Le Criquet Magazine N°165 juillet 2020

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Artisanat - Commerce - Service Médaille d’Honneur des Epidémies (France) par Pascal BRITZ

La distinction – Ruban. D’une largeur de 30 mm aux couleurs tricolores bleu, blanc, rouge à bandes verticales. Avec une rosette également tricolore de 1 cm pour les médailles de vermeil et d’or. Une ancre rouge sur le ruban de la médaille attribuée par le ministère de la Marine. – Médaille (différents modèles) : quatre échelons, bronze, argent, vermeil et or. La médaille comportait à l'avers la même gravure de la République ailée, quel que soit le grade et le ministère la décernant (excepté pour le ministère de la Marine). Sur le revers, un cartouche nominatif rectangulaire, surmonté d’un caducée et d’une palme, permettait de graver le nom du récipiendaire.

Conditions de concours Quatre grades de la médaille des épidémies décernée par le ministère français de la Guerre entre 1892 et 1962. Elle fût attribuée par le ministère du Commerce dont l'hygiène publique dépendait, puis passa au ministère de l'Intérieur et enfin au ministère de l'Hygiène, devenu ensuite ministère de la Santé publique. Le ministère de la Guerre (en 1892), le ministère de l'Intérieur (1900 mais uniquement pour des actions en Algérie), le ministère de la Marine (en 1909) et le ministère des Colonies (en 1927) en attribuèrent également.

Protocole Décret du 19 juillet 1923. Art 2. L'article 3 du décret du 13 janvier 1912, relatif aux médailles des épidémies et de l'hygiène, est rédigé ainsi qu'il suit : « En cas d'urgence, le ministre peut accorder une médaille des épidémies ou une médaille de l'hygiène sans l'avis de la commission ».

Particularités Ecrin bleu pour la médaille de vermeil. Ecrin rouge pour la médaille de bronze. Ecrin vert pour la médaille d'argent. Les titulaires recevaient un diplôme officiel rappelant les causes qui avaient motivé la distinction. Existence également d’une récompense inférieure à l'échelon bronze. Le témoignage de satisfaction, qui ne comporte pas de médaille. Par arrêté du 21 janvier 1885, et sur proposition de l'académie de médecine, le ministre du Commerce décerna les récompenses suivantes aux personnes qui s’étaient distinguées par leurs travaux spéciaux sur les épidémies, pendant l'année 1883. Soit 2 médailles d'or à des médecins, dont l'une des citations rappelle que le « Dr. Mauricet, de Vannes, a déjà reçu une médaille d'argent en 1879, rappels en 1881 et 1882 pour son remarquable compte-rendu des épidémies et épizooties du Morbihan en 1883 » ; 6 médailles d'argent, 15 médailles de bronze, auxquelles s'ajoutent 6 rappels de médaille d'or et 10 rappels de médaille d'argent. En tout, 39 médailles de différents niveaux au titre de l'année 1883. En marge de ces médailles distribuées par les pouvoirs publics pour récompenser les personnes qui se sont investies lors d’une pandémie, on découvre également des médailles attribuées à des médecins pour le service des épidémies. Ces médailles, dont l’origine semble dater au Second Empire comme le montre une médaille en cuivre, de 51 mm de diamètre, à l’effigie de Napoléon III, tête à gauche non laurée signée Caqué, et attribuée « A M. MAVEL MEDECIN DES EPIDEMIES DE L’ARRONDISSMENT d’AMBERT (PUY DE SOMME) SERVICE DES EPIDEMIES 1857». La 3e République ayant repris le système en vigueur sous le Second Empire, avec des médailles de tables pour récompenser des travaux ayant fait avancer les connaissances en matière d'épidémies. Ce sont des médailles non portables et établies en application des dispositions telles que celles qui ont été publiées au Journal Officiel du 22 janvier 1885. Mais elles sont rares, une trentaine en moyenne par an. Il fût découvert une médaille en cuivre de 51 mm de diamètre avec la république de Barre sur l’avers, et attribuée par le Ministère de l’Agriculture et du Commerce. Le revers est identique aux modèles du Second.

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