Playsound le Mag #7

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MAGAZINE DÉDIÉ À LA CULTURE ROCK • N u m é ro 7 • www. pl a y s o u n d . f r • F é v r i e r 2 0 1 3 • Gr at u i t

CHRONIQUES THE EARL GREY WE ARE YOUNG

THE JOY FORMIDABLE

WOLF’S LAW

DOSSIER LES ALBUMS LES PLUS

ATTENDUS PAR LA RÉDAC

LIVE REPORT & INTERVIEW

THE EARL GREY :

LE NOUVEAU NOM DU ROCK FRANÇAIS ET AUSSI : HELLOWEEN • TORY Y MOI • HOLLYWOOD UNDEAD • MALLORY KNOX • WE ARE LOST BOYS • PALMA VIOLETS • OASIS • BLACK SABBATH • PHOENIX • DAVID BOWIE • PARAMORE • ANTI FLAG • BRING ME THE HORIZON • FRANK TURNER CHRONIQUES • NEWS • TALENTS • DOSSIERS • AGENDA...


PS MAG #7

PSMAG SOMMAIRE 03 ÉDITO & PLAYLIST 04 ILS ONT FAIT L’HISTOIRE DU ROCK : OASIS

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TENDANCE : LE BUZZ DES ARTISTES FINANCÉS PAR LES AUDITEURS : AVENIR DURABLE OU SIMPLE EFFET DE MODE?

NUMÉRO 7 • FÉVRIER 2013 RÉDACTEUR EN CHEF YANNIS MOUHOUN

07 PHOTO DU MOIS 08 LIVE REPORT : TOMBÉ

CO-DIRECTEURS DE PUBLICATION SAMI ELFAKIR FABIEN GALLET RÉDACTION MAG MATTHIAS MEUNIER FABIEN GALLET SAMI ELFAKIR MARINA LAY ELIE DIB DORIAN COLAS CELIA SOLSKEN MATHIEU ROLLINGER MARIE-AUDREY ESPOSITO EMMANUEL VAN ELSLANDE MORGANE LE MARCHAND MARTIN VAN BOXSOM HUGUES HIPPLER LEA BERGUIG CYRIELLE LE PARC MAXIMILIEN DE BOYER ALINE THOMAS

POUR LA FRANCE #3

09 ÇA N’ENGAGE QUE MOI 10 ACTUALITÉS 12 INTERVIEW : THE EARL GREY

14 TALENTS 15 ZOOM TALENT :

GRAPHISTE MATTHIAS MEUNIER

PALMA VIOLETS

PHOTOGRAPHE FANNY SCHNEIDER

16 DOSSIER :

TOP ALBUMS ATTENDUS PAR LA REDAC’

CONTACT MAG@PLAYSOUND.FR

20 FOCUS : BERLIN,

SITE WEB WWW.PLAYSOUND.FR

CAPITAL - TOUS LES MOIS -

21 ILS L’ONT DIT 22 LIVE REPORT :

Playsound est une plateforme créative de découverte, d’actualité et de chroniques couvrant les différentes facettes de la culture rock au sens le plus général du terme. Le projet comprend un site riche de son flux de news multi-genres, d’un espace de critiques complet ainsi qu’un laboratoire numérique via une plateforme dédiée à la promotion de jeunes talents.

THE EARL GREY

24 INTERVIEW :

WE ARE LOST BOYS

26 CHRONIQUES 30 DÉBAT :

Vous pourrez retrouver la majeure partie des dossiers, articles et papiers publiés dans ce mag 15 jour après sa sortie sur notre site web.

LA RECRUDESCENCE DES ALBUMS CONCEPT

31 AGENDA

RECRUTEMENT OUVERT : www.playsound.fr UN PROJET DE : Association Médias Culture

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PS MAG #7

O ÉDIT& PLAYLIST 1. TEGAN & SARA

- I’M NOT YOUR HERO

2. BRING ME THE HORIZON - SHADOW MOSES Yannis Mouhoun Rédacteur en Chef

PLAYSOUND GOES INTERNATIONAL Ces derniers mois, Playsound a pris un ambitieux tournant. Du rattachement du projet à la structure Médias Culture au recrutement, en passant par le lancement à l’automne de Playsound Labs et le passage du magazine à une publication mensuelle : de nombreux efforts ont été fournis afin de vous proposer une offre de qualité toujours plus originale, variée et dense. La rédaction de Playsound a décidé il y a peu de proposer dès la fin du printemps 2013 une version anglophone (UK/US) de son site d’actualité ainsi que du labs, ce afin d’augmenter notre lectorat et de tisser des partenariats à l’échelle internationale. Ce choix du bilinguisme est -je le croisprofondémement en phase avec une scène musicale rock toujours plus hétéroclyte et toujours plus diversifiée géographiquement parlant. Parce que nous pensons que chacun doit pouvoir venir rejoindre notre communauté, cette décision s’est imposée d’elle-même. La version française de Playsound continuera bien évidemment d’être développée intensément, avec passion, tout en inspirant sa petite soeur anglosaxone. A elles-deux, ces éditions semblent -à n’en pas douter- promises à de grandes choses !

3. HOLLYWOOD UNDEAD - LION 4. BEN HARPER - I DON’T BELIEVE A WORD YOU SAY 5. MILES KANE - GIVE UP 6. FOALS - MY NUMBER 7. CHLOE HOWL - NO STRINGS 8. WOODKID - I LOVE YOU 9. DROPKICK MURPHYS - THE BOYS ARE BACK 10. HADOUKEN! - LEVITATE

Yannis Mouhoun

+ WWW.PLAYSOUND.FR/PLAYLISTS

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PS MAG #7

ILS ONT FAIT L’HISTOIRE DU ROCK Eté dernier. Alors que je me promène sur la plage, admirant le coucher de soleil à l’horizon, je suis interpellé par un morceau de guitare. Non loin de là, un jeune dandy, à peine majeur et entouré de son harem, faisait résonner, maladroitement, les quelques accords du mythique “ Wonderwall “ d’Oasis. A la fin de sa “ prestation “, je m’approche alors de lui et lui demande: “ Sais-tu jouer autre chose ? “. Le garçon, honnête, me susurre alors à l’oreille: “ Non, mais c’est le seul titre facile à apprendre et qui fait craquer à coup sûr les filles “. Habile. Quelques mois plus tard, j’assiste à un concert de potes de mon père. Ils se mettent à jouer en version jazzy “ Don’t Look Back in Anger “. A la fin du show, le chanteur me glisse alors les mots suivants : “ L’avantage avec les gars d’Oasis, c’est qu’on peut manipuler leurs titres dans tous les sens, ça sonnera toujours aussi bien “. Véridique. Deux anecdotes qui pourraient parler à bien des personnes tant le groupe anglais a su laisser sur la scène pop/rock une empreinte indélébile. Un destin incroyable, pour une formation qui aura toujours été dominée par l’égo de deux frères, vivant d’une passion dévorante pour la musique (et tout ce qui l’entoure), tirant sur la corde jusqu’à sa rupture. Flashback. Pas besoin d’avoir des décennies d’existence pour marquer l’histoire du rock. En 1991, dans une Manchester industrialisée mais très peu dynamique à

côté (pour ne pas dire triste), The Rain, alors composé de Liam Gallagher (chant/ guitare), Paul Arthurs (guitare), Paul McGuiguan (basse) et Tony McCaroll (batterie), voit en la musique une échappatoire de la vie quotidienne. Bientôt rejoint par le grand frère de Liam, Noel (qui n’hésita pas à qualifier le groupe de “ mauvais “ mais admiratif du jeu de scène de son cadet), le groupe se renomme Oasis. Très vite, Noel s’impose comme le leader du groupe, présentant ses compositions (dont déjà “ Live Forever ») alors accueillies avec enthousiasme par le groupe. Celui-ci enchaîne les répétitions et petits concerts pendant trois années. S’il ne perce pas tout de suite, il cultive déjà un égo surdimensionné comme l’atteste le concert donné en Ecosse en 1993. Pensant être en 1ère partie, le groupe apprend via le promoteur qu’il ne jouera pas. Insistant, la bande des Gallagher menace alors d’incendier la salle pour jouer au final quatre morceaux. Une réputation sulfureuse qui n’en est qu’à son commencement. Les prémices du succès s’entrevoient lors de la sortie en 1994 de Definitely Maybe. Oasis a signé chez Sony et l’album entre directement à la première place des charts devenant par la suite l’album qui a connu l’entrée la plus fracassante sur la scène anglaise. Les singles “Live Forever “, “ Supersonic “,” Shakermaker “ ou encore “ Cigarettes & Alcohol “ confirment les espoirs misés sur le groupe qui devient très vite la sensation indie du moment. 4

Les Mancuniens en sont conscients et cultivent une image très rock’n’roll digne des Rolling Stones (hôtels dévastés, drogues, bagarres diverses...). C’est aussi à partir de ce moment que les premières tensions entre Noel et Liam apparaissent. En pleine tournée américaine, Noel fuit sans laisser de traces reprochant aux autres membres d’être défoncés sur scène et Liam de le provoquer. Une fan, qui le reconnaît, accueille alors un Noel déprimé qui mettra une quinzaine de jours à revenir au sein du groupe. Noel lui dédicacera plus tard un morceau acoustique “ Talk Tonight “. Mais l’arrivée d’un autre groupe sur la scène UK va alors accélérer les choses. L’Angleterre aime les rivalités entre deux groupes. Après avoir assisté à celle, saine, entre les Beatles et les Rolling Stones voilà que trente années plus tard, Oasis se retrouve face à un autre mastodonte de la scène UK de l’époque, Blur. Mais cette fois, les frères Gallagher ne sont pas prêts à se shooter avec Damon Albarn et ses compères. Rapidement, les insultes et provocations fusent (Noel lançant un soir de défonce à une journaliste qu’il souhaitait qu’ “ Albarn crève du sida “). Les deux formations ne se font pas de cadeaux et quand l’une sort un album, l’autre répond dans la foulée. Profitant de cette exposition, Oasis sort alors (What’s the Story) Morning Glory en 1995 qui va faire rentrer le groupe dans la cour des grands. Les hits


PS MAG #7 dont regorge l’album (on ne présente plus “ Wonderwall “ ni “ Some Might Say “) ne font que confirmer sa popularité grandissante. On rentre alors dans une véritable “ Oasismania “ avec tournées à guichets fermés et shows exceptionnels. Les aficionados se bousculent pour obtenir des places à des prix vertigineux et copient même le look des frères Gallagher. Be Here Now, sorti en 1997, va dans ce sens et devient l’album le plus rapidement vendu au RoyaumeUni (813 000 copies en une semaine !). Cela n’empêche pas les vieilles tensions de remonter et par plusieurs fois Noel annonce la fin du groupe sans vraiment y mettre un terme. Néanmoins, à force d’un succès trop éclatant, l’attente est énorme et le groupe, rongé par les nombreux clashs entre les frères Gallagher et les changements de line-up (Arthurs et McGuigan décidant de se consacrer plus à leur famille), voit les albums The masterplan (composé essentiellement de B-sides) et Standing on the Shoulder of Giants (2000) accueillis froidement par la critique. Les ventes dégringolent et la formation se remet alors en question. Dès 2002, l’ambiance est plus sereine et les “ nouveaux “ arrivés, Andy Bell et Gem Archer, complètement intégrés à la formation anglaise. Heathen Chemistry (qui contient les excellents “Songbird “ ou “ Stop Crying your Heart out “) relance la machine mancunienne qui mettra ensuite tout le monde d’accord avec Don’t Believe the

Truth en 2005. Les critiques annoncent le renouveau des frères Gallagher avec une certaine maturité dans les compositions. Dig Out your Soul, qui sort trois ans plus tard, suit ce schéma, en plus d’une envie de surprendre ses fans avec des titres très psychédéliques (“To Be Where There’s Life”). Mais les vieux démons n’ont jamais disparu pendant toutes ces années, et l’inévitable arriva en France lors du festival Rock en Seine en Août 2009. Alors que le groupe est la tête d’affiche de l’évènement, quelques minutes avant leur entrée sur scène, Liam et Noel en viennent aux mains et c’est devant un public de 30000 personnes médusées que l’organisateur annonce l’annulation du show et qu’ “ Oasis n’existe plus “. Confirmée le soir même par Noel, la rupture fait office de séisme dans le monde musical jusqu’à encore aujourd’hui. Même si chacun a monté sa propre affaire (Beady Eye pour Liam, Noel Gallagher’s High Flying Birds), tout le monde rêve de revoir un jour les deux frères ensemble sur scène (non négociable aux dernières nouvelles). Un espoir qui traduit bien la stature légendaire prise par un groupe qui a réinventé la pop UK. Elie Dib

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PS MAG #7

TENDANCE

LE BUZZ DES ARTISTES FINANCÉS PAR LES AUDITEURS : AVENIR DURABLE OU SIMPLE EFFET DE MODE? C’est un constat : la musique ne s’est jamais autant partagée qu’aujourd’hui, et tant sa production que sa consommation sont plus que jamais démocratisées. Parallèlement, tout le monde le sait et tout le monde le dit : c’est la crise du disque, du marché musical. Conséquence : il y a plus de gens qui font de la musique, mais moins qui en achètent, et du coup moins qui en vendent. Où je veux en venir ? C’est simple, comment, un artiste ne partant de rien ou presque, pourra se commercialiser sachant que les maisons de disques sont plus frileuses à engager et promouvoir un jeune talent qu’elles ne pouvaient l’être avant ? Alors toutes sortes d’astuces se mettent en place : les préventes, l’autodistribution, etc. et le financement par “investissement”. Eh oui, l’internaute et/ou le fan peut se transformer en trader. Nous allons donc tenter d’analyser le phénomène, savoir d’où il vient mais aussi où il va. Un nom doit déjà vous traverser l’esprit : My Major Company. Le concept est simple, je m’inscris sur le site, je mets ma demo en ligne, et si tu penses que ça envoie du lourd, toi, tu envoies du blé. Et à force d’additions des investissements de ces “financeurs-contributeurs”, on arrive à une somme totale qui permet de produire l’album, plutôt efficace ! L’avantage pour la boîte : si l’artiste arrive à récolter de lui-même, c’est qu’il a du potentiel, pour l’artiste : plus facile de récolter de l’argent, et la suite est assez sereine. Et en contrepartie, le fan a lui aussi droit à ses avantages. Quelques exemples : “5€ : remerciements sur les réseaux sociaux” [...] “50€

: 2 places pour le concert privé du groupe + contreparties précédentes”... ça peut monter à plusieurs centaines d’euros pour des rencontres. Les problèmes de ce mode de financement sont plus “philosophiques”, dans cette mesure : il est clair que, si son utilité n’est plus à démontrer, l’argent est ici au centre de tout. Ensuite, au risque de faire le râleur, on ne fait pas que vendre son financement : on fait vendre son contact avec le public. Or, il pourrait sembler au contraire naturel pour un artiste, à plus forte raison un débutant, de remercier ses fans sans que ces derniers paient pour ça : Doit-il vendre son autographe ? Doit-il vendre ses remerciements ? Doit-il vendre sa reconnaissance et sa sympathie ? Apparemment, cela est plutôt bien accepté puisque d’autres artistes émergents, pas forcements sur le point de sortir un disque, utilisent des systèmes similaires : par exemple, l’application Facebook “Music Angels”, propose du contenu exclusif à ceux qui s’abonnent à l’application : chat avec les artistes, vidéos et infos en avant-première... abonnement bien entendu payant. Le problème réside là : puisque le public, bien décidé à faire fonctionner sa barre de recherche YouTube plus que sa carte cadeau FNAC, n’achète plus de disques, il faut se “prostituer” pour se financer, au risque de prendre, sans scrupules peutêtre, ses fans pour des vaches-à-lait. Attention, il ne s’agit pas de pointer du doigt des nouveaux modes de financement indispensables à la distribution des artistes, qui se révèlent parfois très efficace (vous avez dit Grégoire ?), et pour 6

autant permettent à des artistes très talentueux de se produire. Mais ce système a t-il un avenir ? Si la relation privilégiée avec l’artiste reste au goût du jour, probablement. Si un jour, on ne cherche que la musique et rien que la musique, alors le musicien devra peut-être trouver d’autres voies, toujours en pratique par ailleurs, comme les concerts, les préventes... Mais l’avenir ne dépend que de ceux qui l’écrivent : vous. Dorian Colas


PS MAG #7

PHOTO Fanny Schneider

ENTER SHIKARI LA CIGALE PARIS

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LIVE REPORT  :  SOIRÉE “TOMBÉS POUR LA FRANCE #3”

Paris, le Point Ephémère – Mercredi 16 janvier 2013 Le hasard est parfois sadique. Quatre jours seulement après le déploiement des forces armées françaises au Mali, le Point Ephémère réunissait trois groupes de pop francophones, Alex Rossi, Granville et Mustang. Loin d’être une soirée patriotique, nous avons plutôt assisté, drapeau en berne, à une cérémonie en mémoire de la défunte pop française, malgré le baroud d’honneur de Mustang. C’est Alex Rossi qui est en première ligne. Les premiers temps présagent une prestation agréable, car le chanteur présente une voix et une mélancolie aux faux airs d’un Miossec sobre. Mais rapidement, ses gesticulations deviennent lassantes. “ Je ne fais ni footing ni natation, confesse le quarantenaire, reprenant son souffle. J’avais oublié que la scène c’était aussi physique “. Les titres s’enchaînent sans vague, pendant que le Franco-italien tord son pied de micro comme il tord notre bonne volonté. D’ailleurs le set se conclut par un titre chanté dans la langue de Toto Cutunio, Ultima Canzone, avec une énergie idéale pour frimer au camping de Rimini. Persuadé de tenir son tube, Rossi demande lui-même avec une belle autodérision un rappel pour cette chanson. [Touché].

La contre-attaque est lancée par Granville. Ces quatre normands prometteurs larguent les amarres avec le titre éponyme à leur nouvel album, Les Voiles. Ecouter Granville, c’est comme ouvrir un paquet de bonbons. Acidulé et stimulant au départ, mais vite écœurant. Pourquoi ? Les titres comme Jersey ou Robe Rouge se dégustent bien volontiers, emmenant les spectateurs les pieds dans l’écume au sens propre comme au figuré (demandez à ceux du fond de la salle qui pataugeaient dans la mousse de l’extincteur éventré). Les rythmes sonnent yéyé et pop garage, alors que la voix de la chanteuse trouve des résonnances du côté de Cœur de Pirate ou Anaïs. Mais cette dernière, mains dans les poches de sa robe noire à motif de baleine, cultive une attitude d’enfant gâtée exaspérante, qui contraste avec la simplicité de ses trois compères. Quand survient Le Slow final, on se dit que Granville feraient mieux de naviguer dans des eaux folk-soul, qui leur siéraient à merveille. [Coulé].

lirer : le trio nous emmène dans une cantine américaine des fifty’s, sur la route de Memphis, où siège un jukebox crachant le rockabilly des B.B. King, Chuck Berry et Carl Perkins. Reprenant notre lucidité, on peut affirmer que Mustang dégage une belle maturité musicale. On croit reconnaitre un blues-rock comme en raffolent les Black Keys. Anne-Sophie se voit même honorée d’une chanson en son nom, comme le furent ses ancêtres Gabrielle et Joséphine. On peut cependant déplorer l’absence d’un ensemble de cuivre qui pourrait illuminer le tout. Cela dit, on profite d’un show homogène, sans haut ni bas, du moins jusqu’à ce qu’intervienne La Princesse au Petit Pois. Ce titre abouti dévoile un solo de basse puis de guitare jouissif comme on n’en avait pas vu depuis le début de la soirée. On y retrouve la rage de Matmatah sans les binious et l’art narratif de Debout sur le Zinc. Un mélange réussi, tombant à pic car clôturant un set de 1h20 balancé sans esbroufe. [Ouf, Sauvé].

Face à ces deux affronts, Mustang représente le dernier espoir de la nation. Jean Felzine, chanteur de la formation auvergnate, déboule sur scène avec un tel entrain, que l’espoir renaît dans les rangs du Point FMR. On en arrive à se demander si ce n’est pas la morphine contre le précédent mal de crâne qui nous fait dé-

Mathieu Rollinger

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PS MAG #7

“ÇA

” I O M E U Q E G A G N E ’ N

L'EXCEPTION FRANÇAISE C'est un fait : la France s'est toujours inscrite dans une tradition rock des plus pures et des plus solides. Bien que l'idôle des plus jeunes d'entre-nous, j'ai nommé l'honorable et insatiable Johnny Hallyday, laisse de par son absence des générations entières désabusées derrière le comptoir des PMU, osons croire en notre destin musical national. Notre Paul McCartney français -le talent en moinspeut en effet compter sur une fière relève, qui n'a rien à envier aux interventions télévisées outrancières de Serge Gainsbourg, hormis peut-être, là encore, une once de talent. Du punk frontal de Grégoire à la britpop édulcorée de Sexion d'Assaut, force est de reconnaître que le potentiel artistique de l'héxagone est fièrement représenté. En effet, si certains d'inspiration écolo-maçonnique ont tenté par leur déviance de faire preuve, dans le passé, d'un peu d'inspiration -à l'image de Phoenix ou plus récemment d'Empyrles fidèles consommateurs français ne sont pas dupes. Bien heureusement, notre nation dispose ainsi de spécialistes musicaux éclairés, par ailleurs fortement liés à diverses espèces de caprinés. Forts de leur collection de 182 singles symbolisant à la perfection le patrimoine humoristique français, à savoir le hit-

parade des années 1990 et 2000, ces individus constituent aujourd'hui un lobby puissant, et diablement influent. J'en prends pour preuve les nominés de la catégorie “album rock” des Victoires de la Musique 2013, institution ô combien légitimitée par la consécration du véritable génie artistique d'Etienne Daho en 2008 et de la légendaire Izia. En bref : des pointures dont la simple évocation du nom a de quoi faire trembler tant les Rolling Stones que l'aventurier Philippe, de Koh-Lanta. Sans rancune, ce soir, j'évite les NRJ Music Awards : je lis Playsound le Mag'. Yannis Mouhoun

Phoenix

Empyr

© Abaca

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NEWS 1. 2. 3. 4. 5.

EN BREF

BLACK SABBATH PRÉPARE SON GRAND RETOUR EN JUIN  C’est officiel : l’enregistrement du nouvel album de Black Sabbath est terminé ! Le groupe, constitué de son line-up original, sortira son nouvel opus 13 au mois de juin prochain – la date précise étant encore inconnue. Ce nouvel effort studio tant attendu sera marqué par le retour d’Ozzy Osbourne au sein du groupe, pour la première fois depuis l’album Never Say Die! (1978). En revanche, le batteur Bill Ward a été remplacé par Brad Wilk, le batteur de Rage Against The Machine. DAVID BOWIE FAIT SON COME-BACK  Après dix ans d’absence, David Bowie sort de son silence et annonce la sortie de son vingt-septième album intitulé The Next Day pour le mois de mars. Mais ce n’est pas tout ; le sexagénaire a également lâché sur la toile son nouveau single “ Where Are We Now ? “ accompagné de son clip, qui remonte à l’époque où Bowie vivait à Berlin. Extrait de son nouvel album, ce titre marque donc le grand retour de Ziggy Stardust. QUELQUES PRÉCISIONS SUR LE NOUVEAU BRING ME THE HORIZON  29 avril 2013, c’est la date de sortie qui a été choisie pour Sempiternal, le prochain album de Bring Me The Horizon. Pour les plus impatients, le premier single “ Shadow Moses “ est d’ores et déjà disponible en écoute et en téléchargement légal. Tracklist et artwork de ce nouvel opus de onze titres ont également été dévoilés, tandis que le groupe a annoncé dans le même temps le départ de son guitariste, Jona Weinhofen. ADAM GONTIER QUITTE THREE DAYS GRACE  Adam Gontier, frontman et co-fondateur de son groupe Three Days Grace depuis plus de 20 ans, a créé la surprise en annonçant son départ du groupe. D’après un communiqué publié sur leur site, les causes de son départ seraient dues à des “ raisons de santé “.C’est Matt Walst, le chanteur de My Darkest Days, qui a été désigné à titre temporaire pour accompagner la formation canadienne lors de sa tournée américaine aux côtés de Shinedown dès ce mois-ci. UN NOUVEL ALBUM DE KILLSWITCH ENGAGE AVEC JESSE LEACH  Les américains de Killswitch Engage ont annoncé la sortie de leur nouvel album, Disarm The Descent, pour le 2 avril prochain. Après plus de dix ans, celui-ci marquera bien entendu le grand retour de Jesse Leach au sein de la formation, suite au départ du chanteur Howard Jones en 2012. Le premier single extrait de ce nouvel effort studio est pour bientôt puisqu’il sera disponible dès le 5 février ; il s’intitulera “ In Due Time “.

+ PLAYSOUND.FR/NEWS/ 10


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NEWS

FIL ROUGE

+ ON EN A PARLÉ :

La rumeur est confirmée : un nouvel album des Yeah Yeah Yeahs est bel et bien au programme pour le printemps ! Le 15 avril 2013 est donc la date que le trio new-yorkais a fixé pour la sortie de Mosquito, leur nouvelle galette dont un premier teaser a déjà été publié.

DAVE GROHL & COREY TAYLOR SUR UN NOUVEAU TITRE DE SOUND CITY Un nouvel extrait de Real To Reel, la bande-son du documentaire Sound City qui vient tout juste de sortir aux USA, a été mis en ligne. Il s’agit de “ From Can To Can’t “, avec Corey Taylor, Rick Nielsen (Cheap Trick), Scott Reeder (Kyuss) et bien sur, Dave Grohl. Real To Reel sortira le 12 mars prochain. ANTI-FLAG S’ASSOCIE À AMNESTY INTERNATIONAL Les punk-rockeurs d’Anti-Flag sortiront une reprise du titre commémoratif “ Toast To Freedom “, originellement écrit pour les 50 ans d’Amnesty International, sur lequel on retrouvera Ian D’Sa (guitariste de Billy Talent), Bernd Kurtze (de Beatsteaks) et le groupe Donots. Le titre sera en téléchargement dès le 8 février et tous les bénéfices seront reversés à l’association. NOUVEAU SINGLE DES STEREOPHONICS À la mi-janvier, Stereophonics a présenté son nouveau single intitulé “ Indian Summer “ qui figurera sur Graffiti On The Train, le prochain album des gallois prévu pour le 4 mars 2013. Ce titre, petite ballade pop, a également été accompagné de son clip pour célébrer sa sortie. SUEDE SORT DE SON SILENCE On en sait désormais un peu plus concernant le nouvel album de Suede ! Après plus de 10 ans de silence, le groupe reviendra le 18 mars pour présenter sa nouvelle galette Bloodsports, dont la tracklist et l’artwork sont à consulter sur notre site. La première piste de l’album, “ Barriers “, est déjà disponible à

l’écoute, tandis que “ It Starts And Ends With You “ sortira ce mois-ci. DES GUESTS SUR LE PREMIER ALBUM DE DEVICE David Draiman (Disturbed) revient cette année avec son nouveau side-project Device dont le premier album éponyme sortira le 9 avril prochain. Pour ce premier disque, de nombreux guests seront au rendez-vous : Geezer Butler, Serj Tankian, M Shadows, Lzzy Hale, Tom Morello ou encore Glenn Hughes. “ Vilify “, le premier single, sera disponible le 19 février. UN CINQUIÈME ALBUM POUR FRANK TURNER Produit par Rich Costey, le cinquième opus solo de Frank Turner s’intitulera Tape Deck Heart et verra le jour le 22 avril prochain. En plus du CD de douze titres, une édition deluxe avec six titres bonus sera également disponible pour un total de dix-huit morceaux. Les noms de ces derniers sont à découvrir avec l’artwork de l’album.

mois de janvier son premier single intitulé “ Now “  disponible en écoute et en téléchargement. Paramore atterrira dans les bacs le 9 avril prochain. TROIS PREMIERS NOMS POUR ROCK EN SEINE François Missionier, le directeur du festival Rock En Seine, a laissé échapper sur twitter deux premiers noms pour l’édition 2013 qui se tiendra les 23, 24 et 25 août : Phoenix et System Of A Down ! De plus, l’agence de communication Ephelide a laissé filtrer un troisième nom dans un communiqué en la personne de Paul Kalkbrenner. Et ce n’est que le début ! PHOENIX BANKRUPT! Il semblerait que le nouvel album de Phoenix porte enfin un nom : Bankrupt!. C’est en tout cas le nom qui figure sur leur nouveau site officiel pour le moins haut en couleurs. De nouveau produit par Philippe Zdar, le successeur de Wolfgang Amadeus Phoenix (2009) est attendu pour le mois d’avril... Épileptiques s’abstenir !

DIDO DE RETOUR AVEC UN NOUVEL OPUS Plus de 4 ans après Safe Trip (2008), Dido est enfin de retour. En effet, la londonienne a partagé un nouveau morceau intitulé “ No Freedom “  grâce auquel on constate alors que  “sensibilité”  reste le mot d’ordre. Confirmation le 4 mars prochain avec la sortie de Girl Who Got Away, le quatrième album de la chanteuse. PARAMORE PRÉPARE LE TERRAIN AVEC UN PREMIER SINGLE Alors que son quatrième album, éponyme, sort dans maintenant quelques mois, Paramore a dévoilé en cette fin de 11

Marina Lay

“WELCOME OBLIVION, LE PREMIER LP DE

HOW TO DESTROY ANGELS , SORTIRA LE 5 MARS 2013”


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ITW : THE EARL GREY

© Fanny Schneider

Comment s’est passé la tournée en Angleterre ? Alexandre RAGON : Vraiment très bien. Au niveau des concerts, c’était la première fois donc c’était quelque chose d’hyper enrichissant. On a rencontré plein de nouvelles personnes dont Paul (ndlr : Paul Squires) qui s’occupe de nos dates en Angleterre. Malheureusement notre van est tombé en panne en plein milieu donc ça a été très difficile. Ça fout un coup au moral. On a dû annuler une date. On a pris le bus pour aller jusqu’à Londres. Donc 4h avec nos guitares sur le dos. Mais on s’est dit que c’était rock n’ roll et qu’on avait la chance de jouer à Londres donc il fallait se défoncer. Mais maintenant cette histoire de van on en rigole et on a plein de bons souvenirs. On n’a envie que d’une chose c’est d’y retourner. Les gens connaissaient votre musique ? Alex: Forcément il y avait plus de gens qui découvraient que de gens qui connaissaient mais sur certaines dates on a eu d’excellentes surprises notamment à Wolverhampton et à Londres aussi. Il y avait des personnes qui connaissaient les chansons, qui m’envoyaient des messages sur Facebook pour me dire qu’elles venaient aux concerts. C’est cool. C’est

motivant et c’est un petit peu comme si on repartait à zéro. Et de voir que tu vas dans un autre pays mais que tu ne repars pas totalement à zéro parce qu’il y a ces gens-là qui connaissent tes chansons, ça donne la patate. C’est génial. Ensuite vous avez enchaîné avec une tournée en France. Alex: Oui ! C’était différent. On a eu des problèmes techniques mais cette fois au niveau des salles. En Angleterre, toutes les salles et tous les bars sont équipés pour accueillir des groupes en live. C’est vraiment dans la culture. En France c’est un peu plus difficile, c’est un peu plus roots. On va amener une sono de secours dans une salle où on va faire payer l’entrée. Ca me gêne un petit peu. Mais on est là pour offrir le meilleur de ce qu’on a. On a l’habitude. Et on connaissait plein de gens en France. C’était tellement un plaisir de revoir certaines personnes qu’on a fait abstraction et envoyé du lourd. Et puis, surtout, on a joué dans de supers salles ! Que du positif ! Et vous avez rencontré de nouvelles personnes ? Alex: Oui sur certaines dates. Et avec Valentin, Charlotte et des gens de partout en France, on a monté une street team donc oui ça a permis de rencontrer des gens et 12

ça va permettre encore d’en rencontrer parce qu’on est un peu mieux organisé. Tu parles de la street team qui a été créée assez récemment. Vous avez prévu quoi pour promouvoir The Earl Grey ? Alex: Plein de choses. En fait je pense que j’ai essayé de faire quelque chose de vraiment différent. C’est à dire que les autres groupes sont moins proches de leur street team que moi je peux l’être avec la mienne. J’ai vraiment voulu faire quelque chose d’assez intime. On parle régulièrement et on fait des sessions skype avec tout le monde pour savoir quelles sont les idées de chacun. Et moi, après, je suis là pour structurer les choses en disant ce qu’il est possible de faire maintenant et ce qu’il sera possible de faire un peu plus tard. On aimerait essayer de démarcher pour faire du merch un peu exclusif à chaque ville et bien sûr faire de la distribution de flyers etc. Et au bout d’un moment il y aura un peu plus de monde dans la street team et vous ne serez plus obligés de le faire vous-même parce qu’après vous n’aurez plus le temps... Alex: Oui c’est vrai. Mais en même temps je ne sais pas à partir de quel moment


PS MAG #7 un groupe est lancé. Mais j’espère que le Nouveau Casino est un début. C’est vrai que c’est compliqué mais j’essaie vraiment de tout le temps répondre et d’être là. Tu parlais justement du Nouveau Casino. L’année ne commence pas trop mal pour The Earl Grey... Alex: Oui c’est vrai. C’est aussi extrêmement stressant. Vous l’avez vu hier (ndlr: Playsound a pu assister à la dernière répétition de The Earl Grey la veille du concert au Nouveau Casino). C’est un petit peu comme un prof, c’est à dire qu’on pense qu’un prof a des horaires de cours, des vacances etc. Sauf qu’il y a les copies à corriger, il y a énormément de travail derrière. Et nous, on est encore une formation qui démarre. Donc on répète par nos propres moyens. Ce n’est pas tout le temps facile mais ouais l’année commence super bien pour nous et on va être sur scène avec nos potes donc c’est génial. Il n’y a pas longtemps tu as été invité sur OüiFM. C’était comment ? Cela s’est bien passé ? Alex: C’était horrible ! Parce qu’on m’a annoncé le matin même : “Bon Alex ce soir tu as 1min30 pour défendre ton album sur OüiFM à 20h30”. Le plus gros spot de OüiFM. En fait, vu que c’était au dernier moment, ils n’ avaient pas prévu que j’y aille donc ils m’ont appelé. 1h30 avant, j’étais en train de stresser pour avoir le maximum de réseau possible, avoir de la batterie, j’étais dehors et j’attendais le coup de téléphone. J’avais le coeur qui battait à mille à l’heure. Franchement ça donne envie de chialer rien que d’entendre ton morceau à la radio c’est génial. Sur OüiFM ! J’étais un petit peu comme un gamin.

de belles scènes, de belles premières parties, ça ne va pas être le réflexe d’inviter des gens. Pas pour donner de la célébrité à quelqu’un d’autre, juste faire grossir le truc, montrer qu’on est plusieurs. Ce ne sont que des individualités. Je trouve que c’est un peu aberrant qu’aujourd’hui des groupes comme Chunk! ou même mes potes de Mary Has A Gun qui sont partis au Canada ne soient pas beaucoup plus médiatisés en France. On doit aller chercher l’information aux Etats-Unis! Ces groupes sont pourtant français. Mais il y a de l’espoir. Et comme d’habitude, je pense que ça va arriver après. Mais là, on est un peu organisé. On est plusieurs groupes à être potes. Il faut se faire entendre aussi bien dans le rock, que dans le hard... Tu es pote avec pas mal de groupes. C’est pour ça que ce soir tu as voulu les inviter sur la scène du Nouveau Casino pour montrer que vous êtes soudés ? Alex: Pour montrer qu’on est soudé, pour montrer aussi que le public français a tendance à mettre dans des cases. J’ai envie de briser ces barrières et de dire que les métaleux peuvent écouter de la pop et ceux qui écoutent de la pop peuvent écouter du hardcore. Et aussi forcément passer un putain de bon moment !

Alex: Merci à vous ! Aline Thomas

On parle justement de médias. En France le rock a peu de place à la radio, à part sur OüiFM, ou même dans les médias en général. Qu’est ce qui manque selon toi aux groupes français pour exploser comme on peut le voir en Angleterre ou aux Etats-Unis ? Est-ce que tu penses que c’est juste un problème de culture en France ? Alex: Pour moi il y a une certaine notion qui me déplaît dans le Rock français qui est la notion de chacun pour soi. C’est à dire qu’un groupe va commencer à faire

+ INTERVIEW

Merci beaucoup Alex !

© Fanny Schneider

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COMPLÈTE SUR PLAYSOUND.FR


PS MAG #7

TALENTS TALENT

WHAT NOW

#1

TALENT

#2

TALENT

HYPHEN HYPEN

+ PLAYSOUND.FR/LABS/

#3

DOWN TO NOTHING

TALENT HAIM

#4

Tyron Layley, Ryan Morris et Adam Jenkins ont formé What Now en 2001 dans leur Afrique du Sud natale. Au bout de quelques années de galères, ils décident de tout quitter pour partir vivre à Londres et tenter leur chance. Ils sortent leur EP Take Control en 2010 et s’apprêtent à dévoiler leur album Move Like A Sinner le 11 mars prochain. A l’écoute du premier single éponyme, très accrocheur et à la post-production soignée, il ne fait aucun doute qu’on entendra beaucoup parler de What Now en 2013 !

C’est un groupe phénoménal dans le sens “surprenant”. Imaginez quatre jeunes d’à peine vingt ans, qui vous servent un pop-rock avec de l’électronique très bien utilisée, c’est à dire pas juste pour avoir l’air moderne. En effet, même si le groupe surprend par sa fraîcheur et par son originalité, la recette est bien dosée : des nappes de synthés, une chanteuse un peu criarde à la voix stridente et haute perchée, presque agaçante mais finalement charmante, une instrumentale énergique, en bref un univers spécial... qui plus est nous vient de France !

Formé en 2000, Down To Nothing est étrangement resté assez discret. Et pourtant... comptant des membres de Terror ou Trapped Under Ice dans sa formation, le groupe livre un hardcore straight edge énergique et puissant aux riffs punk extrêmement efficaces. 5 albums au compteur, 5 preuves évidentes que les Américains ont le talent de produire des titres entraînants tout en conservant leur esprit hardcore. Nouvel opus à paraître au printemps 2013, intitulé Life On The James.

On les croirait tout droit sorties de la série GIRLS. Trois soeurs, brunes, californiennes, sensuelles, heureuses, pétillantes et destinées à bouleverser le monde de l’indie avec leurs influences penchant aussi bien du côté des Rolling Stones et de Fleetwood Mac que de la synthpop ensoleillée de Phoenix. À travers leur premier EP Forever, ces grandes adolescentes nous offrent notre dose de vitamine D pour l’année et nous prouvent qu’entre les Destiny Child’s et Cindy Lauper, il n’y a qu’un pas.

Genre : Rock alternatif

Genre : Synth-pop

Genre : Hardcore

Genre : Électropop

Label : Hey & Argh /Sheer Sound

Label : Indépendant

Label : Reaper Records / Revelation Records

Label : Indépendant

Pays :

Pays : France

Angleterre / Afrique du Sud

Site Officiel: whatnowband.com

Pays : USA

Site Officiel:

hyphenhyphen.bandcamp.com

Site Officiel: myspace.com/downtonothing

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Pays : USA Site Officiel: www.haimtheband.com


PS MAG #7

ZOOM TALENT

PALMA VIOLETS

Le 10 janvier 2013, ils présentaient le premier titre de leur album 180, attendu pour le 25 février prochain. Les médias anglais trépignent déjà d’impatience de voir passer à l’âge adulte ceux qu’ils ont désigné comme les majors de la promo rock. La BBC avait coché leur nom dans sa short-list de Sound of 2013, alors qu’NME a classé le titre Best of Friends au sommet des titres de 2012. Mais qu’estce qui explique un tel engouement pour ce groupe londonien formé il y a tout juste deux ans par le bassiste Chilly Jesson et le guitariste Sam Fryer ? Ces deux larrons ont trouvé en l’autre le complice idéal,

comme l’étaient aussi Pete Doherty et Carl Barât chez les Libertines ou Joe Strummer et Mick Jones pour The Clash. Pete Mayhew aux claviers et Will Doyle à la batterie viennent compléter la line-up de la formation originaire des suburbs multiculturels de Lambeth, au sud-est de Londres. S’ensuit un EP avec les titres Best of Friends et Last of Summer Wine, qui a très bien circulé sur la toile, et un joli contrat avec Rough Trade Records, le label d’Arcade Fire, des Libertines et des Stokes notamment. Chez les Palma Violets, le psychédélisme produit par les extravagances du clavier, l’asymétrie des rythmiques de la batterie et les accords à l’équilibre précaire de la guitare, s’accoquinent dans une évidente simplicité avec les voix enrayées de Jesson et Fryer. En reprenant les vieilles recettes de leurs prédécesseurs le succès est arrivé de façon inévitable, comme une éternelle rengaine de voir éclore à la chaîne des groupes britanniques plus talentueux les uns que les autres. Qu’estce qui plane dans l’air anglais pour qu’il y ait autant de talents au mètre carré ? On peut se poser cette question, nous, Français, avec un peu d’amertume.

car ils mettent en porte-à-faux des caractéristiques décrivant la machine que devient Palma Violets. La grandeur et la décadence typique des groupes ayant fréquenté ces caves humides et sordides sont illustrées dans Best of Friends, et contrastent avec une certaine folie juvénile et innocente d’enfants doués mais ayant les pieds sur terre apparaîssant dans Last of Summer Wine. Ce cocktail explosif leur trace une route dorée qui les conduira inéluctablement dans quelques mois vers les plus fameuses scènes européennes et nord-américaines. En février, aux côtés de Miles Kane, Django Django et Peace, ils prendront part au NME Awards Tour, écumant pour la première fois les plus grandes salles du Royaume. Espérons surtout qu’ils auront appris des erreurs de leurs aînés, qui se sont souvent trop vite brûlés les ailes. Les cas de déchéance de Joe Strummer ou de Pete Doherty auraient alors subitement un apport positif à la musique, celui de faire jurisprudence auprès des jeunes générations. Mathieu Rollinger

Les clips de la joyeuse troupe sont également riches en informations,

© copyright 2013 - Andy Willsher

Vous aussi vous connaissez ce petit cousin, qui veut faire tout comme vous, vous idolâtre au plus haut point, mais qui se révèle tellement plus doué que vous à son âge ? C’est ce que doit sûrement être obligée de supporter la grande famille du rock accrocheur et piquant du Royaume-Uni. Les ancêtres Kinks, Smiths, Clash, comme les plus jeunes Strokes, Libertines et Arctic Monkeys doivent en effet observer grandir les petits derniers Palma Violets avec une certaine pointe de jalousie, noyée dans la fierté de voir ce qu’ils ont enfanté. Car ces gamins de vingt ans sont clairement en train de taper dans l’héritage !

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PS MAG #7

3 1 0 2 P O T DES ALBUMS LES PLUS

ATTENDUS PAR LA RÉDAC’ L'année 2012 fut une année riche en albums de qualité, mais il va sans dire que l'on peut déjà prédire 2013 comme un grand cru musical. Les rédacteurs de Playsound vous présentent leurs sélections respectives :

YANNIS MOUHOUN 1. SUM 41

Après 3 années de composition et d'enregistrement, la sortie de Screaming Bloody Murder en mars 2011 avait été une véritable claque. De nombreuses zones de friction entre musique plus sombre (Chuck, Does This Look Infected?) et sonorités pop (Underclass Hero) avaient donné une autre dimension au groupe, mettant ainsi en exergue sa maturité et son potentiel plus que jamais exploitable. Sum 41 retournera en studio au printemps.

2. THE PRETTY RECKLESS

Cette formation, menée par Taylor Momsen n'a plus rien à prouver. Après un album et un EP seulement, les américains ont su imposer leur rock ciselé et mélodique, tout en proposant un univers cohérent et efficace. 2013, année de la confirmation ?

3. THE NAKED AND FAMOUS

L'electro-pop tourmentée et pour le moins aérienne de The Naked and Famous avait été une véritable révélation sur “Passive Me, Agressive You", leur premier LP. Si les néo-zélandais doivent encore confirmer leur excellente dynamique à travers un processus d'écriture cet été, force est de constaster que la plus-value qu'ils apportent à la scène indie est considérable.

4. MGMT

" C o n g r a t u l a t i o n s ”  a v a i t p o r t é l e tube “Kids” en 2010. Cette année, la formation sortira l'un des disques les plus attendus de son genre. Initialement prévu pour septembre 2012, l'opus devra

confirmer le rang -très élevé- du groupe sur la scène internationale et proposer du neuf, la discographique d'MGMT étant d'ores et déjà relativement riche. Tout un programme.

5. PANIC! AT THE DISCO

La bande, devenue un duo en 2011, avait paradoxalement retrouvé de sa superbe avec “Vices & Virtues", condensé de maîtrise technique et d'expérimentations musicales. Brendon Urie et son compère sauront-ils aller plus loin dans leurs décalages créatifs ?

FABIEN GALLET 1. BIFFY CLYRO : OPPOSITES

L’album que j’attends avec le plus d’impatience. Dur de faire mieux que les deux précédents Puzzle et Only Revolutions, mais Biffy Clyro a des ressources et un talent intarissable. Énergie, spontanéité, sincérité ... et des bêtes de scène.

2. STEREOPHONICS : GRAFFITI ON THE TRAIN

Une voix reconnaissable entre toutes, celle du leader Kelly Jones, des guitares enraillées, des riffs et des mélodies imparables, telle est la recette des Stereophonics. J’attends les gallois depuis 4 ans pour me faire oublier un Keep Calm and Carry On un peu décevant.

3. THE VINES

En 2002 je découvrais le tout premier album des australiens de The Vines, Highly Evolved un de mes albums préférés. Même si les derniers albums 16

en date ne sont pas fameux, l’espoir de retrouver cette fougue, cette insouciance et cette insolence musicale sur un nouvel album reste entier.

4. QUEENS OF THE STONE AGE ULTRAVIOLET ROBOT

Un nouvel album des QOTSA avec Dave Grohl à la batterie et un Josh Homme au sommet de sa forme ? Situation idéale pour savourer un nouvel album de stoner / rock alternatif de qualité.

5. PHOENIX - BANKRUPT !

Parce que les français aussi font de la musique, et la font bien. L’un des groupes qui peut se vanter d’avoir un parcours musical à la limite du sans-faute. 2013 sera une renaissance certaine pour Phoenix que j’attends au tournant !

SAMI ELFAKIR 1. MGMT

Impatient. C’est le mot qui nous vient à l’esprit en pensant au prochain album de MGMT qui tarde à pointer son nez. Après deux premiers albums électro-psychérock tout simplement monstrueux, on ne peut que sauter sur place en imaginant ce que nous prépare le duo américain pour 2013.

2. BEADY EYE

Alors que le nouveau groupe des exOasis a sorti un premier album transitoire bien rock’n’roll en 2011 et plutôt pas dégueulasse, l’info est tombée que la suite arriverait cette année avec Dave Sitek aux commandes. Forcément, ça va faire parler outre-manche.


PS MAG #7

3. THE STROKES

On les croyait au bord de la séparation, mais ils sont encore là. Tièdement reçu en 2012, Angles n’aura réussi qu’à satisfaire partiellement les fans qui s’attendaient à mieux. Nouvelle année, une nouvelle page se tourne. Mais le scepticisme est toujours présent, accentué par le premier extrait One Way Trigger du nouvel album qui ne laisse pas présager le meilleur.

4. PRIMAL SCREAM

Groupe culte de la scène britannique des 90s, Primal Scream n’abdique toujours pas. Après un album sorti en 2008, le groupe relance la machine avec un nouvel album qui s’annonce rock et ambitieux puisqu’il s’appuie sur la présence de Debbie Googe des Bloody Valentine à la guitare et Robert Plant assurera même le chant sur un des titres !

5. PHOENIX - BANKRUPT !

Parce que s’il y a un groupe français à suivre en 2013, c’est bien celui-là. Nageant dans un océan de gloire et d’amour depuis la parution de leur dernier album Wolfgang Amadeus Phoenix, le groupe repart avec Philippe Zdar sur un nouvel album, bien que le mystère plane encore sur la tournure que prendra ce dernier.

MATTHIAS MEUNIER 1. ALKALINE TRIO

Mené par Matt Skiba, le groupe est retourné en studio début Octobre. ce nouvel album produit par Bill Stevenson (NOFX, Rise Against, MxPx, Anti-Flag…) devrait donc sortir dans l’année.

2-3. THE TRANSPLANTS ET RANCID

Cela fait maintenant quelques mois que Tim Armstrong balade ses fans à coup de “coming soon”, espérons que cette année 2013 soit la bonne.

4. AGAINST ME ! TRANSGENDER DYSPHORIA BLUES

Curieux de connaître l’influence du changement de sexe de Laure Jane Grace (Ex-Tom Gabel)sur la composition et l’écriture d’Against Me! ? Patience, Transgender Dysphoria Blues devrait arriver courant Avril.

5. QUEENS OF THE STONE AGE ULTRAVIOLET ROBOT Faut-il vraiment une raison pour attendre une nouvelle production signée Josh Homme ?

plus “ Made in McFly “, que l’impatience se crée. Au groupe de nous rappeler ce qui a fait leur succès avec ce nouvel opus !

MARIE-AUDREY ESPOSITO

LÉA BERGUIG 1. 30 SECONDS TO MARS

Jared Leto l’a dit et re-dit, 30 Seconds To Mars n’est pas là pour faire un album similaire au précédent. Avec quelques extraits ayant déjà été diffusé par le groupe, les américains sont attendus au tournant avec ce nouvel opus qui a la lourde obligation d’être aussi bon que This Is War, album de toutes les expériences, péripéties et records pour le trio.

2. BRING ME THE HORIZON SEMPITERNAL

Les britanniques sont passés au niveau supérieur avec le titre “ Shadow Moses “, premier extrait du nouvel album Sempiternal qui se doit d’assurer la relève du très bon There Is A Hell, Believe Me I’ve Seen It. There Is A Heaven, Let’s Keep It A Secret d’il y a bientôt 3 ans.

3. OUR THEORY - COLLAPSE

Après avoir dévoilé 3 titres très prometteurs courant 2012, il est temps de découvrir ce que les français d’Our Theory nous concoctent pour ce premier album, mixé par le célèbre Kris Crummett (Sleeping With Sirens, Man Overboard, The Devil Wears Prada...). Les espoirs misés sur le groupe se confirmeront-ils?

4. PARAMORE - PARAMORE

4ème album du groupe et 1er album sans les frères Farro. La question à se poser est de savoir si ce nouvel opus se penchera vers un rock plus affirmé ou continuera sur la lancée pop/punk énergique accompagné par la voix puissante et reconnaissable d’Hayley Williams. A compter du succès deParamore à travers le monde, cet album éponyme est sans aucun doute un des albums les plus attendus.

5. MCFLY

Une année 2010 très difficile, un cinquième album studio aux sonorités électro trop éloignées de l’esprit du groupe... puis un best of paru en 2012, comprenant 3 nouvelles chansons. C’est sur ces nouveaux titres, beaucoup 17

1. PARAMORE - PARAMORE

Plus de quatre ans après la sortie de son troisième opus, Paramore s’apprête à sortir un self-titled qui marquera le premier album du combo sans les frères Farro qui ont quitté le groupe fin 2010. A présent, la formation semble plus que jamais unie et prête à composer la musique qui lui correspond le mieux.

2. SILVERSTEIN

THIS IS HOW THE WIND SHIFTS Le moins que l’on puisse dire c’est que Silverstein est un groupe productif. En effet, ce nouvel et septième album sera le troisième sorti en trois ans. Le réussi premier single, “ Stand Amid The Roar “, est déjà très prometteur !

3. LIGHT YOU UP

Le jeune quatuor pop-punk nous a mis l’eau à la bouche avec son premier EP Broken Jaw sorti l’année dernière. Voyons s’il transforme son essai avec ce premier opus.

4. BLITZ KIDS

Blitz Kids s’est imposé comme une des révélations de la scène rock britannique en 2011 avec la sortie de sa première galette. Never Die, mini-album sorti fin 2012, nous a montré une facette plusposée du quintet qui a confié la production de son nouvel album au célèbre John Feldmann (The Used, All Time Low...).

5. MERGE

S’illustrant dans un style post-hardcore, les Français de Merge feront sans aucun doute parler davantage d’eux avec la sortie de leur premier album produit par Matt Goldman. Le premier single, “ Joy Illusion “, est déjà très prometteur et si le reste de l’album est aussi bon, ça va envoyer !


PS MAG #7

MATHIEU ROLLINGER 1. WOODKID THE GOLDEN AGE

Le génie de Yoann Lemoine a retourné la scène électro avec simplement deux singles. Une vraie révolution peut alors se produire avec cet album, s’annonçant comme une nouvelle claque musicale.

2. EELS - WONDERFUL, GLORIOUS

Avec Mark Oliver Everett, c’est comme aux soirées déguisées, on ne sait pas avec quel costume Eels vont se pointer. Le groupe peut faire sa mue à chaque album sans perdre un iota d’efficacité.

avec leur second album Something You Might Like, encensé par les critiques. Leur pop/rock colorée et entraînante a été l’une des sensations de ces dernières années. L’attente est donc grande sur la sortie de ce nouvel album. Sera-t-il à la hauteur du dernier?

4. INDOCHINE - BLACK CITY PARADE

Les années passent et Indochine nous sort toujours autant de belles pépites. On espère que BlackCity Parade sera de cette trempe et prouvera que l’un des groupes les plus vieux de la scène française en garde encore sous le pied.

3. DAFT PUNK

5. QUEENS OF THE STONE AGE ULTRAVIOLET ROBOT

Depuis leur dernier album studio en 2005, l’électro a énormément évolué. Curieux de voir comment les androïdes vont remettre un peu d’ordre dans tout ça et calmer de nombreuses ardeurs.

On croyait avoir perdu Josh Homme! Le voilà de retour. Le nouvel album marquera-t-il un retour aux sources, ou plus expérimentation comme sur Lullaby?

4. MGMT

CELIA SOLSKEN

Congratulations, leur dernier album paru en 2010, leur avait fait passer un cap par rapport à l’usine à tube qu’était Time to Pretend (2007). Jusqu’où nous emmèneront-ils cette fois ?

5. THE BLACK KEYS

Après le carton d’El Camino (2011), le duo de l’Ohio se lance dans un coup de poker. Soit cet album ne sera que du réchauffé, soit il sera meilleur que son prédécesseur et on parlera alors dechefd’oeuvre.

ELIE DIB

1. THE MAINE

MARINA LAY 1. AVENGED SEVENFOLD

2. STONE SOUR

3. A DAY TO REMEMBER COMMON COURTESY

Les belges ont surpris tout le monde

Loin d’être un mauvais remake de Paramore, les Australiens de Tonight Alive ont su s’imposer avecun son qui leur est propre et auquel on ne peut qu’adhérer. Avec What Are You So Scared Of ? sur lequel Mark Hoppus figure, le groupe s’est vu couronner de succès. Ce nouvel album ne pourra qu’affirmer leur identité très pop/punk et leur faire encore gravir quelques échelons.

2. CHUNK ! NO, CAPTAIN CHUNK !

2. BULLET FOR MY VALENTINE TEMPER TEMPER

3. PUGGY

5. TONIGHT ALIVE

Premier album sans la participation de The Rev que ce soit à la batterie, au chant, au piano ou à la compo - et donc premier album avec le nouveau batteur Arin. Cet album sera donc “décisif” pour legroupe qui arrive à un tournant de sa carrière. Le dernier LP ‘Nightmare’ sorti en 2010 et étant arrivé #1 des charts on peut s’attendre à de gros riffs et un savant mélange de Black Sabbath et Led Zeppelin.

La sortie d’un album de Ben Harper est toujours un petit événement. Mais l’intérêt principal de cet album est qu’il l’a composé avec la légende blanche de l’harmonica, Charlie Musselwhite. Cela devrait valoir le détour !

Cela fait bien longtemps qu’on a pas revu les BFMV ! Cet album est très attendu par tous les fans. De plus, le nouveau look du leader Matthew Tuck, annoncerait-il un virage musical du groupe? A voir...

Nous avions quitté Placebo en 2009 avec l’énergique Battle For The Sun pour les retrouver en octobre dernier avec la sortie de B3, un EP nous préparant ainsi au prochain opus. Le groupe vat-il renouer avec les textes sombres de Sleeping With Ghosts ou garder la même dynamique positive présente depuis leur dernier album en date ? Réponse en Mars.

C’est un peu plus d’un an après avoir sorti Pioneer que le groupe retourne en studio. Fier de son succès grâce à cet opus auto-produit, The Maine s’est taillé une place de choix sur la scène rock et ce internationalement. Ce nouvel album devrait confirmer le gain du maturité musicale dont a fait preuve le groupe dernièrement.

Avec un son des plus accrocheurs, les frenchies de Chunk ! ont réussit le pari fou de s’exporter internationalement. Après avoir joué lors du légendaire Vans Warped Tour cet été et sillonné les routes américaines, le groupe est entré en studio afin de composer le successeur de Something For Nothing que l’on attend avec impatience !

1. BEN HARPER - GET UP!

4. PLACEBO

Le successeur de What Separates Me From You que l’on attend depuis 2010 s’annonce très prometteur, en effet le groupe lui même évoque ce nouvel album comme le meilleur qu’A Day To Remember ait jamais écrit, un opus que les amateurs de leur son si particulier ont hâte de découvrir.

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HOUSE OF GOLD AND BONES PART 2

Le groupe nous a littéralement mis l’eau à la bouche avec House Of Gold And Bones Part 1 sorti en octobre 2012, ces derniers ont placé la barre tellement haut qu’ils n’ont pas d’autres choix que de nous livrer une bombe pour ne pas décevoir leur public. Le deuxième volet de ce double-album est attendu au tournant!

3. NEW POLITICS

On les avait adorés en 2010 avec leur rock frais et débordant d’énergie, et on se languissait d’entendre re-parler d’eux avec un deuxième album. Ça tombe bien : le trio revient cette année avec une nouvelle galette, et leur premier single “ Harlem “ promet une suite aussi brillante que leurs débuts.


PS MAG #7

4. THE PRETTY RECKLESS

Après un premier album révélateur en 2010, le groupe avait su confirmer son statut de nouveau groupe montant avec la publication de son EP Hit Me Like A Man (2012) en faisant preuve d’une grande musicalité. On n’en attend pas moins pour ce nouvel album qui permettra, peut-être, au groupe de rentrer dans la cour des grands.

5. DEVICE - DEVICE

David Draiman, le chanteur de Disturbed, sur un nouveau side-project indus : une bonne idée ? On découvrira la réponse au printemps prochain. Quoiqu’il en soit, ce premier album nous promet quelques belles collaborations sur lesquelles il pourra être intéressant de jeter une oreille (Lzzy Hale, Tom Morello, Serj Tankian et bien d’autres).

MARTIN VAN BOXSOM 1. SIGUR RÓS

Un dernier album (Valtari) surprenant d e l e n t e u r e t d e d ro n e d a n s l a discographie “ mur de son “ du groupe ; un nouveau titre (Brennisteinn) à la basse étrangement lourde très proche de l’électro … pour sûr, j’attends cet album de pied ferme !

2. SIN FANG - FLOWERS

Sindri Sigfússon a toujours su m’enchanter, que ce soit avec la folk de Seabear ou l’indietronica de Sin Fang (Bous). Des hymnes pop enjoués agrémentés d’instruments aussi divers que variés, ce prochain album promet encore une fois de filer le sourire et de vous réchauffer un peu l’esprit en attendant les beaux jours.

3. PESTE NOIRE

Âmes sensibles s’abstenir. Du black métal bien crasseux à l’idéologie douteuse, Peste Noire s’était orienté vers un son black-oï appuyé d’accordéons, de trompettes et de beats électroniques. Les paroles ne sont pas toujours à mettre dans toutes les oreilles, mais le génie est bel et bien là. Encore en cours d’enregistrement, ce prochain trésor nous promet une nouvelle farandole d’instruments incongrus (clairon, lituus, vielle à roue, …) saupoudrés de riffs acérés.

4. BLACK SABBATH

Les vieux de la vieille se reforment ! Quel amateur de guitare ne voudrait pas écouter ce qu’ont à proposer les pères du heavy metal ? Perso, je n’en connais aucun.

5. SERJ TANKIAN - ORCA

Habituel touche-à-tout, il avait déjà viré dans le classique avec The Elect The Dead Symphony et sur certains morceaux de Imperfect Harmonies. Mais cette fois-ci le chanteur de System Of A Down, Serj Tankian, nous promet une symphonie orchestrale complète, en trois actes. Projet original et risqué.

MORGANE LE MARCHAND

2. ARCADE FIRE

Funeral, Neon Bible, The Suburbs. Trois monuments de l’indie. Même s’ils vendent leur église fétiche, les Canadiens devraient encore nous offrir un grand album.

3. JIMMY EAT WORLD

Chaque album de Jimmy Eat World est un événement. Le prochain ne dérogera pas à la règle, surtout après Chase This Light et Invented.

4. RELIENT K

Cinq ans d’attente... Croisons les doigts, le prochain Relient K, sans reprises, devrait nous combler pour de longs mois.

5. AGAINST ME !

1. PLACEBO

Après leur EP B3 sorti en octobre dernier aux sonorités électro plus que prononcées, ce nouvel album risque de nous réserver bien des surprises.

2. 30 SECONDS TO MARS

Après leur dernière tournée mondiale de 300 concerts, le groupe avait dit vouloir faire une pause pour se reposer et composer. Or voilà qu’un an après ils s’apprêtent déjà à sortir le successeur de This is War. Coup de génie ou coup marketing ? Réponse bientôt.

3. PARAMORE - PARAMORE

Leur premier single Now ressemblant fort à un titre de No Doubt, je suis curieuse d’entendre ce quatrième album très attendu.

4. OUR THEORY - COLLAPSE

Les singles étant bien inspirés, l’album ne peut qu’être aussi bon. 5. WHAT NOW - MOVE LIKE A SINNER

Leur EP Take Control sorti en 2010 était axé pop rock comparé au nouveau single Move Like A Sinner qui est plus électro. Reste à voir si l’ensemble de l’album est aussi efficace que ce premier extrait.

EMMANUEL VAN ELSLANDE

1. PHOENIX - BANKRUPT!

Parce que Phoenix revient avec Philippe Zdar, et qu’au final, on sait pertinemment que les chances d’être déçus sont très faibles.

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TRANSGENDER DYSPHORIA BLUES

Adieu Tom Gabel. Bonjour Laura Jane Grace. Nous ne demandons qu’à être surpris, tout en étant rassurés par le nouvel opus en chantier depuis 2 ans.


PS MAG #7

FOCUS

BERLIN : CAPITAL La musique ne se définit pas uniquement à travers son instrument ou son interprète, mais aussi à travers le territoire sur lequel elle a grandi. Tous les mois, Playsound Le Mag vous propose la visite musicale d’une ville qui a marqué l’histoire ! Après Detroit et Manchester, retour sur ce bon vieux continent. Regard à l’est de nos frontières hexagonales, vers nos anciens pires ennemis teutons. Triste conséquence de l’histoire, la culture allemande se retrouve réduite à néant à la fin du Troisième Reich. La musique n’aura servi que les troupes nazies, pour rythmer la marche ou accompagner les cérémonies. Hitler ne jure que par Wagner, et Goering et Goebbels n’y connaissent rien. Bref, pas la totale éclate. Tout le reste n’est que Entartete musik, musique dégénérée. Pas de place pour le jazz, le blues, et encore moins le rock alors naissant. De toute façon, tout ça n’est que musique noire … L’histoire de la musique populaire de Berlin est donc, par défaut, tout à fait récente. Qui plus est, l’occupation communiste jusqu’à la fin de la Guerre Froide n’arrangera pas les choses, et amputera la ville de tout son hémisphère droit. Alors qu’à l’est tout est gris ou tut par la Stasi, Berlin Ouest commence à s’agiter dans les années 60. Le bastion du monde libre s’aventure alors dans le futur et l’avant-garde. Le synthétiseur imposera ses nappes et ses textures sur fond de rock psychédélique et progressif. Le krautrock était né. La sauerkraut, c’est la choucroute, plat typique s’il en est. Au même titre que les anglais sont des rosbifs, les allemands sont alors des krauts.

Et le “ rock allemand “ comprend plusieurs disciples. À l’École de Berlin, les meilleurs élèves sont Ash Ra Tempel, The Cosmic Jokers, Tangerine Dream, et leur son se distingue des variantes de Munich, Cologne ou Düsseldorf, par ses paysages synthétiques astraux et ses expérimentations bizarroïdes, propres à la Kosmische Musik, musique cosmique. C’est dans ce contexte que débarquent deux échalas : un anglais et un américain à Berlin. Ça pourrait être le titre d’une comédie pourave, mais ça sera la parenthèse rédemptrice de deux stars complétement rock’n’roll : David Bowie et Iggy Pop. Les deux, toxicomanes, s’exilent en 1976 dans la nouvelle place to be, le nouveau terreau artistique, ce que Paris était dans les années 20. Si Paris était une fête, Berlin est un festival. Les deux reprennent goût à la vie (Iggy Pop, Lust For Life, 1977) et leurs trajets dans le U-Bahn (le métro berlinois) ont le goût du bonheur (Iggy Pop, The Passenger). Les deux artistes renaissent en même temps que la culture berlinoise (David Bowie, A New Career In A New Town, 1977). Parallèlement, la scène punk berlinoise née à son tour (Die Ärtze, PVC) et range au placard tout le “ fatras hippie “ du krautrock. Le quartier de Kreuzberg est le principal acteur et témoin du genre, avec 20

en son centre le SO36, club qui hébergea la plupart des concerts punks de l’époque jusqu’à la mort du mouvement à la fin des années 70. Sous les cendres, un pavé. On redécouvre les synthés et leur potentiel expérimental. On crée le terme Neue Deutsche Welle en 1979, Nouvelle Vague Allemande. Vague en effet, puisqu’il regroupe pêle-mêle postpunk, new wave et musique indus. La capitale en est le foyer, mais des poches vont se former un peu partout dans les Länder. Depuis la chute du mur, l’heure n’aura jamais autant été à la fête. La nightlife berlinoise semble essentiellement axée sur le clubbing. Le Berghain en est son plus fidèle représentant et anime le quartier de Friedrichshain. Classé parmi les meilleurs night-clubs du monde, tout le monde y jumpe de 1h à 7h du matin. Mais que les autres se rassurent, Berlin n’est pas en reste quand il s’agit de danser toute la nuit sur d’autres sonorités. A l’image de la ville, cosmopolite, pluriculturel, les salles pullulent dans les différents quartiers. Bref, à Berlin, il y fait toujours bon vivre. Mainstream et underground à la fois, l’ours symbolisant la ville est loin, très loin, de l’hibernation ! Martin Van Boxsom


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T I D T N O ’ L ILS “LES SMITHS ONT INVENTÉ LA MUSIQUE INDIE”  JOHNNY MARR (THE GUARDIAN)

“C’EST FOU. JE VEUX DIRE, ON NE PENSAIT PAS QUE ÇA ARRIVERAIT À DES GENS COMME NOUS, MAIS C’EST INCROYABLE.”  ALT-J À PROPOS DE SES NOMINATIONS AUX BRIT AWARDS (NME)

“U2 EST DE RETOUR, EN GRANDE FORME [...] ET VEUT VRAIMENT TRAVAILLER SUR UN NOUVEL ALBUM [...] PEU IMPORTE SI ÇA DOIT PRENDRE 10 ANS OU SI LE DISQUE NE VOIT JAMAIS LE JOUR” BONO (U2) (THE SUN)

“LE NOUVEL ALBUM DE BEADY EYE EST CELUI QU’OASIS AURAIT DÛ FAIRE APRÈS (WHAT’S THE STORY) MORNING GLORY”  LIAM GALLAGHER (NME)

“IL N’Y A AUCUNE CHANCE QUE ÇA ARRIVE. […] ET SURTOUT POURQUOI ON LE FERAIT ? CE SERAIT ABSURDE – TROIS MECS DE 50 ANS GESTICULANT SUR SCÈNE” PAUL WELLER À PROPOS D’UNE REFORMATION DES JAM (THE SUN)

Sami Elfaki 21


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LIVE REPORT : THE EARL GREY J-1 avant le Nouveau Casino Rendez-vous était pris vendredi soir à 20h à Montreuil au studio de répétitions de The Earl Grey. A cause des transports en commun et de notre sens de l’orientation quelque peu défaillant (ne jamais se fier à votre GPS humain qui vous a déjà fait défaut auparavant), nous arrivons en retard. Ce qui nous rassure c’est que nous ne sommes pas les seules. En attendant les retardataires, Alex, Clément, Félix et Mike commencent à répéter. Les minutes sont comptées. Le studio est loué pour 2h. Gianni et Olivier arrivent, s’installent et c’est parti pour les derniers réglages de certains passages un peu délicats. Philippe de The Arrs est également de la partie. Il répète la ligne de basse qu’il devra jouer samedi soir. Alex et Félix corrigent certaines choses qui ne vont pas. C’est l’ultime répétition avant le jour J. La tension est palpable. 22h et quelques minutes, la répétition s’achève. Tout le monde range son matos. On en profite pour échanger quelques mots avec Alex. Il est inquiet. Nous aussi. On se quitte aux alentours de 22h30 et on se donne rendez-vous à 12h le lendemain pour une interview.

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Midi le lendemain, Alex nous attend au café Charbon accompagné de Paul rencontré à Wolverhampton pendant leur tournée en Angleterre en novembre, Paul de Chunk! No, Captain Chunk! et Valentin de la street team The Earl Grey. On discutera pendant un peu plus de 30 minutes avec une petite interruption de quelques secondes pour cause de maladresse, le thé à la menthe qu’Alex avait commandé finissant principalement sur son jean... On ne nous avait pas dit qu’on devait interviewer Pierre Richard ! Nous discutons encore un peu à l’écart de la caméra et il est déjà 13h. Une de nos consœurs arrive, nous cédons donc notre place.

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Alex nous donne rendez-vous à 15h devant la salle pour assister au soundcheck. Le temps que toute la bande installe le matériel nous en profitons pour interviewer Charles et Léo de Home Most Days. Jonathan n’étant pas à l’aise avec l’exercice il restera en retrait. Vers 16h, le soundcheck commence enfin par le réglage de la batterie, puis les autres instruments, les voix, les retours. Une heure et demie plus tard, tout le 22

monde a l’air satisfait. C’est au tour de Home Most Days d’installer leur matériel. Nous nous éclipsons à ce moment là pour aller recharger les batteries au sens propre comme au figuré.

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Lorsque nous retournons à la salle les portes sont déjà ouvertes. Pendant que nous attendons que la demoiselle à l’entrée trouve nos noms sur la liste, nous échangeons quelques mots avec Alex qui est très tendu puis il retourne en coulisses pour finir de se préparer. Le temps de commander une bière, de trouver l’emplacement stratégique, Olivier Delattre fait déjà son apparition sur scène avec sa guitare alors que la salle est encore très clairsemée. On va être honnête avec vous. Jusque là nous n’avions pas encore écouté ce qu’il faisait. C’est donc une totale découverte pour nous. Ce n’est pas vraiment notre tasse de thé mais on écoute quand même attentivement. Les textes sont bien écrits, ça sonne juste et finalement cette entrée en matière est bien agréable.

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La salle s’est bien remplie. C’est au tour d’Home Most Days de chauffer la salle. Ca ne fait qu’un an que ce groupe existe mais ce n’est pas la première fois qu’on


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Home Most Day

Olivier Delattre

les croise en première partie d’un concert auquel nous assistons. Comme à leur habitude, ils vont nous offrir un set plein d’énergie composé principalement de titres de leur EP ‘Life in a Lighthouse’. Et à soirée exceptionnelle, setlist exceptionnelle. Ils nous feront l’honneur de jouer une nouvelle chanson ‘I Really Wanna You’ ce qui laisse présager de bonnes choses pour le premier album à venir de ce trio parisien. 21h passées de quelques minutes, Alex et le reste de la troupe arrivent enfin sur scène. Une petite intro, ‘I Wanna Escape’ et c’est parti pour le premier concert de The Earl Grey en tant que tête d’affiche. Le défilé des guests commence avec Bat (Noswad) qui sera le premier invité à monter sur scène pour ‘Like a Friend’. Ensuite ce sera au tour de Paul (Chunk!) pour ‘We Are Young’. Ça gueule, ça saute, la foule est en délire ! On verra même quelques pogos s’improviser tout au long du concert. Le public est vraiment très enthousiaste et les premiers rangs connaissent les paroles quasiment sur le bout des doigts. Tout le monde reprendra d’ailleurs le refrain de ‘It’s About Freedom’. Petite pause émotion quand Alex dédicacera ‘Heart of Glass’ à sa maman. Puis Philippe (The Arrs) viendra prendre la place de Clément à la basse

The Earl Grey

pendant que celui-ci nous régalera avec son violon sur ‘Day Off’. Tout s’enchaine à merveille. Pour ‘Tuesday 23’ c’est au tour de Simon Ghnassia et Alban Lico de monter sur scène (l’ajout du saxophone sur cette chanson n’était pas forcément la meilleure idée de la soirée). Alex fera une pause remerciements, avec une petite dédicace à Playsound avant de poursuivre avec ‘Special’ tout seul à la guitare. On a souvent reproché à Alex d’avoir des problèmes de justesse par le passé. Même si ce soir encore il y a eu quelques petits soucis, la fin de ‘Special’ a capella, c’est beau et juste! Après ça, le public découvrira pour la première fois ‘We Are The Empire’. Même la maison de disque ne l’a pas encore entendu. La réaction du public est plutôt positive. Pour ‘Stay Away’, Vincent (The Butcher’s Rodeo, Aqme, Noswad) viendra épauler Alex qui commence à être à bout de souffle tellement il se donne depuis plus d’une heure. Et pour le final, une partie de la joyeuse troupe (Alex, Mike et Gianni) descendra faire la fête avec le public du Nouveau Casino pour le désormais classique ‘In This Memory’ de fin de concert. Emu, Alex confiera pendant le concert que “c’est un rêve de gamin de jouer au Nouveau Casino». Voilà comment il imaginait la soirée: “J’ai 23

envie de briser ces barrières et de dire que les métaleux peuvent écouter de la pop et ceux qui écoutent de la pop peuvent écouter du hardcore. Et aussi forcément passer un putain de bon moment!» The Earl Grey nous annonçait une grosse soirée. Cette fois nous n’avons pas été déçus! Maintenant on peut le dire, on a passé un putain de bon moment! Et finalement le seul carton rouge de la soirée sera attribué aux pickpockets qui se sont régalés à nous faire les poches devant le Nouveau Casino après le concert ! Nous tenons à remercier tout particulièrement Alexandre Ragon de nous avoir accordé un peu de son temps pour l’interview et de nous avoir permis d’assister à la dernière répétition et à l’installation de The Earl Grey au Nouveau Casino. Merci également à Clément, Felix, Gianni, Mike, Olivier, Paul, Charles, Jonathan et Léo. Aline Thomas

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ITW : WE ARE LOST BOYS En ce début d’année 2013, Playsound a pu s’entretenir avec le batteur de We Are Lost Boys, la nouvelle étoile montante de la scène rock britannique. Presque trois mois après sa sortie, Stuart Collyer nous parle en détail de Life, le deuxième EP du quatuor, mais aussi de ses influences, de la vie sur la route ou encore de la récente signature du combo sur A Wolf At Your Door Records. Vous êtes un nouveau groupe et le public français ne vous connaît pas très bien. Peux-tu nous parler du groupe, comment vous êtes vous rencontrés ? Stuart Collyer : Salut ! Alors, je m’appelle Stuart Collyer, je suis le batteur de We Are Lost Boys. Nous jouons ensemble depuis un peu plus de deux ans. Danny Wright (guitare/chant) et moi-même jouons ensemble dans des groupes depuis un moment. Nous avons trouvé Edward Brett (basse) en train de jouer de la musique sur Piccadilly Circus devant un club de strip tease chic. Il était très excité à l’idée de rejoindre le groupe mais continue à s’aventurer près du club, quand il a le temps, pour jouer ; je crois qu’il admire l’une des filles qui travaille là-bas. Un jour, nous avons vu Matt Lavender (guitare) portant une housse de guitare dans le bus et lui avons demandé s’il était dans

un groupe. Heureusement pour nous, ce n’était pas une arme dans la housse, ce n’était pas non plus un fou qui trimbalait une housse de guitare vide et il n’avait pas de groupe. Vous connaissez le reste de l’histoire. Ainsi naquit We Are Lost Boys ! Quelles ont été vos principales influences sur le dernier EP Life ? SC : Nous sommes tous de grands fans de Blink 182 et l’avons été pendant la grande partie de nos carrières musicales. Danny et moi-même les avons vu un nombre incalculable de fois en tournée. Il serait plutôt exact de dire que nous sommes de vrais fan boys quant il s’agit de Blink 182 mais nous sommes tous influencés par plusieurs styles. Quand on est dans notre loge, notre playlist peut passer de Ill Manors de Plan B, à Fake History de Letlive en passant par Either/Or d’Elliott Smith. Nous tirons nos influences d’un éventail assez large. Comme le souligne son nom, votre dernier EP parle de la vie. Est-ce que les paroles sont autobiographiques ? SC : Sur cet EP, j’ai l’impression que Danny a vraiment été honnête. Il parle d’expériences passées avec la famille, de la vie quand on grandit, des relations familiales et amoureuses. Il parle aussi du 24

fait de grandir dans un endroit comme le Royaume-Uni de nos jours. Vous avez récemment tourné au Royaume-Uni, comment ça s’est passé ? Est-ce que le public était réceptif aux nouveaux morceaux ? SC : Nous adorons être en tournée. En Décembre, nous sommes partis sur la route avec The Famous Class et Thousand Autumns, ce qui était vraiment sympa. Nous avons rencontré un tas de nouveaux fans et j’ai beaucoup aimé jouer nos nouveaux morceaux à nos fans les plus anciens comme aux nouveaux. J’ai l’impression que la réception a été bonne. L’EP a connu de bons retours pour l’instant. Nous adorons traîner dehors après un concert alors n’hésitez pas à venir nous saluer. Vous avez récemment signé sur A Wolf At Your Door Records. Comment vous sentez-vous dans votre nouvelle maison ? SC : C’est génial d’avoir pu rejoindre la famille Wolf. Nous avons suivi leur évolution avec des groupes comme Deaf Havana et Lower Than Atlantis. C’est génial de rejoindre un label indépendant solide. Croisons les doigts pour que les choses continuent de la même manière


PS MAG #7 cette année. Est-ce qu’il y a des groupes sur le label que tu apprécies particulièrement ? SC : Mallory Knox font beaucoup parler d’eux cette année avec leur nouvel album. J’ai vraiment hâte d’en entendre plus. Une nouvelle année commence, il est temps de faire un bilan de 2012. Comment avez-vous vécu cette année ? SC : Nous avons changé de line up pendant l’enregistrement de Life, ce qui n’était pas prévu. Danny, Edward et moi nous sommes retrouvés dans le studio avec une autre source de stress en plus de celle que provoque le fait d’enregistrer avec un budget limité. Ça a vraiment ajouté de la pression mais nous nous en sommes sortis ; nous avons réalisé une vidéo pour “ T.W.O.T.W “, avons pas mal tourné et gagné l’attention de notre nouveau label. Quels sont vos plans pour l’année prochaine au niveau tournée ? Allezvous venir en Europe ? SC : Nous voulons vraiment revenir en Europe. Danny et moi avons été assez chanceux pour faire quelques tournées en Europe et l’accueil de pays comme la France, l’Allemagne et la Belgique nous a vraiment agréablement surpris. Une tournée en Europe est évidemment au programme et nous voulons aussi nous installer solidement au Royaume-Uni.

TRACK BY TRACK DE LIFE : 1/ DON’T CARE : C’est un morceau qui a été créé pendant que nous improvisions tous ensemble dans le studio. Pour ce qui est des paroles, il s’agit de donner sa confiance à quelqu’un, d’être complètement ouvert et de la non-réciprocité de cet acte chez l’autre. Ce n’est pas un morceau classique sur les relations amoureuses mais plutôt un morceau qui parle de l’ouverture de soi à une autre personne. 2/ FROM HOME SWEET HOME : Ce morceau a été écrit pendant que nous étions en tournée. Je me souviens qu’à l’époque Danny était dans une situation qu’il trouvait vraiment inconfortable et c’est de ça qu’il est question dans ce morceau. Ce titre parle du fait d’être fauché mais aussi de n’avoir nulle part où habiter. C’est certainement un des morceaux que nous préférons interpréter en live. 3/ WHO HAS TO KNOW ? : C’est un morceau assez méchant et provoquant. Nous avons intentionnellement essayé de donner un son provocateur et un peu bizarre au morceau bien qu’assez punk en même temps. Au niveau parole, ce titre parle du fait de ne pas être une bonne affaire même si quelqu’un pense que tu l’es... 4/ T.W.O.T.W. : Il s’agit d’un morceau mid-tempo que nous avons écrit il y a longtemps. C’était un titre sur lequel nous revenions sans cesse pour le changer. Nous savions qu’il avait du potentiel mais nous continuions à le réarranger jusqu’à ce que finalement nous découvrions qu’il avait juste besoin de rester simple. C’est maintenant l’un des titres les plus forts de l’EP. En ce qui concerne les paroles, il s’agit de garder la tête haute dans toutes les situations, peu importe d’où tu viens, donne ce que tu as de mieux en toi et ne laisse rien ou personne te retenir. 5/ WHAT NOW ? : Ce morceau a été écrit à 4h du matin par Danny. C’est un morceau très personnel et nous avons intentionnellement essayé de le faire ressortir dans l’orchestration. 6/ OLD STREET : C’est un autre des morceaux que nous adorons jouer en live. Le tempo est rapide, c’est un titre accrocheur qui possède un parfum d’été. Bien qu’il parle de divorce, le morceau dans sa globalité est sympa et bouge bien.

Votre nouvel EP est sorti il n’y a que deux mois mais avez-vous déjà commencé à écrire de nouveaux morceaux pour votre prochain album ? SC : Nous avons commencé. Nous n’avons pas pour projet d’entrer en studio avant la fin de la saison des festivals mais nous commençons à rassembler quelques idées. Marie-Audrey Esposito

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© Fanny Schneider

ARTISTE THE EARL GREY ALBUM WE ARE YOUNG GENRE POP ROCK PRODUIT PAR KEVIN FOUETILLOU LABEL NEXT DIMENSIONS GEARS SORTIE 03/12/2012 The Earl Grey est le projet solo d’Alexandre Ragon formé en 2009 et après l’EP In The Memory datant de 2011, dire que son premier album était attendu serait un euphémisme. On n’aurait pas pu choisir meilleur titre pour ouvrir We Are Young que Heart of Glass et ses paroles entêtantes : You’re my ghost, my only reason/the weight of an ocean, my heart of glass. Ce véritable tube en puissance est déjà connu des fans qui ont dû l’entendre en concert et on retrouve parfaitement l’énergie de la version live. On continue d’ailleurs sur cette lancée avec Sixteen Years, pépite rock teintée de pop punk californien avec un refrain puissant. Les Fight! Fight! Be strong! Don’t Fall contrastent bien avec la mélodie globale du titre, adoucie par le piano et les guitares. On retrouve un peu la même énergie sur Tuesday 23 où les influences pop punk d’Alex ressortent. On va même un peu plus loin avec le titre éponyme de l’album où le chanteur s’est entouré de ses amis Léo de Mary Has A Gun et Bert et Paul de Chunk! No, Captain Chunk! pour illustrer ses paroles, véritable invitation à faire la fête. Parce que The Earl Grey c’est ça, une grande famille qui veut s’amuser. Ceux qui les ont déjà vus sur scène savent de quoi je parle. Les titres sont joyeux et énergiques mais pas moins travaillés pour autant. Il suffit d’écouter Stay Away pour s’en rendre

compte : le tempo change constamment et Alex s’essaye même avec brio au chant d’inspiration post-hardcore, preuve qu’il n’a pas peur de piocher dans plusieurs styles. A tel point que les screams sur le dernier refrain ne choquent pas du tout et apportent un vrai plus au titre. On retrouve aussi des titres influencés par le rock alternatif actuellement très en vogue en Grande-Bretagne comme la pépite I Just Wanna Stay. Sa construction est intéressante puisque les couplets sont plutôt énergiques avec des guitares et une batterie très pop punk qui laissent place à des refrains plus calmes et mélancoliques conçus pour être repris en chœur en concert.

d’Alex en font un album de qualité, en dépit du mixage trop lisse qui lui fait perdre en énergie notamment sur We Are Young et Come Back où les voix d’Alex et d’Olivier Delattre se retrouvent noyées par les instruments. L’ensemble est néanmoins cohérent et surprenant du début jusqu’à la fin et apporte un vent de fraîcheur à la scène pop rock française actuelle.

The Earl Grey c’est aussi des titres pop rock très mélodiques à l’image de la ballade Do Not ou de Nobody Cares dont le refrain porté par la voix puissante et planante d’Alex prend aux tripes, ou encore du surprenant Special avec ses airs de vacances.

Orchestrations (3/5)

We Are Young se sera fait désirer mais l’attente en valait la peine. Aucun titre ne se ressemble et les influences diverses 26

Morgane Le Marchand

VERDICT Créativité (4/5) Évolution (3.5/5) Lyrics (2/3) Cohérence (2/2) Artwork (0.5/1) Note globale : 7.5/10


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SELECTION PS

THE JOY FORMIDABLE WOLF’S LAW PRODUIT PAR THE JOY FORMIDABLE MUSICIENS RITZY BRYAN, RHYDIAN DAFYDD, MATT THOMAS

LABEL ATLANTIC SORTIE 22/01/2013

Si “massif” est le premier mot qui vient à l’esprit en écoutant le dernier né de The Joy Formidable, “renouveau” est sûrement le second. Wolf’s Law s’impose avec un rock grandiloquent où guitare, basse et batterie dont on appréciait la simplicité sur The Big Roar, sont rejoints par un clavier et des chœurs prononcés, donnant une dimension nouvelle au son du groupe. Mais, qu’on se le dise, les fondamentaux sont respectés : des riffs incisifs, un combo batterie/basse imparable et la voix puissante de Ritzy Bryan. Avec ce second album à la fois sensible et violent, le trio gallois prouve une fois encore son talent et sa capacité à nous surprendre, en témoigne “Silent Treatment”, petite pépite acoustique. On aime : Cholla, Maw Maw Song Fabien Gallet 28


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S E U Q I CHRON PROCHAINES SORTIES : Bullet For My Valentine - Temper Temper (11/02/13) // Foals - Holy Fire (12/02/13) // Stereophonics  - Graffiti On The Train (03/03/13) // Jimi Hendrix - People, Hell and Angels (05/03/13) // Daft Punk - No End (13/03/13) Et aussi : MGMT, The Shins...

TORO Y MOI

HOLLYWOOD UNDEAD

ANYTHING IN RETURN

NOTES FROM THE UNDERGROUND

Fabien Gallet

Elie Dib

Chazwick Bundick, alias Toro Y Moi, peut se targuer d’être à l’origine d’un genre musical en plein essor. Fer de lance de la “chillwave”, entendez pop aux relents psychédéliques et synthétiques made in 80’s, il revient avec un troisième album envoutant, toujours plus évolué. Malgré des répétitions et quelques rares fautes de goûts sur sa fin, Anything in Return reste un très bon album dans son genre.

Avec Notes from the underground, les californiens d’Hollywood Undead frappent encore fort. Le sextette continue à manier habilement tous les styles sur fond de rap/ rock. Si les fans de la première heure risquent d’être froissés par le virage plus pop pris par la formation, les autres savoureront le voyage dans le plus surprenant des métros hollywoodiens.

On aime : Say that, Cola

On aime : From the ground, Rain

HELLOWEEN STRAIGHT OUT OF HELL

MALLORY KNOX

Morgane Le Machand

Marie-Audrey Esposito

SIGNALS

Deux ans après 7 Sinners, les allemands d’Helloween reviennent avec leur 15è album, Straight Out Of Hell porté par l’épique premier single Nabataea. Si certains morceaux manquent d’originalité, d’autres explorent des styles inattendus tels que la pop des années 80 ou le métal symphonique. On retrouve même un morceau sur Freddy Mercurie (Wanna Be God). Une chose est sûre, les citrouilles sont toujours au top ! On aime : World of War, Asshole

Avec Signals, le jeune quintette anglais Mallory Knox nous propose de bien commencer l’année avec un premier album d’une grande qualité. Le combo a non seulement la capacité de créer des mélodies accrocheuses dotées d’une énergie féroce, mais aussi celle de jouer dans la finesse avec des ballades débordantes d’émotion. A n’en pas douter, la formation fera parler d’elle cette année. On aime : Creeper, Bury Your Head 29


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DÉBAT

LA RECRUDESCENCE DES ALBUMS-CONCEPT

POUR

CONTRE

Au-delà de la composition d’un album, certains artistes regorgent d’imagination. Inspirés par une histoire, ils n’hésitent pas à faire de leur album un véritable conte des temps modernes. Je me souviens de cet opus du (défunt) groupe français, Pleymo, qui s’appelait “Rock”. Jeune et découvrant encore les subtilités de la musique, je me retrouvais plongé dans l’univers d’un garçon schizophrène se battant contre son double maléfique. L’album était de haute tenue et s’écoutait d’une traite. Alors oui, les albums concepts sont une véritable réussite, particulièrement lorsque le contenu est cohérent et suit un schéma bien défini. Aujourd’hui, les idées pleuvent et récemment Stone Sour nous a gratifiés d’un très bon “the house of gold and bones” décomposé en deux parties. Ici encore, la bande de Corey Taylor a souhaité raconter le parcours d’un personnage torturé et instable en le faisant évoluer au fil des titres. Le fait de diviser cet effort en deux a aussi le mérite de maintenir l’auditeur en attente et de le laisser se familiariser avec la première partie du concept. Ainsi, comme toute série bien ficelée, ne pas connaître la finalité de l’histoire fait monter une certaine frustration et excitation quant à l’arrivée de la seconde partie. Bien évidemment, beaucoup voient en ces manœuvres un objectif purement commercial mais il ne faut pas oublier que la musique est malléable et qu’il est toujours intéressant de lui donner un sens autre qu’une succession de morceaux indépendants les uns des autres. Et qu’y a-til de mieux que de voyager au cœur d’un concept imaginé par un artiste, mélangeant subtilement mélodies, paroles et ambiances spécifiques qu’a voulu donner le compositeur à son petit protégé ? Rien, à part se laisser transporter.

Les albums concepts c’est bien, mais quand l’avalanche de titres prend le pas sur la qualité, on est en droit de se poser la question de son utilité. L’exemple le plus récent et le plus probant repose sur Green Day et sa trilogie “Uno!” “Dos!” “Tre!”. Dixit Billie Joe Armstrong, le leader charismatique de la formation américaine, cet album devait être écouté comme lors de l’organisation d’une soirée : préparation, en-cours, rangement. Au final, à force de vouloir rentrer un maximum de titres dans chaque album (pour en faire un ensemble soi-disant cohérent), on se lasse vite et le résultat est plutôt inégal. Que dire aussi lorsque le marketing prend le dessus sur l’inspiration et l’amour de la musique? Demandez aux mecs de My Chemical Romance et leurs “Day One” “Day Two” ... (Ils auraient pu faire un mois entier comme ça !) où ils raclent les fonds de tiroirs avec des morceaux dont on se serait bien passé. Le problème est que le mot “concept” n’est pas bien défini aujourd’hui. Quand un groupe cherche à caser un maximum de ses morceaux (se croyant bien inspiré) et décide donc de faire plusieurs albums, on parle de concept. Quand un album dépasse le standard des 12 ou 13 titres, on lance le mot concept. Et puis, quand des artistes décident de ressortir leurs démos d’il y a 10 ans, on nous ressert la sauce concept. Alors, certes, certains exemples sortent du lot, mais avant de s’aventurer dans ce phénomène commercial (car c’est forcément plus vendeur de sortir deux CD à six mois d’intervalle) et de prendre l’auditeur pour un pigeon, il faudrait parfois peut-être mieux rester dans le format “classique” de douze morceaux indépendants mais efficaces. Format qui deviendra très vite à ce rythme-là une nouvelle sorte de concept. À bon entendeur. Elie Dib

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L’AGENDA

CONCERTS DROPKICK MURPHYS Première partie : DIDIER WAMPAS à Paris (75) - Zénith le Samedi 02 Février 2013 à 19h30 NEON TREES à Paris (75) – La Maroquinerie le Samedi 02 Février 2013 à 20h00 DINOSAUR JR à Paris (75) - Trabendo le Mercredi 06 Février 2013 à 19h30 THE JOY FORMIDABLE à Paris (75) - La Maroquinerie le Mardi 12 Février 2013 à 19h30 ALL TIME LOW à Paris (75) - Bataclan le Lundi 18 Février 2013 à 19h30 BLOC PARTY à Paris (75) - Zenith De Paris le Mercredi 20 Février 2013 à 20h00 DEFTONES à Paris (75) - Trianon le Samedi 23 Février 2013 à 19h30 SIGUR ROS à Paris (75) - Zenith De Paris le Mercredi 27 Février 2013 à 19h30

BIFFY CLYRO à Paris (75) - Bataclan le Mercredi 06 Mars 2013 à 19h30 YELLOWCARD à Paris (75) - Bataclan le Jeudi 07 Mars 2013 à 19h30 BJÖRK à Paris (75) - Zenith De Paris le Vendredi 08 Mars 2013 à 19h30

DVD NEIL YOUNG / JOURNEYS Un va et vient entre des scènes extraites du concert de Neil Young au Massey Hall de Toronto en mai 2011, et le voyage de ce dernier qui prend la route vers l’Ontario en passant par la ville rurale de Omemee où il a grandi et effectué sa formation musicale.

LIVRES

englué toute sa vie dans ses problèmes de santé (spina bifida, schizophrénie et le lymphome qui finit par l’emporter), mais devenu le porte-parole de toute la frustration adolescente et des laissées pour compte de la planète entière. ROCK’N’ROLL : MYTHES, LÉGENDES ET SCANDALES (Daniel Durchholz / Gary Graff)

L’histoire du rock est basée, depuis ses origines, sur une foule de rumeurs, de mythes, de ragots “sûrs et certains” qui façonnent la légende des rock stars. Ainsi Robert Johnson, le bluesmen des années 30 qui aurait, dit-on “vendu son âme au diable” pour jouer de la guitare comme un dieu. Plus près de nous, toute la scène pop-rock est touchée par cette fièvre cafteuse, qui va du plus drôle au plus trash, sans oublier le sensationnel, le franchement bizarre et - tout de même - ce qui relève de la musique. Cet album fait définitivement le point sur les mythes, les légendes et les scandales du rock.

I SLEPT WITH JOEY RAMONE (Mickey Leigh / Legs Mc Neil)

JOHN LENNON, LE BEATLE RÉVOLTÉ

C’est l’histoire de ce groupe que nous raconte Mickey Leigh, et en particulier celle de son chanteur iconique, Joey Ramone, son frère aîné, un enfant, un adolescent, puis un homme dont les psychiatres avaient prédit qu’il ne serait jamais un élément productif de la société,

(Henry Chartier)

John Lennon, gamin de Liverpool, est parti à la conquête du monde à la tête des Beatles. Musicien de génie, agitateur d’idées, contestataire-né, provocateur, porte-voix d’une génération, Lennon aura été jusqu’au bout un homme révolté. Matthias Meunier

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LE MAG’ _________________________

Numéro 7

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