Etude des réalisations urbaines en zone inondable.

Jean-François HETET

Yann GASOWSKI

PEI No08 Étude des réalisations urbaines en zone inondable

Quentin AUBRY Julien KRAEMER Cristian Vicente MARTI HEDSTRÖM Laurie NGOUABI-OSSÉRÉ Lucile POIROT Audrey VEYSSIÈRE-POMOT

Version no1 Année scolaire 2015-2016

sommaire

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INTRODUCTION

10 11 12 14

A / PRÉVENIR LE RISQUE D’INONDATION

UN EXEMPLE D’EXERCICE À PARIS : EU SEQUANA

#001 : MULTILAYER SAFETY APPROACH

#002 : POUR UN QUARTIER RÉSILIENT : ZAC VITRY SEINE GARE

16 18 20 22

B / LES BARRIÈRES HYDRAULIQUES

#003 : THAMES BARRIER

#004 : MAESLANTKERING : MONUMENTALE BARRIÈRE MOBILE

#005 : PROJET MOSE

24 25 26 28 30 32 34

C / FLOOD PROOFING : CONSTRUIRE DES BÂTIMENTS IMPERMÉABLES

LE POINT DE VUE ALLEMAND : PROTECTION D’UN BÂTIMENT

#006 : FORMOSA - MAISON AMPHIBIE DE MARLOW ² #007 : QUARTIER AMPHIBIE À MAASBOMMEL

#008 : MAISON FLOTTANTE : HAUSBOOT

#009 : BUREAU FLOTTANT

#010 : UN QUARTIER EN ZONE INONDABLE

36 38 40 42 44

D / LES HYDRO-SQUARES

#011 : UN HYDRO-SQUARE RÉSILIENT : BETHEMPLEIN

#012 : TRAMES VERTES ET BLEUES AU QUARTIER ST KJELD

#013 : TOUT UN MONDE FLOTTANT

#014 : TERPENS : OPPORTUNITÉ URBAINE ET LUTTE CONTRE LES INONDATIONS

46 47 48 50 52 54

E / TRAMES VERTES ET BLEUES

UN GRAND PRINCIPE : CONSTRUIRE AVEC LA NATURE

#015 : NIMÈGUE : DE LA PLACE POUR LA RIVIÈRE WAAL

#016 : QUARTIER BRAZZA : PROGRAMME MIXTE SUR PILOTIS

#017 : ZANDMOTOR / THE SAND ENGINE

#018 : GESTION DE L’ESTUAIRE D’HUMBER

56 F / LA RÉSILIENCE DES RÉSEAUX 59 CONCLUSION 61 PROJETS À SUIVRE 63 BIBLIOGRAPHIE

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introduction

A l’heure actuelle, le développement urbain en zone inondable ne peut s’envisager qu’avec une démarche globale et durable. Les territoires déjà sujets aux inondations vont s’étendre en partie à cause du changement climatique, mais aussi à cause d’une urbanisation excessive si les pratiques actuelles n’évoluent pas. Une attention croissante doit être accordée à la gestion et à la réduction des risques pour les infrastructures, les populations et les espaces naturels toujours plus contraints par l’urbanisation. Que ce soit pour les habitants, pour les emplois ou pour les infrastructures menacés par les inondations, il faut réfléchir à de nouvelles manières de construire pour aménager la ville en zone inondable.

Dans une démarche de protection de la ville contre les inondations, il faut s’intéresser à ce qui se fait en termes d’adaptation au changement climatique et à la pression foncière au niveau mondial. Ces transformations de la ville ciblent des problèmes aussi variés que l’augmentation des précipitations et des températures, l’augmentation du niveau de la mer, les crues des rivières, les vagues de chaleur, les tempêtes de plus en plus fréquentes ou encore les îlots de chaleur urbains.

Bien qu’il soit nécessaire d’avoir une approche globale de tous ces problèmes - car ils sont liés dans de nombreux cas - cette étude présente des solutions de gestion des inondations développées en Europe.

Pourquoi faut-il adapter une ville à l’augmentation des inondations tant en fréquence qu’en amplitude ?

Pour commencer, l’adaptation de la ville est primordiale à sa longévité, que l’économie de la ville repose sur l’activité portuaire ou le tourisme côtier ou qu’un nouveau quartier résidentiel en zone inondable soit une opportunité de développement majeure. Cette adaptation peut viser à la fois des problèmes sur le long terme comme la protection d’un quartier de la montée estimée du niveau de la mer ou des événements qui ont déjà lieu et qui mettent en danger la ville ou qui risquent d’être exacerbés dans le futur.

Des systèmes de pompages, des barrières sur les côtes, des dispositifs de stockage de l’eau ou des méthodes de sensibilisation, d’alerte et d’évacuation des populations sont autant de manières d’augmenter la réactivité en cas d’inondation et de limiter les dégâts.

Plusieurs études ont montré qu’une urbanisation raisonnée pour adapter la ville aux changements climatiques sur une longue durée : anticiper les plus grands risques et préparer les populations est bien plus rentable qu’une réponse d’urgence, non coordonnée et précitée aux événements, qui serait le résultat d’une planification durable repoussée à plus tard.

Finalement, toute action visant à adapter la ville à l’environnement changeant ne peut avoir que des retombées positives sur l’économie de la ville : une efficacité énergétique accrue, de nouveaux emplois générés par la mise en place de ces actions ou encore l’investissement placé dans la croissance d’une ville plus “verte”.

Des solutions existent déjà, notamment dans des villes qui n’auraient pas pu se développer autant sans une gestion avancée de l’eau depuis de nombreuses années. Voici les principaux exemples que nous avons pu trouver : Approches organisationnelles pour la prévention:

Avant de penser à des solutions physiques, il est important de mettre en place des plans d’évacuation et de sensibiliser la population aux risques du territoire. Voici une liste non exhaustive

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des démarches envisageables :

a) Établir un organe central de coordination chargé de faire face aux changements climatiques et à la planification à long terme pour assurer une approche cohérente.

b) Intégrer et rendre commun la planification résiliente et l’adaptation de la ville aux changements climatiques dans les organismes gouvernementaux.

c) Développer la conscience et l’engagement d’une large communauté (incluant les résidents et les entreprises) sur l’adaptation aux changements climatiques pour promouvoir l’importance de la conscience des risques et d’un sens des responsabilités partagées.

d) Identifier clairement, communiquer, voire même inciter ou mandater des organismes non gouvernementaux à partager les responsabilités dans l’adaptation de la ville aux changements climatiques (comme des propriétaires ou des entreprises privées).

e) Assurer une flexibilité dans la planification pour refléter les incertitudes inhérentes aux prévisions pour le futur.

f) Établir une redondance : créer des capacités de réserve et une diversité dans les dispositifs de protection utilisés afin qu’ils puissent s’accommoder d’un dysfonctionnement et permettent des situations “d’échecs sécurisés” en cas de choc.

Plusieurs projets présentés dans cette étude ont pris en compte ces démarches. En mars dernier à Paris, les habitants ont dû réaliser un exercice simulant une inondation plus importante que celle de 19901. Sur l’île de Dordrecht aux Pays-Bas2, les insulaires ont construit un système durable, qui leur est propre, permettant de réduire les risques d’inondation. La ZAC de Vitry-sur-Seine3 est en train d’être aménagée pour créer une zone résiliente aux inondations, grâce à des ponts et des voies surélevés qui ne seraient pas touchés par les eaux.

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Digues et barrières hydrauliques :

Les barrières naturelles protégeant les territoires habités de l’eau (telles que les dunes ou les digues naturelles) peuvent être complétées par des digues, des quais permanents ou encore par des barrages anti-tempêtes qui sont activés en fonction du besoin.

Lorsqu’on construit des digues ou des barrages permanents,il est important de prendre en compte les données d’inondations et d’événements climatiques extrêmes historiques et actuelles.

Cependant, il faut également considérer les prévisions pour le futur telles que l’augmentation du niveau de la mer et la plus haute fréquence des événements climatiques extrêmes. Il faut aussi noter qu’une digue ou un barrage doit être régulièrement entretenu pour éviter les risques de rupture.

La construction d’un barrage anti-tempête représentant un projet important, il est nécessaire de prendre en compte la balance coûts-bénéfices d’une telle infrastructure. Les principales données à étudier sont le niveau de protection désiré, l’efficacité estimée du dispositif, ou encore l’impact potentiel d’une fermeture temporaire du port sur l’économie de la ville.

Ces stratégies ont déjà été appliquées avec succès dans de nombreuses villes dans le monde. Il existe, par exemple, des projets de barrières mobiles en Europe telles que la Thames Barrier4 à Londres, la Maeslantkering5 à Rotterdam ou encore la barrière mobile MOSE6 entre la lagune de Venise et la mer Adriatique. Les quais développés à Tokyo7, permettant de combiner développement urbain et protection de la ville, sont également des pistes non négligeables.

1. Voir la fiche #A 2. Voir la fiche #001 3. Voir la fiche #002 4. Voir la fiche #003 5. Voir la fiche #004 6. Voir la fiche #005 7. Voir la page 59, «Projets à suivre».

Résistance à l’inondation :

Le premier objectif dans la mise en place d’une résistance à l’inondation consiste à réduire ou même à éviter complètement les dommages dus aux inondations sur les structures. On observe deux tendances principales dans ce genre de démarche. Tout d’abord, on va chercher à minimiser les dégâts sur la structure tout en laissant passer rapidement l’eau au travers du bâtiment en cas d’inondation. Il faut alors utiliser des matériaux spécifiques, résistants à l’eau et à des pressions latérales élevées. Pour garantir une résilience minimale des services de la ville, les bâtiments importants sont surélevés. Cette approche est qualifiée de résiliente en cas d’inondation, en opposition à une approche résistante aux inondations. Dans cet autre cas, on cherche à concevoir des bâtiments étanches, tout du moins jusqu’à la hauteur maximale de crue envisagée. Bien entendu, ces solutions sont envisageables plutôt à l’échelle d’un bâtiment que d’un quartier ou d’un plan urbain. Cependant, elles ont tout à fait leur place dans une stratégie d’aménagement globale combinée avec des mesures visant à augmenter la résilience des réseaux et services de la ville telles qu’une trame verte et bleue bien pensée et une isolation des systèmes de services clés.

Ces mesures peuvent se révéler très utiles dans les zones urbanisées hors de l’influence des digues ou des autres barrières contre l’eau. Des villes comme Rotterdam, Copenhague ou NewYork encouragent cette démarche de résistance à l’inondation. Le fait que cette stratégie concerne une échelle plus petite permet à d’autres acteurs d’entrer en jeux et de participer à l’évolution de leur ville. Pour que de telles méthodes se démocratisent, il est important d’informer les populations et les acteurs de la construction du pouvoir qu’ils ont de protéger les constructions futures et de participer localement à la gestion des risques futurs.

Les projets de quartier flottant1 ou de maison amphibie2 répondent à cette démarche de résistance et résilience aux inondations.

Hydro-squares:

On rencontre dans de nombreuses villes une infrastructure “bleue” appelée hydro-square.

Ce sont généralement des espaces publics aux usages multiples : parcs, terrains de sports ou de jeux. Par temps sec, ces places remplissent leurs rôles premiers, visibles, mais en cas d’inondation elles se transforment en bassin de rétention, protégeant ainsi les bâtiments environnant ou même tout un quartier de l’inondation. On trouve ce type d’espace à Rotterdam3 ou à Copenhague, avec le Taasinge Square4. Ces hydro-squares sont accompagnés par des infrastructures “vertes” dans différents projets urbains récents.

Si on étend la zone de recherche, on trouve aussi des exemples d’application de ce type à New-York, à la Nouvelle-Orléans, à Melbourne ou encore à Hong-Kong5.

Le concept d’hydro-square s’inscrit dans une démarche plus large de trames vertes et bleues pour gérer l’eau dans la ville.

Trames vertes et bleues :

Créer une trame verte et bleue signifie utiliser la nature pour gérer l’eau dans la ville. Un réseau de canaux, de bassins, de sols non imperméabilisés et d’espaces végétalisés permet de faire circuler l’eau du cœur de la ville aux espaces naturels en périphérie. Outre la gestion de l’eau, ce genre de système apporte une vraie qualité à l’espace urbain en créant des espaces récréatifs et des puits de carbone au cœur des activités qui en génèrent. Les espaces végétaux , notamment côtiers, permettent également de renforcer les barrières naturelles en consolidant les sols. Ils représentent 1. Voir les fiches #008 et #009 2. Voir les fiches #006, #007 et #010 3. Voir la fiche #011 4. Voir la fiche #012 5. Voir la page 59, «Projets à suivre».

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aussi de bons moyens de stocker l’eau ou de créer des zones tampons lors des fortes pluies pour que toutes les eaux n’arrivent pas dans les réseaux urbains en même temps. Les parcs, les toits végétalisés, les mails plantés sont autant de solutions qui, combinés, permettent à la ville de mieux gérer ses eaux de pluie et ses cours d’eau. Ces derniers recevant de moins grandes quantités d’eau durant les épisodes pluvieux, seront moins enclin à des crues imprévisibles. Ce genre de trame aide également à réguler la température et ainsi à limiter le phénomène d’îlot de chaleur urbain.

Aux Pays-Bas, et notamment à Nimègue1, le projet “Room for the river” consiste à modifier le lit des rivières dans le but d’augmenter la protection contre les inondations tout en améliorant la vie urbaine des habitants. Le quartier Brazza2, à Bordeaux, est organisé d’une telle manière que chaque espace, dit “capable”, a une fonction attribuée. Finalement, d’autres projets sont en faveur de l’écosystème qui entoure le site comme aux Pays-Bas avec le projet Zand Motor3 ou au Royaume-Uni avec l’aménagement de l’estuaire Humber4. En Europe, un bel exemple est le quartier St Kjeld à Copenhague5.

Le présent document est organisé selon les différentes sections qui viennent d’être présentées. Chaque thématique est introduite par une fiche principe qui rassemble les idées clés de chaque type de solution. Les projets retenus sont présentés sur une double page avec un code couleur sur l’échelle du projet. Pour finir, une section rassemblant les projets à suivre ou se trouvant hors de la zone d’étude offre des pistes de recherche sur le thème présenté ici.

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Ce travail a été réalisé pour le département hydraulique, environnement, éco-conception de l’entreprise Artelia par 6 étudiants de l’école Centrale de Nantes. Le projet concernait principalement les pays d’Europe sujets à des risques d’inondations élevés. Cette étude fait un tour d’horizon des villes, voire des pays, qui ont choisi de bâtir de façon durable en vivant avec l’eau et en créant des espaces résilients afin de protéger au mieux leurs habitants et l’écosystème.

1. Voir la fiche #015 2. Voir la fiche #016 3. Voir la fiche #017 4. Voir la fiche #018 5. Voir la fiche #012

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#a FICHE PRINCIPE prévenir le risque d’inondations Diffuser et valoriser les informations sur les événements et aménagements des cours d’eau permet à la population locale de mieux saisir les risques liés aux inondations. La prévention auprès de la population se fait par divers biais et pour des publics de tout âge et de toute catégorie professionnelle : il s’agit aussi de former ceux qui seront capables de surveiller, d’alerter et de gérer une crise. Mais face à la parole pour marquer les esprits rien ne vaut de la pratique. En effet, les exercices font prendre conscience aux habitants locaux des réels risques qu’ils encourent et leur montrent comment agir en cas d’inondation.

LES POINTS CLÉS

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SENSIBILISER

SE PRÉPARER

RÉAGIR VITE

Les actions de sensibilisation permettent de conserver la mémoire des inondations et de développer “une culture du risque”: -par la création de sites internet -la réalisation et la diffusion de plaquettes d’informations -la mise en place de repères de crue qui doit entretenir la mémoire collective -l’organisation de journées de mobilisation comme celle mise en place par l’EPTB Virdoule suite aux inondations de 2002 -documents disponibles en mairie et en préfecture : DDRM (dossier départemental sur les risques majeurs ) et DICRIM (documentation d’information communal sur les risques majeurs).

La gestion de l’alerte et de la préparation à la crise est essentielle : -surveillance des cours d’eau avec le service de prévention des crues (SPC) -surveillance météorologique (Météo France) -préparation à la gestion de crise avec l’élaboration des Plans Communaux de Sauvegarde (PCS), de Plans Routes ou de plans de crise propres à chaque établissement public. Fin 2015, plus de 700 communes disposent d’un PCS terminé, contre près de 250 en 2010. Pour la région LanguedocRoussillon, il existe un observatoire régional des risques naturels qui répertorie notamment les PCS. La préparation à la crise passe aussi par des exercices grandeur nature qui deviennent de plus en plus fréquents : un exercice global de gestion de crise dans les départements du Cher et de la Nièvre en novembre 2003 et EU Sequana en sont deux exemples.

En application de la loi de modernisation de la Sécurité Civile de 2004 et du Code de la Défense (art L 1324-1 et R 1324-1), l’entraînement à la gestion de crise est aujourd’hui obligatoire. Ont également été mis en place les DICRIM (Documents d’Information Communal sur les Risques Majeurs.

Il est aujourd’hui nécessaire de réaliser des diagnostics de vulnérabilité des bâtiments.

a) Entre l’annonce de l’inondation et le début de la montée des eaux Lorsqu’on sait qu’une crue est imminente (il faut suivre les informations), il faut aller s’informer en mairie (dans le cas où une cellule de crise existe ) et prendre rapidement les mesures suivantes : mettre les produits sensibles et les objets de valeur en hauteur, sécuriser les réseaux de gaz et d’électricité, préparer la mise à l’abri ou l’évacuation, mettre à l’abri les véhicules en les sortant du garage ou du sous-sol et en allant les garer sur le point haut le plus proche (préalablement localisé), mettre à l’abri les matières et produits polluants et terminer, si possible par les objets lourds et encombrants, mettre en réserve dans un coin, regroupés et faciles à prendre, des objets utiles en cas de départ forcé, lors d’une éventuelle évacuation.

Une règle d’or prévaut : il ne faut jamais quitter son habitation pendant une crue sans l’aide des secours ! b) Pendant l’inondation , il faut fermer portes et fenêtres , couper les alimentations en gaz et en électricité , se réfugier le plus haut possible, rester informé en écoutant la station radio des secours, ne téléphoner qu’en cas de besoin pour libérer les lignes pour les secours , signaler sa présence pour faciliter l’évacuation.

Enfin, les PAPI (Programmes d’Action et de Prévention des Inondations) garantissent l’efficacité, la pertinence et la solidarité des actions menées à l’échelle des bassins versants en matière de prévention des inondations.

un exemple d’exercice à paris CONTExTE

L’exercice EU Sequana qui se déroula du 7 au 18 mars sur 5 départements franciliens visait à améliorer la gestion d’une inondation à Paris comme ce fut le cas en 1910. Cet exercice mobilisa 900 sauveteurs, de nombreux militaires et sapeurs pompiers, 87 institutions et entreprises (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Banque de France, EDF, SNCF, Orange, Veolia).

Il a été financé par l’Union Européenne à hauteur de 739 000 euros. Son objectif est de tester la coordination des acteurs de la gestion de crise et de voir les besoins auxquels il faudra répondre. un exercice de grande ampleur

Tous les niveaux de prises de décision ont été sollicités: collectivités territoriales, le Centre Interministériel de Crise (CIC),l’ensemble des services de l’état, les préfectures avec le Centre opérationnel Départemental (COD), l’UE avec le mécanisme européen de protection civile.

Il s’agissait vraiment d’un exercice de grande ampleur avec des essais 3D et sur le terrain, des renforts du reste de l’UE étaient même présents avec le Mécanisme Européen de Protection Civile (MEPC). Quatre pays européens participaient à ces opérations (Belgique, Espagne, Italie et République Tchèque) fournissant une centaine de personnes.

une population mobilisée

Ces exercices visent aussi à marquer la population et à faire naître en elle après les attentats de Paris une “culture du risque”. 7 sites de démonstrations opérationnelles étaient ouverts au public.

quelques exemples d’opérations

-Emmurement de la station Sully-Morland pour protéger cette partie du métro de l’eau -Sauvetage sur site d’éboulement avec hélitreuillage -Sauvetage par moyens 3D et nautiques de personnes en surface -Test des barrages anti-inondations à l’hôpital d’Alençon qui a été inondé à deux reprises (en 1993 et en 1999) -Barrage antipollution

:

eu sequana scénario

Une période de froid intense gèle les sols profondément et une perturbation océanique amène d’importantes précipitations. La Seine et ses affluents ne peuvent supporter cette importante quantité d’eau et le niveau de la Seine et de la Marne montent d’abord de 50 cm par jour puis de 1m. L’exercice doit se passer dans un ParisAusterliz où la côte de 8,13 m a été dépassée.

La distribution d’électricité a été coupée dans le scénario à plus de 1.5 millions de personnes.

Les réseaux de transports sont aussi fortement impactés :140 kilomètres de lignes de métro sont inutilisables sur les 250 km du réseau, un grand nombre de stations est fermé.

Plusieurs axes du réseau routier sont inaccessibles. La majeure partie des ponts est submergée ou fermée à la circulation en raison de la fragilisation des structures due à la force du courant. Le seul moyen de passer d’une rive à l’autre de Paris reste le boulevard périphérique. Le coût total serait de plus de 30 milliards d’euros.

des dégâts importants

S’il y avait une inondation à Paris aujourd’hui, les dégâts seraient importants. 830.000 habitants seraient exposés sur 435.000 logements, 100.000 entreprises, 750.000 emplois.

L’épisode serait aussi long et n’aurait rien à voir

avec celui de 1910. La phase de décrue serait aussi très longue et très éprouvante pour la population.

Le rétablissement de l’eau, du courant, la reprise des collectes des déchets pourraient prendre plusieurs mois.

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multilayer safety approach

#001

présentation localisation

échelle touchée

dordrecht

-

paysage

pays-bas

Île de Dordrecht protégée par le MLS Surélévation du terrain Mur de protection

ville

-

masterplan

quartier

-

rue

12

bâtiment enjeux du projet

Plannifier la gestion d’une situation de crise sur une île, dans la plus ancienne ville du pays.

COMMENT PREPARER LA GESTION DES INONDATIONS SUR DES TERRITOIRES À RISQUE COMME LES ILES DE DORDRECHT ?

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : élevé •Délais : non renseignés •Ampleur du projet : une île de 10km x 8km

•État du projet : Réalisé •Prestataires : •Date : 2013 De Urbanisten •Client : Municipality of Dordrecht in cooperation with DPNH (Delta Programme New Construction and Restructuring)

mots-clés prévention île

>

sources - Villes inondables : prevention, adaptation, résilience JJ Terrin - urbangreenbluegrids.com/projects/ island-of-dordrecht-the-netherlands/

>

intentions/concept

etape 1

:

protéger l’île

Le premier niveau de protection est assez primaire : construire des digues et des solutions adaptées pour retenir l’eau en périphérie de l’île. Cette protection assure la sécurité quotidienne des habitants et des constructions mais elle n’est pas adaptée à lutter contre des événements plus importants.

etape 2

:

diviser l’île

Lorsque la barrière cède à un endroit précis, l’eau s’y engoufre rapidement. Afin d’éviter qu’une seule faille ne compromette la sécurité de toute l’île, il est important que des digues intérieures divise l’île en plusieurs quartiers isolés «hydrauliquement» les uns des autres. Ces surélévations permettent également de «sécuriser» certaines infrastructures à risque (comme les hôpitaux).

etape 3

:

evacuer l’île

Il faut enfin permettre aux personnes vivant dans les quartiers inondés de se déplacer vers les zones sûres. Une signalétique, une préparation adéquate de la population et une accéssibilité facilitée vers des quartiers secs doivent être assurées afin de garantir la protection des populations.

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problèmes rencontrés

retour sur expérience

des travaux importants

une solution pour les villes restreintes

Ce type de planification est à prévoir dès la naissance de la ville et demande de gros travaux, coûteux financièrement et écologiquement. Ce système est également bien plus adapté à une île comme celle de Dordrecht qu’à une ville sur la terre ferme : il aura tendance à restreindre le développement géographique de la ville, la ceinturant dans son environnement protégé.

Assez complet, ce système fonctionne pour l’île de la ville de Dordrecht.

Les habitants sont protégés de l’eau et les périodes d’inondations sont tout à fait gérables.

pour un quartier résilient

:

zac vitry seine gare

#002

présentation localisation

échelle touchée

-

paysage

france

ville

-

masterplan

Ga

ron ne

vitry-sur-seine

quartier

Emprise du projet

14

-

rue

bâtiment enjeux du projet

La ZAC Seine-Gare Vitry doit permettre de créer un quartier ouvert vers la Seine et le reste de la ville, conjuguant dynamisme économique, offre de logements, d’équipements et de transports.

COMMENT AMÉNAGER ET REDYNAMISER UNE VIEILLE ZONE INDUSTRIELLE DU BASSIN PARISIEN IMPLANTÉE EN ZONE INONDABLE ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : 2100-2400 euros/m2 pour un espace capable •Délais : étude du projet sur 10 ans •Ampleur du projet : 37 hectares, 400 000 m2 de surface de plancher.

•État du projet : en cours de réalisastion •Date : 2011-2020 •Client : ville de Vitry-sur-Seine et clients privés •Prestataires : Etablissement Public

d’aménagement d’Orly Rungis-Seine-Amont (EPA ORSA) Germe & Jam, architectes Ma-géo, VRD Philippe Hilaire, paysagiste Zoom, écologue

résilient renouvellement urbain mixité fonctionnelle

>

sources

www.vitry94.fr/projets-urbains www.lemonde.fr www.batiactu.com www.germeetjam.com

>

intentions/concept

vivre avec le risque de crue

La ZAC Vitry Seine-Gare est conçue pour accueillir 4 000 logements mêlés à des bureaux, locaux d’activité, et commerces - soit quelque 10 000 habitants et 4 000 emplois. Ce projet de réaménagement se caractérise par la création d’un double niveau : un rez-de-chaussée « bas » inondable, au niveau du sol initial, et un rez-de-chaussée surélevé non inondable. Ainsi, les îlots d’immeubles seront reliés entre eux par des promenades hautes, qui seront elles-mêmes raccordées à un réseau de voiries majeures hors d’eau (à 3,5 mètres), traversant les Ardoines et rejoignant la partie haute de la ville.

En situation de crue, l’eau pourra librement s’écouler sur les jardins qui seront aménagés sur le rez-de-chaussée bas, et sous les immeubles. Grâce aux voies hautes, les habitants ne seront pas bloqués dans leur logement et pourront continuer à sortir de chez eux afin de rejoindre les quartiers voisins hors d’eau. Aussi, ces voies hautes seront accessibles aux véhicules d’entretien et de secours.

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principe technique une voirie haute

Situé en bord de Seine, ce projet d’aménagement s’intègre dans un vaste plan de réhabilitation du quartier des Ardoines à Vitry-sur-Seine. Le collectif d’architectes Germe et Jam a donc imaginé, pour ce programme à dominante résidentielle, un modèle d’urbanisme résilient, adapté aux crues. Ils ont ainsi conçu un dispositif de voies hors d’eau, sur lesquelles des levées (passerelles hautes) se raccrochent, permettant ainsi de relier les équipements tout en assurant l’accès aux bâtiments, même en cas d’inondation.

#B FiChe PriNCiPe les barrières hydrauliques le principe

Ce style de barrage est devenu le système le plus efficace dans les zones à risques (estuaires) pour protéger la population contre les inondations et les tempêtes les plus violentes. Même si les constructions varient selon les caractéristiques du paysage et de l´environnement, le principe reste le même : empêcher l´eau de pénétrer dans les zones inondables et protéger l’estuaire des effets de marée. Les risques dus au couplage d’événements centenaux fluviaux et maritimes sont ainsi évités. les exemples

La construction des barrages a fortement progressé pendant les dernières années: depuis la simple construction de murs (Humber Estuary, fiche #018), de barrières fixes avec portes mobiles (Barrière de la Tamise, fiche #003) jusqu’aux barrières mobiles (Rotterdam Maeslantkering, fiche #004) ou aux digues articulées ( Venise MOSE, fiche #005).

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Rotterdam, Pays-Bas

Londres, Royaume-Uni

les pOinTs clÉS BArriÈre Fixe

BArriÈre mOBile

DIGUES ARTICULÉES

Ce type de barrière se décompose en énormes piles de bétons fixes pour tenir de nombreuses portes amovibles qui peuvent être levées ou baissées grâce à des roues. En période normale, les portes sont ouvertes mais en cas d’alerte, elles pivotent pour venir fermer les portes entre les piles et empêcher l’eau de passer. Ce système requiert une forte puissance électrique.

Ce type de barrière a deux modes de fonctionnement. En période d’alerte, à la manière d’une barrière fixe, elle empêche la montée des eaux. En temps normal, elle se replie sur les berges qui ont été aménagées pour les recevoir.

Ce système a l’avantage de ne pas perturber l’écoulement et le trafic fluvial.

Ce type de barrage a été conçu pour les eaux peu profondes. Il s´agit d´une série de caissons mobiles posés au fond de l’eau. Ils permettent de contrôler l´augmentation du niveau d’eau dans les régions menacées.

En temps normal, ces caissons sont remplis d’eau et couchés dans des logements en béton. Ces derniers sont coulés au fond de l’eau et sont reliés aux modules par des charnières. En cas d’alerte, l’eau est éjectée par injection d’air comprimé. Les caissons remontent alors à la verticale.

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thames barrier

#003

présentation localisation

échelle touchée

london

-

paysage

royaume-uni

Zone inondée (rivière) Zone inondable protégée

ville

-

masterplan

Protection : Thames barrier Rives protégées

quartier 18

-

rue

Site d’implantation : En amont de la ville

bâtiment enjeux du projet

Située en aval de Londres, sur la Tamise, la barrière a été installée pour empêcher la ville d’être inondée par les marées et les tempêtes maritimes.

COMMENT ENTRAVER LES FLOTS SANS PERTUBER LE TRAFIC FLUVIAL SUR LA TAMISE? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : £1.6 milliard •Délais : Etude & réalisation : 8ans •Ampleur du projet : Londres et ses alentours

•État du projet : Réalisé •Date : 1974-1982 •Client : Environment Agency

barrière hydraulique rivière •Prestataires : Costain/Hollandsche Beton Maatschappij/Tarmac Construction consortium

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sources

- gov.uk/guidance/ the-thames-barrier

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intentions/concept

un barrage qui met londres à pied sec

La barrière de la Tamise fonctionne un peu comme une écluse manoeuvrable à l’envie. D’immenses portes d’acier viennent tout simplement endiguer les flots. En période normale, elles s’ouvrent à nouveau à la circulation des bateaux.

Le système se décompose en dix énormes piles de béton plantées perpendiculairement au lit du fleuve, à Woolwich où la Tamise s’étale sur 520 mètres de large. Elles servent de supports à de gigantesques portes

mobiles autour d’un axe manoeuvré par un système hydraulique.

En période normale, les portes, dont une partie est incurvée, sont invisibles. Elles reposent au fond de l’eau, nichées dans des cavités de béton aménagées à cet effet dans le lit du fleuve. En cas d’alerte, elles pivotent grâce à une énorme puissance électrique – qui peut être produite sur place en cas de panne de la centrale voisine – pour venir fermer les portes entre les piles et empêcher l’eau de passer.

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principe structurel

retour sur expérience

un problème consistant

un fonctionnement optimisé

Après leur mise en service, les neuf portes gigantesques de la Thames Barrier furent actionnées une fois tous les deux ou trois ans. En 2003, le mécanisme fut utilisé à dix-neuf reprises. L’actuelle barrière risque d’être incapable de résister aux crues de la Tamise à l’horizon 2030.

Il aura fallu huit ans pour construire cet ouvrage qui ne fut achevé qu’en 1982. Plus de 500 000 tonnes de béton ont servi à construire la barre coulée au fond du fleuve. A quinze mètres de profondeur, elle maintient les piles et c’est sur cette barre que reposent les portes de 3300 tonnes chacune. Une quinzaine de minutes suffisent à la manoeuvre, depuis la salle de contrôle.

maeslantkering

:

monumentale barrière mobile

#004

présentation localisation

échelle touchée

rotterdam

-

paysage

pays-bas

Mer, fleuves, rivières Agglomérations principales

ville

-

masterplan

Principaux dispositifs de protection Implantation du Maeslantkering

20

quartier

-

rue

bâtiment enjeux du projet

Les protections prévues par le plan Delta étant insuffisantes (digues trop basses), il a été decidé d’installer un nouveau dispositif de barrière mobile. En aval du port de Rotterdam et d’Anvers, cet ouvrage protège la population sans limiter l’accès aux ports des deux villes.

COMMENT PROTÉGER LES ZONES DE PLUS FAIBLE ALTITUDE DES PAYS-BAS DE MANIÈRE FIABLE ET RELATIVEMENT PEU COÛTEUSE ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : 360 millions € •Ampleur du projet : région de Rotterdam et le Nord de la province de Zélande

•État du projet : Réalisé •Date : 1991-1997 •Client : Concours organisé par le ministère des Eaux et Travaux publics

barriere mobile delta •Prestataires : BMK Consortium: BAM, Volker Stevin et Hollandia Kloos

>

sources

-Geographie, L’espace Mondial (T L-ES-S) /Brunet & Pierre-Elien - amusingplanet.com - wikipedia.org - wikiwikifr.top/Maeslantkering le

>

intentions/concept

opération anti-inondation

:

plan delta

Le barrage anti-tempête permet de fermer le canal reliant Rotterdam à la mer du Nord. Composé de deux portes en arc de cercle de 210m de long et 22 m de haut, l´ouvrage a parachevé le plan anti-inondation élaboré dans les années 1990. Sa construction a nécessité 15000 tonnes d´acier.

Les portes sont actionnées grâce à deux bras métalliques de 250m reliés chacun à une rotule en acier de 10 m de diamètre, qui pivote dans un logement en béton de 62000 tonnes. L´ouvrage est la dernière porte du delta formé par les embouchures des divers bras du Rhin et protège la région de Rotterdam et le nord de la province de Zélande.

une barrière mobile

Les énormes portes du barrage sont en fait des pontons flottants qui peuvent être remplis d’eau. Ces portes deviennent ainsi assez lourdes pour couler et former d’énormes barrières. Quand le danger est écarté, les portes sont vidées et déplacées dans un espace fermé. Tout ce processus est géré par ordinateur et est devenu un autre symbole de la lutte contre l’eau que les Hollandais mènent depuis toujours.

21

principe technique un projet porteur d’innovations

La conception et la construction des points d’articulation des deux portes ont demandé des recherches et entrainé des innovations technologiques : ils ont dû être prévus pour autoriser non seulement la fermeture et l’ouverture des portes, mais aussi pour permettre un glissement des portes vers le haut comme vers le bas. Avec un diamètre de 10 mètres, ce sont les plus grandes charnières réalisées au monde.

retour sur expérience un dispositif complet et bien pensé

Le barrage a été dessiné afin que la construction et l’entretien puissent s’effectuer en cale sèche, aucune partie substantielle de la construction et du mécanisme ne se trouvant sous la surface. En parallèle il aura, bien sûr, fallu veiller à ne pas créer d’obstacles au passage des navires afin d’assurer les activités des ports de Rotterdam ou même d’Anvers. Ce barrage protège plus d’un million de personnes contre les dangers de la mer. Outre sa fermeture annuelle pour vérifier son fonctionnement, le barrage n’a été fermé en situation réelle qu’une seule fois, le 8 novembre 2007.

projet mose

#005

présentation localisation

échelle touchée

venise

-

Bocca di porto di Lido

Venise

paysage

italie

ville

-

masterplan

Bocca di porto di Malamocco Bocca di porto di Chioggia

quartier

-

rue

22

bâtiment enjeux du projet

Le projet MOSE a pour objectif de protéger Venise contre la montée des eaux dans la lagune. Ce projet colossal consiste en la réalisation de 79 caissons métalliques puis en leur installation en travers des trois passes de la lagune.

COMMENT PROTÉGER DURABLEMENT LA VILLE DE VENISE DES EAUX ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : 5.5 milliard d’euros •État du projet : en cours ere •Délais : 1 phase d’études : 14 ans •Date : 2003-2016 2e phase d’études : 9 ans •Client : Programme Général Réalisation : 13 ans d’Intervertion, mis en place par •Ampleur du projet : Venise et ses le ministère des Infrastructures abords et la magistrature des eaux de Venise

•Prestataires : Consortium Venezia Nuova

barrière hydraulique MOSE digue

>

sources

www.rfi.fr/europe/20131015italie-venise-environnementlagune-mose-projet-pharaoniquesauver-eaux-inondations Cours de mécanique des fluides ECN

>

intentions/concept

moïse, un projet pharaonique pour sauver

Contexte : Montée des eaux due au réchauffement climatique (fonte des glaces cf rapport GIEC) et menace d’engloutissement progressif de la ville de Venise.

Projet : MOSE (acronyme de Module Expérimental Electromécanique).

Principe du projet : 79 digues articulées réparties sur 1 600m et destinées à empêcher l’eau de pénétrer dans la lagune à travers les goulets naturels formés par les 3 passes du Lido, du Malamocco et de la Chiogga.

Au total, 45km de plages seront renforcés, 110km de rives et de quais vont être aménagés et 12 îlots lagunaires seront créés.

venise

des eaux

Description technique : Posées au fond de la mer (peu profonde à cet endroit), les digues, qui sont des coffres en béton, s’actionnent dès que les prévisions de marée sont supérieures à 110 cm. Des injections d’air comprimé permettent alors de vider les caissons de l’eau contenue dans la partie creuse pour se soulever automatiquement en pivotant sur l’axe de leurs charnières et bloquer ainsi de façon hermétique le passage de l’eau.

23

principe technique

retour sur expérience

des caissons mobiles

quelques obstacles

Chaque caisson est large de 20m, sa hauteur varie entre 20 et 30m et son épaisseur entre 4 et 5m en fonction de la profondeur. La masse peut varier entre 250 et 350 tonnes. Les caissons sont remplis d’eau en temps normal et couchés dans des logements en béton qui sont coulés au fond de la lagune et auxquels sont reliés les modules par des charnières. En cas d’alerte de l’acqua-alta, de l’air comprimé y est injecté chassant ainsi l’eau qui les maintient couchés. Cette opération s’effectue entre 30 minutes et 1 heure.

Le projet s’est heurté à des problèmes de faisabilité mais aussi à des inquiétudes environnementales. De nombreuses études ont été menées entre 1980 et 1994, date à laquelle le projet fut définitivement voté. Après ce premier délai lié à l’environnement, le plan de financement du projet entaché de scandales financiers a également ralenti le montage du projet.

Finalement, les travaux ont aussi pris du retard et la livraison initialement prévue en 2014 n’est pas envisagée avant 2016.

L’avancement était estimé à 80% en 2013.

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#c ficHe principe #ORJKDKQWU EQPUVTWEVKQP DTKPIU VQIGVJGT UVCPFCTF EQORQPGPVU HTQO VJG EQPUVTWEVKQP CPF OCTKPG KPFWUVTKGU VQ ETGCVG CP KPVGNNKIGPV UQNWVKQP VQ ĆƒQQFKPI +V KU UNKIJVN[ OQTG GZRGPUKXG than other solutions due to the two HQWPFCVKQP U[UVGOU FQEM CPF JWNN DWV EQORCTCDNG VQ V[RKECN DCUGOGPV principe EQPUVTWEVKQP *QYGXGT KV KU KFGCNN[ UWKVGF VQ CTGCU QH JKIJ ĆƒQQF TKUM QT YJGTG VJGTG KU WPEGTVCKPV[ KP HWVWTG ĆƒQQF NGXGNU CPF KP JKUVQTKECN QT UGPUKVKXG NCPFUECRG settings where other solutions would be WPCEEGRVCDNG

flood proofing

le

:

construire des batiments impermĂŠables

En temps normal, la maison est posĂŠe sur ses fondations - pilotis ou cuvelage en bĂŠton.

Seulement le plancher de l’habitation est posÊ sur une structure flottante, permettant à la maison de rester au dessus de l’eau en cas d’inondation. L’eau passe sous la maison et la soulève. La maison redescend lentement sur ses fondations une fois que l’eau se retire.

Formosa, The Amphibious House les exemples

D’abord dÊveloppÊe aux Pays-Bas, cette technologie apparait aujourd’hui Êgalement au Royaume-Uni. Les principes ÊnoncÊs dans cette fiche se basent sur deux exemples concrets de maisons amphibies : l’un à Maasbommel (NL) et l’autre à Marlow (UK). Vous trouverez une description plus complète de ces projets en vous reportant aux fiches #006 et #007.

24

Š Baca Architects 2014

Massbommel, Pays-Bas

Marlow, Royaume-Uni

les points clÉS des piliers guides

Afin que la maison ne dĂŠrive pas en cas de montĂŠe des eaux, des piliers guides traversent la maison. Ces piliers sont bien ancrĂŠs dans le sol mais ne constituent pas le support de la maison.

Leur hauteur doit être dÊterminÊe en fonction de l’amplitude de mouvement voulue pour la maison, en connaissance des crues envisagÊes sur le site.

Il peut ĂŞtre intĂŠressant de positionner ces piliers guides en association avec les diffĂŠrentes gaines techniques nĂŠcessaires dans la maison lors de la conception.

des rÉSEAUX EXTENSIBLES

PLANCHER FLOTTANT & OSSATURE LÉGĂˆRE

Puisque la maison monte et descend, il est important qu’elle ne soit pas reliÊe de manière rigide à son terrain. Cela passe donc par la nÊcessitÊ de rÊseaux extensibles entre la maison et le terrain. Ainsi, il faut mÊnager un espace tampon entre le terrain et l’entrÊe classique des rÊseaux dans la maison. Ce vide permet par exemple de contenir des tuyaux souples d’une longueur suffisante à l’ÊlÊvation de la maison.

Pour que la maison flotte en cas de crue, il faut que le plancher soit flottant et que la maison ne soit pas rattachÊe à ses fondations. Il y a ainsi plusieurs cas possibles, tous utilisant ensuite une structure lÊgère en ossature bois pour le reste de la maison. Une première solution consiste à poser la maison sur des caissons flottant en polystyrène comme une maison flottante classique. Une autre solution consiste en un double cuvelage en bÊton autour du sous-sol. L’eau s’infiltre ainsi entre les deux parois et la maison monte. Cette solution peut aussi être utilisÊe avec seulement une partie du sous-sol enterrÊe, lorsque la rue est plus haute que le jardin.

le point de vue allemand

:

protection d’un batiment

règles générales de construction

Pour construire en zone inondable, il faut : • utiliser un béton plus résistant aux inondations • placer les portes et les fenêtres davantage en hauteur • renoncer à une cave ou utiliser une cave rendue étanche de l’intérieur (weiße Wanne : il s’agit de monter des parois mobiles, d’utiliser des sacs de sables pour éviter à tout prix que l’eau rentre) ou de l’extérieur (schwarze Wanne) • ce bassin de retenue doit permettre d’éviter l’inondation du rez de chaussée

comment réagir face à l’inondation

?

Les portes doivent être résistantes à l’eau : l’utilisation de pâtes de calfeutrage imperméables et l’utilisation de peintures spéciales peuvent être des solutions. Le plus sûr reste l’utilisation de tiges filetées pour fixer les portes et les fenêtres. L’utilisation de systèmes de prévention dans le jardin, les puits d’aération, le garage, est vivement conseillée. Il existe aussi d’autres solutions qui sont rapides d’utilisation mais dont l’impact est limité : le K-système . Mis au point par IBS , à la différence de la weiße Wanne , ce système de protection ne nécessite aucun travail de voirie. Constitué de poutres métalliques, le K-système est autobloquant et se stabilise avec la pression de l’eau sur le sol formant un angle de 45 degrés avec le sol.

une prise de conscience

Peu d’allemands sont assurés en cas de risques d’inondations car les assureurs demandent d’importantes cotisations et se servent des cartes évaluant les risques d’inondations. A l’inverse de la France, l’état allemand rembourse rarement ses concitoyens en cas de catastrophe naturelle et les invite à prendre leurs responsabilités dans le choix de leur zone d’habitation.

une approche convaincante

Plusieurs spécialistes allemands comme Patrick Hesse qui a une chair à l’université de Dresde recommandent de construire sur des «échasses» ou des terpens (sorte de polders surélevés, voir fiche #014) : c’est-à-dire de placer l’espace utile de la maison au dessus d’un certain niveau, au moins pour les nouvelles constructions. C’est l’une des illustrations de la schwarze Wanne.

25

formosa

-

maison amphibie de marlow

#006

présentation localisation

échelle touchée

marlow (lock

island)

-

paysage

royaume-uni

Zone inondée (rivière) Z à risque, souvent immergée

ville

-

masterplan

Z à risque, souvent submergée Zone protégée Protections : barrage et ecluse

26

quartier

-

rue

Légère surélevation Site d’implantation : 1 maison en zone inondable

bâtiment

enjeux du projet

Habiter dans un cadre privilégié, au bord de la Tamise. Construire une maison en zone inondable pour des particuliers.

COMMENT CONSTRUIRE AVEC LA NATURE, EN ZONE INONDABLE ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : Environ 1 200 000 $ •Délais : Etude & réalisation : 3ans 2012-2015 •Ampleur du projet : 1 logement

•État du projet : Réalisé •Date : 2015 •Client : Particulier, Andy & Nicky Bruce •Prestataires : Conception : Baca architects

> Projet: R. Coutts et R. Baker > Designers : R. Pellizzon et R. Pattison Ingénieurs de structure: Techniker Ingénieurs en hydraulique: HR Wallingford

habitat flottant amphibie

>

sources

- dezeen.com - inhabitat.com - maidenhead-advertiser.co.uk - maps.environment-agency - constructionnational.co.uk - www.baca.uk.com

>

intentions/concept

une première au royaume-uni

En construisant cette maison, les architectes Baca ont voulu répondre à la demande d’un couple qui rêvait de vivre au bord de la Tamise. Seulement, le terrain choisi est dans une zone protégée et une zone d’inondation 3 (événement centenal).

Pour la première fois au Royaume-Uni, ces architectes ont réussi à établir une planifiaction sécurisée qui convenait aux autorités locales et à l’agence environnementale (EA). Ils pourront ainsi construire d’autres maisons du même type.

un bâtiment et un terrain adaptés

Les matériaux choisis sont du bois léger pour le haut de la maison et du zinc. Le poids total du bâtiment est de 220 tonnes. Un système d’alerte a été pensé grâce aux terrasses du jardin. En effet, chaque terrasse est à une hauteur différente. Les habitants peuvent ainsi apprécier la montée des eaux et savoir quand leur maison commence à flotter.

27

principe structurel

retour sur expérience

un système innovant

problèmes rencontrés

Pour construire cette maison, un double cuvelage a été pensé. Ce dernier permet à l’eau de surélever la maison en cas de montée des eaux (voir schéma). Ainsi le bâtiment reste au sol sur des fondations fixées mais lorsqu’il y a des inondations, il flotte. Pour éviter la dérive du bâtiment, il est guidé par des poteaux, appelés «dauphins».

Pour finir, le système doit être entretenu tous les cinq ans; c’est-à-dire que l’on vérifie son bon fonctionnement en remplissant le double cuvelage d’eau.

La maison a été construite sur une île où les voitures ne peuvent pas circuler. Il a donc fallu construire une barge tractée par des chaînes pour pouvoir traverser la rivière.

De plus, les délais ont été retardés à cause d’inondations survenues durant les travaux (ce qui a aussi permis de revoir les calculs).

Baca Architects ont aussi dû discuter avec les autorités locales et appliquer les conseils de l’Agence Environnementale (EA): reconstruire une maison sur l’empreinte de l’ancienne et des maisons alentours (avec trois étages par exemple).

quartier amphibie à maasbommel

#007

présentation localisation

échelle touchée

maasbommel

-

paysage

pays-bas

Zone inondée (rivière)

Zone à risque, non protégée

ville

-

masterplan

Zone protégée Voie surelevée, digue

28

Site d’implantation : 14 maisons en zone inondée 32 maisons en zone inondable

quartier

-

rue

bâtiment

enjeux du projet

Construire des habitations entre deux rivières (la Maas et la Waal)

COMMENT CONSTRUIRE DE L’HABITAT INDIVIDUEL SUR ET AU BORD L’EAU? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : 350 000 $ par maison de 120m2 •Ampleur : 46 habitations

•État du projet : Réalisé •Date : 1998-2005 •Client : Gouvernement des Pays Bas (puis rachat par des particuliers)

•Prestataires : Conception : Factor architecten Construction : Dura vermeer

flottant amphibie habitat

>

sources - video youtube : discovery channel dura vermeer - revue Popular Science Fevrier 2006 - urbangreenbluegrids.com/projects - resiliency.lsu.edu/ - ftp.cs.kun.nl

>

intentions/concept

un projet public et privé

Maasbommel est une ville rurale loin des protections contre les inondations.

Située entre deux rivières, une fois tous les 12 ans, Maasbommel est victime d’inondations dûes aux rivières. Un camping a même disparu lors de ces inondations.

Dura Vermeer et Factor Architecten ont donc soumis au gouvernement l’idée d’un quartier composé de 32 maisons amphibies et 14 maisons flottantes.

vivre en communauté

la prise en compte des réseaux

contre les intempéries

Chaque maison a bien entendu accès aux réseaux municipaux: eau, eaux usées, électricité, gaz. Ainsi, pour s’adapter au changement de hauteur des maisons, de nouvelles idées ont dû émerger.

Une ligne électrique part des quais vers les maisons.

Cette ligne a été conçue pour avoir la bonne longueur en période d’inondation. De ce fait, la ligne est trop longue en temps normal. Pour les eaux usées, par exemple, des conduits flexibles ont été insérés dans les bassements de la maison. Tous les systèmes de pompes nécessaires au fonctionnement de ces réseaux ont été disposés sur une colline au dessus du niveau de l’eau lors des inondations.

La maison amphibie est le point de rencontre entre la maison surélevée et la maison flottante.

En effet, tandis que la maison flottante résiste difficilement aux intempéries (elle peut voguer sur les flots), la maison surélevée isole ses habitants de leurs voisins. Les maisons amphibies de Maasbommel ont été construites avec des jardins et des passages d’une maison à l’autre. La vie de quartier est ainsi sauvegardée.

principe structurel

retour sur expérience

problèmes rencontrés

des maisons à l’épreuve

Il faut faire attention à ce qu’aucun obstacle ne se glisse sous le cuvelage en période d’inondation. En effet, lorsque la maison reviendra sur le sol, elle ne doit rencontrer aucun obstacle.

La particularité de ce quartier est que les maisons amphibies sont construites par paire. Par deux, les maisons sont reliées par une structure en métallique. Cela constitue un bloc de 200 tonnes qui résistent mieux aux vagues.

Une inondation en 2011 a prouvé que ces maisons amphibies fonctionnent très bien.

Les habitants ont été alertés la veille et ont pu garer leur voiture en zone sèche. Lors de l’inondation, les maisons sont difficilement accessibles (utilisation d’un bâteau que ce soit pour les secours ou les résidents).

Cependant, ceci reste acceptable étant donné la fréquence de ces inondations (1 fois tous les 12 ans). De plus, les résidents sont satisfaits de la belle vue et du lieu qu’ils habitent.

29

maison flottante

:

hausboot

#008

présentation localisation

échelle touchée

kröslin

-

paysage

allemagne

ville

-

masterplan

quartier

-

rue

30

bâtiment enjeux du projet

Construire sur l’eau peut être une solution dans les grandes villes d’ Allemagne pour faire face à une densité de population croissante et la rareté de nouveaux logements.

COMMENT DENSIFIER UNE VILLE À RISQUE D’INONDATION ÉLEVÉ SANS LA RENDRE PLUS VULNÉRABLE À LA MONTÉE DES EAUX ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : Le coût dépend de la surface . •État du projet : réalisé. La Les prix bruts (TVA compris ) varient marina peut être agrandie. entre 200Keuros pour 45 m2 et •Date : 2001-2012 2 400 Keuros pour 120 m .

•Client : Particuliers •Délais : étude du projet sur 10 ans •Ampleur du projet : 15 maisons de tailles variées.

•Prestataires : société floating house en collaboration avec les agences d’architecture Architektur-Büro 13 et Baumhauer und Eichler.

flottant résistance à l’inondation densification

>

sources

www.floatinghouse.de

>

intentions/concept

un quartier pionnier

un tour sur la réglementation

Le quartier, créé en 2001 avec 8 maisons de 75 m2, en compte aujourd’hui 15 dont certaines de 100 m2. Les maisons sont louées tout au long de l’année à des familles et peuvent accueillir jusqu’à 6 personnes.

Novateur au moment des premières constructions, on peut voir que le quartier flottant continu de séduire. Grâce à des projets tests comme celui ci, de nouveaux quartiers résilients à l’inondation se développent un peu partout en Europe.

- Inspection décennale (TÜV : certificat de flottabilité) : des plongeurs inspectent le socle flottant de la maison.

- Obligation de prendre un architecte.

- Demande plus compliquée que la normale pour bâtir sa maison (nécessité de s’adresser à plusieurs administrations).

- La réglementation est propre à chaque land allemand.

31

principe technique

retour sur expérience

une sensation réduite d’être sur l’eau

les inconvénients d’une maison flottante

La maison repose sur un béton «flottant» ou un ponton en acier et est fixée au sol. Si des mouvements de tangage sont possibles, leur amplitude diminue à mesure que la surface de la maison augmente. De plus, les maisons sont le plus souvent construites sur des canaux où les mouvements de l’eau sont relativement faibles.

Les maisons flottantes nécessitent des installations supplémentaires dans le cas où les propriétaires ont des enfants en bas âge pour protéger les terrasses : un accident peut vite arriver ! Les familles doivent aussi être conscientes qu’habiter dans une maison flottante peut réduire l’étendue de la sphère privée. S’il est possible de faire des économies sur le prix du terrain, le raccordement aux réseaux d’électricité, d’eau, de gaz coûte plus cher que la moyenne. Enfin les fondations doivent être examinées tous les 10 ans et dans le cas d’ un avis négatif, la maison doit être évacuée.

Et si les réparations ne peuvent être réalisées , la maison est déclarée inhabitable.

bureau flottant

#009

présentation localisation

échelle touchée

la rochelle

-

paysage

france

Zone en eau permanente Zone sous plus de 2 m d’eau entre 1 et 2 m d’eau

32

ville

-

masterplan

quartier

-

rue

entre 0,5 et 1 m d’eau entre 0 et 0,5 m d’eau

En cas d’inondation exceptionnelle

bâtiment

enjeux du projet

Recevoir la clientèle directement sur l’eau. Offrir une prestation haut de gamme. Pouvoir rapidement faire visiter les bateaux. Permettre un accès rapide aux bateaux

COMMENT ATTEINDRE LE CONFORT D’UN BUREAU TRADITIONNEL TOUT EN ÉTANT SUR L’EAU? fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : non renseigné •Délais : non renseigné •Ampleur du projet : 1 bâtiment

•État du projet : Réalisé •Date : / •Client : LBJ Marine, concessionnaire de bateaxu de plaisance •Prestataires : Aquashell

mots-clés

bureau résistance à l’inondation flottant

>

sources

www.aquashell.fr/sur-mesure/ atelier-flottant/ www.aquashell.fr/concept/

>

intentions/concept

le choix de l’autonomie

Lors de la réalisation d’un bâtiment flottant, le client a généralement le choix entre un rattachement au réseau existant ou à une maison parfaitement autonome. Dans le premier cas la maison est reliée à la berge et des câbles la relient au réseau électrique, l’assainissement est assuré par le couplage d’une pompe de relevage et d’un stockage des eaux usées sur la berge. Dans le deuxième cas, l’alimentation en électricité est assurée grâce à des panneaux photovoltaïques et pour l’assainissement, le client a le choix entre le stockage de ses eaux usées ou le traitement direct par phytoépuration flottante. Dans notre cas, c’est le rattachement au réseau existant qui a été décidé.

33

principe structurel assemblage d’un local flottant

Le bureau réalisé en ossature bois, alliant solidité et légèreté, repose sur une plate forme en aluminium (qui a l’avantage d’être stable et recyclable).

Celle-ci repose sur des flotteurs en polyéthylène conçus pour résister aux UV et aux déformations. Ils sont disposés de manière à équilibrer la structure et son intérieur.

un quartier en zone inondable

#010

présentation localisation

échelle touchée

montgeron

-

paysage

france

Aléas d’inondation forts et très forts, crues supérieures à 1 m d’eau.

ville

-

masterplan

Aléas d’inondation moyens.

Construction autorisée sous conditions.

Aléas d’inondation moyens.

Construction autorisée.

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Zone déjà sécurisée contre les inondations.

quartier

-

rue

bâtiment

enjeux du projet

Montrer qu’il existe des solutions pour limiter l’étalement urbain en densifiant la ville sur des zones inondables en proposant une urbanisation raisonnée qui réduit l’imperméabilisation des sols et gère intelligemment la circulation de l’eau.

COMMENT DENSIFIER UNE VILLE À RISQUE D’INONDATION ÉLEVÉ SANS LA RENDRE PLUS VULNÉRABLE À LA MONTÉE DES EAUX ?

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : projet non chiffré •État du projet : projet de fin •Délais : étude sur un semestre, pas d’éude, non réalisé de réalisation •Date : soutenu en juin 2011 •Ampleur du projet : 10 723 m2 •Client : projet réalisé à l’ENSAPLV •Prestataires : projet conçu par Sylvain Pasquier

mots-clés

pilotis renouvellement urbain mixité fonctionnelle

>

sources

Documents communiqués par l’architecte Sylvain Pasquier

>

intentions/concept

maisons amphibies

maisons flottantes

Le quartier se compose de maisons amphibies sur flotteurs et pilotis pouvant monter jusqu’à 4.5m au dessus du sol. L’édifice est fixé sur une plate-forme composée de caissons flottants supportant une dalle de béton sur laquelle est bâtie une maison. Le tout est traversé par des piliers fixés dans le sol l’empêchant de dériver, et par lesquels passent tous les tuyaux d’électricité, de gaz, d’eau et d’effluents. Posé sur des cales, le flotteur libère un espace vide de façon à ce qu’en cas de montée de l’eau celle-ci et la boue puissent s’écouler.

Une partie du quartier, située dans la zone rouge du PPRI est aménagée en bassin pour des maisons flottantes. On y accède par une route flottante.

Ce projet a été défini pour une maison qui aurait été située à Montgeron (Essonne), au bord de l’Yerres, un affluent de la Seine. Mais il aurait très bien pu être adapté pour des maisons qui seraient construites en bordure d’un grand fleuve comme la Seine, la Loire, la Garonne, le Rhin ou le Rhône ; et a fortiori de petits fleuves ou de rivières, dès lors qu’ils ne sont pas l’objet d’une montée rapide des eaux.

35

principe technique

retour sur expérience

un quartier imperméable

un projet d’étude

Le quartier entier est conçu pour être le plus résilient possible en cas de crue. La zone la plus sensible à l’inondation est transformée en bassin pour que les maisons qui y seraient construites soient déjà conçues pour l’eau et ne souffrent pas du tout des petites crues régulières. Ensuite, sur la partie plus haute du terrain, l’architecte a fait le choix de maisons amphibies, se libérant ainsi de l’infrastructure du bassin, contraignante notamment pour les dessertes routières, mais conservant la résistance à l’eau du bâtiment.

Ce projet a été élaboré dans le cadre de la préparation d’un diplôme.

C’est un projet fictif mais qui n’est pas pour autant illusoire. Un des objectifs de ce projet est de montrer les limites de la réglementation française en terme de construction en zone inondable et surtout montrer ce qui pourrait être fait pour répondre à la pression foncière forte tout en faisant passer la sécurité de la population en premier.

#D FicHe principe LES hyDRO-SqUARES le principe

Les hydro-squares permettent à la fois de prévenir les inondations du quartier et d’accueillir ses habitants. Les squares ont donc deux fonctions: par temps sec, les habitants profitent des aménagements tandis que, par temps de pluie, l’eau prend possession des lieux.

Ce principe montre que vivre avec l’eau est possible. les exemples

Les principes énoncés dans cette fiche se basent sur deux exemples concrets: un à Rotterdam (Pays-Bas) et l’autre à Copenhague (Danemark). Vous trouverez une description plus complète de ces projets en vous reportant notamment aux fiches #011 et #012.

36

les pOinTs clÉS

Rotterdam, Pays-Bas

STOCKER L’EAU

DIRIGER L’EAU

La première fonction des hydro-squares est de prévenir les inondations. Pour ce faire, stocker l’eau dans des endroits adaptés est primordial pour éviter qu’elle n’atteigne les quartiers à risque.

D’une part, la construction de bassins de rétention à ciel ouvert ou de cuves cachées sous terre apparait comme la meilleure solution pour contenir le surplus d’eau.

D’autre part, la création d’espaces verts constitue une autre manière d’absorber l’eau. Il est notamment préférable de privilégier les plantes tropicales qui ont une plus grande capacité à emmaganiser de l’eau sur une courte durée.

Pour pouvoir remplir les lieux de stockage d’eau, l’eau doit y être correctement dirigée. Ce surplus d’eau peut provenir, soit des fleuves environnants, soit de la pluie. Plusieurs systèmes sont alors envisageables.

Il est possible d’utiliser des rigoles, des tuyaux ou des caniveaux. Ces procédés permettent de mettre à profit les différents dénivelés du lieu.

L’eau est ainsi naturellement drainée en direction des lieux de stockage.

Copenhague, Danemark

CRÉER UNE PLACE PUBLIQUE

Dans tous les projets étudiés, l’implication des habitants est remarquable. Des sondages ou des groupes de travail et de réflexion autour du futur square ont été organisés. Les différents utilisateurs peuvent ainsi exprimer leurs besoins et leurs envies. Le projet est mieux accepté par le voisinage qui se sent concerné. Ces lieux sont en effet pensés comme des espaces publics accessibles, et en aucun cas comme des espaces de traitement hydraulique, qui sont habituellemnt délaissés d’un point de vue urbain.

37

un hydro-square résilient

:

bethemplein

#011

présentation localisation

échelle touchée

rotterdam

-

paysage

pays-bas

Limite de la water plaza

Bassins résilients

ville

-

masterplan

Périphérie protégée par la place

quartier

-

rue

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bâtiment enjeux du projet

Profiter de l’attrait des quartiers du vieux port, à proximité du fleuve et du centre ville pour construire des zones résidentielles protégeant des inondations les quartiers vulnérables de la ville existante.

COMMENT LES PLACES DU CENTRE-VILLE PEUVENT-ELLES PARTICIPER À SA PROTECTION ? fiche de renseignements le projet en chiffres

•Coût : 4.5 million € •Délais : 4 ans étude + travaux •Ampleur du projet : une place publique de 100m x 100m

•Prestataires : Conception: DE Urbanisten, Rotter•État du projet : Réalisé dam Engineering Bureau.

•Date : Conception 2009-2012, Bassins: Anouk Vogel.

Réalisation 2013 Contact population: Arnold Reijn•Client : Rotterdam Climate dorp & Machiel van Dorst.

Initiative, Waterboard Schieland Constr./coord. et béton: Wallaard. & Krimpenerwaard Réseaux en métal : ACO contexte & acteurs

mots-clés hydro-square surélévation nouvelle construction zones de résilience

>

sources - Villes inondables : prevention, adaptation, résilience JJ Terrin - www.urbanisten.nl/wp/ - vimeo.com/50525989 - landarchs.com - www.rotterdamclimateinitiative.nl - www.stylepark.com

>

intentions/concept

construire en surélevation

concevoir le quartier comme zone de résilience

La première mesure prise par ce projet a été de bâtir les nouveaux quartiers du waterfront (front maritime) en surélevation par rapport au niveau de la mer et par rapport au reste de la ville. De cette manière, le quartier constitue une digue épaisse et bâtie, présentant un premier obstacle aux évenements exceptionnels de montée des eaux.

Des voies secondaires ont été installées sur le périmètre extrême afin de ne pas installer le front bâti directement sur le linéaire maritime. Cela permet également d’envisager une extension (sur polder).

Ce projet adopte également l’approche de la gestion des risques. Plus que de concevoir ce quartier comme une barrière, il l’envisage plutôt comme un espace résilient : capable de stocker le surplus d’eau pendant toute la période d’inondation avant de retrouver son aspect initial, inaltéré. La conception d’un tel espace implique de lui offrir une double fonctionnalité «à sec» et «rempli d’eau», ainsi qu’une gestion efficace des dispositifs de redirection du surplus d’eau. La place publique du Benthemplein a été aménagée afin d’accueillir un stade multisport et un skate-park en période sèche ; ces deux espaces peuvent cependant devenir des bassins de stockage en période humide, sans pour autant priver les habitants d’un espace public agréable et utilisable.

39

situation initiale une place à rénover

Tous les jours, beaucoup d’étudiants, des entrepreneurs ou des familles, empruntent Benthemplein Square pour aller à l’école, à l’église ou au club de fitness. Ce square d’abord recouvert de béton n’avait aucun attrait et était inutilisé. Les étudiants demandèrent alors à ce que cette place soit reconstruite pour acquérir un meilleur espace de vie. La ville de Rotterdam saisit cette opportunité pour créer un lieu de rétention d’eau.

DE URBANISTEN travailla donc en collaboration avec ces différents acteurs locaux pour définir au mieux les besoins et envies de chacun.

retour sur expérience un modèle à répeter

?

Aujourd’hui, cette place est surtout occupée par les étudiants qui y viennent faire du sport pendant les pauses. Benthemplein Square est devenu un exemple international qui prouve que l’on peut satisfaire les besoins de la population tout en prévenant les risques d’inondation.

D’ailleurs, le Brésil, le Danemark et la Chine s’intéressent déjà de près à ce nouveau concept.

trames vertes et bleues au quartier st kjeld

#012

présentation localisation

échelle touchée

copenhague

-

paysage

danemark

ville

-

masterplan

quartier

-

rue

40

bâtiment enjeux du projet

Établir un système type d’aménagement à l’échelle du quartier pour protéger efficacement la capitale des inondations.

COMMENT LA CAPITALE DANOISE PEUT-ELLE FAIRE FACE AUX RISQUES D’INONDATION GRANDISSANTS ?

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : estimé à 8 millions d’euros •Délais : environ 5 ans •Ampleur du projet : un quartier

Østerbro Environmental Centre •État du projet : en cours (Miljøpunkt).

•Date : 2011 - 2016 •Client : Ville de Copenhague The •Prestataires : Tredje Natur (cabinet d’architectes) St. Kjeld District Area Renewal Programme Copenhagen Inner Courtyards Copenhagen Energy

mots-clés

résilience drainage trames vertes et bleues

>

sources

www.urbanews.fr www.europan-europe.eu/fr www.dezeen.com www.dac.dk/en http://klimakvarter.dk/en/

>

intentions/concept

un quartier résilient

un parc résilient

De l’aménagement des rues vertes aux jardins fleuris avec une importante flore en passant par un parc permettant de stocker l’eau, le quartier St Kjeld a l’ambition d’être un exemple de quartier résilient dans sa gestion des pluies torrentielles. Plutôt que de voir l’eau comme un problème à gérer, les Danois la perçoivent comme une ressource à utiliser et avec laquelle il faut vivre. La création de canaux dans les vastes rues permet d’évacuer l’eau vers le port et de faire en sorte que celle-ci reste en surface et ne cause pas de dégâts. Cette décision a été prise suite au constat suivant : le système d’égouts de la ville de Copenhague est âgé et il aurait été trop coûteux de développer sa capacité. Il a donc été jugé préférable d’expérimenter de nouvelles solutions. Le projet repose donc sur une nouvelle approche visant à gérer de grands volumes d’eau tout en augmentant la partie verte de la ville à l’avantage des habitants.

Le parc Taasinge Square contrairement aux parcs plantés traditionnels doit s’adapter aux conditions météorologiques :en cas de fortes pluies, le parc urbain est conçu pour recueillir le surplus d’eau jusqu’à ce que la pluie cesse. Espaces plantés drainant et cuvettes intégrées à la topographie du site doivent permettre de gérer l’épisode pluvieux. Un système intelligent redirige ensuite les eaux de pluie récoltées vers de grands réservoirs souterrains. L’eau stockée est ensuite réutilisée : en surface, des panneaux, sur lesquels les enfants peuvent sauter, génèrent de l’énergie cinétique qui déclenche une pompe à eau permettant d’arroser les plantes du parc.

D’autres projets d’aménagements de parcs et de nouveaux espaces verts sont prévus dans la capitale danoise.

41

retour sur expérience un réaménagement des routes

le soutien de la population locale

Les routes accueillent les piétons, les automobilistes et les cyclistes en temps normal mais permettent d’évacuer l’eau loin du quartier lors d’averses torrentielles. Les trottoirs et l’agencement de la chaussée permettent que l’eau ne frappe pas contre les façades des bâtiments. Pour l’instant les eaux sont drainées le long de Tåsingegade et Kildevældsgade jusqu’à Østerbrogade où un canal permet ensuite un acheminement jusqu’au port. Par la suite les quartiers de Nygårdsvej et Landkronagade seront aussi aménagés de cette manière.

La municipalité encourage la participation de la population à la réhabilitation du quartier en publiant de nombreuses informations sur l’avancement du projet sur le site http://klimakvarter.dk/ qui sert à la fois de site d’informations et de plateforme d’échange. Les résidents peuvent s’inscrire pour participer à des événements/conférences portant sur le changement climatique, les toits végétalisés ou encore l’aménagement du quartier en général, et peuvent eux-mêmes être à l’initiative de ces rencontres.

un quartier en zone inondable tout un monde flottant

#010 #013

présentation localisation

échelle touchée

paysage

france montgeron saint-ouen -- france

Aléas d’inondation forts et Crue projetée de la Seine très forts, crues supérieures à 1 m d’eau.

ville

-

masterplan

Aléas d’inondation moyens.

Construction autorisée sous conditions.

Aléas d’inondation moyens.

Construction autorisée.

42

Zone déjà sécurisée contre les inondations.

quartier

-

rue

bâtiment

enjeux du projet

Montrer qu’il existe des solutions pour limiter l’étalement urbain en densifiant la ville sur des zones inondables en proposant une urbanisation Aménagement d’un quartier en zone inondable afin d’offrir de nouveaux logements à une ville du Val d’Oise où la pression immobilière atteint son raisonnée qui réduit l’imperméabilisation des sols et gère intelligemment la circulation de l’eau. paroxysme.

COMMENT DENSIFIER SONT UNE VILLE À RISQUE D’INONDATION ÉLEVÉ SANS LA QUELLES SYNERGIES POSSIBLES ENTRE L’EAU ET L’URBANISATION ?

RENDRE PLUS VULNÉRABLE À LA MONTÉE DES EAUX ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : projet non chiffré 10 404 000 euros H T •Délais : étude sur un semestre, pas : 3 ans entre conception et de réalisation livraison, 1 an et demi de chantier •Ampleur du projet : 10 723 m 7 470 m2 2 (SHON)

•État du projet : projet de fin réalisé d’éude, non réalisé •Date : 2009 - 2012 •Date •Client: :soutenu en juin 2011 Emmaüs Habitat •Client : projet réalisé à •Prestataires : l’ENSAPLV Maîtrise d’oeuvre : Daufresne, Le •Prestataires : projet conçu par Garrec et Associés Architectes Sylvain Pasquier

BET : SNC Lavalin Paysagiste : Laurence Jouhaud

pilotis habitat renouvellement urbain pilotis mixité fonctionnelle trames vertes et bleues

>

sources

Documents communiqués par daufresne-legarrec-architectes.com l’architecte Sylvain Pasquier www.batiactu.com www.caue-observatoire.fr

>

intentions/concept

le contexte

Le programme a compris la construction de logements collectifs destinés en majorité au relogement des ménages locataires des bâtiments destinés à la démolition.

La particularité de la conception réside notamment dans sa localisation et ses conditions de réalisation. Les bâtiments sont implantés sur un terrain en décaissé et inondable.

le concept

Côté conception technique, les huit « plots » reposent sur des pilotis (fondations sur pieux), positionnés à 70 cm du sol, qui dégagent complètement le terrain naturel et le portent au niveau réglementaire par rapport au PPRIVO. Des moyens de sensibilisation et de prévention (évacuation de l’eau et nettoyage du parking) seront prévus auprès des résidents en cas de crue instantanée.

Par ailleurs, le terrain naturel est inaccessible pour les habitants. « Les circulations piétonnes se font donc au-dessus du terrain, ce qui a permis la création d’un jardin semi-aquatique, servant de bassin de rétention temporaire pour les eaux de pluies ».

Ce véritable jardin d’eau participe à la gestion raisonnée des eaux de pluie en créant une zone humide pouvant absorbée les surplus d’eau plutôt que de les envoyer dans le réseau urbain.

43

principe technique

problèmes rencontrés

pilotis et terrain naturel

coopération des habitants indispensable

Le projet se compose de 8 bâtiments sur pilotis : un premier front en alignement sur le boulevard, un deuxième en cœur d’îlot qui joue le rôle d’écran phonique. L’ensemble des bâtiments sont reliés par des passerelles qui permettent de circuler au-dessus d’un jardin proliférant et inaccessible.

La construction sur un terrain où l’aléa d’inondation est aussi fort nécessite quelques précautions. Le choix à été fait de proposer des stationnements en zone inondable pour lesquels il est indispensable que les habitants réagissent vite pour déplacer leurs véhicules. Malgré les campagnes de prévention et d’informations réalisées auprès des habitants, le risque que des véhicules restent stationner pendant une inondation est toujours là. En plus des dégâts sur les véhicules eux mêmes, ce genre d’événements pourrait entraver le fonctionnement complet du projet en cas de montée des eaux.

terpens

:

#014

opportunité urbaine et lutte contre les inondations

présentation localisation

échelle touchée

hafencity

-

paysage

allemagne

ville

-

masterplan

quartier

-

rue

44

bâtiment enjeux du projet

Construire des protections qui dépassent le simple concept de «digues-murs». Profiter de cette opportunité pour créer des espaces urbains attractifs et agréables, partie prenante d’une vision globale de gestion de la ville.

COMMENT METTRE À PROFIT D’UN POINT DE VUE URBAIN LES OPÉRATIONS DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : non renseigné •Délais : environ 30 ans entre conception et fin de réalisation •Ampleur du projet : Un quartier entier de Hambourg.

•État du projet : projet en cours de réalisation.

•Dates : 1997 : Annonce du projet /2000: Début travaux d’infrastructure/ 2009 : Premier secteur complété (Am

Sandtorkai/Dalmannkai) / 2025 : Fin (projetée) de la construction de Hafencity •Client : ville-état d’Hambourg •Prestataires : toute la liste ici : http://www.architekten24. de/projekt/hafencityhamburg/planer/index.html

terpen résilience prévention

>

sources

www.hafencity.com www.hamburg-port-authority.de

>

intentions/concept

des terpens pour une protection durable

accès à la ville lors de raz-de-marÊe

Plus que des digues-murs, les terpens sont de vÊritables espaces-boucliers, comme des polders surÊlevÊs de quelques mètres. Il est donc possible de protÊger progressivement l’ensemble du terrain de la Hafencity : toutes les habitations se situent sur un terre-plein artificiel de 8-9m au dessus du niveau 0 de sorte que même une inondation extrême ne les atteigne pas. Les terpens Êtaient la solution la plus adaptÊe pour ne pas dÊtruire la beautÊ des lieux (le port se trouvant en dehors de la zone protÊgÊe par la digue principale). Cette mesure concerne à la fois les bâtiments à venir que les bâtiments existants : les propriÊtaires ont l’obligation de les mettre aux normes engendrant la multiplication de superstructures.

Les routes et les ponts permettant d’accÊder du quartier Hafencity au reste de la ville restent utilisables sans restriction pour des montÊes d’eau pouvant aller jusqu’à 8m30 (le Kibbelstegbrßcke par exemple) .Cette partie de la ville continue à fonctionner normalement dans ces cas là . Les terpens, surÊlevÊs, permettent donc de garantir un accès vers et hors des zones à risques (notamment en cas d’Êvacuation ou d’intervention d’urgence).

45

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principe technique

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un système de prÊvention au point

un projet de grande envergure

WADI, le service de prÊvention des inondations de la ville, est particulièrement performant. Il analyse les donnÊes sur les niveaux d’eau, les compare aux donnÊes mÊtÊorologiques et donne un pronostique fiable sur les possibles montÊes d’eau (jusqu’à 4m50 au-dessus du niveau 0).

WADI procède en plusieurs Êtapes en cas de risque d’inondation : tirs de salves d’artillerie (8h avant le risque prÊsumÊ), alertes à la radio (9h avant), alertes donnÊes aux services de la ville et au port par sms, appels passÊs aux habitants des zones plus reculÊes, utilisation de voitures à haut-parleurs. Les habitants ont Êgalement la possibilitÊ d’être contactÊs gratuitement par sms s’ils donnent leurs coordonnÊes.

Ces diffÊrents terpens ont fait naitre un projet plus important : la rÊhabilitation de l’ancien port historique de la ville. Il doit augmenter la surface habitable de Hambourg de 40 % d’ici 2025. Il est prÊvu d’y faire 6000 nouveaux logements et il doit abriter 45 000 emplois. Pour l’instant le projet ne sÊduit pas suffisamment les habitants de la ville hansÊatique et seule une infime partie des 5 millions d’habitants de la zone urbaine de Hambourg habitent le quartier Hafencity. L’un des objectifs du projet est d’attirer et de faire revenir des rÊsidents des zones pÊriphÊriques de la ville, grâce à ce procÊdÊ particulier de places-barrières.

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#e FicHe principe TrameS verTeS eT bleueS le principe

Développer une trame verte et bleue dans une ville ou un quartier consiste à mailler l’espace urbain avec des espaces végétaux (trames vertes) et des réseaux hydrauliques (trames bleues). Cela permet à la fois de créer des couloirs écologiques qui permettent à la faune de circuler à travers la ville tout en collectant les eaux de pluies ou de crues depuis le cœur de la ville jusqu’aux espaces naturels en périphérie pour désengorger les réseaux urbains et limiter le risque d’inondations. leS exempleS

Les principes énoncés dans cette fiche sont des principes assez généraux d’urbanisme durable.

La fiche #012, présente le quartier St-Kjeld à Copenhague, conçu sur une telle trame. De plus, les hydro-squares (fiche #D) s’inscrivent très bien dans les trames bleues.

46

leS pOinTS clÉS CONTINUITÉ

DIVERSITÉ

CONFORT URBAIN

Pour que la trame verte et bleue d’une ville joue efficacement son rôle en cas de crues ou de fortes pluies, il est nécessaire qu’elle présente une continuité des points les plus sensibles jusqu’aux zones humides sans risques pour les infrastructures et les populations. Une trame peut être continue sans être en eau. En revanche, le drainage de l’eau de n’importe quel point de la ville à une zone tampon ou d’une zone tampon à l’autre doit être planifié et permettre de maintenir un bon fonctionnement des réseaux urbains. Pour cela, l’eau peut être aussi bien acheminée vers des bassins qu’absorbée par la végétation ou le terrain au plus tôt.

Réaliser cette trame dans la ville ne consiste pas à mettre des canaux et des arbres le long de toutes les rues et de transformer tout terrain vacant en parc. L’intérêt est de combiner le plus de solutions possibles, pour rythmer la ville et s’adapter à chaque lieu. Dans un espace minéral déjà aménagé, les canaux seront la solution la plus employée. Lorsque la largeur de la voie le permet il est possible d’envisager la combinaison de noues, mail planté et piste cyclable. Un parc, un hydrosquare ou des toits végétalisés peuvent constituer des solutions pour réaliser la trame humide.

Des routes secondaires peuvent également être aménagé de manière à devenir des canaux en cas de crues, protégeant ainsi les façades de l’eau.

Un tel réseau de canaux, de parcs, d’allée plantée, et même de toit végétalisé apportent une vraie plus-value à la ville. L’espace urbain est plus agréable. La végétation et le réseau hydraulique de surface tempère la ville : il fait plus frais en été mais aussi moins froid en hiver. Les nouveaux espaces publics créés sont vivants : la ville s’enrichit d’une faune et d’une flore nouvelle, les habitants sortent, profitent de ces espaces qui leurs sont offerts.

Le développement de trames vertes et bleues permet d’ouvrir la voie au développement des infrastructures dans le respect de l’environnement.

un grand principe

:

cOnTexTe

cOnSTruire avec la naTure Dépoldérisation

Aux Pays-Bas, la protection du territoire contre l’eau est une préoccupation presque millénaire.

Cependant, après plusieurs siècles de poldérisation et de fortification des côtes, les ingénieurs commencent à revenir en arrière. En effet, à force de gagner du terrain sur la mer, d’imperméabiliser les sols ou encore de reboucher des canaux pour créer de nouvelles routes, l’eau ne trouve plus sa place. La tendance actuelle, tant aux Pays-Bas qu’au Royaume-Uni par exemple, est de faire de la place pour l’eau dans la ville. Construire avec la nature et non contre. deS applicaTiOnS variéeS

Les trames vertes et bleues permettent de développer l’environnement urbain en s’appuyant sur les caractéristiques de chaque site. Il s’agit de préserver les espaces naturels en leur donnant une place privilégiée dans la ville. Dans un cas, on pourra observer ce que la nature - la végétation, les courants, les marées ... - pourrait créer sur le site du projet. Ailleurs, on pourra choisir de redonner de la place à une rivière qui forme un coude dans la ville.

47

deS acTiOnS cOOrdOnnéeS

Il existe aux Pays-Bas et en Angleterre, des organisations qui s’occupent d’améliorer la gestion des crues sur l’ensemble d’un bassin versant.

Par exemple, l’association Room for the River, aux Pays-Bas, gère une trentaine de projets qui prennent place sur les rives des trois principales rivières du pays. Les projets sont d’échelle très variées, allant de la création d’un nouveau bras de rivière pour contourner la ville à la modification d’une petite digue.

Sur le même principe, le programme Thames Estuary 2100 de l’agence de l’environnement anglaise recense et met en place les actions à mener pour protéger l’estuaire de la Tamise des risques d’inondations projetés pour 2100.

En France, les PAPI permettent de proposer des aménagements en cohérence sur un bassin versant, sans nécessairement suivre le découpage administratif.

Room for the river

nimègue

:

de la place pour la rivière waal

#015

présentation localisation

échelle touchée

nijmegen

-

paysage

pays-bas

Cours existant de la rivière Waal Nouveau bras du Waal

ville

-

masterplan

Canaux auxiliaires

Nouveaux ponts

48

quartier

-

rue

bâtiment enjeux du projet

Traiter les bords de rivière afin de réduire le risque d’inondation à l’échelle du pays et d’améliorer le confort urbain.

COMMENT MODIFIER LE LIT D’UNE RIVIÈRE AFIN DE DIMINUER LES RISQUES D’INONDATIONS ET D’AMÉLIORER L’ESPACE URBAIN ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : Plus de €351millions € •Délais : + de 5 ans •Ampleur du projet : une place publique de 100m x 100m

•État du projet : Etude en cours + Réalisation en cours •Date : Fin des travaux prévue fin 2016 •Client : Ville de Nimègue

•Prestataires : Project coordinator :City of Nijmegen Rijkswaterstaat Rivierenland Water Authority Province of Gelderland i-Lent

rivière prévention île

>

sources - Villes inondables : prevention, adaptation, résilience JJ Terrin - idcm.info/fr/temoignage-du-client - ruimtevoordewaal.nl - ruimtevoorderivier.nl - en.duravermeer.nl/projects - onlinelibrary.wiley.com - citiscope.org/story/2015

>

intentions/concept

un projet d’envergure modification des cours

: la d’eau

Afin de mener à bien le projet global «Room for the Rivers», plus de 30 sites urbains ont été selectionnés. Pour chacun une stratégie de traitement du lit de la rivière à été adoptée : création d’une seconde voie de passage des eaux dans un endroit sûr, augmentation de la profondeur du cours d’eau, création de bassins de stockage, élargissement du lit, libération d’une zone submersible le long de la rivière, etc.. De cette manière, les néerlandais parviennent à anticiper le risque d’inondation à l’échelle du territoire national, permettant à chaque ville-étape d’offrir un peu plus de place à l’eau et donc de réduire les risques pour la ville suivante.

des opportunités urbaines fortes et novatrices

Ces modifications du paysage entrainent dans l’aménagment urbain des villes concernées, un potentiel incroyable de dynamisation des centrevilles. A Nimègue, par exemple, le projet prévoit un élargissement du lit de la rivière et la création d’une île artificelle (Veur-Lent) en son centre.

La ville, plutôt que de subir ce dispositif de protection en profite donc pour se munir d’un nouveau parc urbain en plein coeur de ville. C’est aussi l’occasion de réaménager tous les nouveaux bords de rivière et de construire d’importantes infrastructures (ponts, équipements publics).

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problèmes rencontrés

retour sur expérience une envergure à gérer

Les travaux sont toujours en cours, mais l’île artificielle a, quant à elle, été mise en place dès 2015. Afin de connaitre la réaction des habitants face à ce projet, un système de notation a été mis en place (consultable ici par exemple : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2008WR007339/full).

Assez complet, il analyse plusieurs types de relations : humain/nature, sentiment de sécurité, respect et importance de la rivière. En proposant aux personnes sondées de noter les différents types d’actions réalisables

(canaux secondaires, déplacement des digues, abbatage d’arbre, etc..). Il est assez vite ressorti que la population était réticente face aux opérations nécessitant beaucoup de déplacement humain ou de modification de la nature. Sûrement réalisé en amont du projet, ces scores ont permis d’adapter le discours de communication afin de faire passer au mieux le caractère d’urgence de ce type d’opérations.

quartier brazza

:

programme mixte sur pilotis

#016

présentation localisation

échelle touchée

bordeaux

-

paysage

france

zone inondable aléa débordement

-

masterplan

Ga

ron

ne

ville zone inondable supplémentaire aléa submersion marine

quartier

Emprise du projet

50

-

rue

zone non inondable

bâtiment enjeux du projet

Permettre la construction de logements sur la rive droite de Bordeaux tout en tenant compte des risques d’inondation et en s’adressant à un large panel de particuliers. Ce quartier doit aussi améliorer le maillage vers Bordeaux, Lormont et Cenon.

COMMENT BÂTIR EN ZONE INONDABLE TOUT EN TENANT COMPTE DE L’HABITAT EXISTANT ET DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : 2100-2400 euros/m2 pour •État du projet : en cours de un espace capable réalisastion •Délais : étude du projet sur 10 ans •Date : en conception depuis •Ampleur du projet : 53 hectares, 2012 467 000 m2 de locaux tertiaires et •Client : ville de Bordeaux, clients de logements. variables selon les bâtiments

•Prestataires : Architecte/Urbaniste: Youssef Tohme Consultant paysagiste : Michel Desvigne Ingénieurs consultants: INGEROP

pilotis renouvellement urbain mixité fonctionnelle

>

sources

www.bordeaux2030.fr/bordeauxdemain/bordeaux-brazza www.bordeaux-quartiers.fr/ brazza-limmobilier-et-lurbanismerevisites/

>

intentions/concept

brazza

:

un quartier ouvert

Ce projet repose sur les dynamiques entre entités construites et espaces plantés, les relations entre les îlots et la mise en œuvre d’un habitat évolutif et adaptable. L’ensemble des habitats est ouvert sur la nature et les espaces verts occupent une grande place dans le quartier de Brazza.

L’ancienne «Brazzaligne» (large emprise ferroviaire) est utilisée en partie pour les transports collectifs et l’autre partie transformée en voie douce accolée à des espaces ludiques.

pilotis et volumes

‘‘capables’’

Les logements collectifs sur pilotis sont adaptés aux risques d’inondation et sont installés au sein de jardins offrant un cadre séduisant. Les pilotis sont hauts pour permettre la circulation automobile et la vie sous les immeubles.

Le rez de chaussée de ces logements est réservé au stationnement . L’autre particularité de ce quartier repose dans ce qu’appelle l’architecte Youssef Tohmé , les volumes « capables » . Il s’agit d’habitats pas tout à fait finis mais qui doivent permettre d’accéder à un logement à un prix attractif et de laisser libre cours à son imagination quant à l’aménagement intérieur .

51

principe technique

retour sur expérience

a chaque espace son programme

plus d’infos

Le quartier Brazza est aménagé avec un programme mixte où chaque typologie de bâtiment correspond à une fonction particulière. 65 % des nouvelles surfaces construites sera dédié au logement. Composé des logements collectifs sur pilotis et des «volumes capables», cet ensemble réunit des logements abordables, des logements sociaux.

On y trouvera également des locaux dédiés à l’artisanat(14%), au sport(1,4%), à l’hôtellerie(2,6%), aux commerces(1,6%), aux bureaux(8%) ainsi que les équipements nécessaires à la vie du quartier(7,4%).

Le projet a pu être partiellement financé par un TAM (Taxe d’aménagement majorée).

Toutes les informations sur le projet sont disponibles dans la brochure «BORDEAUX BRAZZA : l’urbanisme en liberté», téléchargeable sur le site bordeaux2030 cité dans les sources.

zandmotor

/

the sand engine

#017

présentation localisation

échelle touchée

ter heijde

-

paysage

pays-bas

ville

-

masterplan

quartier

-

rue

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bâtiment enjeux du projet

Mettre en place une alternative pérenne et plus efficace que l’ajout de sable tous les 5 ans pour lutter contre l’érosion côtière.

COMMENT TRAVAILLER AVEC LA NATURE POUR PROTÉGER EFFICACEMENT LA COTE ? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : entre 50 et 70 millions d’euros •Délais : étude du projet sur 10 ans •Ampleur du projet : 128 hectares, créant à termes 35 hectares de nouvelles plages et dunes.

•État du projet : réalisé, collecte de données en cours •Date : construction en 2011.

Deux phases d’étude : 20112016 et 2016-2021.

•Client : Hoogheemraadschap van Delfland (organisation

gouvernementale chargée de la gestion de l’eau dans la province de la Hollande du Sud) •Prestataires : non renseigné

érosion côtière plage construire avec la nature

>

sources

e360.yale.edu www.dezandmotor.nl

>

intentions/concept

un projet pilote

un espace de loisirs

Plutôt que de rajouter du sable sur la plage chaque année, les autorités néerlandaises ont choisi de laisser faire la nature. En déposant 21.5 millions de m3 de sable sur la côte ouest de la Hollande du sud les scientifiques espèrent protéger la région de la montée des eaux pour 20 ans. La presqu’île ainsi créée s’étend sur 1 km vers le large et sur 2 km le long du rivage. Les vagues, les courants, les marées et le vent se chargent alors de répartir le sable le long de la côte, là où il est nécessaire.

The sand motor protège non seulement une grande portion de la côte mais crée aussi de nouveaux usages au littoral. Le lagon intérieur est idéal pour le kitesurf, et la plage étendue attire foule de promeneurs et de coureurs. Ce nouvel espace permet également l’implantation d’une faune et d’une flore spécifique aux conditions particulières présentent sur le banc de sable. De nouvelles dunes apparaissent, des phoques et de nombreux oiseaux y élisent domicile, apportant une biodiversité nouvelle dans un espace auparavant menacé.

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principe technique

retour sur expérience

avec la nature plutôt que contre

des études pour exporter le projet

Les vagues et les courants marins prennent de l’ampleur et la mer gagne chaque année un peu plus de terrain sur le littoral hollandais. Les autorités ont donc cherché une solution durable pour protéger leurs côtes.

Avec ce nouveau banc de sable artificiel, les courants sont modifiés. Le sable, disponible en quantité, est alors déplacé par l’eau aux endroits où il en manque. La nature remodèle elle-même la côte, en restant en accord avec l’urbanisation.

Premier projet de ce genre, the sand motor sert de lieu d’étude à plusieurs laboratoires. La première phase d’étude se termine en 2016, les premiers retours devront bientôt être publiés. Une seconde phase d’étude continuera jusqu’en 2021 mais de nombreux pays s’intéressent déjà à cette solution.

Il faudra maintenant voir si les premiers résultats permettent d’implanter un tel projet ailleurs. En effet, la création de cette presqu’île modifie les courants et il est compliqué de connaître la réaction d’un environnement donné sans précédent.

gestion de l’estuaire d’humber

#018

présentation localisation

échelle touchée

humber

-

paysage

royaume-uni

Zone inondable 1 Zone inondable 2

ville

-

masterplan

Estran Rives de l’estuaire

quartier

-

rue

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bâtiment enjeux du projet

Gérer les risques d’inondations à l’échelle de l’estuaire grâce à une gestion des dispositifs de protection et une meilleure anticipation du contexte en amont des constructions dans la zone.

COMMENT RÉ-AMÉNAGER LES DISPOSITIFS DE DÉFENSE DANS L’ESTUAIRE? mots-clés

fiche de renseignements le projet en chiffres

contexte & acteurs

•Coût : £323 millions •Ampleur du projet : L’estuaire d’Humber et ses alentours

•État du projet : Réalisé •Date : 2005 •Client : Environment Agency

modifications estuaire •Prestataires : Natural England

>

sources

- gov.uk/government/ humber_strategy

>

intentions/concept

importance de l’estran

importance des zones subtidales

Le milieu de l’estran (zones intertidales : émergées à marée basse mais immergées à marée haute) disparait progressivement de l’estuaire, à cause du rétrecissement de l’espace côtier. Pourtant, ce type d’habitat est très important pour fournir la nourriture à de nombreuses espèces d’oiseaux et de poissons, il réduit également l’impact des vagues de tempête ou des marées exceptionnelles. Tous les projets portant atteinte à ce milieu devront donc inclure dans leur processus de conception la restitution d’un milieu de même type.

Bien que les zones subtidales (zones submergées en permanence) ne réduisent pas autant que l’estran, certaines zones de l’estuaire ont tout de même subi des modifications du lit (dragage), afin d’assurer les voies de navigation. Ce procédé est aujourd’hui réglé et contrôlé, et ne peut plus avoir lieu qu’à certains endroits précis de l’estuaire. Le Humber System s’assure que le matériel de dragage n’entraine aucune perte de sediment sur le long terme.

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principe

retour sur expérience

réalignement contrôlé

l’exemple d’alkborough

Le réalignement contrôlé est un principe qui consiste en une altération délibérée des systèmes de protection (recul ou réduction de digues par exemple) afin de laisser l’eau pénetrer dans un nombre précis de zones sécurisées. Ce principe permet le développement de nouveaux milieux naturels entre l’ancienne et la nouvelle ligne de protection.

Alkborough a été dessinée dans un double-but : (re-)créer des milieux naturels et réduire l’impact de la montée des eaux. Inonder le site réduira les courants extrêmes de montée des eaux de 150mm pendant un événement bi-décennal. Cet «alignement contrôlé» est un outil de la Humber Flood Risk Management Strategy, pour protéger les terres alentours qui sont basses. Natural England, au travers du Humber Management Scheme, tente de mettre en parallèle, à la fois les objectifs des différents acteurs de l’estuaire, et un respect plus important de la nature et de l’environnement.

#f ficHe principe la réSilience deS réSeaux une définition

La résilience d’un réseau est sa capacité à résister à une perturbation mais surtout à être toujours capable de fonctionner lorsque la situation est dégradée (lorsqu’un élément se brise par exemple). En écologie et géographie, la résilience mesure le temps de retour à l’équilibre d’un système après une perturbation.

le principe

le caS deS américainS

On constate deux axes forts qui marquent la transformation du réseau électrique (américain) en smart grid : la décentralisation et la résilience.

le contexte

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Les nombreuses catastrophes naturelles et le caractère désuet des réseaux électriques ont abouti sur des recherches pour renforcer l’efficacité et la résilience des réseaux électriques. Ainsi, l’avènement des Smart Grids aux États-Unis, caractérisés par un recours très important aux moyens informatiques et télécom, pose aujourd’hui de nouveaux défis quant à l’évaluation de la sûreté de fonctionnement du réseau sur le système électrique dans sa globalité.

leS pointS clÉS

Production de l’énergie (peut être isolée)

L’ouragan Sandy et les nombreuses catastrophes naturelles majeures de l’année 2012 ont constitué l’élément déclencheur de la prise de conscience par la population américaine de l’état de vulnérabilité du réseau. Suite à d’importants investissements du gouvernement américain, la transformation du réseau électrique se concentre autour de deux axes majeurs qui sont la décentralisation et la résilience, formant ainsi les smart grids.

Contrôle virtuel des micro-grilles Micro grille

Micro grille (<=> un quartier) Micro grille

Micro grille (<=> un quartier)

LA DÉCENTRALISATION

LA RÉSILIENCE

LA REDONDANCE

La décentralisation d’un réseau consiste à éviter qu’un large réseau soit concentré autours d’un seul nœud qui, en cas de défaillance, étend la crise à une grande zone. L’idée est alors de repenser le réseau dans son ensemble et d’éviter une trop grande polarisation. Les micro-grilles sont alors des outils privilégiés, permettant de réduire la distance entre le lieu de production de l’énergie et sa consommation, en s’appuyant sur un recours accru aux énergies renouvelables.

La résilience consiste à permettre au réseau de s’adapter à des chocs pour revenir au plus vite à la normale. Elle est permise notamment par la circonscription des crises grâce à la décentralisation, mais aussi par le déploiement des outils permettant de faire du réseau électrique une smart grid. L’installation de capteurs, le renouvellement du matériel et des infrastructures, ou encore l’utilisation de logiciels par exemple permettent de collecter, de recueillir et d’analyser des données permettant d’anticiper et de résoudre au plus vite les pannes sur le réseau. Les données issues d’une smart grid permettent aussi d’ajuster production et consommation.

Afin de garantir la robustesse du système électrique vis-à-vis d’une coupure électrique liée à une perte d’ouvrage, le circuit des réseaux électriques est pensé pour que, lorsqu’un élément du réseau est défaillant, les autres éléments permettent au réseau de fonctionner normalement.

En cas de défaillance d’un élément du réseau de transport ou d’une unité de production, l’électricité sera donc acheminée par une autre partie du réseau ou fournie depuis une autre unité de production.

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conclusion

La rédaction de ce dossier a permis une réflexion sur la ville et le territoire du futur à travers un axe bien particulier : l’eau. En effet, une maîtrise des risques d’inondation et des stocks d’eau est rapidement devenue un enjeu majeur pour toutes les zones urbaines.

Dans les pays développés, la pression foncière est aujourd’hui telle que les zones inondables présentent un réel potentiel pour le développement des villes. Les problématiques liées au réchauffement climatique et à la montée des eaux mettent l’accent sur la gestion des risques d’inondations dans les villes du futur et leurs conséquences économiques, sociales et environnementales.

Pour créer ou adapter une ville à ces nouvelles contraintes liées à la gestion de l’eau, différents principes d’actions peuvent être mis en place à des échelles variées. Ces différents principes sont autant de pistes à considérer et à explorer pour le futur de la ville. Toutes les solutions envisagées dans cette étude contribuent à améliorer le bien être urbain puisque ces solutions protègent les habitants et permettent de faire entrer des jardins aquatiques ou de grands espaces verts dans la ville.

Concernant les barrières hydrauliques présentes dans des projets comme la Thames Barrier ou encore le projet MOSE à Venise, le coût et l’entretien sont des critères non négligeables. Cela s’explique principalement par l’ampleur colossal du projet. Ces solutions sont choisies à l’échelle de la ville toute entière par les pouvoirs publics et ont pour principal objectif d’aménager la ville déjà construite afin de lutter contre les risques d’inondations voire de disparition de la ville sous les eaux.

La prévention est une étape incontournable à la protection des habitants contre ces mêmes risques. Cependant, cette solution seule n’est pas efficace pour lutter seule contre les risques d’inondations c’est pourquoi elle est souvent associée à d’autres solutions comme celles présentées dans ce dossier. Le coût économique d’une telle opération de prévention et de communication auprès des populations reste élevé et nécessite un travail permanent pour que les populations assimilent parfaitement les informations utiles en cas de crue importante.

Grâce à leur solution technique innovante pour construire en zone inondable et à leur aspect esthétique moderne, les bâtiments imperméables dit flood proofing apparaissent comme l’une des solutions les plus utilisées à l’échelle individuelle et ce malgré

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leur coût économique et leur coût d’entretien très importants.

Les hydrosquares et les trames vertes et bleues sont comptés parmi les solutions les plus efficaces et efficientes pour lutter contre les risques d’inondations. La première solution se propose de réinventer de façon ingénieuse la technique des pilotis en surélevant des quartiers entiers à un coût économique et environnemental moindre.

Ces bassins d’eau sont donc multifonctionnels car ils participent à l’amélioration du paysage et bien-être urbain tout en étant destinés à recueillir les eaux en cas d’inondations. La deuxième solution se propose de construire davantage avec la nature et avec l’eau et non plus contre l’eau comme c’était le cas auparavant.

Ces projets, mis en place dans les pays développés, sont tout autant de pistes à explorer dans les pays en voie de développement, comme l’Inde, où l’eau est une denrée précieuse car elle n’est présente que périodiquement. Une fois encore, une gestion des écoulements et des stocks d’eau à l’échelle de la ville peut présenter un axe majeur d’innovations urbaines.

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Coût économique

Impact environnemental

Durabilité

Entretien

Confort urbain

1 Multi Layer Safety

-

-

+

0

+

2 Zac Vitry/Seine

+

?

+

-

+

3 Thames Barrier

-

+

-

-

+

4 Maeslantkering

-

+

+

-

+

5 MOSE

-

-

+

+

?

6 Formosa

-

+

+

-

+

7 Maasbomel

-

+

+

-

+

8 Hausboot

+

+

+

-

+

9 Bureau la Rochelle

?

?

+

-

+

10 Montgeron

?

+

+

?

+

11 Waterfront

0

+

+

+

+

12 St kjeld

+

+

+

-

+

13 Tout un monde flottant

+

+

+

?

+

14 Terpens

+

+

?

+

+

15 Nimègue

-

?

+

0

+

16 Brazza

+

+

+

+

+

17 ZandMotor

-

+

+

+

+

18 Humber estuary

+

+

+

+

+

+ point positif // - point négatif // 0 neutre // ? non renseigné

Tableau comparatifs des caractéristiques des projets étudiés

projets à suivre

•Aux Pays-Bas, grâce au projet Room for the River, une trentaine de villes ont dû réaménager leurs sites pour éviter les inondations de manière innovante.

•A la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, de nombreux projets ont été réalisés après le passage de l’ouragan Katrina en 2005. Les principales techniques présentées précédemment se retrouvent aujourd’hui dans cette ville de Louisiane.

•Au Nord-Est de Tokyo, au Japon, les rives du fleuve Sumida sont en train d’être réaménagées. Des terrasses sont construites pour permettre aux habitants de profiter de la Sumida, mais aussi de super digues végétalisées qui permettent une meilleure résistance aux raz-de-marée et aux séismes. http://www.gotokyo.org/fr/tourists/topics_event/topics/110808/topics.html •A New-York, aux États-Unis, les habitations peuvent être soumises à différentes intempéries. C’est pourquoi la ville de New-York a mis en place un livret de sensibilisation qui propose divers moyens pour protéger sa maison: https://www1.nyc. gov/assets/em/downloads/pdf/reduceyourrisk_french.pdf.

•A Melbourne, Australie, Urban Design et Landscape Architecture ont construit un hydro-square sur la promenade du port de Victoria. https://www.melbourne.vic.gov.au/SiteCollectionDocuments/backgroundfacts-1.pdf •En France, le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer a récompensé 22 projets qui répondent au sujet «Comment bâtir en zone inondable constructible?». Quelques projets de ce Grand Prix d’Aménagement peuvent particulièrement retenir l’attention: comme à Mont-de-Marsan où le projet «Rivières dans la ville» permet aux habitants de revivre sur les bords de leurs rivières ou à La Rochelle où l’Atelier de paysage Landescape propose une solution contre l’augmentation de 2° sur le littoral.

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