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VIVRE SA RÉGION

Mon précieux

Vivez le retour de l’un des chefs-d’œuvre de Peter Jackson, sorti il y a déjà vingt ans… 85 musiciens et 150 choristes de l’orchestre symphonique Yellow Socks Orchestra & Choir, spécialisé dans la musique de films, seront sur la scène du Zénith de Strasbourg lors du ciné-concert du Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours (04/11). Après la tournée couronnée de succès du premier opus en 2020, le second volet de la trilogie cultissime reprendra vie dans une version unique : plus de trois heures de spectacle durant lesquelles le public va pouvoir se replonger dans la quête de Frodon et Sam, guidés par l’insaisissable Gollum, redécouvrir l’impitoyable bataille du Gouffre de Helm, mais aussi suivre la marche des Ents vers l’Isengard et le sinistre mage Saroumane. Une expérience à vivre sur grand écran et en VOSTFR, pour encore plus d’immersion ! La bande originale épique du compositeur Howard Shore sera interprétée en direct et à pleine puissance le temps d’une soirée, pour le plus grand plaisir des fans. # J.P.

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zenith-strasbourg.fr

Stranger Things

« À force de regarder les choses, je pense que je les fais advenir. J’attends et leur première apparition se défait, elle tombe comme une peau pour laisser place à ce qu’elles sont vraiment », écrit Hélène Giannecchini dans le poétique texte qui accompagne Reliques des jours, l’exposition consacrée par la galerie mulhousienne de La Filature à l’œuvre d’Anaïs Boudot (jusqu’au 30/10). Avec ses allers-retours constants entre argentique et numérique, la photographe messine dévoile, entre ombres et lumière, les interstices troubles où réalité et fiction, soudain, s’hybrident et s’entremêlent dans notre cerveau. De sa sublime série dorée sur les modèles Oubliées de Brassaï et Picasso à ses hypnotiques clichés d'inquiétantes fermes et granges du Perche (Jour et Ombre), en passant par son exploration de la mystique médiévale castillane (La Noche Oscura), Boudot emmène le regardeur de l’autre côté du miroir, aux lisières du rêve et de la mémoire, grattant méticuleusement la surface du visible jusqu’à en dévoiler l’étrange irréalité. # S.V.

lafilature.org

© Séverine Meyer

Il était une fois...

Les jours raccourcissent, la chaleur estivale s’en va, les feuilles mortes arrivent. Et avec elles, ces drôles de petites histoires narrées au coin du feu, qui font frémir petits et grands. L’Écomusée d’Alsace prépare activement Halloween et la Toussaint avec ses Contes et légendes d’Automne (22-29/10). Mythes, superstitions et récits populaires sont au programme de ce rendez-vous hors du temps, fascinant et mystérieux. Une parenthèse enchantée à découvrir en famille ou entre amis ! # J.P.

ecomusee.alsace

3, 2, 1... partez !

Pour sa première édition, l’événement sportif Strass Express Mineurs a réuni cinq quartiers de la ville : la Meinau, Cronenbourg, l’Elsau, le Neuhof et Hautepierre. Entre le 23/08 et le 11/09, des adolescents de 12 à 17 ans se sont affrontés en binômes lors d’épreuves éliminatoires alliant adresse, cohésion et rapidité. À la clé : faire partie des cinq équipes finalistes ayant remporté le plus de voix sur les réseaux sociaux et participer à la grande course finale, de Strasbourg à Paris (02-05/11). # J.P.

La mémoire dans l'expo

La ville d’Erstein commence sa saison culturelle par… une célébration ! L’Etappenstall fête en effet ses 20 ans via une rétrospective qui ranimera peut-être les souvenirs de son public : Dans le rétro (07/10-10/11) expose une soixantaine d’œuvres parmi les 182 amassées au fil des années par le Fonds Municipal d’Art. L’occasion de retrouver les travaux de l’artiste-peintre Rolf Ball, de la sculptrice Myrtille Béal, du photographe Jean-Jacques Helwig ou encore de la plasticienne Pascale Wehr-Stoll ! # J.P

ville-erstein.fr

L'INVITÉ DU MOIS

Enchantée

Grande gagnante de la 1ère édition de Drag Race France, Paloma est aujourd’hui à l’affiche du show tiré de l’émission à succès, qui passe ce mois-ci par Strasbourg. Rencontre avec une artiste hors normes. # Julia Percheron

Commençons par le commencement. Paloma est votre nom de scène et Hugo Bardin, votre nom à la ville…

C’est ça. Au quotidien, je suis Hugo : comédien passé par le cours Florent et venant de Clermont-Ferrand. Je monte sur scène depuis que j’ai 4 ans, j’ai toujours aimé me déguiser quand j’étais petit… en sorcière, notamment. Et puis, en 2018, je me suis immergé dans le monde du drag pour réaliser mon court-métrage, Paloma, dans lequel je joue le rôle d’une drag queen. C’est là que j’ai réalisé combien interpréter des personnages féminins m’avait manqué.

Pourquoi avoir choisi de vous appeler ainsi ?

On me dit souvent que j’ai une tête de Picasso. Autant je déteste le père, autant j’adore la fille, qui s’appelle justement Paloma. C’est une femme d’affaires et une créatrice de mode incroyable.

Comment en êtes-vous arrivée à participer à Drag Race France ?

Pendant longtemps, je n’y croyais plus. Cela faisait des années qu’on attendait ce programme, il y avait tellement de rumeurs qui couraient que le jour où l’annonce a enfin été faite, je ne savais plus si j’avais envie de le faire ou non. J’ai finalement passé les castings et ensuite, tout est allé très vite.

Et maintenant, vous voilà en tournée. Que ressentez-vous ?

C’est tout simplement dingue [rires] ! Les salles sont pleines, les gens nous acclament comme si nous étions des rock stars… On a des standing ovations de quinze minutes, c’est complètement fou. Je ressens énormément d’amour de la part du public, et pas forcément que de la part d’un public queer.

Comment expliquez-vous cet engouement ?

C’est la première fois que des personnes queer sont représentées comme des stars, en France. Nous sommes passées à la télé, nous avons pu parler de nos problématiques, nos histoires ont touché beaucoup de monde… Drag Race est un concept américain qui a mis plus de dix ans à s’importer chez nous. Le drag ne fait pas partie de la culture française ; pas par manque d’ouverture d’esprit, mais parce que nous n’avons pas les mêmes références. Le drag est très anglo-saxon, tandis qu’ici, c’est plutôt la culture du cabaret qui domine. Et si l’émission a marché, c’est parce que c’était précisément axé sur le côté spectacle, divertissement et performance artistique. Ce sont des mediums à travers lesquels on peut faire passer des messages et parler de choses sérieuses.

Pensez-vous que les drags queens ont un rôle à jouer, aujourd’hui, dans le paysage culturel ?

Tant qu’il y aura de l’homophobie et que nous vivrons dans une société patriarcale, les drags queens seront nécessaires. On a besoin de se moquer du genre. Oui, c’est politique, mais l’art, quel qu’il soit, est politique par nature !

Vous retrouvera-t-on dans la saison 2 de Drag Race France ?

Que pourrais-je bien y faire, participer une seconde fois ? [rires] En vérité, même si je devais revenir pour faire le ménage, je serais là. C’était une expérience fantastique. Sinon, on pourra me retrouver dans les prochaines saisons de Balthazar et je prépare plein de projets artistiques. Mais… surprise !

Drag Race France, au Palais de la Musique et des Congrès (Strasbourg) dimanche 23 octobre zenith-strasbourg.fr

© Château de Rosières

La bourse ou la vie

Quoi de plus délicieusement effrayant que de vivre Halloween au cœur d’un château médiéval empli de fantômes ? Entre énigmes à résoudre pour les plus petits (3-6 ans et 7-12 ans, 10h-18h, réservation conseillée) et escape game version Cluedo géant pour les plus grands (à partir de 15 ans, 18h30-21h30, réservation obligatoire), le Château de Rosières, situé à quelques encablures de Dijon et Besançon, se met en quatre pour faire frissonner de peur et de plaisir tous ceux qui oseront s’y aventurer et troubler le repos du Seigneur et de sa Marquise (22/10-07/01). # A.S.

chateauderosieres.webnode.fr

Faites l'œuf !

Les 8 et 9 octobre, le Château du Clos de Vougeot organise les Journées mondiales de l’œuf en meurette ! Le public pourra assister à la session de dégustation et aux tables rondes les 2 jours, au Concours amateur de l'œuf en meurette le samedi ou observer les meilleurs chefs concourir pour le Championnat du monde de l’œuf en meurette le dimanche. Avec des œufs, des chefs, des poules, des écrivains, un dessinateur, des dégustations, des découvertes, des animations, des cours de cuisine, des dédicaces, du Bourgogne, une soirée gastronomique... et bien d'autres surprises à venir ! # N.M.

meurette.fr

La grande dictée

Et si vous (re)découvriez le Territoire de Belfort à travers l’usage de la langue française ? Dans le cadre des festivités du centième anniversaire du département, l’association Belf’Ortho, premier club d’orthographe du Grand Est, organise un QCM (30/10, 9h30, amphithéâtre de l’Atria) avec pour thème le centenaire du “90”. Au programme, une trentaine de questions mêlant histoire, géographie, grammaire, conjugaison, étymologie, vocabulaire… et surtout des prix pour les meilleures copies ! Concours gratuit et ouvert à tous dès 14 ans (inscriptions à partir du 01/10). # A.S.

belfortho.fr

Notre-Dame du Haut à Ronchamp © P. Renaud

Béton nouveau En immersion

La chapelle Notre-Dame du Haut de Le Corbusier à Ronchamp, inaugurée le 25 juin 1955, n’a pas connu depuis de restauration appropriée aux pathologies qui touchent les bétons mis en œuvre au milieu du siècle dernier. Pendant 2 ans, la chapelle, l’abri du pèlerin et la maison du chapelain feront l'objet d'une campagne de remise en état. Les 8 et 11 octobre à 15 h, une visite inédite et pédagogique, au cœur de la vie du chantier, permettra de découvrir l'avancement des travaux. # C.K.

collinenotredameduhaut.com

Début septembre, la Ville de Saint-Dizier a inauguré MUSE, projet culturel inédit porté par la Rmn-Grand Palais, installé sur le site de l'ancienne salle de spectacle Aragon, en friche depuis 2014. Une structure inédite regroupant deux espaces d’exposition, dont un espace immersif (visuel et sonore), qui propose des expositions produites par le Grand Palais Immersif (filiale de la Rmn - Grand Palais), et un espace de découverte des grandes œuvres d’art, qui mettra également en avant le musée de Saint-Dizier. Jusqu'au 31 mars, Muse Immersif vous invite à Pompéi... # C.K.

saint-dizier.fr

ILS FONT LA BOURGOGNE

Foire aux artistes

Dijon lance la seconde édition d'Art Fair, son festival d'art contemporain rassemblant plus d'une centaine d'artistes internationaux et de tous les horizons. Rencontre avec Jean-Marc Bassand, fondateur de l'événement. # Julia Percheron

Le premier week-end d'octobre est le rendez-vous des passionnés de création contemporaine : une nouvelle fois, Art Fair investit le Parc des Expositions et Congrès de Dijon. À l'origine de cette foire, « la volonté d'offrir une exposition unique sur les terres de Bourgogne, en-dehors de Paris », souligne le directeur artistique et fondateur de l'événement, Jean-Marc Bassand. Originaire de la région, ce passionné d'art connaît les atouts de la capitale des ducs de Bourgogne, véritable « centre culturel dynamique et territoire d'artistes célèbres, à l'image de Didier Marcel et Cécile Bart. Ces personnes alimentent déjà les grandes foires nationales, il me semble donc évident de leur permettre de faire également rayonner leur région. » Cette année, plus de cent-cinquante professionnels, trente-cinq galeries internationales, éditeurs ou encore institutions sont réunis pour mettre en lumière le thème de cette rencontre : le néon. peut interpréter comme il le souhaite. » La sculptrice Esther Ruiz vient également du pays de l'oncle Sam : ce qui ressort de ses réalisations, c'est la représentation visuelle d'un état d'esprit. Une émotion, un souvenir, un son... toute sensation est propice à donner corps à ce qu'elle imagine, sans oublier d'y ajouter cette lueur diffuse faisant toute la différence. Quant au graphiste français Guillaume Chevallard, il décline sa vision du néon à travers son appareil photo. Un univers poétique et sensible s'ouvre au public, inspiré des constructions urbaines et de leurs formes géométriques, parfois si fascinantes. Depuis un an, la foire s'est aussi associée à La Route des Arts pour créer Art in Situ, « un parcours contemporain au cœur des vignes de Bourgogne » visant à sublimer le patrimoine historique et viticole. L'initiative sera reconduite dès le 10 novembre prochain.

art-fair-dijon.fr

Yes Day

Des alliances au DJ, en passant par le traiteur, les chemins de table, les figurines pour la pièce montée ou encore – objet phare de la journée – la sacro-sainte robe de mariée… La 20e édition du Salon du Mariage de Dijon (08 & 09/10, Parc des Expositions et Congrès) est un rendez-vous incontournable pour tous les futurs époux désirant faire du jour de leur union le plus beau de leur vie. Avec quatre-vingts exposants et des défilés permettant d’admirer les plus belles pièces portées, tout est fait pour aider les tourtereaux à régler les détails qui ne seraient pas encore fixés et prendre le pouls des tendances de l’année. # A.S.

salondumariagededijon.com

Jour de marché

Lieu incontournable de l’antique Divio, le marché des Halles gourmandes de Dijon, avec son architecture que l’on croirait tout droit sortie du cerveau de Gustave Eiffel, est aujourd’hui l’étendard flamboyant de la gastronomie bourguignonne et le témoin du glorieux passé commercial de la ville. Des visites guidées sont organisées par l’Office de tourisme (14, 22 & 28/10), avec rencontres de plusieurs producteurs amoureux de leurs produits (boulangers, crémiers, maraichers, etc.) et surtout… d’inoubliables dégustations à la clé ! # A.S.

destinationdijon.com