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éDito

Les Français ont une fois de plus prouvé leur présence constante dans les grands événements

chers lecteurs, Avec la multiplication de l’offre de tournois dans le monde entier, le poker semble désormais ne plus jamais prendre de vacances. Et au vu du programme de rentrée qui s’annonce passionnant (Finale PPT, WPT Grand Prix de Paris, WSOP-Europe et premières étapes EPT), il y a fort à parier que les stars du circuit pro ne vont guère avoir le temps de se reposer. Seule possibilité, pour les plus malchanceux au Main Event des World Series à Las Vegas, profiter des deux semaines de relative accalmie fin juillet pour recharger les batteries, faire le plein de confiance et analyser leurs victoires ou leurs défaites des mois précédents. Car le poker de tournoi est une activité harassante, psychologiquement et physiquement, qui demande de toujours se remettre en question et de gérer sa carrière comme un sportif de haut niveau. Les Français ont d’ailleurs une fois de plus prouvé leur présence constante dans les grands événements. Après des places de runner-up lors des finales WPT (Philippe Ktorza) et EPT (Lucille Cailly), c’est du côté de la très jeune génération de joueurs online qu’a soufflé le vent de la victoire puisque Aubin Cazals a été le premier Français à débloquer le compteur des bracelets WSOP cet été à Las Vegas. Une victoire méritée lors du prestigieux tournoi Mixed-Max, qui s’est joué en full-ring, short-handed puis heads-up. Un format qui avait été expérimenté l’an dernier pour la première fois aux WSOP-Europe à Cannes et qui avait séduit tous les joueurs !

Téléchargez l’application sur App Store

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Sommaire 14

ActuAlités

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rencontre online

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reportAGes

thibaud Guenegou

36 Journal off des Wsop 46 Wsop 2012 : premiers résultats 54 Wpt World championship 58 Bpt toulouse 60 ppD ostende 62 Wpt ns cannes 64 Marrakech poker open XXVi

66

chroniques

66 tony G. 120 isabelle Mercier

68

poker Business

prosper Masquelier - le poker entre dans le stade

28

68

36

>>> exclusivement en kioSque rencontre

74 philippe ktorza

exploit au Wpt World championship

106 clAsseMent henDonMoB

chroniques

114 AGenDA - tournois

la chance du débutant

116 tournois réGuliers online éVéneMents online 74

80 pedro canali 82 emile petit

le poulpe attaque !

84 Doyle Brunson

« il est difficile de vieillir, mais c’est le seul moyen d’avoir une longue vie »

technique

88 Adaptez-vous !

par thibaud Guenegou

90 kill Vegas ! par elie payan

92 Jouer avec son image par ludovic lacay

94 une décision difficile par Basile Yaïche

strAtéGie

96 s’adapter à la structure de prix en Mt-snG 100 la phase initiale d’un Mtt par pokerstrategy

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ActuAlités // spoNsoRiNg poKER

RaFaEl naDal RePRÉsenTeRa POKERSTaRS Alors que l’Espagne vient de réguler le marché du poker en ligne sur son territoire depuis le 1er juin, à l’instar de la France, de l’Italie, de la Belgique et du Danemark, et que les opérateurs de poker pourront obtenir leur licence d’exploitation à partir de la fin du mois de juin, la guerre fait déjà rage

dans le domaine de l’image, avec, selon nos informations, une future collaboration entre PokerStars et Rafael Nadal, l’un des sportifs espagnols les plus connus au monde. Détenteur de 11 trophées du Grand Chelem, dont 7 victoires à Roland Garros (dont il est le nouveau recordman), pour une fortune personnelle estimée à plus de 40 millions de dollars, le numéro 2 mondial, originaire de Manacor, sur l’île de Majorque, pourrait ainsi apporter encore plus de visibilité au numéro 1 mondial du poker en ligne, à la fois en Espagne mais aussi dans le monde. L’entreprise PokerStars est habituée à ce genre de partenariats avec des tennismen, puisqu’elle avait accueilli, entre autres, Gaël Monfils, entre 2010 et 2011, et Boris Becker dans sa Team pro. Mais la room de poker irait certainement plus loin avec Nadal qu’avec ses prédécesseurs, puisqu’elle demanderait à ses joueurs de l’aider à améliorer son jeu dans le poker. Devenir le coach poker de Rafael Nadal, ça vous intéresse ? Ainsi, il serait envisageable de croiser le jeune homme de 26 ans aux tables des prochains EPT Barcelone et Deauville, en fonction de ses disponibilités. Rien n’a pour l’instant été confirmé par PokerStars, mais nous reviendrons évidemment sur ce partenariat dans notre prochaine édition.

// évéNEMENts livE

les PRocHaines étApEs EuRopéENNEs Du Wpt

Le WPT n’attend pas pour reprendre le chemin des casinos du monde entier, et cet été, pas moins de 3 étapes, dans des destinations très intéressantes, seront proposées aux joueurs européens. La prochaine se déroulera en effet à Madrid, pour un WPT National Series organisé du 28 juin au 2 juillet au casino Gran Madrid. Cette première édition du WPT National Series s’annonce déjà grandiose, et le Main Event, au buy-in de 1 500 € + 150 €, avec option re-entry, se déroulera sur 5 jours. Ensuite, la caravane du WPT traversera la Méditerranée pour rejoindre Chypre, du 31 juillet au 5 août, pour la première étape de sa 11e saison, accueillie par le Merit-Gran Casino. Le Main Event à 4 000 $ + 400 $ durera 6 jours, avec deux Day 1, et sera doté d’un prizepool garanti d’un million de dollars. Trois side events seront également organisés pendant cette série. Enfin, pour conclure cette tournée d’été, le WPT se rendra à Malte, du 16 au 20 septembre, pour 5 jours de tournoi organisés dans l’enceinte du Portomaso Casino. Comme l’année dernière, le buy-in du Main Event est fixé à 3 000 € + 300 €, et attirera certainement encore une fois de grands joueurs internationaux, dont Tony G. et Phil Hellmuth, qui y participaient l’année dernière. Le vainqueur de l’édition 2011 n’était autre que le « November Niner » Matt Giannetti, qui avait dominé le field de 240 joueurs pour décrocher un premier prix de 200 000 €. Et sans oublier, évidemment, le WPT National Series Mazagan, du 12 au 15 juillet. Le World Poker Tour sera sans conteste LE circuit méditerranéen de cet été !

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ActuAlités // évéNEMENt livE

WoRld PoKeR TouR naTional seRies À maZagan Du 12 au 15 JuillET Le World Poker Tour National Series posera ses valises pour la première fois au Maroc dans le célèbre Mazagan Beach & Golf Resort, situé à une heure au sud de Casablanca, du 12 au 15 juillet, pour un Main Event à 1 500 € + 150 € avec option re-buy qui se déroulera à partir du 12 juillet et pendant trois jours de jeu, et la quatrième étape de l’ACFPoker Tour à 750 €, qui se jouera du 14 au 15 juillet. Bâti sur 250 hectares de terrain vierge, à proximité d’une plage de sept kilomètres, le Mazagan Beach & Golf Resort est une somptueuse propriété d’inspiration marocaine aux toits de tuiles vertes qui se fondent dans la végétation luxuriante. Blotti au cœur de l’oasis, cet hôtel cinq étoiles compte 500 chambres et suites et il offre une vue à 180 degrés sur l’océan Atlantique et le lagon. Le terrain de golf, la piscine et le patio, ainsi que les onze restaurants et bars du Resort vous offriront un séjour inoubliable en terre marocaine. Comme à son habitude, Mazagan mettra les petits plats dans les grands pour ce festival de poker, et les participants bénéficieront d’un accueil VIP et découvriront l’ensemble de la propriété, le terrain de golf, la piscine, et la somptueuse salle de tournois. Sont déjà prévus au programme un « welcome drink » avec open bar devant la piscine, une beach party avec DJ sur la plage, ainsi que d’autres animations exceptionnelles, pour

des instants de fête et de détente. Enfin, comptons sur la qualité d’organisation de tournois de poker sans faille de Mazagan Poker. Avec un tournoi dont la structure a été établie par Matt Savage en personne, qui offre une possibilité aux joueurs éliminés lors du Day 1A de revenir en jeu lors du Day 1B, le WPT National Mazagan décernera le 15 juillet à son vainqueur, en plus d’un premier prix conséquent et d’un trophée WPT National Series, un ticket d’entrée pour le WPT Grand Prix de Paris de septembre prochain, d’une valeur de 7 500 €. L’autre moment fort de cette série marocaine sera évidemment la quatrième étape de l’ACFPoker Tour, qui décernera elle aussi à son vainqueur un ticket d’entrée, cette fois-ci pour la grande finale de la première saison de ce tour, qui se déroulera à l’Aviation Club de France pendant le WPT Grand Prix de Paris, d’une valeur de 1 500 €. De nombreux side events et satellites seront également proposés tout au long de cette série (à partir du 9 juillet), dont un Side Event WPT.fr à 300 € de buy-in, et un Side Event Double Hold’em à 225 € de buy-in. Alors, si vous souhaitez conjuguer plaisirs du poker et plaisirs des vacances, Mazagan sera l’endroit idéal à la moitié du mois de juillet ! Plus de renseignements sur www.mazaganbeachresort.com et www.mazaganpoker.com

// tEchNologiE poKER

poKER FiNDER PouRsuiT son dÉVeloPPemenT Édité par Poker Media System, une société française, et lauréat du trophée « Innovation » des France Poker Awards 2011, Poker Finder est une application gratuite destinée aux passionnés de poker, et déjà utilisée par près de 40 000 joueurs, dont Serge Adelski, Philippe Gellman, Lionel Rozenberg, Éric Sadoun et Fabrice Soulier, les membres de sa Dream Team. Poker Media System, qui avait déjà lancé il y a quelques mois la carte de paiement du joueur de poker « Aces Club », vient d’annoncer la sortie de la nouvelle version de Poker Finder, augmentée d’une nouvelle fonction statistique innovante, « Poker Stats », d’un nouveau fil de news françaises et internationales, d’un outil communautaire et d’une nouvelle interface de recherche et de géolocalisation. Avec « Poker Stats », les utilisateurs pourront calculer leurs cotes en quelques secondes, que ce soit en NLHE (de 1 à 10 joueurs),

ou en Omaha (jusqu’à 4 joueurs), en choisissant eux-mêmes leurs mains ou en procédant à un tirage aléatoire avec le mode « Random ». L’outil communautaire leur permettra de publier sur Facebook leurs plus belles mains, leurs plus incroyables bad beats, et de commenter en direct leurs coups avec leurs contacts. Poker Finder permettra également aux utilisateurs de suivre l’actualité du poker, en France et à l’étranger, en temps réel, grâce à la rubrique « News », où ils trouveront, parmi d’autres, les articles de Poker52.fr. Enfin, la nouvelle interface de recherche leur permettra de trouver toutes les poker rooms à travers le monde, ainsi que tous les événements poker en France et à l’étranger, et offrira un nouveau système de géolocalisation. Totalement gratuit, et disponible sur iPhone et sur Android, Poker Finder est l’outil indispensable de tous les amoureux de poker et de nouvelles technologies !

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ActuAlités // tEchNologiE poKER

mY POKER managER, le nouVeau logiciel de BaRRiEREPOKER.FR My Poker Manager s’annonce déjà comme révolutionnaire ! Cette version 5 du logiciel de BarrierePoker.fr marque en effet une nouvelle ère pour tous les joueurs de poker. En simplifiant considérablement les différentes actions nécessaires autrefois pour le multitabling, My Poker Manager offre une ergonomie et une qualité au niveau de l’interface sans équivalent actuellement sur le marché. Plus besoin de devoir stocker vos informations dans deux ou trois cerveaux. Avec My Poker Manager, le multi-tabling devient simple et intuitif, et permet d’optimiser au maximum le jeu de chacun à l’aide d’un paramétrage précis offrant une multitude de fonctionnalités. Parmi les possibilités les plus novatrices, on retrouve : l’affichage en mosaïque, de nombreux raccourcis clavier entièrement paramétrables, la possibilité d’enregistrer toutes les configurations, l’affichage du total des gains et des pertes sur chaque table et la possibilité de séparer d’un seul clic la ou les tables de la pile. Mais celle qui nous a certainement le plus bluffé est cette fameuse « remote control » permettant d’obtenir une vue d’ensemble de toutes les tables et de jouer à partir de cette même et unique fenêtre. Selon nos sources, BarrierePoker.fr lancerait d’ici la fin de l’année son application pour iPhone, Android et tablettes. Nous vous tiendrons bien entendu au courant dès que nous aurons plus d’informations. Pedro Canali, l’un des joueurs de la Team, nous a livré ses impressions sur My Poker Manager et son investissement tout au long du processus de développement.

Bonjour pedro. explique-nous quelle a été la part d’implication des joueurs de la team.

Pedro Canali. Ils ont eu cette idée il y a un an. Ils nous ont demandé de venir dans leurs bureaux afin d’en discuter. Ils avaient déjà plein de très bonnes propositions. Nous leur avons surtout fait part de nos envies du point de vue de l’ergonomie et du plaisir de jeu. Même si nous avions tous des profils très différents, nous nous sommes tous investis. Quelles étaient vos priorités ?

Auparavant quand je jouais en stack ou en cascade, je ne voyais pas les showdowns. Je n’avais aucune idée du métagame. C’était un réel souci pour moi. Le fait qu’aujourd’hui tous les showdowns soient affichés me permet de jouer en cascade ou en stack sans difficulté. Comme j’ai une mémoire uniquement visuelle et spatiale, il était très compliqué de savoir à quelle table j’étais en train de jouer. Désormais, à l’aide de la « Remote », cela permet d’avoir un plan spatial des tables et me facilite grandement le jeu. En quelques heures de pratique, il est possible de prendre en main cet outil et cela vous apporte un confort optimal. de quelle manière penses-tu que My Poker Manager va améliorer le jeu ?

C’est tout simple, chaque joueur a un win rate au nombre de tables. My Poker Manager te permet d’augmenter ton nombre de tables de façon considérable en conservant le même win rate. Les joueurs qui jouaient auparavant 30 tables vont pouvoir doubler ce nombre avec plus de confort de jeu. C’est dingue. de quelle manière cela peut-il amener des joueurs qui ne pratiquaient pas le multi-tabling à le faire ?

Le multi-tabling était réservé à des joueurs déjà avertis. Mais désormais, c’est possible. Je suis persuadé que des joueurs qui n’étaient pas adeptes du multi-tabling le deviendront et qu’en plus, cela sera profitable. Mais cela prend du temps, c’est comme tout. Sans exagérer, ce soft est révolutionnaire. Tout ce que l’on pouvait trouver dans d’autres logiciels est réuni dans My Poker Manager et même bien plus. C’est la première fois que l’on a accès à autant de fonctionnalités dans un seul logiciel. Avant, je jouais entre 8 et 12 tables. Désormais, je pourrai monter à 24 tables. un dernier mot ?

Je vais préparer un tutoriel. J’ai beaucoup réfléchi à la manière dont on pouvait optimiser My Poker Manager en fonction de son style de jeu. Je veux montrer de quelle manière je l’utilise pour que toutes les personnes qui se reconnaissent dans mon jeu puissent en profiter.

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ActuAlités // ciRcuit pRo

suAt uYANiK inTÈgRe la Team PRo pMu Suat Uyanik a remporté dimanche la finale du tournoi Pro Dream, organisé par PMU Poker. Il rejoint la Team Pro PMU avec à la clé un contrat de 20 000 €. Une aubaine pour ce joueur, bien connu des cercles parisiens, et ami proche de Philippe Ktorza. L’homme, âgé de 48 ans, a commencé le poker il y a cinq ans en live avant de débuter sur PMU Poker. Inscrit dans un satellite à 22 €, il remporte son ticket à 150 € pour la finale. En heads-up, il s’est opposé à Alban Pothet et décroche au bout du suspense son contrat. À ce jour, sa plus belle performance reste sa victoire dans le Main Event des Hold’em Series (3 000 €). Désormais sous les couleurs de PMU, nul doute que Suat Uyanik marche prochainement dans les pas de Philippe Ktorza et Guillaume Darcourt.

// iNsolitE // EN BREF

JEAN-pAul pAsquAliNi JOUE SOUS DE NOUVELLES COULEURS L’ancien fer de lance de la m arque FullTilt.f r Je anPaul Pasqualini n’a pas mis longtemps à intéresser un nouve au s p on s or. C et te figure incontournable du poker hexagonal participe aux WSOP sous le s couleurs d’Unibet.fr, une room également représentée par un jeune prodige du online, Basile « Basou » Yaïche.

DaniEl nEgREanu oublie 25 000 $ de gains en 2010

Oublier 25 000 $, quoi de plus classique ! Pour un joueur de poker comme Daniel Negreanu aux poches remplies de plusieurs millions de dollars, cette somme n’impacte pas directement le quotidien. Un peu tête en l’air, le Canadien a eu la bonne surprise de découvrir qu’il n’avait pas encaissé certains de ses gains en 2010. Alors qu’il se rendait au Rio pour réclamer ses 5 639 billets verts pour sa 45e place à l’Event 8, Daniel est finalement reparti avec plus de 30 000 $. De quoi vous donner le sourire...

900 000 $

// lE chiFFRE Du Mois

C’est la somme que toucherait Phil Ivey à chaque bracelet décroché cet été aux WSOP, payé par les nombreux joueurs ayant pris le pari avec lui…

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ActuAlités // évéNEMENt livE

la lisTe des 42 inscRiTs au Big OnE FOR OnE DROP dÉVoilÉe Rarement un tournoi de poker n’aura autant fait parler de lui. Le Big One for One Drop, qui se déroulera du 1er au 3 juillet au Rio Casino de Las Vegas au cours des WSOP 2012 (Event #55), alimente les chroniques poker depuis l’annonce de sa création, par l’homme d’affaires québécois Guy LaLiberté. Ce tournoi, au buy-in d’un million de dollars, reversera 10 % de son buy-in à l’association caritative One Drop, également fondée par LaLiberté, qui s’occupe d’améliorer l’accès à l’eau potable dans des pays en voie de développement. Peu d’observateurs du monde du poker pensaient alors qu’un tel événement, capé à 48 joueurs, puisse attirer des joueurs assez fous pour mettre un million de dollars sur un seul tournoi. Mais depuis quelques semaines, les annonces de joueurs pros, et de certains richissimes hommes d’affaires, prouvaient le contraire. Ainsi, au début du mois de juin, lors des WSOP, le comité d’organisation a annoncé officiellement la liste des 42 joueurs inscrits pour ce tournoi hors norme, au prizepool estimé à un minimum de 35 millions de dollars. Les superstars du poker seront de la partie, puisque l’on retrouvera, entre autres, Patrik Antonius, Gus Hansen, Daniel Negreanu, Tom Dwan, Tony G., Jonathan Duhamel, ElkY, Erik Seidel, Jason Mercier, Eugene Katchalov, Andrew Robl, ou encore Sam Trickett. Des hommes d’affaires seront également présents, Guy LaLiberté et Bobby Baldwin en tête, ainsi que John Morgan et des gestionnaires de fonds d’investissement pour l’instant restés anonymes. Il ne reste ainsi plus que 6 places à pourvoir pour que le tournoi

listE DEs pARticipANts

n’affiche complet. De grands joueurs sont néanmoins absents de la liste, tels que Phil Ivey, Phil Hellmuth, Antonio Esfandiari, Doyle Brunson, alors que Ben Lamb et Jean-Robert Bellande ont annoncé leur intention d’y participer. Le tournoi pourrait être ainsi victime de son succès, et se pose actuellement la question de l’ouverture du field à un plus grand nombre de joueurs. Les organisateurs réfléchissent en ce moment à cette possibilité, qui pourrait rencontrer un véto de la part de la Commission des Jeux du Nevada, peu friande d’un tel changement à quelques semaines du tournoi. Toujours est-il que le spectacle sera au rendez-vous pendant ces trois jours, et que toute la planète poker aura les yeux rivés sur les 6 tables de 8 joueurs qui participeront au tournoi le plus cher du monde. À noter également, en plus de la venue de Bertrand Grospellier, la participation de l’homme d’affaires Frédéric Banjout, et du milliardaire Arnaud Mimran. Avec trois chances tricolores dans ce tournoi, le plus grand gagnant de l’histoire du poker pourrait bien être français !

Guy LaLiberté

Arnaud Mimran

Bobby Baldwin

Cary Katz

Phil Ruffin

Paul Phua

Andy Beal

Paul Newey

Patrik Antonius

Richard Yong

Gus Hansen

Bob Bright

Daniel Negreanu

Justin Smith

Johnny Chan

Erik Seidel

Tom Dwan

Dan Shak

Siège réservé à Caesars Entertainment

Tony Guoga Bertrand « ElkY » Grospellier

Carlos Nahas (qualifié via le satellite Loto-Québec/Casino Montréal)

Siège attribué lors du satellite à 25 300 $ du 30 juin au Rio Casino

Giovanni « Malibu » Guarascio

Anonyme Businessman américain

Jonathan Duhamel

Anonyme Gestionnaire de fonds d’investissement européen Anonyme Gestionnaire de fonds d’investissement américain Frédéric Banjout (Businessman français)

Siège réservé au satellite du MGM Mirage

Anonyme Gestionnaire de fonds d’investissement américain John Morgan (PDG, Winmark Corporation) Eugene Katchalov Jens Kyllönen Jason Mercier David « Viffer » Peat Vivek Rajkumar Andrew Robl Nick Schulman Noah Schwartz Roger Teska Sam Trickett

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ActuAlités

// DERNièRE MiNutE

aCFPOKER TOuR SummER : Kalfon aux commandes Après son étape cannoise et avant Mazagan, l’ACFPoker Tour s’arrêtait à l’Aviation Club de France, en marge des Summer Series. L’occasion pour un field de 128 joueurs de se retrouver dans le prestigieux cercle de la capitale pour ce tournoi à 750 € lancé par la room de poker online ACFPoker.fr. Au final, c’est Franck Kalfon (Poker Xtrem) qui remporte le titre, ainsi que les 21 945 € réservés au gagnant et le ticket pour la grande finale de l’ACFPoker Tour cet automne à Paris. En table finale, pas moins de deux joueuses étaient encore présentes : Céline Bastian, qui défendait les couleurs de PokerStars.fr, finira cinquième tandis qu’Isabelle Mercier, sous les couleurs d’ACFPoker.fr, échoue à la septième place. Un très bel événement qui confirme le bon démarrage de ce nouveau poker tour français.

1

KALFON Franck (France)

21 945 € + 1 500 €

2

BOUDET Patrice (France)

15 800 €

3

CHOUKI Dali (France)

10 535 €

4

CAVAIOTTI Sébastien (France)

7 900 €

5

BASTIAN Céline (France)

6 585 €

6

BERNANOSE Philippe (France)

5 265 €

7

MERCIER Isabelle (Canada)

4 390 €

8

PAGNARD David (France)

3 510 €

9

CHUBILLEAU Olivier Raphaël (France)

2 640 €

10

ZERBIB Denis (France)

1 755 €

11

KARMAN Nikolay (Russie)

1 755 €

12

PIRMAMOD Nasrodin (France)

1 755 €

13

CARAPETA DE ARAUJO Hipolito Manuel (Portugal)

1 315 €

14

HALIMI David (France)

1 315 €

15

SITRUK Xavier (France)

1 315 €

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RENcoNtRE oNliNE

thiBAuD guENEgou

lE poKER hERo DE BWiN

Après une très belle année 2011 (troisième du WPT Amnéville, douzième au Main Event des WSOP-Europe à Cannes), ce jeune professeur de mathématiques qui terrorisait les tables online a réussi son passage au poker live. Brillant, affable et toujours disponible, il défend désormais les couleurs de BWin.fr, où vous pouvez le retrouver aux tables de cash-game ou dans les plus beaux tournois. Rencontre.

Par Jérôme Schmidt / photos BWin.fr Quel a été votre parcours d’apprentissage dans le monde du poker ?

Je dois admettre que j’ai eu une courbe d’apprentissage assez lente, avec une très longue période ou j’ai pas mal cherché quelle variante me plaisait le plus et laquelle je voulais travailler à fond. À mes débuts, j’ai principalement joué en cashgame online. Ne connaissant personne qui jouait dans mon entourage, cela a été le plus simple pour moi. La première année j’étais globalement perdant, sans forcément m’en rendre compte pour autant, car je faisais des shots aux hautes limites sans aucune gestion de bankroll. Le premier déclic a été de lire les divers forums de poker, donc j’ai dévoré les conversations bien avant de m’y inscrire ou de participer. J’ai alors compris et repris les bases et construit une belle expérience en cash et sit’n’go. J’ai également pas mal fréquenté les casinos de Divonne et Annemasse lors de l’ouverture du poker dans ceux-ci. Puis j’ai opéré une transition, je sentais que j’avais du mal à progresser plus haut en cash-game et j’ai eu quelques réussites sympathiques sur des tournois en ligne, j’y ai trouvé les victoires plus grisantes et ai voulu m’y investir complètement. Lentement mais sûrement, j’ai continué à monter ma bankroll et les limites pour accéder aux plus gros tournois proposés sur

les sites internationaux. À cette époque, j’ai principalement appris en participant aux divers forums en ligne. Enfin, début 2011, j’ai voulu opérer une transition vers les tournois live, bien que mon premier gros tournoi live remonte au WPT Venise 2009, je n’avais encore jamais vraiment eu de réussite dans le domaine. J’ai ensuite eu la chance de décrocher un contrat avec Bwin.fr suite à leur promotion Bwin Poker Hero, ce qui m’a beaucoup aidé dans cette démarche. J’ai également beaucoup échangé et discuté avec d’autres joueurs ayant réussi cette transition, et c’est grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui. en quoi votre formation mathématique vous est-elle utile chaque jour au poker ?

Elle m’a surtout aidé lors de ma période de sit’n’go. C’est probablement la variante la plus mathématique du poker, et la plus facilement analysable mathématiquement. De plus, il est possible de faire beaucoup de volume, car les décisions y sont assez simples et tranchées la plupart du temps. Ce qui permet d’acquérir une bonne expérience avec un stack très petit de moins de 10 blindes. Par la suite, j’ai également beaucoup travaillé et étudié le jeu à moins de 20-25 blindes en MTT, c’est un peu la prolongation du travail précédent. En décortiquant les différents scénarios, j’ai affiné mes

ranges d’ouverture, de call, de sur-relance, et ainsi de suite. J’ai ensuite validé ces résultats en jouant énormément de tournois en ligne, ce qui m’a permis de mieux mémoriser les différentes situations. Je dois avouer que maintenant je calcule assez rarement l’équité de mes décisions, c’est plutôt l’expérience qui va m’indiquer la marche à suivre. En cas de doute, il m’arrive encore par contre de vérifier à tête reposée. Quelle a été votre progression en termes de limites et de jeux online ?

En cash-game je suis monté jusqu’à la NL400 en 2009 avant de faire ma transition pour les tournois. En tournois, je suis monté progressivement et rapidement jusqu’au 50 $, j’ai ensuite eu plus de mal, mais à force de persévérer, je suis monté jusqu’aux plus gros tournois online entre 2010 et 2011, les 500 $ et 640 $ de PS et FTP. Par choix personnel, je n’ai que rarement participé aux 1k$ réguliers. comment avez-vous opéré le switch du online vers le live ?

Ce fut très long ! En effet, mon premier gros tournoi live remonte au WPT Venise 2009, j’ai ensuite participé sans succès à l’EPT Deauville 2010 et au PCA 2012. Et également une dizaine d’autres gros tournois avant de décrocher mon contrat avec Bwin.fr.

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RENcoNtRE oNliNE Cette période a été très frustrante, car je réussissais assez bien en tournoi online, et j’étais détendu en live car habitué à jouer en cash-game au casino près de chez moi. Pour autant je n’ai eu que de maigres résultats sur de petits tournois annexes. Puis à force d’en discuter avec d’autres amis joueurs, j’ai fini par comprendre quelquesunes des différences entre les tournois online et live, et par m’y adapter. Cela a correspondu avec le début de mon contrat, donc le timing fut parfait je dois dire ! Vous définissez-vous plus comme un joueur de mtt ou de cash-game ? en live, en online ?

Clairement je suis plus un joueur de MTT, je joue parfois en cash-game, mais très rarement. Les tournois m’attirent plus, je trouve que c’est plus grisant et ils procurent bien plus de sensations. C’est d’ailleurs un peu une drogue pour moi, et il me faut ma dose d’adrénaline ! Historiquement je suis plus un joueur online, car c’est là que j’ai fait mon expérience. Mais je dois avouer que le live me plaît maintenant beaucoup, et je partage mon temps entre les deux. avec quel groupe de joueurs discutezvous le plus ? À quel niveau la discussion technique vous aide-t-elle à vous améliorer ?

J’essaie de discuter avec la plupart des joueurs français du circuit, car tous ont une expérience différente et j’essaie de m’en inspirer au maximum. Même si j’ai forcément plus d’affinités avec les joueurs online comme Nicolas Cardyn, Aubin Cazals ou François Robert et j’essaie de m’inspirer de leurs réussites ! Ces discussions régulières avec eux sont depuis plus d’un an ma principale source d’apprentissage. Quels joueurs vous « impressionnent » le plus en termes de technique ?

À mes yeux, ElkY est de loin le plus fort et cela depuis longtemps. Il est impressionnant car devant la plupart des joueurs techniquement, et cela fait des années qu’il se maintient devant tous ! C’est un exemple et une grande source d’inspiration pour moi. Racontez-nous une main qui vous a marqué fortement, et expliquez-nous pourquoi…

Lors du WPT Amnéville, nous sommes dans les trois derniers joueurs, et je suis le plus petit tapis des trois. Je découvre alors QsJs en SB. J’ai détaillé ce coup lors du numéro de décembre de Poker52 mais,

Le jeu évolue énormément et très rapidement, les styles aussi, et il faut donc continuellement s’adapter si on ne veut pas être vite dépassé. Discuter aux pauses ou entre les tournois avec les autres joueurs participe à cet apprentissage continu. pour résumer, on se retrouve tous les trois sur un flop 8d5s3s, ce qui est en théorie un très bon flop pour moi, et j’avais donc décidé d’aller au bout de ce coup. Pourtant, les actions de mes deux adversaires m’ont poussé à réévaluer la situation et à abandonner dès le flop pour les laisser se disputer ce coup entre eux. Je me souviens m’être alors levé et avoir quitté la table pour laisser l’émotion s’échapper et réfléchir à la situation car je n’étais pas certain d’avoir pris la bonne décision ! Le fait d’être dans les trois derniers de ce tournoi a vraiment décuplé les sensations reçues. Pour l’anecdote, je pense que ma décision était la bonne et je ne la regrette pas.

tournois avec les autres joueurs participe à cet apprentissage continu.

avez-vous des objectifs poker précis ? cet été aux Wsop ? cette année ?

Que vous apporte le fait d’être sponsorisé chez Bwin ?

J’ai deux objectifs pour cette année. Tout d’abord me gagner un tournoi live, même un petit tournoi annexe. Je suis passé plusieurs fois très près de la réussite, mais je n’ai pas encore de réelle victoire à mon actif, et cela me manque. Ensuite, j’ai l’espoir de faire à nouveau une table finale télévisée, j’en suis passé très près aux WSOPE de Cannes, et aux FPS d’Évian, mais je sens que je vais concrétiser lors d’un Event WSOP. Une bonne boucherie à 1 000 $ dont je suis spécialiste, par exemple ! De plus, cela me permettrait de rattraper un de mes colocs à Vegas, Michael Gathy, qui vient de faire une très belle performance. Vous remettez-vous souvent en cause ? cela participe-t-il à votre formation poker ?

Je me remets très très souvent en cause, probablement à chaque tournoi, ou au moins tous les jours ! Le jeu évolue énormément et très rapidement, les styles aussi, et il faut donc continuellement s’adapter si on ne veut pas être vite dépassé. Discuter aux pauses ou entre les

pensez-vous que le poker peut être un apprentissage de certaines valeurs ou qualités ? si oui, lesquelles ?

Les tournois avec leurs hauts et bas poussent beaucoup à relativiser la vie en général. Il y a une très grande part de chance et de hasard dans les tournois, comme dans la vie finalement. Pour devenir un bon joueur de tournoi, il faut faire abstraction de toute cette variance, et accepter cette part de chance. Cela aide donc beaucoup à devenir plus humble et à relativiser l’importance de certains événements.

Cela m’apporte avant tout une certaine sécurité financière. Je suis bien sûr dépendant de mes résultats et de l’aléa de ceux-ci, mais je n’ai pas à me poser la question de savoir si je pourrai jouer tel ou tel tournoi les mois prochains ou comment le financer. Cela enlève beaucoup de pression à un joueur live, car une année sur le circuit est très coûteuse, et pratiquement impossible à assumer seul. Ensuite, je trouve qu’il est très intéressant de s’investir dans le milieu du poker, et cela m’a permis de participer à plusieurs opérations intéressantes, amusantes et enrichissantes sur le plan personnel. Quel est votre programme de tournois pour les mois à venir ?

Après ces WSOP, je compte faire une petite pause pour rattraper les semaines loin de ma copine, qui me manque toujours énormément quand je suis sur le circuit. Ensuite, je vais probablement participer au WPT Chypre, puis au PPT et aux WSOPE à Cannes. J’ai pris beaucoup de plaisir lors de ces tournois l’an dernier et j’ai hâte d’y faire encore mieux cette année ! n

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REpoRtAgEs touRNois

RĂŠsultats et peRfoRmances

du ciRcuit pokeR

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REpoRtAgE

BiENvENuE EN tERRE coMpRoMisE

JouRnal off des Wsop, par Jérôme schmidt

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7 juin : Broke et millionnaire

Le but du joueur ? « Devenir riche », vous répondront en chœur la majorité des aspirants. « L’adrénaline », préciseront les adeptes des sensations fortes, les action-junkies qui veulent connaître avant tout les montagnes russes des fortunes qui se font et se défont. « Perdre, pour pouvoir se plaindre », concluront les plus psychanalystes, directement inspirés par Freud et sa théorie du joueur. Ce matin, sous le soleil brûlant qui écrase West Flamingo Road, la cohorte des joueurs venus jouer le quinzième Event des WSOP n’en est pas encore à se demander s’ils viennent perdre avec le sourire ou dans les pleurs leurs 1 500 $ quotidiens. Les plus aguerris, ceux qui suivent l’actualité du microcosme poker, regardent amusés l’arrivée d’une silhouette imposante, celle d’un joueur canadien, Jean-Robert Bellande, une figure connue du grand public américain après son passage éclair dans une télé-réalité de dixième zone mais relativement anonyme pour la génération de grinders online. Un action-junkie, justement. Un type dont le pseudo twitter n’est autre que « Broke4livin ». Une philosophie de vie résumée en quelques lettres : flamber, et vite ; vivre comme un millionnaire malgré les centaines de milliers de dollars de dettes ; parader dans les night-clubs les plus chers avec une demi-douzaine de filles dénudées (et souvent tarifées) après une session perdante dans les salles de cash-game high stakes de Vegas (Ivey’s Room à l’Aria, et la mythique Bobby’s Room du Bellagio). Mais ce matin, Bellande a le sourire. Un sourire en coin qui en dit long sur le chemin sinueux que mène ce géant au physique imposant, au regard souvent plein de morgue, mais qui pose un regard souvent ironique et détaché sur lui-même. Broke, lui ? Bien évidemment. Stacké ? Sûrement à plus de 100 %. Les poches vides ? Pas si sûr. Car Bellande pousse les deux portes qui mènent à l’enfer climatisé de l’Amazon Room la tête haute : hier soir, au creux de la nuit vegassienne, il a twitté une

annonce en guise de défi : « Got a backer for One Drop. » En français dans le texte : « J’ai trouvé un financier pour le One Drop. » Les pros américains ont vite fait tourner l’information : « Jaw-dropping », dit l’un d’eux, pour exprimer son étonnement digne des cartoons de Tex Avery. Bellande, cet archétype du railbird de talent, toujours broke, va participer au tournoi le plus cher du monde, à 1 000 000 $. Lorsque les World Series ont annoncé à la rentrée la tenue du One Drop, un événement « caritatif » (on reviendra sur ce terme, puisque sur le million de dollars de buy-in, 11,1 % sont reversés à une fondation d’aide à l’accès à l’eau pour les pays défavorisés) organisé conjointement avec le multimilliardaire québécois Guy LaLiberté, la liste des participants était encore bien vide. Quelques milliardaires américains, issus du gambling business ou non, une poignée de joueurs pros souvent ambassadeurs de rooms online, et quelques noms gardés anonymes pour la tranquillité d’esprit (ou judiciaire, diront les esprits les plus critiques) de ceux-ci. Parmi cette dernière catégorie, quelques whales de Las Vegas, comme le Français émigré à Miami, Arnaud Mimran. De la dead money, donc ? Sûrement. Mais à un million de dollars le risque, peu de pros vont y aller full bankroll. Car même si les médias donnent parfois l’image ripolinée d’une vie de joueurs pros digne des plus grandes fortunes du monde, rares sont ceux qui ont la bankroll pour risquer autant sur un tournoi. Avec, à la clé, des coin flips à la bulle d’une valeur de plus de 2 000 000 $. Les teams de jeunes joueurs online, dont certains Français, ont pensé mettre 50 000 $ chacun de leur bankroll pour stacker le « meilleur d’entre eux », comme le veut l’expression consacrée. Mais est-ce un investissement valable ? Arriveraient-ils à se détacher complètement de la valeur réelle de ces jetons de tournoi lors des décisions difficiles ? Et si les pros n’y allaient pas à reculons, scared-money ? Dans un monde du poker où la lassitude des gains à 6 voire 7 chiffres est presque devenue

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banale, n’existe-t-il pas encore, comme un retour extrême et final à la réalité, une voix intérieure plus réaliste, celle qui va vous faire déjouer un coup au moment de devoir payer un bluff avec hauteur, de tout jouer sur un tirage max au flop ? Car à ce jeu de multimillionnaires (à combien devrait s’établir la bankroll d’un joueur qui pose 1 000 000 $ sur la table pour un gros sit’n’go cappé à 48 joueurs ?), on a vu les plus téméraires déjouer. ElkY, à propos de ce tournoi, a lui-même dit qu’il fallait avant tout se détacher de l’argent et de sa valeur car autrement, la zone de confort s’évapore, et il ne reste plus qu’une réalité ouateuse, intangible, une sorte de poker dans le brouillard, où l’edge du pro n’est plus que mirage face à la puissance financière des amateurs assis en face d’eux. Et Bellande, dans tout ça ? Est-ce que cette condition de broke, comme quasi-art de vie, serait une solution pour se départir de cette valeur argent ? Cette valeur qu’il a à la fois toujours refusée et recherchée, dédaignée et désirée. Une dialectique qui peut faire des étincelles ou mener à l’implosion. Et son backer ? Quel homme aura mis 1 000 000 $ sur un joueur qui traîne sa nonchalance ainsi de poker-room en poker-room,

n’hésitant pas à tourner en rond, façon vautour déplumé, afin de trouver quelques âmes charitables pour le stacker, au dernier moment, lors des tournois high rollers du monde entier ? Voir Bellande remporter un tel tournoi, et la grosse dizaine de millions de dollars qui va avec, serait sûrement une des plus grandes surprises de l’été, mais cela changerait-il vraiment sa vie, sa trajectoire à jamais brisée ? Car, à force de vendre ses parts, c’est son corps et son âme qu’on met au clou, sorte de viager avant l’âge dont on n’a pas trouvé d’autre porte de sortie que l’arrêt de tout. Il y a 17 ans tout juste, Stu Ungar remportait le Main Event des World Series, stacké par le milliardaire et joueur Billy Baxter. Billy était allé le réveiller dans sa chambre du Binion’s et le faisait suivre nuit et jour afin qu’il ne tombe pas dans une montagne de cocaïne pendant ces 5 jours si importants. Le soir de sa victoire, Stu a pris sa part, 500 000 $. Il a rapidement dîné avec Baxter, a changé ses jetons en cash, puis est parti seul dans la pénombre de Glitter Gulch, ce quartier interdit situé au nord du Downtown. Quelques jours plus tard, on retrouvait son corps sans vie avec seulement 130 $ en poche à 100 mètres du Binion’s, à l’Oasis Motel.

8 juin : un joueur normal

Aux World Series, le joueur normal (l’« Average Joe », en V.O.) est à la mode depuis des années déjà. Son apogée ? La victoire de Chris Moneymaker lors du Main Event des WSOP en 2003. Ce type suinte la normalité, jusqu’à l’excès : originaire du Sud des USA (en Géorgie) avant de déménager dans le Tennessee, il arbore le physique de sa profession (cadre très moyen, section comptabilité), les ambitions et les folies limitées d’un bon père de famille qui dépense quelques dizaines de dollars online, l’embonpoint de l’Américain moyen et sa garde-robe de casino assez basique, sandales, chaussettes de sport, T-shirt XXL, lunettes réfléchissantes. Cette victoire du normal n’avait pas, à cette époque, envahi toute la communauté poker pour autant. Bien sûr, le flot d’Average Joe avait décuplé dès l’année suivante puisque le rêve, celui vendu par les stars télévisées, devenait enfin tangible à toute une catégorie – nombreuse, intarissable même – de joueurs qui ne se seraient jamais rêvés millionnaires au jeu. De normal, Moneymaker (seul son nom, au final, était hors catégorie) est passé à un rang d’icône, sans pour autant bouger d’un iota sa banalité apparente. On aura

d’ailleurs beaucoup glosé sur le crash de Moneymaker, ses nuits alcoolisées à l’excès, son angoisse des médias : il n’était, et ne sera jamais, prêt à cette exposition, à ce nouveau statut et n’aura d’ailleurs jamais été pris en flagrant délit de brag pendant toutes ces années de poker star, contrairement à un Jamie Gold (même patronyme, autre trajectoire) qui a pulvérisé ses 12 millions de gains (dont la moitié partie en backing), la faute à un ego en surmultipliée. Hier, au casino Rio, dans la Brasilia Room, les tables de l’Event 16, un NLHE 6-handed à 1 500 €, ont débordé sur l’Amazon Room et son tournoi de Stud-8 à 5 000 $. Deux salles complètes, à ras bord, mais un sentiment de quasi-vide étrange, rarement présent lors des World Series. Et, au beau milieu des foules d’anonymes, tous les grands noms du poker : Ivey, Hellmuth, Negreanu, Doyle Brunson même. Seule différence : eux aussi sont redevenus des joueurs normaux. Hellmuth est le premier à avoir fait, sciemment, ce virage à 180 degrés. L’an dernier, le « Brat » (celui qui chambre, raille, critique, ouvre sa gueule) avait remisé son costume de mauvais garçon pour endosser celui de mari aimant (à peu près dix déclara-

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REpoRtAgE tions d’amour à sa femme par jour), peu enclin aux médias (un sourire pincé aux lèvres, il fendait la foule des couloirs du Rio pour s’asseoir sans mot dire à sa table), tourné uniquement vers le jeu. Bien lui en a pris : en 2011, il signait sa meilleure année depuis très longtemps, dont trois places incroyables de runnerup (inclus le prestigieux Player’s Championship). En devenant Hellmuth le normal, Phil est redevenu le chouchou des foules, le joueur qu’on adore aimer, et plus celui qu’on se vante de détester. Ce jeudi, quelques minutes avant le démarrage du Day 2 du Stud-8, Doyle Brunson roulait doucement dans le couloir menant à l’Amazon Room sur son scooter électrique, à petite allure afin que sa fille Anjela puisse marcher à ses côtés. C’est son premier tournoi de l’édition 2012, et le vieux rounder a déclaré qu’il n’en ferait pas plus d’une demi-douzaine – sûrement les Stud et Razz à fort buy-in ainsi que les mixed-games, voire le One Drop. Sur la centaine de mètres séparant du parking le Rio et l’Amazon Room, pas un passant pour arrêter la légende encore vivante du poker. Dans un calme total, seulement troublé par le bourdonnement du moteur électrique de sa chaise roulante, Brunson s’est dirigé vers sa table, un large sourire aux lèvres, plus en forme que jamais, stetson vissé sur la tête. Le premier à le saluer ? Ivey lui-même, détendu, sans le moindre logo sur lui, prêt à en découdre dans

d’une bacchanale de mauvais film érotique ? Qui se souvient encore de la fièvre incroyable de la guerre des opérateurs, au milieu des années 2000, qui louaient des milliers de mètres carrés au sein du Rio, louaient les hôtesses les plus puritainement dénudées du marché, et couvraient de cadeaux (avec logos, bien sûr) tous les joueurs qui passaient quelques secondes dans leur pièce ? Dans quoi se sont reconvertis la cohorte d’agents plus ou moins légaux qui transportaient dans leurs sacs à dos invisibles des centaines de milliers de dollars pour débaucher les joueurs avant les tables finales télévisées, prêts à aligner des sommes de 5 voire 6 chiffres pour un polo et une casquette siglée PokerStars/ FullTilt/ DoylesRoom/ UltimateBet/ Bodog/ ParadisePoker, etc. ? Et, même, comment s’est dissipée l’ambiance de fin du monde qui ourlait l’an dernier les World Series post-Black Friday, avec ses altercations violentes entre anciens joueurs FullTilt (Dwan menaçant Juanda au détour d’un couloir, des grinders online voulant faire la peau à Lederer ou Ferguson) et ses fields gavés jusqu’à plus soif, boostés par la frustration de ne plus pouvoir jouer autrement qu’en live ? Cette année, les World Series sontelles aussi revenues à la normale, comme un retour aux sources, à une ébauche de naïveté qui ne devrait pourtant pas durer très longtemps au regard des enjeux qui courent en coulisses : le rachat de FullTilt par PokerStars, déjà annoncé sous forme de rumeur lors de l’EPT Monte-Carlo, la légalisation du poker en ligne aux USA. Dans quelques jours, tout pourrait bien basculer.

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9 juin : le retour des enfants prodiges

une relaxation absolue qui rappelle les gros cash-games de Vegas. Le temps des stars du poker semble presque oublié. Le public, privé des émissions télévisées produites jusqu’à la saturation sur les chaînes du câble américain, se contente désormais du World Poker Tour, et de sa cohorte de « newcomers » qui ne bénéficient pas du même capital séduction que la première génération de joueurs, Hansen, Tony G., Antonius, Negreanu en tête. Tous ces joueurs leur ressemblent, jusqu’à rendre l’Average Joe encore plus normal qu’il ne l’était auparavant. Et les stars, désormais absentes des High Stakes Poker, Poker After Dark ou Big Game – toutes ces émissions ont sauté puisque, financées intégralement par les rooms online, elles n’avaient plus aucun moyen de production suite au Black Friday – retombent dans un anonymat qu’elles ne semblent pas détester. Où est passé le temps, encore récent, des foules en liesse postées pendant des heures derrière la table de Negreanu, dans les premiers niveaux des Day 1, applaudissant à chaque bon mot pénible du Canadien ? Que sont devenues les entrées grandiloquentes et pompeuses d’Hellmuth aux World Series, en Napoléon ou César du poker, juché sur un piédestal, doté d’une épée en plastique et accompagné de nymphes sorties

Comme Las Vegas, les World Series sont à la fois le problème et sa solution, une hydre qui engloutit en masse ses inféodés les plus faibles et célèbre, des années plus tard, des résurrections qu’on n’attendait plus. Hier soir, un banal tournoi à 1 500 $ (NLHE Shootout, Event 14) a ainsi pris des allures de tournant historique. Non pas que la foule fût au rendez-vous, au contraire : la table finale avait lieu sous les néons crus de la Brasilia Room, bien loin des caméras du « vaisseau ESPN » placé dans l’Amazon Room attenante. Au casting de la finale, des noms connus des habitués du circuit : Jeff Madsen, Brand Schaefer et Layne Flack. Le premier ? Le « wonder-kid » des WSOP 2006 : arrivé encore adolescent, timide et vaguement acnéique, il était reparti de Vegas à tout juste 21 ans (âge légal pour jouer aux USA) avec deux bracelets, 1 500 000 $ de plus dans sa bankroll, quatre tables finales (dont en Stud et Omaha Hi-Lo) et une journaliste d’un média américain au bras qui avait fait son marché au hasard des gagnants de cette édition. Depuis, Madsen avait continué à écumer les tournois, à rajouter quelques centaines de milliers de dollars sur son compte, et à se laisser séduire par les railbirds féminines du circuit. Hier, en finissant 7e, il renouait avec un succès qui lui échappait depuis plus de deux années finies en sommes à 5 chiffres, synonymes de grosses pertes pour un joueur qui a continué à fréquenter assidûment le circuit américain. Mais hier, la véritable attraction pour les old-timers n’était autre que Layne Flack. Un autre wonder-kid, mais d’une époque différente. Flack est « né » médiatiquement à la fin des années 1990, après sa victoire de 1997 au Hall Of Fame Poker Classic,

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puis une année plus tard en runner-up d’un NLHE 2 000 $ aux WSOP, finissant devant Scotty Nguyen. Pour tous, Flack est l’héritier direct de Stu Ungar, comme une réincarnation apparue à la surface de la planète poker au moment même où le Kid Ungar se laissait emporter par une overdose dans un motel perdu de Glitter Gulch. Héritier, Flack, car directement dans la lignée de Ungar : un joueur instinctif, terriblement brillant, sûrement trop pour un monde du poker qui à cette époque déjà tendait à s’aseptiser, et un adepte de l’extrême, goûtant à toutes les drogues (alcool, cocaïne, PCP, crystal-meth), broke au quotidien, gagnant à tout jamais. Demandez à ses amis – et ils sont encore bizarrement nombreux – de vous parler de Flack, et tous auront le même sourire gêné, plein d’affection. Ted Forrest, son backer de l’époque, avait dû se battre comme Billy Baxter avec Stu Ungar, à le sortir de son lit pour qu’il descende au Horseshoe. Pendant ces années, Flack vit avec une bouteille de bourbon à portée de main. « Un matin, Hellmuth et Forrest viennent me chercher dans mon lit, en hurlant pour que je me réveille. Il paraît que j’étais en table finale d’un tournoi des World Series, j’avais complètement zappé, trop saoul pour m’en souvenir. » Quelques minutes plus tard, au bout de trois mains, il élimine le chip leader, et entame sa route vers son premier bracelet. Au début des années 2000, Flack goûte à la drogue, via un ami qui lui passe une pilule d’ecstasy. Avant cela, il s’était contenté de l’alcool, avec un excès rare. « C’est le meilleur ivrogne que j’aie jamais vu jouer au poker », se contente de résumer un croupier du Horseshoe de l’époque. Pour Flack, la drogue est une nouvelle étape dans sa vie d’addict, et elle coïncide avec ses années les plus brillantes en termes de poker, puisqu’il totalise plus de 2 000 000 $ de gains entre 2002 et 2004. « À cette époque, je n’ai jamais joué sobre », nous confiait-il l’an dernier à la pause d’un tournoi des World Series, les cheveux en brosse et la mine reposée. « Je n’ai même pas vu le monde du poker évoluer, tout allait simplement, j’étais défoncé 24h/24, et les jetons venaient vers moi. » Étrangement, ses années de rehab, passées à décrocher, coïncident aussi avec ses moins bons résultats. « Daniel Negreanu m’a pris en main, il a payé de sa poche ma cure de désintoxication, et toute ma vie, je le remercierai pour cela. J’étais broke, sans le moindre sou, des gens se sentaient trahis par ma conduite, et je roulais à 200 à l’heure vers un mur d’acier, le sourire aux lèvres… » Hier, en finissant quatrième, Flack a renoué avec un succès qui lui échappait depuis trois saisons. En un min-cash, sous le regard bienveillant d’Erik Seidel et Daniel Negreanu, restés tard le soutenir, il a totalisé plus que ses années 2009, 2010 et 2011 réunies. Les cheveux longs, le regard fatigué, la silhouette de Flack a quitté la lumière blafarde de la Brasilia Room avec le sentiment du travail accompli, 90 000 $ en poche. Combien doit-il à ses backers ? Que fera-t-il du (petit) pourcentage qui lui restera ? « Vegas est la ville au monde où se retrouvent les plus grands arnaqueurs, les plus belles putes et les dealers qui ont la meilleure came. Quand tu tombes là-dedans gamin, comme moi, tu ne te rends pas compte que tu as sauté à tout jamais dans la fosse aux requins. Et t’as beau essayer, rien n’y fera :

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tu ne t’en sortiras jamais », résumait-il, lucide, il y a quelques années à des confrères anglais. Une fois Flack éliminé, les pros américains ont détourné leur regard de la table finale du NLHE Shootout. Pourtant, un des joueurs encore en lice suscitait l’intérêt de la rare presse présente au début des WSOP : Brandon Schaefer. En début d’aprèsmidi, en arrivant au Rio, la silhouette longiligne de Schaefer se pressait afin de ne pas arriver en retard à sa table finale. Schaefer ? Une survivance du passé. Pas encore trentenaire, ce jeune Américain est un des premiers wonder-kids à avoir goûté au succès en Europe. C’est avec lui que j’ai découvert ce qu’était le poker de tournoi, en 2005. Alors encore quasi adolescent, doté d’un visage poupin, il avait débarqué, qualification via PokerStars en poche, sur le circuit EPT, et décroché dès sa première participation un titre à Deauville. À l’époque – celle de la première saison EPT, le Main Event deauvillois était proposé à 2 000 €, et derrière lui, on retrouvait déjà Justin Bonomo ou Luca Pagano. Seul après la victoire, les billets étalés sur son lit du Normandy, Schaefer s’était servi un bol de céréales pendant la séance photo qui suivait, le regard perdu dans les brumes des planches deauvilloises. Trois mois plus

tard, il signait quasiment un doublé lors de la grande finale monégasque de l’EPT, finissant runner-up derrière une des légendes du poker européen, le Hollandais Rob Hollink, et devant un joueur français attachant et totalement disparu du circuit, Abdulaziz Abdulaziz. Avec cet argent, Schaefer n’avait qu’un but, simple : faire le tour du monde et assister à tous les matchs de basket possibles, accompagné de sa petite amie ou de son frère. Le gamin de Seattle n’avait que faire de continuer à écumer le circuit ; il s’était même promis, à l’époque, de ne pas y regoûter, de profiter de la vie et de finir ses études. Pendant tout ce temps, je l’ai recroisé par intermittence, et il pratiquait toujours le poker en passion pure. Hier, sept années après son explosion en Europe, Schaefer a imposé son style modeste et sa coolitude naturelle, décrochant dans un grand éclat de rire son premier bracelet WSOP.

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11 juin : docteur phil et mister ivey

Hier, à une dizaine de mètres de distance, un duel invisible s’est joué entre deux des figures les plus marquantes du poker

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moderne : Phil (Hellmuth) et Phil (Ivey). Le premier est l’enfant prodige des World Series Of Poker, son porte-parole officieux et son meilleur avocat : chez Hellmuth, seule la victoire est belle, même symbolique, car il veut prouver, chiffres à l’appui, sa supériorité écrasante. Hellmuth rêvait d’un douzième bracelet depuis des mois. L’an dernier, il a échoué à trois reprises, sentant l’or froid déjà effleurer sa peau, avant de se dérober. « Le plus dur en 2011 a été ma seconde place lors de l’épreuve de Deuceto-seven », nous confiait-il quelques semaines avant le début des World Series. « J’avais déjà été dans la même situation, dans le même tournoi, en 1993, contre Billy Baxter. Nous sommes à tapis, et Baxter cherche une carte pour battre mon pat 10, et il touche sa carte miracle, puis arrive à revenir et à prendre le titre. J’ai fait tellement de tables finales ensuite, mais on ne s’en rend pas compte car si ce n’est pas une place payée, ce n’est pas comptabilisé. Une fois également, à tapis à 4 joueurs, je joue toutes les cartes, sauf un seul 2, et mon adversaire le touche ; Huck Seed, dans la même situation, me bat sur un tirage incroyable. Cette année, lorsque John Juanda refait son retard et me bat, je suis sorti essoré, lessivé, dévasté. J’avais ce bracelet au bout de la main et il m’a échappé… »

Hier soir, lors de l’épreuve de Razz, Hellmuth n’a rien lâché, laissant parfois le « Brat » qui sommeille en lui maugréer quelques fanfaronnades fatiguées. « Je n’ai pas fait une erreur encore dans ce tournoi, je suis vraiment de très loin le meilleur », glisse-t-il à 5 joueurs restants, alors qu’il vient de subir un bad beat. Depuis sa renaissance l’an dernier, le joueur, technique et presque humble, a remisé au placard le déguisement médiatique trop étriqué qui semblait étouffer Hellmuth depuis quelques années. Depuis un an, l’homme aux onze bracelets – uniquement gagnés en No Limit Hold’Em – arrive même à s’attirer la sympathie non feinte du public et de ses amis pros, le soutenant à chacune de ses tables finales, souvent dans d’autres variantes : « En 2011, ce qui était très positif, c’est que 99 % des gens étaient pour moi, car je m’étais bien conduit lors des derniers échecs : pour la première fois de ma vie, les gens étaient de mon côté, et c’était un sentiment incroyable. Lorsque j’ai sauté en deuxième place, j’ai essayé de rester classe, de serrer les mains de tout le monde, de répondre aux interviews… Mais, bon, j’ai tout de même fini la nuit au bar… » Dans l’épreuve de Razz de cette nuit, Hellmuth avait un allié

de taille, son fils, venu spécialement pour l’occasion. Le jeune adolescent avait déjà été présent dans le public lors d’un précédent bracelet d’Hellmuth ; lors de toute la finale, malgré les montagnes russes de son tapis, Hellmuth n’a rien laissé au hasard, ne semblant à aucun moment envisager une nouvelle place de runner-up. Lors du coup final, il a mis longtemps à lever les bras au ciel, réalisant à peine que ce douzième bracelet le place très loin devant ses poursuivants (relégués à 10 bracelets pour Brunson et Moss). Pour Hellmuth seule la victoire est belle, peu importe qu’elle rapporte moins de 200 000 $, comme lors de ce tournoi à 2 500 $ et 309 joueurs. Pour Ivey, placé sous les feux des projecteurs de la table télévisée de l’Amazon Room, les enjeux étaient autres. Si Hellmuth cancane à tout va, Ivey reste toujours aussi mutique ; lorsque le premier se proclame nuit et jour « meilleur joueur du monde », Ivey laisse les autres lui accoler ce dénominateur sans broncher. Mais lorsqu’il s’agit de gagner un bracelet, les motivations entre les deux sont diamétralement opposées. Hier, la pression la plus grande pesait finalement sur Ivey. Si celui-ci n’a jamais eu la morgue d’Antonius – qui déclare à qui veut l’entendre qu’il se contrefiche de gagner un bracelet World Series, trop occupé dans les gros cash-games –, ses 8 bracelets sont avant tout un support à des paris à 6 chiffres : Ivey n’est pas là pour le beau geste, la victoire quasi sportive, la performance ; « he’s only in it for money », riait hier Greenstein en paraphrasant le musicien Frank Zappa. On murmure même que si Ivey avait remporté son heads-up contre Frankenberger, il aurait remporté près d’un million de dollars en side-bets. Avec le match en main depuis la table finale (« Ivey has this look in his eyes… » commentait un confrère anglophone en voyant la flamme de la victoire s’allumer dans les yeux d’Ivey lors de son come-back à une dizaine de joueurs restants). Mais, tout comme Dwan il y a quelques années, l’énormité de l’enjeu, deux fois supérieur au prix de la victoire, n’aura pas suffi à Ivey pour décrocher un neuvième bracelet. Il est 1 h 30 du matin dans l’Amazon Room lorsque Frankenberger donne le coup de grâce à Ivey, avec une paire d’As au flop, contre un double tirage quinte, après avoir perdu énormément de jetons contre une hauteur Roi suffisante à Frankenberger. Pendant toute la journée, Ivey a joué un A-game impressionnant, le regard tour à tour perdu dans le vague ou fixé impitoyablement sur ses adversaires. L’été ne fait que commencer pour lui ; reste à souhaiter que cette place de runner-up n’inaugure pas une série telle que celle d’Hellmuth l’an dernier.

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12-14 juin : le temps détruit tout

À Vegas, le temps vaut bien plus que de l’argent. Pétrifiés par le soleil et la chaleur, les joueurs et les habitants vivent dans l’attente : d’un meilleur jour, de cartes qui n’arrivent jamais, de la nuit, salvatrice ou destructrice. En attendant, le temps s’égrène, inexorablement mais très lentement, et la solitude du joueur de poker se fait ressentir à chaque instant. Presque tous ceux qui font le déplacement pour les World Series et restent ainsi plus d’un mois à Vegas passent par des caps psychologiques très

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distincts, des moments difficiles, ponctués de joies trop brèves, souvent sous influence, celles qu’on regrette à demi-mot dès le lendemain. Entre deux tournois, les heures s’étirent, et l’on essaie de trouver un but et une cohérence à tout ce qui nous entoure. Difficile dans une ville toute entière tournée vers le « fun », préfabriqué de préférence, dans cette mégalopole où tout est plat (à part les casinos et les hôtels de luxe, la ville est construite sur un seul étage, étalant son stuc rose et sa chaux blanchie au soleil du désert du Mojave) et où la seule activité est la consommation en tout genre : casinos, malls gigantesques (nourriture, technologie ou créateurs de mode, peu importe), clubs de strip-tease ouverts 24 h/24, divertissements pour adultes. Comment, dès lors, gérer cette littérale traversée du désert que tout joueur va connaître ? Pour Lucille Cailly, récente runner-up de l’EPT Monte-Carlo, ou Philippe Ktorza, le temps doit surtout permettre d’amortir l’euphorie du gain (et pas de la victoire). Au détour d’une conversation informelle, ils conviennent avec franchise qu’il est impossible de revenir aux tables avec autant de motivation quelques jours seulement après une telle performance. La technique, pourtant, n’a pas changé ; la volonté, par contre, a changé, légèrement détournée de ses voies habituelles. Pour Lucille, impossible pour le moment de jouer un tournoi de Hold’em en étant tout à fait à sa tâche ; elle préférera s’inscrire à un event de Pot Limit Omaha, une variante qu’elle maîtrise moins bien, pour se forcer à se concentrer, à reprendre du plaisir de jeu. Chez Philippe, même « mal », même thérapie : un passage par un tournoi H.O.R.S.E. à petit buy-in, qui se soldera par un quasi-Day 1, afin de se changer les idées et de repartir avec de meilleures intentions dans les autres tournois de NLHE à venir, les plus gros de l’année en termes de prizepool. Une fois ces tournois achevés, pour eux, comme pour des milliers de joueurs disséminés dans les hôtels de la ville, l’attente recommence. Celle d’un autre tournoi, d’un autre taxi vers le Rio, d’une autre cigarette en dehors du Convention Center, d’une énième pause à écouter ses camarades se plaindre, se justifier, expliquer l’intelligence de leur coup, etc. Une fois ces balises effacées, la sensation de vide reprend le dessus. À l’image de cette ville désertée, quittée par 20 % de sa population ces dernières années, peuplée de bâtiments vides ou en foreclosure, de bordels sans fenêtres, de garages rouillés et de rues à peine traversées par les plus ruinés, la peau cuivrée par la chaleur, ceux qui restent trop longtemps à Vegas ont parfois la sensation d’être dans une prison dorée. Au-dehors, la brise constante du désert emporte les papiers gras, logés dans les barbelés qui ornent des grillages absurdes, sécurisant des terrains de milliers de mètres carrés de gravats. Prenez Polaris, à deux cents mètres à l’ouest du Strip, pour ainsi voir Vegas derrière son décor de verre réfléchissant et de miroirs déformants. Dans les rues adjacentes sont massés des bâtiments tous identiques, qui étalent indifféremment leurs fonctions : wedding chapel aux allures de crématorium, usines de recyclage de déchets, Gentlemen’s club, créateurs de sigles de néons, maison d’édition (la seule à Vegas, Huntington Press), stockages divers, mini-mart, vidéo poker 24/7, église

évangéliste. Dans le ciel, les hélicoptères de la LVPD tournoient sans cesse, comme dans les pires rêves paranoïaques, traquant des criminels invisibles pendant des heures, sûrement cachés à l’ombre rare d’arbres décharnés, comme le font les quelques sans-abri qui sortent au grand jour dans cette ville entièrement tournée vers la richesse et le glitter. Vegas est une ville qu’on ne quitte que ruiné ou au bord du gouffre, laissant les quelques affaires sauvées du désastre dans les gigantesques hangars qui étayent les boulevards de Green Valley, North Las Vegas ou Summerlin, ces « Self Storage » qu’on n’ira sûrement jamais revisiter, laissant ses souvenirs derrière soi et vendus trois fois par an à la criée dans les établissements concernés. Les journées sont interminables, ne trouvant une porte de sortie factice que dans des nuits de plus en plus courtes ; le soleil se lève à 4 h 30, posant ses rayons les plus crus sur les fêtards encore avinés, les couples tout juste formés et les destins de gamblers ruinés. C’est l’heure du Pawn Shop, pour y remiser tout ce qui brille encore sur soi et récupérer quelques billets, l’heure de la sortie des clubs de strip-tease et de ses altercations dans des parkings surpeuplés, l’heure qu’on préfère ignorer, sous la lumière toujours égale des néons des salles de jeux, pour se recaver encore une fois, se refaire, regagner, puis reperdre. Car si le temps est figé, chaque minute peut coûter une fortune. Ces minutes d’attente d’un simple rendez-vous qui se transforment en une perte immédiate de plusieurs centaines de dollars puisque toute la ville est un casino, que faire d’autre, finalement, à part jouer, à tout ce qui se présente à ses yeux ? Votre rendez-vous qui a 10 minutes de retard ? 300 $ au vidéopoker du bar, histoire de ne pas payer sa boisson. Votre pause au beau milieu d’une marche en plein soleil, dans le premier casino venu ? 600 $ au blackjack, accompagné par le sourire franc d’un croupier qui gagne cela en une semaine de travail. À Vegas, on achète tout, et surtout le temps. C’est même la valeur qui coûte le plus cher, comme si en s’acquittant de ce prix exorbitant, dont la cote ne fait qu’augmenter, on pouvait se permettre d’oublier quelques instants sa solitude, ses doutes existentiels, sa trajectoire élémentaire. La ville elle-même se vautre dans ce vice, se rachetant sans cesse une façade de joie et de modernité, faisant exploser ses vieux casinos avec force feux d’artifice à chaque Nouvel An, fermant du jour au lendemain sans le moindre remords les établissements qui ont fait sa gloire, détruisant sans la moindre notion de souvenir ses néons ancestraux ou ses motels mythiques, vivant dans l’illusion absolue que le temps est un ennemi. Comme un contre-pouvoir proche des films d’anticipation dickiens, quelques individualités entrent presque en résistance, archivent le passé sans le figer (la section « Histoire du jeu » de UNLV), célèbrent l’histoire d’une ville au passé moins lisse et corporate (les Gambling Stores), organisent une mise en espace du souvenir collectif (Neon Museum), se perdent dans l’adoration d’un âge d’or de Vegas, alors surnommée Boomtown (le fabuleux Antique Store en face du casino Orleans), passent leur journée dans la graisse et l’acier des carcasses de limousines d’un autre temps (le vieux garage de Siruis Street). Car chacun sait, en son for intérieur, qu’à Vegas plus que nulle part ailleurs, le temps détruit tout.

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lEs FRANçAis DANs lEs RANgs

La plus grande série de poker au monde a débuté le 27 mai au Rio Hotel & Casino de Las Vegas, pour une 43e édition au cours de laquelle se dérouleront 61 events, dont le Main Event World Championship, du 7 au 16 juillet, qui clôturera ce festival. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 23 events ont déjà décerné leur bracelet, et les Français, professionnels ou amateurs, sont venus très nombreux pour tenter d’imiter leurs quatre compatriotes, Fabrice Soulier, Elie Payan, Antonin Teisseire et Bertrand Grospellier, qui avaient porté haut les couleurs du poker hexagonal à Las Vegas en 2011, pour une saison magnifique qui restera dans les mémoires. À ce jour, 28 Français ont réussi à atteindre les places payées des différents tournois joués, dont deux fois pour cinq d’entre eux, Damien Lhommeau, Fabien Perrot, Tristan Clémençon, Bertrand Grospellier et Aubin Cazals, et trois pour l’unique David Benyamine. Six Français sont entrés en table finale, Aubin Cazals, Hugo Lemaire, Damien Lhommeau, Manuel Bevand, ElkY et Jean-Louis Santoni, et pour l’instant le seul joueur français à avoir décroché un bracelet WSOP cette année est Aubin Cazals, qui s’est imposé dans l’Event #6, un tournoi NLHE MixedMax à 5 000 $ de buy-in, pour 480 564 $. Retour sur les performances françaises à Las Vegas et sur les moments forts de cette première partie des WSOP. Par Julien Morello

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La victoire de Chiab Saechao dans l’Event #1, le traditionnel tournoi réservé aux employés de casinos, marquait le début de ces très attendus WSOP 2012, et le même jour débutait l’Event #2, où de nombreux Français étaient en course à la fin du Day 1, dont Antoine Nowak et Fabien Perrot, avec des stacks en dessous de la moyenne et loin derrière le chip leader Sadan Turker. La bulle éclatait lors du Day 2, et Antoine Nowak recevait l’honneur d’éliminer Phil Hellmuth à la 61e place, avec une paire de Valets contre As-Valet pour le détenteur de 11 bracelets WSOP. Tous les Français sortaient néanmoins lors de cette journée, et quatre terminaient dans les places payées : Fabien Perrot (212e), Adrien Pierini (110e), Laurent Perrin (41e) et Antoine Nowak, qui réalisait la meilleure performance française de ce début de festival en terminant 32e pour 12 479 $, alors que l’Américain Brent Hanks était déclaré vainqueur le lendemain, pour plus d’un demi-million de dollars.

le Day 2 en position de chip leader, et entrait en table finale face à John Eames, Tommy Vedes et Daniel Negreanu, mais il s’inclinait en heads-up face à l’Américain Nick Jivkov, qui décrochait 189 818 $ pour sa performance.

deuxième itm pour Guillaume darcourt à Vegas en deux semaines Le Championnat de Heads-Up à 3 000 $, disputé pour la première fois en alternant des rounds de NLHE et de PLO, attirait 317 joueurs, dont Guillaume Darcourt et Bertrand « ElkY » Grospellier, qui passaient tous les deux le Round 1. Hasard du tirage au sort, ils se retrouvaient face à face lors du round suivant, et ce duel fratricide se concluait sur la victoire de Guillaume Darcourt, qui entrait alors dans les places payées, prêt à disputer les 64es de finale aux côtés de John Racener, David Williams, Mike Sexton, Justin Bonomo, Annette Obrestad ou encore Matthew Jarvis, qui se retrouvait opposé au dernier représentant français. Darcourt sortait lors de ce round, et décrochait son deuxième gain (3 395 $) en deux tournois à Las Vegas après sa 18e place lors du WPT World Championship. L’Américain Leif Force battait son compatriote Jason Koon dans la finale de cet Event #3, pour 207 708 $.

deux places payées pour fabien perrot en deux tournois L’Event #4, le premier tournoi de Stud de ces WSOP, attirait 622 joueurs, et William Carroll terminait le Day 1 en position de chip leader, juste devant Michael Mizrachi et Jeff Madsen. Xuan Liu passait devant à l’issue du Day 2, menant le field des 198 survivants, alors que Barry Greenstein et Phil Ivey sortaient dans la journée. Dans la table finale, Mizrachi éliminait Liu à la 7e place, et sortait juste après sur une confrontation face à Chris Björin. Le Suédois s’inclinait finalement dans le heads-up, laissant le bracelet à l’Américain Cory Zeidman, accompagné des 201 559 $ du premier prix. 639 joueurs entraient dans l’Event #5, un tournoi Pot Limit Hold’em, et ils n’étaient plus que 71 à la fin de la première journée, avec Antonio Esfandiari en tête du classement provisoire et Daniel Negreanu en 4e position. Fabien Perrot était le premier joueur à sortir dans l’argent, avec une 7e place qui lui rapportait 2 432 $, devenant le premier Français à réaliser deux ITM dans ces WSOP. L’Italien Bryan Pellegrino terminait

aubin cazals, roi de l’event #6

Les stars étaient de la partie pour l’Event #6, un tournoi NLHE Mixed-Max à 5 000 $ qui réunissait 409 joueurs, dont Erik Seidel, Phil Ivey, Phil Hellmuth, Daniel Negreanu, Marvin Rettenmaier et Jonathan Duhamel, ainsi que, du côté français, Guillaume Darcourt et Bertrand Grospellier. Malgré un très joli coup face à Kyle Julius, où il a payé le tapis de l’Américain, qui relançait en plein bluff, Guillaume Darcourt sortait dès le premier jour, tout comme ElkY, battu avec As-Roi contre paire de Rois, ou encore David Benyamine et Adrien Allain. Mais de nombreux Français figuraient dans le groupe des 112 survivants du Day 1, mené par Joe Tehan et Marvin Rettenmaier, dont Marc Inizan, Hugo Lemaire, Aubin Cazals, Ludovic Riehl et Nicolas Lévi. Si Marc Inizan sortait avant les places payées, Ludovic Riehl terminait à la 44e place pour 9 503 $, et Cazals, Lemaire et Lévi se qualifiaient pour le Day 3, le dernier en pointant même à la 10e place du classement provisoire, juste derrière Rettenmaier. Sur les 31 joueurs à revenir dans cette troisième journée, il ne devait plus en rester que 4 pour disputer les demi-finales, qui se jouaient en heads-up.

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Nicolas Lévi s’inclinait à la 23 e place face à Brock Parker (14 328 $), mais Hugo Lemaire et Aubin Cazals parvenaient à atteindre le dernier carré. Lemaire avait d’abord éliminé Robert Tepper en 16 es de finale, avant de sortir Aaron Jones, puis Randy Haddox en quarts. De son côté, Cazals battait Adam Geyer avec une paire d’As contre une paire de Valets et entrait éga-

lement dans la dernière journée. Le tirage au sort des demifinales laissait l’occasion aux deux compatriotes de se retrouver en finale, mais Lemaire échouait devant Joseph Cheong et prenait la 4e place, pour 162 443 $. Cazals réalisait une très belle remontée dans sa demi-finale qui l’opposait à Warwick Mirzikinian, et après plus de huit heures de jeu, il atteignait enfin la finale. Celle-ci était également très longue, près de

Cazals continuait à résister tout du long jusqu’à la dernière main où, repassé légèrement devant l’Américain, qui faisait tapis avec paire de 4, le runner-up des EFOP 2012 remportait son premier bracelet WSOP, ainsi que le plus gros gain de sa jeune carrière 48 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52

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face à Andy Bloch, et l’Américain remportait 126 363 $ pour sa première victoire en 10 tables finales dans les WSOP. L’affluence était plus importante pour l’Event #8, un tournoi Omaha Hi/Lo à 1 500 $ de buy-in, puisque 967 joueurs entraient dans le Day 1. Si ElkY, John Racener, Mike Matusow et Daniel Negreanu passaient le cap de la première journée, tout comme 217 autres joueurs, David Benyamine, Phil Ivey et Eugene Katchalov sortaient dans les premiers niveaux de jeu. Mais le plus gros performeur français de tous les temps sortait ensuite avant l’argent, et dans le heads-up final de ce tournoi très relevé, Herbert Tapscott empêchait Gavin Griffin de décrocher son deuxième titre mondial. Le senior remportait 264 400 $, et Griffin se consolait avec 163 625 $.

david Benyamine, meilleur français de l’event #9, un 2e bracelet pour John monnette

cinq heures, et Joseph Cheong prenait très souvent le dessus sur le Français, mais Cazals continuait à résister tout du long. Jusqu’à la dernière main où, repassé légèrement devant l’Américain, qui faisait tapis avec paire de 4, le runner-up des EFOP 2012 payait avec Roi-Roi et remportait son premier bracelet WSOP, ainsi que le plus gros gain de sa jeune carrière : 480 564 $ ! La joie pouvait éclater dans le clan français.

10e place pour fabrice soulier

Pendant ce temps-là se déroulait l’Event #7 de ces WSOP, le deuxième tournoi de Seven Card Stud à 1 500 $ de la série, qui regroupait 367 joueurs. Des trois Français les plus connus sur la scène du poker mondial, ElkY, Fabrice Soulier et David Benyamine, tous les trois détenteurs d’un bracelet WSOP, seul Soulier parvenait à passer le Day 1, classé 12e sur 100 joueurs restants, aux côtés de Jonathan Duhamel, Barry Greenstein et David Williams. Williams terminait le Day 2 en position de chip leader, et Greenstein éliminait Soulier à la 10e place, aux portes de la table finale. Le Français repartait avec 9 046 $ pour sa première performance de l’année à Las Vegas, qui s’annonçait prometteuse. Au final, Greenstein s’inclinait en heads-up

Le tournoi #9, un NLHE Re-Entry à 1 500 $, affichait quasiment complet, avec ses 3 404 participants, répartis sur deux Day 1. 514 d’entre eux se qualifiaient pour le Day 2, dont Jonathan Duhamel, John Juanda, Bryan Piccioli et Tristan Clémençon, tous dans la première partie du tableau. 342 joueurs pouvaient espérer entrer dans les places payées, et Abderrahmane Lhassani était le premier à sortir après la bulle, à la 342e place pour 2 895 $. Encore du côté des Français, Gilbert Diaz terminait 283e, pour 3 216 $, tout comme Claire Renaut (281e), qui devenait la première française à réaliser une performance cette année, et la seule à ce jour. Clémençon quittait le tournoi à la 226e place, pour 3 584 $, et le meilleur Français du tournoi n’était autre que David Benyamine, 69e pour 8 547 $. Brian Rast menait le groupe des 33 survivants, devant Scott Seiver et Jonathan Duhamel. Mais parmi eux, seul Rast atteignait la table finale (6e, pour 137 632 $), et après un duel face à l’Américaine Amanda Musumeci, le Canadien prenait le bracelet, pour 781 398 $. Le troisième tournoi de Seven Stud Card, cette fois-ci à 5 000 $, attirait 145 joueurs, dont bien entendu Bertrand Grospellier, tenant du titre, qui parvenait, non sans mal, à atteindre le Day 2, aux côtés de Jason Mercier et Andy Bloch, au contraire de Phil Ivey, Daniel Negreanu et Michael Mizrachi. Mais le frenchie sortait dans la deuxième journée, tout comme Mercier et Bloch, et les 16 joueurs restants à l’issue du Day 2, tous dans l’argent, étaient menés par Jeff Lisandro et Eugene Katchalov. L’Ukrainien sortait au début de la table finale et Jeff Lisandro prenait la 5e place, tandis que John Monnette s’imposait dans le heads-up face à Huu Vinh, et remportait 190 826 $ pour son second bracelet.

damien lhommeau finaliste de l’event #11 970 joueurs s’acquittaient des 1 500 $ de buy-in de l’Event #11, un tournoi PLO Re-buy, et la première journée comptait de nombreuses éliminations, dont celles de Vanessa Selbst, Scotty Nguyen, Annette Obrestad, Daniel Negreanu et Phil Hellmuth.

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Guillaume Darcourt, Ludovic Lacay et Antony Lellouche sortaient également dans cette première journée, mais Damien Lhommeau, Tristan Clémençon, Elie Payan et Éric Samuelian s’approchaient des places payées. Samuelian empochait 4 177 $ pour sa 61e place, Elie Payan prenait la même somme 5 places plus haut, tandis que Clémençon réalisait son deuxième ITM de la saison, 25e pour 8 014 $. La route de Damien Lhommeau se poursuivait dans la troisième et dernière journée, puisque le jeune joueur entrait en table finale avec le troisième plus gros tapis, aux côtés de Tristan Wade, Charles Tonne et Vincent Wan Der Fluit. Mais les rêves d’un deuxième bracelet français s’éteignaient à la 4e place, lorsque Lhommeau voyait une suite chez son adversaire Charles Tonne. Le Français réalisait tout de même une énorme performance grâce à cette 4e place, accompagnée d’un chèque de 74 536 $, et il s’inclinait devant de grands champions tels que Wade (3e), Tonne (2e), et Van Der Fluit, vainqueur pour 265 221 $.

les américains dominent ces Wsop

Les Events #12 et #13 étaient de véritables festivals américains, démontrant encore un peu plus la suprématie des joueurs locaux sur le poker mondial. Brian Hastings s’imposait dans le Heads-Up Championship à 10 000 $, devant Jason Mo pour 371 498 $ et sa première consécration mondiale, tandis que dans le tournoi Limit Hold’em à 1 500 $, David Arsht battait ses compatriotes Stephen Hung et Al Barbieri en table finale, pour 211 921 $. Il en était de même pour l’Event #14, un Shootout à 1 500 $, où Brandon Schaefer battait Jonathan Cohen et Adam Kagin en table finale, mais deux Français, Ludovic Lacay et Adrien Favre-Félix parvenaient à entrer dans les places payées, en terminant respectivement 80e et 73e, pour 5 295 $ chacun. Et cette domination se poursuivait encore dans l’Event #15, le tournoi Seven Card Stud Hi/Lo à 5 000 $, où Phil Hellmuth prenait la 15e place, Phil Ivey la 7e place (34 595 $), et Adam Friedman le titre, pour 269 037 $, après avoir notamment battu Todd Brunson, finaliste de l’Event #4 (2e pour 166 269 $), et John Monnette, vainqueur de l’Event #10 (3e, pour 109 444 $). Et si dans l’Event #16, un tournoi NLHE 6-Handed à 1 500 $, où Aubin Cazals réalisait sa deuxième place payée (123e pour 3 204 $), l’on retrouvait l’Anglais Ramey Shaio (3e pour 182 521 $) et le Canadien Mark Radoja (2e pour 281 502 $), Matt Matros donnait un nouveau titre aux États-Unis, le troisième de sa carrière, et empochait 454 835 $.

5e place pour manuel Bevand

L’Event #17, le tournoi Pot Limit Hold’em à 10 000 $, pouvait redonner quelques espoirs aux joueurs français, parmi lesquels Manuel Bevand, David Benyamine et ElkY, qui passaient tous les trois le Day 1, avec 66 autres joueurs, sur les 179 du départ. Grospellier prenait la première place payée, 18e pour 23 876 $, et Benyamine remportait la même somme, après sa sortie à la 16e place. Tous les espoirs tricolores reposaient sur les épaules de Manuel Bevand, et le joueur parvenait à se hisser en tête en table finale, face à Shaun Deeb, Phil Ivey, et Andy Frankenberger. Shaun Deeb quittait la TF à la 6e place, et Bevand le suivait juste après, d’abord en perdant un pot face à Frankenberger avec paire de Valets contre paire d’As, puis face à Phil Ivey, qui l’éliminait avec Roi-9 contre 6-4. Le Français, auteur de nombreuses places payées aux WSOP, réalisait alors la meilleure performance de sa carrière, 5e pour 110 731 $. Ivey s’approchait d’un 9e succès dans les WSOP, mais Frankenberger ne lâchait rien, et il décrochait son 2e bracelet, pour 445 899 $. Ivey repartait avec 275 559 $, qui ne suffisaient certainement pas à le consoler…

la légende phil Hellmuth

Mais alors que Phil Ivey passait à côté du titre, un autre grand moment de l’histoire des WSOP se jouait, avec l’arrivée en table finale du tournoi de Seven Card Razz à 2 500 $ de Phil Hellmuth. Déterminé à ne pas laisser s’échapper un douzième bracelet WSOP comme l’année dernière, pour un succès qui lui donnerait une avance considérable sur Doyle Brunson et Johnny Chan au tableau des plus grands vainqueurs du circuit, Hellmuth voyait sortir Barry Greenstein à la 6e place, et il se chargeait lui-même d’éliminer Brandon Cantu à la 3e place, pour se retrouver avec une large avance face à Don Zewin en heads-up. Si son adversaire parvenait à doubler rapidement, Hellmuth remportait la dernière main, et se retrouvait avec un nouveau bracelet, le premier dans une variante autre que le Hold’em, ainsi que 182 793 $. Et la légende du « Poker Brat » continuait de s’écrire…

Jean-louis santoni 7e de l’event #21

Après la victoire de Cliff Goldkind pour 559 514 $ dans l’Event #19, un tournoi NLHE à 1 500 $ qui avait réuni 2 302 joueurs, dont les Français Olivier Theze (171e pour 3 356 $) et Manuel Garcia (192e pour 3 076 $), un autre Américain, Benjamin

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Scholl, décrochait le titre dans l’Event #20, un Limit Hold’em à 5 000 $, et empochait 206 760 $, devançant en table finale le « November Nine » Jeff Shulman (3e pour 92 562) et Andrew Prock (2e pour 127 773 $). L’Event #21, quant à lui, attirait 2 779 joueurs, venus participer au tournoi NLHE le moins cher de cette série, au buy-in de 1 000 $, où les 297 premiers étaient payés. Laurent Girard (283e) et Armel Simon (272e) sortaient le premier jour avec chacun 1 839 $ de gain, et parmi les 222 rescapés, menés par Edward Locke, l’on comptait encore deux Français, Sébastien Bonnardot et Jean-Louis Santoni. Bonnardot quittait le tournoi le lendemain, 155e pour 2 469 $, mais Santoni parvenait à se qualifier pour le Day 3, et il entrait même en table finale, face à Eric Baldwin, Noah Vaillancourt et Jamie Armstrong. Le Français, vainqueur du tournoi PLO de l’Unibet Open de Paris et détenteur d’une place payée aux WSOP 2010, résistait aux premières éliminations mais s’avouait vaincu à la 7e place, pour 56 453 $ et le meilleur résultat de sa carrière. Vaillancourt (3e) et Armstrong (2e), s’effaçaient ensuite face au Belge Michael Gathy, vainqueur en 2011 du Main Event des Belgian Poker Series, qui remportait 440 829 $ pour son premier bracelet.

elkY en finale du 6-Handed à 3 000 $

Le Day 1 de l’Event #22, un tournoi 2-7 Triple Draw Lowball à 2 500 $, était une véritable hécatombe pour les pros, qui étaient nombreux parmi les 309 inscrits à ne pas pouvoir atteindre le Day 2. Sur les 79 encore en course, menés par Shawn Buchanan, l’on ne comptait plus aucun Français, et mis à part les Canadiens Buchanan (6 e) et Jason Lavallée (5e), les Américains s’emparaient encore de la part du lion, avec un podium 100 % US, dominé par Randy Ohel pour 145 247 $. Mais la suprématie des Américains était mise

à mal dans l’Event #23, un tournoi NLHE 6-Handed à 3 000 $ qui regroupait 924 joueurs. Si Jeff Manza menait les 71 survivants du Day 1, 3 Français comptaient dans les 141 survivants à l’approche des places payées. David Benyamine quittait le tournoi à la 95e place, pour 5 019 $, tandis qu’ElkY et Damien Lhommeau s’intercalaient dans le top 10 à l’issue du Day 2, alors qu’il ne restait plus que 3 tables dans ce tournoi 6-Handed. Lhommeau sortait au début de la demi-finale, 12e pour 27 344 $, réalisant ainsi sa deuxième performance de la saison, mais ElkY entrait dans le dernier cercle. Le champion français s’inclinait néanmoins dès le début de cette finale, sorti avec une paire de 7 par la paire de Rois de l’Ukrainien Artem Metalidi (68 738 $). Metalidi perdait ensuite son heads-up face au Canadien Simon Charette (350 806 $ et 567 624 $), et l’Espagnol Luis Rodriguez complétait le podium, avec un gain de 222 511 $. Dernier tournoi achevé à l’heure où nous écrivons ces lignes, cet Event #23 résumait assez bien les atouts des joueurs français dans ces WSOP 2012 : des superstars du poker qui confirment leur place dans le gratin du poker mondial (3 places payées pour David Benyamine, une table finale pour ElkY, une 10e place pour Fabrice Soulier) et des jeunes joueurs qui se transcendent pour réaliser les meilleures performances de leur carrière (victoire d’Aubin Cazals, table finale et deep run pour Damien Lhommeau, table finale de Manuel Bevand, demi-finale d’Hugo Lemaire, table finale pour Jean-Louis Santoni, entre autres). Les joueurs tricolores sont bien partis dans cette 43e édition des WSOP, et avec encore 38 tournois à jouer, l’on ne peut qu’espérer de grandes choses pour nos frenchies à Las Vegas.

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WoRld pokeR touR WoRld cHampionsHip

philippE KtoRzA

tout pRès Du titRE

Le mythique casino Bellagio de Las Vegas accueillait l’étape finale de la Saison X du World Poker Tour du 19 au 26 mai avec son Main Event à 25 000 $ de droit d’entrée qui a attiré un total de 152 participants. Si les joueurs américains formaient le gros des troupes au départ du tournoi, deux joueurs européens, l’Allemand Marvin Rettenmaier et le Français Philippe Ktorza, ont finalement pris les premières places et assuré un spectacle d’anthologie, au cours du « heads-up le plus incroyable de toute l’histoire du WPT » selon Mike Sexton. Rettenmaier repartait avec près de 1,2 million de dollars pour son premier titre mondial, tandis que Philippe Ktorza réalisait sa meilleure performance en tournoi, pour 805 310 $. À noter également le très bon run de Guillaume Darcourt, qui finissait 18e de ce Main Event pour 40 266 $ après avoir animé une très grande partie du tournoi. Par Julien Morello

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Selbst ainsi que pour Daniel Negreanu, dans un pot qui l’opposait à Guillaume Darcourt : à tapis pré-flop avec As-Roi, le Canadien est payé par Darcourt et Lance Steinberg, qui partaient eux aussi à tapis sur le flop Dame-Valet-2. Le brelan de Valets de Darcourt battait largement la main de Negreanu, qui sortait sur le coup, mais se faisait dominer par le brelan de Dames de Steinberg. Mais Darcourt réagissait de la plus belle des manières en sortant un adversaire à tapis grâce à une très bonne lecture de son jeu, qui le remettait à flot et le propulsait même à la 3e place du classement provisoire, derrière Michael Mizrachi, chip leader, et Rinat Bogdanov, deuxième en jetons. Toutes les forces françaises étaient encore en course, mis à part David Benyamine, qui ne passait pas cette deuxième journée, tout comme 33 autres participants.

nicolas fraioli 23e, darcourt et ktorza s’accrochent

A

Après une année de compétition qui a amené les tournois du plus grand circuit du monde aux États-Unis, en Europe et en Afrique du Nord, le World Poker Tour rejoignait Las Vegas pour son traditionnel tournoi de clôture, un Main Event à 25 000 $ de buy-in. Ce WPT World Championship, organisé dans le célèbre Bellagio, a déjà vu la victoire de grands joueurs, tels que Yevgeniy Timoshenko, Carlos Mortensen et Scott Seiver, titré l’année dernière pour 1 618 344 $ après sa victoire devant 219 adversaires, et tous les joueurs présents à l’entame du tournoi n’avaient qu’un seul objectif : décrocher l’un des titres WPT les plus cotés.

Guillaume darcourt dans le top 4, puis dans le top 3 Parmi les 103 joueurs à prendre part au tournoi dès le Day 1 (ce tournoi permettait d’entrer jusqu’au début du Day 3), figuraient de grands noms du poker mondial, dont Phil Laak, Darren Elias, Erik Seidel, Justin Young, Daniel Negreanu, Vanessa Selbst, John Juanda et Michael Mizrachi, tandis que du côté français, Adrien Allain, Nicolas Fraioli, Philippe Ktorza et Guillaume Darcourt avaient, entre autres, fait le déplacement dans la Mecque du poker. Si Laak, Seidel et Elias comptaient parmi les 5 joueurs à avoir quitté le tournoi au cours de cette première journée, tout le monde passait le cap du Day 2 sans encombre, Guillaume Darcourt terminant même la journée avec le 4e plus gros tapis, derrière Steve O’Dwyer, Tyler Smith et Masa Kagawa. 32 nouveaux entrants faisaient leur apparition dans le Day 2, et c’étaient donc au total 130 joueurs qui tentaient de rester en vie dans cette journée. Mais ce Day 2 s’avérait fatal pour Vanessa

Le Day 3 marquait la fin des éliminations tardives, et 17 nouveaux joueurs entraient dans le tournoi, dont Phil Hellmuth, Faraz Jaka, Jason Mercier et Antonio Esfandiari, portant ainsi le total des inscrits au tournoi à 152, pour un prizepool de 3 660 500 $ à répartir entre les 18 derniers joueurs, dont 1 196 858 $ pour le champion. Si Esfandiari réalisait l’exploit de terminer avec le 4e plus gros tapis à la fin de la journée, Jaka et Mercier ne passaient pas le Day 3, tout comme Phil Hellmuth, qui ne restait au total qu’une demi-heure à sa table. Adrien Allain prenait également le chemin de la sortie juste avant la fin du dernier niveau, mais Fraioli, Ktorza et Darcourt restaient dans le tournoi, le dernier avec une remarquable régularité qui le plaçait à la 3e place, derrière Curt Kohlberg et Nick Schulman, qui menaient alors le groupe des 44 survivants. La quatrième journée devait voir éclater la bulle, mais les organisateurs du WPT, à la grande surprise des joueurs, en décidaient autrement, préférant, fait rarissime, arrêter la journée à 19 joueurs left, pour 18 places payées. Auparavant, ce Day 4 a été le théâtre de combats très relevés entre certains des meilleurs joueurs du monde, qui ont été fatals, entre autres, à Jonathan Little et Antonio Esfandiari, tous les deux éliminés sur la même main par Michael Mizrachi, qui consolidait sa place dans le top 10. Mais l’Américain se faisait distancer dans le haut du tableau par Hafiz Khan, qui a éliminé entre autres Nicolas Fraioli à la 23e place et porté de sérieux coups à Guillaume Darcourt et Sam Trickett. Marvin Rettenmaier montait également en régime, décrochant la deuxième place du classement provisoire, et du côté des deux Français, si Guillaume Darcourt pointait à la 11e place avec un stack légèrement inférieur à la moyenne, Philippe Ktorza était 19e sur 19 à la fin de la journée, avec un tapis très fragile.

deux français dans l’argent, philippe ktorza en finale Mais en doublant dès l’entame du Day 5 face à Rettenmaier avec As-Valet contre 4-6, Ktorza parvenait à passer la bulle, qui éclatait avec l’élimination de Josh Arieh par le joueur allemand. À la même table, Guillaume Darcourt partait à tapis

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La confrontation à laquelle se sont livrés les deux hommes pendant près de trois heures a été intense et pleine de rebondissements sur le board As-10-7-8 avec 9-7, payé par Will Wilkinson avec un brelan de 8. Le 3 de la river ne changeait rien, et Darcourt était le premier joueur à finir dans l’argent, pour 40 265 $. Dernier représentant français, Ktorza triplait quelques mains plus tard dans un pot qui l’opposait à Mizrachi et Rettenmaier et il parvenait à rester dans la course à la fin de la journée, avec néanmoins le plus petit stack des 9 survivants. La journée se concluait sur l’élimination de Joe Serock, désigné le même jour meilleur joueur de la Saison X du WPT pour la régularité de ses performances, sorti par Marvin Rettenmaier, qui doublait Michael Mizrachi par la même occasion dans le classement provisoire. L’avant-dernière journée de ce WPT World Championship devait se conclure sur la composition de la table finale, et avec seulement 3 joueurs à éliminer, celle-ci a été plutôt expéditive. Les deux chip leaders se chargeaient eux-mêmes du travail, Marvin Rettenmaier éliminant tout d’abord Hafiz Khan en remportant son coin flip avec paire de Valets contre As-Roi, avant que Michael Mizrachi ne sorte Will Wilkinson avec une paire de Dames contre As-Dame. Philippe Ktorza voyait

la table finale se profiler, et sa qualification était confirmée avec la sortie de Moon Kim par Rettenmaier, qui remportait son deuxième coin flip de la journée, avec 9-9 contre As-Dame, prenant du même coup une large avance sur ses cinq adversaires. Ktorza réalisait d’ores et déjà la meilleure performance de sa carrière, s’assurant un gain à 6 chiffres, mais les choses s’annonçaient pourtant difficiles pour le Français, qui entrait dans une table finale composée, hormis Rettenmaier et Mizrachi, de Steve O’Dwyer, Nick Schulman et Trevor Pope, avec moins d’un million de jetons devant lui, soit 7 fois moins que le chip leader allemand.

mizrachi, troisième, ouvre les portes du heads-up au français Philippe Ktorza devait attaquer fort dès le début de la table finale s’il comptait faire plus que de la figuration, et c’est ce qu’il faisait en remportant les premières mains et en sortant Trevor Pope à la 6e place avec une paire de Valets contre As-3. Puis Michael Mizrachi prenait la tête de la table sur l’élimination de Steve O’Dwyer, dans un pot très important où Rettenmaier était également impliqué : avec 10-10 en main, l’Américain prenait le dessus sur ses deux adversaires, qui détenaient tous les deux As-Roi. Mais Mizrachi explosait en plein vol, et semblait désormais incapable de remporter le moindre pot. Pendant ce temps, Philippe Ktorza parvenait à doubler face à Nick Schulman, sa paire de Dames touchant dès le flop un magnifique carré, ce qui amenuisait les chances de survie de l’Américain. Peu de temps après, celui-ci s’inclinait face au joueur allemand, avec As-5 contre paire de 8, et Schulman quittait le tournoi à la 4e place. À trois joueurs left, Ktorza ne relâchait pas la pression sur ses adversaires, et il doublait même deux fois coup sur coup contre le chip leader, d’abord avec Roi-10 contre 9-10, puis avec paire de 8

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contre paire de 5, ce qui lui permettait de revenir à la hauteur de Rettenmaier. Ce dernier éliminait ensuite Mizrachi avec As-10 contre paire de 3 sur un flop qui comportait deux As et un 10, pour un full qui ouvrait au Français les portes du heads-up. Et dès le début de cette confrontation finale, Ktorza tenait à montrer qu’il ne lâcherait rien et qu’il serait prêt à tout pour remporter son premier titre majeur. Il trouvait en Rettenmaier un adversaire de taille, et la confrontation à laquelle se sont livrés les deux hommes pendant près de trois heures a été intense et pleine de rebondissements, offrant un spectacle mémorable : « Le heads-up le plus incroyable de toute l’histoire du World Poker Tour », selon Mike Sexton.

un heads-up magistral Philippe Ktorza commençait d’abord par rattraper son léger retard, avant de passer devant l’Allemand grâce à une paire de Dames qui touchait un brelan sur la river, payé tout du long par Rettenmaier avec une paire de 8. Quelques minutes plus tard, le Français payait le tapis de son adversaire avec Dame-Valet, contre As-4 pour Marvin Rettenmaier, et le board As-Dame-5-8-7 remettait les compteurs à égalité. La dynamique avait changé de côté, et après un 4-bet de Rettenmaier sur le flop 8-7-3, Ktorza sur-relançait à tapis avec Dame-7, payé par l’Allemand avec 8-3, pour deux paires qui mettaient le Français au bord du gouffre. Alors que tout espoir semblait presque perdu, avec seulement 3 grosses blindes devant lui, Philippe Ktorza doublait son tapis une première fois avec Valet-5 contre 5-2, puis à nouveau avec As-9 contre Valet-5, avant de revenir quasiment au niveau de son concurrent avec Dame-Valet contre As-4, sur le board Valet6-2-6-5. Quelques mains plus tard, le Français doublait encore une fois avec une paire de 8 contre As-Valet chez l’Allemand, prenant un avantage de plus de 3 contre 1. C’était alors au tour de l’Allemand de montrer ses capacités de résistance, et il revenait dans la partie en payant avec 10-10 le tapis de Ktorza, lancé avec As-4. La paire tenait, et lui donnait une légère avance, suffisante

pour mettre un terme à cette incroyable finale. Avec une paire de Valets en main, Philippe Ktorza relançait à tapis la mise pré-flop de Marvin Rettenmaier, et l’Allemand payait instantanément avec une paire de Rois. Le board ne changeait rien, et Rettenmaier décrochait un premier titre WPT amplement mérité, récompensé par 1 196 858 $. Philippe Ktorza empochait 805 310 $ pour sa magnifique performance, et il quittait la table sous les acclamations du clan français, après avoir donné le meilleur de lui-même au cours d’un tournoi fort en émotions. Toutes nos félicitations aux deux champions !

Wpt main eVent À 25 000 $

RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Marvin Rettenmaier : 1 196 858 $

2e - Philippe Ktorza : 805 310 $

3e - Michael Mizrachi : 424 618 $

4e - Nick Schulman : 256 235 $

5e - Steve O’Dwyer : 192 176 $ 6e - Trevor Pope : 155 571 $

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BaRRièRe pokeR touR toulouse

DE toulousE à cANNEs pouR (Nico)lAs ciEutAt

Le Toulousain Nicolas Cieutat remporte le Barrière Poker Tour de Toulouse après deux jours de compétition. Malgré la présence de nombreux joueurs pros, y compris en table finale, cet amateur confirmé a décroché le titre en battant Rémi « Shooye » Marlair lors du heads-up. Il remporte 29 000 €, incluant un package WSOP-E d’une valeur de 12 000 €. Par Tommy Mandel 58 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52

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Ce week-end-là, toute la Ville Rose assistait à son sacre dans le Top 14 de rugby et la fête allait durer deux jours. En marge des scènes de liesse place du Capitole, le casino Barrière, ultra hi-tech, accueillait le BPT de Toulouse. Il aura rassemblé 160 joueurs s’étant acquittés du buy-in de 1 500 € proposant un stack de départ de 30 000 jetons pour des niveaux de 45 minutes. Short stacks dès la première heure du Day 1, Pedro Canali et Barbara Martinez feront preuve de patience et de courage pour finalement terminer cette journée en trombe, entraînant avec eux le reste de la Team Barrière au-dessus de la barre des 100k. Hervé Boulan (chip leader), Olivier Decamps, Stephan Gerin ou encore Antoine Dugast viendront compléter le haut du chipcount. Quant à Alain Roy et Rémi « Shooye » Marlair, ils ne se positionnaient pas loin derrière, en embuscade. 69 joueurs seulement prendront le départ du Day 2 qui sera malheureusement fatal à Steven Moreau, Quentin Lecomte, Sarah Herzali, Woody Henry (recrue Barrière), Laurent Polito… qui sortiront avant les places payées. Sans oublier Pedro Canali qui sera le cruel bubble-boy des 23 places payées pendant que Jean-Jacques Mars profitait de ce money-time pour passer de short stack à chip leader et sans le moindre cigare comme fétiche ! De nombreux joueurs barrierepoker.fr dont Tommy Doveze (qualifié pour 6 € seulement), Stephan Gerin, Barbara Martinez, Rémy Biechel et Antoine Dugast s’adjugeront les premiers cashes laissant ainsi la table finale à JeanJacques Mars, Alain Roy, Yann Migeon, Rémi Marlair, Nicolas Cieutat ou encore Olivier Decamps qui signait là sa troisième table finale dans un Main Event du BPT de Toulouse. Cette finale sera notamment marquée par un suckout d’Alain Roy qui avait tout poussé avec 2-3 pour la quinte sur le turn A-5-8-4. Olivier call avec 8-8 pour le brelan mais finit en full assassin sur la doublante de l’As à la river. Un temps chip leader, le Barrière Poker Player 2012 Yann Migeon devra s’incliner sur la dernière marche du podium pour laisser Shooye et Nicolas Cieutat se disputer le titre. Ces deux jeunes joueurs auront rendu une copie parfaite durant ce tournoi, ne commettant aucune faute. Mais avec le peu de profondeur de tapis dont ils disposaient, le headsup n’aura pas duré. Nicolas fait tapis avec Q-9 et Rémi call pour dix blindes avec K-6. Un 9 au turn viendra ruiner les espoirs de Shooye pour revenir à égalité et offrira le titre à Nicolas. Le Toulousain signe sa première victoire en live et se qualifie du même coup pour la deuxième fois consécutive aux WSOP-E de Cannes grâce au BPT de Toulouse. Et pour finir, Nicolas intègre le casting de la prochaine recrue Barrière tandis que Rémi disputera le titre du Barrière Poker Player 2013.

Bpt toulouse

RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Nicolas Cieutat : 29 000 €* 2e - Rémi Marlair : 23 000 €*

3e - Yann Migeon : 20 000 €*

4e - Olivier Decamps : 17 500 €*

5e - Jean-Jacques Mars : 16 000 €* 6e - Georges Culla : 15 000 €*

7e - Grégory Caubet : 14 500 €* 8e - Alain Roy : 14 000 €*

9e - Anthony Neto : 13 500 €*

10e - David Susigan : 5 800 €

11e - Antoine Dugast : 4 800 €

12e - Tommy Doveze : 3 800 € 13e - Rémy Biechel : 3 800 €

14e - Hervé Boulan : 3 300 €

15e - Sandy Denis : 3 300 €

16e - Patrick Pascual : 3 300 €

17e - David Arnaud : 2 800 €

18e - Patrick Thierry : 2 800 €

19e - Barbara Martinez : 2 800 €

20e - Stephan Gerin : 2 300 €

21e - Michel Dominique : 2 300 € 22e - Florent Bourget : 1 880 €

23e - El Mahdi El : 1 880 €

* Package WSOP-E à 12 000 € inclus

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paRtoucHe pokeR touR ostende

lAuRENt polito s’iMposE EN BElgiquE

Quatrième et avant-dernière étape du Partouche Poker Tour Saison 5, le Super Sat d’Ostende, tenu du 19 au 20 dans le casino Kursaal, au bord de la mer du Nord en Belgique, a attiré 183 joueurs, venus tenter de décrocher l’un des nombreux tickets mis en jeu pour la finale du Partouche Poker Tour de Cannes de septembre prochain. Si Maxence Heyndrickx prenait la tête du Day 1 de ce Main Event à 1 250 € de buy-in, c’était le Parisien Laurent Polito, déjà troisième du Main Event du Winamax Poker Tour de Paris en avril dernier pour 64 000 €, qui s’imposait au terme d’un heads-up très disputé qui l’a opposé à Éric Sadoun, pour un gain, en plus de son ticket pour la finale du PPT et de son package ISPT, de 16 000 €. Par Philippe Aronson 60 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52

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Parmi les 183 joueurs présents dans le field, on pouvait compter sur la présence de Steven Moreau, Carlos Lopes, Franck Cartigny et Thomas Fougeron, ainsi que sur la participation de Pierre Neuville (récent runner-up de l’EPT Copenhague), Jérôme Naye (3e du Main Event des EFOP 2012) et Franck Boyer (vainqueur du Silver Championship EFOP 2012). Le Day 1 était fort en éliminations, puisque au terme des 14 premiers niveaux de 40 minutes chacun, il ne restait plus que 48 joueurs encore en course, et les trois chip leaders à l’entrée du Day 2 étaient Maxence Heyndrickx, Sébastien Léonard et Quentin Ettlin, alors que Laurent Polito et Jérôme Naye restaient en embuscade.

le rush d’éric sadoun s’arrête au heads-up La deuxième journée devait voir les derniers joueurs entrer dans les places payées, fixées à 20. Franck Boyer sortait à la 26e place, suivi par Pierre Neuville, et Jean Ploch terminait

à la 21e place, malheureux bubble-boy du tournoi. Maxence Heyndrickx décrochait son ticket pour la finale du PPT, tout comme Jean Yip et Messaoud Belhaffef, qui quittait le tournoi juste avant la table finale. Laurent Polito entrait dans la TF en position de chip leader, mais il se faisait rattraper par Jérôme Naye grâce à une double paire Rois-Valets. Mais Éric Sadoun réalisait une bonne remontée, et il éliminait Naye à la 4e place, puis Demir Ismail à la 3e place grâce à une hauteur As. Mais malgré son rush de fin de tournoi, Sadoun s’inclinait face au chip leader. Sur la dernière main, après un tête-à-tête expéditif, Polito envoyait son tapis avec 10-2, payé par Sadoun avec 9-7, et le board As-2-8-3-3 donnait une petite paire et la victoire, accompagnée d’un chèque de 16 000 €, au joueur parisien. Cette victoire prouvait la grande forme de Laurent Polito, qui avait fini 3e du Winamax Poker Tour de Paris en avril, et 3e du Bronze Championship des EFOP 2012 en janvier. Nous le retrouverons ainsi à Cannes pour la finale du Partouche Poker Tour, qui se déroulera du 3 au 9 septembre prochains.

paRtoucHe pokeR touR ostende

RésultAts DE lA tABlE FiNAlE

1er - Laurent Polito : Ticket finale Saison5 + Package ISPT + 16 000 € 2e - Éric Sadoun : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 9 200 €

3e - Demir Ismail : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 4 100 € 4e - Jérôme Naye : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 2 800 €

5e - Bjorn Thyrin : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 2 200 €

6e - Tino De Zutter : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 800 € 7e - Luc Gillard : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 400 €

8e - Quentin Ettlin : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 250 €

9e - Stéphane Thewissen : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 250 €

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WoRld pokeR touR national seRies cannes

uN NouvEAu succès pouR

BRuNo lopEs

Le World Poker Tour National Series faisait escale pour la première fois de son histoire à Cannes, du 31 mai au 3 juin, pour une magnifique série organisée dans le casino Cannes Croisette, qui a attiré de grands noms du poker français. Le Main Event à 1 650 € de buy-in a comptabilisé 338 participants, dont de nombreux joueurs ayant utilisé l’option re-entry, générant un prizepool de 486 720 €. Au terme des 3 jours de jeu, c’est Bruno Lopes qui s’imposait devant Louis Gorostis, pour plus de 100 000 € de gain, marquant ainsi une nouvelle ligne à son palmarès. L’autre grand tournoi de cette série, la seconde étape de l’ACFPoker Tour à 750 € de buy-in, a quant à lui réuni 128 joueurs, et Cyprien Berger s’est imposé après 2 jours de jeu, pour 18 000 €. Retour sur ce succès cannois.

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Pour sa première édition, le World Poker Tour National Series de Cannes a été une vraie réussite. Les grands noms du poker français avaient répondu présent à l’appel du casino Croisette Barrière, pour un Main Event à 1 650 € qui s’annonçait très disputé. 141 joueurs entraient dans le Day 1A et Mickael Berthe se retrouvait en tête des 45 survivants de la journée après les 11 premiers niveaux du tournoi, suivi par Sébastien Ta et Pierre Antona. 197 participants rejoignaient le tournoi lors du Day 1B, parmi lesquels de nombreux réinscrits, dont Philippe Ktorza, Valentin Messina, Benjamin Pollak, Jean-Paul Pasqualini, Léo Truche, Thibaud Guenegou, Jean-Philippe Rohr, Alain Roy et Antonin Teisseire, mais seuls les deux derniers parvenaient à figurer dans le groupe des 61 survivants, mené par Benoît Albiges, Antonin Teisseire et Lionel Lacolas.

Benoît albiges, kara scott et mickael Berthe dans l’argent Les 107 joueurs à revenir pour le Day 2 espéraient tous passer la bulle, fixée à la 45e place, et Kara Scott, Yohan Kalifa, Stephan Gerin, Rémy Biechel, Stéphane Benadiba, Paul Testud et Bruno Lopes comptaient parmi les compétiteurs encore en course. Kara Scott éliminait Clément Beauvois au début de la journée, Paul Testud quittait le tournoi peu avant la première pause, et Stephan Gerin doublait miraculeusement avec une quinte contre un brelan.

Par Antoine Salvi Rémy Biechel et Alain Roy sortaient avant la bulle, qui éclatait avec l’élimination de Henrique Custodio par Yannick Massa. Benoît Albiges était l’un des premiers éliminés dans l’argent, rejoint par Kara Scott et Mickael Berthe, tandis que Stephan Gerin doublait à plusieurs reprises avant la fin de la journée. Celle-ci s’arrêtait à 19 joueurs left, avec Louis Gorostis en position de chip leader, suivi par Yannick Massa et Abdelmajid El Ouassil.

Yannick massa chip leader de la table finale L’objectif du Day était bien entendu de décrocher l’une des 9 places de finalistes. Dans le haut du tableau, Massa et Gorostis, à la même table, s’échangeaient le chip lead, tandis que les short stacks quittaient le tournoi les uns après les autres. Armand Hairabedian sortait à la 11e place, et l’élimination de Stephan Gerin à la 10e place, avec Roi-10 contre As-10 pour Gorostis, mettait un terme au suspense. Yannick Massa entrait en TF avec le plus gros stack, Gorostis et Teisseire suivaient en embuscade, et parmi les 6 autres finalistes l’on retrouvait Alan Benamar, Laurent Michot, Stéphane Benadiba, Thomas Fara, Robert Giordano et Bruno Lopes, qui détenait alors un tapis légèrement en dessous de la moyenne. Gorostis, avec paire de Rois, sortait sur la même main Benamar (7-7) et Benadiba (9-9), et Antonin Teisseire se chargeait de sortir Laurent Michot à la 7e place, ouvrant ainsi la table finale officielle

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du tournoi. Mais Teisseire rejoignait les rails peu après, busté par Thomas Fara qui touchait un brelan de 10, contre une paire d’As pour le 6e. Bruno Lopes éliminait ensuite Fara avec une paire de Dames et, quelques minutes plus tard, c’était au tour de Robert Giordano de quitter la table, battu par la quinte hauteur 6 de Gorostis.

nouveau titre pour Bruno lopes Les 3 derniers joueurs avaient alors des tapis plutôt équilibrés, et Bruno Lopes prenait l’avantage en éliminant Yannick Massa à la troisième place, pour se retrouver en heads-up face à Louis Gorostis avec 4,5 millions de jetons, contre 2,2 millions pour son dernier concurrent. Mais Gorostis résistait, parvenant même à repasser devant Lopes, avant de voir son stack diminuer sous les assauts du vainqueur du Diamond Championship des EFOP 2012. Sur la dernière main, Gorostis faisait tapis avec 9-6, payé par Lopes avec As-Roi, qui tenait sur le board 10-2-7-4-Valet. Bruno Lopes remportait alors son deuxième grand tournoi de la saison, pour 100 500 € et un ticket d’une valeur de 7 500 € pour le WPT Grand Prix de Paris, tandis que Louis Gorostis repartait avec 70 500 € pour le premier tournoi live de sa carrière.

cyprien Berger remporte l’acfpoker tour L’autre grand moment de cette série était la seconde étape de l’ACFPoker Tour, un tournoi à 750  de buy-in qui a attiré 128 joueurs, venus s’affronter pendant 2 jours. Steven Moreau, Rebecca Gerin, Paul Testud, ou encore Jean-Paul Pasqualini ne parvenaient pas à entrer dans le groupe des 31 survivants à l’issue du Day 1, dominé par Michel Leibgorin et Alexis Nikolai, quasiment à égalité en nombre de jetons. Ils entraient tous les deux en table finale, dans laquelle Grégory Borey, Katia Mozol et Ahmed Debabeche étaient les premières victimes. Cyprien Berger éliminait ensuite Michel Leibgorin avec une double paire, et Alexis Nikolai sortait Len Lauwers grâce à une doublette du board qui lui donnait l’avantage avec As-10 contre paire de 2. La main As-Roi de Nikolai se faisait peu après dominer par la couleur de Berger, qui entrait dans son tête-à-tête contre Lakhdar Benamara avec deux fois plus de jetons. Au bout

de 20 minutes de jeu, Berger payait le tapis de Benamara avec As-9 contre Roi-Valet, et la hauteur lui suffisait pour remporter ce tournoi, pour 18 000 €.

WoRld pokeR touR national seRies

RésultAts DE lA tABlE FiNAlE

1er - Bruno Lopes : 100 500 € + ticket pour le WPT Grand Prix de Paris (7 500 €) 2e - Louis Gorostis : 70 500 €

3e - Yannick Massa : 45 500 €

4e - Robert Giordano : 33 500 € 5e - Thomas Fara : 25 500 €

6e - Antonin Teisseire : 20 520 € 7e - Laurent Michot : 16 500 €

8e - Alan Benamar : 13 000 €

9e - Stéphane Benadiba : 10 000 €

acfpokeR touR

RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Cyprien Berger : 18 000 € + ticket

pour la finale de l’ACFPoker Tour (1 500 €) 2e - Lakhdar Benamara : 13 000 €

3e - Alexis Nikolai : 10 000 €

4e - Len Lauwers : 8 000 €

5e - Michel Leibgorin : 6 500 € 6e - Thomas Szuban : 5 500 €

7e - Ahmed Debabeche : 4 500 €

8e - Katia Mozol : 3 700 €

9e - Grégory Borey : 3 050 €

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REpoRtAgE

maRRakecH pokeR open XXVi

piERRE pichERit vAiNquEuR Au Es sAADi

201 joueurs se sont présentés le 26 mai dernier pour le Day 1 du Main Event à 1 350 € de la 26e édition du Marrakech Poker Open, générant un prizepool record de 232 128 €. Parmi les nombreux habitués de cette série marocaine, on retrouvait entre autres Roger, Gregory et Bryan Hairabedian, Mercedes Osti, Pierre Zerbib, Alain Roy et Pedro Canali, mais c’est finalement Pierre Picherit qui s’imposait devant Alexandre Reard, récent vainqueur du Bronze Championships des EFOP 2012, après plus de 25 heures de jeu, réparties sur deux jours. Picherit repartait avec 46 138 €, tandis que le runner-up empochait 36 886 €. Retour sur cette série marocaine pleine de succès. Par Antoine Salvi

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L

Le Marrakech Poker Open est de plus en plus populaire. Après avoir attiré 165 joueurs en mai 2011, puis 178 participants en septembre 2011 et 195 concurrents en février 2012, la célèbre série du casino marocain a dépassé pour sa 26e édition la barre des 200 joueurs, puisqu’ils étaient 201 à s’acquitter des 1 350 € de buy-in pour tenter de succéder à Pascal Willemin, champion en titre pour 44 761 €.

Hamza nbaba chip leader du day 1

Les noms des habitués du tournoi qui avaient une nouvelle fois fait le déplacement jusqu’à Marrakech seraient trop longs à donner ici, et après les 14 niveaux de 45 minutes chacun du Day 1, ils n’étaient plus que 62 joueurs à pouvoir prétendre au titre. Si les Hairabedian au grand complet passaient le cap de la première journée, tout comme Yann Migeon, Alain Roy, Roger Tondeur, Alexandre Reard, Laurent Badin et Imad Derwich, on comptait parmi les éliminés du jour Bernard Guigon, Sébastien Compte, Pascal Willemin, Pedro Canali, et Brian Benhamou. Hamza Nbaba entrait dans le Day 2 en position de chip leader, suivi de très près par Fayez Bourgi et Gérald Benhaim et les joueurs qualifiés espéraient tous au moins entrer parmi les 24 places payées, qui promettaient un minimum de 2 810 €, et au mieux décrocher la première place synonyme d’un gain de près de 47 000 €. Mais le chemin était encore long jusqu’à la bulle, et la première partie de cette journée s’avérait fatidique à Paul Guichard, Yann Migeon, Roger et Gregory Hairabedian, et Alain Roy, qui sortaient avant l’argent, tandis que Roger Tondeur prenait la tête du tournoi.

Reard devant à l’approche de la table finale Le chip leader du Day 1, Hamza Nbaba, avait le malheur de faire la bulle, après une confrontation avec Marc Trijaud, et parmi les premiers joueurs à sortir dans l’argent, l’on retrouvait Bryan Hairabedian (21e), Philippe Olivier (18e), et Pascal Ballester (14e). Alors que les derniers joueurs étaient répartis sur les deux dernières tables, Laurent Badin, Pierre Picherit et Alexandre Reard menaient la course vers la table finale. Badin accentuait son avance en sortant Marc Trijaud à la 13e place avec As-As contre Roi-Roi, mais, sur l’autre table, Reard dominait ses derniers adversaires et prenait même le chip lead du tournoi, en éliminant le Belge Touhami Zehknini à la 12e place. Les sorties de Fabrice Maltez et de Julien Misserlian mettaient un terme à la course pour la table finale, et Alexandre Reard menait toujours le groupe des derniers survivants, loin devant ses principaux adversaires, Mohamed Benchaa, Yamina Makhlouf et Pierre Picherit.

picherit solide jusqu’au bout

Mais dès le début de cette TF, la domination de Reard était contestée, tout d’abord par Benchaa, qui relançait fort sur le flop 4-4-3, après la mise du chip leader. Ce dernier décidait de folder et donnait ainsi sa place à Benchaa, tandis que quelques mains plus tard, Laurent Badin éliminait Fayez Bourgi à la 9e place, avec la paire d’As contre As-Roi pour le sortant. C’est alors que commençait le festival d’éliminations de Pierre Picherit. Roger Tondeur était sa première victime, à tapis avec As-7, payé par Picherit avec une paire de 6 qui tenait jusqu’au bout. Laurent Badin perdait de nombreux coups, et il sortait en 6e position, juste après l’élimination d’Abdelhak Baskali. Picherit sortait ensuite Yamina Makhlouf, accentuant encore un peu plus son avance. Le chip leader continuait sur sa lancée, sortant presque coup sur coup Mohamed Benchaa avec As-10 contre 7-5, et Louis Seguela avec Roi-Valet contre As-8 pour le 3e du tournoi. Avec près de cinq fois plus de jetons qu’Alexandre Reard, Pierre Picherit pouvait commencer son heads-up avec beaucoup de confiance, et il ne lui a fallu qu’une dizaine de minutes pour venir à bout de son dernier opposant. À tapis avec Dame-7 de carreau en main sur le flop As-10-5 (dont 2 carreaux), Reard était payé par Picherit, qui détenait alors 10-4. La Dame du turn donnait l’avantage à Reard, mais le 10 de la river mettait un terme au tournoi, et décernait le titre de ce 26e Marrakech Poker Open à celui qui a fait preuve d’une énorme détermination tout au long de cette finale. Qualifié online dans un tournoi à 15 €, Picherit repartait avec 46 138 € pour sa performance !

maRRakecH pokeR open XXVi

RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Pierre Picherit : 46 138 €

2e - Alexandre Reard : 36 886 € 3e - Louis Seguela : 27 612 €

4e - Mohamed Benchaa : 18 408 € 5e - Yamina Makhlouf : 13 817 €

6e - Laurent Badin : 11 475 €

7e - Abdelhak Baskali : 9 603 € 8e - Roger Tondeur : 8 196 €

9e - Fayez Bourgi : 7 026 €

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TONY g.

hEllMuth

Est gRAND ! J’ai arrêté de compter le nombre de fois où l’on m’a demandé ce que je pensais du 12e bra-

celet de Phil Hellmuth. La plupart du temps les gens se marrent quand je leur dis que c’est un grand jour pour le poker, et que c’est le moment à partir duquel les WSOP ont vrai-

CHRONIQUE TONY G.

ment commencé.

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Il n’y a aucun doute là-dessus, je suis complètement abasourdi ! Hellmuth gagne son 12e bracelet dans un tournoi de Razz alors qu’il était connu pour être « celui qui fuit le Razz ». C’est encore plus incroyable que s’il l’avait gagné en No Limit Hold’em. Je suis sûr que Phil s’est dit : « Prenez ça dans les dents. » Quelques jours avant sa victoire, il m’a envoyé un tweet qui disait : « Dans le tournoi de Razz des WSOP (Seven Card Low). Dites à @TonyGuoga que j’ai le courage et l’abnégation de jouer douze heures par jours tous les jours ! » Phil Hellmuth a du courage et de l’abnégation pour le jeu ou seulement pour les bracelets ? C’est ce qu’on se demande ! Comme Phil le dirait, un bracelet qu’il remporte vaut au moins 50 fois la victoire des autres, alors c’est comme s’il avait gagné 10 millions de dollars – il en a assez pour vivre toute sa vie et il peut même participer au One Drop ! Je sais qu’il va fêter ça dignement, je disais juste ça pour être sûr que toute la communauté du poker prenne conscience de sa performance parce qu’autrement on ne va jamais s’en sortir… N’aie pas honte de ta performance Phil – partage-la avec tout le monde ! Tu sais qu’il existe des sushis au caviar à 240 $ pièce ? Pourquoi n’irais-tu pas te faire plaisir un peu, et dire à tout le monde via les réseaux sociaux qui sont tes compagnons de table ? Pour l’amour de Dieu mec, raconte-nous tout s’il te plaît, Tiger Woods le ferait sans hésiter.

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Phil Hellmuth a du courage et de l’abnégation pour le jeu ou seulement pour les bracelets ? C’est ce qu’on se demande ! Pour être sérieux quelques instants, j’aimerais féliciter Hellmuth. J’ai toujours dit que le poker avait besoin de lui, et le poker avait besoin qu’il gagne un 12e bracelet. À chaque bracelet gagné, Phil vieillit d’un an – et passer de l’âge mental d’un enfant de 11 ans à celui d’un enfant de 12 ans est une étape très importante. (Je me demande à quoi il ressemblera quand il aura son 18e bracelet, peut-être à Devilfish ?) À 12 ans, vous devez savoir faire du vélo sans les petites roues. Maintenant, Phil, j’espère que ce bracelet te donnera le contrat de sponsoring que tu mérites réellement. Je suis sûr que tu peux désormais demander à n’importe qui de t’acheter tes services. Je suis abasourdi, mais bravo, Phil. J’avais tort quand je disais que tu n’étais même pas assez qualifié pour t’occuper de mon chien. Zasko a un nouveau bébé et il s’appelle Louis Baby ! Je lui ai donné le nom du cognac préféré de Bruno Fitoussi ! L’autre grand moment de ces WSOP est la victoire d’Andy Frankenberger sur Phil Ivey en heads-up, qui l’a empêché de décrocher son 9e bracelet. Malgré un tournoi exceptionnel et un titre de Joueur WPT de l’année, il semble que le jeu d’Andy a toujours été méprisé par ses pairs. Et battre Phil Ivey en heads-up a dû leur faire comprendre de qui il s’agissait. Andy a fait de grandes choses pour des businessmen comme moi qui se sont mis au poker. Je suis sûr que certains, comme Luke « FullFlush » Schwartz vont s’étouffer avec leur tartine au petit déjeuner : « Frankendonker » est de retour et il vous croque encore plus fort que Zasko mord les visiteurs indésirables du TonyResort. Andy est un ninja roux du poker et je suis sûr qu’il va gagner suffisamment d’argent pour s’acheter une nouvelle maison dans les Hamptons ! Et pendant ce temps, que fait Schwartz ? Il devient de plus en plus un David Benyamine en plus jeune. Et pendant ce temps que fait Andy ? Il donne des interviews en russe – incroyable non ? Frankenberger est certainement plus russe que Ralph Perry. N’exagère pas trop kojack. En vélo ! Je prédis aussi de grandes choses à Mad Marvin Rettenmaier. J’ai toujours eu le nez pour détecter de jeunes talents, et je m’attends à ce qu’il réalise de grandes choses et qu’il décroche un bracelet avant la fin de l’été, s’il ne reste pas tout le temps avec sa guitare bien sûr. Je n’ai pas participé au WPT World Championship qu’il a gagné, mais quel champion ! Il a l’esprit mathématique propre aux Allemands mais il a aussi beaucoup de courage, un rare mélange. Et, bien entendu, je ne pense pas

qu’il soit fou. Vous voulez voir des fous ? Venez faire un tour chez moi pour rencontrer mes chiens ! J’ai vu aussi que Philippe Ktorza avait terminé deuxième et je sais qu’il est le coéquipier de Pink Panther chez PMU. Regardez un peu ce qui peut vous arriver quand vous ne vous teignez pas les cheveux en rose monsieur Darcourt ! Philippe est un roc et il fait la fierté du poker français. Dans un pays aussi dénué de talent, je ne m’avance pas trop en disant ça. (Je rigole évidemment, j’adore la France !) Bref, petit message à mon ami aux cheveux roses : tu m’as gentiment prêté ta voiture l’année dernière, j’en aurai peut-être besoin cette année encore. On refait pareil cette année ? Tant qu’on parle des WSOPE, j’aimerais demander à ElkY s’il compte encore me prendre dans son équipe s’il est à nouveau capitaine pour la Caesars Cup. J’ai un plan pour contrer Hellmuth. Certains résultats des WSOP et du WPT de Vegas sont très prometteurs pour le poker, et me donnent beaucoup d’espoir pour la suite. Le tournoi One Drop à 1 million de dollars organisé par Guy LaLiberté a aussi créé un incroyable buzz. Vous devez vous demander où je suis en ce moment ? En tant que chef de l’équipe de basket-ball lituanienne, je vais préparer les Jeux olympiques de Londres 2012. Je compte participer au One Drop mais je suis censé être au Venezuela entre le 29 juin et le 3 juillet avec l’équipe. J’en saurai plus bientôt. Il serait juste de dire que je cherche l’or d’une manière différente (non, je ne compte pas affronter Michael Phelps en heads-up). Mike Sexton, mon coéquipier de chez PartyPoker, jouera le One Drop et je lui souhaite bonne chance – c’est une belle cause et il faut rendre hommage à Guy d’avoir eu l’audace d’imaginer ce qui est devenu le tournoi qui a créé le plus de buzz dans toute l’histoire du poker. Ne minimisez pas les chances des anciens dans cet event mesdames et messieurs – il n’y a qu’Hellmuth qui n’arrive pas à suivre les gamins – nous avons besoin de plus de jeunes qui apprennent à jouer au Razz ! Attendez-vous aussi à voir arriver de nombreux hommes d’affaires chinois débarqués de Macao pour cet event. J’ai entendu dire qu’ils allaient venir nombreux, et qu’ils comptaient même demander une option re-buy ! C’en est presque malsain. Et vous disiez que Mad Marvin était fou ? Je reviendrai sur le circuit après les Jeux olympiques. Je serai bien entendu à Malte du 16 au 20 septembre et si je trouve un moyen de venir à Chypre pour le WPT début août je serai de la partie !

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poKER BusiNEss

pRospER MAsquEliER

lE poKER

ENtRE DANs lE stADE

En lançant l’International Stadium Poker Tour (ISPT), Prosper Masquelier et son associé Laurent Tapie comptent bien révolutionner le poker de tournoi. Le concept est simple et brillant : réunir plusieurs dizaines de milliers de joueurs de poker dans un stade de football pour un prizepool énorme. Explications de l’intéressé.

Par Philippe Aronson / photos ISPT 68 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52

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comment est née l’idée de l’ispt ? Quel en est le concept ? Il y a environ quatre ans, un ami m’a lancé un défi : « Ce serait génial de remplir un stade pour un tournoi de poker. » Évidemment cette idée m’a séduit, surtout que je considère le poker comme un véritable sport. Toutefois, cela semblait compliqué de réunir autant de personnes pour assister à une compétition de poker. Mais en observant l’expansion du poker online, la solution est venue toute seule : installer des joueurs dans les gradins pour jouer online, puis terminer par des phases finales en live sur la pelouse. Quelle est l’équipe derrière l’ispt ? Laurent Tapie préside le groupe ISPT, je suis à la direction générale, ensuite nous avons une douzaine de collaborateurs qui travaillent d’arrache-pied sur l’événement. Ce sont des personnes spécialisées dans leurs domaines respectifs : marketing, juridique, communication, technique, etc. C’est un gros challenge de réunir 20 000 à 30 000 joueurs dans un stade, nous avons mis les moyens. comment avez-vous convaincu vos partenaires de se lancer dans un projet aussi novateur ? Nous avons, à ce jour, deux gros partenaires. Le premier est d’ordre financier, il s’agit du Groupe Bernard Tapie, qui nous permet de pouvoir produire l’événement. Le deuxième partenaire est d’ordre logistique, il s’agit du groupe Partouche, qui est considéré dans le monde du poker comme un des plus grands organisateurs de tournois. Le groupe Partouche aidera à l’organisation, notamment pour les phases finales live. Dès le départ, ces partenaires étaient emballés par le projet, puisque cela reste un événement unique en son genre. Laurent Tapie, à l’image de son père, est un homme qui aime les défis et relever celui-ci semblait naturel, il m’a donné sa confiance dès le départ. est-ce que l’abandon de la reprise de full tilt par le Groupe Bernard tapie a compliqué la mise en route de l’ispt ? Le deal effectué par le Groupe Bernard Tapie était bien mené et devait aboutir. Cependant, PokerStars s’est lancé dans la course au rachat de Full Tilt, et devant plus riche que soi il faut savoir s’incliner. Mais je suis heureux que les joueurs lésés puissent enfin être remboursés. Cela n’a pas compliqué la mise en route de l’ISPT, il s’agit de deux projets bien distincts. Quel système de qualifications online et/ou live sera mis en place pour l’ispt ? En ce qui concerne les qualifications, une exclusivité de commercialisation a été mise en place, en France, en Belgique et en Suisse, avec le groupe Partouche. Il s’agit de qualifications online via satellites sur les sites partouche.fr et partouche.be, mais aussi de qualifications live via des satellites dans des casinos en dur du groupe. Au niveau de l’étranger, nous sommes sollicités par de nombreuses rooms et des casinotiers, mais aucune exclusivité pour le moment. combien de joueurs attendez-vous, pour quel prizepool, et combien au gagnant ? Nous attendons 20 000 à 30 000 joueurs, pour 20 millions d’euros de prizepool garantis. Évidemment, 30 000 joueurs ce serait formidable mais si nous atteignons les 20 000 joueurs nous serons très satisfaits. Nous organisons un Main Event et une trentaine de Side Events, le gagnant du Main Event remportera 3 à 4 millions d’euros.

La solution : installer des joueurs dans les gradins pour jouer online, puis terminer par des phases finales en live sur la pelouse Quel matériel « technique » sera utilisé pour le jeu sur tablettes tactiles ? Nous avons finalement opté pour un réseau filaire bien plus sécurisé et stable que le réseau WiFi pensé au départ. Ainsi les joueurs joueront sur leur ordinateur personnel plutôt que sur tablette tactile. Depuis plus d’un an, nous avons des propositions de software par différentes entreprises spécialisées. Il s’agira d’un logiciel ISPT qui sera mis à disposition des joueurs, ils pourront le télécharger quelques jours avant l’événement. Évidemment, ce logiciel sera fermé à la fin de l’événement. Je tiens à le signaler, et c’est important : nous ne serons jamais un opérateur de jeu. comment parerez-vous à d’éventuels problèmes météo, logistiques, de sécurité, etc. ? Tout est prévu. Au niveau de la météo, la partie tribunes de Wembley est couverte, donc à moins d’une tempête de neige à la fin du printemps prochain, il n’y a aucun risque. En revanche, pour la partie live, les tables de jeu se trouvent sur la partie pelouse. En cas de mauvaise météo nous avons à disposition plus de 12 000 mètres carrés de salles à l’intérieur du stade. envisagez-vous de faire « tourner » ce concept dans d’autres stades ? Nous sommes actuellement en discussion avec d’autres stades. Étant donné que le poker online semble prêt à bientôt renaître de ses cendres aux États-Unis, ce serait un magnifique enjeu que d’organiser un ISPT là-bas. Après, plusieurs grands stades nous intéressent, par exemple Maracaña à Rio ou encore le Camp Nou à Barcelone. L’idée serait de voyager chaque année dans une destination différente. comment l’ispt se démarque-t-il radicalement des autres (nombreux) poker tours ? C’est un événement qui touche tout le monde, il est populaire (buy-in de 600 € et satellites qualificatifs) mais il s’adresse aussi aux professionnels. En effet, ces derniers peuvent réserver leurs places pour un buy-in de 6 000 €, ce qui les amènera directement à la partie live du tournoi. Attention, il y aura 1 000 places à réserver et pas une de plus. Le fait de jouer en ligne avec d’autres joueurs dans un stade mythique comme Wembley renverra une énergie jamais vue auparavant. Chaque joueur ressentira une sensation qu’il n’aura jamais connue, même sur les plus grands tournois de poker comme les WSOP. De plus, il y a un côté « entertainment » inédit dans ce milieu, le show suivra les traces du SuperBowl. Une grande star est ainsi attendue lors de la cérémonie d’ouverture, il y aura aussi une cérémonie de clôture. Les pauses durant le tournoi seront animées par des petits shows mais attention, durant le jeu, les joueurs ne seront pas perturbés. n

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NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 Photos de couverture :

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CLASSEMENT FRANÇAIS

Classement Des Joueurs par Gains

DU 01/01/2012 AU 15/06/2012

Si les runner-up du printemps font toujours la course en tête du classement HendonMob français 2012, rejoints depuis par ElkY, un jeune joueur fait une entrée fracassante en sixième position : Aubin Cazals, premier bracelet WSOP de l’été pour la France. Parmi les autres progressions notables, un des finalistes du début des WSOP, le pro Winamax Manuel Bevand qui a fait un beau deep-run lors du PLHE 10 000 $. Bruno “Kool Shen” Lopes confirme quant à lui sa grande forme du moment, après sa victoire lors du WPT National Series à Cannes...

Lucille Cailly

Classement

Joueur

Philippe Ktorza

Bertrand Grospellier

Gains (en $)

Classement

Joueur

Gains (en $)

1

Lucille Cailly

1 397 420

21

Christophe Benzimra

106 912

2

Bertrand Grospellier

1 358 779

22

Nicolas Lévi

105 436 102 010

3

Philippe Ktorza

863 070

23

Franck Boyer

4

Paul Guichard

744 209

24

Alain Roy

97 823

5

Bernard Guigon

728 368

25

Laurent Polito

97 244

6

Aubin Cazals

674 885

26

Michel Kirchner

7

Vuong Than Trong

431 369

27

Jean-Noël Thorel

94 675

8

Fabrice Soulier

410 107

28

Yann Brosolo

89 260

9

Éric Sfez

369 396

29

Jean-Philippe Rohr

89 019

10

Yorane Kerignard

351 686

30

Xavier Carruggi

86 873

11

Bruno Lopes

341 724

31

Damien Lhommeau

86 371

12

Bruno Jais

32

Amaury Legait

85 647

263 030

13

Hugo Lemaire

174 439

14

Philippe Clerc

163 928

15

Guillaume Darcourt

149 412

16

Manuel Bevand

123 935

17

Grégory Benac

120 811

18

Jérôme Naye

114 762

19

Ludovic Sultan

110 170

20

Pierre Calamusa

107 071

96 006

33

Antoine Saout

84 624

34

Laurent Michot

84 505

35

Jean-Paul Pasqualini

36

Jean-Pierre Petroli

81 360 79 696

81 511

37

Samir Choubani

38

Alexandre Reard

72 094

39

Tristan Clémençon

70 799

40

Quentin Lecomte

69 477

106 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52

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Classement

Joueur

Gains (en $)

Classement

Joueur

Gains (en $)

41

Julien Leloire

69 353

93

Marie-Louis Seguela

34 897

42

Pascal Willemin

68 972

94

Karim Lehoussine

34 819

43

Fayez Bourgi

66 627

95

Gaëtan Balleur

34 310

44

Sébastien Guidez

66 504

96

Ugo Jaskula

34 134

45

Paul Chapelle

65 757

97

Adil Iddir

33 287

46

Benjamin Dadon

65 724

98

Antoine Labat

33 013

47

Adam Cédric

63 175

99

Benoit Albiges

32 972

48

Michel Dubert

61 386

100

Karim Bekkouche

32 820

49

David Lichentin

60 827

101

Éric Verger

32 703

50

Brian Benhamou

58 914

102

William Saad

32 216

51

Pierre Picherit

58 310

103

Idris Ambraisse

31 878

52

Sasha Novitskij

57 797

104

Richard Abou

31 831 31 802

53

Steven Moreau

57 603

105

Denis Zerbib

54

Yves Hallague

57 560

106

Alexandre Viard

31 728

55

Guillaume Roiron

57 473

107

Lucien Cohen

31 692

56

Jonathan Khalifa

56 706

108

Angelo Besnainou

31 407

57

Elie Payan

56 050

109

Phillipe Barouk

58

Roger Hairabedian

54 739

110

Gilbert Diaz

59

Jimmy Gillot

53 907

111

Denis Biscaldi

30 894

60

Dan Abouaf

52 810

112

Tarik Abdenou Bouabdellah

30 599

61

Julien Duveau

52 579

113

Patrick Nataf

30 248

62

Christophe Pereira

49 608

114

Antonio Guerrero

30 248

63

Arnaud Mattern

47 203

115

David Pagnard

29 619

64

Albert Bernardo

46 376

116

Paul Hannequin

29 335

65

Paul Testud

46 248

117

Pierre Drochon

29 274

66

Franck Blanc

46 209

118

Alexandre Amiel

29 071

67

Suat Uyanik

45 591

119

Thierry Fardel

28 696

31 133 31 047

68

Basile Yaïche

45 379

120

Julien Ferey

28 549

69

Vincent Devauchelle

45 312

121

Raymond Santucci

28 276

70

Mikael Azoulay

44 509

122

Anne Le Clainche

28 273

71

Yoni Houri

42 717

123

Julia Vassort Salvans

27 802

72

Stéphane Albertini

41 186

124

Alain Goldberg

27 187

73

Thomas Fonce

40 999

125

Sébastien Compte

27 031

74

Hervé Clerc

39 988

126

Antoine Valantin

26 839

75

Bruno Launais

39 608

127

Mohamed El Bakkouri

26 602

76

Mathieu Gabouleaud

39 603

128

Grégory Raffalli

26 601

77

Khalid Ayadi

39 313

129

Marc Gea Gregori

26 595

78

Pierre Antona

39 308

130

Anthony Hnatow

26 434

79

Ludovic Lacay

38 642

131

Mikael Guenni

26 303

80

Anthony Giangrasso

38 251

132

Julien Ehrhardt

26 303

81

Marc Inizan

38 213

133

Johnny Nguyen Huyen

26 138

82

Philippe Abdoul

38 042

134

Kamel Chhiti

25 801

83

Barbara Martinez

37 777

135

Arnaud Roy

25 479

84

Adrien Allain

37 692

136

Pierre Barthélémy

25 469

85

Brahim Oubella

37 562

137

Franck Bitan

25 448

86

Jean-Jacques Zeitoun

36 772

138

Xavier Detournel

25 251

87

Steve Berdah

36 307

139

Saliou Fagbohoun Adegoke

25 223

88

Gilles Haddad

35 920

140

Rachid Chaouki

25 222

35 635

141

Yvan Charruau

25 065

34 999

142

Jean-Bosco Cannoussamy Sounde

24 470

89

Nicolas Cardyn

90

Claude Amar

91

Patrick Uzan

34 974

143

Magali Fabron

24 287

92

Imad Aboukhalil

34 928

144

Stephan Gerin

24 170

POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30

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107

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Classement Des Joueurs par Gains

All timE mOnEy list - FRAncE Pas de changement majeur en tête du All Time Money List France, avec ElkY qui assoit un peu plus sa suprématie. Phil Ivey n’aura pas longtemps laissé Justin Bonomo lui voler la vedette au classement mondial HendonMob 2012. Le champion américain qui totalise déjà trois tables finales aux WSOP cette année, après une année de retrait due au scandale FullTilt, revient en première place. Il pourrait également reprendre la tête du All Time Money List dans les semaines à venir vu l’absence de performances de Negreanu et de Seidel, en pleine traversée du désert...

Bertrand Grospellier

Classement 1

2 3

Joueur Bertrand Grospellier

David Benyamine

Fabrice Soulier

4

Antoine Saout

6

Jean-Paul Pasqualini

8

Bruno Fitoussi

5

7

Roger Hairabedian

Antony Lellouche

David Benyamine

Gains (en $) 9 912 768 6 197 729

3 999 909 3 948 059

Fabrice Soulier

Classement 26 27

28

33

Alain Roy

2 280 294

34

11

Ludovic Lacay

2 003 848

36

13

Paul Testud

15

Jan Boubli

12 14 16 17

18

19

Arnaud Mattern

Nicolas Lévi

Pascal Perrault

37

38

39

999 608 947 459

Christophe Benzimra

934 690

Éric Haik

909 769

Marc Inizan Éric Qu

Arnaud Esquevin

912 355

881 598

858 565

Yorane Kerignard

835 304

Bernard Guigon

831 025

814 106

Lucille Cailly

1 492 901

42

Paul Guichard

767 889

Adrien Allain

1 356 189

44

Aubin Cazals

714 695

1 227 754

46

Thomas Bichon

1 093 907

Cédric Rossi

1 061 628

Antonin Teisseire Lucien Cohen

Phillippe Ktorza

24

Patrick Bueno

Raphaël Kroll

108 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52

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35

Christophe Savary

1 013 686

Michel Abécassis

22

25

1 785 594

1 673 840

1 009 224

40

Hugo Lemaire

23

1 798 141

Jérôme Zerbib

1 539 199

20 21

2 151 928

1 051 111

1 026 611

1 022 208

Rémy Biechel

32

Gains (en $)

Angelo Besnainou

31

2 525 172

9

10

Guillaume Darcourt Patrick Bruel

30

2 429 275

Tristan Clémençon

29

3 367 375 2 572 137

Joueur

1 513 520

1 434 037 1 322 586

1 144 692

1 091 898

41

43

45

Eli Marciano Hervé Costa

Antoine Amourette

782 241 738 752

712 231

David Tavernier

709 686

48

Xavier Detournel

676 665

50

Gilles Haddad

659 552

47

49

Jean-Philippe Rohr

Benjamin Pollak

700 157 672 015

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CLASSEMENT INTERNATIONAL

Classement Des Joueurs par Gains

DU 01/01/2012 AU 15/06/2012

Phil Ivey

Classement 1

2 3

4 5

6 7

8

9

10 11

12 13

14 15

16 17

18

19

20 21

22 23

24 25

26 27

28

29

30 31

32 33

34 35

36 37

38

39

40

pays

Joueur

Justin Bonomo

Gains (en $)

Phil Ivey

2 710 033

Patrik Antonius

1 945 242

Dan Smith

1 793 200

Justin Bonomo

Mohsin Charania John Dibella

Oliver Speidel Allan Le

Marvin Rettenmaier Kyle Julius

Daniel Negreanu

Patrick Antonius

Classement 41

2 571 550

42

1 815 075

44

1 786 653

46

1 652 730

48

1 767 371

43

45 47

1 591 101

49

1 525 982

51

1 526 257

50

1 465 148

52

Sean Jazayeri

1 400 182

54

Jonathan Duhamel

1 393 871

56

1 358 779

58

Tobias Reinkemeier Igor Kurganov Lucille Cailly

1 447 882

1 397 420

Thomas Marchese

1 360 498

Vadim Kursevich

1 357 964

Leonid Bilokur

1 261 372

Bertrand Grospellier

53

1 086 899

62

Andrew Chen

1 039 693

64

Daniel Shak

994 040

66

Faraz Jaka

902 106

68

Devan Tang

Davidi Kitai

998 589 957 557

Jannick Wrang

888 446

David Sands

883 664

Phillippe Ktorza

863 070

Tommy Vedes

885 646

61

63

65 67

69 70 71

878 755

72

837 719

74

Ashkan Razavi

799 560

76

Bernard Guigon

728 368

78

Andrew Robl John Dolan

Gus Hansen

Paul Guichard Daniel Kelly

Noah Schwartz

823 579

744 209

713 896

682 763

675 943

73

75 77

79

80

676 413

Aubin Cazals

674 885

Mile Krstanoski

632 875

Scott Seiver

641 170

Xuan Liu

629 985

Andrew Badecker

613 360

Stephen O'Dwyer Olivier Busquet

Kevin Vandersmissen Sheng Sun

Obaid Habib

Sergio Castelluccio

Clifford Goldkind

Moon Kim

1 043 638

Mikhail Smirnov

57

59

Gains (en $) 682 148

Joseph Smirnov

Joshua Mancuso

60

Ken Wong

Joueur Frederik Brink Jensen

55

1 351 448

Viktor Blom

pays

Simon Charette John Juanda

Amanda Musumeci Brent Hanks

623 574

606 656

604 449 599 153

578 765

572 851 572 133

567 624

565 435

561 176

539 558

536 529

Masaaki Kagawa

521 908

Michael Mizrachi

505 265

Galen Hall

Philipp Gruissem

Andy Frankenberger Jason Koon

Anthony Gregg

510 543

500 208

499 968 483 296 474 151

Mark Drover

468 000

Isaac Haxton

458 395

Mickey Petersen

447 490

Shawn Cunix

436 260

Morten Lihn Christensen

431 390

Ruben Visser

428 374

Eui Woong Kim

419 650

Michael Gathy Matt Matros

Yong Seng Chen

Andrei Stoenescu

Vuong Than Trong Jacob Bazeley

466 518 457 923

439 379

432 912

431 369 421 750

POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30

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109

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Classement 81

82 83

84 85

86 87

88

89

90 91

92 93

94 95

96 97

98

99

100 101

102 103

104 105

106 107

108

109 110 111

112 113

114 115

116 117

118

119

120 121

122 123

124 125

126 127

128

129

130 131

132 133

pays

Joueur

Gains (en $)

Emanuel Failla

417 408

Rodrigo Dos-Santos Caprioli

415 880

Fabrice Soulier

410 107

140

414 854

142

Dan Perper

408 530

144

Joe Hachem

403 543

146

Kenni Nguyen

Brian Hastings

405 077

Tom Middleton

402 643

Andre Morath

379 125

Fraser MacIntyre Artem Metalidi Juha Helppi

Govert Metaal

Vanessa Selbst

380 438 372 534 372 148

Éric Sfez

369 396

Samuel Chartier

360 727

Austin Scott

361 797

Derrick Huang

360 078

Dominykas Karmazinas

352 568

Keith Gipson

Yorane Kerignard

359 492 351 686

Joueur

284 807

Steen Ronlov

270 905

Nick Schulman

268 270

Andreas Eiler

265 545

Jamie Armstrong

141

Herbert Tapscott

143

Anthony Marsico

145

Konstantin Tolokno

147

Bill Klein

148

149

273 776

268 367

265 825 265 217

263 160

Bruno Jais

263 030

Gordon Robert Huntly

260 176

Toby Lewis

150

Gains (en $)

Adam Friedman

261 984

TOP 30

ALL TIME MONEY LIST Classement

pays

Joueur

Gains (en $)

1

Erik Seidel

349 133

2

Daniel Negreanu

16 123 777

342 205

3

Phil Ivey

Rinat Bogdanov

4

Phil Hellmuth Jr

13 145 482

Mike Dietrich

338 462

5

Michael Mizrachi

12 549 726

6

John Juanda

12 378 558

7

Jamie Gold

12 242 748

8

Joe Hachem

11 742 845 11 433 919

Erik Cajelais

Antanas Guoga

John Brock Parker Bruno Lopes

351 228

343 592 341 724

Robert Baguley

334 862

Artem Litvinov

331 135

Matthew Juttelstad

331 236

9

Scotty Nguyen Allen Cunningham

11 259 333

11

Jonathan Duhamel

10 997 814

318 852

12

Peter Eastgate

10 918 443

13

Carlos Mortensen

10 811 436

14

Men Nguyen

10 434 254

15

Gus Hansen

10 210 073

16

Bertrand Grospellier

9 912 768

17

T.J. Cloutier

9 898 749

18

Joe Cada

8 896 867

Saguhyon Cheong

324 892

Jeffrey Papola

318 109

Jia Liu

312 483

Patrick Healy

Ognjen Sekularac Alexander Venovski Brandon Schaefer

John Edward Monnette Nicky Evans

Abraham Araya Kevin MacPhee Pierre Neuville Daniel Cates

Daniel Lowery

Vincent Van Der Fluit Joe Kuether

Martin Kabrhel Thomas Beer

Oleksii Kovalchuk Mark Radoja

317 601 311 211

311 174

310 321

309 128

19

Pius Heinz

8 876 067

303 617

20

Johnny Chan

8 545 593

21

Erick Lindgren

8 457 543

300 000

22

David Pham

8 430 637

298 117

23

Jerry Yang

8 403 296

24

David Williams

8 316 958

25

Chris Ferguson

8 281 926

26

Justin Cuong Van Tran

8 207 448

27

Kassem Deeb

7 875 494

304 234 302 647

298 335

296 673

296 542 296 419

295 966

295 863

Mario Puccini

292 907

Clayton Mozdzen

286 568

Talal Shakerchi Dave Shallow

16 176 541

10

326 354

Stefan Huber

16 923 468

325 745

Ercin Corc

136 138

pays

372 106

370 349

Joe Cassidy

137

139

416 937

Mohamad Kowssarie

134 135

Classement

294 777 294 417

289 032

28

Paul Wasicka

7 844 998

29

Mike Matusow

7 832 495

30

Barry Greenstein

7 708 375

Découvrez les 1 000 premiers du classement chaque jour sur www.poker52.fr

110 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52

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> 1 DVD au choix au prix de 7,90 € > 3 DVD au choix au prix de 16,90 € au lieu de 23,70 > INTÉGRALE 14 DVD, plus de 36 heures de poker au prix exceptionnel de 59 € au lieu de 110,60

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FPS Divonne-les-Bains Saison 1

EPT Monte-Carlo Saison 5

FPS Lyon Saison 1

EPT Dortmund Saison 5

FPS Paris - Grande finale et High Roller Saison 1

EPT Pokerstars Carribean Adventure Saison 5

EPT Barcelone Saison 5

EPT Kiev Saison 6

Ville : ................................................................................... EPT Londres Saison 6 E-mail : ..................................... @ ..................................... EPT Londres High Roller Saison 6 Date et signature : EPT PCA High Roller Saison 6 EPT Pokerstars Carribean Adventure Saison 6

EPT San Remo Saison 5

EPT Barcelone Saison 6

L’intégrale 14 DVD

Ci-joint mon règlement par : Chèque bancaire ou postal à l’ordre de Game Prod Je désire recevoir une facture acquittée Frais de port offerts (nous consulter pour tout envoi à l’international - abonnement@poker52.fr)

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aGenDa Des tournois Juillet

10-12 août

16-20 septembre

1er-8 juillet

Barrière Poker Tour

WPT Malta

GUKPT Series, Plymouth, UK

Casino Barrière Deauville

11-14 juillet

11-20 août

WPT National Series

Macau Poker Cup

Casino Mazagan, Maroc

Red Dragon Casino, Macao

13-15 juillet Partouche Poker Deepstack Pasino Aix-En-Provence

13-15 juillet Grand Casino Brussels Summer Challenge, Bruxelles

14-15 juillet ACF Poker Tour, Casino Mazagan, Maroc

14-22 juillet CAPT Velden Open, Autriche

20-22 juillet BPT Enghien-les-bains, Casino Barrière Enghien-les-bains

23-29 juillet Estrellas Poker Tour Casino Kursaal, San Sebastian

25-31 juillet APT Asian Series Macau, Starworld Casino, Macao

28 juillet -30 août WPT Legends of Poker Bicycle Casino, Los Angeles

13-19 août

Portomaso casino, Malte

16-21 septembre Borgata Poker Open Borgata Casino, Atlantic City

Irish Poker Classic

18-20 septembre

Cork, Irlande

ACFPoker Tour Finale

15-19 août

Aviation Club de France, Paris

Estrellas Poker Tour

21 septembre-4 octobre

Gran Casino Barcelona, Barcelone

15-25 août EPT Barcelona Gran Casino Barcelona, Barcelone

WSOP-Europe Casino Cannes Croisette et Hôtel Majestic, Cannes

19-26 août

26-30 septembre

APT Mauritius

Winamax European Short-Handed

Ti Vegas Casino, île Maurice

Poker Championship

septemBre

Dublin, Irlande

6-10 septembre UKIPT Newcastle casino, Newcastle

3-9 septembre Partouche Poker Tour Finale

oCtoBre 3-11 octobre EPT San Remo Casino San Remo, Italie

Palm Beach Casino, Cannes

12-15 octobre

7-9 septembre

FPS Sunfest

Barrière Poker Tour

Mazagan, Maroc

Casino Barrière Lille

10-15 septembre WPT Grand Prix de Paris

17-21 octobre Marrakech Poker Open Casino Es Saadi, Maroc

aoÛt

Aviation Club de France, Paris

1er-12 août

13-16 septembre

WPT Merit Cyprus Classic

European Masters Of Poker

WPT National Series

Merit Casino, Kyrenia (Chypre)

Gran Casino Barcelona, Barcelone

Gran Casino Barcelona, Barcelone

25-29 octobre

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TOURNOIS RÉGULIERS CERCLES DE JEUX PARISIENS aviation Club de France tournois de l’après-midi à 14h00 • Lundi Texas Hold’em - No Limit - 50 € - Sans recave • Mardi et mercredi Satellite 50 € Re-buy + Add-on pour le mercredi soir • Jeudi Satellite 50 € Re-buy + Add pour le ACF1000 • Vendredi Texas Hold’em - No Limit - 100 € - Sans recave • Samedi Texas Hold’em - No Limit - 150 € - Sans recave • Dimanche Deepstack Texas Hold’em - No Limit - 200 € - Sans recave tournoi de l’après-midi à partir de 14h30 • Samedi Satellite - Single Table - pour le samedi soir Texas Hold’em No Limit - 80 € - Sans recave tournois du soir à 20h00 • Lundi Satellite SUPER WPT 100 € Re-buy + Add-on Les 5 premiers de chaque satellite se qualifient avec leurs jetons pour le satellite final organisé le lundi 3 septembre. Un joueur se qualifiant plus d’une fois accumulera ses jetons pour la finale. Le WPT Grand Prix de Paris se déroulera en septembre 2012 (Buy-in 7500 €). • Mardi Knock-out - Bounty 50 € Texas Hold’em No Limit - 200 € Sans recave • Mercredi Texas Hold’em - No Limit - 500 € - Sans recave • Jeudi Short-Handed Texas Hold’em No Limit - 250 € - Sans recave • Vendredi Texas Hold’em - No Limit Crazy Friday Inscriptions illimitées jusqu’à minuit - 100 € • Samedi Texas Hold’em - No Limit - 300 € - Sans recave • Dimanche Satellite 100 € avec un Re-buy ou un Add-on autorisé pour la finale de l’ACFPoker Tour qui se déroulera en septembre 2012 (Buy-in 1 500 €).

Cercle Cadet tournois de l’après-midi à 15h30 • Du lundi au jeudi Tournois Freezeout 30 € - 3 000 jetons - Texas Hold’em No Limit

• Vendredi Samedi et Dimanche à 15h00 Tournois Freezeout 50 € - 4 000 jetons - Texas Hold’em No Limit • Dimanche 200 € Freezeout « Cadet Deepstack » 10 000 en jetons tournois du soir à 21h00 • Mardi Tournoi EveryBounty : Buy-in 70 € incluant un Bounty Knockout de 30 € pour tous, avec un seul Add-on (30 €) autorisé à tout moment • Mercredi 100 € Freezeout 8 000 en jetons • Vendredi 15 000 € garantis 150 € Freezeout 10 000 en jetons

Cercle Clichy-montmartre • Lundi à 21h 60 € Freezeout (5 500 jetons, rounds 20 min) • Mardi à 21h 50 + 50 € Bounty (5 500 jetons, rounds 20 min) • Mercredi à 21h 100 € Freezeout (7 500 jetons, rounds 25 min) • Jeudi, vendredi, samedi et dimanche à 15h30 50 € Freezeout (4 500 jetons, rounds 20 min) • Vendredi à 21h 150 € DeepStack (12 500 jetons, rounds 30 min)

Cercle Gaillon • Lundi à 19h30 Double Impact Deepstack THNL 300 € Freezeout • Jeudi à 18h30 Double Chance - THNL 120 € Freezeout • Vendredi à 16h – Triple Chance THNL - 90/120/150 € Freezeout • Dimanche à 17h Lucky Sunday - THNL 200 € Freezeout

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TOURNOIS RÉGULIERS ONLINE Nom

Super Lundi

2 packages garantis Tournoi Live 250 € 2 packages garantis Tournoi Live 1000 € 2 packages garantis Tournoi Live 500 € 2 packages garantis Tournoi Live 300 € 10 000 € 3 000 € garantis + 5 smartbox 200 € added 20 000 € 1 000 € Tickets 1 600 € pour un tournoi live au choix 10 000 € 66 000 € 10 000 € 10 000 € 15 000 € 40 000 € 2 000 € 2 500 € 10 000 € 4 000 € & 7 500 € selon jours 50 000 € 9 000 € 2 500 € 5 000 € 100 000 € 25 000 € 1 000 € 500 € 1 000 € 2 500 € 500 € 10 000 € 7 500 € 7 500 € 20 000 € 100 000 € 10 000 € 50 000 € 1 000 € 10 000 € 100 000 € 25 000 € 15 000 € 20 000 € 200 000 € 50 000 € 150 € 500 € 2,7 € par joueur éliminé 350 € 10 000 € 40 000 € 10 000 € 2 500 € 60 000 € garantis + lot d'exception 15K € garantis en semaine, 25K € le lundi et 40K € le dimanche De 18 000 € à 30 000 € garantis le dimanche 50 000 €

100K Garantis

100 000 €

Destination ACF 250

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Classic Deepstack Vie de Palace 100 ans Le Majestic Crazy Night Saturday Side Event Le King Step Big Prime Super 9 Dimanche Deepstack Sunday Poker Hero Super Lundi 2K Garantis 2 500 Garantis 10K Garantis Le Prime Le Big Prime King Step Tournoi hebdomadaire Tournoi hebdomadaire 100K Garantis La Ferveur du Dimanche PLO LTD du programme PLO PLO LTD du programme PLO TNL LTD du new program TNL TNL LTD du new program TNL TNL LTD du new program TNL Lundi c'est permis Garanti mon Mardi Le 7500 L'Enfer du Dimanche 100K Garantis 10K Garantis La Ferveur du Dimanche Open Bounty Les Masters Le King La Queen Le Spécial Le Week Starter Sunday Special Le Classico Fast Lunch Saturday Night Fever Xtrem Knockout 350 Garantis Super 9 Super Lundi Dimanche Deepstack L'Open du soir Sunday Surprise

Winamax.fr Winga Wpt.fr

Garanties

avec

Xtase L'Afterwork

Buy-in

Jours

Heure

25+2 €

Mercredi

21h30

100+9 €

Jeudi 1

21h30

50+5 €

Mardi

21h30

10+1 €

Vendredi

21h30

100 €

Dimanche et Lundi

21h00

5€

Mercredi

21h00

50 € 20+2 €

Dimanche Quotidien

18h00 00h00

134+10 €

Samedi

20h00

134+10 € 100+9 € 50 € 20 € 100 € 150 € 10 € 10 € 50 € 40+3 € 100+9 € 134+10 € 10 € 50 € 200+15 € 100+9 € 18+2 € 9+1 € 10 € 25 € 5€ 100 € 100 € 100 € 300 € 200+15 € 55 € 100+9 € 10 € 100 € 215 € 109 € 45 € 22 € 100 € 10 € 3,30 € 10 € 3€ 9+1 € 45+5 € 140+10 € 18+2 € 9+1 €

Dimanche Dimanche Dim-Mar-Mer-Je Dimanche Dimanche Lundi Mercredi Vendredi Dimanche Du lundi au samedi Dimanche Dimanche Vendredi Dimanche Dimanche 1 Dimanche 2, 3, 4, 5 Lundi Jeudi Mercredi Mardi Vendredi Lundi Mardi Samedi Dimanche Dimanche 1 Quotidien Dimanche Mercredi Dimanche 5 Dimanche 1 Dimanche 2, 3, 4, 5 Samedi 4 Lundi Dimanche Dimanche Quotidien Samedi Quotidien Quotidien Mar-Mer-Je-Di Lundi Dimanche Quotidien

22h00 20h00 21h00 18h00 20h00 21h00 21h00 21h00 21h00 20h00 20h00 22h00 21h00 21h00 21h00 21h00 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 21h00 21h00 21h00 21h00 21h00 21h00 21h00 18h45 18h00 21h00 21h00 20h00 21h00 20h00 18h00 13h00 23h30 22h00 18h30 21h00 21h00 18h00 21h30

10 €

Dimanche

20h30

100 €

Quotidien

20h15

20 €

Quotidien

20h15

150 €

Lundi

21h00

200+15 €

Dimanche 1

21h00

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avec

ÉVÉNEMENTS ONLINE

Événements

Garanties

Step 2 ACF Poker Tour RDV High Rollers PLO RDV High Rollers NLHE Sat. WPT Malte Sat. WPT Grand Prix de Paris Super Sat. WSOPE Event 2 Super Sat. WSOPE Main Event Super Sat. BPT Enghien Super Sat. BPT Deauville DSO à la carte Chasse aux Regs Sat. PPT Side Event 2 Sat. PPT Side Event 1 Sat. PPT Side Event 2 Sat. PPT Side Event 1 Sat. PPT Side Event 2

2 tickets Destination ACF Poker Tour garantis Table Finale filmée Table Finale filmée 1 package pour 1 étape live ACF Poker Tour garanti 1 package WPT Malte garanti Packages WPT Grand Prix de Paris 6 packages 2 000 € garantis 5 packages Main Event WSOPE 12 000 € garantis 10 packages BPT 2 000 € garantis 10 packages BPT 2 000 € garantis 2 tickets garantis 2 000 € + 10 bounties Packages 2 500 € garantis Packages 1 300 € garantis Packages 2 500 € garantis Packages 1 300 € garantis Packages 2 500 € garantis

Poker Time

26 500 € mis en jeu

poker.pmu.fr

Sat. WPT Grand Prix de Paris

5 packages 10 000 € garantis

Sat. WPT Cyprus

5 packages 5 000 € garantis

pokerstars.fr

Sat. EPT Saison 8 Micro Series Deepstack Micro Series 4-Max Turbo Super Knockout Micro Series Shootout 8-Max Micro Series NL Hold'em Micro Series 6-Max Deepstack Micro Series Knockout Micro Series 4-Max Micro Series High Roller Micro Series 3xTurbo (rebuy) Micro Series Ante Up Micro Series Deepstack 6-Max Micro Series Big Antes Micro Series 6-Max Micro Series PLO Heads-Up Turbo Micro Series Knockout Micro Series Turbo (rebuy) Micro Series PLO 6-Max 3xchance Micro Series 3xTurbo (rebuy) Micro Series Main Event (sur 2 jours) Micro Series Turbo 6-Max 2xchance

aCFpoker.fr

Barrierepoker.fr Chilipoker.fr everestpoker.fr

unibet

Winamax.fr

Wpt.fr

Buy-in

Jours

Heure

16+2 € 235+15 € 475+25 €

01/07/12 02/07/12 02/07/12

21h30 21h30 22h30

150+10 €

02/07/12

21h30

29/07/12 22 et 29/07/12 09,16,23 et 30/07/12 02/07/12 01 et 08/07/12 15, 22 et 29/07/12 Mardi 08/07/12 16/07/12 22/07/12 23/07/12 29/07/12 30/07/12

20h50 20h10 20h30 20h00 20h00 20h00 21h00 21h00 20h00 19h00 20h00 19h00 20h00

Du 27 juin au 1er août

-

À partir du 16/07/12

-

3 packages garantis 7 500 €

250+25 € 500+35 € 200 € 750 € 200 € 200 € 10+1 € 12+1 € 134+10 € 12+2 € 134+10 € 12+2 € 134+10 € à partir de 0,5 € à partir de 0€ à partir de 0€ 500 € 3€

10 000 €

10 €

08/07/12

23h30

5 000 € 10 000 € 5 000 € 15 000 € 7 500 € 30 000 € 10 000 € 25 000 € 15 000 € 15 000 € 15 000 € 2 000 € 10 000 € 25 000 € 5 000 € 40 000 €

8€ 5€ 10 € 8€ 7€ 30 € 2€ 10 € 10 € 5€ 5€ 10 € 5€ 5€ 5€ 5€

09/07/12 09/07/12 10/07/12 10/07/12 11/07/12 11/07/12 12/07/12 12/07/12 13/07/12 13/07/12 14/07/12 14/07/12 15/07/12 15/07/12 16/07/12 16/07/12

19h00 22h00 19h00 20h30 17h30 20h30 17h30 20h30 17h30 20h30 20h30 22h00 19h00 23h30 17h30 20h30

100 000 €

20 €

17/07/12

20h30

20 000 €

10 €

17/07/12

22h00

Freestyle Unibet Open Londres

25 tickets Step 1 UO garantis

freeroll

Quotidien

Unibet Open Step 1 Londres Unibet Open Step 2 Londres Unibet Open Step 3 Londres Qualifier Unibet Open Londres

1 ticket Step 2 UO garanti 1 ticket Step 3 UO garanti 1 tickets UO Qualifier garanti 1 pacakge UO garanti

Quotidien Tous les 2 jours Dimanche 09 et 23/07/12

Cash Game Race 5K

5 000 €

Du 09 au 13/07/12

-

Le Main Event

200 000 € garantis (tournoi sur 2 jours) Tickets Sit&Go - 3 stades qualificatifs pour la Grande Finale du 03/11/12 10 000 € garantis (jour 2 Dimanche 18h00) Tickets pour le WPT Cyprus Satellite Qualifier 1 entrée pour le WPT Cyprus Qualifier à chaque fois que le prize pool augmente de 30 € Tickets pour le WPT Cyprus Satellite

1,8+0,2 € 9+1 € 45+5 € 250+25 € NL4 à NL1000 150 € à partir de 0€ 10 € 5+1 €

19h00/ 20h30 20h45 21h00 21h00 21h00

Dimanche 1

21h00

1€

Destination ACF Poker Tour Mazagan

Super Freeroll L'Eldorado WPT Cyprus Sub Qualifier Speed WPT Cyprus Sub Qualifier Speed Rebuy WPT Cyprus Satellite Qualifier WPT Cyprus Satellite Qualifier Turbo WPT Cyprus Satellite

Jusqu'au 15/07/12

-

Dimanche 08/07/12

18h00 17h30

Quotidien

-

Du lundi au samedi Quotidien

21h00 -

Quotidien

-

27+3 €

Quotidien

20h10

Tickets pour le WPT Cyprus Satellite

27+3 €

Dimanche

17h50

Packages WPT Cyprus 5000 € garantis

250+20 €

Dimanche

20h10

retrouvez tous les détails et les structures de ces tournois dans l’application poker Finder : http://ipokerfinder.fr/

POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30

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117

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OÙ tROUVER nOtRE ÉDitiOn cAsinO GRAtUitE ? ÉtaBlissements FranÇais

Casino de Neris-les-Bains Parc du Casino 03310 Neris-les-Bains

Casino de Briançon

7, avenue Maurice Petsche 05100 Briançon

Casino Ruhl

1, promenade des Anglais 06000 Nice

Sofitel Royal Casino

605, av. du Général-de-Gaulle 06210 Mandelieu La Napoule

Casino Les Princes

50, boulevard de la Croisette 06400 Cannes

Casino Le Croisette

1, Espace Lucien-Barrière – BP 284 06414 Cannes Cedex

Casino de Menton

2, bis avenue Félix-Faure – BP 107 06503 Menton Cedex

Casino des Sables d’Or (Aupiais ) Boulevard de la Mer Sables-d’Or-les-Pins 22240 Frehel

Casino de Saint-QuayPortrieux

6, boulevard Général-de-Gaulle 22410 Saint-Quay-Portrieux

Casino de Perros-Guirec Plage de Trestraou 22700 Perros-Guirec

Casino du Parc

2, avenue Carnot 25000 Besançon

Casino de Roscoff

Port du Bloscon – BP 81 29682 Roscoff

Casino de Bénodet

Corniche de la Plage 29950 Benodet

Casino du Grau-du-Roi 3, avenue du Centurion 30240 Le-Grau-du-Roi

Casino La Siesta

Casino - Théatre de Toulouse

Casino Terrazur

Casino de CazaubonBarbotan-les-Thermes

Route du Bord-de-Mer 06600 Antibes 421, avenue de la Santoline 06800 Cagnes-sur-Mer

18, chemin de la Loge 31400 Toulouse

Casino d’Ax-les-Thermes

Rue d’Albret - BP 16 32150 Barbotan-les-Thermes

Casino Barrière de Leucate

Rue du Cardinal Richaud 33300 Bordeaux

Promenade Paul-Salette 09110 Ax-les-Thermes Avenue du Roussillon Port-Leucate 11370 Leucate

Casino de Bordeaux Casino du Lac de la Magdeleine

Casino Le Phoebus

Chemin du Loup 33470 Gujan Mestras

Casino de Cassis

Route du Baganais 33680 Lacanau Océan

Casino de Carry-le-Rouet

1, avenue El Burgo-de-Osma 33780 Soulac-sur-Mer

Boulevard de La Sagne 11430 Gruissan Avenue du Prof. René-Leriche 13260 Cassis Route Bleue - BP1 13620 Carry-le-Rouet

Casino de Ouistreham Place Alfred-Thomas 14150 Ouistreham

Casino de Trouville

Place du Maréchal Foch 14360 Trouville-sur-Mer

Casino de Luc-sur-Mer 20, rue Guynemer 14530 Luc-sur-Mer

Casino de Villers-sur-Mer Place Fernand-Fanneau 14640 Villers-Sur-Mer

Casino de Saint-Aubin 128, rue Pasteur 14750 St-Aubain-sur-Mer

Hôtel Normandy Barrière 38, rue Jean Mermoz 14800 Deauville

Hôtel Royal Barrière

Boulevard Eugène Cornuché 14800 Deauville

Casino de Deauville

2, rue Edmond Blanc – BP 32400 14802 Deauville Cedex

Casino de La Rochelle Esplanade du Mail 17000 La Rochelle

Casino de Royan

Esplanade de Pontaillac 17200 Royan Cedex

Casino de Fouras Place Bujeau 17450 Fouras

Casino de Santenay

9, avenue des Sources 21590 Santenay

Casino de Cherbourg

Casino Impérial Annecy

Cameo Palace Quévy

Casino de Granville

Casino de Megève

Golden Palace Quévy

18, Quai Alexandre III 50100 Cherbourg Place Maréchal-Foch 50400 Granville

Casino Bourbonne-les-Bains

Casino de Saint Julien en Genevois

41, avenue des Salines – BP 165 56343 Carnac Cedex

Casino de Saint-Gervais

Casino de Carnac

Route d’Annecy 74160 Saint-Julien-en-Genevois

Casino Port Crouesty

Route de l’Artisanat «Le Fayet» 74190 Saint-Gervais-les-Bains

Rond point du Crouesty 56640 Arzon

Casino d’Amnéville

Bois de Coulange 57360 Amneville-les-Thermes

Casino de Pougues

23, Avenue Conti 58320 Pougues-les-Eaux

Casino de Dinard

4, Bd Wison 35,802 Dinard Cedex

6, avenue Robert Cousin 61140 Bagnoles-de-l’Orne

Casino du Palais

Place de l’Hermitage 62520 Le Touquet

Casino de Pau

Parc Beaumont 64000 Pau

Casino Barrière de Biarritz Casino La Pergola

Casino de Bagnères-de-Bigorre Casino d’Argelès Gazost Casino de Canet Plage

Casino de Fécamp er

Casino de Veulettes-sur-Mer Casino du Treport

Esplanade Louis-Aragon 76470 Le Tréport

Casino d’Etretat

1, rue Adolphe-Boissaye 76790 Etretat

Casino du Golfe de Cavalaire Rue du Port 83240 Cavalaire-sur-Mer

Casino de Saint-Raphaël Square de Gand 83700 Saint-Raphaël

Casino des Pins

Casino Barrière du Jura

Sur Haute Rive 1 - BP 57 CH-2830 Courrendlin - Suisse

Suisse Casino de Berne Postfach 488 3000 Berne 25 - Suisse

Place du Casino - MC 98000 Principauté de Monaco

Flughafenstrasse 225 CH 4025 - Suisse

6 Haldenstrasse 6002 Lucerne - Suisse

Route d’Espagne 66160 Le Boulou

Casino de Vittel

158, avenue de la Bouloumié 88800 Vittel

Moods

Casino d’Enghien-les-Bains

Sun Casino

ÉtaBlissements ÉtranGers

Casino Terrou-Bi

Casino du Boulou

Casino d’ Argelès-sur-Mer Allée des Pins 66700 Argelès-sur-Mer

Casino de Saint-Cyprien

Résidence Le Neptune Boulevard Desnoyers 66750 Saint-Cyprien Plage

3, avenue de Ceinture 95880 Enghien-les-Bains

Nouveau Casino d’Aix

Casino de Montrond

Casino Grand Cercle

Casino de Saint Brévin

Le New Castel Casino

24, esplanade Lucien Barrière – BP 108 44503 La Baule Cedex

9, rue du Théâtre 1820 Montreux - Suisse

Café de Paris

Casino Cesar Palace

Casino de La Baule

Casino Montreux

3, avenue Ville-de-Vichy 88400 Gerardmer

Casino de Luxeuil

55, boulevard de l’Océan 44250 Saint-Brevin-Les-Pins

Casino de Tanger

Route de Malabata Baie de Tanger 90000 Tanger - Maroc

Casino de Gerardmer

Casino de Dax

Rue de Roanne 42210 Montrond-les-Bains

Route de Casablanca, km 10 - Haouzia 24 000 El Jadida - Maroc

10, promenade de la Côte Vermeille 66140 Canet-en-Roussillon

Cameo Palace Bruxelles

Lac de Christus 40990 St-Paul-les-Dax

Av. Bab Jdid - BP 292 Médina Marrakech - Maroc

Casino de Lucerne

Casino de Ribeauvillé

8, avenue Milliés-Lacroix – BP 257 40106 Dax Cedex

Rue Ibrahim El Mazini Hivernage Marrakech - Maroc

3, boulevard Franklin Roosevelt – BP 276 85107 Les Sables D’Olonne

Casino des Atlantes

Casino de Lons-le-Saunier 795, boulevard de l’Europe 39100 Lons-le-Saunier

Casino de Marrakech Es Saadi Gardens & Resort

Grand Casino Basel

Grand Casino Brussels

Palais de la Source 38410 Uriage-les-Bains

Oosthelling 12 8400 Ostende - Belgique

14, avenue Rhin et Danube 85100 Les Sables D’olonne

Casino de Niederbronn

Casino d’Uriage

Casino d’Ostende

Bourg 76450 Veulettes-Sur-Mer

Casino de Lamalou-les -Bains

2, chaussée du Sillon 35400 Saint-Malo

Rue de Rodange 55B 6791 Athus - Belgique

Casino de Bagnoles de l’Orne

2, avenue Adrien-Hébrard 65400 Argeles-GazosT

Casino de Saint-Malo

Casino de Yport

Golden Palace Athus

Mazagan Beach Resort Kerzner International

40, Place du Casino 59240 Dunkerque

Casino de la Corniche

4, avenue des Elysées 34350 Valras-Plage

Quai du baron de Blonay – BP 8 74501 Evian-les-Bains Cedex

Rue Grand Central, 33 6000 Charleroi - Belgique

Bd Albert 1 76400 Fecamp

Place des Thermes 65200 Bagnères-de-Bigorre

Casino de Valras

Casino d’Evian

Golden Palace Grand Central

Casino de Dunkerque

Casino de Soulac

Ile des Loisirs 34300 Cap D’agde

Place HB de Saussure – BP 30 74400 Chamonix

Route de Mons-Maubeuge 2A 7040 Quevy - Belgique

La Mamounia Le Grand Casino

Allée Safed Centre Atrium Eurolille Nord 59000 Lille

Rue Dalbarade 64500 Saint-Jean-de-Luz

Casino du Cap d’Agde

Casino de Chamonix

Route de Mons-Maubeuge 8 7040 Quevy - Belgique

Promenade Roger-Denouette 76111 Yport

Casino de Lille

Casino de Lacanau Cogit

26, avenue Charcot 34240 Lamalou-les-Bains

199, rue Charles-Feige 74120 Megève

1, Place des Bains – BP 26 52400 Bourbonne-les-Bains

1, avenue Edouard VII – BP 226 64205 Biarritz

Place Edouard-Herriot 34200 Sète

Allée de l’Impérial 74000 Annecy

10, place des Thermes BP 8 67110 Niederbronn-les-Bains Guémar - Rte départem. 106 68151 Ribeauvillé 16, rue des Thermes 70300 Luxeuil-les-Bains 1, avenue Daniel Rops 73100 Aix-les-Bains 200, rue du Casino 73100 Aix-les-Bains

229, avenue Domenget 73190 Challes-les-Eaux

Casino de Brides-les-Bains Esplanade des Thermes 73570 Brides-les-Bains

Boulevard Anspach 30 1000 - Belgique

Rue Fossé-aux-Loups 10-12 1000 Bruxelles - Belgique

Place du Casino - MC 98000 Principauté de Monaco 12, avenue des Spélugue MC 98000 Principauté de Monaco Boulevard Martin Luther King BP 1179 - Dakar - Sénégal

CerCles De JeuX Aviation Club de France

104, av. des Champs-Élysées 75008 Paris

Brussels Zénith

Cercle de l’Avenir

Golden Palace Waterloo

Cercle Cadet

Golden Palace Tubize

Cercle Clichy Montmartre

Place De Bouckère, 33 1000 Bruxelles - Belgique

Chaussée de Bruxelles 200F 1410 Waterloo - Belgique Rue de Bruxelles, 75 1480 Tubize - Belgique

Casino de Spa

15, rue du Cloître 13200 Arles 14 rue Cadet 75009 Paris

84, rue de Clichy 75009 Paris

Cercle Gaillon

4, rue Royale 4900 Spa - Belgique

11, rue Berri 75008 Paris

1, avenue Baron de Moreau 5000 Namur - Belgique

17, rue Lesage 51000 Reims

Casino de Namur

Multicolore

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” y c r eMERCIER

ISABELLE o M “N

LE GOÛT DU JEU

CHRONIQUE ISABELLE MERCIER

De retour sur les tapis verts de Monte-Carlo lors du Main Event de l’EPT, avec un tapis de 22K sur les 30K de départ, après avoir perdu dès le départ un coup faramineux dans les 30 premières minutes de jeu… Je mets plus de quatre heures à repasser au-dessus de la barre de départ des 30K de tapis. Heureusement, la structure m’est vraiment favorable, étant lente et m’évitant d’avoir à flamber rapidement dans le tournoi… Et ça marche ! Je reçois (enfin une main) une paire de 8 en grosse blinde. Le plus mauvais joueur de la table relance en début de position à 700, sur des blindes 150300 ante 25, et Lucille paie la relance derrière lui. Je complète la grosse blinde pour voir un flop magique : 8-3-2. Je check, mais c’est aussi check-land derrière moi et je ne trouve pas d’action sur ce flop… ce qui risquera de changer sur le turn, avec l’arrivée d’un As sur le tableau. Je check une seconde fois, le joueur check aussi, et Lucille mise 1 200, que je relance aussitôt à 3 200, espérant que mes adversaires interpréteront cette action comme une tentative de ma part de voler le coup. En effet, le joueur et moi avons checké deux fois sur le flop et sur le turn, montrant énormément de faiblesse, il est donc logique et normal que Lucille mise sur l’As pour voler le coup, après avoir été témoin de nos actions précédentes… Étant consciente de cela, il est donc aussi logique et normal que je relance Lucille, afin de m’emparer moi-même de ce pot où personne ne semble rien avoir en main. Je tente d’incarner une certaine faiblesse dans mes mouvements physiques en misant les 3 200, alors que je trépide de joie à l’intérieur… Meilleur cas au monde : l’un de mes adversaires ne croit pas à ma relance et décide d’y aller pour la sur-relance, dans l’espoir de me faire abandonner le coup. Deuxième meilleur cas : l’un de mes adversaires a vraiment un As en main et décide d’y aller pour la sur-relance, croyant avoir la meilleure main. Troisième meilleur cas : l’un de mes adversaires a un tirage couleur (le tableau affiche maintenant deux piques et deux carreaux), et décide d’y aller pour la sur-relance en semi-bluff. Quatrième meilleur cas : l’un de mes adversaires se trouve dans l’une des trois situations ci-dessus, mais décide de simplement payer ma relance, dans le but d’agir sur la river et en fonction de celle-ci. L’idée de voir apparaître un pique ou un carreau qui ne double pas me fait déjà frémir… Je souhaite sur-sur-relancer à mort, et tout de suite. Pire cas au monde : tout le monde fold sur ma sur-relance. C’est finalement la quatrième situation qui se produisit, puisque ma relance fut payée, non pas par Lucille, confirmant ainsi sa tentative logique de voler le coup en misant le turn, mais par le relanceur pré-flop. OK… Let’s deal with the river ! Et yes, c’est un 7, qui n’est ni en pique

ni en carreau ! La carte parfaite à ce stade, me donnant donc le troisième meilleur jeu possible, derrière la quinte avec 4-5 et le brelan d’As, deux mains que je doute fortement trouver chez mon adversaire. Comment extraire le maximum de value dans ce coup qui fait maintenant plus de 10K ? J’opte pour une mise de 5 600, soit environ la moitié du pot, laissant une certaine marge de manœuvre à mon adversaire pour relancer, s’il penchait pour une telle action… Peut-être ne croit-il toujours pas à ma relance au turn, peut-être a-t-il raté son tirage et est-ce sa seule façon de remporter le coup… Peut-être a-t-il vraiment un As en main ou une paire intermédiaire, auquel cas le prix à payer pour valider ma main me semble très correct… Le joueur paie sec les 5 600 et expose aussitôt son As-Dame, avant de s’exclamer de rage et de surprise en voyant mon brelan ! Fun, considérant que As-Roi ou n’importe quelle deux-paires suffisait pour le battre… Et fun pour moi, qui propulse enfin mon tapis d’un petit step ! Il nous reste maintenant trois niveaux à jouer et je me sens on-top-of-the-world ! Bizarre donc que cette belle énergie ne se soit pas matérialisée à travers les cartes et les coups de poker, puisqu’à la fin de la journée, j’emballais sous scellé un petit 23 900 jetons, et l’impression d’avoir joué la plus difficile journée de poker de ma vie… Sur les 160 mains vues, ma plus belle main de départ fut une paire de 9. J’ai reçu une fois As-Roi, et une fois As-Dame. J’enseigne toujours à mes étudiants que le poker ne repose pas sur les cartes, mais sur les configurations, les adversaires et le dépassement de soi. Se dépasser dans des moments comme ceux-là peut vouloir dire rester calme et discipliné, perdre un minimum de jetons pendant cette traversée du désert et maximiser les petits coups et petits vols, et surtout, ne pas perdre patience et partir en mission suicide pendant les premiers niveaux d’un tournoi qui durera plusieurs jours, surtout que la structure offre ce luxe, ce qui est très rare au poker… À SUIVRE ! ■ Isabelle « No Mercy » Mercier joue au Sun Casino de Monaco et offre des séminaires coaching poker.

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120 pages + le DVD chaque mois en kiosque

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