Fonds Tsunami d'Oxfam International

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Fonds Tsunami d'Oxfam International | Rapport de fin de programme, décembre 2008

Introduction L.D. Indranai, une agricultrice du village de Bodahaindiwewa (Sri Lanka), interrompt ses travaux dans les champs le temps d'une pause. Elle fait partie d'un groupe d'entraide soutenu par la Giruwapathu Development Society (GIDES), un partenaire d'Oxfam qui fournit des semences, de l'équipement pour l'irrigation, du matériel pour les clôtures, et un soutien technique. La GIDES a également aidé les femmes à trouver un acheteur équitable pour leurs produits. Les contributions de la GIDES ont permis aux femmes de produire des récoltes pendant la saison sèche, et à vendre leurs produits en réalisant un bénéfice honorable. (Photo : Atul Loke/Panos pour Oxfam)

accomplissement significatif, il faut reconnaître que dans certains endroits, le processus de reconstruction a été trop lent. Ceci s'explique par plusieurs raisons : il y eut un manque de clarté sur les restrictions gouvernementales quant à la construction au sein des zones tampons à proximité de la mer ; des négociations complexes ont dû être menées sur les droits fonciers et effectivement, les actes officiels de propriété foncière avaient été perdus pendant le tsunami ; une vaste étendue de terres à Aceh, où habitaient 120 000 personnes, fut submergée de manière permanente ; les gouvernements mirent du temps à accorder le droit à un logement aux locataires vivant dans la pauvreté et aux " squatters " ; il y eut un grave manque d'ouvriers qualifiés et de matériaux de construction dont le bois durable, et une augmentation des coûts. Dans tous les pays frappés par le tsunami, Oxfam et ses partenaires ont travaillé dur pour veiller à ce que les populations contraintes de continuer à vivre dans des logements temporaires avaient accès à un environnement sûr et salubre, que ce soit en communiquant avec les autorités ou en mettant en œuvre nous-mêmes des programmes de sensibilisation sur la santé, d'approvisionnement en eau et de fourniture d'installations sanitaires. Une grande partie des obstacles que nous avons rencontrés en intervenant dans le cadre du tsunami provenait des importantes sommes d'argent reçues. La tentation de convenir de

programmes et de les déployer rapidement alors qu'il n'y avait finalement pas assez de personnel formé, était forte. Oxfam a commencé à travailler dans des domaines où l'agence n'avait pas assez d'expérience, par exemple en matière de construction de logements permanents. En reconnaissant cela, nous avons cherché à collaborer avec des partenaires et d'autres agences ayant de l'expérience dans la construction de logements. À Aceh, l'approche initiale " axée sur les communautés ", dans laquelle les bénéficiaires assumaient la responsabilité de bâtir leurs maisons, a ensuite donné lieu à des structures dangereuses et se dégradant, et certaines de ces maisons ont donc dû être rénovées. Les dons ont augmenté considérablement les budgets de certains partenaires et équipes pays. Le recrutement rapide de personnel local n'a pas été toujours accompagné d'instructions ou de formations adaptées, ce qui a donc conduit une approche peu homogène. Équilibrer les besoins des donateurs qui voulaient voir des résultats rapides et ceux des bénéficiaires était un défi constant, et il a été nécessaire de consulter ces parties de manière approfondie. Oxfam a essayé de veiller à ce que l'obligation de rendre des comptes aux bénéficiaires soit au cœur de notre travail, et nous avons effectué des évaluations sur ce thème particulier en Inde et au Sri Lanka. Dans le cadre d'un projet pilote mondial, nous avons utilisé l'intervention suite au tsunami pour lancer des moyens innovants de s'engager auprès des communautés et de les tenir informées. page 8


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