie), alors que Hamdi Sofiane (T37) aura Ă  disputer les demi-finale du 200m sĂ©rie en matinĂ©e et la finale de la mĂȘme course en soirĂ©e.

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JEUX PARALYMPIQUES

Deux mĂ©dailles de bronze pour Lamri et Noura A l’occasion de la premiĂšre journĂ©e de compĂ©tition des Jeux paralympiques de Londres 2012, jeudi dernier, deux judokas algĂ©riens ont rĂ©ussi Ă  arracher deux mĂ©dailles de bronze. l s’agit de Sid Ali Lamri et Mouloud Noura qui ont brillĂ© chacun dans sa catĂ©gorie. Le judoka algĂ©rien Sid Ali Lamri (B3) vainqueur jeudi dernier de la mĂ©daille de bronze aux jeux Paralympiques 2012 de Londres, s’est dit fier d’offrir Ă  l’AlgĂ©rie une consĂ©cration olympique. Le judoka Lamri, qui n’a pu dĂ©fendre son titre paralympique obtenu aux JP-2008 de PĂ©kin, s’est imposĂ© en finale de repĂȘchage face Ă  l’Espagnol Garcia del Valle David dans la catĂ©gorie des (-66 kg) Ă  la salle ExCel North Arena 2 de Londres. « Le tirage au sort m’a Ă©tĂ© dĂ©favorable en hĂ©ritant un groupe assez difficile comprenant des champions ou d’anciens champions. Ce tirage ne m’a pas vraiment Ă©pargnĂ© en se retrouvant dans la 1re poule regroupant les meilleurs judokas de la catĂ©gorie. Mon adversaire Ă©tait prenable et je devais prĂŽner la prudence avant d’attaquer. Malheureusement sur une erreur d’apprĂ©ciation il me marque un Yoko et puis il a fermĂ© complĂštement le jeu, rendant ma tĂąche trĂšs difficile », a expliquĂ© Lamri. Ampute d’une jambe, Lamri a concĂ©dĂ© sa 1Ăšre dĂ©faite face au Japonais Hirose Makoto Ă  une mauvaise apprĂ©ciation. « Ma dĂ©faite devant le Japonais est due Ă  une mauvaise apprĂ©ciation. Ça m’a beaucoup affectĂ©, mais heureusement je me suis ressaisi aux repĂȘchages pour offrir Ă  l’AlgĂ©rie une mĂ©daille olympique que je dĂ©die Ă©galement Ă  mes deux filles. Je suis fier de ma mĂ©daille de bronze qui rĂ©compense le travail que j’ai fait avec mes entraĂźneurs (en Ă©quipe nationale et Ă  l’USM Alger) Ă  qui

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d’ailleurs je dĂ©die ce titre. Je ne retourne pas bredouille en AlgĂ©rie et j’espĂšre que cette mĂ©daille et celle de Noura donneront de l’appĂ©tit Ă  mes compatriotes des autres disciplines », a tenu Ă  dire Sid Ali Lamri. Quant Ă  l’autre mĂ©daillĂ© algĂ©rien, Mouloud Noura, il a exprimĂ©

sa fiertĂ© d’offrir Ă  l’AlgĂ©rie une mĂ©daille de bronze aux Jeux paralympiques 2012 de Londres, mĂȘme si son objectif Ă©tait de dĂ©fendre son titre dĂ©crochĂ© aux joutes de PĂ©kin en 2008. « Je visais la mĂ©daille d’or. Je me suis prĂ©parĂ© pour cela afin de dĂ©fendre mon titre. Finalement je me contentĂ© du bronze, qui reste tout

de mĂȘme un podium olympique. », a dĂ©clarĂ© Mouloud Noura. « C’est ça le sport. Ce n’est pas une science exacte. AprĂšs mes deux premiĂšres victoires, notamment la seconde face au champion du monde britannique Quilter Ben, je voyais bien la mĂ©daille d’or venir. Malheureusement, j’ai perdu en demi-finale face au Chinois Li Xiaodong, un adversaire que je connais bien et que j’avais dĂ©jĂ  battu auparavant », a affirmĂ© Mouloud qui dĂ©die sa mĂ©daille de bronze « Ă  tous les AlgĂ©riens ». En revenant sur son Ă©limination en demi-finale, Noura dira : « J’avais des apprĂ©hensions surtout pour le Mongolien que j’ai pu maĂźtriser, idem pour le Britannique que j’a dominĂ© devant une salle archicomble acquise pour lui », a dĂ©clarĂ© le judoka algĂ©rien, Ă©liminĂ© par la suite par le Chinois Xiaodong par ippon, en 1/2 finale, devant l’étonnement des techniciens et les spectateurs. « Je ne sais pas, mon corps et mes muscles ne rĂ©pondaient pas. Mon adversaire je le connais pour l’avoir battu Ă  plusieurs reprises et avant la limite, et lui aussi avait son idĂ©e sur moi. Ce que je dit, c’est qu’il Ă©tait plus intelligent que moi, car il a su me prendre Ă  dĂ©faut, peut-ĂȘtre que j’étais dans l’euphorie avant l’heure, nĂ©anmoins, je suis content et heureux de figurer sur le podium paralympique pour la seconde fois », a conclu Mouloud Noura. Le judoka algĂ©rien a remportĂ© la mĂ©daille de bronze (-60 kg) en battant le CorĂ©en Lee Min-Jae par ippon, jeudi Ă  la salle ExCeL North Arena de Londres.

Oulhadj : «Je suis satisfait» ’entraĂźneur national en chef du judo, Ouidir Oulhadj a estimĂ© jeudi dernier Ă  l’issue de la premiĂšre journĂ©e des 15es Jeux paralympiques de Londres, que la prestation du judo handisport algĂ©rien est acceptable, avec deux mĂ©dailles de bronze, remportĂ©es par Mouloud Noura (-60kg) et Sid Ali Lamri (-66kg). « J’avais Ă©videmment souhaitĂ©, comme chaque entraĂźneur ici prĂ©sent Ă  Londres, revenir au pays avec de l’or, mais cette couleur se transforme en fin de compte en bronze, on accepte car on n’est jamais sĂ»r Ă  l’avance de monter sur un podium paralympique ou mondial. Je suis satisfait de cette rĂ©colte, en attendant, Zoubida Bouazoug qui concoura samedi dans la catĂ©gorie de +70kg », a dĂ©clarĂ© l’entraĂźneur Ouidir. Avant de venir Ă  Londres, le staff technique de l’équipe nationale de judo avait pronostiquĂ© le podium, tout en sachant, que la mission des athlĂštes dĂ©pendra de plusieurs facteurs dont la classification, le stress de rater la compĂ©tition, la

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dĂ©concentration sur le tatami et Ă©galement le tirage au sort, qui parfois Ă©limine de facto un athlĂšte ou diminue de ses chances de mĂ©dailles. « Je pense que pour Sid Ali, le tirage n’a pas Ă©tĂ© favorable pour lui, en tombant dans la poule la plus difficile, sinon il aurait pu prĂ©tendre Ă  un meilleur rĂ©sultat, alors que pour Noura Mouloud, je pense qu’il ne pourra accepter facilement qu’il soit Ă©liminĂ© du chemin pour l’or de cette façon », a expliquĂ© l’entraĂźneur national. Ouidir Oulhadj a toutefois ajoutĂ© que son athlĂšte se dirigeait directement en finale, aprĂšs avoir Ă©liminĂ© un redoutable Mongolien trĂšs technique et surtout le champion du monde britannique Quilter Ben devant son public. Pour l’entraĂźneur adjoint Rezki Benkacem, les deux reprĂ©sentants algĂ©riens pouvaient monter sur la plus haute marche du podium, avec un peu plus de vigilance. « C’est bĂȘte de se faire Ă©liminer de la façon dont nos deux judokas se sont faits battre. Ce n’est pas une question de force ou

faiblesse, car dans ces deux cas, Noura et Lamri seraient maintenant champions paralympiques. Mais, Ă  mon avis, une victoire ou une dĂ©faite en judo se dessine en une fraction de seconde, on peut gagner ou perdre sur un petit dĂ©tail, une lĂ©gĂšre dĂ©contration ou mauvaise apprĂ©ciation d’un geste technique ou d’un contre. C’est le cas d’ailleurs de nos athlĂštes », a tenu Ă  souligner M. Benkacem. La 3e athlĂšte engagĂ©e en judo, Zoubida Bouazoug (+70kg) entrera en lice samedi. Elle est mĂ©daillĂ©e de bronze Ă  PĂ©kin, et reste optimiste pour sa campagne de Londres. « Mon premier combat sera face Ă  la Chinoise Yuan qui n’est autre que la championne paralympique en titre et la meilleure judokate au monde de la catĂ©gorie. J’essayerai d’évoluer Ă  ma vraie valeur et tenterai d’aller le plus loin possible. Monter sur le podium ne sera pas du tout facile, mais j’ai le courage et la volontĂ© requis pour faire bonne figure », a indiquĂ© Bouazoug.

GOAL-BALL

Mauvais dĂ©part pour l’équipe algĂ©rienne La sĂ©lection algĂ©rienne de goal-ball a mal entamĂ© les 15es Jeux paralympiques (29 aoĂ»t-9 septembre), en se faisant battre par la CorĂ©e du Sud 4-3, avant-hier lors de la premiĂšre journĂ©e (groupe B). our leur baptĂȘme de feu, les protĂ©gĂ©s du duo d’entraĂźneurs Mohamed Bettahrat et Abdelkader KhĂ©dim, n’ont pas rĂ©ussi Ă  briller, au contraire, l’équipe a ratĂ© complĂštement ses dĂ©buts face Ă  une Ă©quipe corĂ©enne, pourtant « trĂšs prenable », selon les techniciens prĂ©sents dans la salle 1. L’équipe algĂ©rienne Ă©tait menĂ©e Ă  chaque fois (1-0, 2-0), avant de rĂ©duire l’écart 2-1 et terminer la premiĂšre mi-temps de douze minutes en retard d’un but seulement (3-2). La seconde pĂ©riode, a Ă©tĂ© dominĂ©e par les Verts qui multipliaient les attaques, ratant plusieurs fois l’occasion d’égaliser et contre le cours du jeu, les CorĂ©ens corsent l’addition (4-2), laissant le staff technique algĂ©rien et les spectateurs pantois Ă  deux

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minutes de la fin. MalgrĂ© cette domination, les coĂ©quipiers du capitaine Mohamed Mokrane se contentaient de marquer un 3e but, terminant la partie par une dĂ©faite amĂšre et difficile Ă  comprendre pour le staff technique algĂ©rien. « Aujourd’hui, on a offert le match sur un plateau pour l’équipe adverse. Dans d’autres circonstances, cette dĂ©faite aurait Ă©tĂ© acceptĂ©e. Notre Ă©quipe semblait dans les nuages et les joueurs n’ont pas jouĂ© comme il le fallait dans un match qui Ă©tait largement Ă  leur portĂ©e. Croyez-moi, ce match contre la CorĂ©e du Sud devait nous revenir sans aucune difficultĂ©, mais, le sport est ainsi fait », a dĂ©clarĂ© Bettahrat. Le match contre les CorĂ©ens Ă©tait qualifiĂ©, par le staff technique national, de trĂšs impor-

tant. Il devait permettre de prĂ©voir une suite meilleure pour le reste de la compĂ©tition. « On avait tablĂ© sur cette rencontre pour rĂ©colter des points qui seront cruciaux pour espĂ©rer se qualifier aux quarts de finales parmi les quatre premiers de chaque groupe et espĂ©rer aller le plus loin possible dans ces jeux », a expliquĂ© l’entraĂźneur national. AprĂšs cette dĂ©faite amĂšre pour le staff technique et l’ensemble des membres de la dĂ©lĂ©gation, le regard des joueurs est braquĂ© sur le second match de la poule, prĂ©vu hier soir contre la Belgique, vainqueur du Canada (4-2), Ă©galement lors de cette premiĂšre journĂ©e. « Pour notre second match de la poule, on va jouer contre une Ă©quipe pour laquelle, un autre succĂšs la qualifierait pour les quarts. On doit

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s’imposer avec un bon score pour pouvoir se relancer dans la compĂ©tition. La balle est dans le camp des joueurs s’ils veulent faire durer leur rĂȘve dans ces jeux », a insistĂ© l’autre entraĂźneur national, KhĂ©dim, ajoutant que les joueurs ont les capacitĂ©s technique, physique et mental pour battre la Belgique et revenir du coup dans la course pour l’une des quatre places des quarts de finale du groupe. Pour rĂ©ussir face Ă  la Belgique, les coĂ©quipiers du trĂšs bon joueur, Abdelhalim Belarbi doivent refaire le coup de Sydney, lorsqu’ils rĂ©ussirent Ă  damer le pion Ă  l’équipe locale, l’Australie, lors du tournoi Afro-OcĂ©anie qualificatif aux Jeux de Londres, car une nouvelle dĂ©faite diminuera substantiellement les chances de qualification au second tour.


Internationale

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

CHANGEMENT DANS LES PAYS ARABES

INTENTIONS ET RÉALITÉ LE « PRINTEMPS ARABE », comme

l’appellent certains, est loin de porter les fruits attendus. Par les peuples, du moins !

I AÏSSA HIRÈCHE ertes, tout processus de transformation sociale est gĂ©nĂ©ralement caractĂ©risĂ© par des perturbations. NĂ©anmoins, pour que le changement soit positif, c’est-Ă -dire pour qu’il apporte les amĂ©liorations et correctifs attendus, une certaine stabilitĂ© de l’environnement est nĂ©cessaire. Dans les processus de changement social, entre la planification et l’aboutissement, beaucoup de paramĂštres peuvent intervenir. Les tensions, les pressions et autres contraintes, exercĂ©es par telle ou telle partie en prĂ©sence, ne vont pas nĂ©cessairement dans le sens de la rĂ©alisation des objectifs initiaux. Au contraire, elles forcent les reports et ouvrent la voie Ă  l’opportunisme, Ă  la dĂ©rive et mĂȘme Ă  la dĂ©naturation de l’action entreprise. Si, Ă  cela, on ajoute l’incontournable rĂ©sistance au changement, alors on comprend que le « printemps arabe », comme l’appellent certains, est loin de porter les fruits attendus. Par les peuples, du moins !

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Tunisie : point d’interrogation en guise d’avenir Presque deux annĂ©es aprĂšs son « printemps », la Tunisie n’arrive toujours pas Ă  en finir avec les agitations accompagnant son changement. Il faut de tout pour faire un monde. Cela, les Tunisiens l’ont bien compris. Ils ont fait des efforts et des concessions afin de dissiper les peurs sciemment entretenues par des parties externes et Ă©teindre les flammes volontairement allumĂ©es par des pyromanes de tous bords. Une alliance a Ă©tĂ© formĂ©e pour gĂ©rer la transition, une assemblĂ©e constituante mise en place et une Ă©quipe gouvernante chargĂ©e de conduire les affaires du pays en attendant les prochaines Ă©lections. Mais au grĂ© des divergences Ă  peine voilĂ©es entre les uns et les autres et Ă  l’aune des querelles, peu ou pas cachĂ©es, qui caractĂ©risent fortement les rapports entre le PrĂ©sident de la RĂ©publique et son Premier ministre, l’inquiĂ©tude des Tunisiens grandit quant Ă  la rĂ©alisation des objectifs initiaux de la rĂ©volution menĂ©e contre Ben Ali et son rĂ©gime. La violence, qui semblait passagĂšre, s’installe dans la durĂ©e et les comportements importĂ©s, qui prennent racine Ă  mesure que le temps passe, inquiĂštent les Tunisiens qui scrutent, Ă©tonnĂ©s, un quotidien qui leur Ă©chappe chaque jour un peu plus. PartagĂ©s entre deux conceptions diffĂ©rentes (et sur certains points mĂȘme opposĂ©es) de leur sociĂ©tĂ©, les Tunisiens tardent Ă  trouver les rĂ©ponses appropriĂ©es Ă  leurs prĂ©occupations. Quel projet serait le meilleur ? Et pour quelle sociĂ©tĂ© ?

Quel avenir pour les pouvoirs issus des révoltes du printemps 2011 ?

Au dĂ©part, le changement voulu Ă©tait de casser l’emprise diabolique du rĂ©gime policier pour mieux vivre. Aujourd’hui, Ben Ali, contraint d’abandonner son poste, n’est plus en Tunisie et son rĂ©gime est bien tombĂ©, mais les Tunisiens ne savent mĂȘme plus s’ils vont pouvoir mieux mourir. TiraillĂ©s entre, d’une part, des repĂšres sans rĂ©alitĂ© et, d’autre part, une rĂ©alitĂ© sans repĂšres, hommes et femmes Ă©prouvent bien des difficultĂ©s Ă  trouver une place dans une sociĂ©tĂ© aux agitations trop frĂ©quentes et aux spasmes trop violents. Connus pour ĂȘtre paisibles de nature, les Tunisiens euxmĂȘmes n’arrivent pas Ă  comprendre d’oĂč leur provient tant de violence et tant d’acharnement. Sidi Bouzid a beau veiller et les jeunes de Facebook ont beau garder les yeux ouverts, la rĂ©alitĂ© est connue pour ĂȘtre capable de ne pas suivre les dĂ©sirs des hommes et mĂȘme de les piĂ©tiner parfois. Devant le regard hagard des Tunisiens, aujourd’hui c’est un grand point d’interrogation qui fait figure d’avenir.

Libye : la haine pour tout changement Juste Ă  cĂŽtĂ©, la Libye s’enfonce chaque jour dans la misĂšre des conflits tribaux et l’incertitude du chaos. La haine s’est installĂ©e entre tribus alliĂ©es par le passĂ© et dĂ©sormais opposĂ©es pour moult raisons. Le pouvoir et la vengeance du sang risquent d’ĂȘtre les causes les plus destructrices des relations sĂ©culaires qui ont uni ces nombreuses, et ĂŽ combien diffĂ©rentes, tribus bĂ©douines. Le changement voulu Ă©tait autre. Il s’agissait de sortir dĂ©finitivement des tenailles de fer par lesquelles Gueddafi maintenait le pays sous sa domination. Aujourd’hui, certes celui qu’ils appelaient « le Guide Ă©clairĂ© » est mort, mais Ă  quel prix ? Des milliers de morts. Autant de sans-abri. Un pays brĂ»lĂ©. Une sociĂ©tĂ© dĂ©structurĂ©e. Une haine semĂ©e entre diffĂ©-

rentes tribus. Une Ă©conomie mise Ă  genoux. Les ressources pĂ©troliĂšres et autres confisquĂ©es et l’avenir des Libyens largement hypothĂ©quĂ©. Le recul de la Libye peut ĂȘtre estimĂ© en dizaines d’annĂ©es. Et la reconstruction nĂ©cessitera beaucoup, vraiment beaucoup, de temps. La question que nous posons ici n’est pas de savoir s’il fallait ou pas mener le changement, mais s’il Ă©tait vraiment nĂ©cessaire de le faire Ă  ce prix. L’intention de ceux qui avaient affrontĂ© le rĂ©gime en place Ă©tait de mettre fin au diktat d’un homme, et Ă  la misĂšre qu’il leur imposait dans un pays pourtant trĂšs riche. Ils aspiraient Ă  mieux vivre. Mais la froideur de la rĂ©alitĂ© ne rĂ©pond pas toujours Ă  la chaleur des intentions humaines. Elle peut parfois en diffĂ©rer et parfois mĂȘme aller carrĂ©ment Ă  leur encontre.

L’Egypte tĂątonne Un peu plus Ă  l’est, c’est le peuple d’Egypte qui tourne et retourne le miroir, amuĂŻ autant par le quotidien qui s’installe que par la dĂ©couverte des incroyables mensonges de l’ancien rĂ©gime. La pauvretĂ© est trop lourde et le devenir de la sociĂ©tĂ© terriblement minĂ© par un taux trop Ă©levĂ© d’analphabĂ©tisme et un pourcentage inquiĂ©tant de chĂŽmage. L’Egypte n’a pas Ă©tĂ© bien gĂ©rĂ©e. Elle l’a Ă©tĂ© avec des « mousselsels » de mensonges et des annĂ©es de paroles en l’air. Aujourd’hui, croyant fortement en le changement, beaucoup d’Egyptiens exigent du nouveau gouvernement, ici et maintenant, les fruits de la rĂ©volution. D’autres affichent leur inquiĂ©tude vis-Ă -vis de l’avenir et brandissent leur doute en guise de leitmotiv. Bien sĂ»r que la stabilitĂ© de l’Egypte dĂ©range certains dont IsraĂ«l n’est pas le dernier. Bien sĂ»r que les rĂ©volutions dĂ©rangent les intĂ©rĂȘts et les acquis et ce n’est pas pour rien que les rĂ©actions ne se sont pas fait attendre. L’épisode sanglant du SinaĂŻ n’est pas sans relation

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avec l’avenir que veulent se dessiner les Egyptiens de leurs propres mains. Les diffĂ©rentes manifestations contre un gouvernement qui vient Ă  peine d’entamer son premier mois, non plus, ne sont pas innocentes. Difficile de changer, l’Egypte ? Oui, trĂšs difficile mĂȘme, surtout lorsqu’on sait que beaucoup de parties externes ne rateront aucune occasion pour mettre les bĂątons dans les roues du nouveau RaĂŻs, le premier Ă  sortir pourtant d’une urne sans provenir de l’armĂ©e. TrĂšs difficile aussi lorsqu’on sait que l’économie du pays, sĂ©rieusement affaiblie par l’arrĂȘt de la majoritĂ© des activitĂ©s lors de la rĂ©volution qui a durĂ© des mois, peine Ă  reprendre. Difficile aussi, trĂšs difficile, lorsqu’on sait que des milliers de pseudo-fetwas pleuvent depuis les innombrables chaĂźnes satellitaires, semant le doute chez les uns et l’inquiĂ©tude chez les autres. Les jeunes Egyptiens voulaient que change la maniĂšre de gouverner leur pays. Ils se retrouvent devant d’autres choix concernant la sociĂ©tĂ© entiĂšre. Certains se pressent de dĂ©noncer une confiscation de leurs aspirations alors que d’autres militent pour un retour en arriĂšre
 la rĂ©alitĂ© est diffĂ©rente de ce qu’attendaient beaucoup d’Egyptiens. Elle va dans le sens de ce que cherchaient les autres. OĂč va Misr ? On le saura sans doute. Au vu de la tournure prise par le changement dans les trois pays dans lesquels il y a eu dĂ©part des anciens chefs, on est bien en droit de se poser quelques questions. Sontce les pays arabes qui ne sont pas aptes Ă  accepter le changement ? Ou bien est-ce que ce sont les dictateurs qui minent dĂ©finitivement l’avenir de leurs sociĂ©tĂ©s respectives, empĂȘchant tout changement ? Ou bien, alors, peut-on dire, tout simplement, que les peuples arabes, ayant trop longtemps vĂ©cu sous la contrainte, ont oubliĂ© jusqu’à ce que signifie le changement ? A. H.

TUNISIE

L’état d’urgence prolongĂ© au 30 septembre La prĂ©sidence tunisienne a annoncĂ© hier la prolongation d’un mois, jusqu’au 30 septembre, de l’état d’urgence instaurĂ© le 14 janvier 2011 aprĂšs la fuite du prĂ©sident Ben Ali, tout en notant une amĂ©lioration des conditions de sĂ©curitĂ© en Tunisie. Le porte-parole de la prĂ©sidence Imed DaĂŻmi a expliquĂ© Ă  l’antenne de la radio Shems FM que cette dĂ©cision avait Ă©tĂ© prise « pour coĂŻncider avec la rentrĂ©e scolaire et la fin de la saison touristique ». « Les conditions de sĂ©curitĂ© dans le pays sont en amĂ©lioration ces derniers temps », a-t-il ajoutĂ©. L’étĂ© a nĂ©anmoins Ă©tĂ© marquĂ© par plusieurs manifestations dispersĂ©es sans mĂ©nagement par la police, notamment Ă  l’aide de gaz lacrymogĂšne et de tirs de balles en caoutchouc. Plusieurs actions violentes de fondamentalistes religieux ont aussi Ă©tĂ© recensĂ©es. L’état d’urgence confĂšre Ă  la police des pouvoirs spĂ©ciaux lui permettant d’intervenir de maniĂšre discrĂ©tionnaire. L’armĂ©e est aussi dĂ©ployĂ©e par endroit, mĂȘme si sa prĂ©sence reste assez discrĂšte.

LIBYE

L’Allemagne va accueillir quelque 200 rĂ©fugiĂ©s L’Allemagne va accueillir lundi quelque 200 rĂ©fugiĂ©s ayant fui les combats en Libye au printemps 2011 et installĂ©s dans un camp en Tunisie qui compte encore quelque 2.000 personnes, a indiquĂ© l’ambassade d’Allemagne Ă  Tunis dans un communiquĂ©. AprĂšs 18 mois au camp de Choucha Ă  la frontiĂšre tuniso-libyenne, « 195 rĂ©fugiĂ©s vont pouvoir partir ce lundi 3 septembre vers l’Allemagne afin d’y dĂ©marrer une nouvelle vie », indique ce communiquĂ© commun avec le Haut commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR). Six autres seront accueillis en Allemagne Ă  une date ultĂ©rieure aprĂšs avoir Ă©tĂ© « contraints de reporter leur voyage pour des raisons mĂ©dicales », prĂ©cise la mĂȘme source. Ces rĂ©fugiĂ©s sont originaires du Soudan, de Somalie, d’ErythrĂ©e et d’Ethiopie et vivaient en Libye lorsque le conflit qui a conduit Ă  la chute du rĂ©gime d’El Gueddafi a Ă©clatĂ© dĂ©but 2011. Le camp de Choucha compte Ă  l’heure actuelle 2.211 rĂ©fugiĂ©s, dont 1.320, y compris ceux en partance pour l’Allemagne, ont Ă©tĂ© « conditionnellement acceptĂ©s par un pays de rĂ©installation ». « 635 autres rĂ©fugiĂ©s sont en attente d’une dĂ©cision de la part d’un pays de rĂ©installation. Ce qui laisse prĂšs de 250 rĂ©fugiĂ©s qui ne seront probablement pas rĂ©installĂ©s et pour lesquels une solution locale doit ĂȘtre envisagĂ©e », selon le communiquĂ©.


Internationale

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE DU 6 NOVEMBRE DÉSTABILISATION DU LIBAN

Mise en garde de l’ONU Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a mis en garde jeudi contre les tentatives de dĂ©stabilisation du Liban, alors que le mandat de sa force de maintien de la paix dans le pays (Unifil) a Ă©tĂ© prolongĂ© jusqu’au 31 aoĂ»t 2013. Cette prolongation intervient alors que les dĂ©bordements du conflit syrien au Liban inquiĂštent la communautĂ© internationale. Plus de 150 000 Syriens ont fui au Liban, oĂč partisans et opposants au prĂ©sident syrien Bachar Al Assad se sont Ă  plusieurs reprises violemment affrontĂ©s. Dans une rĂ©solution, le Conseil de sĂ©curitĂ© a condamnĂ© « toutes les tentatives de menaces contre la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© du Liban, rĂ©affirmant sa dĂ©termination Ă  assurer qu’aucun acte d’intimidation n’empĂȘche l’Unifil de mettre en oeuvre son mandat ». Le Conseil a aussi fait part de sa « profonde inquiĂ©tude » quant aux violations de la rĂ©solution mettant fin en 2006 Ă  la guerre opposant IsraĂ«l et le Hezbollah. Mise en place en 1978 au sud du Liban, l’Unifil a dĂ©jĂ  fait l’objet de plusieurs attaques, dont une attaque Ă  la bombe en dĂ©cembre qui a blessĂ© cinq membres français des forces onusiennes.

EXÉCUTIONS EN GAMBIE

«Recul regrettable» pour les droits de l’Homme La responsable de l’ONU en charge des droits de l’Homme, Mme Navi Pillay, s’est dĂ©clarĂ©e jeudi « profondĂ©ment troublĂ©e » par les exĂ©cutions de prisonniers condamnĂ©s Ă  mort en Gambie, marquant « un recul regrettable pour la protection des droits de l’Homme », selon ses services. Mme Pillay « a indiquĂ© (...) qu’elle Ă©tait profondĂ©ment troublĂ©e de voir que, aprĂšs 27 ans sans aucune exĂ©cution officielle, neuf condamnĂ©s Ă  mort ont Ă©tĂ© tuĂ©s par un peloton d’exĂ©cution », ce qui est « un recul regrettable pour la protection des droits de l’Homme dans le pays », affirme le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme dans un communiquĂ© reçu par l’AFP Ă  Dakar. « La Gambie a Ă©tĂ©, pendant prĂšs de trois dĂ©cennies, parmi le nombre croissant d’Etats qui n’appliquent pas la peine capitale jusqu’à ce soudain, grave et regrettable changement », dĂ©clare Mme Pillay, citĂ©e dans le communiquĂ©. Dans un message Ă  la Nation diffusĂ© les 19 et 20 aoĂ»t, le prĂ©sident gambien Yahya Jammeh avait dĂ©clarĂ© que tous les prisonniers dans le couloir de la mort dans son pays seraient exĂ©cutĂ©s avant mi-septembre, sans plus de dĂ©tails. Le 27 aoĂ»t, le gouvernement gambien a annoncĂ© que neuf des dĂ©tenus, dont une femme, avaient Ă©tĂ© fusillĂ©s la veille, en assurant que toutes les peines prononcĂ©es par la justice gambienne seront appliquĂ©es « Ă  la lettre, y compris les peines de mort ». Selon des ONG dont Amnesty International, 38 prisonniers dans le couloir de la mort sont actuellement sous menace d’exĂ©cution imminente en Gambie.

Mitt Romney promet de dĂ©loger Obama de la Maison-Blanche Ă  « raviver la promesse » d’une AmĂ©rique « déçue » par quatre annĂ©es de prĂ©sidence Obama, M. Romney a estimĂ© que « ce dont a besoin notre pays aujourd’hui n’est ni compliquĂ© ni profond ».

APPELANT

itt R omn ey s’ est en gagĂ© jeudi Ă  redresser l’économie amĂ©ricaine et Ă  crĂ©er des millions d’emplois, en acceptant la nomination rĂ©publicaine Ă  la prĂ©sidentielle face Ă  Barack Obama, Ă  l’issue d’une convention oĂč tout a Ă©tĂ© fait pour l’humaniser. Appelant Ă  « raviver la promesse » d’une AmĂ©rique « déçue » par quatre annĂ©es de prĂ©sidence Obama, M. Romney a estimĂ© que « ce dont a besoin notre pays aujourd’hui n’est ni compliquĂ© ni profond ». « Ce dont a besoin l’AmĂ©rique, c’est d’emplois. Beaucoup d’emplois », a-t-il lancĂ© devant les milliers de dĂ©lĂ©guĂ©s rĂ©publicains rĂ©unis Ă  Tampa depuis lundi. M. Romney a dĂ©voilĂ© un plan en 5 points pour crĂ©er 12 millions d’emplois, conscient que l’économie est le souci numĂ©ro un des AmĂ©ricains. Le taux de chĂŽmage y est de 8,3%. Dans le discours de sa vie, retransmis en direct devant des millions de tĂ©lĂ©spectateurs amĂ©ricains, le richissime entrepreneur de 65 ans a essayĂ© de s’ouvrir aux AmĂ©ricains, racontant son histoire, ses origines, sa famille et sa foi mormone. « Le temps est maintenant venu de raviver la promesse de l’AmĂ©rique », a-t-il lancĂ©. « Il est temps de mettre derriĂšre nous les dĂ©ceptions de ces quatre derniĂšres annĂ©es, de mettre de cĂŽtĂ© les divisions et les rĂ©criminations ». AprĂšs cinq ans d’un long chemin semĂ© d’embĂ»ches vers son couronnement Ă  Tampa, Mitt Romney doit Ă  prĂ©sent tenter de convaincre les

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Le candidat rĂ©publicain, Mitt Romney, plĂ©biscitĂ© par la Convention de Tampa Bay AmĂ©ricains de le choisir face au prĂ©sident dĂ©mocrate Barack Obama lors de l’élection prĂ©sidentielle du 6 novembre. M. Romney devait aussitĂŽt la convention rĂ©publicaine achevĂ©e repartir en campagne hier en Floride et en Virginie, deux Etats clĂ©s en vue de la prĂ©sidentielle, alors que la campagne prĂ©sidentielle entre dans sa derniĂšre ligne droite, aprĂšs la convention dĂ©mocrate la semaine prochaine Ă  Charlotte (Caroline du Nord). Cet ancien homme d’affaires multimillionnaire et ancien gouverneur du

Massachusetts (2003-2007), qui pendant des annĂ©es a accumulĂ© les succĂšs dans le secteur privĂ© mais manque de charisme, avait visiblement le souci de se dĂ©faire de l’image qui lui colle Ă  la peau, celle d’un homme distant, Ă©loignĂ© des prĂ©occupations des gens. « Le prĂ©sident Obama a promis de freiner la montĂ©e des ocĂ©ans et de guĂ©rir la planĂšte. Ma promesse (...) est de vous aider, vous, et votre famille », a-t-il lancĂ© longuement applaudi. Lors de trois jours d’une convention rĂ©publicaine soigneusement chorĂ©-

graphiĂ©e, et tout particuliĂšrement pendant la derniĂšre journĂ©e, tout a Ă©tĂ© fait pour humaniser le candidat. Les orateurs ont notamment insistĂ© sur ses qualitĂ©s humaines, racontant un « homme de compassion », toujours prĂȘt Ă  aider les autres, selon l’un d’eux. Mardi, son Ă©pouse Ann Romney avait elle aussi mis tout son charme dans la balance Ă  la convention. Des amis mormons du candidat, qui a lui-mĂȘme Ă©voquĂ© sa religion jeudi soir devant les dĂ©lĂ©guĂ©s, ont tĂ©moignĂ© de sa foi, mettant en lumiĂšre un sujet peu abordĂ© jusqu’alors par le candidat. « Quand je vois Mitt, je sais que c’est un pĂšre aimant, un homme de foi et un ami attentionnĂ© », a tĂ©moignĂ© un co-religionnaire, Pam Finlayson. C’était la deuxiĂšme fois que Mitt Romney se prĂ©sentait Ă  l’investiture rĂ©publicaine, aprĂšs un premier Ă©chec en 2008. En janvier dernier, la saison des primaires s’était ouverte au profit d’adversaires plus conservateurs, lui Ă©tant perçu comme trop modĂ©rĂ© par l’aile dure d’un parti qui s’est radicalisĂ© ces derniĂšres annĂ©es. Mais Ă  force de tĂ©nacitĂ© et Ă  coups de millions de dollars, il a finalement rĂ©ussi Ă  rallier des rĂ©publicains dĂ©sireux avant tout de battre le prĂ©sident. Son choix comme colistier du reprĂ©sentant conservateur Paul Ryan, 42 ans, grand brun athlĂ©tique aux yeux bleus, qui a lui aussi Ă©tĂ© acclamĂ© mercredi soir, est venu Ă  point nommĂ© Ă©nergiser sa campagne et y faire souffler un vent de jeunesse.

AU POUVOIR DEPUIS 33 ANS

Dos Santos favori des élections en Angola votaient hier dans le calme aux élections générales, qui devraient sans surprise reconduire le président Jose Eduardo dos Santos, déjà au pouvoir depuis 33 ans.

LES ANGOLAIS

algrĂ© les risques de fraude dĂ©noncĂ©s par l’opposition, les Ă©lecteurs rencontrĂ©s par l’AFP Ă  l’ouverture des urnes semblaient optimistes et confiants dans la possibilitĂ© de faire entendre leur voix. « Je viens voter pour voir les choses changer en Angola. En 2008, j’ai donnĂ© ma voix Ă  un parti mais rien n’a bougĂ©. Alors cette annĂ©e, je vais voter pour un autre candidat », confie David Mongo, 37 ans, venu voter en sortant de son service de nuit, dans la capitale Luanda. Les quelque 9,7 millions d’Angolais appelĂ©s aux urnes Ă©lisaient hier leurs dĂ©putĂ©s. La Constitution prĂ©voit que le chef du parti vainqueur devient automatiquement prĂ©sident de la RĂ©publique pour cinq ans. Ce vote est historique pour l’Angola, oĂč deux scrutins seulement avaient Ă©tĂ© organisĂ©s depuis l’indĂ©pendance de cette ancienne colonie portugaise en 1975. Les premiĂšres tendances sont attendues au cours du week-end, avant des rĂ©sultats dĂ©finitifs la semaine prochaine. En province, le vote semblait avoir dĂ©butĂ© sans anicroche: « Pour le moment le vote se dĂ©roule sans problĂšme, les bureaux de vote ont ouvert Ă  l’heure et les gens ont pu commencer Ă  voter dans le calme », a

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dĂ©clarĂ© Emanuel Malaquias, secrĂ©taire en charge de l’information de l’Unita (principal parti d’opposition) Ă  Huambo (sud), deuxiĂšme ville du pays. « Nous attendons maintenant de savoir comment le vote se dĂ©roule dans les zones rurales de la province », a-t-il ajoutĂ©. Dans la capitale, au bureau de vote du collĂšge technique de Boa Vista, dans un quartier de bidonvilles prĂšs du port, les scrutateurs dĂ©lĂ©guĂ©s par les partis ont votĂ© les premiers, de façon Ă  pouvoir prendre leur poste d’observation immĂ©diatement, a constatĂ© un journaliste de l’AFP. Jose Eduardo Dos Santos, prĂ©sident sortant et candidat du Mouvement populaire pour la libĂ©ration de l’Angola (MPLA), qui a fĂȘtĂ© ses 70 ans mardi, a demandĂ© aux Angolais de lui faire confiance pendant encore cinq ans, promettant de poursuivre la reconstruction d’un pays dĂ©vastĂ© par une longue guerre civile qui a durĂ© de 1975 Ă  2002. « J’appelle tous les Angolais Ă  exercer leur droit de vote, comme je viens de le faire, afin de dĂ©velopper notre dĂ©mocratie », a-t-il dĂ©clarĂ© aprĂšs avoir votĂ© dans la matinĂ©e Ă  Luanda, se disant satisfait du dĂ©roulement du scrutin. A la tĂȘte du pays depuis bientĂŽt 33 ans, dos Santos a fait de

la prĂ©sidence une institution toute puissante, dominant la vie politique et Ă©conomique de l’Angola, devenu le deuxiĂšme producteur de pĂ©trole d’Afrique derriĂšre le Nigeria. Son principal adversaire, le prĂ©sident de l’Unita Isaias Samakuva, 66 ans, avait votĂ© peu auparavant. « Je suis content d’exercer mon devoir de citoyen malgrĂ© notre insatisfaction sur la transparence du processus », a-t-il lancĂ© en glissant son bulletin dans l’urne. Samakuva a promis d’instaurer une vĂ©ritable dĂ©mocratie dans le pays. Redoutant une manipulation du vote par le pouvoir, l’Unita fait pression depuis janvier sur la Commission nationale Ă©lectorale pour faire corriger certaines irrĂ©gularitĂ©s. Elle a obtenu gain de cause sur plusieurs points, comme l’abandon du vote Ă  l’étranger et anticipĂ©, mais certains griefs subsistent. Un nouvel acteur a fait son apparition dans le jeu politique angolais en mars dernier, bousculant le traditionnel duel entre MPLA et Unita. Abel Chivukuvuku, un ancien cadre de l’Unita, a crĂ©Ă© un nouveau parti d’opposition rassemblant des déçus des deux partis historiques ainsi que des figures de la sociĂ©tĂ© civile.

CRIMES COMMIS DANS LE NORD DU MALI

Une mission de la CPI Ă  Bamako ne mission de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) sĂ©journait hier Ă  Bamako pour s’informer, selon un de ses membres, sur des crimes prĂ©sumĂ©s commis dans le nord du Mali, depuis cinq mois par les islamistes extrĂ©mistes qui prĂ©tendent y appliquer la chari’ñ. « Nous sommes au Mali pour recueillir des Ă©lĂ©ments, Ă©couter les uns et les autres et jeter un regard croisĂ© » sur les informations obtenues, a dĂ©clarĂ© sur les mĂ©dias publics Amady BĂą, chef de cette mission arrivĂ©e mardi Ă  Bamako. « C’est une phase d’analyse, de recoupement d’informations. Nous allons retourner avec ces Ă©lĂ©-

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ments et le procureur (de la CPI, Mme Fatou Bensouda) jugera alors s’il faut commencer des enquĂȘtes avant d’engager des poursuites », a ajoutĂ© M. BĂą. La mission, formĂ©e de trois personnes dont M. BĂą, a rencontrĂ© jeudi le prĂ©sident intĂ©rimaire malien de transition, Dioncounda TraorĂ©, son Premier ministre Cheick Modibo Diarra et des membres du groupe de travail pour la saisine de la CPI mis en place par les autoritĂ©s maliennes. « La mission de la CPI restera le temps (qu’il faut). Je ne peux pas dire combien de jours. Le dossier transmis par le groupe de travail pour la sai-

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sine de la CPI est clair: il s’agit des exactions commises par les occupants des trois rĂ©gions du Nord », a indiquĂ© un responsable au ministĂšre de la Justice. Les trois rĂ©gions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal sont occupĂ©es depuis cinq mois par le Mouvement pour l’unicitĂ© du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Eddine, deux groupes islamistes alliĂ©s Ă  Al QaĂźda au Maghreb islamiste (Aqmi) qui en ont Ă©vincĂ© leurs anciens alliĂ©s rebelles touaregues, sĂ©cessionnistes et laĂŻcs. Ces salafistes prĂŽnent l’application de la chari’ñ et prĂ©tendent s’y conformer en commettant des brutalitĂ©s. Le procureur

de la CPI avait annoncĂ© mi-juillet un examen prĂ©liminaire sur la situation au Mali, aprĂšs une enquĂȘte demandĂ©e par Bamako sur des crimes contre l’humanitĂ© et des crimes de guerre commis par ces groupes armĂ©s islamistes ou touaregues dans le nord de ce pays. Il s’agit, selon le document, d’exĂ©cutions sommaires de soldats de l’armĂ©e malienne, de viols, de massacres de civils, d’enrĂŽlement d’enfants soldats, de tortures, de pillages, de disparitions forcĂ©es et de destructions de symboles de l’Etat (hĂŽpitaux, tribunaux, mairies, Ă©coles), d’églises, de mosquĂ©es et de mausolĂ©es.


Internationale

VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

SOMMET DES NON-ALIGNÉS À TÉHÉRAN

Le nuclĂ©aire et la Syrie trouble-fĂȘtes EN POINTE sur

(
) ces sujets, l’Iran qui va assurer la prĂ©sidence du Mouvement des Non-AlignĂ©s pour trois ans n’a pas cachĂ© son ambition d’en faire un outil dans sa lutte pour un meilleur Ă©quilibre dans le monde.

LIVRE SUR BEN LADEN

Le Pentagone menace d’engager des poursuites e Pentagone a menacĂ© jeudi d’engager des poursuites contre l’ancien Navy Seal auteur d’un livre Ă  paraĂźtre sur le raid contre Oussama Ben Laden, a annoncĂ© le juriste en chef du ministĂšre amĂ©ricain de la DĂ©fense, Jeh Johnson. Reprochant Ă  l’auteur d’avoir violĂ© son engagement de confidentialitĂ© en faisant le rĂ©cit de l’opĂ©ration Ă  laquelle il a participĂ©, M. Johnson Ă©crit que le ministĂšre « envisage d’engager Ă  (son) encontre, et (contre) tous ceux agissant de concert avec (lui), tous les moyens lĂ©gaux disponibles », dans une lettre dont l’AFP a obtenu copie. L’ouvrage, « No Easy Day » (Pas un jour facile), doit sortir le 4 septembre. Son auteur, qui l’a Ă©crit sous le pseudonyme de Mark Owen, est l’un des membres de la « Team 6 » des forces spĂ©ciales de la marine amĂ©ricaine qui a Ă©liminĂ© le chef d’Al QaĂźda le 1er mai 2011. Il y raconte notamment que Ben Laden, touchĂ© Ă  la tĂȘte, a Ă©tĂ© achevĂ© de plusieurs balles dans la poitrine et qu’un membre du commando avait dĂ» s’asseoir sur sa dĂ©pouille dans l’hĂ©licoptĂšre lors du vol de retour, faute de place. Dans son courrier, envoyĂ© chez l’éditeur du livre Penguin, Jeh Johnson rappelle Ă  Mark Owen qu’il a l’obligation de ne « jamais divulguer » d’informations classifiĂ©es. « Cet engagement perdure mĂȘme aprĂšs avoir quittĂ© le service actif », explique le juriste. Il rappelle que le militaire avait signĂ© cet engagement le 24 janvier 2007 et avait quittĂ© l’armĂ©e le 20 avril 2012. Il rappelle Ă©galement que tout profit issu de la divulgation d’information classifiĂ©e doit ĂȘtre reversĂ© au Pentagone. Contrairement au rĂšglement, Mark Owen n’avait pas soumis son manuscrit au Pentagone ou Ă  la CIA avant publication. La maison d’édition, qui espĂšre dĂ©jĂ  un best-seller avec une premiĂšre impression de 300 000 exemplaires, a soulignĂ© que le livre avait Ă©tĂ© revu « par un ancien avocat des forces spĂ©ciales » pour s’en assurer. Si les extraits de l’ouvrage qui ont fuitĂ© dans la presse ne contiennent pas de rĂ©vĂ©lations fracassantes, certains Ă©lĂ©ments contredisent des dĂ©tails dĂ©voilĂ©s l’an passĂ© par les autoritĂ©s amĂ©ricaines. Elles avaient ainsi affirmĂ© que le chef d’Al QaĂźda avait Ă©tĂ© abattu d’une balle dans la tĂȘte alors qu’il se trouvait dans la chambre de sa rĂ©sidence d’Abbottabad (Pakistan). Mark Owen raconte de son cĂŽtĂ© qu’un de ses collĂšgues qui montait les escaliers avait tirĂ© sur un homme qui passait la tĂȘte par la fenĂȘtre de la chambre. Une fois dans la piĂšce, Owen Ă©crit avoir vu « du sang et de la matiĂšre cĂ©rĂ©brale s’épancher sur le cĂŽtĂ© de son crĂąne ». Le corps de Ben Laden tressautait encore. Owen et un autre Seal ont alors « pointĂ© leur visĂ©e laser sur sa poitrine et tirĂ© plusieurs coups » jusqu’à ce que le corps ne bouge plus.

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e sommet des Non-alignĂ©s de TĂ©hĂ©ran s’achevait hier soir aprĂšs deux jours d’échanges parfois conflictuels sur la question nuclĂ©aire et la crise syrienne, qui ont Ă©clipsĂ© les efforts iraniens pour obtenir son soutien face aux Occidentaux. Les reprĂ©sentants des 120 pays membres devaient adopter en fin de journĂ©e un document rĂ©affirmant sans surprise les positions traditionnelles de ce mouvement crĂ©Ă© durant la Guerre froide en rĂ©action Ă  l’hĂ©gĂ©monie des grandes puissances: non-ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des Etats, dĂ©mocratisation du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU, condamnation des sanctions unilatĂ©rales, soutien Ă  la crĂ©ation d’un Etat palestinien ou dĂ©sarmement nuclĂ©aire. En pointe sur tous ces sujets, l’Iran qui va assurer la prĂ©sidence du Mouvement des NonalignĂ©s pour trois ans n’a pas cachĂ© son ambition d’en faire un outil dans sa lutte pour une meilleur Ă©quilibre dans le monde. Bien que seuls une trentaine de chefs d’Etat ou de gouvernement aient fait le dĂ©placement, TĂ©hĂ©ran a prĂ©sentĂ© ce sommet comme une preuve de l’échec des efforts occidentaux pour l’isoler en raison de son programme nuclĂ©aire controversĂ©. Mais le dossier nuclĂ©aire a malgrĂ© tout perturbĂ© cette grandmesse. RĂ©pondant aux critiques du Guide suprĂȘme iranien Ali

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Affaires Ă©trangĂšres Ali Akbar Salehi a rejetĂ© de son cĂŽtĂ© hier les accusations de l’Aiea, qualifiĂ©es de « prĂ©textes » pour justifier les sanctions contre l’Iran. Les Etats-Unis ont rĂ©agi en avertissant Ă  nouveau TĂ©hĂ©ran que le temps de la diplomatie pour rĂ©soudre le problĂšme nuclĂ©aire iranien ne durerait pas « indĂ©finiment ». La crise syrienne a Ă©galement placĂ© l’Iran sur la dĂ©fensive lors du sommet, en illustrant l’isolePhoto de « famille » du Sommet des Non-alignĂ©s Ă  TĂ©hĂ©ran ment de TĂ©hĂ©ran dans son soutien ble » de l’Iran qui a menacĂ© de Khamenei contre la « dictature » du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU qui a dĂ©truire IsraĂ«l s’il Ă©tait attaquĂ©. inconditionnel au gouvernement du condamnĂ© et sanctionnĂ© l’Iran Ă  L’avertissement du chef de l’ONU a prĂ©sident Bachar Al Assad. Le nouveau prĂ©sident islamiste Ă©gyptien Ă©tĂ© renforcĂ© par la publication plusieurs reprises, le secrĂ©taire Mohamed Morsi, pour sa premiĂšre simultanĂ©e jeudi d’un nouveau rapgĂ©nĂ©ral de l’ONU Ban Ki-moon a fermement demandĂ© Ă  TĂ©hĂ©ran de port de l’Agence internationale de visite en Iran, a crĂ©Ă© un incident en l’énergie atomique (Aiea) relevant dĂ©nonçant « le rĂ©gime oppressif » respecter les rĂ©solutions du Conseil devenu « illĂ©gitime » selon lui en que l’Iran avait doublĂ© rĂ©cemment lui enjoignant notamment de cesser Syrie, ce qui a provoquĂ© le dĂ©part la capacitĂ© de son site d’enrichissel’enrichissement d’uranium, au de la dĂ©lĂ©gation syrienne. ment nuclĂ©aire souterrain de cƓur des inquiĂ©tudes internationaL’ayatollah Khamenei n’en a Fordo, le seul considĂ©rĂ© comme Ă  les. Faute de quoi une « spirale de pas moins rĂ©affirmĂ© hier le soutien l’abri de frappes militaires. violence » pourrait aboutir « rapidement » Ă  un conflit militaire, a L’ayatollah Khamenei a toutefois iranien au rĂ©gime de Damas, accusant Ă  nouveau « l’AmĂ©rique et le rĂ©affirmĂ© que l’Iran ne cherchait averti M. Ban, dĂ©nonçant les menarĂ©gime sioniste » d’avoir provoquĂ© ces israĂ©liennes de frapper les sites pas Ă  se doter de l’arme atomique et la crise pour affaiblir le front des ne cĂšderait rien sur ses droits nuclĂ©aires iraniens mais aussi la rhĂ©torique belliqueuse « inaccepta- nuclĂ©aires. Le ministre iranien des pays opposĂ©s Ă  IsraĂ«l.

NUCLÉAIRE IRANIEN

TĂ©hĂ©ran rejette les accusations de l’AIEA L’AEIA A ACCUSÉ jeudi, dans un rapport, l’Iran d’avoir «menĂ© des activitĂ©s» Ă  Parchin «qui entraveront considĂ©rablement la capacitĂ© de l’agence Ă  mener une vĂ©rification efficace». e ministre iranien des Affaires Ă©trangĂšres, Ali Akbar Salehi, a rejetĂ© hier les accusa tions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) sur une entrave Ă  la vĂ©rification d’installation suspecte sur le site militaire de Parchin, rapporte l’agence Isna. « De telles dĂ©clarations n’ont pas de base technique. Les experts savent qu’il s’agit de simples prĂ©textes et que l’on ne peut pas nettoyer un site » par des travaux, a dĂ©clarĂ© M. Salehi, citĂ© par Isna. L’Aiea a accusĂ© jeudi dans un rapport l’Iran d’avoir « menĂ© des activitĂ©s » Ă  Parchin « qui entraveront considĂ©rablement la capacitĂ© de l’agence Ă  mener une vĂ©rification efficace », laissant entendre que TĂ©hĂ©ran a fait disparaĂźtre des traces suspectes. L’agence onusienne soupçonne l’Iran d’avoir procĂ©dĂ© sur cette base Ă  des tests d’explosion conventionnelle susceptibles d’ĂȘtre applicables au nuclĂ©aire, ce que TĂ©hĂ©ran dĂ©ment. L’Aiea et l’Iran ont menĂ© depuis le dĂ©but de l’annĂ©e plusieurs sĂ©ries de discussions Ă  propos d’une inspection Ă  Parchin, mais n’ont pas rĂ©ussi Ă  se mettre d’accord sur les conditions d’une telle visite. Le porte-parole de la commis-

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sion des Affaires Ă©trangĂšres au Parlement iranien, Hossein Naghavi Hosseini, a pour sa part estimĂ© que le rapport de l’Aiea ne faisait que rĂ©pĂ©ter des accusations dĂ©jĂ  anciennes et ne comportait « aucun Ă©lĂ©ment nouveau ». Le porteparole du prĂ©sident Barack Obama, Jay Carney, a affirmĂ© jeudi que les Etats-Unis Ă©taient dĂ©terminĂ©s Ă  empĂȘcher TĂ©hĂ©ran de se doter d’une bombe nuclĂ©aire, tout en ajoutant qu’ils seraient en mesure de savoir si l’Iran lançait l’élaboration d’une telle arme. « La fenĂȘtre pour rĂ©soudre (ce dossier) reste ouverte (...) mais elle ne restera pas ouverte indĂ©finiment », a affirmĂ© M. Carney. L’uranium enrichi est utilisĂ© pour la production d’électricitĂ© ou d’isotopes mĂ©dicaux, servant Ă  diagnostiquer certains cancers, mais purifiĂ© jusqu’à 90%, il entre dans la fabrication de l’arme atomique. L’Iran ne va pas au-delĂ  de 20%. Les Occidentaux et IsraĂ«l (notons qu’IsraĂ«l en avantgarde des accusations contre l’Iran n’obĂ©it luimĂȘme Ă  aucune rĂšgle en la matiĂšre, refuse d’adhĂ©rer au TNP (traitĂ© de non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire) comme de permettre Ă  l’Aiea d’inspecter ses sites nuclĂ©aires) soupçonnent le pays de

vouloir, sous couvert de son programme civil, dĂ©velopper l’arme nuclĂ©aire, ce que TĂ©hĂ©ran a toujours dĂ©menti. Le pays est sous le coup de six rĂ©solutions du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies dont quatre assorties de sanctions, notamment concernant l’enrichissement d’uranium (Signalons que le Conseil de sĂ©curitĂ© ne s’est jamais inquiĂ©tĂ© de la dĂ©tention par IsraĂ«l de l’arme nuclĂ©aire, entre 250 et 300 bombes atomiques selon les experts occidentaux euxmĂȘmes). A l’ouverture du sommet des Non-alignĂ©s qui se tenait jusqu’à hier soir Ă  TĂ©hĂ©ran, le guide suprĂȘme de la RĂ©publique islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a de nouveau assurĂ© jeudi que l’Iran ne chercherait « jamais Ă  avoir l’arme atomique ». L’Aiea reproche toutefois Ă  l’Iran de ne pas coopĂ©rer suffisamment avec elle, ce qui l’empĂȘche, aprĂšs plus de huit ans d’enquĂȘte, de confirmer que le programme est bien purement pacifique. (Aux derniĂšres nouvelles l’Aiea n’a toujours pas demandĂ© Ă  IsraĂ«l de coopĂ©rer avec elle pour la dĂ©termination de son arsenal nuclĂ©aire et sa nocivitĂ© pour son environnement rĂ©gional).

MULTIPLICATION DES « ATTAQUES DE L’INTÉRIEUR »

Hantise de l’Otan en Afghanistan ’ampleur des « attaques de l’intĂ©rieur » de soldats ou policiers afghans, ou d’insurgĂ©s infiltrĂ©s chez eux, contre leurs alliĂ©s de l’Otan est inĂ©dite dans l’histoire de la guerre moderne et menace le plan de retrait occidental du pays, estiment plusieurs analystes. AoĂ»t a Ă©tĂ© de loin le pire mois en la matiĂšre en prĂšs de onze ans de guerre afghane: un soldat de l’Otan tuĂ© sur trois est tombĂ© sous les balles d’hommes en uniforme des troupes afghanes que les Occidentaux sont chargĂ©s de former. La plupart sont AmĂ©ricains, qui composent la grande majoritĂ© des 130.000 soldats de la force internationale de l’Otan (Isaf), mais les trois derniers, mercredi, ont Ă©tĂ© des Australiens tuĂ©s dans l’instable province d’Oruzgan (sud). Le

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phĂ©nomĂšne a explosĂ© cette annĂ©e: dĂ©jĂ  une trentaine d’attaques fatales Ă  45 soldats de l’Isaf, soit 14% du nombre de soldats occidentaux tuĂ©s Ă  ce jour. Il n’avait Ă©tĂ© observĂ© dans aucune autre des guerres de l’ùre contemporaine, du Vietnam Ă  l’Irak, soulignent certains analystes et officiers, qui peinent toutefois Ă  expliquer ses dessous. Les rebelles taliban ont revendiquĂ© nombre de ces attaques, affirmant qu’elles ont Ă©tĂ© menĂ©es Ă  chaque fois par leurs combattants infiltrĂ©s dans des unitĂ©s afghanes. L’Otan assure de son cĂŽtĂ© que la majoritĂ© sont provoquĂ©es par des diffĂ©rends culturels ou disputes personnelles entre Afghans et Occidentaux. L’Isaf, dirigĂ©e par les Etats-Unis, a depuis ordonnĂ© Ă  ses soldats de res-

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ter armĂ©s et prĂȘts Ă  dĂ©gainer Ă  tout moment, mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur de leurs bases militaires, censĂ©es pourtant ĂȘtre hyper-protĂ©gĂ©es. La mĂ©fiance et la tension instillĂ©es par ces incidents nuit Ă  la formation des troupes afghanes par l’Otan, pilier central de la stratĂ©gie occidentale qui prĂ©voit de leur confier la sĂ©curitĂ© du pays d’ici la fin 2014, lorsque tous les soldats de l’Isaf auront en principe quittĂ© le pays. Pour Fabrizio Foschini, du RĂ©seau des analystes d’Afghanistan (AAN), basĂ© Ă  Kaboul, l’ampleur des ces « attaques de l’intĂ©rieur » est « inĂ©dite dans l’histoire des conflits ». « C’est l’un des phĂ©nomĂšnes qui inquiĂštent le plus l’Isaf car c’est un revers militaire sur le terrain qui, en plus, nourrit l’image nĂ©gative du conflit auprĂšs des opi-

nions publiques » occidentales. M. Foschini estime, comme l’Otan, que des divergences culturelles expliquent la plupart de ces incidents, soulignant que les Afghans disent qu’ils s’entendaient bien mieux avec les SoviĂ©tiques qui les avaient envahis dans les annĂ©es 1980 qu’avec les soldats de l’Isaf, notamment les AmĂ©ricains. Le facteur religieux joue peut-ĂȘtre Ă©galement, selon lui, alors que plusieurs observateurs ont liĂ© l’intensification des attaques aux rĂ©centes affaires de Coran brĂ»lĂ©s ou cadavres profanĂ©s ou villageois massacrĂ©s par des soldats de l’Otan. Enfin, « la prolongation de la guerre et de la prĂ©sence Ă©trangĂšre dans le pays renforce la polarisation et les tensions entre Afghans et Ă©trangers », note-t-il.


Culture FESTIVAL DU THÉÂTRE AMATEUR DE MOSTAGANEM

Nacer Ali laurĂ©at du Kaki d’Or 2012 e Kaki d’Or 2012, rĂ©compensant le meilleur texte thĂ©Ăą tral, a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© jeudi soir Ă  Nacer Ali lors d’une cĂ©rĂ©monie Ă  la Maison de la culture Ould Abderahmane Kaki prĂ©sidĂ©e par le commissaire du 45e Festival du thĂ©Ăątre amateur de Mostaganem, Nacer Djerourou. L’écrivain Nacer Ali de la wilya d’Oran a remportĂ© pour la troisiĂšme fois le concours du meilleur texte ainsi qu’un chĂšque d’une valeur de 300 mille dinars pour «Achiquat el Batal», sĂ©lectionnĂ© parmi les 46 textes en compĂ©tition cette annĂ©e, a rappelĂ© l’universitaire Kada Ahmed, rapporteur du jury prĂ©sidĂ© pour cette 5Ăšme Ă©dition par Noual Ibrahim. Le Kaki d’argent a Ă©tĂ© remportĂ© par Abdelhamid Cherif pour le texte «Intissar el Haq», tandis que Gouba Ahmed et Bourmissa Abdelkrim ont successivement remportĂ© le 3e et 4e prix. Le rapporteur du jury a soulignĂ© que la majoritĂ© des textes reçus «ne rĂ©pondaient malheureusement pas aux critĂšres universels de la crĂ©ation dramatique». Il a, par ailleurs, regrettĂ© “l’absence de culture thĂ©Ăątrale” chez certains participants. Le jury, par la voix de son rapporteur, a fait des recommandations dont celles d’établir une commission de prĂ©sĂ©lection des textes avant de les soumettre au jury et d’encourager chez les participants «un contact plus assidu avec les textes universels de thĂ©Ăątre afin de mieux se familiariser avec les rĂšgles d’écriture». Le jury a en outre recommandĂ© de «mettre en place des ateliers de formation d’écriture dramatique». Nacer Ali avait remportĂ© le Kaki d’Or 2011 pour le texte «Kouh oua fout». La compĂ©tition pour le grand prix du festival du thĂ©Ăątre amateur de Mostaganem reprend vendredi avec les reprĂ©sentations des piĂšces «Ghadr Imaraa» de la troupe «Djabal Adhahara Wa Anaouares» de Ghilizane et «Al Hamla» de la coopĂ©rative «Esindjab» de Bordj MenaĂŻel. Le samedi 1er septembre, marquant la date anniversaire de la crĂ©ation du festival en 1967, sera l’occasion d’une cĂ©rĂ©monie d’hommage aux plus anciens membres du festival ainsi que d’une visite de la tombe du fondateur du festival du thĂ©Ăątre amateur de Mostaganem Si El Djilali Ben Abdelhalim. Plusieurs reprĂ©sentations thĂ©Ăątrales sont prĂ©vues pour cette journĂ©e ainsi que des lectures poĂ©tiques.

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VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012

FESTIVAL D’AUZIA

Quand l’art et l’histoire se rencontrent IL AURA FALLU

toute la dĂ©termination d’un collectif pour « rĂ©animer » l’idĂ©e de relancer cet important Ă©vĂ©nement culturel.

I ABDENOUR MERZOUK a ville de Sour El Ghozlane, chef-lieu de daĂŻra, situĂ©e au sud de Bouira Ă  une quarantaine de kilomĂštres, accueillera du 3 au 5 septembre prochain la 5e Ă©dition du Festival national d’Auzia. Signalons que cette manifestation aux multiples facettes, culturelle, sociologique, historique
 a vu le jour pour sa premiĂšre Ă©dition en 2003 et a cessĂ© d’ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e depuis cinq ans faute de moyens financiers. Il aura fallu toute la dĂ©termination d’un collectif pour la « rĂ©animer ». L’idĂ©e de relancer cet important Ă©vĂ©nement culturel a Ă©mergĂ© en 2007, Ă  l’occasion des JournĂ©es nationales de poĂ©sie populaire consacrĂ©es Ă  cette ville dans le cadre du programme « Alger, capitale de la culture arabe 2007», les premiĂšres journĂ©es d’information sur la ville de Sour El Ghozlane (Auzia-Sour El Ghozlane) se sont dĂ©roulĂ©es les 17 et 18 juillet de la mĂȘme annĂ©e. Ces journĂ©es ont Ă©tĂ© organisĂ©es sous l’égide du ministĂšre de la Culture, par le bureau de wilaya de Bouira de la Ligue nationale de la littĂ©rature populaire et en collaboration avec la direction gĂ©nĂ©rale de la BibliothĂšque nationale d’AlgĂ©rie en faveur des activitĂ©s culturelles prĂ©parĂ©es et prĂ©sentĂ©es par la ville de Sour El Ghozlane. L’objectif essentiel de ces journĂ©es d’une riche animation, reste la sauvegarde d’un pan de l’histoire millĂ©naire de l’AlgĂ©rie en gĂ©nĂ©ral et celui de cette rĂ©gion en particulier, situĂ©e aux portes du Grand Sud. « Nous voulons que les nouvelles gĂ©nĂ©rations connaissent leur histoire, leurs origines. » En plus de ce rappel historique le festival sera aussi une rĂ©elle occasion pour sortir cette rĂ©gion de son immobilisme culturel. C’est dans cette perspective que plusieurs noms de la littĂ©rature, de l’art, de la poĂ©sie Ă  l’image des Kaddour M’Hamsadji, Kamel Bouchama, Azzedine Medjoubi, Amine Zaoui, Omar Boudjerda, Salah Madi,

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La ville accueille un festival Ă  multifacette Hamel Abdelbassat, Mahdi Dorbane, Saiki Mohamed
 et plusieurs autres talents naissants... se retrouveront pour dĂ©battre et apporter leur contribution et rendre Ă  la ville chĂšre Ă  CĂ©sar le Romain ce qui lui appartient. Depuis la nuit des temps, cette contrĂ©e et, selon les rĂ©cits historiques, a Ă©tĂ© un enjeu de taille. Au temps de la presence romaine en Afrique, la ville portait le nom de Auzia. Les restes d’un thĂ©Ăątre y ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s. Vers l’an 17 apĂšs J-C, Tacfarinas, dont la tombe est Ă  quelques encablures dans la rĂ©gion de MaĂąmoura, qui avait servi dans les troupes romaines avant de dĂ©serter pour prendre la tĂȘte de tribus rĂ©voltĂ©es, soulĂšve les GĂ©tules, fĂ©dĂšre les tribus berbĂšres et leurs voisins maures qui avaient pour chef Mazippa, ainsi que les Cinithiens, contre l’armĂ©e

romaine. L’insurrection, fondĂ©e sur la tactique du harcĂšlement (guĂ©rilla contemporaine), s’étend de la Petite Syrte, Ă  l’est, jusqu’en Mauritanie, Ă  l’ouest, et dure sept ans. Le proconsul Cornelius mĂȘne la guerre en assiĂ©geant le fortin de Tacfarinas, situĂ© vraisemblablement Ă  Auzia, en l’an 24 aprĂšs J-C Sour El-Ghozlane (« Le rempart des gazelles ») servit sous la colonisation française de poste militaire Ă  partir de 1845 et reçut le nom d’Aumale, en l’honneur du duc d’Aumale fils de Louis-Philippe. Les versions relatives Ă  la dĂ©nomination de Sour El Ghozlane sont multiples. Pour certains le vrai nom est Sour El Ghezlane et non Ghozlane. Ghezlane dĂ©signerait une forme de corps de femme qui est en position de dĂ©fense Ă  l’arc Ă  travers les fentes du mur (sour).

Pour d’autres le nom renvoie au mur des gazelles. « C’est toute cette richesse historique que nous voulons mettre au jour pour des gĂ©nĂ©rations qui l’ignorent et que l’oubli peut gommer des mĂ©moires. », nous affirmera l’organisateur, M. Omar Boudjerda. Abondant dans le mĂȘme sens, le responsable prĂ©cisera que la variĂ©tĂ© du programme, du thĂ©Ăątre, de la poĂ©sie, des chants, de la prose populaire et des expositions dĂ©diĂ©es Ă  l’artisanat traditionnel de la rĂ©gion y est notamment programmĂ© et s‘inscrit dans une volontĂ© de donner Ă  la manifestation un caractĂšre Ă©ducatif, historique mais aussi rĂ©crĂ©atif. « Des films documentaires, dont Samt al-Ramad (Silence des cendres) et des tĂ©moignages sur la guerre de LibĂ©ration nationale seront projetĂ©s. Outre les activitĂ©s culturelles, des tournois sportifs (football, handball et basketball) seront Ă©galement organisĂ©s Ă  cette occasion ainsi que des visites guidĂ©es sur les sites touristiques et historiques de Sour El-Ghozlane et de Tikjda », nous a confiĂ© Omar Boudjerda. « Plus de 18 associations sont conviĂ©es pour la circonstance. Des poĂštes, des artistes, des Ă©crivains, des historiens, la fantasia honoreront de leur prĂ©sence les festivitĂ©s », a-t-il ajoutĂ©. Cette manifestation est organisĂ©e par le bureau local de la Ligue nationale de la littĂ©rature populaire algĂ©rienne (Lnlpa), en collaboration avec la direction de la culture et l’APC de Sour El Ghozlane. Un programme riche et variĂ© a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© pour la relance de cette manifestation nationale. « PlacĂ© cette annĂ©e sous le slogan “Cinquantenaire de fidĂ©litĂ© et de continuitĂ©, sa relance est due en partie Ă  la disponibilitĂ© manifestĂ©e par le premier responsable de la wilaya qui ne mĂ©nage aucun effort pour sa rĂ©ussite. Nous attendons avec impatience l’aide financiĂšre promise par le ministĂšre de la Culture. » A. M.

FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE D’ANGOULÊME

Adila Bendimered et Khaled BenaĂŻssa primĂ©s «CE FUT UNE GRANDE surprise et une grande Ă©motion Ă  l’ annonce du Valois de l’actrice. J ai tout de suite pensĂ© Ă  Merzak Allouache et Nabil Asli, Ă  mes amis actrices et acteurs algĂ©riens
 », nous a confiĂ© Adila. I O. HIND es acteurs algĂ©riens Adila Bendimered et Khaled BenaĂŻssa ont Ă©tĂ© primĂ©s mardi au 5e F e s t i v a l d u f i l m f r a n c o p h o n e d’AngoulĂȘme pour leur interprĂ©tation remarquĂ©e dans le film Le Repenti du rĂ©alisateur algĂ©rien Merzak Allouache. Adila Bendimered s’est vu attribuer le « Valois de la meilleure actrice », alors que Khaled BenaĂŻssa recevait celui du «meilleur acteur» pour leurs rĂŽles dans le « Le Repenti », distinguĂ© Ă  la Quinzaine des rĂ©alisateurs au Festival de Cannes 2012. « DĂšs la premiĂšre projection du Repenti, il y eut un retour trĂšs fort du public. Ce fut une grande surprise et une grande Ă©motion Ă  l’annonce du Valois de l’actrice, doublĂ© par le Valois de l’acteur. J’ai tout de suite pensĂ© Ă  Merzak Allouache et Nabil Asli Ă  mes amis actrices et acteurs algĂ©riens
 » nous a confiĂ© la comĂ©dienne Adila Bendimerad qu’on aura dĂ©couvert durant ce mois de Ramadhan dans un autre registre, plus comique avec le sitcom Ammi Achour de Yanis Koussim. Fortement ovationnĂ© aussi Ă  Cannes oĂč il avait remportĂ© le prix « Label Europa CinĂ©mas », Le Repenti aborde pour la premiĂšre fois et sur grand Ă©cran, le thĂšme de la concorde civile en AlgĂ©rie. C’est l’histoire du retour d’un terroriste, Rachid, interprĂ©tĂ© par Nabil Assi, dans un village des Hauts-Plateaux algĂ©riens et la diffi-

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cile confrontation avec un couple endeuillĂ© par le rapt de son enfant . Quand surgissent les fantĂŽmes du passĂ©. Si l’une tente d’oublier, pour l’autre le temps semble s’ĂȘtre arrĂȘtĂ© depuis
Un sujet dĂ©licat et sensible que le rĂ©alisateur a su « exhumer » et le mettre Ă  nu en se passant de tout alarmisme rĂ©ducteur mais avec force intelligence et pudeur, indiscutablement. Un film qui ne juge pas mais revient sur un passĂ© douloureux pas encore cicatrisĂ© et dont les stigmates sont encore vivaUne distinction mĂ©ritĂ©e ces. Un film qui, loin de tout discours politique propagandiste, tente de vĂ©hiavait reçu le « Valois de la meilleure actrice » culer un dĂ©sir de comprĂ©hension, mieux, faire pour son rĂŽle dans Voyage Ă  Alger de Abdelkrim une piqĂ»re de rappel Ă  notre mĂ©moire en Bahloul. Cette fois, c’est Ă  son mari de se targuer jachĂšre, administrĂ©e via des images serrĂ©es, parde ce prix amplement mĂ©ritĂ©. Notons que le 5e fois haletantes mais expressives, quand les Festival du film francophone d’AngoulĂȘme, une mots de consolation n’ont plus sens. Un cinĂ©ma Ă©dition anniversaire, a proposĂ© en l’espace de psychologique, torturĂ©, mais simple qui repose cinq jours pas moins de 44 films et plus de 70 sur des hommes dignes, loin cette fois, de son projections. Et c’est Catimini de la QuĂ©bĂ©coise tortueux Normal. Sans doute, la raison des deux Nathalie Saint-Pierre de se voir attribuer le Prix dĂ©cernĂ©s Ă  nos acteurs. A la prĂ©cĂ©dente Ă©diValois d’or du 5e Festival du film francophone tion du festival, l’AlgĂ©rienne Samia Meziane O. H. d’AngoulĂȘme.

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DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com

L’ÉMIR DE KATIBET AL ARKAM PARMI LES 9 TERRORISTES ABATTUS À BOUMERDÈS

LE FESTIVAL «LIRE EN FÊTE» S’OUVRE DEMAIN À TIZI OUZOU

Comment s’est dĂ©roulĂ©e l’opĂ©ration confient que les aveux de l’un des deux terroristes rĂ©cemment arrĂȘtĂ©s Ă  Boumahni, ont permis aux forces de sĂ©curitĂ© de dresser un dispositif sĂ©curitaire hermĂ©tique.

NOS SOURCES

Le coup d’envoi de la 3e Ă©dition du Festival « Lire en fĂȘte » de la wilaya de Tizi-Ouzou sera donnĂ©, dimanche prochain , Ă  la Maison de la culture « Mouloud Mammeri », a annoncĂ© vendredi le directeur de wilaya de la culture. « Cette manifestation culturelle est destinĂ©e Ă  la promotion de la lecture publique, en suscitant l’intĂ©rĂȘt des enfants pour l’acte de lire, par le biais de l’organisation d’une panoplie d’activitĂ©s ludiques et rĂ©crĂ©atives, joignant l’utile Ă  l’agrĂ©able », a indiquĂ© Ould Ali El Hadi, lors d’une confĂ©rence de presse. Au titre du programme, figurent une vingtaine d’ateliers, dont trois dĂ©diĂ©s Ă  la lecture et l’écriture dans les langues arabe, tamazight et français, ainsi que le thĂ©Ăątre, la danse, les marionnettes, les travaux manuels des enfants , l’initiation Ă  la recherche de livres.

IKRAM GHIOUA atibet Al Arkam, l’une des plus actives phalanges du Gspc, vient de subir un sĂ©rieux revers. Neuf de ses membres, dont l’émir, un certain Zemmouri Abdelhak, dit Aboubakr, ĂągĂ© de 29 ans, ont Ă©tĂ© anĂ©antis dans une embuscade tendue par l’ArmĂ©e nationale populaire sur les monts de Djerrah dĂ©pendants administrativement de la localitĂ© de Beni Amrane, wilaya de BoumerdĂšs. L’opĂ©ration s’est soldĂ©e Ă©galement par la rĂ©cupĂ©ration de cinq pistolets-mitrailleurs automatiques de type Kalachnikov, trois fusils semi-automatiques, deux fusils Ă  pompe, deux panneaux solaires, une quantitĂ© de munitions et divers autres effets dont de la documentation subversive, prĂ©cise un communiquĂ© du ministĂšre de la DĂ©fense. Les unitĂ©s de l’ArmĂ©e nationale populaire engagĂ©es dans la lutte antiterroriste qui ont fait preuve, une fois de plus, de leur disponibilitĂ© et leur capacitĂ© Ă  anticiper sur les dĂ©placements des groupes terroristes et les mettre hors d’état de nuire, ont agi, selon des sources sĂ©curitaires trĂšs au fait du dossier terroriste, sur la base de renseignements dont l’exploitation a Ă©tĂ© d’une extrĂȘme prĂ©cision. Les mĂȘmes sources confient que les aveux de l’un des deux terroristes rĂ©cemment arrĂȘtĂ©s au lieudit Boumahni, dans la localitĂ© de DraĂą El Mizan, ont permis aux forces de sĂ©curitĂ© de dresser un dispositif sĂ©curitaire hermĂ©tique autour de la zone oĂč s’étaient retranchĂ©s les terroristes. Dans ce contexte, le communiquĂ© du MDN prĂ©cise que « grĂące Ă  la pression permanente exercĂ©e par les forces de l’ordre sur les groupes terroristes et avec l’aide des citoyens, les unitĂ©s de l’ANP ont rĂ©ussi Ă  localiser (mercredi), le 29 aoĂ»t 2012, un groupe terroriste

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L’EN DE HANDBALL BATTUE PAR LE CONGO AprĂšs avoir accompli leur mission, les militaires rentrent Ă  la «maison» composĂ© de neuf (09) criminels au niveau de Djebel Djerrah dans la zone de Beni Amrane (wilaya de BoumerdĂšs) et ont pu, dans un premier temps, mettre hors d’état de nuire un (01) terroriste et blesser un autre et procĂ©der au bouclage de la zone oĂč s’est rĂ©fugiĂ© le reste des terroristes pour engager, dans la matinĂ©e du jeudi 30 aoĂ»t 2012, et avec toute l’efficacitĂ© requise, une opĂ©ration offensive », lit-on dans le mĂȘme communiquĂ©. L’assaut contre l’abri des terroristes sera donnĂ© aprĂšs le refus de ces derniers Ă  obtempĂ©rer aux sommations des forces de sĂ©curitĂ© dirigĂ©es par le chef de la 1re RĂ©gion

militaire en personne. La katibet agissait sur l’axe Kadiria-ChaĂąbet El Ameur, situĂ© entre les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et BoumerdĂšs. Pour les besoins de cette opĂ©ration, l’ANP a usĂ© de gros moyens dont l’artillerie lourde et les forces hĂ©liportĂ©es durant toute l’opĂ©ration. En l’espace d’une quinzaine de jours, pas moins d’une vingtaine de terroristes ont Ă©tĂ© mis hors d’état de nuire dont cinq Ă  El Milia, deux Ă  Tizi Ouzou et 13 Ă  BoumerdĂšs. Ce rĂ©sultat probant intervient une dizaine de jours aprĂšs l’attentat terroriste perpĂ©trĂ© Ă  Begas oĂč ont Ă©tĂ© assassinĂ©s sept militaires, alors que plusieurs autres ont Ă©tĂ© blessĂ©s.

C’est ce qui a incitĂ© les forces de sĂ©curitĂ© Ă  agir rapidement contre les derniĂšres poches du Gspc, en mobilisant des troupes militaires aguerries dans toute la rĂ©gion de la Kabylie qui continue de subir les affres d’un terrorisme barbare, une mobilisation, prĂ©cisent nos sources qui entre d’ailleurs dans le contexte du renseignement opĂ©rationnel et dans le cadre d’une stratĂ©gie de prĂ©vention contre d’éventuelles tentatives de nuire Ă  la population laquelle n’a pas manquĂ© d’assister les forces de sĂ©curitĂ© dans leur mission, mais aussi aux symboles de l’Etat. I. G.

«ZABANA !» PRÉSENTÉ EN AVANT-PREMIÈRE À EL MOUGAR

Le film qui dénonce la position française sur la peine de mort SI LE FILM

Zabana ! avait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 1981, Mitterrand n’aurait jamais portĂ© les socialistes au pouvoir.

ADEL MEHDI ’avant-premiĂšre du film Zabana ! de SaĂŻd Ould Khelifa, jeudi Ă  la salle El Mougar, a une nouvelle fois relancĂ© la question de la repentance de la France pour ses crimes commis en AlgĂ©rie. Au-delĂ  de son aspect cinĂ©matographique et artistique, Zabana ! est avant tout un film politique, que l’AlgĂ©rie va porter sous ses bras pour dĂ©noncer une nouvelle fois les crimes de la colonisation française dans le passĂ©. Une phrase du film rĂ©sume Ă  elle seule la fin de la colonisation française dans la rĂ©gion, un prisonnier rĂ©pondait au chef de la prison Barberousse en dĂ©clarant : « Le drapeau français couvrait dans le passĂ© toute l’Afrique, aujourd’hui il couvre Ă  peine la tĂȘte de Mahmoud. » Cette rĂ©plique a Ă©tĂ© longtemps saluĂ©e par le public. Mais ce qui a suscitĂ© le plus l’indignation de l’assistance lors de la projection du film, c’est surtout la position anti-algĂ©rienne de l’ancien prĂ©sident socialiste François Mitterrand. Cette superproduction a rĂ©vĂ©lĂ© surtout, pour la premiĂšre fois au cinĂ©ma, le rĂŽle jouĂ© par François Mitterrand, alors ministre de la Justice Ă  l’époque, dans la Guerre d’AlgĂ©rie. Le 15 fĂ©vrier 1956, le gouvernement français vote l’usage de la guillotine contre les nationalistes algĂ©riens, condamnĂ©s Ă  la peine capitale. Ce jour-lĂ  au palais de l’ÉlysĂ©e, RenĂ© Coty prĂ©side le Conseil des ministres. Le Premier ministre Guy Mollet procĂšde Ă  ce moment au vote des membres du Conseil des ministres pour l’approbation de la sentence de mort contre les deux premiers militants du FLN

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condamnĂ©s Ă  mort. Et cette scĂšne capitale du film dĂ©montre avec l’image et le son, la position politique de l’époque de certains ministres du gouvernement français. Ainsi, le ministre de la France d’outre-mer, Gaston Defferre, le ministre d’État, Pierre MendĂšs-France et le secrĂ©taire d’État aux Affaires marocaines et tunisiennes, Alain Savary avaient votĂ© contre l’exĂ©cution de Zabana et de Ferradj, alors que Maurice BourgĂšs-Maunoury, ministre de la DĂ©fense nationale et des Forces armĂ©es, FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la prĂ©sidence du Conseil et François Mitterrand, avaient votĂ© pour l’exĂ©cution d’Ahmed Zabana et son compagnon. C’est la position anti-RĂ©volution algĂ©rienne de l’ancien prĂ©sident français Mitterrand et de l’Ivoirien FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, qui a suscitĂ© l’indignation des AlgĂ©riens dans la salle El Mougar. Mitterrand, qui avait fait justement de la suppression de la peine de mort son point d’orgue politique pour gagner l’élection prĂ©sidentielle de 1981, Ă©tait en fait un partisan de la peine de mort durant la Guerre d’AlgĂ©rie. Si le film Zabana ! avait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 1981, Mitterrand n’aurait jamais portĂ© les socialistes au pouvoir. C’est le sentiment gĂ©nĂ©ral de la grande majoritĂ© des anciens condamnĂ©s Ă  mort et des rĂ©sistants de la premiĂšre heure, de la RĂ©volution algĂ©rienne, qui Ă©taient prĂ©sents dans la salle. Il y avait notamment Djamila Boupacha, Mustapha Satel, compagnon de prison de Zabana, Fadela Mesli, Mme Khalfallah, Yvette Maillot, voisine de quartier de Fernand Yveton premier Français exĂ©cutĂ© Ă  la guillotine durant la Guerre d’AlgĂ©rie et surtout Meriam

Belmihoub Zerdani, qui cria dans la salle Tahya El DjazaĂŻr. A cĂŽtĂ© de cette plĂ©iade de rĂ©volutionnaires, des membres du gouvernement Ă©taient prĂ©sents pour apporter un soutien officiel du gouvernement algĂ©rien au film: Mme Toumi, ministre de la Culture, qui a soutenu ce film dĂšs son lancement, Nacer Mehal, le ministre de la Communication, le prĂ©sident de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, les anciens ministres Tayeb Louh et Hamraoui Habib Chawki qui avait contribuĂ© au lancement de ce projet quand il Ă©tait alors DG de l’Entv, mais aussi Halim Benatallah, secrĂ©taire d’Etat chargĂ© de la CommunautĂ© algĂ©rienne Ă  l’étranger et reprĂ©sentant de Medelci Ă  cette projection. Ce film Ă©tait surtout une occasion pour les gens du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de dĂ©couvrir ce chefd’Ɠuvre. Ahmed Rachedi, l’auteur des inoubliables L’Opium et le BĂąton et BenboulaĂŻd dira notamment Ă  propos : « C’est le film que j’aurais souhaitĂ© faire », un compliment pour le rĂ©alisateur SaĂŻd Ould Khelifa, le scĂ©nariste Azzedine Mihoubi et le producteur Yacine Laloui, qui ont travaillĂ© durant quatre ans pour arriver Ă  cette date du 30 aoĂ»t. Car le 19 juin 1956, Ahmed Zabana, trente ans, est exĂ©cutĂ© Ă  l’aube. La lame s’arrĂȘtera deux fois, avant de dĂ©capiter, Ă  la troisiĂšme tentative, celui qui deviendra le premier guillotinĂ© de la Guerre d’AlgĂ©rie. Au moment oĂč l’AlgĂ©rie fĂȘte le CinquantiĂšme anniversaire de l’IndĂ©pendance, la France fĂȘte le CinquantiĂšme anniversaire de la fin de la Guerre d’AlgĂ©rie et l’exĂ©cution de 222 militants algĂ©riens par guillotine ! A. M.

La sĂ©lection algĂ©rienne de handball (U-21) des garçons, a concĂ©dĂ© contre toute attente une dĂ©faite lourde de consĂ©quences face Ă  son homologue du Congo sur le score de (25-26), en match comptant pour la 4e journĂ©e du 17e Championnat d’Afrique de la catĂ©gorie (groupe B), disputĂ© hier, au Palais des sports de Treichville Ă  Abidjan. Les « Verts » qui menaient largement Ă  la mi-temps (15-11), ont concĂ©dĂ© Ă  cette occasion leur 1re dĂ©faite, aprĂšs avoir remportĂ© leurs trois premiers matchs devant respectivement la GuinĂ©e (35-22), la Libye (2521) et le Maroc (27-20). Cette dĂ©faite est venue au mauvais moment, la veille du match au sommet qui l’opposera samedi contre l’Egypte, champion d’Afrique en titre. Ce dernier a Ă©galement connu la dĂ©faite devant les Congolais (22-25), lors de la 2e journĂ©e de la compĂ©tition.

LE MAROC SOUS-TRAITANT DANS LA CRISE SYRIENNE La prochaine rĂ©union du groupe des pays « Amis du peuple syrien » se tiendra au Maroc en octobre, et non en septembre comme cela avait Ă©tĂ© affirmĂ© initialement, a-t-on appris hier. En marge d’une rĂ©union ministĂ©rielle du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU sur la Syrie, le ministre marocain des Affaires Ă©trangĂšres, SaĂąd Eddine El Otmani, a discutĂ© avec son homologue turc Ahmet Davutoglu de la tenue de cette rĂ©union « prĂ©vue en octobre », a indiquĂ© l’agence marocaine MAP. L’information a Ă©tĂ© confirmĂ©e de source occidentale Ă  Rabat. C’est ainsi que le Maroc sous-traite la crise syrienne avec la Turquie.

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