Playsound Mag #12

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MAGAZINE DÉDIÉ À LA CULTURE ROCK

JUILLET 2013 # 12

THE TRANSPLANTS DEDICATED NOTHIN Admiral's arms Fuck buttons Falling in reverse EMPIRE OF THE SUN SURFER BLOOD AIRBOURNE Black sabbath city and color 3oh!3 le sonisphère ET PLUS ENCORE...


_PS MAG _Playsound est une plateforme créative de découverte, d’actualité et de chroniques couvrant les différentes facettes de la culture rock au sens le plus général du terme. Le projet comprend un site riche de son flux de news multi-genres, d’un espace de critiques complet ainsi qu’un laboratoire numérique via une plateforme dédiée à la promotion de jeunes talents.

_JUILLET 2013 #12 _RÉDACTEUR EN CHEF _Playsound × _Juillet 2013 × _Édito × _02

Yannis Mouhoun

_DIRECTEUR DE PUBLICATION Fabien Gallet

_RÉDACTION MAG

Fabien Gallet Sami Elfakir Matthias Meunier Marina Lay Elie Dib Mathieu Rollinger Marie - Audrey Esposito Martin Van Boxsom Léa Berguig Maximilien de Boyer Aline Thomas Fanny Schneider

_CONCÉPTION GRAPHIQUE

_PLAYSOUND Enterrons l'alternatif  !

Chers lecteurs, je souhaite ouvrir ce nouveau numéro de Playsound le Mag par une digression lexicale. Chaque semaine nous vous informons avec passion et curiosité. Nous savons ô combien les aspirations musicales divergent en fonction des personnes, et il est ainsi logique qu’un média indépendant tel que le nôtre cherche à répondre aux maximum de vos attentes. Dès lors, nous sommes confrontés à une problématique à la fois constante et troublante : quelles limites poser à notre couverture artistique  ? Comment faire évoluer notre ligne éditoriale  ? Si Playsound se veut être un révélateur de talents et un vecteur de promotion des processus créatifs au sens pluriel du terme, il nous parait aujourd’hui évident de nous détacher volontairement du terme grossier et restrictif de média «rock alternatif». L’idée selon laquelle le génie, qu’il aille du rock électronique au hardcore en passant par la britpop, est condamné à être marginal dès lors qu’il est mainstream est en effet insupportable. Nous ne nous reconnaissons pas dans ces médias qui considèrent faire face à un système inébranlable et dont la philosophie repose sur des dogmes contestataires peu constructifs. Nous ne souhaitons pas nous placer à contre-courant : nous avons l’ambition de déplacer le curseur afin de redéfinir la norme dans les consciences collectives. Playsound n’est pas un média alternatif, Playsound est un média spécialisé qui ose.

Matthias Meunier

_PHOTOGRAPHE Fanny Schneider

_CONTACT

mag@playsound.fr

_SITE WEB

www.playsound.fr

_UN PROJET DE :

www.medias-culture.fr

_Yannis Mouhoun


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_ÉDITO _ILS ONT FAIT L'HISTOIRE DU ROCK :  Primal Scream _ÇA N'ENGAGE QUE MOI _INTERVIEW :  the dedicated nothing _NEWS _TALENTS _ZOOM :  Broken hands _LIVE REPORT :  admiral's arms _FOCUS :  Le bataclan _ILS L'ONT DIT _LE CARNET _live report :  sonisphère _interview :  the maine _rétro :  nine inch nails × trent reznor _CHRONIQUE :  the maine × forever halloween _CONCOURS :  the MAINE _SÉLÉCTION PS :  the transplants × in a warzone _CHRONIQUES EN BREF _LE DÉBAT :  l'âge fait-il le métal  ? _FOCUS :  Steve Lillywhite


DOSSIER

ILS ONT FAIT

L'HISTOIRE

DU ROCK


Comment parler de l’histoire du rock britannique sans jamais évoquer les Primal Scream  ? Impossible. Ces jeunes hommes ont marqué leur temps avec leur musique hybride ayant fait bouger les accros aux musiques électroniques comme les puristes amateurs de rock’n’roll bien virulent. Mais revenons un instant sur les prémices du groupe. En 1978, Bobby Gillespie est un tout jeune ado vivant à Mount Florida dans le sud de Glasgow. Fils d’une mère propriétaire d’un pub et d’un père syndicaliste membre du Labour Party, le jeune Bobby vit dans un milieu modeste et commence peu à peu à laisser tomber l’école après avoir rencontré Robert Young et Alan McGee. Ce dernier va emmener Gillespie voir son tout premier concert et les deux vont commencer à vouer un culte à la musique punk rock : « Il y avait dans le punk toute la réalité sociale de notre génération, quelque chose qui nous parlait directement. Ce qui était chanté était dur, il n’y avait pas de fun, c’était plus sincère que tout le reste ». Vont alors voir le jour une succession de petits groupes locaux sans grand avenir jusqu’au jour où Gillespie commence à délaisser le punk pour s’adonner à des reprises de classiques rock avec son nouvel ami Jim Beattie dans un groupe qu’il appellera Primal Scream. Mais parallèlement à ça, le jeune Bobby rejoindra également le projet naissant The Jesus and Mary Chain en tant que batteur et alternera entre les deux formations.

Les débuts chez Creation Quand Gillespie revient aux affaires avec Primal Scream, le line-up s’étend avec l’arrivée de Robert Young à la basse, Stuart May à la guitare rythmique, Tom McGurk à la batterie et Martin St.John au tambourin. Le groupe va alors signer son tout premier single All Fall Down chez le label naissant de leur ami Alan McGee Creation Records. Pour autant, le succès est loin d’être acquis. Leur single est accueilli faiblement et

Gillespie se retrouve face à un ultimatum imposé par le leader des Mary Chain : mettre un terme à Primal Scream ou rejoindre The Jesus and Mary Chain pour de bon. Il décide alors de se consacrer à son propre groupe et les choses concrètes commencent à se décanter peu à peu. Velocity Girl, la b-side de leur single Crystal Crescent, se retrouve sur la fameuse compilation du NME C86 de 1986 présentant la nouvelle vague de groupes indépendants de l’époque. Gillespie voyait par ailleurs l’affaire d’un œil inquiet, craignant d’être assimilé à une nouvelle scène d’artistes éphémères sans réel talent. Le groupe se séparera de May et McGurk et ira enregistrer au Pays-De-Galles leur tout premier album avec Stephen Street. Mais déçu du résultat, le groupe retentera de nouvelles sessions d’enregistrement à Londres avec Mayo Thompson qui seront finalement concluantes. Sonic Flower Groove fut au final plutôt bien accueillie par les amateurs mais descendu par la critique. Des tensions commencent alors à voir le jour et le line-up ne cesse de changer. Seul Gillespie, Andrew Innes et Young répondent encore à l’appel. Le groupe recrute alors de nouvelles têtes avec l’arrivée de Henry Olsen à la basse et Phillip Tomanov à la batterie. Un nouvel album éponyme voit le jour avec un son bien différent. Les morceaux sont bien plus garages, plus lourds et tranchant avec les précédents compositions. L’influence des Stones et des MC5 est nettement plus perceptible mais la critique ne semble toujours pas prête à tendre les bras à la formation britannique. L’éclair de génie Screamadelica En 1988, l’acid house est le nouveau genre tendance au Royaume-Uni, mêlant musique électronique dérivée de la house, ecstasy et vêtements larges et colorés. Cette année-là, Alan McGee va initier le groupe à cette nouvelle scène pleine d’insouciance en leur faisant découvrir

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PRIMAL SCREAM


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les raves. Plutôt sceptiques, Gillespie et ses potes vont finir par y prendre goût et vont même y faire une rencontre qui va changer leur vie, celle du DJ Andrew Weatherall. Le groupe lui filera une copie du titre I’m Losing More Than I’ll Ever Have en lui demandant de le remixer pour l’un de ses concerts. Le bonhomme s’exécute et y rajoute quelques samples piochés chez Robert Johnson, Andie MacDowell et une boucle rythmique d’un remix italien du titre What I Am d’Edie Brickel. Un savant mélange qui va faire mouche puisque le rendu final intitulé Loaded va devenir le plus gros tube de Primal Scream en tapant à la 16ème place aux charts UK. Le groupe entre alors en studio avec les producteurs Weatherall, Hugo Nicholson, The Orb et même Jimmy Miller, connu pour ses multiples succès avec les Stones. Pendant les longs mois de studio, le groupe se montre créatif et mélange sonorités techno, dub, dance, country, gospel, blues tout en continuant à s’inspirer de groupes majeurs comme les Stones voir même les 13th Floor Elevators en reprenant un de leurs titres. Les drogues circulent et les morceaux sont déconstruits, reconstruits, mixés avec des sons improbables et des vocaux empruntés à droite et à gauche. Jamais auparavant un album n’avait aussi bien synthétisé rock traditionnel et musiques électroniques de manière si novatrice. Screamadelica sort en 1991 et arrive à la 8ème position des charts. Il reçoit de bonnes critiques ainsi que le Mercury Music Prize, titre honorifique récompensant le meilleur album de l’année. L’album est également encore dans les mémoires aujourd’hui pour avoir été conçu sous d’importantes quantités de drogue. Mais Gillespie s’en justifie : « Si nous n’avions pas découvert l’ecstasy, nous n’aurions pas découvert l’acid house, et si nous n’avions pas découvert l’acid house, nous n’aurions pas rencontré Andy Weatherall, donc nous n’aurions pas fait Screamadelica ».

Dans la cour des grands En 1992, le groupe retourne en studio à Londres pour enregistrer le successeur de Screamadelica intitulé Give Out But Don’t Give Up. L’album remet les guitares en avant et contraste fortement au son psychédélique de Screamadelica en revenant à un rock plus classique teinté de blues. Malgré le fait que certaines critiques perçoivent ce disque comme une régression après l’énorme succès précédent, l’album classe ses singles dans le haut des charts, notamment avec le tubesque Rocks. Mais bien que l’album leur ouvre les portes du marché américain, le groupe est sous tension et commence à parler de séparation. En 1996, après une pause salvatrice, le groupe intègre le bassiste Mani des très en vogue Stone Roses après leur split et rappelle Andrew Weatherall pour revenir à une essence plus expérimentale sur le nouvel album Vanishing Point. Le disque est un succès et fait définitivement entrer Pimal Scream dans la cour des très grands. S’en suit alors des disques tout aussi novateurs mais plus engagés dans le texte aux sonorités trance, hip-hop, électroniques (XTRMNTR, Evil Heat) ou dans une veine rock’n’roll plus épurée (Riot City Blues, Beautiful Future). En mai dernier et avec plus de 30 ans de carrière, Primal Scream a sorti un énième album intitulé More Light conçu avec la même passion qu’à ses débuts et synthétisant parfaitement toutes les orientations musicales expérimentées par le groupe au cours de ces dernières décennies. Même après tout ce temps, on retrouve encore des titres de neuf minutes avec des textes ouvertement engagés, Gillespie prenant encore la parole pour une nouvelle génération quelque peu muette. Ils sont pourtant nombreux, ces multiples groupes ne baissant pas les armes après tant d’années de service et finissant la tête dans la boue. Mais non, Primal Scream reste et restera un groupe cool qui figure désormais dans le panthéon et qui aura influencé tant d’artistes électro-rock et changé la face de la musique avec leur chef-d’œuvre incontournable Screamadelica. _Sami Elfakir


Juin 2013. Une vague d’indignation se répand sur les réseaux sociaux. L’origine de cette grogne populaire  ? La direction de France Télévisions a décidé de couper l’alimentation des baffles de Taratata et de Chabada. Restriction budgétaire visant à réduire le nombre de « A » dans les titres de leurs émissions qu’ils disent… Euh non, excusez-moi. Il s’agit plutôt de mettre en sourdine des programmes coûteux et n’étant que peu suivis, crise oblige. Pilotées par Nagui ou Daniela Lumbroso, ces émissions musicales étaient tout de même reconnues comme des références, l’une pour la scène pop-rock, l’autre pour la bonne vieille variétoche. Elles servaient à la fois de baromètre pour le public mais aussi d’espace d’expression cathodique pour de nombreux artistes. Pour se fondre dans la masse protestataire, il faudrait monter sur les barricades pour faire réagir ce service public qui relègue la culture à des horaires nocturnes. Il conviendrait d’analyser que la suppression de la publicité après 20 heures engendre un nouveau coup de scalp dans les grilles de programmes. Si on fait un point sur l’état des troupes, pour apercevoir de la musique sur nos écrans, nous devons aujourd’hui zapper mollement entre Monte le Son sur France 4, La Musicale sur Canal +, quelques lives sur D17 et les ignobles clips sur M6 et W9… Pas de quoi nous retenir sur nos canapés capitonnés. Mais il semble que le vrai débat ne se situe pas autour de la question de ces disparitions. Ce à quoi les producteurs devront répondre est : pourquoi devrions nous défendre cette proposition musicale à la télévision quand celle-ci ne nous apporte que quelques miettes depuis un certain temps  ? Depuis quand a-t-on réellement découvert un artiste grâce à ce média  ? La diversité est-elle respectée de façon à pouvoir représenter l’ensemble du public comme est sensé le faire le service public  ? Les chaînes numériques ou hertziennes nous ont-elles servi autre chose que des chanteurs déjà installés, qui chantent et rechantent les mêmes titres depuis des décennies (cf. les soirées hommages à Aznavour, le concert de Johnny, etc.)  ? Notre télé ressemble plus à un cimetière des éléphants qu’à un réel tremplin dans une carrière de jeunes artistes. Certes, on ne peut que saluer le travail fait par Taratata ces vingt dernières années (qui continuera cependant à être diffusé sur le net). On peut également attendre de voir ce que sera Alcaline et les lives proposés sur France 2 à la place de l’émission de Nagui. Mais nous sommes en droit d’attendre du service public une offre mettant en valeur la qualité des nouveaux artistes français et relayant ce qui se fait de mieux autour du monde. Le système Hit Machine est rouillé et tout semble à reconstruire. Et si on remettait le son  ? ! _Mathieu Rollinger

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ÇA N'ENGAGE QUE MOI


INTERVIEW

THE DEDICATED NOTHING Fin mai, j'avais rendez-vous avec les biarrots de The Dedicated Nothing dans un hôtel parisien pour parler de leur EP, "Running Away", sorti un peu plus tôt dans l'année et que nous vous recommandons si vous ne l'avez pas encore écouté. C'est dans une excellente ambiance générale que l'entretien s'est déroulé.

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_Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? _The Dedicated Nothing : Greg, chanteur et guitariste. Franck, batteur. Clément, guitariste. Matthieu, bassiste. _Greg : On vient du sud ouest de la France. On est tous basés entre Biarritz et Hossegor. Notre label, Drop In, est lui basé un peu plus au sud, à Saint Jean de Luz. Et c'est là qu'est le QG des opérations. On a commencé cette histoire des Dedicated Nothing il y a 2 ans. Au départ c'est l'histoire de rencontres humaines et de beaucoup de spontanéité. Franck et moi on se connaissait d'avant. Il m'a appelé un jour en me disant de venir chez lui parce qu'il avait une pièce dans sa maison pour faire de la batterie et que je pouvais venir avec ma guitare. On a essayé de jouer un peu. On a trouvé ça marrant. Par l'intermédiaire de copines à nous, Clément est arrivé 3 jours après. Et en une semaine, on avait déjà un morceau, 'Running Away' qui est sorti sur l'EP en février. On prenait tellement de plaisir rapidement, on s'entendait tellement bien, on avait juste envie de faire de la musique sans se demander où ça allait aller. On ne s'est jamais dit qu'on allait sortir un EP. Ca ne nous avait même pas traversé l'esprit. C'était en hiver il y a 2 ans. L'hiver passe. On joue, on répète comme n'importe quel groupe qui a envie de faire de la musique. L'été arrive et on se dit qu'on a 6-7 compos et qu'on a envie de jouer devant des gens. La cave c'est cool mais il faut voir ce que ça donne devant un public. Et au moins avoir un feed-back. On se retrouve donc à organiser nous-même notre propre concert. On invite 50-60 potes, potes de potes, potes de potes de potes. On joue nos 6 titres. C'est la première fois qu'on fait un concert donc c'est super sympa. Et dans ce groupe de gens, il y a 2 personnes du label Drop In. A la fin du concert, ils sont venus nous voir pour nous dire qu'ils avaient un studio sympa à Saint Jean de Luz et qu'on devrait venir voir. Ils nous ont proposé 4 jours et 3 nuits pour en faire ce qu'on voulait. Et c'est là qu'on s'est dit qu'il nous fallait un bassiste. Parce qu'à cette époque là, on n'avait toujours pas de bassiste. Franck et Matthieu se connaissaient d'avant. Donc Matthieu est arrivé le jour de l'enregistrement en studio. Il a posé la basse comme ça, sans avoir entendu les morceaux. Donc en

4 jours, on sort les prémices de l'EP. On sort de là comme des gosses. On avait notre vrai premier son à nous, produit dans un vrai studio. Mais à ce moment là on est encore en mode "de toute façon ça va s'arrêter demain donc profitons". Ce n'est pas qu'on ne croyait pas en notre projet, c'est jusque qu'on n'était pas en mode "on va sortir des disques". On voulait juste faire de la musique. Mais justement en sortant de tout ça, il se trouve que l'ingé son, Kenneth Ploquin, un vieux de la vieille, qui a bossé avec Gainsbourg, Zazie, beaucoup de grands artistes, nous a dit que ça sonnait super bien. Et il nous a proposé de revenir en studio avec lui pour qu'on fasse ça bien et qu'on puisse sortir un EP, au cas où il se passe un truc. Et là tout d'un coup, on a pris un virage et on s'est dit qu'il y avait peut-être un truc à faire. Donc on a continué de jouer, on a continué de composer. En 1 an et demi, on a composé 12-14 morceaux comme ça. L'hiver arrive. On fait cet EP. Le résultat est plus travaillé, encore plus intéressant. Et via une connaissance, on nous présente Nathalie Ridard. On nous a dit que si elle, elle aimait, ça serait une autre étape pour continuer. Son retour a été "J'aime, venez me voir à Paris qu'on en parle". On a débarqué avec Franck, disque d'or de Phoenix à droite, d'autres à gauche. C'était juste irréel pour nous. On a commencé le groupe il y a 14 mois et on se retrouve dans l'agence de presse rock de Paris. On hallucine mais on se dit quand même qu'il y a un truc. On sort de là et on se dit qu'il faut qu'on fasse des concerts. Ca fait plus d'un an qu'on se connait donc il est temps de faire des concerts. Il y a un an, avril 2012, premier concert, en mode à l'arrache, on joue dehors, à moitié sous la neige, on était prêt à tout. A partir de là, on a vraiment envie de faire ça bien. Entre temps, le label a officialisé le contrat. On enchaîne les dates et on se retrouve


_L'accueil des médias a été bon visiblement. Qu'en estil du public ? Des gens qui assistent à vos concerts ? _Franck : Côté critiques médias, c'est vrai qu'on est agréablement surpris. On ne s'y attendait pas du tout. On a tous eu des projets musicaux avant mais celui-là est vraiment sérieux. On ne savait vraiment pas dans quel sens ça pouvait aller. Il y a eu 2-3 signaux assez positifs avant même qu'on

sorte l'EP. Et ça s'est confirmé après la sortie. On s'est rendu compte que les critiques qui essayaient d'aller un peu plus loin arrivaient à décrire de manière précise notre musique. Pour nous c'est un gage de qualité. _Vous vous êtes sentis compris… _Franck : Oui voilà c'est ça. Vraiment compris ! Les gens arrivent à mettre des mots sur ce qu'on fait. _Matthieu : Ca finit presque par nous ouvrir les yeux sur ce qu'on fait réellement nous-même. _Franck : Sur un titre qui est un peu pop comme "Love Me Girls", je ne sais plus qui a décrit ça comme "une beauté crépusculaire". Et du coup, nous-même on s'est dit "ah mais oui c'est vrai". C'est assez intéressant. Et côté fans, vu que ça ne fait qu'un an qu'on fait des concerts et que notre musique est plus faite pour être écoutée en live, on va dire que la fanbase on est en train de la consolider. Mais pour l'instant le retour du public est plutôt bon. On a fait pas mal de premières parties donc ça c'est aussi un bon challenge. Parce que les gens ne viennent pas forcément pour nous. Là en l'occurrence sur les dernières premières parties qu'on a faite, on a eu un très bon retour du public. On fait du rock assez brut. Il n'y a pas d'arrangements, pas de machines donc on a quelque chose je pense qui peut facilement être transmis en live. _Vous pourriez nous faire une sorte de track by track de l'EP ? Nous expliquer un peu comment vous avez composé les chansons ? De quoi elles parlent ? _Franck : "Running Away" c'est la première. C'est vraiment celle qui cristallise la façon dont on fait aboutir nos morceaux : la spontanéité. _Greg : En gros l'histoire de cette chanson c'est très simple. Franck un jour me dit "tiens ces deux notes elles sont marrantes". "bah oui mais regarde si on en met 3, puis 4 etc." On s'est dit que ça tournait bien. Du coup le son qui est venu sur le coup était assez dark. Clément est arrivé, a mis son riff et éclairci un peu le truc avec sa ligne de guitare. Et le texte est complètement sombre. On va vers la fin en gros. Mais il n'y a pas de démarche sombre en fait. C'est vraiment le son

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en juillet, programmé sur le Roxy Festival à Biarritz qui est l'un des gros moments clés de l'été. On joue devant 2000-3000 personnes. C'est le dixième concert seulement. L'été passe. On se retrouve fin septembre aux Arènes de Bayonne devant 5000 personnes. Et les choses s'enchainent comme ça. Et du coup entre temps, on avait beaucoup composé. Donc on est reparti en studio parce qu'on avait envie de garder ça en boite. On a enregistré les bases des nouveaux morceaux. Et aujourd'hui on est au stade où c'est en cours de mixage. Donc ça c'était en octobre 2012. Ensuite l'hiver arrive. On fait le première partie de The Bewitched Hands à Biarritz aussi. Noël passe. On continue de travailler, de répéter. Et puis Nathalie entre temps a mis tout en marche pour lancer l'EP. On sort l'EP avec un clip. Pour l'instant on nous a dit que ça se passait très bien pour un groupe inconnu avec un label inconnu. Les médias ont bien réagi. Les ventes pour l'instant on n'a pas les chiffres mais on nous a dit que c'était inattendu. Plein de retours super positifs. C'est un peu pour ça qu'on est là aujourd'hui. _Franck : Les choses sont venues spontanément donc on a essayé de ne pas bruler les étapes. Les choses se sont enchaînées assez naturellement. Pour l'instant on aime beaucoup ce rythme là en tout cas. _Greg : Et en plus, il y a un an, les Inrocks ont entendu un de nos titres et ont fait un papier dessus. Et là aussi ça faisait un peu partie des cadeaux. Nous qui sommes lecteurs des Inrocks. Donc tout d'un coup quand tu reçois le mag et que tu vois ta photo avec l'article, tu te dis que c'est quand même incroyable. C'est juste extraordinaire. Et là du coup on vient d'avoir un second papier dans les Inrocks. Pour ne citer qu'eux. Mais en général on bénéficie d'un super appui de la part des médias.


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INTERVIEW qui en général détermine ce que le chant va donner. On n'est pas en mode on écrit les paroles et ensuite on voit ce que ça donne pour raconter une histoire. La musique vient comme elle vient et le chant va venir accompagner. Les mots vont être par rapport à ce que la musique retranscrit. _Franck : Il y a quand même une thématique, un leitmotiv sur quasiment tous les morceaux de l'EP. Même sur les 12 ou 14 morceaux du set, il y a généralement une place assez importante pour le gente féminine. _Greg : On est des garçons, on aime les filles et du coup on en parle. (rires) _Greg à Clément : "Love Me Girls" tu peux en parler. Ca vient un peu de toi. _Clément : C'est la seconde qu'on a fait. C'est un peu pareil. C'est parti d'une envie de faire un truc un peu plus pop. Sur cette chanson le côté sombre est un peu plus caché que sur "Running Away". _Franck : Il y a un côté spontané, instinctif qui s'emboite. Et c'est peut-être ce qu'on n'avait pas dans nos expériences passées. Et c'est un peu ça l'alchimie du groupe aujourd'hui et qu'on trouve un peu magique à notre humble dimension. Il y a un côté un peu Tetris dans la conception des morceaux. C'est plein de petites choses qui s'emboitent et qui donnent les idées au fur et à mesure. _Clément : C'est vrai que du coup la composition se fait vraiment tous ensemble. Il n'y en a pas un qui travaille de son côté et qui propose les choses aux autres. _Franck : C'est un peu capricieux peut-être mais si ça ne fonctionne pas comme ça, on le fait pas du tout. _Matthieu : En terme de chant, de paroles, c'est Greg qui s'en occupe. _Greg : Oui mais même si c'est moi qui vais me prendre la tête sur l'écriture des paroles, qui vais proposer la ligne de chant final, on est toujours dans le débat. Il n'y en a jamais un qui va imposer un truc. C'est d'ailleurs ça qui est génial. Chacun met sa petite touche, rajoute des choses. En 2h on avait une nouvelle chanson parce que le bassiste a trouvé le beat qui nous a tous emballé. _Clément : D'ailleurs ça avait commencé par un envoi d'enregistrement par iPhone parce qu'ils étaient dans le TGV. Et on s'est retrouvé à Biarritz 2 jours après et en 2h on avait le morceau. Il n'a d'ailleurs pas bougé depuis. Greg : "Running Away" et "Love Me Girls" retranscrivent bien l'univers qui s'applique à tous les morceaux, dans la manière de travailler. Pour "Here We Are", on a voulu chercher un truc un peu plus complexe, avec des changements de rythmes, une voix qui va chercher plus haut. On est parti de 4 notes que Franck avait. Clément a mis toute la ligne d'accords. C'est une chanson un peu plus chantée je trouve, un peu plus mélodique. Et pour "Ain't Got Words", je ne sais pas trop comment la décrire. Au départ on voulait faire une balade mais au final ce n'est pas du tout une balade.

_Playsound : Est-ce qu'il y a un message que vous voulez faire passer à travers vos chansons ? _Greg : Je pense que le nom du groupe résume assez bien la chose. Ca signifie qu'on est vraiment à fond dans ce qu'on fait mais sans rentrer dans les excès. Il faut prendre les choses comme elles viennent. Il ne faut pas réfléchir 2000 fois parce que ça ne marche jamais. On est à fond dans ce qu'on fait mais sans enjeu derrière. Mais quand on le fait, on le fait vraiment et on a confiance en ce côté brute et spontané. Je ne sais pas si vous voulez rajouter des choses ? _Clément : Non c'est très bien. Je n'aurais pas mieux dit cette fois (rires) _Playsound : Pourquoi faîtes-vous la musique ? Pourquoi pas autre chose ? _Greg : Pour le thune ! _Clément : On en gagne tellement en plus ! _Greg : La drogue ! _Matthieu : Les thunes, les filles et la drogue. _Greg : Sans aucun cliché ! (rires) _Matthieu : Quand j'étais petit, il y avait 2 choses qui me faisaient rêver. Je n'arrivais pas à comprendre comment c'était possible. C'étaient les gens qui arrivaient à jouer de la musique et les gens qui arrivaient à dessiner. Les peintres et les musiciens. Je trouvais ça extraordinaire. J'ai commencé par la musique et maintenant je ne peux plus m'en passer. Et le dessin, un jour je m'y mettrai. La musique a un côté magique. C'est un langage universel. Où que tu sois dans le monde, si tu ne sais pas parler la langue du pays dans lequel tu es,


_Au niveau des thèmes abordés, ça va être dans la continuité de l'EP ? _Clément : On ne va pas mieux donc a priori oui (rires) _Greg : On va même moins bien en fait. On ne sait même pas si on sera encore là à la sortie de l'album (rires) _Matthieu : C'est pour nos enfants qu'on fait ça ! _Ça vous sert de thérapie en même temps ? _Greg : Ah c'est intéressant ça ! (rires) On est toujours sur ces thèmes de début et fin de vie. On est beaucoup sur l'idée de commencer un truc qui se finit plutôt mal.

_Votre album est prévu pour début 2014… _Greg : Qui a donné cette info ? _C'est dans le communiqué de presse et la biographie que j'ai reçus pour préparer l'interview. _Greg : C'était pour vérifier que tu avais bien lu la biographie (rires)

© Bastien Bonnarme

_Oui je l'ai lue. J'ai un petit peu travaillé quand même.

© Mathieu Rollinger

_Greg : (rires) Tout est enregistré. Et là on a plusieurs mois devant nous pour arriver au travail le plus abouti possible. _Matthieu : Abouti en terme de son mais pas en terme de composition. On n'a pas pris beaucoup plus de temps pour le composer. On a réussi à rester sur ce côté spontané et cette dynamique là. Par contre on va essayer de faire un peu plus attention au mixage et à ce genre de choses.

_Et l'optimisme ? Vous connaissez ? (rires) _Greg : Ca sert à quoi l'optimisme ? (rires) On est hyper optimiste en fait ! On est comme des gosses là. On est hyper content. C'est d'ailleurs ce décalage entre notre son et nous qui est intéressant. Mais en général je te rassure on rigole beaucoup ! _Franck : Il y a un écrivain qui disait "Les gens heureux n'ont pas d'histoires". _Greg : C'est pas William Sheller ? (Fou rire collectif autour de la table) _Greg : Au fond de nous en fait, on a juste envie de devenir des putains de rockstars et de kiffer, c'est ça la réalité. On a vraiment envie d'en profiter à fond pendant que ça marche. Je ne sais même plus pourquoi on parle de ça. _La thérapie. _Greg : Oui exactement c'est une thérapie ! Applaudissons nous ! (rires) Merci à The Dedicated Nothing (Greg, Franck, Matthieu et Clément) et à Marion. Aline Thomas

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si il y a un instrument qui traine, tu peux échanger quelque chose avec quelqu'un. _Clément : Avant de me mettre à la guitare, j'ai fait du violoncelle très jeune. J'ai grandi entouré de musique donc c'est assez naturel pour moi. J'ai eu la chance d'avoir des parents qui m'ont offert cette possibilité de toucher des instruments et écouter de la musique très jeune. Ca a toujours fait partie de ma vie depuis que j'ai 5 ans. _Greg : Moi c'est un peu pareil. J'ai une maman pianiste et choriste. Dès mon plus jeune âge, j'ai pris des cours de piano. Et après comme c'était chiant de prendre des cours, j'ai continué à jouer comme ça tout seul. Et comme mon grand frère faisait de la guitare, j'ai appris à jouer de la guitare aussi parce que pour aller voir les meufs c'est beaucoup plus pratique qu'un piano. La musique c'est en nous. Je crois que tous les 4, depuis tout petit, c'est quelque chose qui nous entoure. Et du coup on ne se demande même pas pourquoi on fait de la musique.


NEWS EN BREF

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+ DE NEWS SUR PLAYSOUND.FR/NEWS

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_Nouveau projet pour Joey Jordison (Slipknot) Le batteur des neufs masqués a dévoilé son nouveau projet musical : Scar The Martyr. Le musicien, à la batterie et à la basse, s’est associé à Henry Derek (Blood Promise) au chant, Chris Vrenna (Nine Inch Nails) au clavier, ainsi qu’à Jed Simon (Strapping Young Lad) et Kris Norris (Darkest Hour) aux guitares. Produit par Rhys Flber (Rob Zombie, Fear Factory), leur premier album est déjà dans la boîte, prêt à sortir à l’automne chez Roadrunner.

_Ça bouge chez Nine Inch Nails Après avoir sorti un disque avec son nouveau projet How To Destroy Angels, Trent Reznor réactive Nine Inch Nails. Toujours épaulé de son acolyte Atticus Ross (How To Destroy Angels, B.O. de The Social Network et Millenium) et avec Alan Moulder à la production, Reznor s’est entouré de nombreux artistes pour ce 9e album. Hesitation Marks sortira le 3 septembre prochain chez Columbia Records et un premier extrait, Came Back Haunted, a déjà été dévoilé. David Lynch en réalisera d’ailleurs le clip.

_Kings of Leon officiellement de retour Une nouvelle à mettre le « sex » de tous leurs fans « on fire »  ! Les Américains reprennent la voie des bacs le 24 septembre prochain avec la sortie de leur sixième album : Mechanical Bull. Cela fera taire les rumeurs de séparation qui planaient depuis quelques annulations de concerts. Alors que la saison des festivals démarre, les Kings Of Leon ont déjà partagé deux morceaux sur scène : It Don’t Matter et Supersoaker. Ce dernier titre devrait sortir en single à la mi-juillet.

_Bloc Party vers un hiatus indéterminé Il y a de la tension dans l’air chez les Anglais. Bloc Party avait déjà profité d’un break entre Intimacy (2009) et Four (2012), mais les voilà déjà repartis vers une pause à durée indéterminée. « Au moins six mois, peut-être un an, peut-être deux. Difficile à dire », avoue le guitariste Russell Lissack. Une fois la tournée estivale terminée, chacun devrait donc tranquillement rentrer chez soi afin d’apaiser les relations tendues au sein du groupe. L’avenir du groupe reste donc incertain.

_MGMT : plus de détails sur leur nouvel album La psyché-folk électro des deux New-Yorkais revient à la rentrée  ! Initialement prévu pour cet été, le nouvel album de MGMT est désormais programmé pour le 16 septembre chez Columbia Records. Eponyme, ce nouveau CD a été produit, une fois de plus, par Dave Fridmann. On en connaissait déjà Alien Days, un premier extrait publié fin avril, mais le groupe vient de dévoiler la tracklist, et un contenu exclusif : The Optimizer. Cet optimiseur serait un ensemble « d’éléments visuels uniques accompagnant la musique ». Voilà de quoi titiller notre curiosité  !


NEWS EN FIL ROUGE + DE NEWS SUR PLAYSOUND.FR/NEWS Le communiqué est tombé via leur page Facebook, le combo punk-rock français cesse ses activités pour quelques temps. « Après 15 ans d’activité intense au sein d’ Uncommonmenfrommars, certains membres du groupe ont émis le souhait de partir vers de nouveaux horizons », voilà ce que l’on pouvait y lire. De quoi se rassurer quand même, et attendre de nouveaux sons  !

on se demande comment l’union du post-rock/postcore de Isis et de la voix lointaine et planante de Chino Moreno ne s'est pas faite plus tôt  !

_Pas de tournée européenne pour The Dillinger Escape Plan cet été

Au début du mois dernier, Beck a mis en ligne un nouveau morceau, Defriended. De quoi patienter en attendant son album acoustique prévu pour l’automne. Mais à l’écoute du morceau aux sonorités bien électriques, on se dit que Defriended est d’avantage annonceur d’un autre album plus rock, également en préparation.

Suite à une blessure à la main droite et au poignet, Ben Weinman, un des membres fondateurs du combo, est privé de guitare  ! Devant observer une période de repos pour que sa main recouvre ses pleines capacités, Ben Weinman sera absent des planches une bonne partie de l’été, et leur tournée européenne a donc dû être annulée. « Pas très à l’aise » quand le groupe n’est pas au complet sur scène, DEP marque donc une pause avant de repartir enflammer les fosses US durant le Summer Slaughter Tour. Que les fans européens se rassurent, le groupe revient chez nous à la rentrée  !

_Paul McCartney feat. The Bloody Beetroots

_Arctic Monkeys : c’est pour septembre

_Beck prépare son grand retour

C’était le duo improbable du mois : l’ex-Beatles prête sa voix sur le titre Out Of Sight composé par le DJ italien, alias Sir Bob Cornelius Rifo. Une balade au piano foutrement secouée par les beats électro, une mélodie puissante, disponible auprès de Ultra Music depuis le 18 juin.

_Rock en seine, la prog est bouclée Elles avaient été annoncées de longue date, les têtes d’affiche que sont Phoenix, Paul Kalkbrenner et System Of A Down. Mais voilà que la programmation complète et définitive a été dévoilée : Nine Inch Nails, Franz Ferdinand, Tame Impala, Eugene McGuinness, Temples, The Computers, Polica, Alt-J, Tomahawk, A$AP Rocky, Is Tropical,  ! ! !, Fauve … Au total, ce sont plus de 50 artistes répartis sur quatre scènes qui se succèderont durant ces trois jours. Une fois de plus, les programmateurs ratissent large et dans tous les genres, pour vous proposer les valeurs sûres comme les nouveaux talents. Le Rock en Seine, c’est les 23, 24 et 25 août au Domaine National de Saint-Cloud (92).

_L’album de Palms, dispo au streaming avant sa mise sur le marché Palms, le super-groupe fondé par trois membres de Isis (à savoir Aaron Harris, Jeff Caxide, et Clifford Meyer) et Chino Moreno (Deftones), avait déjà proposé sur le net le titre Patagonia fin avril. L’album complet a été récemment rendu disponible en streaming via Pitchfork, une semaine avant sa sortie dans les bacs. A l’écoute de cet album éponyme,

Le quatuor a récemment publié les détails de son prochain album. Sobrement intitulé AM, le CD sortira le 9 septembre prochain et la jaquette (provisoire) ainsi que la tracklist sont déjà disponibles. Produit par James Ford et Ross Orton, l’album accueillera également Josh Homme (Queens Of The Stone Age), Bill Ryder-Jones (ex The Coral), Pete Thomas (Elvis Costello) ainsi qu’un texte du poète punk John Cooper Clarke. Les précommandes sont déjà ouvertes sur le site du groupe.

_ On en a parlé _Les Arctic Monkeys seront en France le 16 juillet (SixFours), le 22 juillet (Vienne) et le 7 novembre (Paris). _Nine Inch Nails sera présent au Rock en Seine le samedi 24 août. _Le trio White Lies viendra promouvoir son nouvel album le 1er décembre au Trianon de Paris. _Martin Van Boxsom

_Playsound × _Juillet 2013 × _News en fil rouge × _13

_Uncommonmenfrommars font une pause


© Samuel Frank Wood

llll lllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #1

llllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #2

Encore peu connu en France, Jim Lockey & The Solemn Sun, un projet créé il y a seulement quatre ans, a déjà un sacré parcours derrière lui. Pour Jim, le leader du combo qui officie à la guitare et au chant, l'aventure a commencé en solo et duré une année complète avant l'arrivée des trois autres musiciens – Chris (guitare/ chant), Phil (basse) et Simon (batterie). Le quatuor a déjà deux albums à son actif : Atlases (2010) et Death, un nouvel opus sorti en avril dernier qui a retenu l'attention de nombreux médias (Kerrang !, NME...). La qualité indéniable de ses compositions folk teintées de touches punk a permis à la formation d'ouvrir pour des pointures comme Mumford & Sons, Dropkick Murphys ou encore Frank Turner. Ce dernier a d'ailleurs accompagné Jim sur une version acoustique du titre Home/Hospital, extrait de Death, à découvrir sur youtube. Petit à petit, Jim Lockey & The Solemn Sun a su se construire une base de fans solide outre-Manche qui s’agrandira à coup sûr ces prochains mois avec la grande tournée britannique qui aura lieu à l'automne.

Formé en 2007 à Hamilton au Canada, Counterparts est un des groupes les plus émergents et prometteurs de la scène hardcore. L'aventure musicale commence officiellement en 2010 avec la sortie du premier album via Verona Records, intitulé Prophets. S'ensuit une signature chez Victory Records et un deuxième album en Octobre 2011, The Current Will Carry Us, qualifié de brillant et sujet de critiques très positives. Ce second disque se présente alors comme la révélation :  attirant l'attention de par son agressivité mêlée à une énergie maîtrisée, sa sonorité puissante mais de qualité et ses paroles cathartiques, The Current Will Carry Us remet au goût du jour un style qui a tendance à s'effacer de plus en plus. Bonne nouvelle : le troisième opus intitulé The Difference Between Hell and Home est prévu pour le 25 juillet prochain, comprenant toujours une recette composée de sentiments ardents personnels crachés agressivement dans le micro. Comme le dit le dicton, jamais deux sans trois  !

_Genre Folk-Punk

_Genre Hardcore mélodique

_Label Xtra Mile Recordings

_Label Victory Records

_Pays UK

_Pays Canada

_Site Officiel

_Site Officiel

Retrouvez tous les mois une séléction de talents en écoute gratuitement sur notre Labs.

+ DE TALENTS SUR PLAYSOUND.FR/LABS

TALENTS

_Playsound × _Juillet 2013 × _Talents × _14

l Jim Lockey & The Solemn Sun  lllllllllllllllllll Counterparts

jlandtss.com

www.counterpartshc.com


© Brad Elterman

A 23 ans, le jeune canadien a déjà connu plusieurs vies artistiques. Jusqu’au début 2012, il y avait la période qui sera difficile à assumer durant les soirées diapos dans quelques années. Le multi-instrumentiste se dirigeait alors avec son EP Rock and Rock Nightclub vers une carrière de « slacker rocker » (vous savez, cette starlette du lycée qui levait les fillettes parce qu’elle mettait du vibrato sur Hallelujah). Ne voulant pas rester un visage poupon figé sur les posters vernis, le gamin d’Edmonton a choisi un retour à la simplicité et à l’humilité. Un virage qui fait de l’ancien membre de Makeout Videotape un représentant du rock lo-fi et détraqué. Ses textes sont plus matures, racontant les affres des problèmes de grands, à savoir le tiercé alcool-cigarettes-sexe. Musicalement, on constate sur son second effort, l’album bien-nommé 2, un progrès indéniable, où un Mac plus pro se laisse emporter vers des univers psychédéliques et planants, entre Beck et Alex Turner. Un exemple pour le collègue Bieber  ?

Après avoir passé des mois à écrire, Steve Forrest, aussi connu pour être le batteur de Placebo, décide en 2011 de réunir plusieurs amis de Londres et former un nouveau groupe parallèle, baptisé Planes. Alors que la majorité des nouveaux artistes se produisent devant une poignée d'amis pour commencer, Steve Forrest et ses acolytes ont misé grand et ont joué leurs compositions devant pas moins de 60.000 personnes, assurant le rôle de première partie pour Placebo. Présentant un rock alternatif apaisant et rafraichissant sur son premier EP éponyme paru pendant l'été 2011 et incluant des chansons accrocheuses telles que Grinding Teeth, Planes fait également dans l'acoustique avec des titres comme It's Too Late ou encore My Own Way interprétés à la guitare, et sera de retour avec un nouveau disque réalisé aux côtés de producteurs de renommée tels que Tristan Ivemy (Frank Turner, The Heartbreaks...). Premier album studio à paraître cet été ainsi qu'une tournée prévue  !

En 2007, dans le centre de l’Angleterre, à Bingley, les jeunes frères Bottomey font la rencontre de la fratrie Macintyre, avec laquelle ils décident de faire de la musique. C’est la naissance de Marmozets. Quatre ans plus tard, en novembre, leur premier EP, Passive Aggressive, voit le jour. Qualifié « d’un des meilleurs premier EP sortis par un groupe » par le magazine Kerrang, la voix rauque de Becca et les rythmes atypiques ne passent pas inaperçus. Encouragés par les excellentes critiques de la presse anglaise, 7 mois plus tard, ils en sortent un deuxième, intitulé Vexes. Ce dernier récoltera autant, voire de meilleurs avis que son prédécesseur. Grâce à ce succès, ils ouvriront les concerts de noms biens connus, comme Enter Shikari, Your Demise, We Are The In Crowd ou encore Funeral For A Friend, avec qui ils parcourent actuellement l’Angleterre. Après la sortie de deux EPs et du morceau Born Young and Free en mai 2013, le groupe ne parle toujours pas d’une sortie d’album très prochainement.

_Genre Pop-rock

_Genre Rock alternatif

_Genre Punk hardcore

_Label Captured Tracks

_Label Indépendant

_Label Indépendant

_Pays Canada

_Pays UK

_Pays UK

_Site Officiel

_Site Officiel

_Site Officiel

macdemarco.bandcamp.com

weareplanes.com

marmozets.co.uk

_Playsound × _Juillet 2013 × _Talent × _15

llllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #3 llllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #4 llllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #5 llllllllllllllllllll Mac Demarco lllllllllllllllllllllllllllllllllllplanes lllllllllllllllllllllllll marmozets


THE STORY SO FAR

Broken Hands Broken Hands Broken Hands Broken Hands

On les croirait fraichement débarqués d'une autre époque, perdus quelque part entre les années 70 et le début des années 2000. Les quatre jeunes Anglais de Broken Hands ne sont pour autant pas des plus excentriques. On pourrait même dire qu'ils arborent et affirment à la fois un côté old-school sans prétention et une forme de culture de la banalité, exception faite d'un goût prononcé pour le laisser-aller capillaire. Mais derrière leur facette un peu banale et bancale se cachent des passionnés de musique prometteurs. Cela fait à peine plus de deux ans que ces "gamins" du Kent ont monté Broken Hands. Et pourtant, depuis leur formation en mai 2011, leur renommée ne cesse de grandir outre-Manche. Comme bon nombre de jeunes musiciens, c'est sur les bancs du lycée qu'ils se sont rencontrés. L'histoire est simple : Dale Norton, futur chanteur, Jamie Darby qui deviendra guitariste et le bassiste Thomas Ford se trouvent une passion commune autour d'un groupe mythique de la fin des années 60 : le Peter Green's Fleetwood Mac. Attention, c'est bien la période britannique du groupe Fleetwood Mac, avec le guitariste et leader Peter Green, qui a influencé et rapproché les trois Anglais. Ces derniers sont alors vite rejoints par le petit frère de Dale, Callum Norton, qui endossera le rôle de batteur. Un socle commun de passions musicales et culturelles va faire évoluer le groupe. Seconde étape, pas des plus simples : trouver un nom. Ils choisissent Broken Hands, en hommage à l'un des personnages rencontrés dans le western La Plume Blanche (1955) de Robert D. Webb, un chef indien qui accepte de signer un traité de paix avec un agent du Gouvernement américain en 1878. Le nom en poche, ils peuvent partir à l'assaut des salles de concert et des festivals pour faire écouter au plus grand nombre leurs titres profondément rock, qui lorgnent à la fois vers le garage, le psyché et le blues. Ils enregistrent deux premiers singles, Brother - What You've Taken fin 2011 et un second en avril 2012 : If You Need To Lie. Adeptes du Do It Yourself, ils tournent partout en Angleterre. Mais tout s'accélère avec un concert donné dans le cadre du festival Lounge On The Farm à Canterburry, leur ville natale. Ils tapent dans l'oeil d'un certain James Endeacott, le fondateur du label 1965 Records et accessoirement le type qui a découvert les Strokes et les Libertines. Ce dernier leur propose de faire la première partie des excellents Band of Skulls sur leur tournée européenne. Courant 2013 ils débutent l'enregistrement d'un véritable premier EP qui a vu le jour le 10 juin dernier. Les quatre titres que l'on trouve sur l'EP Down By The Current s'inspirent pleinement des expériences vécues par le groupe pendant la saison des festivals d'été 2012. Des morceaux intenses et massifs résolument rock. Une voix lancinante mais puissante, des riffs bien crades mais un gros travail sur la structure et sur l'intensité. C'est ça Broken Hands. Le groupe se forge une petite réputation, quitte à se trahir un peu comme dernièrement en participant à la campagne publicitaire de la marque de luxe Burberry pour ses nouvelles paires de lunettes. A côté de ça, Broken Hands aura l'occa-

Broken Hands Broken Hands Broken Hands Broken Hands Broken Hands

_Playsound × _Juillet 2013 × _Talent Zoom × _16

TALENT ZOOM

sion de se rattraper et de promouvoir son EP notamment en participant à l'un des plus gros évènements musicaux de l'été en Angleterre : le British Summer Time. Pour l'occasion, le groupe jouera à Hyde Park aux côtés des Vaccines, Palma Violet, Triggerfinger et autres Rolling Stones. Un bon début. _Fabien Gallet _Genre Garage rock _Label Indépendant _Pays UK _Site Officiel brokenhands.co.uk


ADMIRAL'S ARMS

Ce soir les filles d'I-Scream Asso nous avaient donné rendez-vous au Divan du Monde pour une belle affiche mais surtout pour le dernier concert d'Admiral's Arms. La soirée a donc débuté avec Bufford Tannen que nous avions vu un peu plus tôt dans l'année en première partie de A Lot Like Birds au Klub (report et photos à revoir par ici : http: // www.playsound.fr/2013/03/live-report-a-lot-like-birds/). Nous étions impatients de les revoir sur scène et nous n'avons pas été déçus. Le set semblait plus calé. Mais le plaisir de jouer sur scène semblait lui intacte. En revanche, dans la salle, le public est resté assez timide. Mais néanmoins attentif. Le chanteur en a profité entre deux chansons pour rappeler qu'ils avaient du merch en vente pour les aider à enregistrer leur album.

_Paris _Le Divan du Monde _02_06_13

© Fanny Schneider

Ce fut ensuite au tour de The Prestige. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils vivent intensément les choses sur scène mais malheureusement ça ne nous aura pas touché. Nous étions même proche de l'ennui.

_Playsound × _Juillet 2013 × _Live report × _17

Broken Hands

live report

Heureusement les petits gars de Branson Hollis nous réveilleront dès les premières notes de leur set beaucoup trop court à notre goût. Leur musique prend une toute autre dimension sur scène par rapport à la version studio. Leur musique prend vie pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Ils nous avaient déjà fait bonne impression en première partie de Finch quelques semaines plus tôt au Trabendo (report et photos à revoir par ici : http: //www. playsound.fr/2013/04/live-report-finch-mallory-knox-bransonhollis-fallaster/). Et pour clôturer cette soirée exceptionnelle, Admiral's Arms sont venus mettre un terme à leur carrière devant un Divan du Monde quasiment complet. Le set a commencé par une intro ratée. Aïe… Mais heureusement le reste du show a été à la hauteur de la réputation de ces messieurs. Les gars de Branson Hollis et The Prestige se sont invités sur certaines chansons pour faire les choeurs ou apporter des percussions supplémentaires. Mention spéciale à la pyramide humaine sur scène avec tous ces messieurs. Vous l'aurez noté, ce concert, c'était bonne ambiance garantie malgré l'émotion palpable. Il me semble même avoir vu quelques yeux très humides en fin de set. On leur souhaite bonne chance dans leurs projets respectifs et on espère les revoir très vite ! _Aline Thomas

+ DE PHOTOS DANS LE CARNET ET SUR

PLAYSOUND.FR

© Fanny Schneider

_Gojira © Fanny Schneider


FOCUS

_Playsound × _Juillet 2013 × _Focus × _18

Le BATCLAN L'équipe de Playsound a pas mal écumé la salle parisienne du Bataclan en cette première moitié d'année. L'occasion pour nous de revenir sur ce haut-lieu de la culture rock qui accueille un lot considérable de groupes venus faire transpirer, sauter et danser le public parisien. Autant dire que l'histoire de cette salle de spectacle située en plein cœur du XIème arrondissement ne date pas d'hier. Un œuvre architecturale chargée d'histoire Créée sous l'égide de Charles Duval, architecte à qui l'on doit également le Grand-Café Parisien (à l'époque le plus grand café du monde) ou l'Eldorado (aujourd'hui devenu le théâtre "Le Comédia"), le Bataclan voit le jour en 1863. D'abord appelé "Le Grand Café Chinois-Théâtre Bataclan", son nom sera tronqué pour devenir "Le Bataclan", en référence à l'une des opérettes de Jacques Offenbach : Ba-Ta-Clan (1855). Avec sa façade inspirée du style chinois, faite de matériaux variés (bois, briques, pierres et céramiques) le tout coloré de blanc, vert, rouge et jaune, le bâtiment ne passe pas inaperçu. Cela lui vaudra d'ailleurs d'être classé monument historique le siècle suivant. A cette époque, c'est une société anglaise qui investit les lieux et choisit de produire des spectacles de "music-hall" avec des acrobaties ou des ballets, et des fins de soirées consacrées au billard. Peu de temps après son ouverture le 3 février 1865, le Ba-Ta-Clan a très vite dû faire face

à des difficultés financières. Il est alors racheté par André-Martin Pâris. Pendant la guerre de 1870, exit les représentations et les soirées animées : les salles de billards sont utilisées pour accueillir les blessés. Quelques années plus tard, en 1883, est présentée la première revue mais une fois encore c'est la faillite. Le chanteur Paulus, une des premières véritables vedettes du café-concert, rachète l'établissement en 1892 et le remet au goût du jour. Il en confie la direction artistique à Léon Garnier, un parolier qui fera venir sur scène Jules Réval, Stiw-Hall et le légendaire William Cody que l'on connait mieux sous le nom de Buffalo Bill. Du cinéma au rock il n'y a qu'un pas Plusieurs propriétaires vont alors se succéder avec des périodes plus ou moins fructueuses. Juste avant la guerre, les lieux sont restaurés et la programmation se consacre exclusivement aux revues. Face au succès, la troupe du Bataclan part en tournée à l'étranger mais connaît un flop total. S'en suivent de nouveaux déboires financiers qui finiront par transformer la salle en cinéma, sans pour autant renouer avec sa gloire passée. Pour couronner le tout, en 1933 un incendie se déclare et détruit une partie des balcons. En 1950, des travaux sont entrepris et font passer la capacité de la salle de 2500 à 1500 places. Finalement, le cinéma Bataclan ferme ses portes à l'aube des années 70. Mais bonne nouvelle, en 1976, Elie Touitou rachète le bâtiment. Ses couleurs et son

architecture ne sont plus mais subsiste une ambiance particulière. Dès lors, ce sont les concert qui vont être au cœur de son activité. Des pointures vont se succéder dans cette mythique salle parisienne. Parmi elles : Lou Reed, The Velvet Underground (1972), les Clash, les Ramones, Iron Maiden et même Metallica. Plus tard ce seront Oasis, Blur, Muse, The Offspring ou encore les Foo Fighters (deux soirs de suite en 1995) qui viendront mettre le feu au Bataclan. Aujourd'hui et ce depuis 2004, le Bataclan est dirigé par Jules Frutos et Olivier Poubelle. Chargés d'histoire, les lieux cultivent désormais une culture résolument rock bien qu'ouverte à l'éclectisme en accueillant des groupes de genres variés ou des comédiens. _Fabien Gallet


“Si vous voulez vraiment être chanteur et écrire des chansons, vous devez sortir et faire des concerts un peu partout, jouer devant le plus de gens possible. X Factor, ce n’est pas le meilleur endroit pour s’exprimer.”  NME

à propos de la musique digitale à propos de MusE

Roger Daltrey

Kodaline

sur l’émission X Factor

“Le MP3, mon dieu. Une qualité audio vraiment misérable, les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils ratent.”  Cannes Lions International Festival of Creativity

“Ils font exactement la même chose que nous dans les années 70 mais avec de nouvelles technologies. […] Ce sont de grands musiciens qui sont vraiment brillants en live.”  NME

_Sami Elfakir

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“Il sera plus mature. Je ne veux pas qu’il soit trop mature parce que je n’ai que 19 ans mais je veux que ça sonne comme si ça évoluait.”  NME

Lou Reed

Jake Bugg

à propos de son prochain album

ils l'ont dit


LE CARNET

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© Fanny Schneider

En 2010 j’ai commencé à suivre des groupes sur la route. Je voulais rencontrer d’autres personnes comme moi. Des gens pour qui la musique n’était pas qu’un bruit de fond sympathique. Pendant plus d’un an j’ai photographié ces personnes et ces groupes qui m’avaient redonné quelque chose en quoi croire. C’est à cette époque que j’ai contacté Playsound. Faute d’avoir une voix pour inspirer les gens, je serai de ces yeux qui représentent et soutiennent la Scène.

_Branson Hollis © Fanny Schneider

_Admiral's Arms © Fanny Schneider


_Buffor Tannen © Fanny Schneider

PHO TO GRA PHIE

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_The Prestige © Fanny Schneider

_Sonisphere © Fanny Schneider


_Playsound × _Juillet 2013 × _Le carnet × _22

_Buffor Tannen © Fanny Schneider

_The Prestige © Fanny Schneider

_Branson Hollis © Fanny Schneider


_Admiral's Arms © Fanny Schneider  _Playsound × _Juillet 2013 × _Le carnet × _23


_Sabaton © Fanny Schneider

_Behemot © Fanny Schneider

_Karnivool © Fanny Schneider

_Dagoba © Fanny Schneider

_Crucified Barbara © Fanny Schneider

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_Headcharger © Fanny Schneider


_Playsound × _Juillet 2013 × _Le carnet × _25

_Bring me the Horizon © Fanny Schneider

_Slayer © Fanny Schneider

_Korn © Fanny Schneider


_Epica © Fanny Schneider

_Hacktivist © Fanny Schneider

_Voodoo Six © Fanny Schneider

_Mastodon © Fanny Schneider

_Megadeath © Fanny Schneider

_Playsound × _Juillet 2013 × _Le carnet × _26

_Airbourne © Fanny Schneider


_Playsound × _Juillet 2013 × _Le carnet × _27

_Ghost © Fanny Schneider

_Dragonforce © Fanny Schneider

_Stone Sour © Fanny Schneider


live report

_Playsound × _Juillet 2013 × _Live report × _28

SONISPHÈRE

_Amnéville _Jour 1 _08_06_13

Arrivées aux alentours de 12h devant le guichet VIP pour récupérer nos bracelets, on a déjà eu le temps de s'apercevoir que l'organisation n'est pas totalement au point. Après avoir tourné en rond pendant 20 bonnes minutes à chercher désespérément un panneau qui pourrait nous indiquer le parking sur lequel nous devions nous garer, nous avons pu récupérer nos précieux sésames pour accéder à l'espace presse/VIP. Une fois dans l'enceinte du festival, après un petit tour rapide à l'espace presse, nous avons encore du y aller à tâtons pour trouver les scènes Apollo et Saturne installées l'une en face de l'autre sur le parking du Galaxie d'Amnéville. Il n'y avait aucun panneau nulle part. Heureusement les agents de sécurité qui balisaient le terrain étaient sympathiques et nous ont aidé à trouver notre chemin. A peine le temps d'atteindre la scène Apollo que les frenchies, originaires de Caen, Headcharger arrivent déjà ! 30 minutes de show et puis s'en vont. Je ne sais pas si c'est la contrariété des difficultés pour arriver jusqu'au festival, mais en tout cas, ils ne m'ont pas convaincue. Le temps de rejoindre la scène Saturne et cette fois c'est au tour des autres frenchies de Dagoba. Ca sentait bon le début de festival et le début de journée parce que le son était une catastrophe. La batterie et la basse étaient beaucoup trop fortes. On entendait à peine le chanteur. C'est dommage parce qu'ils avaient une bonne énergie sur scène. Tout comme les filles de Crucified Barbara qui ont joué sur la scène Apollo juste après Dagoba. Mais au niveau du son c'était encore pire. Cette fois c'est à cause du larsen incessant pendant tout le concert. Elles avaient oublié leur igngé son ? C'était fort désagréable. Le larsen sur la première chanson ça passe éventuellement mais pendant tout le set ? Non merci ! Du coup, pour échapper au soleil et au son insupportable malgré mes protections auditives, je suis allée m'installer dans l'espace presse/VIP pour suivre le show des Suédoises en buvant une petite bière bien fraiche. Nous ne rappellerons jamais assez que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Après cette petite pause bien agréable au frais, place à Karnivool sur la scène Saturne. Malheureusement, comme souvent avec ce genre de groupes, ça ne décolle pas. C'est bien en place, ça joue juste mais c'est trop répétitif. Il aurait peut-être fallu les programmer un peu plus tard dans la soirée. C'est assez planant comme musique et avec les jeux de lumière, il y a fort à parier que nous aurions plus apprécié le show. On sera assez impressionné par Behemoth avec leur maquillage et leurs costumes. Mais comme il est déjà 16h et que nous nous apercevons que nous n'avons toujours pas pris le temps de nous restaurer, nous en profitons à ce moment là pour trouver de quoi remplir nos estomacs. Le temps de trouver où se cachent les stands de nourriture, de s'apercevoir qu'il n'y a que des frites, saucisses, pâtes et pizzas, de manger notre sandwich sans saveur sur un petit coin de table à l'ombre, il est déjà l'heure pour notre photographe d'aller faire la queue pour shooter Sabaton. Moi de mon côté j'en profite pour me promener un peu sur le site et observer les gens. Il y a beaucoup de nuques et de mollets très très rouges à cause du soleil. Pensez à la crème solaire quand vous allez à un festival. Surtout dans le cas du Sonisphere où les places à l'ombre sont très très chères, voire quasi inexistantes. Oui vous serez poisseux et collants mais au moins vous préserverez un peu votre peau ! Arrivée en milieu de set de Sabaton j'ai tout de suite accroché. Ils sont agréables à voir évoluer sur scène. Ça saute, ça court, ça bouge dans tous les sens. Ça aide à rester éveillé parce que les organismes commencent sérieusement à fatiguer.

_Crucified Barbara© Fanny Schneider


+ DE PHOTOS DANS LE CARNET ET SUR

_Korn © Fanny Schneider

Tout le monde prenait tellement de bon temps qu'une chenille s'est même improvisée en milieu de set. Qui a dit que les metalleux étaient tous des brutes ? Bézu, la queueleuleu, ça les connait visiblement ! Tout s'enchaine à une vitesse folle. A peine le temps de dire ouf que Bring Me The Horizon débarquent déjà sur scène. Je misais beaucoup sur eux et finalement j'ai été assez déçue. Un peu comme les groupes précédents, ça ne décolle pas. Shadow Moses pour terminer le set c'était parfait en revanche. Je décide de faire une petite pause au point presse/VIP histoire de profiter d'un petit coin d'ombre, d'un petit pouf bien confortable et d'une boisson fraîche pour recharger un peu les batteries. Je profite également des toilettes propres, du papier toilette, du savon et de l'eau fraîche. Un luxe ! Certains de nos confrères en profitent même pour faire une petite sieste. C'est vers 18h30 que la pluie a fait son entrée en scène. Mais ce n'était qu'une petite averse, puisque le soleil est revenu quelques minutes plus tard. Ouf ! À 19h30 il fait encore très chaud donc je décide de rester sur ma petite colline pour regarder le concert de Motorhead. Et j'ai bien fait. On s'emmerde ! On en viendrait presque à réclamer All Time Low ! Heureusement le coup de coeur de la journée arrive enfin. On commençait à désespérer ! Il s'agit des Suédois de In Flames. Ils étaient très attendus et on comprend mieux pourquoi. Grands sourires aux lèvres, communiquant avec le public, chose rare depuis ce matin, crowd surfing à gogo pour la plus grande joie des agents de sécurité. C'était vraiment agréable. Ils ont un truc en plus, un truc qui les aident à se démarquer des autres groupes vus jusque maintenant. On en viendrait presque à taper dans nos mains en rythme avec tout le monde.

_In Flammes © Fanny Schneider

Vers 21h on sent enfin un peu de fraîcheur. Le soleil se fait discret et le vent arrive enfin. Ça fait du bien. 21h est également l'heure à laquelle les gars de Slayer entrent en scène dans un épais nuage de fumée avec un magnifique couché de soleil en arrière plan. Comme la nuit commence à tomber sur le site du festival, on profite enfin du spectacle lumineux. Celui de Slayer est particulièrement efficace. La première journée touche presque à sa fin et avant le bouquet final, on se prendra une grosse claque par Korn. Il n'y a pas à dire, ces mecs là assurent le show ! On en resterait presque bouche bée. Ca parait presque trop parfait pour être vrai. Et enfin pour clôturer cette première journée de festival, mesdames et messieurs, place à Limp Bizkit. La fatigue commençant à nous emporter et leur show sans saveur n'aidant pas, nous étions décidé à rentrer nous reposer un peu. Mais finalement nous sommes restées discuter un peu avec un de nos confrères en suivant le show d'une oreille distraite jusqu'à la fameuse marseillaise fredonnée pour Fred Dust et reprise en coeur par tout le public. Ce n'est pas souvent qu'on assiste à une telle chose. Il est 1h du matin quand nous quittons le site du festival. Vos fidèles reporters en ont plein les pattes. Oui parce qu'un festival c'est éprouvant pour les organismes. Surtout quand la veille vous prévoyez de vous reposer mais que la bobine d'allumage de votre voiture décide de griller sans prévenir, que vous devez l'emmener chez le garagiste, que vous devez donc vous taper 3km à pieds sous un soleil de plomb parce que les transports en commun ont décidé de faire grève ce jour là, que vous devez aller récupérer les clés du studio que vous avez loué pour la durée du festival et que 1h plus tard vous devez courir chez le garagiste récupérer votre voiture.

_Playsound × _Juillet 2013 × _Live report × _29

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live report Entre temps évidemment vous avez stressé comme une folle en vous demandant comment vous alliez faire sans voiture pour faire les 70km qui vous séparent de votre point de chute au festival qui soit dit en passant est quasiment inaccessible sans voiture. Mais bon tout est bien qui finit bien. Nous avons au moins pu assister à la première journée de la 3ème édition du Sonisphere France. Finalement au niveau des concerts sur cette journée on retiendra surtout le prestation de In Flames et évidemment de Korn, ainsi que la marseillaise chantée par tout le Sonisphere pendant le show de Limp Bizkit. On a vu des gens habillés en vikings, des gens dans des tenues indescriptibles et même un gars en boxer et rangers. Il faut dire qu'il faisait tellement chaud, on aurait tous aimé en faire autant. On a également vu beaucoup de chapeaux de cowboy dans ce festival. C'est l'effet Lemmy ? On retiendra également les petites lacunes au niveau de l'organisation. Mais le festival n'ayant que 3 ans et la configuration du site changeant tous les ans, on pardonnera volontiers ces petits problèmes.

_Amnéville _Jour 2 _09_06_13

_ Stone Sour © Fanny Schneider

Arrivées pile à 12h, le temps de prendre un petit café et une gaufre et hop c'est parti pour le deuxième jour de festival Voodoo Six ont ouvert ce deuxième jour de festival et ont mis une claque à tout le monde d'entrée de jeu. Il y avait déjà beaucoup de monde pour voir les petits protégés d'Iron Maiden. Ils étaient très en forme et en plus, ont fait revenir le soleil. Oui parce que cette deuxième journée a commencé sous la grisaille lorraine. Du coup on en a profité pour faire une petite pause crème solaire avant d'enchainer avec Hacktivist. Ça peut surprendre au premier abord. Un mélange de rap et de metal pas désagréable du tout. Au moins ça change de tout ce qu'on entend depuis le début du festival ! Alternance entre chant clair et chant rappé. Le public est beaucoup moins présent que pour Voodoo Six. Et ceux qui les découvrent paraissent intrigués. A nouveau changement de registre avec les Suédois de Ghost. Je les avais découverts l'été dernier au festival Pukkelpop. Ils sont toujours aussi impressionnants avec leurs costumes noirs et leurs masques. Ils m'ont à nouveau complétement captivée. Les fans étaient venus en nombre, certains habillés en soutane, d'autres avec des masques ressemblant à ceux des musiciens. Le mystère reste total autour de ce groupe. Personne ne sait exactement qui se cache derrière ces masques. C'est ça qui fait aussi le succès de Ghost. On vous les conseille. Le dernier album est une petite merveille en plus. Enchaîner avec Mastodon c'est un peu dur du coup. Ça manque de saveur. Aucune communication avec le public. Ils enchaînent les titres sans pause entre les morceaux. Ça devient vite lassant. En attendant que Dragonforce arrivent sur scène, j'ai voulu aller faire la fangirl à la séance de dédicace de Stone Sour mais malheureusement il y avait beaucoup trop de monde. Impossible d'atteindre le groupe. Tant pis. Je suis donc retournée devant la scène Saturne pour Dragonforce. Beaucoup trop kitch pour moi. Je décide donc d'aller m'installer près de la scène Apollo pour attendre Stone Sour tout en suivant à distance le concert de Dragonforce. Stone Sour c'est quand même très très fort en live, même quand Corey Taylor n'a quasiment plus de voix. Malheureusement nous n'avons eu qu'une seule chanson du dernier


album, Do Me A Favour. Dommage. On aurait aimé en entendre davantage. Mais on a eu les grands classiques Get Inside, 30-30/150 et évidemment Through Glass que tout le monde a repris en coeur. Et le petit passage acoustique avec Bother. C'était beaucoup trop court mais c'était plutôt réussi. Pendant Epica, on en a profité pour faire une petite pause repas de midi à 18h. Cela faisait déjà six heures que nous faisions des allers-retours entre les deux scènes. Il était temps de prendre une petite pause. Le show de Megadeth je le passerai à siroter une bière bien fraîche à l'ombre en le suivant sur l'écran géant. Je n'avais pas le courage de retourner près de la scène. Pendant cette pause bien méritée, j'ai également pu faire la fangirl pendant quelques secondes et prendre une photo avec James Root qui trainait à l'espace presse/VIP. Rencontre totalement inattendue, très courte mais néanmoins très agréable. Il est impressionnant le monsieur. Le temps de discuter un peu avec des confrères, de boire un peu (de l'eau, je vous rassure) et il est déjà l'heure de Children Of Bodom. Mes pieds étant en train de crier torture, je me suis octroyée le droit de rester assise au lieu de descendre auprès de la scène. Je profite donc du spectacle sonore plutôt que visuel. Et il est enfin l'heure de parler de choses sérieuses. Je veux parler d'Iron Maiden. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils étaient très attendus. Même l'espace presse/VIP affiche archi complet ! La scène s'est transformée en gros iceberg ou en banquise. On aurait presque l'impression de regarder du patinage artistique. Tous les yeux sont rivés sur eux. Décors de fond de scène qui changent à chaque chansons, effets pyrotechniques (lance flammes, feux de Bengal) à foison, géant

sur échasses, automate. Gros gros show d'Iron Maiden ! Dommage qu'il fasse encore jour. Petite note d'humour du chanteur : "Nous sommes 6 rosbeefs ce soir sur scène" Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il faut quand même reconnaitre qu'ils sont très très forts sur scène ! C'est de la grosse artillerie ! A peine le temps de respirer 5 minutes, Airbourne enchaînent déjà pour le dernier show du festival. La fatigue, le froid et l'extrême humidité nous feront déclarer forfait avant la fin. Mais si on avait su, on serait resté jusqu'au bout puisque nous avons dû attendre 2h sur la route à la sortie, moteur éteint, à la limite de l'endormissement. Le parking presse étant le dernier, tout au fond, forcément, il a fallu attendre que la totalité du festival sorte des parkings. Encore et toujours ces petits problèmes d'organisation qui gâchent le plaisir de tout le monde. C'est vraiment dommage, parce que globalement le Sonisphere est un très bon festival même si le site n'est pas du tout approprié à ce genre d'évènement. De cette édition du Sonisphere France on retiendra notamment les prestations de In Flames, Korn, Stone Sour, Ghost et évidemment d'Iron Maiden ! Et on attend l'année prochaine avec impatience espérant que les problèmes d'organisation ne soient plus qu'un mauvais souvenir. Pour finir, je voudrais avoir une pensée pour le festivalier décédé peu après le concert de Motörhead le samedi après midi, ainsi qu'à sa famille et ses amis. _Aline Thomas

+ DE PHOTOS DANS LE CARNET ET SUR

PLAYSOUND.FR

Children of Bodom © Fanny Schneider

_Playsound × _Juillet 2013 × _Live report × _31

Dragonforce © Fanny Schneider


INTERVIEW _A l’occasion de la sortie de Forever Halloween, le nouvel opus de The Maine, Playsound a posé quelques questions au quintet, originaire d’Arizona. Retour sur leur début dans la musique, leur adolescence, l’enregistrement de Forever Halloween et leur goût musicaux.

THE MAINE

_Playsound × _Juillet 2013 × _Interview × _32

_ Racontez nous vos débuts en tant que musiciens. Quel est le premier instrument dont vous avez appris à jouer  ? Avez-vous pris des cours  ? _Garrett : J’ai commencé à jouer de la musique à l’âge de 12 ans. Le premier instrument dont j’ai joué était la guitare mais je me suis rapidement mis à jouer de la basse. Au début, j’ai pris des cours mais quelques amis et moi avons créé un groupe. Du coup, j’ai arrêté de prendre des cours au bout de quelques mois. _Jared : J’ai commencé à jouer de la guitare quand j’avais 11 ans. J’ai passé beaucoup de temps à étudier les tablatures de guitare sur internet. Je n’ai jamais pris de vrai cours. _John : J’ai grandi entouré de musiciens et en écoutant des vinyles. J’ai vraiment commencé à jouer de la musique quand j’ai eu ma première guitare à 12 ans. Je n’ai jamais pris de cours. Je joue de la guitare mais je ne me revendique pas guitariste. _Kennedy : J’ai démarré la guitare quand j’ai intégré le groupe. J’ai pris des cours à droite à gauche, par différentes personnes. De manière générale, ce que je sais vient de musiciens avec qui nous avons fait des tournées. _Pat : La batterie est le premier instrument dont j’ai joué et je crois que j’ai commencé quand j’avais à peu près 13 ans. J’ai pris quelques cours mais je n’y suis pas allé longtemps. _Quelle est la première chanson que vous avez appris à jouer  ? Pourquoi cette chanson  ?

_Forever Halloween _Dernier album en date _Juillet 2013

_Garrett : Je crois que la première chanson que j’ai appris était certainement une chanson de Rufio ou New Found Glory. Je ne suis pas sûr. C’était il y a longtemps. _Jared : mon cousin m’a fait découvrir Metallica quand j’étais assez jeune. J’ai voulu apprendre autant de leurs chansons que possible. Je ne me rappelle pas quelle morceau était le premier, mais je me rappelle le sentiment lorsque j’ai enfin réussi à le jouer correctement. _John :  Smoke On The Water de Deep Purple à la basse. J’avais supplié mon cousin de me l’apprendre. Je devais avoir aux alentours de 10 ans. _Kennedy : Les premières chansons que j’ai appris à jouer étaient celles de notre groupe, dont The Towns been talking. Je n’avais presque aucune expérience avant. _Pat : J’ai appris à jouer la chanson That Thing You Do, extraite du film du même nom. Mon voisin jouait cette chanson tout le temps. Il m’a montré comment la jouer pour qu’on puisse jouer de la musique ensemble. _ Y-a-t-il un groupe en particulier qui vous a donné envie de faire de la musique  ? _Garrett : New Found Glory. Sans hésitation. C’était mon groupe préféré quand j’étais plus jeune et ils m’ont vraiment donné envie de faire de la musique et de partir en tournée. _Jared : Le premier concert que j’ai vu était Saves The Day. J’ai été impressionné. Je pense que ce concert m’a vraiment poussé à devenir un meilleur guitariste. _John : Je crois que la première fois que je me suis dit que j’adorerais être sur scène, c’était en quatrième, quand j’ai vu Jimmy Eat World en première partie de Blink 182 et Green Day. Jimmy Eat World est un groupe originaire d’Arizona et je trouvais hallucinant qu’un groupe de chez moi puisse faire ça.


© Fanny Schneider

_Quand vous étiez jeune, vous aviez d’autres projets ou vous vous êtes toujours dis "Plus tard je serais musicien ou chanteur" ? _Garrett : J’ai fait partie de groupes et fait des concerts depuis l’âge de 12 ans. Etre dans un groupe, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Je n’ai jamais sérieusement envisagé autre chose. Je ne m’imagine pas vouloir faire autre chose. _Jared : Au collège/lycée j’ai fait partis de quelques groupes, formés avec des amis. C’était juste quelque chose qu’on aimait tous faire, même si on n’avait aucune idée de ce qu’on faisait vraiment. _John : The Maine est le premier groupe que j’ai intégré, mais je suis allé à de nombreux concert que faisaient des amis ou des groupes locaux. Je suppose qu’il y avait une petite partie de moi qui voulait être sur scène. _Kennedy : Plus jeune, j’étais chanteur dans différents groupes. J’ai toujours aimé la musique. A la fin du lycée, j’ai pris conscience que je voulais faire carrière dans ce milieu. _Pat : J’étais à fond dans le skateboard et pendant un moment, je voulais en faire mon métier. Lorsque j’ai rejoint un groupe, tout ce que je voulais faire c’était de jouer de la musique et je me suis focalisé sur ça. _ Quand vous étiez adolescent, vos chambres ressemblaient à quoi  ? Vous aviez des posters ou des trucs dans ce genre  ?

_Garrett : Ma chambre était remplie de posters de AP Magazine et Star Wars. Du sol au plafond, j’avais des photos de mes groupes préférés. Que des photos de New Found Glory ou de groupes Hardcore comme The Bled. _Jared : Sur les murs, j’avais des posters de tous mes héros guitaristes. J’avais ce poster sympa de Jimmy Page sur scène pendant un concert de Zeppelin au Garden. Je l’ai perdu quelque part. _John : J’étais fan de skate et de musique. J’avais des posters de mes skaters préférés et de marque de skate. Je me rappelle d’un poster en particulier, celui du groupe The Bled. J’avais aussi quelques posters de Baseball. _Kennedy : Oui j’avais des posters, beaucoup de posters. Je suivais l’actualité de différents groupes que j’adorais tous. Je ne crois pas que j’avais des posters de tous ces groupes mais plutôt un tas de photos découpées dans AP magazine. _Pat : j’avais un poster de New Found Glory sur mon mur et quelques posters de skate. Je partageais ma chambre avec mon frère donc c’était un mélange de ses trucs et des miens. _ Et maintenant, vos chambres ressemblent à quoi  ? _Garrett : Ces derniers temps, je peins beaucoup. Ma chambre abrite quelques peintures que j’ai faites et quelques jouets Star Wars que j’ai acquis au fil des années. _Jared : Maintenant, il y a juste un lit dans ma chambre. Je garde mon autel guitar geek dans une autre pièce. _John : Je vis dans un garage à l’heure actuelle. J’ai fait en sorte que ça ressemble à une chambre. Il y a une bonne atmosphère. Il y a un rassemblement éclectique de choses que j’ai rapporté de mes voyages : des drapeaux, des babioles, etc… _Kennedy : Je n’accroche plus de posters. J’ai plein de peintures étranges chez moi.

_Playsound × _Juillet 2013 × _Interview × _33

_Kennedy : Je dirais peut-être Radiohead. J’étais vraiment fan de ce groupe quand j’étais jeune. J’aimais aussi beaucoup Blink 182. Tous les gens que je connaissais voulaient être dans un groupe à cause d’eux. _Pat : Je pense que, pour moi, ce serait The Wonders. Haha


INTERVIEW _Pat : Elle est plutôt basique. J’ai juste tous les trucs que ma mère m’a acheté. Je n’ai presque rien de nouveau. J’ai toujours une tonne de boites avec du nouveau matériel pour le groupe ou des fournitures pour les tournées. Ma chambre, c’est le bureau de tout notre bazar.

_Pat : En ce moment, c’est Take What You Can Carry parce qu’elle a plein de différentes nuances et qu’elle est différente des autres chansons que nous avons faites auparavant. _ Quelles sont les 5 chansons dans vos ipod que vous écoutez le plus en ce moment  ?

_ Si vous étiez un super héro, vous seriez qui  ? _Garrett : Luke Skywalker. Ça compte  ? _Jared : Wayne ou Garth. _John : Je ne connais pas beaucoup de super héros donc je ne vais pas être original et je vais dire Superman. _Kennedy : Batman. _Pat : Riceboy…

_Playsound × _Juillet 2013 × _Interview × _34

_ Comment décririez-vous Forever Halloween, votre nouvel album  ? _Garrett : Je pense que c’est un album rock génial, plein d’émotion. Le fait d’avoir enregistré cet album en live lui a donné une atmosphère géniale que les autres albums n’ont pas. _Jared : c’est un véritable aperçu de ce que le groupe est devenu. Nous l’avons enregistré en live, ce qui était une première pour nous. Le rendu final est fait de sons à vif. Nous avons été forcé d’être un groupe plus performant. _John : une honnête collection de chansons qui montre nos capacités actuelles. _Kennedy : Jusqu’à présent, c’est notre album le plus honnête. L’enregistrer en live lui donne, sans aucun doute, un plus. J’ai le sentiment qu’il nous a capturé en tant qu’être humain, avec toutes nos imperfections et notre énergie  ! _Pat : C’est un album rock, joué en live et sorti sans aucune modification. Je pense vraiment que ça le différencie des autres. Tu peux réellement nous entendre jouer individuellement sur le CD. _ Dans ce nouvel opus, quelle est votre chanson préférée et pourquoi ?

_Garrett : New Radicals- Mother We Just Can't Get Enough Bob Dylan- Tangled Up In Blue The Rolling Stones- Shattered Fleetwood Mac- What Makes You Think You're the One The Replacements- Can't Hardly Wait _Jared : Foals – My Number Wavves – Demon To Lean On Joe Pug – I Do My Fathers Drugs Foxygen – Shuggie Entrance – Grim Reaper Blues _John : Wheat – Don't I Hold You Sin Fang – Look At The Light The Black Atlantic – Fragile Meadow Sun Country – Dream Sequence Rogue Wave – College _Kennedy : Pavement – Spit On A Stranger The Rolling Stones – Jumpin Jack Flash T Rex- Bang A Gong (Get It On) Foals- My Number The Shins- Simple Song _Pat : The Replacements – Unsatisfied The Rolling Stones – Happy Pavement – Silence Kit Weatherbox – My Head Lydia – Knee Deep _Cyrielle le Parc

_Garrett : Take What You Can Carry. C’est la première fois que, dans l’un de nos albums, j’ai une chanson que j’aime plus que les autres. Cette chanson procure une sensation de construction progressive. Quand le dernier refrain arrive c’est le sommet de la chanson. J’ai hâte de la jouer sur scène. _Jared : j’aime la chanson Forever Halloween. Émotionnellement, cette chanson est une montagne russe. Le solo de guitare à la fin était un gros défi pour moi. Il s’agit de la création d’une humeur. _John : c’est difficile d’en choisir une seule. Je dirais plus que je suis fier de l’album entier mais reposez moi la question dans quelques mois et j’aurais peut-être une réponse plus radicale. _Kennedy : ça dépend vraiment des jours. Je me suis vraiment éclaté pendant l’enregistrement de Kennedy Curse, donc je vais dire celle là.

EXCLUSIF !

Playsound s'associe avec The Maine et Rude Records pour vous offrir : _Un fond d'écran exclusif _Une photo exclusive du groupe _Une version acoustique du titre Love & Drugs Cliquez dès à présent sur le lien ci-dessous !

http: //documents.medias-culture.fr/2fe112iY6o5VBIR


© Reuters

RÉTRO

Nine inch nails – TRENT REZNOR

Cette solitude, elle ressort dès Pretty Hate Machine (1989) où Reznor enregistre lui-même tous les instruments, sauf quelques parts de batterie. Le succès est immédiat. Pretty Hate Machine s'écoule à plus de 3 millions d'exemplaires aux USA grâce à des tubes percutants : Head Like A Hole, Sin, Down In It, Terrible Lie. Nine Inch Nails (NIN) se fait ainsi très vite un nom sur la scène naissante du rock/métal industriel. S'en suit Broken (92), The Downward Spiral (94) et The Fragile (99) dans les années 1990. Mais en parallèle de ces trois disques, Reznor commence à se tourner vers d'autres projets, notamment la production. Il produit le premier opus de Marilyn Manson, Portrait of an American Family (94), après avoir fait figurer le jeune Brian Warner (patronyme civil de M. M.) dans le clip de Gave Up deux ans plus tôt. Le leader de NIN prend alors le Révérend sous son aile et supervise les enregistrements de Smells Like Children (1995) et Antichrist Superstar (1998), considéré comme le meilleur disque du sulfureux groupe. Trent Reznor fait également un tour au cinéma où il travaille sur plusieurs B.-O. : Tueurs nés (94), Seven (95), ou encore Lost Highway (97) de David Lynch (1). Il remixe également

Atticus Ross, le compère du solitaire Après Year Zero (2007), Trent dit stop aux majors et décide de sortir ses prochains LP sous licence Creative Commons. Ghosts I-IV et The Slip sont ainsi mis à disposition sur la toile. Le premier coûte 5 dollars, tandis que le second est entièrement gratuit dans sa version mp3 basique. Par cette manœuvre, Reznor entre dans une certaine mouvance de refus des majors, tout comme Radiohead à la même période. Après la tournée de The Slip, il annonce une pause et se consacre à un autre projet : How To Destroy Angels. Fini le chant, place aux instruments. Reznor laisse le micro à Mariqueen Maandig, sa femme, déjà chanteuse de West Indian Girl, et met en avant un fidèle compagnon de route : le britannique Atticus Ross. Si Reznor est perçu comme un grand solitaire depuis le début de sa carrière, l'émergence de Ross tord le cou à cette image. Atticus Ross est un véritable sosie professionnel popularisé grâce aux bandes sons de The Social Network (Oscarisé en 2011) et de Millenium. L'Anglais est également présent sur Hesitation Marks qui devrait bénéficier de la notoriété croissante de Trent Reznor, et permettre ainsi à son projet favori de rentrer un peu plus dans l'histoire du rock. Quoi de plus normal pour un groupe formé à Cleveland, ville hôte du Hall of Fame, où Reznor aura sans doute sa place un jour. (1) qui réalisera le prochain clip de NIN. _Maximilien de Boyer

_Playsound × _Juillet 2013 × _Rétro × _35

Succès immédiat

plusieurs titres comme I'm Afraid of Americans de David Bowie en 1997.

© Rob Sheridan

À l'annonce de la sortie du nouvel album de Nine Inch Nails, Hesitation Marks, le 13 septembre, Playsound vous propose une rétrospective sur Trent Reznor, meneur et fondateur du groupe depuis 1988. Un Oscar, un Golden Globe et 2 Grammy Awards (pour 12 nominations). Un palmarès plus qu'honorable pour un homme finalement peu connu du très grand public. Il faut dire que ce cher Trent Reznor n'est pas un chantre du star system. Héros solitaire du rock industriel, l'Américain s'est construit grâce à son seul talent et quelques collaborations bien ciblées.


THE MAINE

CHRONIQUE

FOREVER HALLOWEEN _Genre Rock alternatif

_Producteur Brendan Benson

_Label

_Date de sortie

04_ 06_ 13_

Rude

_Tracklist 01 _ Take What You Can Carry 02 _ Love & Drugs 03 _ Run 04 _ White Walls 05 _ Happy 06 _ Birthday in Los Angeles 07 _ Blood Red 08 _ Kennedy Curse 09 _ Sad Songs 10 _ F**ked Up Kids 11 _ These Four Words 12 _ Forever Halloween


Les Américains de The Maine reviennent en ce mois de juin avec un 4ème opus. Deux ans après le convainquant Pioneer, la formation a-t-elle confirmé sa position de force sur la scène pop-punk US  ? Eléments de réponse. Solide. The Maine s’est souvent distingué par l’enthousiasme et la rigueur se dégageant de ses compositions. Forever Halloween ne déroge pas à la règle, et propose ainsi des titres rapides, soutenus par des guitares pop d’une efficacité redoutable. Le nouvel opus proposé par la formation est ainsi fluide et cohérent, et force est de reconnaitre la sincérité qui se dégage de la plupart des morceaux. Que le groupe fasse dans l’émotion (Birthday In Los Angeles, Fucked Up Kids) ou dans le dynamisme (Run), sa propension à écrire des hymnes légers et harmonieux est une nouvelle fois confirmée. Toutefois, la légèreté musicale -voire le minimalisme- qui colle à l’album, si elle ravira probablement les fans, convaincra difficilement un public moins familier du travail des compères de l’Arizona. The Maine propose des structures simples, dénuées d’innovation musicale. Le parti pris est en effet assez largement discutable : cela fait maintenant près de 7 ans que la bande officie  ! Si elle excelle dans ce qu’elle sait faire -à savoir proposer un moment de détente auditive appréciable-, cette dernière n’est ainsi pas transcendante. C’est un peu comme s’il manquait à The Maine ce petit zeste de génie qui donne une nouvelle dimension à la discographie d’un artiste. Si Forever Halloween est un disque de bonne facture qui reste fidèle aux inclinaisons du groupe, il n’est définitivement pas celui qui fera de The Maine un phénomène -du moins pour l’instant.

_Yannis Mouhoun

DICT

DICT

VER

_ Orchestrations 2/5 _ Créativité 2/5 _ Intérêt 1,5/4 _ Lyrics 1,5/3 _ Cohérence 2/2 _ Artwork 0/1 _ Note globale 4,5/10

VER


_Playsound × _Juillet 2013 × _Concours× _38

CONCOURS

HALLOWEEN FEVER !

Playsound s'associe avec The Maine et Rude Records pour vous offrir : - 1 exemplaire de Forever Halloween - 1 débardeur à l'effigie de l'album taille S - 1 coque iPhone 4/4S à l'éffigie de l'album - 1 collier The Maine. Pour ce faire, il te suffit de reproduire à ta façon la pochette de Forever Halloween. Maquille-toi, maquille ta mère, ton père, ta grand mère, ton chien, ton rat, ton poisson rouge, un inconnu dans la rue ou même un cadavre, peu importe, l'essentiel est d'être le plus original et le plus créatif possible. Envoie-nous ta photo à concours@playsound.fr objet "Concours The Maine" avant le 26 juillet minuit pour participer. Les meilleurs visuels ainsi que le gagnant seront dans le prochain numéro de Playsound le mag' !

Bonne chance à toutes et tous !


SOUVENIR

_The Maine _Le Petit Bain _14_09_12 © Fanny Schneider


SÉLÉCTION PS


THE TRANSPLANTS IN A WARZONE

_Producteur Tim Armstrong

_Musiciens

Tim Armstrong × Rob “Skinhead Ron“ Aston × Travis Barker

_Label Epitaph

_Date de sortie 25_06_13 01 _ In a Warzone 02 _ See it to Believe It 03 _ Back to You 04 _ Come Around 05 _ Something's Different 06 _ Any of Them 07 _ Silence 08 _ All Over Again 09 _ It's a Problem 10 _ Completely Detach 11 _ Gravestones and Burial Plots 12 _ Exit the Wasteland Faites péter le Fructis*, The Transplants sont de retour  ! (*Comprendra qui pourra). 8 ans après la sortie d’Haunted Cities, Tim Armstrong, Rob “Skinhead Rob“ Aston et Travis Barker signent leur grand retour avec In a Warzone. La recette est simple. Prenez une bonne base de Rancid, arrosez abondamment du flow corrosif de Skinhead Rob sans oublier de laisser Travis Barker battre le tout et vous obtenez un album efficace, bien ancré dans les prémices de leur premier album Transplants. Résolument punk-rock à l’image de Back to You ou See it to Believe it c’est néanmoins le seul vrai titre teinté hip-hop qui retiendra le plus notre attention Something’s Different. Après tout, quitte à vouloir lier punk-rock et hip-hop, pourquoi ne pas pousser l’expérimentation tant celle-ci est concluante dans ce titre  ? L’ajout de guitare folk dans Come Around apporte une nouvelle dimension au groupe qui aurait sans doute dû exploiter davantage cette piste. Un retour somme toute réussi, qui aurait tout de même nécessité un album autrement plus long que les 30 minutes qu’il propose. 8 ans d’absence pour 30 minutes de sons… Drôle de ratio. On aime :  Semething's Different, See it to Believe it, Come Around _Matthias Meunier

DICT

DICT

VER

_ Orchestrations 3,5/5 _ Créativité 3,5/5 _ Intérêt 3/4 _ Lyrics 2/3 _ Cohérence 1/2 _ Artwork 1/1 _ Note globale 7/10

VER

_Playsound × _Juillet 2013 × _Séléction PS × _41

_Tracklist


CHRONIQUES EN BREF Surfer blood pythons

"Court mais intense", voilà comment l'on pourrait définir Pythons, le second album de Surfer Blood. Une trentaine de minutes efficaces qui t'invitent à penser au soleil de Floride et à désespérer de notre météo. On pourra certes reprocher aux quatre américains d'avoir privilégié un son plus clean que sur Astro Coast, mais la production by Gil Norton laisse la part belle aux guitares et aux chœurs, eux toujours bien présents. De même pour les textes torturés du chanteur John Paul Pitts. _On aime :  I Was Wrong, Weird Shapes

_Fabien Gallet

fuck buttons _Playsound × _Juillet 2013 × _Chroniques × _42

slow focus

Toujours aussi noisy, le duo anglais revient maltraiter les tympans pour notre plus grand plaisir. Les fans y reconnaitront des gimmicks habituels tout en découvrant que Fuck Buttons nous porte vers un son nouveau. Plus rythmé, plus pop, plus rock, plus hip hop  ! Là où leur dernier effort Tarot Sport était lumineux, Slow Focus la joue dark bling (la pochette  !). Nous rejoueraient-ils la Divine Comédie  ? _On aime :  Brainfreeze, The Red Wing, Hidden XS _Martin Van Boxsom

Falling in reverse Fashionably late

Le mouton noir d'Epitaph est de retour avec son nouvel album, Fashionably Late. Oscillant entre égo-trip à la Booba (vocoder offert), pop acidulée façon Katy Perry et guitares ciselées digne de DragonForce, il est évident que cet opus demande un certain recul pour être apprécié. Après tout, l’essentiel n’estil pas de passer un bon moment  ? Encore faut-il s’assurer qu’ici Radke fasse preuve d’humour, sinon… _On aime :  Bad Girls Club, Game Over, Fuck the Rest

Black Sabbath

_Matthias Meunier

13

Dix-huit ans après Forbidden, Black Sabbath est de retour avec ce 13 produit par Rick Rubin. Le line-up original (excepté pour la batterie tenue par Brad Wilk de RATM) tente de retrouver sa puissance d'antan : rythme puissant mais trop convenu, morceaux longs mais ennuyeux dans un album sans « âme », cet opus semble raté. Les intentions sont là, l'originalité en moins. Dommage. _On aime :  End Of The Beginning, Age Of Reason _Maximilien de Boyer


3OH !3 OMENS

Avec les 3OH !3, c’est souvent la même rengaine. Des albums bien produits, des morceaux dance entraînants à souhait, des beats et effets omniprésents : le duo maîtrise son style à la perfection. Seulement, pour ce 4ème album, on aurait aimé écouter quelque chose de différent, entr'apercevoir une prise de risque. Au lieu de ça, Omens se veut formaté, et, malgré un ensemble plutôt cohérent et efficace, ne marquera pas les esprits plus que ça. _On aime :  Two Girfriends, Youngblood

_Elie Dib

airbourne

C'est sans grande surprise qu'Airbourne revient avec un nouvel album, trois ans après No Guts. No Glory. Dix années que les Australiens nous livrent un son emprunté sans vergogne à AC/DC... Black Dog Barking n'échappe pas à la règle : pas la peine de s'attendre à d'éventuelles surprises. Guitares omniprésentes, production carrée et titres ravageurs qui pousseraient presque à se laisser pousser les cheveux et chanter avec Joel O'Keeffe : Ready To Rock. _On aime :  Animalize, Live it Up

_Fabien Gallet

City and colour The hurry and the harm

Aux antipodes de son passé de guitariste hardcore au sein d’Alexisonfire, Dallas Green ne s’arrête pas de nous enchanter avec sa pop-folk envoûtante et fragile. The Hurry and The Harm continue dans cette direction tout en illustrant la maturité que prend la formation au fur et à mesure des albums qui passent. Un petit bijou qui ne vous laissera pas indifférent. _On aime :  Of Space and Time, Paradise _Elie Dib

empire of the sun ice on the dune

Luke Steele et Nick Littlemore ont revêtu leurs costumes toujours aussi colorés et déjantés à l'occasion de la sortie de Ice On The Sun. Deuxième album pour ces Australiens qui s'étaient imposés il y a quatre ans avec un bon nombre de pépites électro/pop grâce à leur Walking On a Dream. Pourtant aujourd'hui Empire Of The Sun déçoit : trop lisse, trop simple, trop kitch et peut-être trop attendu. Le duo se cloisonne et fait dans le déjà-vu. Heureusement que quelques tubes en puissance viennent sauver les meubles. _On aime :  Alive, I'll Be Around

_Fabien Gallet

_Playsound × _Juillet 2013 × _Chroniques × _43

Black dog barking


DÉBAT

L'âge fait-il le métal  ? « L’âge fait-il le métal  ? » A en écouter les récents 13 de Black Sabbath, ou Now What  ? ! de Deep Purple, la question est posée. D’autant plus que les deux artistes suscités sont parmi les fondateurs du genre. Après eux, sont apparus Slayer, Metallica, Megadeth, Van Halen, etc. et vu les dernier albums de ces derniers également, ce n’est pas gagné non plus. Le métal ne serait-il, au final, qu’un genre de jeunes  ? On pourrait avancer, facilement, les critères physiques. Rapidité, précision, des réflexes qui se perdent naturellement avec l’âge, tout comme la voix, et souvent, l’inspiration. Au fil des années, les setlists évitent consciencieusement les plus ardus des tubes braillards, et les tracklists se ramollissent. Avouons-le : aujourd’hui, Metallica, Megadeth, Van Halen, Slayer, etc. sont mous du genou.

POUR

Mais ne faudrait-il pas aussi prendre NOTRE âge en compte  ? Si je prends toujours autant de plaisir aujourd’hui à écouter Toxicity ou Sehnsucht, c’est surtout pour les souvenirs que ces albums véhiculent, pour la mémoire des instants de bonheur passés dans ma chambre, pour ces heures de DM de maths en compagnie d’un monde nouveau – le métal – qui s’ouvrait alors à moi à l’époque. C’est du Pavlov. Un stimulus (l’album dans la platine) qui déclenche un réflexe (bonheur dans mes tympans et dans mon corps). Un peu comme ton père qui s’accroche à sa disco de Pink Floyd et qui s’obstine à dire que « c’était mieux avant ». La musique est éternelle, mais ses interprètes devraient l’être aussi. _Martin Van Boxsom

L’âge fait-il le métal  ? Quelle drôle de question. Jamais je n’aurais cru que l’on parlerait d’un tel débat. Le métal ne serait-il cantonné qu’aux jeunes pousses  ? Non, non et « 666 » non  ! Que les derniers albums de groupes tels que Korn ou Black Sabbath déçoivent soit une chose, mais on ne peut quand même pas restreindre ce style de musique à la période d’une vie. Le métal est certes une débauche d’énergie. Headbangers, riffs assassins, cris diaboliques, les mots ne manquent pas pour montrer à quel point le physique d’un artiste est sollicité lors de l’exercice de son art. Mais il va bien plus loin que tous ces raccourcis. Ce mois-ci s’est déroulé l’un des plus grands festivals de hardcore au monde, j’ai nommé le satanique Hellfest. Et force est de constater que les têtes d’affiche ne sont pas des novices en la matière. Et, bien que leur capacité à tenir un concert entier au top de leur forme reste limitée, on ne peut pas leur reprocher leur manque d’investissement. Car comme tout bon vin, le metalleux se bonifie avec le temps. Il maîtrise son style, conforte sa position de légende (qui remettrait en cause le parcours d’Iron Maiden, Kiss ou autres AC/DC) et inspire les plus jeunes. Il perd en corps mais gagne en prestige. Et cela atteint toutes les tranches d’âges. Les plus vieux retrouvent leur jeunesse quand celle-ci découvre ce qui faisait rêver ses aïeux. C’est sans doute ce passage de relais qui marque plus que le manque d’inspiration dans les compositions des « papys » du métal. Car au final, c’est devant une seule et même scène que parents et enfants se retrouvent : celle du bon vieux son sorti un jour d’une cave et qui a fait trembler les murs voisins. _Elie Dib

CONTRE


FOCUS

Steve Lillywhite

_Playsound × _Juillet 2013 × _Focus × _38

Issu d'une famille de musiciens, Steve Lillywhite est rapidement initié au piano, à la guitare et à la basse. Comme pas mal de jeunes à l'époque il va jouer dans plusieurs groupes durant ses études. Mais très vite, il se rend compte que taper le bœuf ne le branche pas plus que ça. Lui il veut triturer et comprendre les sons. Le jeune Steve va mettre les pieds pour la première fois dans un studio à l'âge de 16 ans : le début d'une passion.

L'impact Eno / Ultravox : la vague post punk C'est donc un petit précoce qui pousse la porte des studios du label Phonogram, label rattaché par la suite à Universal. Il est d'abord simple assistant mais profite de la liberté d'utilisation des studios pour s'exercer à la production. Il devient ingénieur du son et rencontre Tiger Lily, un groupe à la croisée de la new wave et du punk, qu'il va produire et qui deviendra Ultravox. A 22 ans, Steve enregistre son premier album. Mais le label lui impose une condition :  travailler sous la coupelle d'un producteur plus expérimenté, un certain Brian Eno. C'est le début d'une très longue collaboration et une porte vers de nombreux projets et opportunités pour notre producteur en herbe. Après avoir enregistré le second album d'Ultravox, il s'occupe d'autres groupes à tendance new-wave et punk comme Siouxsie and the Banshees et surtout XTC dont il a produit Drums and Wires et Black Sea.

L'aventure U2 ou le son d'une époque Steve Lillywhite marque donc des points et sa conception de la musique attire de nombreux artistes. Au début des années

80, Peter Gabriel le réquisitionne pour enregistrer son troisième opus. Il va véritablement jouer au petit chimiste musical en expérimentant les sons et les productions. Mais l'apothéose sonore n'est autre que sa rencontre avec U2, un groupe encore inconnu en 1980. Pour la petite histoire, cette rencontre, il la doit à Ian Curtis. La bande à Bono devait enregistrer son premier album avec Martin Hammett, à l'époque producteur de Joy Division. Pourtant lorsque ce dernier apprend le suicide de son chanteur, il se rétracte. Une grossière erreur qui a fait le bonheur de Steve qui va produire les premiers albums du groupe dont Boy, October, puis le fameux War en 1983 sur lequel on retrouve Sunday Bloody Sunday ou New Year's Day. Des guitares mises en avant, un son de batterie reconnaissable entre mille... le son de U2 que l'on doit à Lillywhite s'impose en même temps que sa renommée.

Reconnaissance et renaissance Au total, le producteur aura travaillé sur huit des albums de U2 et participé à la création de ses plus grands tubes. Par ailleurs, il travaille avec d'autres pointures dont les Stones sur l'album Dirty Work paru en 1986, The Talking Heads, The Pogues, Travis ou Morissey. Mais Lillywhite n'a pas qu'une corde à son arc. En 2002, il devient directeur général d'Universal, en profite pour signer Razorlight et produire Jason Mraz. Quelques années plus tard il rejoint Columbia et signe MGMT. Oui, l'homme a du flaire et du goût. Son talent sera d'ailleurs récompensé en 2006 lorsqu'il rafle le Grammy Award du "Producteur de l'année", grâce à l'album de U2, How to Dismantle an Atomic Bomb. De même, en 2012 il est nommé Commander de l'Ordre de l'Empire Britannique pour sa contribution musicale. Toujours très actif, il a produit les derniers 30 Seconds To Mars, The Killers. Rien que ça. _Fabien Gallet

_Playsound × _Juillet 2013 × _Focus × _45

En 35 ans de carrière, il a côtoyé les plus grands, travaillé sur plus de 500 albums et marqué de son empreinte le paysage musical de plusieurs époques. Steve Lillywhite, homme de l'ombre devenu superstar de la production.


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