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puiser dans la connaissance étrangère à travers : le commerce, les IDE, les licences en technologie, l’envoi des étudiants à l’étranger pour poursuivre l’enseignement supérieur, la mise à profit de sa diaspora, et en copiant et par l’ingénierie inverse.7 L’Irlande a également puisé de façon très efficace dans la connaissance mondiale, particulièrement à travers le commerce et l’IDE, à l’instar de Hong Kong et de Singapour. La Finlande a puisé dans la connaissance mondiale à travers le commerce, le transfert de la technologie et l’enseignement à l’étranger. A l’exemple de la Corée, la Finlande n’a pas utilisé l’IDE de façon efficace, mais elle a créé au lieu de cela des entreprises locales fortes - Nokia, en particulier. L’Inde a été le pays le moins efficace à puiser dans la connaissance mondiale tous canaux confondus. Son économie a été beaucoup plus fermée que celles des autres au commerce, aux licences de technologie et, dans une moindre mesure, aux IDE. Depuis les années 1990, l’Inde s’est davantage ouverte aux IDE, mais reste probablement le pays qui impose le plus de restrictions parmi les pays de comparaison. Elle a également été, depuis la fin des années 90, plus ouverte à la mobilisation de sa diaspora qui a joué un rôle critique pour le développement de ses exportations de services basées sur les technologies de l’information. Le septième point en commun est l’investissement dans l’enseignement. Singapour a commencé à investir lourdement dans l’enseignement technique afin de rehausser les compétences de sa main d’œuvre, mais avec l’augmentation des salaires, le coût de sa main d’œuvre n’était plus compétitif. Son enseignement supérieur s’est focalisé essentiellement sur les sciences de l’ingénierie et les domaines techniques, et non les arts libéraux. Il a également développé un programme de subvention des sociétés multinationales pour qu’elles assurent la formation pour un plus grand nombre de travailleurs que ce dont ces sociétés avaient besoin pour leurs propres opérations, afin d’élargir la base des compétences disponibles à l’économie pour attirer d’autres sociétés. A l’instar de Singapour, la Malaisie a commencé à investir lourdement dans l’enseignement et le développement des compétences, en tant que stratégie pour attirer les investissements à plus forte valeur. Quant à Hong Kong, il a eu un niveau scolaire moyen plus important que Singapour ou la Malaisie depuis les années 70 et il a préservé cet avantage, mais il a relativement tardé à mettre l’accent sur l’enseignement supérieur. Cependant, au cours des années 90, le gouvernement s’est rendu compte que le pays commençait à être à la traine dans le domaine de l’éducation supérieure et perdait de sa compétitivité par rapport à ses voisins en l’Asie de l’Est, et a décidé d’étendre l’enseignement supérieur. Il a ainsi créé l’Université des Sciences et des Technologies de Hong Kong et en a fait l’une des premières université d’Asie. La Corée a, à son tour, lourdement investi dans l’enseignement dans le cadre de sa stratégie globale de développement. Elle a dû accroitre ses investissements dans l’enseignement pour assimiler et utiliser les technologies étrangères. Depuis le début, la Corée n’a pas voulu compter 7

Voir Dahlman (2009) pour les stratégies d’innovation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ainsi que de la Corée.

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