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III- Rassembler les Français et renouer avec la promesse républicaine La République, c’est notre patrimoine commun. Ce n'est pas la droite, ce n'est pas la gauche, c'est plus que cela, c'est un au-delà ici et maintenant. La République est la condition et l'horizon de notre vivre ensemble. Ce sont des valeurs qui donnent envie de partager un avenir commun. Ce sont des institutions qui doivent permettre la participation de tous et la reconnaissance de chacun. Ce sont des services publics qui assurent l’égalité et la justice. C’est une volonté de rassemblement par-delà les différences d'origines, de statuts, de territoires d'appartenance, d'itinéraires individuels. La République est notre histoire. Hélas, pour beaucoup de nos compatriotes, elle n'est pas réellement notre présent. Pour la première fois sous la Vème République, le chef de l'Etat ne fait pas sienne la promesse républicaine. Pire, avec l'appui de sa formation politique, il a méthodiquement attaqué, abîmé ce qui fonde notre pacte national. La liberté ? Réduite au chacun pour soi. L'égalité ? Assimilée à l'uniformité. La fraternité ? Oubliée au profit d'une division de la société en catégories, générations, fractions, groupes d'intérêts. La laïcité, ce joyau français dans le monde, ce ciment de paix civile ? Affaiblie par l'encouragement aux revendications identitaires, communautaires et religieuses. Ce n'est pas un hasard si Stéphane Hessel a lancé ce cri : « Indignez-vous ! », rappelant à la mémoire des jeunes et des moins jeunes les idées et les réformes qui avaient inspiré le programme du Conseil national de la Résistance. Jamais celles-ci n'avaient été bafouées comme elles le furent au cours du quinquennat qui s'achève. Des discours de haine et de peur. Des institutions ébranlées par une pratique du pouvoir qui fait la part belle à l'argent et aux amis. Ce qui est « public » continûment attaqué : biens publics offerts aux appétits marchands, comme l'éducation, la santé ou l'énergie ; entreprises publiques paupérisées et stigmatisées, tels EDF ou la SNCF ; services publics soumis au supplice du garrot budgétaire ; agents publics dénoncés à la vindicte faute de feuille de route digne de ce nom – comment prendre soin de chacun quand on doit « faire du chiffre » ? Rarement, on aura vu un tel malaise s'exprimer dans toutes les catégories de la Fonction publique, dans l'enseignement, dans le monde hospitalier, dans la magistrature, dans la diplomatie, dans l'armée. Dans les actes, mais aussi dans les mots et les comportements, N. Sarkozy a souvent contrevenu à l'esprit de la République. Ce que nous pensons, de nombreux Français le pensent : « la France mérite autre chose, elle mérite mieux ». Cet autre chose, ce mieux, s'appelle la République. Oui, la République est notre avenir ! Lui redonner des couleurs, celles de notre drapeau et celles de la mondialisation, exige une mobilisation de chaque Française et de chaque Français, de métropole et des outremers. Grande tâche. Cinq ans de dérives autoritaires, dix ans de promesses non tenues qui nourrissent l'abstention, font craindre le risque d'une démocratie sans le peuple, où l'extrême-droite s'épanouirait dans les têtes et dans les urnes. En 2012, il faudra rassembler nos concitoyens. Réaffirmer les valeurs républicaine. Donner un contenu aux droits fondamentaux, et d'abord à la sûreté et à la justice. Combattre toutes les discriminations. Redonner de l'oxygène à notre démocratie, à tous les étages de la chose publique. C'est la responsabilité des socialistes et de la gauche en 2012. Une responsabilité d'intérêt général.

1 Respecter les droits, faire respecter les devoirs 1.1 Être français en 2012 Chaque français a une histoire singulière avec la France, selon ses origines, sa culture, ses Document de travail – Version du 5 avril 2011- page 61/82


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