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principale sur le sol français pour percevoir sa retraite. Alors que la droite prétend qu’il y a trop d’immigrés sur notre sol, on oblige des vieux à rester alors qu’ils pourraient se retrouver dans leur famille. Ce titre de séjour a valeur de visa long séjour et n’autorise pas son détenteur à séjourner en France plus d’une année. De fait, ce titre de séjour bloque le bénéfice de toute aide facultative, il crée une nouvelle catégorie de précaires parmi les migrants âgés en leur imposant des allerretour incessants entre la France et leur pays d’origine et décourage tout projet de vivre sa vieillesse en France et de s’y intégrer ou de retourner définitivement dans son pays d’origine. Faciliter l’obtention des visas pour les proches, permettre l’acquisition automatique de la nationalité française à ces gens qui ont vécu parfois pendant plus de quarante ans sur le sol national, adapter l’offre de logements

« Je crois qu’il est important de rappeler certains principes et certains points sur lesquels nous voulons progresser. C’est ce qu’on essaye de faire, en tout cas ce que j’essaye de faire à Paris. Je suis extrêmement sensible à ce que vient de dire Patrick, notamment vis-à-vis des anciens migrants.

Pascale Boistard

Je tenais à remercier, dans le cadre de cette convention, très sincèrement Benoît pour nous avoir permis de travailler ensemble et dans le collectif pour cette convention et créer en nous-mêmes ce sens de la créativité qui parfois nous abandonnait, et Martine, parce que tu as pu, par ta volonté politique mettre au cœur de ce projet de l’égalité réelle la lutte contre les discriminations qui a été parfois oubliée. Je tenais aussi à remercier Naïma Charaï qui a travaillé énormément avec Najat Vallaud-Belkacem et moi-même pour faire en sorte que ce que font nos élus sur le terrain puisse aussi être transcrit dans cette convention sous le chapitre des luttes contre les discriminations. Nous sommes dans un contexte extrêmement particulier, extrêmement tendu, extrêmement malsain. Après le trouble qui est jeté depuis que ce gouvernement est au pouvoir, nous avons assisté à un certain nombre d’actes, - je ne parlerai que de l’année passée -, qui sont pour les républicains et les socialistes que nous sommes, insurmontables dans nos valeurs. Le premier acte : le débat sur l’identité nationale il y a un an, qui a eu comme résultat la division, la stigmatisation, et

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et d’hébergements, car aujourd’hui elle se réduit aux foyers de travailleurs migrants ou à une vulgaire chambre dans un hôtel meublé ; nous devons travailler à la création de ces lieux de vie, et au fond, l’ANRU pourra utiliser les sommes plus intelligemment que de paver le sol de la ville de Meaux, impliquer aussi les pays d’immigration et leur rappeler leurs responsabilités. C’est un chantier réalisable car il s’adresse à une population très ciblée et il pourrait être une avancée considérable dans la façon symbolique dont le Parti socialiste prend la question de l’égalité. L’égalité réelle, le retour d’un sentiment de justice partagé implique de prendre en considération les problèmes spécifiques de nos concitoyens issus de l’immigration post-coloniale. C’est la seule façon de réduire une fracture qui, sous le régime actuel, s’agrandit un peu plus chaque jour ».

non pas de recréer un collectif mémoriel ou d’unité de la Nation. L’acte 2, ce fut la condamnation du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, pour injures raciales, maintenu dans ses fonctions soutenu largement par sa famille politique. L’acte 3, l’été de la honte : stigmatisation des populations nomades, amalgame entre les gens du voyage et les Roms, criminalisant ces deux populations. L’acte 4 : le discours de Grenoble, par lequel le président de la République officialise la distinction entre les Français dits de souche, expression totalement absurde, avec les Français par naturalisation, voire les enfants, petits-enfants, arrière-petitsenfants d’immigrés. Ces différents actes marquent une rupture avec notre pacte républicain. Nous l’avons dénoncé le 4 septembre dernier dans la rue. C’est fortes, Najat et moi-même, de cette manifestation que nous avons pu mener ce travail contre le rejet de l’autre mais surtout contre le rejet d’une part de notre propre identité. Jamais le Parti socialiste n’aura été aussi attendu sur ces questions. Les discriminations sont les injustices les plus insidieuses qui blessent durablement les personnes qui en sont victimes. C’est pourquoi nous avons voulu apporter des réponses concrètes sur plusieurs champs : l’éducation, l’emploi, le logement, l’accès aux droits et la question de la représentativité.


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