Bediablesmag#1

Page 19

savais que c’était un joueur polyvalent, qui avait sa place dans le groupe. D’ailleurs, j’ai toujours cru en ses capacités, dès le départ. Enfin, vous avez aussi donné ses premières minutes à Toby Alderweireld qui, contrairement aux autres, est toujours bien présent en sélection. Aujourd’hui, c’est un titulaire indiscutable à l’arrière droit, chez les Diables ?

Pour moi, personne n’est titulaire indiscutable. Il y en a quatre ou cinq qui jouent presque toujours, c’est vrai. Mais ça ne veut pas dire qu’ils sont des titulaires indiscutables, mais simplement que leurs prestations font qu’ils s’imposent euxmêmes tout naturellement dans l’équipe. Après chaque match, un joueur qu’on dit « titulaire indiscutable » doit se remettre en question, recommencer et se dire qu’il doit faire attention à la concurrence. C’est ce qui fait que l’un stimule l’autre et ne se croit pas dans un siège trop confortable.

aussi bien mais beaucoup s’accordent à dire qu’on connait aujourd’hui la meilleure génération de tous les temps. Vous en pensez quoi ?

La génération d’aujourd’hui est meilleure. Alors c’est vrai qu’il ne faut pas trop comparer, parce que le tempo est bien sûr tout autre. Mais pour moi il n’y a pas photo, le niveau actuel est plus élevé. Il y a peutêtre certains points pour lesquels on était un peu meilleur, mais dans l’ensemble, aujourd’hui, ils sont plus vifs, plus rapides, ils jouent tous dans des très grands clubs et des grandes compétitions. La seule chose qu’ils n’ont pas encore, ce sont nos résultats et le fait ne n’avoir jamais pu se montrer dans une Coupe du monde. Pour le reste, c’est clair qu’ils sont forts. Dans quel dispositif les Diables vous ont-ils le plus séduit jusqu’à aujourd’hui ?

Honnêtement ça ne m’intéresse pas. Dire s’ils sont mieux en 4-4-2 ou en 4-3-3 n’est pas ce qui importe. Ce qui compte, c’est l’animation.

Vous pensez quoi de Marc Wilmots ?

Je ne le connais pas. Je dis ça dans le sens où je n’ai jamais travaillé avec lui. Donc je n’ai pas à donner de commentaire. Mais force est de constater qu’au niveau du travail et des résultats, tout se passe très bien. Donc il faut que tout le monde se serre les coudes pour que ça puisse évoluer dans le bon sens. Il ne faut pas regarder le plus et le moins. Chacun a des qualités et des points à travailler. Aujourd’hui, l’équipe a un gros potentiel et les résultats suivent, c’est ce qu’il faut retenir. Le groupe a beaucoup de qualités et l’entraineur fait partie de ce groupe et aide à rehausser le niveau. Avoir un groupe de qualité est aussi quelque chose qu’il faut savoir gérer, entre ceux qui jouent et ne jouent pas. L’osmose est là mais bien sûr, il faut un potentiel à la base. On ne fait pas d’un âne un cheval de course. La comparaison est souvent utilisée avec 1986. En termes de résultats, les Diables actuels n’ont pas encore fait

Est-ce qu’en tant que favori du groupe, Marc Wilmots devra se tenir à une façon de jouer ou devra-t-il lui aussi s’adapter à son adversaire ?

Il ne faut pas toujours forcément s’adapter mais il doit malgré tout prendre en compte les qualités de l’adversaire. Il faut savoir les contrecarrer de toute façon. Les forces et faiblesses de la sélection actuelle, c’est quoi ?

Des faiblesses, là comme ça, il n’y en a pas tellement. Mais on les verra à la Coupe du monde. Enfin, j’espère qu’on ne les verra pas de trop (rires). Mais ça aussi, c’est en fonction des résultats et si ceux-ci ne suivent pas, c’est là qu’on risque de voir des choses (négatives) qu’on n’a pas vues jusque-là. Mais les amicaux ont montré aussi qu’on éprouvait des difficultés avec certains choses, qui ont à voir avec les qualités de l’adversaire. Pour ce qui est de nos points forts, on sait ce qu’il en est : des qualités individuelles, des qualités de - 19 -

groupe, l’état d’esprit. Toutes ces choses sont présentes et très positives. Dans le groupe H, quelle équipe pourrait être la plus difficile à battre ? Celle dont le jeu convient le moins à notre façon de jouer ?

Pour moi on peut répondre à chaque jeu. Si je dois nommer un favori de la compétition, ce serait le Brésil, qui a des qualités individuelles et collectives, et qui jouera dans des circonstances qu’il connaît puisqu’il sera à la maison. Puis je n’oublie pas les Allemands, les Espagnols et les Argentins. Une fois les poules passées, ça peut aller vite dans l’un ou l’autre sens. Votre prono pour le classement du groupe ? Et jusqu’où ira la Belgique ?

Je vois la Belgique en 1. Et en 2, peut-être la Russie. Mais ça, c’est sur papier. Parce que Corée et Algérie peuvent toujours créer la surprise. Et de nouveau, ça dépend de la forme. Pour la suite, ce sera compliqué parce qu’on risque de rencontrer les Portugais ou les Allemands. C’est faisable, oui, mais c’est dangereux et on pourrait se retrouver déçu, en étant éliminé par une de ces deux équipes. Mais on peut aussi rêver d’aller jusqu’en demi-finale, pourquoi pas. Vous suivrez ça d’un œil attentif, je suppose. Ce sera plutôt posé dans le salon, avec des amis ou carrément au Brésil ?

Je vais essayer d’y aller. Mais je ne sais pas quand, comment, où, quoi… parce que ça dépendra aussi de mon futur. Mais j’essaierai de suivre les Belges, peut-être pas partout, mais au moins voir un de leurs matches et peut-être assister à d’autres. L’idée sera de combiner l’utile et l’agréable, c’est-à-dire les vacances et la Coupe du monde. X

« Je vais essayer d’aller voir les Belges au Brésil »


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.