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LA SÉCHERESSE LA
Cet été ne promet rien de bon. Les records de températures qui remettent leur titre en jeu chaque année perturbent durablement le cycle de l’eau. Et tout commence en hiver : les précipitations censées pouvoir s’infiltrer facilement jusqu’aux nappes phréatiques sont bien trop faibles. Or, c'est à cette période de l’année que l’eau s’infiltre le mieux dans le sol en l’absence de végétation vigoureuse.
2023 2022
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Les nappes ne se rechargent pas comme elles le devraient, elles qui représentent 62% de notre consommation d’eau potable en France. Le reste, on le puise dans les cours d’eau, et ils sont fragilisés eux aussi par le manque de précipitations en été (période où l’on compte généralement sur l’apport des nappes phréatiques). L’évaporation accrue provoquée par des températures de plus en plus élevées n’arrange rien, et l’état de destruction avancé des sols favorise même les inondations en cas de fortes pluies. Trop secs, leurs capacités d’absorption sont mises à mal, le processus d’infiltration est défaillant. Pas facile d’être une goutte d’eau dans ce cercle vicieux.
75% 58%
Le cycle de l’eau est déjà nettement perturbé par le dérèglement climatique, et notre agriculture dans son ensemble est sous tension. La viabilité d’ecosystèmes entiers est remise en question et cette facette du dérèglement climatique promet de devenir un enjeu majeur de nos civilisations.