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Thaïs.«Je ne sais pas jouer sans public»

Thaïs

«Je ne sais pas jouer sans public»

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Comment sont les jeunes femmes 2021? Foncez rire au one-woman-show de Thaïs, Hymne à la Joie: vous vous reconnaîtrez, ou vous effectuerez une bonne mise à jour.

Le premier projet d’affiche de votre spectacle montrait Bridget Jones avec un smart-

phone connectée à Tinder… La photo me faisait une tête trop grosse (Rires). Mais elle résumait bien mon personnage. J’espère être représentative des jeunes femmes d’aujourd’hui et de leurs préoccupations : les hommes, les soirées bien arrosées, les plans sur Tinder, le fast-food du cul, la pilule du lendemain… On assume notre côté loose, mais de façon cool. Alors, rions-en ensemble !

Picole, sexe et rires ? J’essaie de me calmer sur l’alcool et je vais au sport! (Rires.) Je suis en couple, à présent. Mais les sketchs ont été écrits avant, quand j’étais célib… mais je sais pas si mon mec va rester (Rires). J’écrirai un autre spectacle sur la vie de couple, la trentaine…

Vous êtes une complète autodidacte… Je n’ai jamais pris de cours de comédie. J’ai appris sur le tas, sur des scènes d’improvisation. L’impro, c’est hyper formateur. Du coup, je ne sais pas jouer sans public, je suis hyperstressée lors des répétitions, alors qu’une fois sur scène je suis bien.

Comment avez-vous commencé ? Je suis née à Lyon, dans une famille bobo, où les carrières artistiques n’étaient pas spécialement encouragées (Rires). Jusqu’au collège, j’étais la première de la classe, très réservée. Et puis sont arrivés les garçons, les sorties, les fêtes, et j’ai voulu casser cette image trop sage. Le théâtre m’y a beaucoup aidée. Au fil des impros, je me suis sentie bien sur scène. Puis j’ai joué dans des pièces de café-théâtre. Dans Çatourne, aux Tontons Flingueurs, un café-théâtre à deux pas du Musée du Peigne (ça ne s’invente pas !), nous faisions des parodies de films. Une fois, j’étais Sex Buzz l’Eclair, une autre Rose de Titanic sous coke et j’escaladais un déambulateur en guise de proue de bateau ! Un gros bordel hyper cool (Rires).

A 23ans, vous montez à Paris… C’est pendant les confinements que Téva m’a recrutée pour faire le portrait de l’invité dans l’émission LesPiquantes. Et depuis la réouverture du Théâtre Montorgueil début août, ça cartonne ! A cela sont venus s’ajouter LeBon Dimanche Show, de Bruno Guillon, sur RTL, un tournage de Clem (sur TF1 en novembre) et le tournage des Tuche4 (en salle en décembre).

Vous n’avez plus le blues du dimanche soir ? Ah, ça m’a toujours angoissée, le dimanche soir (Rires) ! Mais, à présent, je suis bien occupée. Faut juste pas que je boive trop !

Propos recueillis par PHILIPPE LATIL

En spectacle à la Comédie Montorgueil, 3 rue du Sentier, Paris IIIe , jusqu’à fin décembre.

ENGLISH TEXT. “I’ve never studied acting or comedy,” says 29-year-old French comic, Thaïs, whose one-woman show Hymne à la joie(Hymn to Joy) is currently a hit in Paris. “I’ve learned as I’ve gone along thanks to improv. It was a really good way to learn, but does mean I don’t know how to perform without an audience. I’m totally stressed during rehearsals but feel great as soon as I’m on stage. I think that the show properly reflects women today: men, drunken parties, Tinder dates, fast-food sex, the morning-after pill. We’re comfortable with our loose side, in a cool way. So, let’s laugh together! I’m with a guy now, so maybe my next show will be about being thirty-something in a couple – even if I’m not sure my boyfriend will still be around!”

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