Made In N°21

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Il y a 25 ans

n D’hier à aujourd’hui

Avec Tee Print, l’impression textile a le sourire « L’espoir est permis ! Aussi longtemps que le soleil brillera sur notre pays ». Carold Vassilev concluait ainsi l’interview accordée aux Cahiers du devenir, en avril 1986. 25 ans plus tard, l’optimisme est toujours de rigueur. Créé en 1979, Tee Print n’a cessé de prendre de l’ampleur. Retour sur le parcours sans faute de l’entreprise spécialisée dans l’impression textile et la broderie.

L

es chiffres parlent d’eux-mêmes. En 1986, Tee Print employait 11 personnes. Aujourd’hui, 36 personnes travaillent dans l’entreprise et 7 autres salariés rejoindront les effectifs d’ici à la fin de l’année. Pour clore l’interview de 1986, Carold Vassilev ébauchait le projet de s’équiper de machines automatiques. Aujourd’hui, c’est chose faite. « En s’équipant de carrousels automatiques, Tee Print est passé d’un stade artisanal à un stade industriel », commente-t-il. Les impressions sont aussi bien réalisées sur des T-shirts, des chemises, des shorts que sur des paréos ou des serviettes de plage. On y retrouve des symboles chers à la Calédonie (le soleil, les palmiers, le cagou notamment), autant de souvenirs qui font plaisir aux touristes. Tee Print est aussi spécialisé dans l’impression publicitaire, inscrivant des marques ou des slogans sur les vêtements. Au total, près de 800 000 impressions et broderies sortent de l’usine chaque année.

68 - Made In - Nouvelle-Calédonie - Avril 2011

L’industrie calédonienne arrive à maturité Avec de bons résultats, Tee Print peut réaliser des investissements qui lui permettent d’être toujours plus performant… Et Carold Vassilev peut avoir le sourire. Surtout quand il se souvient de ses premiers pas dans l’impression textile : « La nuit, j’imprimais 100 à 200 T-shirts, seul dans un garage. Et la journée, je les vendais à des curios. J’avais 22 ans ». Il est rejoint ensuite par son frère Éric, et l’aventure Tee Print a démarré. Quelle est sa vision sur les 25 années écoulées ? « Dans les années 1970, l’industrie calédonienne émergeait à peine. Tout était à faire. Aujourd’hui, elle arrive à maturité ». Le marché de l’impression textile et de la broderie, à l’époque, se résumait à des importations asiatiques à bon prix. Aujourd’hui, sept producteurs locaux se partagent le marché, Tee Print en tête. « On s’est battu sur un marché difficile et ça a fonctionné ! On a réussi à s’imposer grâce à nos créations et à notre

« Dans les années 1970, l’industrie calédonienne émergeait à peine. Tout était à faire. Aujourd’hui, elle arrive à maturité », assure Carold Vassilev.

savoir-faire », résume Carold. Aujourd’hui, même si la concurrence asiatique est écrasante, la filière textile calédonienne est dynamique.

De nouveaux marchés à conquérir Au fil des années, Tee Print a développé des marques telles que Terre d’origine et Esprit de Nouvelle-Calédonie, et s’est renforcé avec la création d’un atelier de broderie. L’entreprise a racheté la marque Tricot rayé et exploite, sous licence, la Brousse en folie. Pour Carold Vassilev, il reste toujours de nouveaux marchés à conquérir : « Pour l’instant, 6 % de notre chiffre est réalisé à l’exportation. L’essentiel de la production se vend sur le territoire. Alors, pourquoi ne pas envisager d’exporter davantage ? » En 25 ans, le site de production s’est considérablement agrandi, conformément aux ambitions de l’entrepreneur, au rythme des bons résultats financiers. Tee Print dispose aujourd’hui de 2 500 mètres carrés à Ducos. On est bien loin des 300 mètres carrés des débuts. Et l’usine va encore augmenter sa surface, elle s’étalera sur 4 000 mètres carrés d’ici à la fin 2011. Les bâtiments sont en cours de construction. Bref, 25 ans plus tard, l’espoir est toujours permis… et le soleil n’a pas fini de briller sur Tee Print. n Caroline Libbrecht


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