Histoire de la 2e Guerre Mondiale 5 (1944-1945)

Page 249

Les Allemands n’ont même pas eu le temps de faire sauter les installations portuaires et les Alliés disposent ainsi d’une base de ravitaillement au contact de leurs troupes. Que peut faire Hitler alors que ses armées, à l’Ouest et à l’Est, se désagrègent, que des dizaines de milliers de soldats se rendent aux Anglo-Américains et même aux Russes ? Le 31 août, le Führer réunit quelques-uns de ses généraux à son Grand Quartier Général. Il les harangue d’un ton monocorde mais énergique. Il annonce qu’il fera juger par contumace le général von Choltitz, commandant du Grand Paris, qui s’est rendu aux Français dans la capitale ! Choltitz a trahi : il n’a pas exécuté les ordres de destruction des ponts de Paris, et le Führer avait précisé : « Même si cette destruction systématique doit entraîner celle de monuments artistiques. » De même, Paris n’a pas été bombardé par l’artillerie lourde et les V1, comme le Führer l’avait demandé. Mais Hitler, d’un geste de la main, balaie violemment ce passé, tout en répétant que les traîtres seront châtiés, quel que soit leur rang. Sa voix se fait plus forte. Qui sait, dit-il, qu’en ce mois d’août 1944 les fabrications d’armement du IIIe Reich ont atteint leur record ? Les usines, malgré les bombardements quotidiens, ont produit 869 chars et 744 canons d’assaut, de quoi équiper 10 nouvelles divisions blindées ! « Nos pertes vont être comblées, à l’ouest comme à l’est », répète le Führer. Il s’approche de ses généraux, poings fermés, brandis. « Si c’est nécessaire, dit-il, nous combattrons sur le Rhin. Cela ne fait aucune différence.

249


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.