C'est aujourd'hui...

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106e année

n° 323 - OCTOBRE 2011

AVE MARIA

« C’est aujourd’hui… »

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3,50 €


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SOMMAIRE Éditorial : C’est aujourd’hui ................................. 4-5

Troyes Une belle journée .................................... .6 Pèlerinage à Troyes .......................... .7 à 10 En la Nativité de Marie ................... 11 à 13

La Salette Auprès de la « Belle Dame » ................ 14 Lourdes Il y a 50 ans ...................................................15 Comment ne pas rendre grâce .................... 16 à 18 Prier le « Notre Père » ............................... 19 à 25 Merci pour le sacrement des malades ............... 26 Pour dire notre joie ............................................. 27 Retrouvons-nous ................................................ 28 Cent ans .............................................................. 29 La page de l’Hospitalité ............................. 30 à 32 Quelques infos.................................................... 33

Prière des Gitans .................................................. 34

Photo de couverture : sur le pont des piscines à Lourdes

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C’est aujourd’hui… Dans la synagogue de Nazareth, après avoir fait la lecture du Prophète Isaïe et refermé le livre, Jésus disait : « Cette parole de l’Écriture, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit ! » La Parole de Dieu ne se réduit pas à un texte à ranger dans un rayon du patrimoine littéraire aussi précieux soitil. Elle est une Parole adressée à l’homme d’aujourd’hui et veut porter ses fruits dans chaque « aujourd’hui » de nos vies. Le pèlerinage est un temps privilégié pendant lequel Dieu nous parle. D’abord parce que chaque pèlerinage nous permet d’ouvrir la Bible, le livre de la Parole et de découvrir ou approfondir ces textes inspirés fondateurs de notre Foi. Cette année, par exemple, à Lourdes nous avons accueilli le passage de l’Évangile où Jésus apprenait à ses disciples à prier en leur donnant sa prière : « le Notre Père ». Mais dans un pèlerinage, Dieu nous parle aussi par l’Église, par la communauté rassemblée en son nom et avec laquelle nous avons cheminé le temps d’une journée ou d’une semaine. Il nous parle par le frère jeune ou moins jeune, malade ou en bonne santé, les frères que nous avons rencontrés, que nous avons accompagnés ou aidés, avec qui nous avons mangé, avec qui nous avons parlé, échangé, partagé parfois profondément en se laissant aller à la confidence. Il nous parle par Marie, par les saints qui ont su accueillir son Fils, son message d’Amour et son irruption dans l’histoire de l’homme. Ils ont témoigné et en témoignent encore pour nous maintenant.

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Mais tout cela ne devrait pas rester classé au rang de nos souvenirs ! Le pèlerinage ne serait-il qu’un moment privilégié de notre passé, ne persistant dans le temps que le souhait de revivre, dès que possible, d’aussi bons moments ? Ce numéro de l’Ave Maria ne voudrait pas être qu’un beau bibelot qui, dans un rayon de notre bibliothèque nous rappellera les moments forts de cette année de pèlerinage. Il voudrait vous aider à pouvoir dire : « Ce que nous avons vécu et entendu pendant ces jours privilégiés, c’est aujourd’hui que ça s’accomplit. » C’est aujourd’hui que cette Parole prend corps dans ma vie. C’est aujourd’hui qu’elle porte du fruit. Le pèlerinage est le temps des semailles, chaque aujourd’hui de l’année est le temps de la germination, de la croissance, de la maturation et de la moisson ! A Lourdes, à la fin du pèlerinage nous avons reçu un caillou blanc…Il est peut-être là, devant nous, sur un coin de la cheminée, sur notre table de nuit ou notre bureau, dans notre coin de prière…puisse-t-il nous rappeler chaque jour le désir du Père de nous former à son image, le désir du Fils de nous révéler le Visage, la Parole et l’œuvre du Père, le désir de l’Esprit de réaliser la Parole à tous les instants et circonstances de nos vies et de l’inscrire dans nos cœurs rendus plus nets et disponibles. Merci à toutes celles et ceux qui ont accepté de témoigner de ce qu’ils ont vécu en pèlerinage pour nous aider à réactualiser sans cesse la grâce du Pèlerinage. Remi Dubois-Matra

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Une belle journée à TROYES

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Pèlerinage à Troyes en la fête de la Nativité de Marie Témoignage d’une pèlerine heureuse Notre Dame de la Transparence, en Toi et à travers Toi, Dieu nous parle ! Donne-nous un cœur simple, rempli d’allégresse. Vierge du Fiat et du Magnificat, rends nos cœurs transparents comme le tien.

Notre Dame de l’Humilité, cachée dans la foule, avec Toi, puissions-nous être immergés dans le mystère du Christ, pour en communiquer quelque chose à nos frères… Notre Dame de la Fidélité, Bénie entre toutes les femmes, aujourd’hui et jusqu’au dernier jour de notre vie, nous te rendons grâce pour Jésus que tu nous donnes à rencontrer et à contempler !

Qu’avec Toi, nous recevions la force, le feu et le vent Pour dire à ce monde : « Jésus est vivant! » 7


Comment pourrait-il en être autrement puisque la journée était sous le patronage de « Notre Dame de la Transparence » à travers sa représentation dans l’art troyen en particulier le vitrail, mais aussi la sculpture, deux medias par excellence, du Moyen Âge et de la Renaissance pour l’enseignement des chrétiens. Imaginez… …Vous êtes seul… Quand soudain quelqu’un, que vous ne connaissez pas, en pleurs, se jette dans vos bras ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Quelqu’un m’a été envoyé est venu à ma rencontre, pour que je console, Mais aussi pour me consoler ! Un admirable échange s’établit entre ces deux personnes, comme celui de Marie et Élisabeth. Voici la merveille de tout pèlerinage :

la Rencontre à travers les rencontres. Une grâce de vraie communion, visible, si on observe la sculpture de cette scène… Jolie Vierge Marie Champenoise, Notre Dame, Tu nous donnes toujours de sacrées leçons de vie ! L’année dernière, c’était le déluge de tes larmes pour chasser les violences et les haines de nos cœurs et les ouvrir au pardon. Cette année, c’est pour nous guérir du terrible pouvoir de l’homme à faire souffrir et du gouffre de douleur immense qu’il ouvre au cœur, que Marie par son cœur transpercé, voulait nous éclairer de la lumière du Christ. Les artistes troyens montrent à travers leurs œuvres Marie, femme et mère, source de beauté, et de dons qu’elle partage avec tendresse. Beauté du travail de l’homme, mené avec perfection ! 8


Notre Dame de la Transparence est au cœur de notre pèlerinage puisque ce sont principalement les vitraux qui vont tenir nos regards levés tout au long de ce jour, au cours des visites de la cathédrale St Pierre St Paul, de l’église St Jean, de St Pantaléon, St Urbain et la Madeleine. Peu à peu nos yeux, comme on s’habitue à voir dans l’obscurité, vont commencer à reconnaître puis découvrir les récits des verrières troyennes, et décrypter leurs messages grâce à la « catéchèse » passionnée du Père Dominique ROY, recteur. Leur iconographie s’articule autour de 4 grands thèmes : La vie du Christ, la vie de la Vierge, la vie des saints, et des épisodes de la Bible. Un puzzle se construit un peu plus à chaque visite et le message à travers les images comme la lumière à travers les verres colorés apparaît et nous est livré ! Clairement c’est la Croix qui est toujours au sommet, le mystère pascal est le couronnement de tout l’édifice. Ce mystère est le tout de la vie chrétienne…au 12ème, au 14ème, au 16ème siècle, et encore aujourd’hui, pour nous. Nous sommes éblouis de tant de richesse et d’harmonie où architecture, verrières, sculptures en son âge d’or, et ornements concourent discrètement mais aussi de façon grandiose, à faire de ces monuments des lieux de paix et de prière. Monsieur Vinum, maître verrier, nous fera partager l’amour de son métier, il nous dira tout du vitrail, son histoire, ses différentes techniques de réalisation et de restauration, et comment le lire. Je connaissais Troyes, mais en ce 8 septembre, j’ai vu une autre ville, belle et animée, mais surtout j’y ai découvert un autre univers, un royaume à créer ! Avec ce bon groupe, nos excellents accompagnateurs et conférenciers, j’aurai aimé continuer les visites et les échanges pendant longtemps encore…Il y a tant à voir et à apprendre, que de questions à poser ! C’était passionnant ! 9


Belle échappée dans ces grands vaisseaux où la prière est partout à fleur de pierre et jaillit des couleurs d’or, de bleu, de rouge, ou de vert ! Qu’il était bon de prier, de louer Dieu pour tant de merveilles, fruits des prodiges d’artistes, d’efforts et d’exploits pour les sauvegarder ! Et puis, au lendemain de ce pèlerinage, je suis interpellée par la lecture de l’Évangile de la poutre et de la paille… « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? » Oui, mon Dieu, donne-nous le regard clair de St Paul, « quand je suis faible, c’est là que je suis fort… » Le trésor que Dieu me confie c’est mon prochain. Les pèlerinages ne sont jamais sans lendemain !

Un grand merci pour cette belle journée, intéressante et fructueuse. MAGNIFICAT, LE SEIGNEUR VIENT VERS MOI !

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En la Nativité de Marie ! Homélie de Dominique Roy,recteur de la cathédrale de Troyes Écrivains, poètes, peintres, architectes, artistes de toutes sortes ont essayé, tour à tour, de décrire et chanter Marie, que nous fêtons aujourd'hui dans sa nativité. Qui donc est cette femme célébrée de génération en génération depuis près de vingt siècles? Car, enfin, cela doit poser question. Notre monde fait une consommation impressionnante de vedettes, de stars et d'étoiles, tant dans le domaine de la beauté que dans celui du cinéma, de la chanson. Soutenues par une publicité savante et organisée, voici que ces vedettes brillent un temps pour ensuite s'éteindre et tomber comme ces étoiles filantes des nuits du mois d'août. Et voici, au contraire, que cette Palestinienne de seize ans défie le temps, la mode et les frontières : chaque peuple, chaque race la revendiquant comme sienne, la faisant blanche chez les blancs, jaune chez les jaunes, noire chez les noirs. Qu'a-t-elle fait cette fille que Jean, dans son Apocalypse, nous montre comme un signe grandiose dans le ciel? Cette fille qui se paie le luxe de prendre pour bijoux les merveilles de l'univers : le soleil, la lune et les étoiles? Qui pourrait supposer un instant que cette Miss "Univers" pour tous les temps et toutes les cultures, c'est la même, mais la même que cette petite femme d'Israël dont Luc, évangéliste médecin et peut-être peintre, a fixé à jamais les traits sur la toile précieuse de son Évangile? 11


Il l'a rencontrée pourtant sur le tard de sa vie terrestre, mais, sans doute, ni l'âge ni ses souffrances n'avaient altéré la spontanéité de sa joie et la ferveur de son sourire. Elle a toujours eu l'âge du Magnificat. À seize ans, elle s'extasiait devant la beauté et la tendresse de Dieu, sans pourtant oublier la terre et ses frères. L'Évangile nous la montre à l'écoute de la parole de Dieu, se laissant façonner par elle : Marie contemplative puis Marie active. Luc nous la montre se hâtant à travers les montagnes de Judée pour apporter à sa vieille cousine Élisabeth qui attend, elle aussi, un enfant, l'aide de ses forces vives. Attention à Dieu, attention à ses frères, c'est le même mouvement, la même démarche, le même élan, la même source. Pas de distorsion. Pleinement ouverte à l'action de l'Esprit, elle est en même temps efficace pour l'humanité et pour le Royaume.

C'est une réaliste, une terrienne, une fille d'Israël, enracinée dans son temps, dans son peuple; tout le contraire d'une rêveuse. Elle attend, comme ses contemporains, la réalisation des promesses messianiques. Elle représente toute l'espérance d'Israël. Elle est la première croyante. Si l'Évangile ne dit presque rien d'elle, c'est sans doute parce qu'elle a partagé humblement la vie de son village. Dans sa docilité à l'Esprit-Saint, elle pressent que l'exceptionnel et le spectaculaire ne sont pas les manières de Dieu, ni le lieu de la vraie joie, ni celui des véritables merveilles. Elle en a conscience : "Le Seigneur fit pour moi des merveilles. Il a jeté les yeux sur sa petite servante. "

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En même temps, elle pressent d'une façon prophétique l'absurdité d'un monde qui manque d'accueil et de pauvreté, pour s'ouvrir à Dieu, à sa Parole, à son Amour, et qui a la tentation de ne se fier qu'à ses techniques, ses ressources, ses idéologies, et voit ainsi sans cesse son équilibre menacé. Qui dira la charge d'espérance, de vérité, de conversion du Magnificat sur les lèvres de cette fille de seize ans? Elle chante la Présence de Dieu à la vie et aux combats des hommes: "II renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides" . Jésus, en proclamant les Béatitudes sur la Montagne, aura bien la même théologie que sa mère. Quel programme ! Il y a dans le Magnificat, comme dans les Béatitudes, un appel urgent lancé à nos sociétés, appel à un changement de mentalité. Tous les plannings de l'Économie et de la Politique ne peuvent faire l'économie de l'Évangile. La santé du monde est là : Marie nous le dit avec ferveur! Puisse notre monde passionné d'humanisme, en quête de qualité humaine, de paix, de liberté, se tourner vers Marie, sommet d'humanité, de féminité! Puissent les jeunes en quête d'idoles, de stars, discerner avec l'aide de l'Esprit, cette merveille de jeunesse et de réussite qu'ils recherchent ou pressentent confusément! Puissions-nous tous nous tourner vers elle, pas simplement pour l'admirer, mais pour entrer dans son chemin terrestre de service et la suivre ainsi dans sa gloire!

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Le rendez-vous auprès de la « Belle Dame » Du 4 au 9 juillet, une cinquantaine de pèlerins se sont mis en route vers La Salette. Cette année encore, ce pèlé fut « un bon cru ». Une quinzaine de petits nouveaux s’étaient joints au groupe. Dans une atmosphère familiale et de recueillement, chacun trouve ce qu’il est venu chercher: la quiétude de l’âme et de l’Esprit et le repos du corps malgré les randonnées où chacun peut admirer la nature florissante; spontanément « Louange au Créateur » s’élève vers Lui, bercée par le son des cloches des troupeaux et nous pouvons dire : « Que tes œuvres sont belles ». Nous avons eu le plaisir de rencontrer les pèlerins de Besançon avec lesquels nous avons animé la messe, après le Chemin de Croix. Parmi eux, quinze ont gravi la montagne. Sur le chemin du retour, nous faisons halte sur le site de la Grande Chartreuse, visite du musée à St Pierre de Chartreuse où nous découvrons la vie monastique. Puis visite du musée d’Art sacré contemporain en l’église de St Hugues de Chartreuse où nous découvrons l’œuvre monumentale de Jean Marie Pirot-Arcabas: commencée en 1953, son auteur l’a terminée en 1986.Nous avons bénéficié des commentaires d’une guide sympa et très érudite… Nous terminons par la visite des caves de Voiron (les plus grandes caves à liqueur du monde). Dernière nuit à St Pierre et retour vers les Ardennes le lendemain.

Et n’oubliez pas, l’année prochaine, le pèlerinage à La Salette est prévu du 6 au 11 juillet 2012 Inscriptions à partir du 1er décembre2011 Françoise Jacques  03 24 32 19 69 Anne-Marie Ricault  03 24 54 73 81

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Il y a 50 ans à Lourdes Les reconnaissez-vous ?

A l’occasion du retour de Lourdes aux Campanules, voici la prière qui a été adressée à Marie. C’est la plus ancienne prière à Marie que nous connaissions, datant des environs de l’an 250. Sous l’abri de ta miséricorde nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières, quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.

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Mgr Boishu : « Comment ne pas rendre grâce pour ce pèlerinage à Lourdes ? » Rendre grâce pour cette vie fraternelle, cette attention les uns pour les autres, cette prière profonde et les sacrements reçus. Sans oublier la présence de Marie et la redécouverte du « Notre Père ». Merci à tous. A tous ceux qui se sont investis dans l’organisation et l’animation. Merci à chacun, car chacun est un don de Dieu pour tous. Connaissez-vous cette sculpture où on voit un enfant dans une main, la main de Dieu ? Maintenant que nous sommes rentrés, il nous faut garder foi et espérance car Dieu est notre Père ici comme là-bas à Lourdes. Sa main est aussi présente quand nous sommes au travail, à la maison, que lorsque nous vivons un moment fort comme un pèlerinage. Et avec Jésus, nous avons à témoigner de Dieu notre Père par notre charité fraternelle. N’ayons pas peur d’aller vers les autres, par un geste, une parole, un sourire. Jésus est le premier-né d’une multitude de frères pour que ce monde soit déjà une esquisse du ciel, là où Dieu sera tout à tous. 16


Je vous laisse ce texte dont je ne connais pas l’auteur : C’est moi l’artiste, dit Dieu ! Tu es mon vase d’argile‫! ٭‬ C’est moi l’artiste, dit Dieu, tu es mon vase d’argile ! C’est moi qui t’ai modelé, façonné, Une merveille, Au creux de ma main ! Tu n’es pas encore achevé, Tu es en train de prendre la « forme » de mon Fils. Voici que tu te désoles Et que tu désespères Parce que tu as pris quelques fêlures Au contact des autres. Tu t’es heurté, tu as été ébréché Tu as même pu tomber par terre Te briser et tomber en mille morceaux ! Fêlures, éraflures, lézardes, brisures, cassures, ratures… N’oublie pas : c’est la condition de vase. Si je t’avais rangé dans un placard à vaisselle Tu ne connaîtrais pas ces heurts de la vie Mais tu ne servirais à rien ni à personne ! Tu serais un vase inutile ! Moi, dit Dieu, j’aime les vieux vases, un peu usés, un peu ébréchés. Ils ont tous une histoire ! Et toi, tu voudrais être lisse comme un nouveau-né ? 17


Je te connais, ô toi que j’ai façonné, pétri avec tant d’amour ! Je ne voudrais pas que tu te désoles de tes ratés ! Tu es fait de boue et de lumière ! Tu es fait pour servir ! A ne regarder que tes failles, tes faiblesses et tes chutes, Tu te centres encore trop sur toi-même Et tu restes prisonnier de tes failles ! C’est moi l’Artiste et je m’y connais dans l’art de reprendre un vase. Laisse-toi FAIRE ! Avec mes doigts d’artiste, j’arrive toujours A rendre plus beau ce qui n’était que fêlure, brisure, cassure.

Et n’oublions pas cela quand nous disons : « Notre Père qui es aux cieux… » † Joseph Boishu ‫٭‬Texte extrait de « Prière pour l’unité » de Alfred Bour –Janvier 2003-

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Prier le « Notre Père » avec Bernadette NOTRE PÈRE qui es aux cieux

C’est au baptême que nous recevons l’Esprit Saint. C’est donc au baptistère de l’église paroissiale, qui a servi pour Bernadette que nous sommes envoyés. Dans les Sanctuaires, la source, les fontaines nous rappellent que nous sommes enfants de Dieu.

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Que ton Nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne

A la chapelle de l’Adoration, on peut rendre gloire à Dieu et sanctifier Son Nom. Et quand nous participons aux célébrations communes (messe internationale et processions), nous apercevons un peu du règne de Dieu.

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Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

.

Après les apparitions, Bernadette a vécu 8 ans à l’Hospice des Sœurs de Nevers. Elle y a fait sa première communion et a attendu, tout en priant, de découvrir quelle était la volonté de Dieu pour elle. 21


Donne-nous aujourd’hui

notre pain de ce jour

Au moulin de Boly, où Bernadette a vécu durant ses premières années, on peut imaginer le blé arrivant pour être transformé en farine. Mais ensuite, au cachot, Bernadette et sa famille n’ont pas toujours mangé à leur faim et chacun a dû participer dans la mesure de ses possibilités pour assurer le pain quotidien de tous.

« Je suis moulue comme un grain de blé » a dit Bernadette à la fin de sa vie.

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Pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ontoffensés La chapelle de la réconciliation est le lieu où les pèlerins peuvent se rendre individuellement pour obtenir le pardon. Mais au cours du pèlerinage, une cérémonie a été vécue, en lien avec le sacrement de l’Onction des malades où chacun a pu reconnaître ses fautes et rencontrer un prêtre. 23


Ne nous soumets pas à la tentation

et délivre-nous du Mal

Méditer en suivant un des chemins de Croix de Lourdes nous aide à nous rappeler que le Christ luimême affronta la tentation mais ne s’est pas soumis.

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C’est à la Grotte que chacun peut prier pour demander force et délivrance, devant la statue de la Vierge Marie.

Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire Au siècle des siècles Amen.

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Merci pour le bonheur offert avec le sacrement des malades.

« L’année dernière, nous avons appris que mon ami devait subir une intervention chirurgicale importante et risquée. Le jour de la Pentecôte, à Reims, nous en avons parlé à Mgr. Boishu qui nous a écoutés attentivement. Il nous a ensuite parlé de l’Onction des malades, nous expliquant le sens de ce sacrement et tous ses bienfaits. Nous avons donc rencontré le prêtre de notre paroisse qui nous a proposé de préparer cette démarche. Il fallait faire vite et elle eut lieu le jeudi suivant au cours de l’Eucharistie. Nous étions entourés de quelques amis fidèles. L’opération s’est bien passée mais les suites se sont avérées difficiles et délicates. Il a fallu beaucoup de courage, de volonté, de force pour affronter tout cela. Grâce au sacrement de l’Onction, il a surmonté ces épreuves. Cette force, si forte, si puissante qu’elle n’est pas facile à expliquer, cette force que moi aussi j’ai ressentie, sans pourtant avoir reçu le sacrement, force qui m’a soutenue et réconfortée tout au long de ces jours au combien difficiles, force que l’on se communiquait l’un l’autre sans s’en rendre compte et qui me permettait de le soutenir le mieux possible. Difficile d’expliquer ce qui se passe en nous à ce moment-là, mais avec du recul, on voit que c’est très fort ! c’est vraiment l’amour de Dieu qui nous prend dans ses bras, nous aide, nous protège, nous réconforte, nous console, nous donne le courage de tenir : l’espérance, la confiance !

En un mot, Dieu nous aime."

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Pour dire notre joie d’avoir vécu ensemble le pèlerinage à Lourdes Durant 6 jours, nous avons pu tisser des liens amicaux avec pour guide les pas de Bernadette, le point d’ancrage de la Grotte et Marie que nous sentions très proche grâce à la prière essentielle qui chaque jour nous rendait plus fort spirituellement, en communauté. Nous avons aimé la simplicité, la gentillesse, la ferveur des personnes du groupe qui participaient avec nous aux activités, aux actes de Foi. La convivialité à l’hôtel fut également sympathique et a contribué à la réalisation d’un bon séjour enrichissant. La prière du « Notre Père », fil conducteur, expliquée en profondeur par Monseigneur Boishu nous a émus et marqués. La beauté de ce pèlerinage tient aussi à la diversité des pèlerins : jeunes, familles, anciens, malades qui se côtoient et se mêlent. La chaleur humaine qui se dégage des hospitaliers bénévoles nous touche, de même que les sourires et les témoignages des malades qui semblent détendus, heureux à Lourdes et qui sont les PREMIERS. Au niveau du programme, l’alternance des parcours extérieurs ( le chemin de croix, les marches à Bartrès, à Gavarnie) avec les célébrations et messes vivantes a créé les conditions excellentes pour un cheminement de foi qui engendre pour le corps et l’esprit, douceur, calme et bien-être. Radio, télé, journaux ne manquent pas puisque le carnet du pèlerin a été notre compagnon de route.

Par l’intercession de la Vierge Marie et de Sainte Bernadette, nous avions l’impression de vivre en communion avec notre famille, nos êtres chers ; une sensation étonnante dont nous rendons grâce.

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Merci Seigneur d’être là, auprès de nous Merci Seigneur pour tant d’amour reçu. Merci Seigneur pour ces jours passés à Lourdes avec Bernadette. Merci Seigneur de m’avoir conduite à Lourdes pour venir y chercher le réconfort, offrir mes souffrances et trouver ici l’espérance. Merci Seigneur pour les personnes mises sur mon chemin et qui m’aident à continuer ma route. Merci Seigneur de m’avoir fait découvrir la fraternité au sein de l’Église, au sein des mouvements, par nos engagements et dans nos groupes de réflexion. Merci Seigneur pour ta présence qui me permet de me sentir apaisée. Merci Seigneur d’être là, dans les moments difficiles. Merci Seigneur de faire de nous des messagers de ta tendresse auprès des personnes qui ne sont pas venues.

« J’ai eu bien des émotions ; être si près de la Vierge Marie qui nous voit suivre ses vœux et qui apaise chacun de nous. Quel bonheur de voir tous ces gens, attentifs, priant fortement et chantant l’AVE MARIA alors que nous sommes surveillés attentivement par ces bénévoles, si près de nos douleurs. »

« Retrouvons-nous l’année prochaine pour prier et remercier Dieu et la Vierge Marie. »

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Merci, Seigneur, pour ces années passées et celles à venir !

« Je suis arrivée à l’âge de cent ans, en bonne santé, malgré les soucis de la vie. »

Merci, Renée de votre présence et bravo à Bertille pour avoir aussi bien porté le bouquet !

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Témoignage de Marie Hélène DUCREUX (hospitalière pour la première fois) C’était parti ! Me voilà embarquée dans mon 6e pèlerinage ! Un nouveau visage de Lourdes en tant qu’hospitalière. Ces mains tendues vers le « Notre Père », je les tendais à des personnes malades. Quelle formidable leçon de vie : humilité et don de soi : telles furent mes premières impressions. Tout de suite en action avec la garde de nuit dans le train du départ et du retour. Paulette, Joséphine et Odette : 3 dames courageuses et volontaires, nous avaient été attribuées. De service avec mon amie Chantal et ma cousine Martine, nous étions fort soudées pour donner le meilleur de nous-mêmes. J’ai vécu un moment très intense avec Paulette : elle a reçu le sacrement de l’Onction des malades et m’a demandé d’être sa marraine. Beaucoup d’émotion ! Réconforter et se laisser réconforter … Aussi, lorsque nous sommes passées à la Grotte toucher le rocher. Paralysée de son bras gauche, j’ai touché le rocher pour Paulette et lui ai pris sa main en la serrant très fort … Nous étions en communion avec Bernadette et Marie. Cette force que nous avons reçue nous accompagnera chaque jour. 30


J’ai été très sensible à la solidarité et la spontanéité entre les hospitaliers. Nous avons vite créé des liens. Nous formons une grande famille ! Tous pour le bien-être et la tendresse autour de nos malades. On reçoit beaucoup plus qu’on ne donne ! Très bien encadrés ; les responsables de chambre sont très attentifs aux « petits nouveaux », c’est rassurant ! De retour dans nos foyers, fatigués, mais quelle magnifique expérience, certainement à renouveler ! « Ô Toi Notre Dame, guide-nous en chemin, étoile du matin ».

Témoignage de Sandra PARON et Hélène CHARTOGNE (jeunes malades) Sandra Dans le texte, les Hébreux accusent le Seigneur. Nous aussi, on pourrait le faire. Mais je sais bien que si on est handicapé, ce n’est pas la faute de Dieu. Il est là pour nous aider. Hélène « Notre Père qui es aux cieux » : On dit cette phrase spontanément, on la dit tout le temps. Pendant cette semaine, elle est devenue importante. On dit « Notre Père qui es aux Cieux », je peux dire aujourd’hui, après cette semaine à Lourdes : « Notre Père qui est avec moi ». Je ne me sens plus seule. Au foyer, je prie le soir dans mon lit, à voix haute, je n’ai pas envie qu’on m’entende parce que j’ai peur qu’on me prenne pour une folle. Ici, je vis pleinement ma foi. On prie plusieurs fois par jour et ça fait du bien. Sandra Quand je suis allée à la messe à la Grotte, ça m’a procuré une grande émotion, j’avais l’impression qu’elle voulait me dire quelque chose. Je n’arrive pas encore à savoir ce que c’est encore. 31


Quand j’ai posé la main sur le rocher de la Grotte, mon émotion était tellement forte que je ne sais pas comment l’expliquer. J’ai oublié mon fauteuil, j’étais légère comme un ange. Hélène Ce qui m’a le plus marquée, c’est l’Adoration dans la Basilique Pie X : j’ai eu les larmes aux yeux. C’est de voir tout ce monde réuni, ça a provoqué beaucoup d’émotion. Sandra Le premier jour, quand je suis sortie du train, je me suis dit : « ça y est, je suis à Lourdes ! » Ici, je vois les autres malades et je me dis que même si je ne peux pas marcher, je suis contente de pouvoir parler. Avec les autres malades, nous formons une chaîne. Je me suis accrochée à la chaîne. Hélène On a rencontré des gens formidables. Ici, on se sent comme un cocon, comme si chaque personne qui s’occupe de nous était de notre famille. C’est un grand talent que de ne pas juger les gens.  Retour de Lourdes pour les membres de l’Hospitalité : le dimanche 13 novembre 2011 à Aÿ. Messe à 10h 30.  Conférence pour tous à la Maison Saint Sixte Vendredi 2 décembre 2011 à 20h 30

« Lourdes aujourd’hui : pour quelles guérisons ? » avec le docteur De Franciscis, responsable du bureau médical de Lourdes  Une pensée pour Madame Monique Hurion, ancienne hospitalière, dont nous avons appris le récent décès. 32


Solution des mots croisés du numéro 322

Objets trouvés à Lourdes À retrouver au bureau des pèlerinages à la Maison St Sixte - un K-Way noir taille L - un blouson bleu marine - une canne anglaise

Dans le prochain numéro de l’Ave

Maria

Le texte de la catéchèse de Monseigneur Boishu à « Que ta volonté soit faite »

Lourdes

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Prière des Gitans et des Gens du Voyage

Du berceau à la tombe, la vie est un pèlerinage vers l’éternité, mais sur les routes de cette vie, le Seigneur Jésus marche avec nous pour nous aider, nous instruire et nous soutenir. Il nous dit de nous aimer comme des frères, car nous avons tous un même Père qui est dans les cieux. Il nous dit de pardonner à ceux qui nous ont offensés, comme lui nous pardonne chaque jour. Il nous dit de vivre loin de la méchanceté, du péché et du mal afin que la paix règne dans nos cœurs. Enfin, Il nous a laissé sa mère, la Vierge Marie, si puissante sur son cœur, pour être aussi notre Mère. Sur la route de notre vie, écoutons le Christ et vivons dans la Paix avec nos frères pour qu’un jour, notre voyage terminé sur cette terre, nous nous retrouvions tous dans la Maison du Père dans le ciel.

AMEN 34


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