Rapport annuel 2019 Oxfam-Solidarité

Oxfam-SolidaritĂŠ

rapport annuel 2019

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© Tineke D’haese/Oxfam

Aller de l’avant ensemble 2019 a été une année réussie pour Oxfam-Solidarité. Grâce au soutien de nos donateurs et donatrices, de nos bénévoles, de nos sympathisant.e.s et de nos collaborateurs.trices, nous avons une fois de plus réussi à lutter contre la pauvreté et les inégalités.

Nous avons été actif.ve.s dans 24 pays avec 61 projets de développement. Après le passage des cyclones Idaï et Kenneth au sud-est de l’Afrique, nous avons distribué 2 100 kits d’hygiène, fourni de l’eau potable à 6 100 personnes et informé 50 000 personnes sur la meilleure manière de se protéger contre le choléra.

Au Salvador, avec nos trois organisations partenaires, nous avons réussi à mobiliser des milliers de personnes et empêcher ainsi la privatisation de l’eau potable.

Au Burkina Faso, nous avons soutenu des mini fermes laitières qui achètent du lait aux producteurs.trices locaux.ales afin de garantir leur revenu de base. Toute la région souffre de la concurrence déloyale des importations de lait en poudre européen bon marché. Nous continuons à faire pression sur l’Union européenne pour une politique laitière européenne équitable, efficace et durable.

Nous avons obtenu une victoire importante dans notre lutte contre l’évasion fiscale.

Nous avons également remporté d’importantes victoires dans notre lutte contre la fraude fiscale. Nous avons réussi à mettre à l’ordre du jour de la Chambre et du gouvernement fédéral des négociations internationales déterminantes. Sur la base de notre rapport, le Parlement européen a reconnu pour la première fois en 2019 que l’Union européenne comptait cinq paradis fiscaux.

Sur le plan financier, 2019 a été une année solide, avec un nombre record de donateurs.trices et de donations. Nous avons clôturé l’année avec 84 074 donateurs.trices mensuel.le.s, pour un montant total de 9 396 808 €. Nous avons réorganisé notre walkathon Oxfam Trailwalker, qui a attiré 283 équipes et 1 132 randonneurs·euses vers les Ardennes, avec un bénéfice de plus de 500 000 €. Grâce à de nouveaux fonds européens et à un réaménagement au sein de la confédération, Oxfam-Solidarité a également reçu davantage de fonds institutionnels.

Mais surtout, je voudrais mentionner le projet d’intégration entre Oxfam-Solidarité, Oxfam-Wereldwinkels et Oxfam-Fair Trade que nous avons lancé en 2019, pour créer Oxfam Belgique en 2020. Avec un mouvement plus intégré et grâce à votre confiance, nous sommes plus fort.e.s ensemble dans la lutte contre les inégalités et pour la justice économique.

Eva Smets Directrice générale

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CONTENU QUI SOMMES NOUS ?

Chiffres clés......................................................................................... 6 Le pouvoir citoyen contre la pauvreté................................................ 7 Oxfam dans le monde........................................................................ 10 6 engagements pour changer le monde.......................................... 12 NOTRE APPROCHE Une coopération intégrée et mondiale............................................. 14 Aide d’urgence en Afrique du Sud-Est............................................. 15 Le processus durable pour l’égalité des genres............................. 16 Problème d’eau urgent au Salvador.................................................. 17 Les progrès au Laos........................................................................... 18 Soutenir les producteurs laitiers d’Afrique de l’Ouest..................... 19 Notre combat pour un système fiscal équitable.............................. 20 NOTRE FONCTIONNEMENT De plus en plus de personnes soutiennent Oxfam.......................... 22 La seconde main pour une économie équitable, circulaire et solidaire......................................................................... 24 Les activités publiques, le cœur battant de notre mouvement..... 26 Une culture des ressources humaines axée sur les valeurs.......... 28 Le volontariat, bien plus qu’une bonne action................................ 29 Lutte contre les abus et l’exploitation............................................. 30 RÉSULTATS FINANCIERS Des finances saines pour un résultat sain...................................... 32 L’AVENIR La solidarité, plus que jamais à l’ordre du jour................................ 38

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Qui sommes nous ?

5 © Tineke D’haese/Oxfam

Oxfam dans le monde

Qui sommes nous ?

19,5

Nous avons atteint

MILLIONS DE PERSONNES

52% dont

De femmes et de filles

Nous étions actifs dans

90 pays

Oxfam-Solidarité D’où viennent les revenus ?

Nous avons soutenus

61 PROJETS

DONS ET LEGS DU PUBLIC 27 %

SUBSIDES 56 %

avec des partenaires dans 24 pays

Nous avons gagné le soutien de

27.211 NOUVEAUX

DONATEURS MENSUELS

16 PAYS

Nous avons répondu à des besoins humanitaires dans

27

VENTES SECONDE MAIN 17 %

Où sont investis nos fonds

ADMINISTRATION 9%

dans nos programmes 6

PROGRAMMES ET PLAYDOYER POLITIQUE 72 %

CAMPAGNES D’INFORMATION ET EDUCATION 7%

Dépenses dans les programmes par région BELGIQUE 11 %

ASIE 11 % MOYEN ORIENT ET MAGHREB 16 %

Nous avons investi

MILLIONS

RÉCOLTE DE FONDS 12 %

AFRIQUE 44 %

INTERNATIONAL 12 %

AMÉRIQUE CENTRALE ET CARAIBES 6%

Qui sommes nous ?

Le pouvoir citoyen contre la pauvreté Une personne sur trois dans le monde vit dans la pauvreté. Oxfam est déterminée à changer cela et à mobiliser le pouvoir citoyen contre la pauvreté. À l’échelle mondiale, Oxfam travaille sur des solutions pratiques et innovantes pour donner aux gens l’occasion de sortir de la pauvreté et de se construire un avenir meilleur.

En cas de catastrophe ou de conflit, nous sauvons des vies, et aidons les populations touchées à pouvoir retrouver leurs moyens de subsistance. Dans le même temps, nous travaillons avec elles pour trouver des solutions durables qui leur permettent de vivre une vie sûre et épanouissante, sans se trouver dans la pauvreté.

Nous menons des campagnes pour que les plus pauvres puissent influencer les décisions locales et mondiales dont ils subiront les conséquences. Nous les encourageons à exprimer leur opinion. En même temps, nous influençons les personnes au pouvoir et les décideurs.euses pour qu’ils fassent participer les personnes vivant dans la pauvreté aux décisions importantes qui concernent leurs familles, leurs proches et leurs communautés entières.

Comme les femmes souffrent beaucoup plus de la pauvreté et de l’inégalité que les hommes, les droits des femmes sont au cœur de tout ce que nous faisons. Lorsque les droits des femmes sont respectés, cela a un impact positif sur la sécurité alimentaire, l’environnement, et même les risques de conflits. Des études démontrent que si les femmes avaient les mêmes chances que les hommes, la faim dans le monde se réduirait de 17 %*.

Oxfam est un mouvement de bénévoles, de travailleur.euse.s humanitaires, de militant.e.s pour le climat, de cultivateur.trices de café, d’experts politiques,

* https://www.oxfamsol.be/fr/node/8238

de bergèr.e.s, d’ingénieur.e.s, de donateurs.trices, de client.e.s, et de tant d’autres encore. Ensemble, nous construisons un monde sûr et juste dans lequel les gens sont mieux à même de faire face aux conséquences des catastrophes, des conflits, des inégalités et du changement climatique. En bref, un monde dans lequel nous pouvons pleinement exercer nos droits et prendre notre vie en main.

NOTRE VISION Les inégalités dans le monde restent d’une ampleur préoccupante. Au cours de la dernière décennie, le nombre de milliardaires a doublé. Leur patrimoine a augmenté en moyenne de 7,4 % par an. 2 153 milliardaires possèdent à eux seuls plus que 60 % de la population mondiale.

En outre, les milliardaires voient leur richesse croître de manière exponentielle, ce qui contraste fortement avec les personnes les plus pauvres de ce monde. Malgré les efforts considérables déjà accomplis, près de la moitié de la population mondiale vit encore avec moins de 5,50 dollars par jour. Pour couronner le tout, le rythme auquel l’extrême pauvreté est éradiquée a diminué de moitié depuis 2013.

Personne ne devrait souffrir de la misère et de l’indignité.

Chacun a droit à la sécurité, à l’éducation, à la santé, à

Les droits des femmes sont au cœur de tout ce que nous faisons.

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Qui sommes nous ?

© Tineke D’haese/Oxfam

un toit, à la nourriture et à l’eau. C’est pour ces droits que nous nous battons chaque jour, pour les obtenir et pour les préserver. Nous ne sommes pas seuls dans notre combat.

Nous nous y impliquons avec de nombreuses personnes, organisations et autorités publiques. Car ensemble, nous sommes plus forts. C’est ensemble que nous avons la force de lutter contre les inégalités et de vaincre la pauvreté.

NOS VALEURS Chez Oxfam, nous faisons notre travail avec passion.

Ensemble, avec plusieurs milliers de sympathisant.e.s, nous formons un mouvement qui ne cesse de grandir. Ce mouvement est très important, car la force des gens est la meilleure arme pour combattre et réduire les inégalités et la pauvreté.

• L’humain est au cœur de tout ce que nous faisons.

• Nous nous autorisons à rêver, mais nous restons fermement ancrés dans la réalité.

• Nous sommes des professionnel.le.s, et nous basons nos actions sur des faits. Nous identifions ce qui ne va pas dans notre organisation, et recherchons des solutions concrètes et innovantes.

• Nous prenons nos responsabilités.

• Nous attachons une importance particulière à la confiance. C’est pourquoi nous sommes honnêtes dans nos communications,

transparents sur nos finances, et nous veillons à faire ce que nous disons, et à dire ce que nous faisons.

• La notion de respect revêt une grande importance. Que nous collaborions avec des organisations partenaires, des bénéficiaires, des donateurs.trices ou d’autres interlocuteurs.trices, nous le faisons toujours dans le respect de la diversité et de l’identité de chacun.

• Nos actions sont guidées par des valeurs humanistes : liberté, responsabilité, justice, tolérance, pluralisme et diversité.

NOTRE RÉSEAU Oxfam-Solidarité croit au pouvoir citoyen depuis déjà 55 ans. Chaque jour, nous voyons comment le changement naît lorsque les gens travaillent ensemble. Nous les rassemblons pour lutter contre les inégalités extrêmes, et nous travaillons ensemble pour améliorer la situation des personnes les plus vulnérables. Nous aidons les communautés à se représenter elles-mêmes et nous combinons cela avec le pouvoir de décision des sympathisant.e.s, des partenaires et des allié.e.s. De cette manière, nous formons un mouvement de millions

Personne ne devrait souffrir de la misère et de l’indignité.

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Qui sommes nous ?

Au niveau mondial, nous avons aidé 19,5 millions de personnes à améliorer leur vie.

Un Oxfam pour un monde Afin de pouvoir mieux répondre à l’évolution des rapports de force dans le monde et de travailler ensemble plus efficacement, Oxfam International a adopté une nouvelle structure organisationnelle en 2018, connue sous le nom de One Oxfam. Celle-ci a été poursuivie en 2019.

PLUS FORTS ENSEMBLE

d’hommes et de femmes qui veulent améliorer ensemble leurs conditions de vie. Et nous le faisons à l’échelle mondiale.

Oxfam-Solidarité est l’une des 19 organisations nationales indépendantes d’Oxfam, qui forment ensemble la confédération Oxfam International. Nous partageons tous le même plan stratégique (voir page 12), et nous œuvrons ensemble pour un monde juste et sûr. Car ensemble, nous obtenons plus.

En Belgique, Oxfam-Solidarité, Oxfam-Wereldwinkels/ Fair Trade et Oxfam-Magasins du monde forment ensemble Oxfam-en-Belgique. Oxfam-Wereldwinkels/FT et OxfamMagasins du monde sont synonymes de commerce équitable et proposent un large assortiment de produits issus du commerce équitable. Nous menons ensemble des campagnes pour informer le public et les décideurs politiques, et les sensibiliser à un modèle de société sociale et durable. En 2019, Oxfam-Solidarité et OxfamWereldwinkels/FT ont mené un projet d’intégration qui a permis de nous regrouper sous le nom d’Oxfam Belgique depuis février 2020. L’objectif est de former un mouvement plus fort avec une mission commune : la lutte contre les inégalités et pour la justice économique, et ainsi garantir que chacun puisse mener une vie digne et exercer pleinement chaque droit fondamental.

En 2019, nous avons aidé 19,5 millions de personnes à travers le monde à améliorer leur vie. 1,8 million de personnes ont pris une part active à nos actions. Le pouvoir citoyen, les organisations et les autorités publiques ont permis de réduire l’extrême pauvreté dans le monde au cours des quinze dernières années. Mais nous pouvons et devons faire beaucoup plus, en continuant à lutter pour les droits des femmes et en réduisant les inégalités. Car c’est ensemble que nous pouvons faire la différence. ^

Dans la nouvelle structure, tous les départements d’Oxfam dans les pays où Oxfam est présente sont réunis sous une structure de gestion unique. Ces programmes nationaux unifiés sont ancrés localement et encouragés à agir de manière plus autonome. Les programmes nationaux élaborent leur propre stratégie nationale et leur propre budget, avec la contribution du personnel local, des partenaires, des communautés et des autorités publiques.

Tous les départements d’Oxfam contribuent à un compte de la confédération, avec lequel les coûts de base des programmes d’Oxfam dans plus de 90 pays du monde sont payés.

Une distinction est faite entre les Affiliés Partenaires et les Affiliés Exécutifs. Tous les départements d’Oxfam qui reçoivent des fonds d’autorités publiques, d’entreprises et de donateurs multilatéraux au nom d’un pays sont des Affiliés Partenaires. Les départements d’Oxfam qui fournissent également une assistance spécifique pour l’organisation et la gestion des processus (tels que l’informatique, les ressources humaines, la logistique et les finances) des bureaux nationaux agissent en tant qu’Affiliés Exécutifs.

Il n’y a qu’un seul Affilié Exécutif pour chaque pays où Oxfam travaille. Par exemple, Oxfam-Solidarité est Affilié Partenaire dans 24 pays et Affilié Exécutif pour deux pays ou territoires, à savoir le Laos et le Sahara occidental (Algérie).

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Qui sommes nous ?

OXFAM DANS LE MONDE OXFAM TOUCHE DANS LE MONDE ENTIER

19,5 millions de personnes DONT

52 % de femmes et de filles DANS

90 pays OXFAM-SOLIDARITÉ EST ACTIVE DANS

24 pays AVEC

61 projets

Belgique

Algérie Sahara occidental Cuba

El Salvador

République dominicaine

Tchad Mali Niger Burkina Faso

Nicaragua République démocratique du Congo

Cette carte n’est pas intégralement à l’échelle, et a été réalisée de la manière la plus précise possible. Ni Oxfam International ni Oxfam-Solidarité ni aucune de ses organisations affiliées, partenaires, contractant.e.s ou fournisseurs ne peuvent être tenu.e.s responsables de tout dommage causé par une erreur ou une omission sur cette carte. Les frontières et les dénominations indiquées ne constituent pas une approbation ou un soutien officiel de la part d’Oxfam.

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Qui sommes nous ?

Nombre de personnes avec lesquelles Oxfam travaille dans le monde entier % Pourcentage de femmes et de filles Nombre de partenaires Pays où Oxfam International soutient des programmes (67) Pays dans lesquels Oxfam-Solidarité est active (24)

Amérique latine et Caraïbes

450 000 58 % 813 Proche-Orient et pays du Maghreb

6 500 000 52 % 285

Afrique de l’Est et centrale

Asie

2 700 000 50 % 1 087 Océan Pacifique

600 000 54 % 117

Afrique de l’Ouest

4 800 000 51 % 217 Afrique du Sud

1 600 000 63 % 268 autres

1 400 000 58 % 285

1 400 000 50 % 853

Syrie Liban

Territoires palestiniens occupés/Israël Yemen

Népal

Vietnam Laos Cambodge

Ouganda

Indonésie

Burundi Tanzanie Mozambique

* Oxfam International utilise un exercice allant du 1er avril 2018 au 31 mars 2019. Oxfam-Solidarité, du 1er janvier au 31 décembre 2019.

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Qui sommes nous ?

Six engagements pour changer le monde Le plan stratégique 2013-2020 a encore été le fil conducteur de la confédération internationale Oxfam en 2019. Entretemps, la confédération Oxfam a travaillé sur un nouveau cadre stratégique pour 2020-2030. Nous savons que nous pouvons contribuer à apporter les changements nécessaires en soutenant les personnes qui veulent défendre leurs droits ensemble. Nous pourrons alors surmonter les nouvelles menaces et instaurer un développement durable.

La pauvreté touche 3,8 milliards de personnes. C’est moins qu’il y a quelques décennies, mais nous pouvons encore faire mieux. La pauvreté, les inégalités et la crise climatique sont des problèmes internationaux qui nécessitent une approche globale. Notre plan stratégique international 2013-2020 contient six engagements pour un monde sans pauvreté et sans inégalités.

subvenir à leurs besoins. Ce sont les femmes et les jeunes qui sont les plus touché.e.s par cette situation. Oxfam les rassemble et les soutient pour défendre ensemble la terre et les ressources qui leur appartiennent.

1. SAUVER DES VIES, MAINTENANT ET À L’AVENIR

Les économies et la diminution des aides touchent depuis de nombreuses années les organisations participant au développement durable. C’est pourquoi il est essentiel de trouver des ressources financières supplémentaires pour la lutte contre la pauvreté et le développement durable. Une fiscalité équitable est l’outil le plus important à cet égard.

Si chacun (y compris les multinationales et les personnes très riches) apporte sa juste part, nous pouvons financer les services publics essentiels auxquels chaque citoyen.ne a droit : soins de santé, éducation, accès à l’eau potable et à une énergie financièrement abordable, élimination des déchets et gestion des risques de catastrophes. Une fiscalité équitable permet de lutter contre les inégalités, car elle peut être utilisée pour les besoins fondamentaux des plus pauvres.

Nous venons en aide aux personnes touchées par une catastrophe ou un conflit. Mais les pays et leurs hommes et femmes politiques doivent également y contribuer. Ils et elles signent des traités pour les droits humanitaires internationaux, pour les droits des réfugié.e.s et pour les droits humains. Nous attirons leur attention sur le fait qu’il faut respecter ces engagements.

2. SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Les personnes vulnérables doivent être en mesure de subvenir à leurs besoins à long terme. C’est la pierre angulaire de ce que fait Oxfam depuis des décennies. Nous aidons les petit.e.s agriculteur.trice.s à y parvenir : nous lançons des programmes de développement avec des partenaires locaux, nous soutenons l’innovation agricole et nous menons des campagnes en faveur du commerce international équitable.

3. PRODUCTION HUMAINE ET RÉPARTITION ÉQUITABLE DES RESSOURCES NATURELLES Les petit.e.s producteur.trice.s vulnérables, les paysan.ne.s, les populations autochtones et les citadin.e.s pauvres sont soumis à une pression énorme, car de plus en plus de personnes luttent pour l’accès et le contrôle des terres agricoles et des ressources naturelles. Les petit.e.s agriculteur.trice.s ne peuvent pas concurrencer les puissants groupes d’intérêt ou les multinationales dans la bataille pour le contrôle des terres et des ressources. Ils sont laissés pour compte, sans solution alternative pour

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4. FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES SERVICES DE BASE

5. PLUS D’ÉGALITÉ DES DROITS POUR LES FEMMES ET LES HOMMES Une femme sur trois est victime de violences physiques et psychologiques au cours de sa vie, que ce soit à la maison ou en dehors. Cette discrimination systématique est à la fois une cause et une conséquence de l’inégalité. Oxfam soutient les femmes qui s’opposent à l’injustice, défendent leur droit aux ressources naturelles, agissent contre les abus ou la violence physiques et sexuels, et exigent une participation démocratique.

6. LE DROIT D’ÊTRE ENTENDU.E Nous pouvons tous mieux contrôler notre vie et la situation dans laquelle nous nous trouvons. Mais pour cela, nous devons pouvoir participer à la prise de décision politique (par exemple, par le biais du droit de vote) et dénoncer les abus par l’intermédiaire d’une justice équitable. ^

notre approche

Š Tineke D’haese/Oxfam

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notre approche

Une coopération intégrée et mondiale Oxfam-Solidarité s’attaque simultanément aux causes et aux effets de la pauvreté et des inégalités. Nous le faisons aux niveaux local, national et international. Nous aidons à sauver des vies dans des situations de crise, nous soutenons des projets de développement durable et nous influençons les décideur.euse.s politiques. Cette approche en trois volets nous permet de pouvoir lutter avec succès contre la pauvreté et les inégalités.

UNE APPROCHE EN TROIS VOLETS En 2019, Oxfam-Solidarité a poursuivi les trois priorités de son programme : l’aide humanitaire, l’approvisionnement alimentaire durable et la protection sociale. Pour sauver des vies dans les situations de crise humanitaire, nous fournissons une aide d’urgence, comme de l’eau potable, de la nourriture, une hygiène de base, un environnement sûr et un toit. Dans la mesure du possible, nous œuvrons également en matière de reconstruction, de développement durable et de résistance morale face aux nouvelles catastrophes.

Nous travaillons également à un approvisionnement alimentaire durable. À cette fin, nous soutenons nos partenaires dans la production, la transformation et la vente locales de denrées alimentaires. Nous luttons pour obtenir des conditions alimentaires et commerciales internationales équitables et aidons les gens à mieux faire face aux conséquences de la crise climatique.

Enfin, nous combinons des actions sur la fiscalité équitable avec des programmes concernant la protection sociale.

Nous sommes toujours attentif.ve.s à la citoyenneté active. Nous voulons faire en sorte que les citoyen. ne.s puissent eux-mêmes défendre leurs droits et demander des comptes à leurs autorités.

La solution la plus efficace face à la pauvreté et aux inégalités est de permettre

aux gens de revendiquer eux-mêmes leur droit à un travail et à un revenu décents, et de collaborer pour améliorer leur niveau de vie. Oxfam-Solidarité les soutient dans cette démarche. Nous collaborons avec les communautés locales et faisons pression sur les autorités nationales. Nous menons des campagnes mondiales pour encourager les pays à modifier les politiques qui créent ou maintiennent les inégalités et la pauvreté. Ce faisant, nous accordons une attention particulière à la promotion de l’égalité des genres.

NOTRE RÉSEAU EST NOTRE FORCE Notre force réside dans le fait que nous pouvons appréhender les défis à l’échelon international. Nous faisons partie d’un réseau de 19 organisations Oxfam, de plus de 86 programmes nationaux Oxfam et de 3 925 partenaires locaux. Nous participons aussi activement à un grand nombre de réseaux, plateformes, alliances et accords de collaboration, et nous collaborons avec d’autres organisations belges, européennes et internationales.

L’influence sur les politiques se fait aux niveaux local, national et mondial. Cela nous permet de travailler sur les causes profondes de la pauvreté et des inégalités. Ainsi, en 2019, Oxfam-Solidarité a contribué à plus de 60 projets dans 24 pays pour un total de 27 millions d’euros. Plus de la moitié d’entre eux étaient des actions humanitaires. ^

Nous avons soutenus 60 projets dans 24 pays.

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notre approche

© Philip Hatcher-Moore/Oxfam

Aide d’urgence en Afrique du Sud-Est En avril 2019, les cyclones Idaï et Kenneth ont ravagé l’un à la suite l’autre le Mozambique, le Malawi et le Zimbabwe. Résultat : 3,2 millions de personnes touchées, plus de 1 000 morts et 1 million de personnes sans accès aux services de base tels que l’électricité et l’eau.

Oxfam et les organisations partenaires locales sont venues à la rescousse avec des kits d’hygiène, de l’eau potable et d’autres moyens, afin d’éviter qu’une épidémie de choléra ne se déclare. Les risques de voir apparaître cette maladie étaient particulièrement élevés, en raison des nombreuses inondations, Grâce à l’aide d’urgence rapide, nous avons pu empêcher l’épidémie de choléra et la propagation d’autres maladies.

Les équipes d’Oxfam ont apporté une aide d’urgence à 883 600 personnes dans les trois pays : couvertures, filtres à eau, moustiquaires, tablettes de purification de l’eau, bidons, serviettes hygiéniques, colis alimentaires et tentes. ^

SIX MOIS APRÈS LA CATASTROPHE, NOUS AVIONS DÉJÀ AIDÉ 883 600 PERSONNES AVEC

10 697 KITS D’HYGIÈNE

DES TRAVAUX RÉMUNÉRÉS POUR

4 500 ménages

2 198

FILTRES À EAU

1 400 LATRINES

4 918

KITS DE MATÉRIEL MÉNAGER

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notre approche

Le processus durable pour l’égalité des genres Oxfam-Solidarité a introduit le Gender Action Learning (GAL) au Burkina Faso, au Mozambique, au Mali et en République démocratique du Congo. Le GAL est une méthode participative par laquelle nous promouvons l’égalité entre les hommes et les femmes dans les pays où l’égalité des genres est loin d’être réalisée.

TRAVAILLER PAR LE BIAIS DE DISCUSSIONS DE GROUPE Dans les pays de culture patriarcale traditionnelle comme le Burkina Faso, il est difficile de changer les attitudes envers les femmes. De ce fait nous évitons les conversations à sens unique et nous mettons surtout l’accent sur les conversations de groupe. « Nous partons des expériences personnelles d’hommes et de femmes », déclare Benoit De Waegeneer, collaborateur d’Oxfam-Solidarité. Il a aidé à mettre le GAL sur pied au Burkina Faso. « C’est le grand avantage de cette approche.

Si nous avions annoncé sans détour “Parlons un peu de genre”, les portes se seraient immédiatement fermées ».

UN TRAVAIL DE LONGUE HALEINE Un parcours GAL complet prend environ 18 mois. Cela peut sembler long, mais ce ne l’est pas, en fait. Il faut du temps pour changer des habitudes qui sont ancrées dans les communautés locales depuis des générations.

Les participant.e.s au parcours GAL sont membres d’organisations partenaires d’Oxfam, telles que des associations de production de lait ou des coopératives agricoles. Il peut s’agir de personnes occupant une position sociale importante dans leur communauté, ou de personnes déjà impliquées dans l’égalité des genres. Mais les membres ordinaires sont également les bienvenus. C’est en puisant dans cette mixité sociale que le GAL veut faire évoluer à long terme la mentalité des gens à propos des genres. ^

Au Burkina Faso, les hommes et les femmes travaillent ensemble pour un avenir où tout le monde sera traité sur un pied d’égalité.

© Eric de Mildt/Oxfam

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notre approche

Les gens manifestent dans la rue ou vont à la confrontation en mettant en danger leur propre vie lorsque ceux qui détiennent le pouvoir les menacent et les attaquent par le biais de bandes de jeunes.

© Jose Cabezas/ REUTERS

Problème d’eau urgent au Salvador Au Salvador, Oxfam set ses partenaires (ACUA, UNES et FECORACEN) soutiennent 46 groupes locaux qui ont œuvré à mobiliser plusieurs milliers de personnes en 2019 pour empêcher la privatisation de l’eau potable. Ce travail exige des partenaires et des groupes locaux forts.

Oxfam aide ces partenaires dans leurs processus internes, afin qu’ils soient plus forts et puissent conclure de larges alliances, car leurs adversaires politiques et économiques exploitent leurs faiblesses. Les groupes locaux rassemblent les gens pour analyser les causes et les solutions aux problèmes. Par exemple, lorsque les sources d’eau s’assèchent à la suite de la construction de nouvelles zones résidentielles avec un terrain de golf qui est arrosé chaque jour. Ou le secteur hôtelier, qui a besoin de plus en plus d’eau, et les producteurs de canne à sucre qui détruisent la mangrove.

Les dirigeant.e.s locaux.ales entament alors un dialogue avec les promoteur.trice.s, les propriétaires de plantations ou les organismes gouvernementaux pour trouver des solutions. Parfois, ils et elles descendent aussi dans la rue

et affrontent au risque de leur propre vie ceux qui sont au pouvoir, qui les menacent et les attaquent par le biais de bandes de jeunes. ^

Montant du soutien :

343 000 € Nombre de personnes touchées :

11 898

dont 70 % de femmes

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notre approche

LES PROGRÈS AU LAOS Oxfam est présente au Laos depuis les années 1980. Nous défendons les droits des travailleur.euse.s, assistons les communautés rurales et défendons l’égalité des genres. À ces fins, Oxfam Laos collabore avec 45 organisations partenaires. Ses projets touchent 17 000 travailleur.euse.s, dont la moitié sont des femmes.

Ces projets permettent aux gens de reprendre leur vie en main, de défendre leurs droits et de profiter de la croissance économique du pays.

Ces organisations encouragent également l’égalité des genres et protègent les femmes contre la discrimination et la violence.

EN VOYAGE AVEC ANNE ET SOPHIE En décembre 2019, Anne et Sophie, donatrices d’Oxfam, se sont rendues au Laos avec Oxfam-Solidarité pour voir de leurs propres yeux ce que ces activités impliquaient. Elles ont visité une plantation de caoutchouc, une usine de meubles et une bananeraie.

© Eric de Mildt/Oxfam

La Fédération laotienne des syndicats – un Anne et Sophie se sont rendues au Laos pour visiter les syndicat qu’Oxfam soutient depuis 2008 projets d’Oxfam soutenus par leurs dons. et qui aide les travailleur.euse.s à défendre leurs droits – est active au sein de la plantation de caoutchouc. C’est une nécessité absolue, car la plupart des emplois y sont informels. Les DES OBJECTIFS COMMUNS travailleur.euse.s n’ont pas de contrat, ce qui fait qu’ils et Oxfam soutient également l’association Maeying elles ont beaucoup de difficultés à faire valoir leurs droits.

Huamjai Phattana (« Mobilisation des femmes pour le « Le grand défi dans cette plantation est de négocier le prix développement » - MHP), qui s’engage en faveur de de la récolte », raconte Sophie. « La culture du caoutchouc l’égalité des hommes et des femmes dans tous les aspects ne permet pas à elle seule d’obtenir suffisamment de de la vie, tant privée que professionnelle. L’association revenus pour vivre. La plupart des familles ont besoin d’un MHP travaille avec les habitant.e.s des villages ruraux travail supplémentaire. » et les implique dans l’élaboration d’un avenir meilleur pour l’ensemble de la communauté. Tout le monde peut Dans la bruyante usine de meubles de Xyngxai, où l’air s’exprimer, surtout les femmes. Ensemble, hommes et est plein de poussière de bois, Anne a passé un mauvais femmes définissent ensemble des objectifs communs, moment. « Les ouvrièr.e.s n’ont aucune protection. Pas de réfléchissent à la meilleure façon de les atteindre, et se casques, ni de masques ». La rencontre avec le personnel, répartissent les tâches de manière équitable. en présence d’un membre de la direction, ne la rassure pas. « On sentait bien qu’ils étaient bridés, qu’ils ne pouvaient Anne et Sophie sont encore plus convaincues de pas s’exprimer ouvertement ». l’importance d’Oxfam après ce voyage extraordinaire. « Il y a un beau travail qui est fait », conclut Anne, « mais Pour Anne, c’est la visite d’une plantation de bananes il reste énormément à faire. Il faut continuer à donner les à Bokeo qui se révèle difficile : « Ils travaillent avec des moyens à Oxfam pour aller beaucoup plus loin ». Sophie produits chimiques, n’ont pas ou peu d’équipement pour se renchérit : « J’espère qu’Oxfam recevra encore plus de protéger ou doivent le fournir eux-mêmes. Ils sont logés à soutien pour aider ces gens qui le méritent vraiment ». ^ six par chambre, dans des baraques en tôles, sans accès facile à l’eau ».

Découvrez le reportage vidéo de ce voyage sur www.oxfamsol.be/atraversleursyeux

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notre approche

La crise climatique se fait sentir pour Fatoumata, productrice de lait, les sécheresses devenant chaque année plus extrêmes.

© Pablo Tosco/Oxfam

Soutenir les filières locales du lait d’Afrique de l’Ouest Fatoumata produit du lait à Koto Dougo, un village situé à 20 km de la ville de Bobo Diulasso, au Burkina Faso. Elle se lève chaque matin à 6 heures pour traire ses vaches et celles des douze familles voisines. Ensuite, il lui faut une heure et demie pour aller vendre le lait en ville. Avec l’argent de la vente, elle achète ce dont elle a besoin pour la journée. Puis elle revient et distribue ce qui reste de l’argent aux femmes de sa communauté.

UNE APPROCHE EN DEUX TEMPS

ENCOURAGER LE LAIT LOCAL

Fatoumata est confrontée à deux menaces : la crise climatique et la concurrence du lait en poudre européen bon marché.

Les vaches laitières burkinabé ne produisent que 3 litres de lait par jour, alors que les vaches européennes en produisent 15. Mais avec une meilleure alimentation, elles peuvent produire 5 à 6 litres par jour. Depuis qu’Oxfam et ses partenaires locaux veillent à une meilleure alimentation, les vaches produisent deux fois plus de lait par jour.

Le secteur laitier européen produit trop de lait. Les grandes entreprises achètent ce lait à un prix exceptionnellement bas et en revendent l’excédent sur le marché ouestafricain. Ce lait en poudre importé coûte jusqu’à 30 % de moins que le lait local et est de qualité inférieure. Un litre de lait local coûte 0,91 euro au Burkina Faso, un litre de lait en poudre européen seulement 0,34 euro.

Pour y remédier, Oxfam aide à la commercialisation du lait local. En outre, avec d’autres organisations, nous faisons pression sur la politique laitière européenne et sur les gouvernements d’Afrique de l’Ouest pour qu’ils réduisent les importations de lait en poudre européen.

Afin d’encourager la production et la vente de lait local, Oxfam aide des petites laiteries, comme la laiterie Kossam de l’Ouest. Cette organisation travaille déjà avec 40 % de lait local. Elle vend du lait frais conditionné et des produits laitiers dérivés comme du yaourt. À l’avenir, la laiterie veut vendre d’autres produits, comme du beurre. La laiterie Kossam de l’Ouest possède déjà 75 unités de production qui achètent du lait à plus de 600 producteurs et productrices de lait comme Fatoumata. ^

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notre approche

© Tineke D’haese/Oxfam

Notre combat pour un système fiscal équitable Le mardi 26 mars 2019, le Parlement européen a pour la première fois reconnu officiellement que cinq pays de l’Union européenne sont effectivement des paradis fiscaux.

Il s’agit des Pays-Bas, de l’Irlande, de Chypre, de Malte et du Grand-Duché du Luxembourg. Le Parlement européen a explicitement fait référence au rapport « Tirés d’affaire » qu’Oxfam avait publié le 7 mars précédent. « C’est une victoire historique pour la justice fiscale », estime Maaike Vanmeerhaeghe, collaboratrice en matière de politique fiscale chez Oxfam-Solidarité. « Jusqu’à présent, les institutions européennes se sont abritées derrière des expressions telles que : ’il n’y a pas de paradis fiscaux, mais il y a des pays qui facilitent l’évasion fiscale‘.

Cette reconnaissance est particulièrement importante sur le plan symbolique. En effet, l’UE, avec sa liste noire des

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paradis fiscaux sur laquelle sont aussi repris des pays en développement) ne prend actuellement des mesures énergiques qu’à l’encontre des pays non européens. Le fait qu’un pays comme la Namibie ait été pointé du doigt est injuste lorsque l’on sait que les Pays-Bas sont l’un des plus grands paradis fiscaux au monde, mais que cela n’a pas été reconnu par l’UE ».

L’ENQUÊTE D’OXFAM Dans son rapport « Tirés d’affaire », Oxfam affirme que les critères de l’UE en matière de paradis fiscaux sont si faibles que même des paradis fiscaux notoires comme Hong Kong, Panama, l’île de Man, Guernesey et Jersey ont été retirés de la liste noire annuelle.

LA BELGIQUE DANS LA ZONE GRISE La Belgique, elle aussi, échappe aux critères de l’UE pour parler de véritable paradis fiscal. Pourtant, notre pays a adopté des avantages fiscaux dommageables, tels que la déduction pour innovation qui permet aux entreprises de payer beaucoup moins d’impôts sur les bénéfices tirés de la propriété intellectuelle comme les brevets et les droits d’auteur. ^

notre fonctionnement

© Tineke D’haese/Oxfam

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notre fonctionnement

De plus en plus de personnes soutiennent Oxfam Oxfam-Solidarité compte également sur des revenus propres pour son fonctionnement. En 2019, nous avons récolté 11 861 708 euros auprès du public. Cela signifie que nos fonds propres représentent 40 % de notre budget annuel total.

Les fonds propres sont essentiels pour pouvoir intervenir dans les crises pour lesquelles aucun financement n’est disponible ou qui ne bénéficient pas d’une attention suffisante de la part des médias. En outre, nos donateur.trice.s mensuel.le.s nous donnent un poids politique dans notre travail de plaidoyer pour traiter les causes des inégalités et de la pauvreté.

En 2019, nous avons accueilli 27 211 nouveaux donateur.trice.s mensuel.le.s, notre meilleur résultat à ce jour.

cours des dernières années a été positive. Nous constatons une nette croissance.

Nous avons clôturé l’année 2019 avec 84 074 donateur.trice.s mensuel.le.s, pour un montant de 9 396 808 euros.

Grâce à des appels téléphoniques, nous avons pu convaincre 1 175 membres d’augmenter ou de reprendre leur don mensuel. En décembre 2019, par exemple, nous avons atteint 9 065 donateur.trice.s qui ont augmenté leur don.

En 2019, nous avons accueilli 27 211 nouveaux donateurs.

UNE ÉVOLUTION POSITIVE L’évolution des revenus (hors dons d’aide d’urgence) au

ÉVÉNEMENTS ET DONS PONCTUELS La douzième édition de l’Oxfam Trailwalker a eu lieu pour la première fois à Saint-Hubert, au lieu des Hautes Fagnes. Pendant l’événement, des équipes de 4 personnes

RECETTES DE LA RÉCOLTE DE FONDS AUPRÈS DU PUBLIC

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2019

11 861 708 €

2018

10 361 080 €

2017

11 511 688 €

2016

7 929 150 €

2015

7 708 165 €

2014

7 446 218 €

2013

6 532 991 €

2012

5 687 269 €

DONS MENSUELS 9 396 808 €

DONS PONCTUELS 847 475 € AIDE D’URGENCE 233 865 € ENTREPRISES ET AUTRES REVENUS 279 077 €

TOTAL 11 861 708 €

ÉVÉNEMENTS 787.390 €

LEGS 317 094 €

notre fonctionnement

Les donateur.trice.s mensuel.le.s nous donnent un poids politique dans notre travail de plaidoyer. pu récolter 10 000 euros. parcourent 100 km en 30 heures au maximum. Le changement de lieu a rencontré un grand succès, puisque pas moins de 267 équipes étaient inscrites et ont récolté chacune 1 500 euros au minimum pour Oxfam. Autre nouveauté, une version courte de l’Oxfam Trailwalker de 25 km a été introduite pour des équipes de 8 marcheur.euse.s au maximum.

Cette nouvelle formule a attiré les entreprises et les organisations qui en ont fait un moment idéal de team building. Avec 508 908 euros de dons, 2019 a été une année record pour l’Oxfam Trailwalker.

Grâce aux lettres de collecte de fonds envoyées par la poste, nous avons recueilli 531 587 euros de dons en 2019, dont 113 764 euros spécifiquement pour aider les victimes des cyclones Idaï et Kenneth en Afrique du Sud-Est. Et grâce à un concert de bienfaisance, nous avons

40 % du budget annuel d’Oxfam provient de ses fonds propres.

Pourquoi les gens donnent de l’argent à Oxfam : « Oxfam aide les gens à sortir de la pauvreté. » « Oxfam mène des campagnes adéquates contre les inégalités. »

OXFAM SUR VOTRE TESTAMENT “Make poverty history”. C’est par ces mots que Nelson Mandela a appelé en 2005 les dirigeants mondiaux à mettre fin à l’extrême pauvreté. Cet appel a été à nouveau le thème de notre campagne en 2019, lors de laquelle nous avons invité les gens à intégrer Oxfam dans leur testament. La campagne montre clairement qu’un legs à Oxfam est le moyen idéal de continuer à contribuer à la construction d’un monde dans lequel les générations futures vivront de manière plus équitable.

Oxfam a été reprise en tant qu’organisation dans plusieurs testaments en 2019, soit comme partie de l’héritage traditionnel, soit comme légataire. ^

Récolter des fonds de manière éthique L’Association pour une éthique dans la récolte de fonds (AERF) a été cofondée par Oxfam en 1996. Elle regroupe des organisations sociales et humanitaires, qui ont toutes signé un code éthique et un règlement d’ordre intérieur. Ce faisant, elles garantissent au public qu’elles maintiennent des normes morales dans leur récolte de fonds et que leurs comptes sont transparents.

«Oxfam est un organisation fiable qui lutte contre la pauvreté et les inégalités de manière holistique. »

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notre fonctionnement

La seconde main pour une économie équitable, circulaire et solidaire Les magasins de seconde main d’Oxfam jouent un rôle important dans la réalisation de nos objectifs. Grâce à ces magasins, nous touchons un large public et nous en tirons des revenus supplémentaires pour financer des projets. En ne vendant que des biens de seconde main, nous venons également appuyer l’économie circulaire.

Dans nos magasins de seconde main, nous vendons des textiles, du matériel informatique, des livres et des objets divers (brocante). Outre leur fonction de vente, les magasins sont également un canal de communication important par lequel nous pouvons diffuser notre mission et notre message. Grâce à leur ancrage local, les magasins sont en contact direct avec les client.e.s, les donateur.trices et les bénévoles.

Fin 2019, Oxfam-Solidarité comptait 39 magasins de seconde main. C’est-à-dire six de moins qu’en 2018. Il y avait 5 magasins à Bruxelles, 15 en Région wallonne et 15 en Région flamande. Outre les magasins proposant différents types de produits, il existe également 9 librairies spécialisées et 3 « boutiques » spécialisées dans le textile.

Quatre magasins ont été fermés, à savoir Eupen, Kids Brussels, Antwerpen Lange Koe et Ans. Deux magasins ont fusionné et déménagé à une nouvelle adresse à Dinant.

Pour faire fonctionner les magasins, nous pouvons compter sur 95 travailleur.euses et 1 277 bénévoles. Nous employons également 124 personnes, selon divers statuts sociaux

TEXTILE Au cours de l’année 2019, nous nous sommes spécialisés dans l’habillement et le textile. Ce groupe de produits représente près de 50 % des ventes des magasins, et cette part augmente chaque année. Au total, nous avons

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vendu plus de 500 000 vêtements ou textiles en 2019.

Dans ce segment, la stratégie d’Oxfam-Solidarité est d’opter systématiquement pour la qualité, ainsi que pour une présentation professionnelle et un prix correct. Pour les vêtements, nous utilisons une « liste des prix corrects » nationale, basée sur une comparaison périodique des prix sur le marché belge de l’occasion.

Grâce au concept innovant d’Empty Shop, que nous élaborons avec les meilleurs créateurs de Belgique, nous nous concentrons également sur la qualité et la conception les plus élevées.

RÔLE DE SENSIBILISATION Dans l’évaluation de notre politique en matière de magasins, nous n’examinons pas seulement les chiffres des recettes, mais aussi le rôle joué par les magasins dans la sensibilisation du public. En 2019, les magasins ont participé à 120 événements et ont touché au total plus de 500 000 personnes. Ainsi, au mois de novembre, nous

Notre vente en seconde main a permis d’éviter l’émission de 3,8 millions kilogrammes de CO2.

notre fonctionnement

avons accordé une attention particulière à la campagne pour le climat. Par le biais d’affiches, d’étalages témoins et de dépliants, nous avons encouragé les clients à soutenir notre pétition pour le climat. Au final, 5 591 personnes ont adhéré à nos revendications pour des solutions climatiques socialement justes.

fonction sociale, puisqu’il offre du travail aux personnes qui ont des difficultés à accéder au marché du travail.

En collaboration avec 13 partenaires différents issus de l’économie sociale**, nous employons ces personnes sur le tapis de tri, dans la logistique et dans les magasins. Étant donné le fait que travailler avec différents profils – allant des réfugiés et des personnes handicapées aux anciens détenus – exige l’encadrement nécessaire, nous avons dégagé en 2019 un budget supplémentaire pour le développer davantage à l’avenir. ^

LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE CO2 Comme nous sommes convaincu.e.s que la crise climatique touche principalement les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, nous attachons une grande importance à notre contribution à l’économie circulaire.

Grâce à nos ventes de seconde main, nous avons évité en 2019 l’émission de 3,8 millions de kilogrammes de CO2*.

Cela équivaut à 36 500 000 kilomètres en voiture ou 13 300 000 kilomètres en avion.

* Les 3,8 millions de kg de CO2 sont le résultat de : [Nombre de kilogrammes de produits vendus] x [émissions de CO2 pour la production d’un nouveau produit].

En 2019, nous avons vendu 634 411 kg de produits et utilisé une moyenne de 6 kg d’émissions de CO2 évitées.

ÉCONOMIE SOCIALE Le projet pilote de centre de tri pour la Région bruxelloise, lancé en 2018, a reçu une évaluation positive en 2019.

Outre la fonction de tri, ce projet a également une

** Nos partenaires : CPAS de Linkebeek, CPAS de Vilvorde, CPAS de Molenbeek, CPAS de 1000 Bruxelles, CPAS d’Etterbeek, Groupe Intro, De Werklijn, Jes, Semja, Push, Emino et Gambas. .

Résultats

2018

Rentrées Subsides Bénéfice

6 972 803 € 974 317 € 112 581 €

2019

6 289 741 € 1 033 994 € -494 533 €

RECETTES

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Différence 2018

Autres 847 830 € 585 513 € 704 860 € Coordination 84 397 € 60 918 € 34 378 € Magasins 4 296 309 € 4 482 987 € 4 200 278 € Centres de tri 1 090 874 € 1 149 734 € 1 060 987 € TOTAL 6 319 410 € 6 279 152 € 6 000 504 €

467 182 € 589 601 € 561 219 € 38 911 € 83 930 € 11 928 € 4 500 979 € 4 583 737 € 4 498 006 € 1 035 594 € 1 062 625 € 1 168 061 € 6 042 666 € 6 319 893 € 6 239 215 €

616 718 € 10 % 2 013 € -83 % 4 607 247 € 2 % 1 063 763 € -9 % 6 289 741 € 1 %

RECETTES par type de produit - RÉPARTITION VENTES EXTERNES

2017 2018 2019 DIFFÉRENCE CONTRIBUTION

Textile Informatique Livres Petite brocante Grande brocante Autres recettes TOTAL

3 184 897 € 1 181 320 € 808 389 € 601 805 € 187 951 € 355 531 € 6 319 893 €

3 292 745 € 881 233 € 812 122 € 624 717 € 156 873 € 471 525 € 6 239 215 €

2018

3 379 218 € 898 147 € 839 180 € 657 963 € 148 356 € 366 876 € 6 289 741 €

3 % 2 % 3 % 5 % -5 % -22 %

AUX RENTRÉES

54 % 14 % 13 % 11 % 2% 6%

RECETTES moyennes par magasin :

118 135 €

Bénéfice moyen par magasin :

32 294 €

RECETTES ANNUELLES DANS LES TROIS MAGASINS LES PLUS RENTABLES EN 2019

RECETTES annuelles des trois magasins subissant les pertes les plus importantes en 2019

Bruges Brabançonne Marcinelle

RÉSULTAT

CHIFFRE D’AFFAIRES

134 936 € 109 257 € 100 130 €

342 483 € 166 362 € 247 008 €

Anvers (LKP) Ans Lambermont

RÉSULTAT

CHIFFRE D’AFFAIRES

-82 325 € -42 323 € -29 301 €

37 661 € 51 225 € 7 130 €

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notre fonctionnement

Les activités publiques, le cœur battant de notre mouvement Afin d’informer et de motiver le grand public sur nos objectifs et nos réalisations, nous menons des actions et des campagnes tout au long de l’année, et nous collaborons avec la presse. En 2019, l’accent a été mis sur le renforcement de notre communication numérique, pour atteindre les jeunes.

L’ANNÉE DE LA CRISE CLIMATIQUE Pour Oxfam, l’année 2019 a été placée sous le signe de la crise climatique. Et ce sont les populations les plus pauvres qui subissent les plus lourdes conséquences du changement climatique. Et pourtant, elles sont les moins responsables de cette situation.

En 2019, avec le soutien de milliers de citoyen.ne.s, Oxfam a vivement incité les gouvernements à opter pour des sources d’énergie renouvelables plutôt que pour les combustibles fossiles, les biocarburants ou les © Tineke D’haese/Oxfam nouvelles sources d’énergie polluantes telles que la fracturation hydraulique. Avec d’autres, La directrice d’Oxfam, Eva Smets, remet les 5 591 signatures nous voulons encourager les hommes et les femmes pour nos exigences climatiques à la ministre fédérale de politiques à faire des choix durables. C’est pourquoi Oxfam l’Environnement, Marie-Christine Marghem. est membre, en Belgique, de la Coalition Climat, un réseau de plus de 70 organisations environnementales, ONG et syndicats.

En 2019, nous avons participé à dix manifestations et mené une campagne pour recueillir des signatures en faveur d’une réelle politique climatique. Nous avons fait cela sur nos canaux en ligne, lors de festivals de musique et dans nos magasins de seconde main. Nous avons reçu le soutien de 5 591 personnes, dont 2 920 jeunes (de 16 à 35 ans) qui ont signé nos exigences climatiques. Nous avons remis les signatures à la ministre fédérale de l’Environnement, Marie-Christine Marghem, le 5 décembre, juste avant son départ pour le sommet sur le climat à Madrid. Nous lui avons également remis les conclusions de notre rapport international « Populations contraintes de fuir ». Elles font apparaître que les catastrophes climatiques ont été la principale cause de déplacements intérieurs au cours de la dernière décennie.

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PÉTITION CONTRE L’ÉVASION FISCALE Sur la base de son propre rapport révélant l’évasion fiscale de quatre géants pharmaceutiques, Oxfam a lancé une pétition internationale pour pousser Johnson & Johnson, l’une des plus grandes sociétés pharmaceutiques, à payer des impôts équitables.

Johnson & Johnson est la société mère de l’entreprise belge Janssen Pharmaceutica, et évite les impôts à grande échelle. Nous avons clôturé la pétition mondiale le 24 avril 2019 avec un total de 172 678 signatures. Nous l’avons remise à Johnson & Johnson le 25 avril, lors de l’assemblée annuelle des actionnaires dans le New Jersey, où se trouve le siège social de la société américaine.

notre fonctionnement

RESTER ADAPTÉ AUX JEUNES

UN NOUVEAU MAGAZINE

En 2019, nous avons continué à œuvrer activement pour sensibiliser les jeunes aux thèmes sociaux sur lesquels se penche Oxfam. Afin de les sensibiliser à notre approche, nous leur adressons des messages sur mesure. Outre notre communication sur Facebook et Instagram, nous avons adapté une grande partie de nos activités aux jeunes.

Quelques résultats : sur Instagram, le nombre d’abonné.e.s est passé d’environ 500 en 2018 à 1 500 en 2019. Nous étions présents à toutes les manifestations sur le climat.

Lors des festivals d’été, 2 920 jeunes ont signé notre pétition pour une politique plus ambitieuse pour le climat.

Mettre de plus en plus l’accent sur les canaux numériques ne nous a pas empêchés de lancer notre nouveau magazine trimestriel OH en septembre 2019, avec un tirage de 90 000 exemplaires. OH veut informer et motiver nos fidèles donateurs.trice.s, client.e.s et sympathisant.e.s sur nos objectifs et nos réalisations, de manière plus approfondie et à un rythme plus lent. ^

Nos ateliers d’immersion Mondiapolis et Bolivie, situés à notre siège, sont un autre canal par lequel nous avons directement touché les jeunes de tout le pays. Les jeunes y suivent un parcours interactif en groupe et se mettent dans la peau, entre autres, d’un agriculteur bolivien ou d’un ouvrier de l’habillement cambodgien. En 2019, plus de 2 600 élèves du secondaire et étudiant.e.s suivant une option pédagogique dans une école supérieure ont participé aux ateliers d’immersion.

Par le biais d’Oxfam-en-Action, nous proposons aux jeunes, en collaboration avec Oxfam-Magasins du Monde et OxfamWereldwinkels, la possibilité de collaborer directement avec nous. Nous avons organisé diverses activités, comme un week-end de formation, des mobilisations sur le climat et des formations pour exercer en tant que bénévoles sur nos stands lors des festivals. Par le biais d’Oxfam-en-Action, une centaine de jeunes se sont engagé.e.s à agir en 2019.

Afin d’être crédibles auprès des jeunes générations à venir, nous avons lancé un projet stratégique en collaboration avec une agence de communication externe. Nous voulons ainsi mieux répondre à leurs attentes vis-à-vis d’Oxfam.

h O

magazine trimestriel d’Oxfam-Solidarité

8 12

#OX-FILES Lutter contre la crise climatique pour lutter contre la faim #Projet La veine bleue du Sud-Kivu Septembre - Octobre – Novembre 2019

En septembre, nous avons lancé notre nouveau magazine trimestriel, OH. .

Comment la presse nous voit Nos chiffres sur l’inégalité, que nous publions traditionnellement au Forum économique mondial de Davos, ont une fois de plus fait les gros titres de la presse. En outre, nous avons également communiqué autour des Mauritius Leaks, qui démontrent comment les pays africains perdent des recettes fiscales si nécessaires du fait du paradis fiscal mauricien.

La justice climatique a également été un thème important pour notre travail de presse, avec comme moments essentiels la remise de notre liste de contrôle et de notre pétition sur le climat à la ministre fédérale du Climat, Marie-Christine Marghem ; et notre présence au sommet sur le climat à Madrid.

Outre notre travail politique, nous avons bien sûr aussi communiqué sur nos programmes humanitaires dans des zones de conflit ou de catastrophe comme le Yémen, la Syrie, l’Afrique de l’Est et le Congo : des régions confrontées à une grave insécurité alimentaire. .

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notre fonctionnement

Une culture des ressources humaines axée sur les valeurs En 2019, Oxfam-Solidarité a œuvré à une politique des ressources humaines axée sur les valeurs. Nous avons investi davantage dans la formation et les ateliers pour que nos valeurs fondamentales représentent quelque chose de concret pour tous nos collaborateurs.

En 2019, le département des ressources humaines a continué à œuvrer à l’introduction de la charte d’intégrité, élaborée en 2018. Il a organisé des ateliers sur les dilemmes en matière d’intégrité et sur le nouveau code d’éthique. Ce faisant, nous avons de nouveau mis l’accent sur les moyens de signaler les comportements inappropriés ou contraires à l’éthique (espace pour les lanceurs d’alerte) par le biais d’une adresse électronique, d’un numéro de téléphone et d’un point de contact pour l’intégrité. L’intégrité fait désormais partie intégrante des valeurs au sein de la culture d’Oxfam.

RECONNAISSANCE ET VALORISATION Sur la base des résultats d’une enquête de satisfaction, le département des ressources humaines a investi dans le retour d’information, la reconnaissance et la valorisation de tous les membres du personnel. Le retour d’information à 360° a été introduit, et des ateliers sur la façon de donner et de recevoir un retour d’information ont suivi.

Pour les responsables, les RH ont développé un parcours d’encadrement de 9 mois pour développer leurs compétences dans ce domaine. Le parcours comprenait des formations, de l’accompagnement, de l’intervision et des exercices pratiques pour et avec leurs collaborateur.trices.

Afin d’informer et d’impliquer les nouveaux collaborateur.trices aussi rapidement et efficacement que possible, la procédure d’accueil a été élaborée et affinée.

BILAN SOCIAL

Nombre total de personnes

Nombre total d’ETP

Moyenne total

103 120 223

90,78 109,80 200,58

79,36 103,49 182,85

Femmes Hommes Total

La « moyenne totale » est la moyenne en fonction du nombre de mois prestés au cours de l’année.

Total ETP

2018

2019

Femmes Hommes Total

84,30 99,50 183,80

88,40 109,78 198,22

Nombre moyen de COLLABORATEUR.TRICES

2018

2019

Femmes Hommes Total

97 107 204

100 116 216

En 2019, le personnel d’Oxfam-Solidarité a augmenté de 14,42 équivalents temps plein pour atteindre un total de 12 collaborateur.trices. Il y a eu des engagements dans les domaines des ressources humaines (investissement dans le développement, la formation et la stratégie de genre), de la qualité (audit interne, genre), de l’influence sur les programmes et les politiques, seconde main, des affaires publiques (responsable des médias) et de la récolte de fonds. ^

Le feedback à 360° offre plus de reconnaissance et de valorisation.

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notre fonctionnement

Le volontariat, bien plus qu’une bonne action En 2019, 1 993 bénévoles se sont engagé.e.s à soutenir activement les projets d’Oxfam-Solidarité et ainsi renforcer notre mouvement. Avec le soutien de milliers de volontaires à travers le monde entier au sein de la conféderation Oxfam, nous luttons ensemble contre la pauvreté et les inégalités.

La contribution des bénévoles est fondamentale pour le fonctionnement d’Oxfam-Solidarité. Ils font fonctionner un nombre important de magasins de seconde main et fournissent une aide indispensable au siège, lors d’événements et lors des collectes et tris de vêtements.

Sans leur engagement, de nombreuses initiatives seraient impossibles.

NOMBRE DE VOLONTAIRES PAR TYPE D’ACTIVITÉ Magasins de seconde main 1 207 Événements 375 Festivals & Campagnes 70 Collecte textile E5 278 Collaborateurs au siège / traductions 63 Total 1 993

UN ENGAGEMENT RÉCIPROQUE Les volontaires sont indispensables pour notre organisation. En retour, nous faisons le maximum pour leur offrir une expérience positive. En juin 2019, nous avons ainsi développé un cadre de qualité volontariat en collaboration avec le label « Investing in Volunteers » (IiV).

Nous avons d’abord mené une évaluation approfondie de nos pratiques actuelles en matière de gestion bénévoles selon les standards établis par IiV. Cette évaluation a permis de déterminer des pistes concrètes de développement pour une meilleure gestion de nos bénévoles.

© Tineke D’haese/Oxfam

RECRUTER Renforcer la diversité au sein de nos équipes de volontaires (origines, cultures, âge, genre, etc.) est une priorité pour Oxfam. Nous aspirons à un équilibre hommes/femmes et essayons d’attirer plus de jeunes bénévoles de tous horizons.

En 2019, nous avons participé à une expérience pilote dans le cadre de l’événement « De Warmste Week » pour

accueillir des nouveaux volontaires en magasins, en étroite collaboration avec Oxfam-Wereldwinkels.

Oxfam-Solidarité est également accréditée comme organisation d’accueil pour le programme Bel-J. Ce programme a pour but d’accueillir des volontaires de 16 à 30 ans d’autres communautés linguistiques au sein de notre réseau de magasins. ^

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notre fonctionnement

Lutte contre les abus et l’exploitation Début février 2018, il est apparu qu’un certain nombre d’anciens collaborateurs de la branche britannique d’Oxfam avaient fait appel à des prostituées en Haïti, en 2011. Oxfam a immédiatement élaboré un plan d’action international contre les délits sexuels et autres. En 2019, la Belgique a encore affiné ce plan en introduisant un parcours d’intégrité pour les collaborateur.trices.

Le plan d’action qu’Oxfam a élaboré en 2018 comprenait dix mesures qui ont été mises en œuvre au niveau international dans toutes les organisations Oxfam, y compris la collaboration avec des tiers. Il a été poursuivi et affiné en 2019.

L’objectif était d’apporter les changements nécessaires à notre politique, à nos pratiques et à notre culture afin de prévenir l’exploitation, les abus et le harcèlement dans toutes les parties de notre confédération, de protéger les personnes avec lesquelles nous travaillons et de garantir la justice pour les survivant.e.s d’abus.

UN EXAMEN INDÉPENDANT Un des points du plan d’action était la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante pour examiner les opérations d’Oxfam au niveau international. Dans son rapport final, la commission a écrit qu’Oxfam s’est présentée pendant l’examen de manière transparente et vulnérable. Elle a souligné qu’Oxfam a pris de nombreuses mesures pour prévenir les comportements répréhensibles et s’efforce d’être une organisation sûre pour ses collaborateur.trices, ses partenaires et les personnes dans les pays où elle est à l’œuvre.

La commission indépendante a également été critique.

Elle a, par exemple, déclaré que les collaborateur.trices, les partenaires et la population locale devaient être mieux informé.e.s sur la manière de signaler les problèmes. Oxfam a en outre dû s’assurer que les rapports soient élaborés et traités de manière professionnelle, la sécurité des journalistes et des victimes étant primordiale.

Avant même la publication du rapport final, Oxfam avait déjà pris de nombreuses mesures, conformément aux recommandations de la commission d’enquête indépendante.

En voici les aboutissements les plus importants : • Dans chaque pays où Oxfam est à l’œuvre, un.e informé.e.s a été formé.e et désigné.e pour recevoir les plaintes, conseiller et promouvoir la sensibilisation et la prévention.

• Une base de données mondiale a été créée pour enregistrer les signalements de fautes professionnelles.

• L’introduction d’un système interne qui rend difficile pour les auteurs de fautes de retrouver un emploi au sein d’Oxfam.

• Une extension du règlement sur les llanceur.euses d’alerte.

• Une nouvelle approche et un nouvel ensemble d’aides pour nos organisations partenaires qui les aident à améliorer leurs propres politiques et pratiques et à être une organisation plus sûre pour leur personnel et les personnes avec lesquelles elles travaillent.

EXAMEN D’OXFAM EN BELGIQUE En 2018, un audit indépendant d’Oxfam-en-Belgique a été commandé par le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo. Il en est ressorti que les dirigeant.es, les collaborateur.trices et les bénévoles d’Oxfam-en-Belgique sont très soucieux.ses de leur intégrité. Une série de mesures internes ont été introduites pour garantir l’intégrité et l’élimination de toutes les formes d’abus au sein de l’organisation.

Oxfam-en-Belgique est résolument attentive à l’intégrité.

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Des ateliers sur le code de conduite ont été organisés pour tou.te.s les collaborateur.trices en 2019 et ceux.celles-ci ont approuvé la nouvelle version du code de conduite.

Tous les documents RH ont été adaptés avec l’attention nécessaire réservée à l’intégrité : questionnaire pour les candidat.e.s externes, formulaires d’entretien de sortie et de suivi, offres d’emploi, etc. ^

Résultats financiers

© Pablo Tosco/Oxfam

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Résultats financiers

Des finances saines pour un résultat sain Combattre les inégalités et la pauvreté est un objectif ambitieux : cela demande des solutions pratiques, un engagement à long terme et une gestion financière méticuleuse. Poussés par notre mission, nous avons cette année encore investi de manière responsable et durable où cela était davantage nécessaire.

NOS COMPTES ANNUELS DÉPENSES

Le résultat net de l’année 2019 a été de -158 361 €, témoignant d’une équilibre général solide entre les revenus et les dépenses. En 2019, Oxfam a pu compter sur le support toujours croissant de ses donateurs individuels réguliers ainsi que sur une augmentation du support des bailleurs de fonds institutionnels. Ces revenus complémentaires ont permis à Oxfam d’atteindre un niveau historique record pour ses investissements dans ses programmes.

33,1 MIO

32,5 MIO

30,1 MIO

35,8 MIO

42,2 MIO

2015

2016

2017

2018

2019

RECETTES

RÉSULTAT NET

3 187 254 33,3 MIO

31,5 MIO

33,3 MIO

35,9 MIO

42,0 MIO

210 366

89 758

-950 850 2015

32

2016

2017

2018

2019

2015

2016

2017

2018

-158 361 2019

Résultats financiers

RECETTES

TYPES DE REVENUS

Nos sources de revenus restent principalement les dons du public belge, les subsides en provenance de la DGD (Coopération belge - Ministère des affaires étrangères) et les ventes des magasins. Année après année, le support du public belge augmente et permet à l’organisation d’atteindre un niveau d’autonomie et d’indépendance supérieure.

SUBSIDES 24,1 MIO €

D’OÙ VIENNENT LES REVENUS ?

AUTRES SUBSIDES 14 %

CHIFFRES D’AFFAIRES DES MAGASINS DE DEUXIÈME MAIN 16 %

FONDS PROPRES VS FONDS AFFECTÉS DIVERS 1%

RECETTES AFFECTÉES 60 %

DONS DU PUBLIC 27 % SUBSIDES DE L’UNION EUROPÉENNE 14 %

VENTES DES MAGASINS 6,1 MIO €

DONS ET LEGS DU PUBLIC 11,6 MIO €

SUBSIDES DE LA COOPÉRATION BELGE 28 %

DÉPENSES Notre objectif de combattre les inégalités et la pauvreté requiert des investissements structurels de temps, d’expertise et de ressources financières. En 2019, nous avons investi plus de 27 millions d’euros dans nos programmes de développement à long terme, de plaidoyer politique, de campagnes de sensibilisation et dans nos projets humanitaires. Cela représente une augmentation de 5 millions d’euros par rapport à l’année 2018.

RECETTES NON AFFECTÉES 40 %

Les recettes sont affectées lorsqu’il existe une obligation légale d’utiliser ces fonds dans un cadre défini.

OÙ SONT INVESTIS NOS FONDS ?

RÉCOLTE DE FONDS 12 % ADMINISTRATION 9%

CAMPAGNES D’INFORMATION ET EDUCATION 7%

PROGRAMMES ET PLAYDOYER POLITIQUE 72 %

Exprimé en pourcentage du total des dépenses. Exclut le département de la Seconde Main

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Résultats financiers

NOUS CONTRÔLONS CHAQUE ANNÉE QUE DIFFÉRENTS RATIOS RESPECTENT NOS OBJECTIFS INTERNES Le ratio d’investissement dans nos programmes Ce ratio représente le total des dépenses dans les programmes (développement, plaidoyer politique, campagnes de sensibilisation, humanitaire) exprimé en pourcentage des dépenses totales. En 2019, ce ratio s’est amélioré en raison de l’augmentation des investissements totaux dans les programmes.

Le ratio de récolte de fonds Ce ratio représente le total des dépenses de récolte de fonds privée, exprimé en pourcentage de tous les dons reçus du public. Ce ratio a diminué en 2019 en raison d’un plan de contrôles des dépenses et par la sélection de projets à valeur ajoutée pour l’organisation.

Le ratio des coûts administratifs Ce ratio représente le total des dépenses administratives exprimé en pourcentage des dépenses totales. Ce ratio est en légère baisse et correspond aux attentes de l’organisation.

INVESTISSEMENTS DANS NOS PROGRAMMES

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Ratio de la récolte de fonds

34,1 % 33,6 % 27,0 % 35,6 % 34,5 % 32,4 %

2015

2016

2017

2018

2019

MOYENNE DES 3 DERNIÈRES ANNÉES

Ratio des coûts administratifs

9%

8%

11 %

10 %

9%

2015

2016

2017

2018

2019

10 %

MOYENNE DES 3 DERNIÈRES ANNÉES

RATIO DE L’INVESTISSEMENT DANS LES PROGRAMMES

21,2 MIO

20,8 MIO

17,4 MIO

22,0 MIO

27,0 MIO

81 %

81 %

76 %

77 %

79 %

2015

2016

2017

2018

2019

2015

2016

2017

2018

2019

77 %

MOYENNE DES 3 DERNIÈRES ANNÉES

Résultats financiers

INVESTISSEMENTS DANS NOS PROGRAMMES Oxfam soutient des programmes structurels de développement qui renforcent durablement les communautés et les partenaires locaux. En cas de catastrophes naturelles ou autres urgences, Oxfam intervient rapidement afin de fournir l’assistance vitale nécessaire.

DÉPENSES DANS LES PROGRAMMES PAR RÉGION

BELGIQUE 11 %

ASIE 11 %

MOYEN ORIENT ET MAGHREB 16 %

Grâce aux donations du public belge et des subsides publics, nous avons soutenu plusieurs projets d’aide humanitaire au niveau international : • € 2.7 Millions : réponse d’urgence en province du Kasai, République Démocratique du Congo • € 1.4 Million : réponse d’urgence en province du Tanganyika, République Démocratique du Congo • € 1.0 Million : réponse d’urgence en province d’Ituri, République Démocratique du Congo • € 0.8 Million : renforcement de la sécurité alimentaire de la population, Gaza, Territoires palestiniens occupés • € 0.7 Million : renforcement de la sécurité alimentaire de la population, Liban • € 0.7 Million : renforcement de la résilience des communautés vulnérables, Burundi • € 0.6 Million : renforcement de la résilience des communautés vulnérables, Tanzanie • € 0.4 Million : assistance alimentaire et programme de subsistance, camps de réfugiés Sahraouis.

Evidemment, nous faisons bien plus que de répondre à des crises humanitaires. Nos programmes de développement pluriannuels visent des changements structurels : • € 0.7 Million : support aux femmes paysannes au Mozambique • € 0.5 Million : support aux producteurs agricoles en République Démocratique du Congo • € 0.5 Million : amélioration de la protection sociale au Cambodge • € 0.5 Million : support aux producteurs agricoles au Mali • € 0.4 Million : support aux producteurs agricoles au Nicaragua • € 0.4 Million : amélioration de la gouvernance et de la redevabilité grâce à la technologie digitale en Tanzanie • € 0.4 Million : support aux femmes paysannes au Burkina Faso dans le secteur du lait • € 0.4 Million : amélioration de la protection sociale au Vietnam.

AFRIQUE 44 % INTERNATIONAL 12 %

AMÉRIQUE CENTRALE ET CARAIBES 6%

PERSPECTIVES FINANCIÈRES La situation financière de l’organisation reste solide, comme cela fut le cas au cours des décennies précédentes.

Le support inconditionnel du public belge reste la clé du succès de l’organisation et contribue à son indépendance.

L’on constate également une augmentation à moyen terme du volume de subsides en provenance des bailleurs de fonds institutionnels nationaux et internationaux. Cela témoigne de la confiance renouvelée de ces institutions envers Oxfam-Solidarité et de la reconnaissance de notre savoir-faire.

Pour le futur, notre objectif est de promouvoir la justice sociale et de lutter contre les inégalités, tout en demeurant une organisation solide sur le plan financier. Nos perspectives financières sont saines, mais nous devrons veiller à rester une organisation agile, résiliente et efficace.

Nous nous tournons vers le futur avec confiance et nous vous remercions, chers donateurs et donatrices, pour votre support constant et votre générosité. ^

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Résultats financiers

REVENUS 2019 2018 Dons du public 11 244 677 9 621 102 Legs 317 094 372 615 Subsides Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) 11 933 623 10 746 919 Union Européenne 6 095 096 2 515 063 Autres instances publiques belges 2 179 385 2 263 986 Autres subsides 3 850 884 4 140 889 Autres revenus opérationnels Ventes des magasins 6 122 623 6 011 369 Produits financiers 15 134 27 494 Produits exceptionnels 177 297 99 544 Autres recettes 111 205 105 015 Revenus totaux 42 047 018 35 903 996

Dépenses Programmes et Projets Programmes dans le Sud et plaidoyer politique 24 622 485 19 658 120 Campagnes d’information et d’éducation en Belgique 2 431 482 2 437 828 Total des dépenses liées aux programmes et aux projets 27 053 967 22 095 948 Coûts de récolte de fonds 4 103 998 3 702 504 Coûts d’administration 3 211 100 2 830 061 Coûts liés aux activités du département de Seconde Main 7 836 314 7 185 725 Dépenses totales 42 205 379 35 814 238 Résultat net de l’année -158 361 89 758

Actif Actifs Immobilisés Frais d’établissement et Immobilisations incorporelles 8 655 648 6 965 674 Immobilisations corporelles 6 712 052 3 084 272 Immobilisations financières 375 253 377 672 Total actifs immobilisés 15 742 953 10 427 618 Actifs circulants Créances à plus d’un an 7 100 17 100 Créances à un an au plus 11 511 319 6 096 019 Placements de trésorerie et disponibles 8 657 422 13 570 120 Comptes de régularisation 594 216 844 258 Total actifs circulants 20 770 057 20 527 497 Total de l’actif 36 513 010 30 955 115

Passif Fonds social Patrimoine de départ 1 108 475 1 108 475 Fonds affectés 3 427 386 3 661 624 Bénéfice reporté 6 709 753 6 633 876 Subsides en capital 1 856 3 051 Plus-values de réévaluation 3 200 000 0 Total fonds social 14 447 470 11 407 026 Provision Provision pour risques et charges 181 036 194 276 Total provisions 181 036 194 276 Dettes Dettes financières à plus d’un an 287 667 314 333 Dettes financières à un an au plus 1 658 448 617 931 Dettes commerciales 1 538 101 1 400 947 Dettes fiscales, salariales et sociales 1 692 088 1 529 706 Dettes diverses 3 994 827 1 336 909 Comptes de régularisation 12 713 373 14 153 987 Total dettes 21 884 504 19 353 813 Total du passif 36 513 010 30 955 115

Ce rapport financier est un aperçu des comptes annuels complets de l’organisation. Des copies des comptes annuels et du rapport du réviseur d’entreprise peuvent être obtenues en s’adressant au directeur des finances ou en consultant le site www.oxfamsol.be.

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l’avenir

© Tineke D’haese/Oxfam

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l’avenir

La solidarité, plus que jamais à l’ordre du jour 2019 a été une excellente année pour Oxfam-Solidarité. Grâce au soutien continu des nombreux donateurs.trice.s, bénévoles, client.e.s et sympathisant.e.s, nous sommes convaincu.e.s que nous continuerons à avoir un impact positif sur la vie de millions de personnes dans le monde entier dans les années à venir.

En 2019, nous avons jeté les bases du plan stratégique pour la période 2021-2027. Celui-ci est conforme au cadre stratégique mondial 2030 d’Oxfam, qui définit une nouvelle vision de l’avenir pour la confédération.

Avant même que la crise du coronavirus ne frappe, le monde changeait déjà de manière radicale, et de ce fait, nous avons donc dû nous adapter. Pour continuer à avoir le plus grand impact possible sur la pauvreté et les inégalités dans le monde, nous devons renforcer notre mode de fonctionnement. Nous avons pris des mesures pour devenir une organisation plus ciblée, plus efficace et financièrement viable. Cela a un impact sur l’ensemble de notre modèle de confédération, nos partenariats, notre présence et le type de travail que nous soutenons dans les pays du monde entier.

Ce ne sera pas facile. Dans le même temps, le coronavirus nous oblige à agir plus vite que nous ne l’aurions voulu.

Car la crise du coronavirus rend plus important que jamais notre travail d’assistance aux personnes vivant dans la pauvreté et confrontées aux inégalités et à l’injustice. En outre, la crise nous frappe durement sur le plan financier, ce qui signifie que nous devons réaliser des économies considérables.

Afin de devenir plus ciblés, plus efficaces et plus durables financièrement en Belgique également, nous avons entrepris en 2019 un projet d’intégration entre OxfamSolidarité, Oxfam-Wereldwinkels et Oxfam-Fair Trade en vue d’en arriver à l’organisation unifiée Oxfam Belgique en 2020. L’objectif est d’en faire un mouvement plus fort, avec une mission commune : la lutte contre les inégalités et pour la justice économique, et garantir ainsi que chacun.e puisse mener une vie digne et que chacun.e puisse exercer pleinement tous les droits fondamentaux.

Nous voulons des actions encore plus ciblées, efficaces et financièrement durables.

L’une de nos décisions consiste à reformuler nos programmes et à renforcer nos partenariats dans le monde entier.

Nous concentrerons nos ressources et nos efforts là où nous pouvons faire la plus grande différence et là où nous sommes le plus nécessaires. Cela signifie un plus petit nombre de pays avec un plus large éventail de partenaires et de nouveaux types de programmes, qui répondent mieux aux besoins des gens. Nous devons donc faire des choix difficiles quant au type de programmes que nous mettrons en œuvre dans tel ou tel pays et quant au lieu et à la manière dont nous travaillerons.

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Si nous avons pu prendre ces mesures en 2019, c’est grâce à l’engagement et à la résilience de tous nos collaborateur.trices et bénévoles. C’est cette même résilience qui nous permet de surmonter la crise du coronavirus. Le COVID-19 nous a montré une fois de plus que ce sont principalement les plus pauvres et les plus faibles d’entre nous qui font les frais d’une telle crise, tant au niveau mondial qu’en Belgique. La solidarité reste plus que jamais à l’ordre du jour. ^

Colophon Oxfam-Solidarité 60 Rue des Quatre-Vents, 1080 Bruxelles, Belgique www.oxfamsol.be +32 (02)2 501 67 00 • oxfamsol@oxfamsol.be Editrice responsable : Eva Smets Rédaction & relecture : Mark Anthierens, Bert Dhondt, Sotiris Gassialis, Thomas Maertens, Eva Smets, Leen Speetjens, Annemie Vandeput Traductions : Mark Anthierens, Sotiris Gassialis, Thomas Maertens, Eurideas Translation Coordination : Mark Anthierens Rédaction d’images & photos : Tineke D’haese Mise en page : Comm’sa, Luc Roels Impression : Artoos Group

© Tineke D’haese/Oxfam

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Š Kimlong Meng/ Oxfam Novib