Numéro 4/2009
Papandreaou aux Ătats participants : « Sortons de lâimpasse de la mĂ©fiance » CĂ©lĂ©bration du vingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin Le Kazakhstan cherche à « insuffler une vie nouvelle » aux relations entre les Ătats participants
RĂ©dactrice en chef : Patricia N. Sutter Maquettiste : Nona Reuter Impression : Manz Crossmedia Veuillez envoyer vos commentaires et contributions Ă : osce.magazine@osce.org Section de la presse et de lâinformation SecrĂ©tariat de lâOSCE Wallnerstrasse 6 A-1010 Vienne (Autriche) TĂ©l. : (+43-1) 514 36-6278 TĂ©lĂ©copieur : (+43-1) 514 36-6105 LâOrganisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe Ćuvre en faveur de la stabilitĂ©, de la prospĂ©ritĂ© et de la dĂ©mocratie dans 56 Ătats Ă travers le dialogue politique autour de valeurs partagĂ©es et par des activitĂ©s concrĂštes qui changent durablement les choses.
PrĂ©sidence de lâOSCE en 2009 : GrĂšce Structures et institutions de lâOSCE Conseil permanent (Vienne) Forum pour la coopĂ©ration en matiĂšre de sĂ©curitĂ© (Vienne) SecrĂ©tariat (Vienne) ReprĂ©sentant de lâOSCE pour la libertĂ© des mĂ©dias (Vienne) Bureau des institutions dĂ©mocratiques et des droits de lâhomme (Varsovie) Haut Commissaire pour les minoritĂ©s nationales (La Haye) AssemblĂ©e parlementaire de lâOSCE (Copenhague)
Opérations de terrain Caucase du Sud
Bureau de lâOSCE Ă Bakou Bureau de lâOSCE Ă Erevan ReprĂ©sentant personnel du PrĂ©sident en exercice pour le conflit dont la ConfĂ©rence de Minsk de lâOSCE est saisie
Asie centrale Centre de lâOSCE Ă Achgabat Centre de lâOSCE Ă Astana Centre de lâOSCE Ă Bichkek Bureau lâOSCE au Tadjikistan Coordonnateur des projets de lâOSCE en OuzbĂ©kistan Europe orientale Bureau de lâOSCE Ă Minsk Mission de lâOSCE en Moldavie Coordonnateur des projets de lâOSCE en Ukraine Europe du Sud-Est PrĂ©sence de lâOSCE en Albanie Mission de lâOSCE en Bosnie-HerzĂ©govine Mission de lâOSCE au Kosovo Mission de lâOSCE au MontĂ©nĂ©gro Mission de lâOSCE en Serbie Mission de contrĂŽle de lâOSCE Ă Skopje chargĂ©e dâĂ©viter le dĂ©bordement du conflit Bureau de lâOSCE Ă Zagreb
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Magazine de lâOSCE
Message du porteparole de lâOSCE
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l suffit de jeter un Ćil sur la couverture de ce numĂ©ro du Magazine de lâOSCE pour confirmer ce que nous savons dĂ©jĂ , Ă savoir que lâOrganisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe, avec son mĂ©lange de dialogue et dâaction dâune richesse inĂ©galĂ©e, est en constante Ă©volution. La PrĂ©sidence grecque a pilotĂ© lâOrganisation avec la clairvoyance habituelle en traçant la voie qui a menĂ© dâabord Ă Corfou, oĂč les ministres des affaires Ă©trangĂšres de lâOSCE ont lancĂ© un dialogue de sĂ©curitĂ© renouvelĂ©, et qui conduira ensuite Ă AthĂšnes au dĂ©but de dĂ©cembre, oĂč le Conseil ministĂ©riel examinera comment faire avancer le « Processus de Corfou ». Lisez dans lâarticle de tĂȘte ce que le Premier Ministre et Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la GrĂšce, George Papandreou, qui a pris la relĂšve comme PrĂ©sident en exercice le 6 octobre, a Ă dire au sujet de sa vision pour AthĂšnes et au-delĂ . Alors que ce sera bientĂŽt au tour du Kazakhstan dâĂȘtre Ă la barre, le Ministre des affaires Ă©trangĂšres Kanat Saudabayev explique dans un vaste entretien ce que la PrĂ©sidence signifie pour son pays et se dit convaincu que ses initiatives Ă venir insuffleront une vie nouvelle Ă lâOrganisation. Comme câest la premiĂšre fois quâun Ătat de lâex-Union soviĂ©tique et dâAsie centrale assume la PrĂ©sidence de lâOSCE, le Magazine en a profitĂ© pour se pencher sur le rĂŽle de cette prestigieuse fonction. On trouvera pour la toute premiĂšre fois, dans une galerie de photos, un portrait des PrĂ©sidents en exercice qui se sont succĂ©dĂ©s au fil des annĂ©es, avec des informations Ă jour les concernant, en commençant par lâancien Ministre allemand des affaires Ă©trangĂšres HansâDietrich Genscher. Ce numĂ©ro ne serait pas complet sâil ne couvrait pas le vingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin et du rideau de fer, qui est Ă©troitement liĂ©e aux tout dĂ©buts de lâOSCE. Le discours Ă©mouvant de M. Genscher lui a valu une ovation debout de la part des plus de 600 invitĂ©s rĂ©unis Ă la Hofburg le 6 novembre. Le Ministre autrichien des affaires Ă©trangĂšres, Michael Spindelegger, et le Ministre grec supplĂ©ant des affaires Ă©trangĂšres, Dimitris Droutsas, ont pris la parole pour les gĂ©nĂ©rations suivantes. Pour passer aux affaires militaires aprĂšs la diplomatie â il y a eu de lâaction en RĂ©publique de Chypre en juin, lorsque plus de 300 MANPADS â missiles tirĂ©s Ă lâĂ©paule â ont Ă©tĂ© dĂ©truits par explosion dans le cadre des activitĂ©s de lâOSCE relatives Ă la sĂ©curitĂ© dans la sphĂšre politico-militaire. Cet Ă©vĂ©nement a marquĂ© une page importante dans la longue histoire de la coopĂ©ration entre lâOrganisation et cette Ăźle magnifique. Enfin, attardons-nous un moment sur les 25 couvertures du Magazine et rendons hommage Ă Patricia Sutter, qui a lancĂ© cette publication phare en mars 2004. Pat, qui sâen va aprĂšs sept ans, a travaillĂ© sur chacun de ces numĂ©ros avec dynamisme et avec un enthousiasme sans borne pour cette Organisation. Typiquement, elle considĂšre son dĂ©part comme une nouvelle occasion pour le Magazine de continuer Ă Ă©voluer en mĂȘme temps que lâOSCE ellemĂȘme. Martin Nesirky 23 novembre 2009 OSCE/Susanna Lööf
Le Magazine de lâOSCE, qui est Ă©galement disponible en ligne, est publiĂ© en anglais et en russe par la Section de la presse et de lâinformation de lâOrganisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe. Les opinions exprimĂ©es dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne reflĂštent pas nĂ©cessairement la position officielle de lâOSCE et de ses Ătats participants.
Note de la rĂ©daction : au moment oĂč le Magazine de lâOSCE a Ă©tĂ© mis sous presse, Martin Nesirky a Ă©tĂ© nommĂ© par le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâOrganisation des Nations Unies Ban Kiâmoon pour devenir son nouveau porte-parole. M. Nesirky prendra ses fonctions DĂ©cembre 2009 le 7 dĂ©cembre.
DĂ©cembre 2009
Dans ce numéro Russian Federation
Russian Federation
Astana
Mongolia
AFP PHOTO/GEORGES GOBET
Kazakhstan China Aral Sea
Almaty
Caspian Sea
Kyrgyzstan
Uzbekistan Turkmenistan
Tajikistan
PRĂSIDENCE GRECQUE DE LâOSCE 4 Papandreaou aux Ătats participants : « Sortons de lâimpasse de la mĂ©fiance » VINGTIĂME ANNIVERSAIRE DE LA CHUTE DU MUR DE BERLIN 6 La coopĂ©ration est la seule option porteuse dâavenir pour lâhumanitĂ© dĂ©clare Genscher 9 Hans-Dietrich Genscher : un hommage 10 Spindelegger et Droutsas : « Victoire de lâinattendu » 12 Berlin, 0 heure : La nuit de la chute du mur Martin Nesirky
www.osce.org DĂ©cembre 2009
13 Réflexions sur Berlin : un fanal pour une « Europe entiÚre et libre » Iran
DIMENSION POLITICO-MILITAIRE Afghanistan
Pakistan
14 Les laurĂ©ats dâun concours vidĂ©o font revivre lâesprit de 1989 Tatyana Baeva
27 Chypre face Ă la menace des MANPADS Anton Martynyuk et F. David Diaz
PRĂSIDENCE ENTRANTE
NOMINATIONS
16 Le Kazakhstan cherche à « insuffler une vie nouvelle » aux relations entre les Ătats participants : entretien avec le Ministre des affaires Ă©trangĂšres Kanat Saudabayev
31 JirË i Parkmann, chef du Bureau de lâOSCE Ă Prague
20 Successions à la barre : La Présidence de la CSCE/OSCE au fil des années
Janie McCusker, chef de la gestion de la sécurité
Calendrier prĂ©visionnel de lâOSCE
24 Centre de recherche sur lâOSCE (CORE) : Une Ă©cole pour les prĂ©sidences de lâOSCE Diana Digol
PremiĂšre et quatriĂšme de couverture : le Magazine de lâOSCE de 2004 Ă 2009 avec Patricia N. Sutter comme RĂ©dactrice en chef et Nona Reuter comme maquettiste.
Magazine de lâOSCE
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P R Ă S I D E N C E G R E C Q U E D E Lâ O S C E
www.papandreou.gr
Papandreaou aux Ătats participants : « Sortons de lâimpasse de la mĂ©fiance »
Quelques semaines aprĂšs avoir prĂȘtĂ© serment comme Premier Ministre grec et assumĂ© les fonctions de Ministre des affaires Ă©trangĂšres, le nouveau PrĂ©sident en exercice de lâOSCE, George Papandreou, sâest adressĂ© au Conseil permanent le 29 octobre dans un message vidĂ©o depuis AthĂšnes. Il a indiquĂ© que le principal dĂ©fi auquel lâOrganisation Ă©tait confrontĂ©e Ă©tait de remĂ©dier Ă la mĂ©fiance et a appelĂ© les Ătats participants Ă dynamiser la coopĂ©ration et la solidaritĂ©, car « il ne pourra pas y avoir de paix durable dans la rĂ©gion de lâOSCE aussi longtemps que nous continuerons Ă regarder nos relations par le bout dâun lorgnette Ă somme nulle ». Voici des extraits de ses observations.
9 novembre 2009, Brandburger Tor, Berlin. Le Premier Ministre et Ministre des affaires étrangÚres de la GrÚce, George Papandreou, figurait parmi les différents dirigeants de la planÚte qui ont assisté aux célébrations marquant les 20 ans de la chute du mur de Berlin.
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Magazine de lâOSCE
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prĂšs les annĂ©es dâimpasse stratĂ©gique de la guerre froide, la rĂ©silience des structures de sĂ©curitĂ© dans lâespace de lâOSCE a Ă©tĂ© mise Ă lâĂ©preuve par des conflits rĂ©gionaux, des tensions ethniques et des diffĂ©rends frontaliers qui ont menacĂ© de dĂ©gĂ©nĂ©rer en crises ouvertes. Les efforts dĂ©ployĂ©s par lâOSCE pour promouvoir la paix et la stabilitĂ©, par exemple dans le cadre du TraitĂ© FCE, sont toujours dans lâimpasse. La sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique, la criminalitĂ© organisĂ©e, la cybercriminalitĂ©, la migration illĂ©gale, la traite des ĂȘtres humains, le terrorisme, lâabsolutisme et le
fondamentalisme sont autant de sujets de graves prĂ©occupations pour nous. Nous ne devons pas laisser flĂ©chir notre dĂ©termination de nous attaquer Ă ces dĂ©fis. AprĂšs tout, lâOSCE elle-mĂȘme a rĂ©ussi non seulement Ă survivre aux rĂ©percussions de lâaprĂšsâguerre froide, mais aussi Ă attĂ©nuer activement les tensions et la mĂ©fiance qui menaçaient la paix, la prospĂ©ritĂ© et la stabilitĂ© rĂ©gionale. Aussi divergentes que puissent ĂȘtre nos vues sur les causes profondes des tensions, nous devons sortir de lâimpasse de la mĂ©fiance en redynamisant notre coopĂ©ration et en renforçant notre solidaritĂ©. Il est de notre devoir de le faire car des relations instables entre nos Ătats voisins nuisent Ă la sĂ©curitĂ© de lâEurope dans son ensemble, laquelle, Ă son tour, est Ă©troitement liĂ©e Ă la sĂ©curitĂ© de nos rĂ©gions voisines. Depuis quâelle a assumĂ© la PrĂ©sidence de lâOSCE, la GrĂšce a jouĂ© le rĂŽle dâintermĂ©diaire dĂ©sintĂ©ressĂ©. Nos efforts ont portĂ© sur la rĂ©alisation dâun consensus et sur la prĂ©servation des normes et principes de lâOrganisation. Ils ont visĂ© Ă rĂ©soudre les problĂšmes, et non pas Ă les exploiter. Dans ce mĂȘme esprit, nous nous sommes efforcĂ©s de dĂ©gager un consensus aussi large que possible sur lâadoption de dĂ©cisions Ă AthĂšnes les 1er et 2 dĂ©cembre. Le Processus de Corfou symbolise lâattachement de mon pays aux normes et aux valeurs de lâOSCE. Il a constituĂ© ce que nous avons rĂ©alisĂ© de plus important jusquâici et tĂ©moigne dâun consensus sur un certain nombre de rĂ©alitĂ©s fondamentales : âą PremiĂšrement, les changements qui sont intervenus en Europe depuis la fin de la guerre froide sont irrĂ©versibles. âą DeuxiĂšmement, il ne pourra pas y avoir de paix durable dans la rĂ©gion de lâOSCE aussi longtemps que nous continuerons Ă voir nos relations par le bout dâune lorgnette Ă somme nulle. Nos gains devraient ĂȘtre des victoires pour tous ; nos pertes devraient aussi constituer des dĂ©faites pour chacun. Telle est la solidaritĂ© que nous devrions tous nous efforcer dâassurer. âą TroisiĂšmement, malgrĂ© les Ă©normes progrĂšs que nous avons accomplis vers « une Europe entiĂšre, libre et en paix avec elle-mĂȘme », la mise en Ćuvre intĂ©grale de cet objectif, tel quâil est consacrĂ© dans la Charte de Paris de 1990, continue Ă se dĂ©rober. Nous devons renouveler notre dĂ©termination Ă travailler ensemble pour faire
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converger nos diffĂ©rentes perspectives stratĂ©giques afin de rĂ©tablir la confiance entre nous. âą QuatriĂšmement, un climat de mĂ©fiance et de tension sâest instaurĂ© parmi les Ătats participants de lâOSCE en raison dâune application partielle ou sĂ©lective des principes de lâActe final de Helsinki. Cela a assombri les relations entre les partenaires et les empĂȘchent de sâunir dans la solidaritĂ© pour sâacquitter dâune responsabilitĂ© commune majeure : faire face aux nouvelles menaces du XXIe siĂšcle pour la sĂ©curitĂ©. âą Enfin, chacun dâentre nous a conscience que, grĂące Ă lâĂ©tendue de la participation au sein de lâOrganisation, lâhĂ©ritage de celle-ci et son concept de sĂ©curitĂ© globale offrent des avantages sans pareils pour notre dialogue de vaste portĂ©e et sans exclusive sur les dĂ©fis actuels et futurs de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne. MalgrĂ© les nombreuses contraintes qui doivent ĂȘtre surmontĂ©es, il est encourageant que tous les Ătats participants aient adhĂ©rĂ© au dialogue renouvelĂ© et fait preuve de la volontĂ© politique nĂ©cessaire comme en tĂ©moignent ne serait-ce que le nombre et la grande qualitĂ© des rĂ©unions au niveau des ambassadeurs qui se sont tenues jusquâici Ă Vienne dans le cadre du Processus de Corfou. La volontĂ© politique est, aprĂšs tout, la quintessence des efforts que nous dĂ©ployons pour prĂ©server la sĂ©curitĂ© coopĂ©rative et indivisible dans une grande Europe. Ă cet Ă©gard, je tiens Ă rendre hommage aux prĂ©sidents russe et français pour leurs initiatives en matiĂšre de sĂ©curitĂ© et Ă exprimer ma gratitude pour lâimpulsion que la politique de « remise Ă zĂ©ro » de la nouvelle administration Obama a imprimĂ©e Ă ce processus fondamentalement multilatĂ©ral. Nous savons tous que les conflits prolongĂ©s qui ne cessent dâaffliger lâespace de lâOSCE depuis des dĂ©cennies restent des sources potentielles de dĂ©saccord, et nous ne pouvons pas nous permettre de les relĂ©guer au second plan comme lâa montrĂ© la guerre dâaoĂ»t 2008 en GĂ©orgie. Si les doctrines stratĂ©giques sont façonnĂ©es par les idĂ©es que lâon se fait, se sont les rĂ©alitĂ©s de terrain qui façonnent la vie des gens. Pour les populations touchĂ©es, quelle que soit leur origine nationale, le simple concept de sĂ©curitĂ© coopĂ©rative et indivisible nâa aucun intĂ©rĂȘt pratique immĂ©diat. Les gens veulent la paix et la stabilitĂ© et non pas un statu quo fragile. Aussi la PrĂ©sidence grecque nâa-t-elle Ă©pargnĂ© aucun effort pour rechercher les moyens de faire en sorte que lâOSCE reste engagĂ©e en GĂ©orgie, en particulier dans les zones touchĂ©es par le conflit. Et nous poursuivrons ces efforts, car nous sommes convaincus que la situation exige une coopĂ©ration et une prĂ©sence de lâOSCE accrues et non pas rĂ©duites sur le terrain. Permettez-moi de rendre hommage aux trois coprĂ©sidents du Groupe de Minsk ainsi quâĂ mon
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ReprĂ©sentant personnel pour le conflit dont la ConfĂ©rence de Minsk de lâOSCE est saisi, lâAmbassadeur Andrzej Kasprzyk, pour les efforts inlassables quâils ont dĂ©ployĂ© en vue de trouver une solution mutuellement acceptable pour le Haut-Karabakh. Nous sommes encouragĂ©s par lâimpulsion positive quâont apportĂ©e les rĂ©centes rĂ©unions tenues frĂ©quemment par les prĂ©sidents armĂ©nien et azerbaĂŻdjanais. Je prĂȘterai personnellement mon soutien aux coprĂ©sidents des parties dans leur quĂȘte visant Ă instaurer une paix durable dans la rĂ©gion du Caucase du Sud. Jâexprime Ă©galement une gratitude particuliĂšre aux modĂ©rateurs et observateurs du format de nĂ©gociation à « 3 + 2 » pour la Transnistrie. Mon ReprĂ©sentant spĂ©cial, lâAmbassadeur Charalampos Christopoulos, et le chef de la Mission de lâOSCE en Moldavie, lâAmbassadeur Philip Remler, accomplissent un travail magnifique et je salue les efforts quâils dĂ©ploient pour instaurer la confiance entre les parties. AprĂšs une longue pĂ©riode dâabstinence, la famille des nations de lâOSCE a besoin maintenant, plus que jamais, de pouvoir cĂ©lĂ©brer le rĂšglement des conflits prolongĂ©s â et de le faire ensemble. Cela adressera aux autres rĂ©gions de conflit de la planĂšte le message selon lequel une diplomatie efficace peut effectivement permettre de rĂ©gler pacifiquement les diffĂ©rends. Ă lâĂšre de la mondialisation, la dĂ©marcation entre sĂ©curitĂ© dure et sĂ©curitĂ© douce sâest estompĂ©e de plus en plus. La diplomatie nâest pas simplement un problĂšme de personnes ; câest aussi le problĂšme de savoir comment nous â les nations aussi bien que les individus â usons de notre pouvoir de maniĂšre responsable, humaine et Ă©quitable. Câest Ă nous quâil incombe dâapporter la preuve que la recherche dâune paix et dâune prospĂ©ritĂ© durables dans lâespace de lâOSCE nâest pas purement gratuite mais constitue au contraire un objectif tangible que nous pouvons atteindre Ă travers la coopĂ©ration et la jonction des efforts dans lâintĂ©rĂȘt mutuel de nos Ătats et de nos peuples. Je suis fermement convaincu que la coopĂ©ration rachĂštera lâhumanitĂ©, comme lâa dit Bertrand Russell. AprĂšs ces rĂ©flexions et dans cet esprit, je vous invite tous Ă conjuguer nos efforts pour transformer cette occasion historique en un succĂšs commun. Je me rĂ©jouis Ă la perspective de vous accueillir tous en dĂ©cembre Ă AthĂšnes, oĂč nous pourrons prendre un nouveau dĂ©part et faire renaĂźtre lâesprit de Helsinki.
Faites connaissance avec le nouveau PrĂ©sident en exercice George Papandreou âą Premier Ministre et Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la GrĂšce depuis le 6 octobre 2009 âą Ministre des affaires Ă©trangĂšres de fĂ©vrier 1999 Ă fĂ©vrier 2004 âą MinistĂšre de lâĂ©ducation et des affaires religieuses de 1994 Ă 1996 et en 1988â1989 âą Membre du Parlement de 1981 Ă septembre 2009 NĂ© Ă Saint Paul, Minnesota, George Papandreou est fils et petit-fils dâanciens premiers ministres grecs. Il a fait ses premiĂšres Ă©tudes Ă Toronto, Ă Stockholm et dans lâIllinois. Il est titulaire dâune maĂźtrise en sociologie et dĂ©veloppement de la London School of Economics et a Ă©tĂ© chargĂ© de recherche au Centre pour les affaires internationales de lâUniversitĂ© Harvard. Il est Ă©galement titulaire dâun diplĂŽme de sociologie de lâAmherst College du Massachusetts et a suivi des cours Ă lâUniversitĂ© de Stockholm.
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VingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin
« 1989 : lâannĂ©e la plus heureuse dans lâhistoire de lâEurope » La coopĂ©ration est la seule option porteuse dâavenir pour lâhumanitĂ© dĂ©clare Genscher
« Vous avez Ă©levĂ© nos esprits et rĂ©chauffĂ© nos cĆurs, » a dit lâAmbassadeur dâAllemagne auprĂšs de lâOSCE, Heiner Horsten, Ă Hans-Dietrich Genscher aprĂšs le discours improvisĂ© et Ă©loquent de 25 minutes que ce dernier a prononcĂ© devant plus de 600 invitĂ©s qui lâont ovationnĂ© debout lors dâune manifestation spĂ©ciale commĂ©morant le vingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin. Cette manifestation, qui sâest tenue dans le Grosser Redoutensaal de la Hofburg le 6 novembre, avait Ă©tĂ© organisĂ©e conjointement par la dĂ©lĂ©gation allemande auprĂšs de lâOSCE, la PrĂ©sidence grecque et lâAutriche en tant que pays hĂŽte de lâOSCE. ĂgĂ© maintenant de 82 ans, M. Genscher a Ă©tĂ© Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne pendant une pĂ©riode de 18 ans qui a vu la signature de lâActe final de Helsinki en 1975 et la chute du mur de Berlin en 1989. Il a Ă©tĂ© le premier PrĂ©sident en exercice de la ConfĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (CSCE) avant que celle-ci ne devienne lâOSCE. Voici des extraits du discours de M. Genscher.
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l a Ă©tĂ© soulignĂ© Ă juste titre que la chute du mur de Berlin constituait un Ă©vĂ©nement dâune portĂ©e extraordinaire qui dĂ©passait de loin lâAllemagne. Pourquoi au juste ce mur a-t-il Ă©tĂ© construit ? Deux systĂšmes Ă©tait en concurrence sur le sol allemand : la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne (RFA), libre et dĂ©mocratique avec son Ă©conomie de marchĂ©, dâun cĂŽtĂ©, et le systĂšme socialiste de la RĂ©publique dĂ©mocratique allemande (RDA), de lâautre. La construction du mur par les dirigeants de la RDA a constituĂ© un aveu de dĂ©faite dans la bataille entre les deux systĂšmes. Les gens voulaient Ă©chapper Ă ce quâils considĂ©raient comme le mauvais
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systĂšme afin de pouvoir passer dans ce qui Ă©tait Ă leurs yeux le bon systĂšme et dây vivre dans la libertĂ©. Les rĂ©percussions de la dĂ©cision de construire le mur de Berlin se sont donc fait sentir bien au-delĂ de la ville. Richard von WeizsĂ€cker a dit un jour, lorsquâil Ă©tait PrĂ©sident fĂ©dĂ©ral : « lâhistoire de lâAllemagne ne nous a jamais appartenu en propre. » Thomas Mann a exprimĂ© cette idĂ©e en 1953 dans le cĂ©lĂšbre discours Ă la jeunesse allemande lorsquâil dĂ©clarait : « ce que nous voulons câest une Allemagne europĂ©enne et non une Europe allemande ». LâAllemagne se tournait ainsi vers lâEurope, et il est sans doute symbolique que le chancelier Helmut Kohl et moi-mĂȘme aient vĂ©cu la chute du mur non pas Ă Bonn, ni Ă Berlin, mais Ă Varsovie, oĂč nous rendions visite au nouveau gouvernement polonais formĂ© par SolidarnoĆÄ, et pendant que nous dĂźnions, la nouvelle est tombĂ©e : « le mur de Berlin a Ă©tĂ© ouvert. » Je nâoublierai jamais ma rencontre avec Lech Walesa et son conseiller de politique Ă©trangĂšre Bronislaw Geremek le lendemain matin. Geremek a dit : « la chute du mur marque un grand jour pour lâAllemagne car, M. Genscher, elle signifie lâunitĂ© pour votre pays. Mais câest aussi un grand jour pour la Pologne. Si lâAllemagne est unifiĂ©, la Pologne aura la CommunautĂ© europĂ©enne pour voisin. » Aujourdâhui, la Pologne est membre de cette communautĂ©. Le mur sĂ©parait non seulement des allemands dâautres allemands et des berlinois dâautres berlinois, mais aussi des europĂ©ens dâautres europĂ©ens. Nous savons aujourdâhui que la chute du mur a constituĂ© un Ă©vĂ©nement historique qui a permis de surmonter la division de la planĂšte. Mais les choses nâen restĂšrent pas lĂ . Lâhistoire nâaccorde aucun rĂ©pits, ne marque pas de pause. Le monde a nĂ©anmoins soufflĂ© briĂšvement, mais en 1998 et 1999 deux hommes dâĂtat ont lu correctement les signes des temps. Il y a eu MikhaĂŻl Gorbatchev, qui a Ă©voquĂ© devant les Nations Unies en dĂ©cembre 1988 les grands dĂ©fis auxquels lâhumanitĂ© Ă©tait confrontĂ©e, Ă savoir la prĂ©servation des ressources naturelles, lâĂ©limination de la faim et de la pauvretĂ© dans le monde en dĂ©veloppement et lâarrĂȘt de la course aux armements. Il y a eu le PrĂ©sident amĂ©ricain Georges Bush, qui a dĂ©clarĂ©, en 1989, quâun ordre mondial nouveau Ă©tait en train dâĂ©merger. Lâ A N N Ă E L A P L U S H E U R E U S E
Toutefois, bien avant cela, on avait rĂ©flĂ©chi Ă la façon dont ce qui nous divisait au cours de la guerre froide pouvait ĂȘtre surmontĂ©. Le fait est que la coopĂ©ration au sein de la CSCE et de lâOSCE avait un rĂŽle essentiel Ă jouer pour que nous puissions vivre 1989 comme lâannĂ©e peut-ĂȘtre la plus heureuse de lâhistoire europĂ©enne. Les peuples de lâEurope nâĂ©taient-il pas, Ă lâautomne de 1989, plus unis dans leurs espoirs et leurs craintes et dans leurs prĂ©occupations et leurs dĂ©sirs et plus proches les uns des autres que jamais auparavant dans leur histoire ? Tel est le message de cette Ă©poque que nous devons honorer alors quâil nous incombe aujourdâhui dâaborder la question dâune nouvelle structure future, non seulement pour lâEurope, mais aussi pour la vaste zone transatlantique de Vancouver Ă Vladivostok, comme une tĂąche commune. Il y a eu aussi le tournant historique de 1975, qui a Ă©tĂ© amorcĂ© avec lâActe final de Helsinki. Des pays divisĂ©s en deux camps opposĂ©s selon les rĂšgles de la guerre froide et alors que la confrontation idĂ©ologique et militaire sĂ©vissait Ă une Ă©chelle
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inimaginable se sont rĂ©unis Ă Helsinki pour sâefforcer de parvenir Ă un minimum de consensus. En lisant lâActe final de Helsinki, nous pouvons constater que câest un chef-dâĆuvre dâĂ©quilibre entre les intĂ©rĂȘts â un accord sur les principes de la coexistence entre les humains et les nations, un accord sur le fait que nous ne pourrons trouver un terrain dâentente quâĂ la condition dâĂȘtre prĂȘt Ă se parler et Ă travailler ensemble et quâil convient de respecter les Ă©motions, les dĂ©sirs et les besoins des hommes ainsi que la dignitĂ© humaine. Tout cela a Ă©tĂ© inclus dans la troisiĂšme corbeille de la CSCE concernant les questions humanitaires. Revenons sur ce qui sâĂ©tait passĂ© avant cela : le 17 juin 1953, un soulĂšvement populaire a Ă©tĂ© Ă©crasĂ© par les chars soviĂ©tiques en RDA, tout comme en Hongrie en 1956 et en TchĂ©coslovaquie en 1968, puis il y a eu les mesures prises Ă lâencontre de SolidarnoĆÄ, sans intervention soviĂ©tique cette fois, et enfin cet Ă©vĂ©nement sans prĂ©cĂ©dent qui a marquĂ© 1989. Il nâaurait pas Ă©tĂ© possible sans la disposition de lâActe final de Helsinki permettant aux dĂ©fenseurs des droits civils de rappeler Ă leur propre gouvernement quâil avait souscrit Ă certains engagements, quâil avait dĂ©cidĂ© que lâActe final ne serait pas enfoui dans les archives des ministĂšres des affaires Ă©trangĂšres mais mis Ă la disposition de chaque citoyen et publiĂ© dans la presse, que rien de cela ne se ferait du jour au lendemain mais quâil sâĂ©tait engagĂ© Ă lancer un processus qui le rendrait possible. UNE PORTE NOUVELLE
Je me souviens de ces journĂ©es dĂ©cisives de la ConfĂ©rence de suivi de la CSCE Ă Madrid (1980â1983) qui ont succĂ©dĂ© Ă la destruction en vol dâun avion corĂ©en, alors que la rĂ©union Ă©tait au bord de la rupture. Et puis nous nous sommes souvenus que si nous avions rĂ©alisĂ© quelque chose de prĂ©cieux et Ă©tions assis Ă la mĂȘme table pour dĂ©battre des problĂšmes, il ne fallait pas que cela sâarrĂȘte. Câest ce qui fait lâimportance historique de lâActe final, dont dĂ©coule justement lâOSCE, qui mâaccueille et Ă laquelle je peux mâadresser aujourdâhui. M. Bush, le PrĂ©sident amĂ©ricain de lâĂ©poque, nâavait-il pas raison lorsquâil a parlĂ© dâun nouvel ordre mondial qui Ă©tait en train dâĂ©merger ? Ce nâĂ©tait pas la fin de lâhistoire. Une nouvelle porte avait en fait Ă©tĂ© ouverte. Aujourdâhui, nous nous rendons compte que lâon nâa pas mis Ă profit la pĂ©riode qui a suivi pour instaurer et façonner ce nouvel ordre mondial. Câest aux EuropĂ©ens et Ă tous les signataires de lâActe final de Helsinki quâil aurait incombĂ© de le faire. AprĂšs tout, les EuropĂ©ens ont un message Ă adresser au monde â message qui peut et doit dire : il est possible de tirer des leçons de lâhistoire. Et il est Ă©galement possible de trouver des intĂ©rĂȘts communs malgrĂ© les nombreuses divergences, puis de sâefforcer de faire avancer ces intĂ©rĂȘts communs Ă travers la coopĂ©ration, en nous rapprochant les uns des autres. Nous sommes placĂ©s aujourdâhui devant une dĂ©cision fondamentale : dans un monde toujours plus exigĂŒe et interdĂ©pendant, oĂč il nâexiste plus de rĂ©gion reculĂ©e, Ă quoi peut ressembler cet ordre mondial ? Il est Ă©vident que lâon ne peut pas laisser simplement les choses suivre leur cours en pensant que cela finira par sâarranger. Câest lâoption du chaos, qui dĂ©bouche finalement sur la loi de la jungle. Et puis on songe aux idĂ©es fondamentales qui se sont matĂ©rialisĂ©es ici avec la CSCE, qui sont de travailler ensemble pour le bien commun sur la base de lâĂ©galitĂ© des droits que lâon soit grand ou petit. Câest lâoption de la coopĂ©ration, qui, Ă mon avis,
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VingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin est la seule possible, la seule qui soit attrayante et la seule qui soit porteuse dâavenir pour lâhumanitĂ©. Câest lĂ notre mission en tant quâEuropĂ©ens. Câest aussi celle des Ătats signataires, de Vancouver Ă Vladivostok, y compris les grandes dĂ©mocraties dâAmĂ©rique et ce grand pays quâest la Russie ainsi que les Ătats qui faisaient autrefois partie de lâUnion soviĂ©tique. S U J E T S FA M I L I E R S
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Câest pour cette raison que la mission de la CSCE et de lâOSCE nâa pas pris fin avec la chute du mur de Berlin. Il est plutĂŽt de notre devoir envers les autres parties du monde de continuer Ă
22 dĂ©cembre 1989. HansDietrich Genscher, Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne, et JiĆĂ Dienstbier, Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la RĂ©publique socialiste tchĂ©coslovaque, coupent la clĂŽture de fil barbelĂ© Ă la frontiĂšre germanotchĂ©coslovaque. Ils se revoyaient dans des circonstances nouvelles : la premiĂšre fois quâils sâĂ©taient rencontrĂ©s, câĂ©tait dans lâarriĂšre-salle dâune auberge durant le printemps de Prague de 1968. Ils ont Ă©tĂ© ultĂ©rieurement les deux premiers prĂ©sidents en exercice de la CSCE/OSCE.
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travailler Ă lâunification europĂ©enne et au façonnement de son avenir. Telle est la signification des dĂ©veloppements qui trouvent leur nouvelle expression dans le Processus de Corfou. Nous retrouvons ici de nombreux thĂšmes familiers aux gens de notre Ă©poque. Il est Ă©vident que nous devons instituer un mĂ©canisme capable de rĂ©gler les conflits par des moyens pacifiques. Il est Ă©vident que nous devons continuer Ă nous efforcer de maĂźtriser les armements et dâinstaurer des mesures de confiance. Câest lĂ une nĂ©cessitĂ©. Nous devons prendre conscience des nouveaux dĂ©fis qui vont bien au-delĂ de la course aux armements et des menaces militaires : combattre le terrorisme mondial, protĂ©ger les ressources naturelles et lutter contre la criminalitĂ© organisĂ©e. Une grande autoresse allemande de notre Ă©poque, constatant que lâon savait quand une guerre commençait, a posĂ© un jour la question suivante : quand commence lâavant-guerre ? On pourrait ajouter une deuxiĂšme question Ă celle de Christa Wolf : oĂč commence lâavantâguerre ? Lâavant-guerre commence quand les prĂ©jugĂ©s empoisonnent la façon dont les peuples raisonnent et agissent. Il commence dans le cĆur des humains, dans leur esprit oĂč viennent se loger de faux sentiments de
supĂ©rioritĂ© et de fausses exigences de sĂ©grĂ©gation qui peuvent entraĂźner une Ă©volution dangereuse dans notre façon de penser et dâagir. Nous avons pour tĂąche dâĂ©duquer les jeunes, et ce sans attendre quâils aillent Ă lâĂ©cole, mais en commençant lĂ oĂč les premiĂšres impressions forment leur caractĂšre, Ă savoir au sein de la famille. Le message fondamental du processus de la CSCE et de lâOSCE est que nous pouvons rĂ©aliser beaucoup de choses si nous nous respectons mutuellement. JâespĂšre donc sincĂšrement que nous saisirons les occasions que nous ont offertes une nouvelle administration aux ĂtatsâUnis et une nouvelle doctrine en Russie, dont tĂ©moigne lâinitiative annoncĂ©e par le PrĂ©sident russe Ă Berlin lâan dernier. Plusieurs dĂ©fis nouveaux ont surgi depuis la chute du mur. Et la coopĂ©ration au sein de cette grande organisation quâest notre OSCE offre une merveilleuse plateforme pour dĂ©battre de notre avenir commun avec courtoisie et dans le respect mutuel. JâespĂšre donc que lâOSCE a conscience quâil est de son devoir de poursuivre les processus qui ont Ă©tĂ© engagĂ©s et dont la portĂ©e dĂ©passe de loin les Ătats participants de lâOSCE. Je souhaite et jâespĂšre ceci, tout en lançant un appel aux responsables actuels : tout comme nous avons entrepris alors, Ă un moment trĂšs difficile, de surmonter les murs et les frontiĂšres en Europe, travaillons maintenant ensemble pour que les Ătats signataires de lâActe final de Helsinki â les Ătats participants de lâOSCE âapportent leur contribution afin que nous puissions resserrer les rangs en tant que communautĂ© partageant un destin commun et donner un visage nouveau Ă la planĂšte Ă travers notre exemple. Tel est le vĆu que je formule aujourdâhui. Il est liĂ© Ă la gratitude de mon pays envers tous ceux qui nous ont soutenus Ă lâĂ©poque de notre division. Nous avons compris ceci â et lâespace de la CSCE a certainement quelque chose Ă y voir : la division est la pire des choses et lâunification nâest pas toujours aisĂ©e, mais elle est souhaitable. Nous devons nous efforcer dâĆuvrer ensemble Ă la rĂ©alisation de cet objectif. (traduit de lâAllemand par les services linguistiques du SecrĂ©tariat de lâOSCE)
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Hans-Dietrich Genscher : un hommage
19 et 20 juin 1991, Berlin. Câest au Reichstag que sâest tenue la premiĂšre rĂ©union des ministres des affaires Ă©trangĂšres de la CSCE, 18 mois Ă peine aprĂšs la chute du mur.
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Hans-Dietrich Genscher Ă©tait Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne au moment de la signature de lâActe final de Helsinki en 1975. Il occupait encore ce poste â pour lâAllemagne unifiĂ©e â lorsquâil est devenu le premier PrĂ©sident en exercice de la ConfĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (CSCE) en 1991. M. Genscher a Ă©tĂ© non seulement le tĂ©moin de dĂ©veloppements historiques en Europe, mais aussi un des architectes de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne coopĂ©rative et globale, le concept de sĂ©curitĂ© phare de lâOSCE. Appartenant Ă une gĂ©nĂ©ration qui a dĂ» participer Ă la deuxiĂšme guerre mondiale avant mĂȘme dâatteindre la majoritĂ©, M. Genscher a toujours Ă©tĂ© profondĂ©ment attachĂ© Ă lâidĂ©e que la politique Ă©trangĂšre est un moyen de prĂ©server et de favoriser la paix et la stabilitĂ©. Il a grandi jusque dans les premiĂšres annĂ©es de lâĂąge adulte dans ce qui Ă©tait alors lâAllemagne de lâEst, mais a quittĂ© celle-ci peut aprĂšs pour Ă©chapper Ă la rĂšgle communiste de lâaprĂšsâguerre et participer au dĂ©veloppement politique dĂ©mocratique de lâAllemagne de lâOuest.
Il a adhĂ©rĂ© au Parti libĂ©ral-dĂ©mocrate dĂšs 1952, Ă lâĂąge de 25 ans, y a poursuivi sa carriĂšre pour en devenir le PrĂ©sident dans les annĂ©es 1970 et 1980 et reste aujourdâhui une source dâinspiration pour ceux qui façonnent et analysent la politique Ă©trangĂšre en Allemagne et au-delĂ . Hans-Dietrich Genscher, qui a maintenant 82 ans, a bien sur Ă©tĂ© particuliĂšrement sollicitĂ© cette annĂ©e, qui marque le vingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin et lâouverture du rideau de fer. Il a notoirement aidĂ© Ă passer librement Ă lâOuest des rĂ©fugiĂ©s dâAllemagne de lâEst Ă Budapest, Ă Prague et ailleurs. Il a en outre Ă©tĂ© associĂ© Ă©troitement aux nĂ©gociations ayant abouti Ă lâunification allemande, qui a marquĂ© lâaccomplissement dâune stratĂ©gie politique Ă long terme axĂ©e sur les droits dĂ©mocratiques et le rĂŽle politique des citoyens individuels. Au cours des 20 derniĂšres annĂ©es, lâespace de la CSCE â et maintenant de lâOSCE â a progressĂ© rĂ©guliĂšrement. Certaines rĂ©gions se sont dĂ©veloppĂ©es Ă un rythme diffĂ©rent de celui des autres, et la tĂąche de lâOSCE est loin dâĂȘtre terminĂ©e. Toutefois, le concept original de sĂ©curitĂ© globale et coopĂ©rative de
lâOSCE demeure incontestablement indispensable pour assurer une paix durable et un dĂ©veloppement stable dans lâensemble de la rĂ©gion et offrir une source dâinspiration bien au-delĂ . Le dialogue politique, la confiance mutuelle et le respect des droits humains et dĂ©mocratiques sont aussi importants quâils lâĂ©taient en 1975 et 1989. Ă lâaube dâune nouvelle dĂ©cennie du XXIe siĂšcle, lâexpĂ©rience politique de Hans-Dietrich Genscher conserve sa pertinence â en particulier Ă un moment oĂč les Ătats participants ouvrent un nouveau chapitre dans leur coopĂ©ration Ă travers le Processus de Corfou. â Mission permanente de lâAllemagne auprĂšs de lâOSCE
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VingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin
Lors de la commĂ©moration spĂ©ciale du 6 novembre, le Ministre autrichien des affaires Ă©trangĂšres Michael Spindelegger (au centre) et le Ministre supplĂ©ant grec des affaires Ă©trangĂšres Dimitris Droutsas (Ă droite) ont rendu hommage au courage et Ă la persĂ©vĂ©rance de ceux qui ont rendu possible les Ă©vĂ©nements de 1989, notamment Hans-Dietrich Genscher (Ă gauche). Tous deux ont fait part de leurs rĂ©flexions sur le rĂŽle jouĂ© par la CSCE/OSCE dans le renforcement de la sĂ©curitĂ© en Europe et ont misĂ© sur le Processus de Corfou. Le lecteur trouvera ci-aprĂšs des extraits de leurs observations, traduits de lâallemand.
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OSCE/Susanna Lööf
« Victoire de lâinattendu »
es Ă©vĂ©nements de 1989 ont servi de point de dĂ©part Ă lâĂ©closion dâune nouvelle Europe. Se fondant sur des valeurs communes et sur le concept du renforcement de la confiance entre lâEst et lâOuest, la ConfĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (CSCE) a apportĂ© une contribution fondamentale Ă cette transition pacifique vers une nouvelle Ăšre. Georg Steiner a dit que « 1989 Ă©tait une victoire de lâinattendu ». Je crois que câĂ©tait, surtout, une victoire des citoyens et des mouvements de droits civils qui a contribuĂ© Ă susciter les changements radicaux de cette Ă©poque. Pour citer Heinrich Böll : « la libertĂ© nâest pas un don ; elle se mĂ©rite. » La transition Ă©tait un processus qui a consistĂ© en plusieurs petites Ă©tapes et qui Ă©tait inspirĂ© par le courage moral et le dĂ©sir de libertĂ©. Aujourdâhui, les militants des droits civils dans ce qui Ă©tait Ă lâĂ©poque lâAllemagne de lâEst, dont le courage a permis de jeter les bases de la rĂ©unification de lâAllemagne, ont notre admiration et notre respect. En 2009, pour me faire une idĂ©e de lâopinion de mes concitoyens sur lâEurope, jâai organisĂ© un tour dâAutriche, qui mâa permis de me rendre compte du scepticisme des Autrichiens face Ă lâEurope dâaujourdâhui. Je peux donc vous dire de premiĂšre main que de nombreux citoyens se posent actuellement la question suivante : « Ă quoi sert lâEurope aujourdâhui ? Comment pouvons-nous changer la donne ? » Tout le monde ne mesure pas lâimportance du vingtiĂšme anniversaire de la chute du rideau de fer et du mur de Berlin. Pour ceux qui nâont pas vĂ©cu ces Ă©vĂ©nements, ils ne signifient pas grand-chose. Câest la raison pour laquelle la commĂ©moration de cet anniversaire nous offre une occasion de rappeler, en particulier aux jeunes, lâimportance de lâannĂ©e 1989 et dâinsister sur les avantages concrets et les possibilitĂ©s que cette Europe unie offre aujourdâhui Ă ses citoyens. Nous devons nous efforcer, encore et encore, de faire revivre lâenthousiasme de cette Ă©poque, de renforcer la volontĂ©
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de contribuer Ă un dĂ©veloppement pacifique et dâaffirmer la quĂȘte de libertĂ© et de solidaritĂ© pour lâavenir de lâEurope. Nous devons Ă©galement nous souvenir du fait que la division de lâEurope ne fait pas encore entiĂšrement partie du passĂ©. Il reste sur ce continent des hommes et des femmes pour lesquels la libertĂ© et la sĂ©curitĂ© ne vont pas de soi. Nous ne devons pas oublier cette Europe « dĂ©savantagĂ©e ». En effet, ce sont ces rĂ©gions â des Balkans Ă la mer Noire â qui pourraient devenir sources de dynamisme pour une future Europe. Nous devons tirer parti de leur potentiel humain, Ă©conomique et culturel. Les Ă©vĂ©nements de 1989 reprĂ©sentent donc non seulement une chance Ă saisir, mais Ă©galement un mandat pour une nouvelle Europe. Vienne a traditionnellement servi de point de rencontre entre lâEst et lâOuest â avant, pendant et aprĂšs la chute du rideau de fer. CâĂ©tait Ă une confĂ©rence de la CSCE rĂ©unie Ă Vienne en 1989 quâĂdouard ChevardnadzĂ©, qui Ă©tait Ă lâĂ©poque Ministre des affaires Ă©trangĂšres de lâUnion soviĂ©tique, a dĂ©clarĂ© : « le rideau de fer rouille ». Aujourdâhui, 20 ans aprĂšs la chute du mur, nous constatons quâil persiste parfois dans nos esprits. Certaines de nos conceptions et certains des termes que nous employons rĂ©sistent au changement. Si je peux me permettre dâĂ©voquer le jargon de lâOSCE, nous employons encore toujours les expressions « Ă lâEst de Vienne » et « Ă lâOuest de Vienne ». Mais, ici aussi, les choses Ă©voluent. En rĂ©ponse aux propositions du PrĂ©sident russe Dmitry Medvedev, lâOSCE, sous sa PrĂ©sidence grecque, sâest employĂ©e Ă prĂ©parer un nouveau dialogue de sĂ©curitĂ© dans le cadre de lâOrganisation et a amorcĂ© le « Processus de Corfou » qui a Ă©tĂ© un vĂ©ritable succĂšs. Nous ne nous sommes pas dĂ©tachĂ©s de lâĂ©volution que lâOSCE connaĂźt depuis de nombreuses annĂ©es mais avons, au contraire, poursuivi dans cette voie et tentĂ© de nous
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es murs divisent les villes, les sociĂ©tĂ©s et les perceptions â et cela, malheureusement, mĂȘme aujourdâhui et mĂȘme en Europe. Les murs reprĂ©sentent des obstacles Ă la prospĂ©ritĂ© et Ă la libertĂ© de lâĂȘtre humain, portant atteinte Ă sa dignitĂ©. Toutefois, la chute du mur de Berlin a dĂ©montrĂ© que les barriĂšres physiques ne pouvaient rĂ©sister au dĂ©sir de paix et dâunitĂ© des citoyens et Ă leur dĂ©termination Ă construire un avenir fondĂ© sur une communautĂ© de dessein et des valeurs communes. Le 9 novembre 1989 a marquĂ© la fin dâune Ăšre de mĂ©fiance et de dissensions et a ouvert la voie Ă la coopĂ©ration dans le but dâĂ©difier une Europe pacifique et stable. Il convient de ne pas oublier lâimportante contribution de certaines personnes qui ont prĂ©parĂ© le terrain politique Ă des mesures audacieuses et dĂ©cisives pour un avenir meilleur. Hans-Dietrich Gensher a contribuĂ© de façon dĂ©cisive aux Ă©vĂ©nements qui ont marquĂ© lâhistoire de ce continent. Le courage et la persĂ©vĂ©rance dont il a fait preuve au cours de cette pĂ©riode dâincertitude et de remise en question est, pour nous tous, source dâinspiration. Depuis 1989, lâEurope a connu une transformation positive. La Charte de Paris pour une nouvelle Europe, adoptĂ©e en 1990, envisageait une Europe fondĂ©e sur les principes dĂ©mocratiques, lâĂ©tat de droit et la protection des droits de lâhomme et des libertĂ©s fondamentales. Cela dit, Ă lâoccasion de cet anniversaire, nous nous devons dâintensifier nos efforts afin que cette vision se rĂ©alise pleinement. LâOSCE, que jâai lâhonneur de reprĂ©senter ici aujourdâhui, joue un rĂŽle central Ă cette fin. LâOrganisation sâappuie sur la notion selon laquelle la sĂ©curitĂ© de lâEurope commence par la dignitĂ© inhĂ©rente Ă la personne humaine. CrĂ©Ă©e en tant quâinstrument de dĂ©tente, lâOSCE a instaurĂ© une plateforme de dialogue, mettant en cause les dogmes de la confrontation et rĂ©duisant lâinertie du statu quo pour susciter un changement fondamental et positif. BĂ©nĂ©ficiant dâun solide consensus entre ses Ătats participants aprĂšs la fin de la guerre froide, lâOSCE a adoptĂ© un ensemble ambitieux dâengagements et crĂ©Ă© des institutions et des opĂ©rations de terrain pour apporter son soutien aux Ătats et aux sociĂ©tĂ©s traversant de difficiles processus de transition. Par ailleurs, lâOSCE a dĂ©montrĂ© que la vraie sĂ©curitĂ© ne pouvait ĂȘtre globale que si elle prenait en considĂ©ration tous ses aspects. Nous avons rĂ©pondu en grande partie aux questions soulevĂ©es en 1989. Aujourdâhui, comme dans le passĂ©, lâOSCE reste lâenceinte au sein de laquelle des questions difficiles peuvent ĂȘtre soulevĂ©es et rĂ©glĂ©es. LâOSCE a toujours reprĂ©sentĂ© lâEurope telle
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que nous lâimaginions ou telle quâelle aurait pu ĂȘtre idĂ©alement. Elle a toujours Ă©tĂ© le reflet de lâEurope telle quâelle est. Dans cet esprit, la PrĂ©sidence grecque de lâOSCE a amorcĂ© un nouveau dialogue sur lâavenir de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne â le Processus de Corfou. Il a pour finalitĂ© dâexaminer franchement tous les aspects de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne dâaujourdâhui. Le but est de renouveler nos engagements en faveur dâune sĂ©curitĂ© indivisible, coopĂ©rative et globale, de forger une volontĂ© politique dâagir en commun, et de renforcer les institutions que nous avons crĂ©Ă©es pour assurer la sĂ©curitĂ© sur lâensemble du continent. La notion gĂ©nĂ©reuse, dĂ©fendue par lâOSCE, dâune Europe Ă©largie est une ressource unique permettant Ă 56 pays de coopĂ©rer sur des questions de sĂ©curitĂ© dans un cadre de valeurs partagĂ©es. Je suis convaincu que nous avons aujourdâhui besoin plus que jamais de cet outil. Vingt ans plus tard, nous sommes reconnaissants aux hommes et aux femmes de la gĂ©nĂ©ration de 1989 pour leur courage, eux qui ont dĂ©fendu leurs idĂ©aux et comblĂ© des fossĂ©s qui semblaient infranchissables. LĂ oĂč se dressait un mur sombre, une porte sâest soudainement ouverte. Tous les participants sont passĂ©s Ă travers cette porte pour se rĂ©pandre dans les rues et les Ă©glises, surmontant de nombreux obstacles. Chacun dâeux a saisi la chance de bĂątir et de façonner quelque chose dâinĂ©dit et a osĂ© le changement. Vingt annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es depuis que nous avons reçu ce don extraordinaire de libertĂ©. Mais, aujourdâhui encore, rien ne nous enthousiasme ou nous motive davantage, rien ne nous remplit de sentiments plus positifs que le pouvoir de la libertĂ©. Aujourdâhui, nous sommes Ă©galement conscients de notre responsabilitĂ©, celle de ne jamais plus permettre Ă de quelconques murs dâĂȘtre Ă©difiĂ©s qui nous sĂ©pareraient lâun de lâautre. Dimitris Droutsas, Ministre supplĂ©ant des affaires Ă©trangĂšres de la GrĂšce et EnvoyĂ© spĂ©cial du PrĂ©sident en exercice de lâOSCE
6 novembre 2009, Hofburg, Vienne. Concert donnĂ© par des membres de lâOrchestre de chambre de Vienne dans le cadre de la manifestation spĂ©ciale organisĂ©e pour commĂ©morer la chute du mur de Berlin.
Franz Morgenbesser/vipinart
appuyer sur les fondations traditionnellement solides de lâOrganisation. Michael Spindelegger, Ministre autrichien des affaires Ă©trangĂšres, Vienne, 6 novembre 2009
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VingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin
Berlin, 0 heure
10 novembre 1989, Brandenburger Tor. AprĂšs 28 annĂ©es, les Berlinois de lâEst et de lâOuest cĂ©lĂšbrent leur rĂ©unification.
La nuit de la chute du mur
Klaus Lehnartz/Bundesregierung
Martin Nesirky
Berlin, 9 octobre 2009 â De retour sur place pour la premiĂšre fois en une dĂ©cennie pour une rĂ©union avec des correspondants et des diplomates, je me mĂȘle aux inĂ©vitables touristes allant voir le mur, dont des fragments subsistent sur fond de nouveaux bĂątiments clinquants. Le Palais de la RĂ©publique dĂ©bordant dâamiante, qui abritait le Parlement est-allemand et que les Berlinois de lâEst qualifiaient dâun ton moqueur de « ballast de la RĂ©publique », nâexiste plus depuis longtemps. Il ne reste pas non plus grand-chose du centre de presse oĂč je travaillais et oĂč le responsable est-allemand des mĂ©dias, GĂŒnter Schabowski, a paru ĂȘtre lui-mĂȘme surpris par lâannonce sibylline qui a eu pour effet dâouvrir une grande brĂšche dans le mur. Cela Ă©tant, ce que je crois ĂȘtre venu rechercher est encore bien prĂ©sent â des souvenirs de conversations et dâobservations entendues il y a 20 ans, mais nĂ©anmoins encore bien prĂ©sents. Au checkpoint Charlie, je suis debout sous la pluie face Ă lâancien point de passage et me souviens du premier Allemand de lâEst entrant dans Berlin Ouest, les bras tendus en lâair et le regard Ă©bahi. Je mâĂ©tais faufilĂ© Ă travers le poste de contrĂŽle de lâEst vers lâOuest quelque temps avant que les gardes ne commencent Ă permettre Ă des Allemands de lâEst de passer. Jâavais dĂ©jĂ empruntĂ© ce passage des dizaines, si pas des centaines de fois â Ă deux reprises avec un chat restĂ© indetectĂ© dans le coffre et la radio Ă fond. Il va sans dire que mon passage, le 9 novembre, mâavait donnĂ© encore plus de frissons. Jâai passĂ© une bonne partie du reste de cette nuit Ă bavarder, grisĂ© par le murmure des conversations, Ă prendre frĂ©nĂ©tiquement des notes, ainsi quâĂ essayer de trouver un tĂ©lĂ©phone Ă cette Ă©poque dâavant le tĂ©lĂ©phone portable et Ă prendre conscience que la ville de mes ancĂȘtres renaissait.
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Dans le district de Prenzlauer Berg, oĂč jâhabitais, et Ă Berlin Mitte, oĂč je rencontrais frĂ©quemment des dissidents et mâefforçais dâĂ©chapper aux policiers de la Stasi, les souvenirs sont tout aussi vivaces, mĂȘmes si les façades des bĂątiments sont aujourdâhui tape-Ă -lâĆil et les cafĂ©s chics. ArrivĂ© dans une rue pavĂ©e, je regarde autour de moi, cette fois-ci sous un soleil automnal, me souvenant dâune nuit dâoctobre 1989 au cours de laquelle des policiers en uniforme et des membres de la Stasi en civil ont arrĂȘtĂ© des manifestants qui rĂ©clamaient une rĂ©forme gorbatchĂ©vienne. Ă lâĂ©poque, sous le faible Ă©clairage des lampadaires, on se serait cru davantage en 1939 quâen 1989. Jâavais rĂ©ussi Ă mâĂ©chapper et Ă me cacher dans une cour avant de rentrer chez moi pour rĂ©diger mon article. Il Ă©tait clair que quelque chose allait devoir lĂącher, mais je nâaurais pas pu deviner comment cela allait se faire. Je pense en particulier Ă un ami, bien que je nâaie pas pu le retrouver en octobre. Au dĂ©but de mon affectation, il avait Ă©tĂ© la source dâune exclusivitĂ© sur un lĂ©ger assouplissement par lâAllemagne de lâEst des restrictions de voyage ; cela peut paraĂźtre quelque peu ridicule aujourdâhui, mais, Ă lâĂ©poque, câĂ©tait un scoop. Jâai mĂȘme transmis mon article Ă partir de Bonn sous le non du correspondant en chef pour me couvrir ainsi que ma source. La premiĂšre fois que jâai revu cet ami aprĂšs le 9 novembre, il mâa offert un panneau-frontiĂšre quâil avait dĂ©robĂ© pour moi la nuit mĂȘme de la chute du mur. Martin Nesirky a Ă©tĂ© correspondant de Reuters en Allemagne de lâEst et Ă Berlin-Ouest de 1987 Ă 1991. Il est porte-parole de lâOSCE depuis avril 2006. Il a rĂ©digĂ© ce rĂ©cit de tĂ©moin Ă lâinvitation de Reuters, qui lâa publiĂ© le 4 novembre Ă lâoccasion de vingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin.
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La premiĂšre rĂ©union des Ministres des affaires Ă©trangĂšres de la CSCE sâest tenue les 19 et 20 juin 1991 dans le bĂątiment du Reichstag Ă Berlin, 18 mois seulement aprĂšs la chute du mur. Le choix de ce lieu Ă©tait un signe dâapprĂ©ciation envers lâAllemagne et Berlin â et envers le PrĂ©sident de la premiĂšre rĂ©union du Conseil des ministres de la CSCE, le Ministre des affaires Ă©trangĂšres Genscher, qui avait Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment moteur du processus de la CSCE depuis 1975. Berlin Ă©tait un choix « logique » : ayant Ă©tĂ© au centre de la confrontation Est-Ouest pendant des dĂ©cennies, elle pouvait Ă prĂ©sent servir de fanal pour une « Europe entiĂšre et libre ». Pour le Ministre des affaires Ă©trangĂšres Genscher, ce fut un moment trĂšs Ă©mouvant lorsquâil souhaita la bienvenue aux Ministres des affaires Ă©trangĂšres de la CSCE sur les marches du Reichstag. Dans ses mĂ©moires de 1995, Erinnerungen, il raconte quâalors que se tenait la rĂ©union du Conseil de la CSCE, le dĂ©bat sur Bonn ou Berlin en tant que capitale dâune Allemagne rĂ©unifiĂ©e faisait rage au Bundestag et quâil avait quittĂ© prĂ©cipitamment la rĂ©union pour se rendre au Bundestag et y plaider la cause de Berlin. Le Conseil de la CSCE a dâailleurs Ă©tĂ© la derniĂšre grande rĂ©union Ă se tenir dans lâancien Reichstag avant quâil ne soit complĂštement remis Ă neuf et rĂ©novĂ© pour servir Ă nouveau de Parlement allemand. â LâAmbassadeur Willhelm Höynck, premier SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CSCE/OSCE (de juin 1993 Ă juin 1996), Ă©voquant son Ă©troite coopĂ©ration avec lâancien Ministre des affaires Ă©trangĂšres Hans-Dietrich Genscher Ă la fin des annĂ©es 1980 et au dĂ©but des annĂ©es 1990
La commĂ©moration du vingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin, plus tĂŽt dans la journĂ©e, nous a fait prendre conscience du fait que cet Ă©vĂ©nement avait suscitĂ© une multitude de changements et de processus dont nous ne sommes toujours pas en mesure, aujourdâhui, de cerner toutes les consĂ©quences. Le monde a radicalement Ă©voluĂ© et les effets de cette Ă©volution sont encore inconnus. Vivant Ă une Ă©poque de changements, nous portons une responsabilitĂ© considĂ©rable pour notre avenir. La façon dont nous nous comportons durant cette pĂ©riode de transformation profonde sera lourde de consĂ©quences pour les gĂ©nĂ©rations Ă
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venir. Le seul moyen pour les Ătats participants de contribuer Ă bĂątir un avenir de paix, de stabilitĂ© et de prospĂ©ritĂ© est dâagir de concert, dans le respect du droit international et de lâĂ©galitĂ© souveraine des Ătats, notamment de leur intĂ©gritĂ© territoriale, de rĂ©affirmer nos valeurs et nos principes communs, de renforcer le dialogue, de rendre le multilatĂ©ralisme plus effectif et de parvenir Ă un consensus sur les questions fondamentales qui nous concernent tous. â Extrait de lâintervention de
Miroslava Beham, Ambassadrice de Serbie auprĂšs de lâOSCE, Ă la sĂ©ance spĂ©ciale du Conseil permanent, le 6 novembre 2009
19 juin 1991, Berlin. Le Reichstag Ă lâouverture de la premiĂšre rĂ©union des Ministres des affaires Ă©trangĂšres de la CSCE.
La manifestation spĂ©ciale organisĂ©e plus tĂŽt dans la journĂ©e Ă la Hofburg pour commĂ©morer le vingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin a mis en relief la raison dâĂȘtre de lâOSCE. Elle nous a rappelĂ© la valeur de notre dialogue stratĂ©gique et de nos efforts visant Ă renforcer la confiance et la coopĂ©ration dans la vaste rĂ©gion de lâOSCE â de Vancouver Ă Vladivostok â grĂące Ă notre agenda global en matiĂšre de sĂ©curitĂ© et Ă notre attachement Ă sauvegarder les droits des individus et leurs libertĂ©s fondamentales. â Extrait de lâintervention de Stefan Skjaldarson, Ambassadeur dâIslande auprĂšs de lâOSCE, au nom de des dĂ©lĂ©gations du Canada, de lâIslande, du Liechtenstein, de la NorvĂšge et de la Suisse, Ă la sĂ©ance spĂ©ciale du Conseil permanent, le 6 novembre 2009
Franz Morgenbesser/vipinart
La rĂ©union historique de Helsinki a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e dâune quantitĂ© considĂ©rable de travail. Aujourdâhui, nous avons le Processus de Corfou, dernier jalon dans la phase comparativement rĂ©cente des dĂ©libĂ©rations sur lâavenir de notre sĂ©curitĂ© commune et de notre coopĂ©ration. La chute du mur de Berlin peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme le premier jalon de ce mĂȘme processus. Et divers dĂ©veloppements au cours de ces deux derniĂšres dĂ©cennies prouvent que cette chute du mur ne marquait que le dĂ©but du dĂ©mantĂšlement, brique par brique, du mur de mĂ©fiance dans nos esprits. Il sâagit dâun exercice inĂ©vitable, laborieux et axĂ© sur des objectifs prĂ©cis qui nous occupe jour aprĂšs jour et qui est loin dâĂȘtre terminĂ©. Nous considĂ©rons que la dĂ©cision concernant la prĂ©sidence kazakhe de lâOSCE ne reprĂ©sente certes quâune seule brique, mais une brique trĂšs importante, retirĂ©e de ce mur. â Extrait de lâintervention de Kairat Abdrakhmanov, Ambassadeur du Kazakhstan auprĂšs de lâOSCE, Ă la sĂ©ance spĂ©ciale du Conseil permanent, le 6 novembre 2009
dpa/picturedesk.com
Réflexions sur Berlin : un fanal pour une « Europe entiÚre et libre »
19 juin 1991, Vienne. Lâancien Premier Ministre Hans-Dietrich Genscher se fait ovationner Ă la Hofburg.
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VingtiĂšme anniversaire de la chute du mur de Berlin
Changer les choses de ses propres mains Les laurĂ©ats dâun concours vidĂ©o font revivre lâesprit de 1989 Tatyana Baeva
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OSCE/Susanna Lööf
omment procĂšde-t-on pour mesurer lâimpact global dâun travail trĂšs personnel qui cherche Ă associer concept et crĂ©ativitĂ©, originalitĂ© et pertinence ? AprĂšs nous ĂȘtre enfermĂ©s dans une piĂšce et avoir commencĂ© Ă passer en revue chacun des projets soumis dans le cadre du concours vidĂ©o de lâOSCE, nous, les six membres du jury, avons dĂ©cidĂ© de faire abstraction de nos critĂšres soigneusement Ă©tablis, de nous installer confortablement et de nous contenter de regarder, de faire confiance Ă nos impressions et dâĂ©couter. « Pour choisir les cinq projets gagnants, le facteur dĂ©terminant a tout simplement Ă©tĂ© le suivant : Quelles sont les vidĂ©os qui ont le mieux capturĂ© la sociĂ©tĂ© civile en action en deux ou trois minutes ? », explique Alexandros Dimitrakopoulos, Conseiller Ă la dĂ©lĂ©gation grecque auprĂšs de lâOSCE. « En dĂ©finitive, vous le sentiez lorsque tout allait bien ensemble. » Le concours, « Taking part : Civil Society Initiatives in the OSCE Area », a Ă©tĂ© lancĂ© par la dĂ©lĂ©gation allemande auprĂšs de lâOSCE dĂ©but aoĂ»t en coopĂ©ration avec la PrĂ©sidence grecque et la Section de la presse et de lâinformation du SecrĂ©tariat. « Dans lâesprit de la chute du mur de Berlin, il y a 20 ans, nous avons voulu, Ă travers lâobjectif des camĂ©ras de jeunes hommes et de jeunes femmes, rendre hommage aux initiatives citoyennes qui contribuent Ă promouvoir la stabilitĂ©, la prospĂ©ritĂ© et la dĂ©mocratie dans la rĂ©gion de lâOSCE », a dĂ©clarĂ© lâAmbassadeur Heiner Horsten, Chef de la dĂ©lĂ©gation allemande auprĂšs de lâOrganisation. « AprĂšs tout, câĂ©tait des membres courageux, dĂ©terminĂ©s et responsables de la sociĂ©tĂ© civile qui ont rĂ©ussi Ă faire tomber le mur âde leur propres mainsâ, comme lâa un jour dĂ©clarĂ© lâancien Ministre allemand des affaires Ă©trangĂšres Hans-Dietrich Genscher ».
Les six laurĂ©ats â dâArmĂ©nie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de Moldavie et de Pologne â nâen croyaient pas leurs oreilles lorsque nous les avons appelĂ©s pour leur faire savoir que leur projets avaient Ă©tĂ© retenus, quâils seraient invitĂ©s Ă assister aux activitĂ©s organisĂ©es Ă la Hofburg pour commĂ©morer lâanniversaire de la chute du mur de Berlin et quâils auraient lâoccasion de rencontrer Hans-Dietrich Genscher. « Le souhait dâinfluer sur le cours des choses et dâinspirer dâautres personnes Ă en faire autant est le fil conducteur commun Ă tous les projets gagnants », a indiquĂ© Uwe Petry, Conseiller Ă la dĂ©lĂ©gation allemande auprĂšs de lâOSCE. « Pour le reste, les thĂšmes abordĂ©s dans les vidĂ©os et les jeunes gens qui les ont produites sont aussi diffĂ©rents les uns des autres que les pays dont ils sont originaires. » « You Can Always Help â Just Because » est une vidĂ©o muette bien conçue montrant un randonneur ayant quittĂ© Erevan par lâautoroute de Sevan. MalgrĂ© de nombreuses tentatives infructueuses de se faire prendre en stop, il nâest pas dĂ©couragĂ©. Lorsquâil voit une grosse pierre au beau milieu de lâautoroute, il nâhĂ©site pas Ă la ramasser et Ă la jeter hors du chemin. Originaire dâErevan, Ani Harutyunyan, une mathĂ©maticienne ĂągĂ©e de 21 ans qui poursuit des Ă©tudes universitaires du troisiĂšme cycle, a produit sa vidĂ©o dans le cadre dâune sĂ©rie de quatre messages dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral pour attirer les tĂ©lĂ©spectateurs dans le monde du bĂ©nĂ©volat. « Dans le mĂȘme temps, je voulais illustrer ce quâest rĂ©ellement un message dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral », aâtâelle dit. « En ArmĂ©nie, les entreprises utilisent ce type de message pour attirer lâattention mais, dans bien des cas, il nâont pas vraiment lâintĂ©rĂȘt public Ă cĆur. » En soumettant sa vidĂ©o intitulĂ©e « Free Sailing in the Free Internet », Ulan Shamset, un ingĂ©nieur de 25 ans devenu journaliste, espĂ©rait attirer lâattention sur son engagement personnel en faveur de la libertĂ© dâexpression au Kazakhstan en tant que coordonnateur de lâinitiative civique K@ZNET Freedom rĂ©cemment crĂ©Ă©e. Des scĂšnes au tempo rapide montrent des hommes, des femmes et des enfants manifestant pacifiquement Ă travers le pays pour envoyer au Gouvernement le message quâ « il nây a pas de libertĂ© sans libertĂ© de lâinternet » et demander instamment lâabolition des lois internet restrictives. Nos volontaires sont convaincus que la loi actuelle est inĂ©quitable et ne tient pas compte des principes de la libertĂ© et de la dĂ©mocratie », dĂ©clare Ulan. « Nous espĂ©rons que, lorsque le Kazakhstan assumera la PrĂ©sidence de lâOSCE lâannĂ©e prochaine,
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Vienne, 5 novembre 2009. LâAmbassadeur dâAllemagne Heiner Horsten (troisiĂšme Ă partir de la droite) entourĂ© (de gauche Ă droite) dâIgnacy KolaczyĆski (Pologne), de Kaarmanbek Kuluev (Kirghizistan), de Victoria Kriukova et dâOxana Andriuc (Moldavie), dâUlan Shamset (Kazakhstan) et dâAni Harutyunyan (ArmĂ©nie).
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le Gouvernement prouvera que nous sommes effectivement une dĂ©mocratie, non seulement en paroles mais Ă©galement en actes. Nous sommes indĂ©pendants aujourdâhui et la sociĂ©tĂ© civile Ă©merge. » Ulan se rĂ©jouissait Ă la perspective de raconter Ă ses amis restĂ©s au pays que le dossier dâinformation quâils avaient prĂ©parĂ© spĂ©cialement pour son voyage Ă Vienne â contenant un CD-Rom, un bateau en papier pliĂ© Ă la main pour reprĂ©senter le thĂšme de sa vidĂ©o et un bouton « I Love K@ZNET Freedom » â avait Ă©tĂ© remis au Ministre Genscher. La promotion de la tolĂ©rance interethnique nâĂ©tait quâun des thĂšmes explorĂ©s par le plus jeune laurĂ©at, Ignaci KolaczyĆski, un lycĂ©en polonais de 18 ans qui souhaiterait devenir avocat. La vidĂ©o « Civil Society: Where does it begin ? » braque les projecteurs sur une vaste gamme dâactivitĂ©s menĂ©es au niveau local dans le propre quartier dâIgnaci, notamment une action menĂ©e au nom de commerçants vietnamiens dont les Ă©choppes Ă©taient menacĂ©es de fermeture. « Je souhaitais montrer Ă dâautres jeunes gens quâil Ă©tait possible de vivre en harmonie avec des personnes de cultures et dâorigines ethniques diffĂ©rentes et que chacun a le droit de travailler et de ne pas faire lâobjet de discriminations », a-t-il dĂ©clarĂ©. Ces valeurs lui ont Ă©tĂ© inculquĂ©es trĂšs jeune par son pĂšre, qui a Ă©tĂ© Ă trois reprises observateur militaire de lâOSCE en GĂ©orgie entre 1994 et 2002. « Seeing with Eyes Closed », la vidĂ©o dâOxana Andriuc, 29 ans, cadre dans une agence de publicitĂ©, et de lâĂ©tudiante en journalisme Victoria Kriukova, 21 ans, toutes deux de Moldavie, a un double objectif : accroĂźtre la confiance en soi dâun groupe dâaveugles par la pratique de sports et promouvoir une tolĂ©rance accrue au sein de la sociĂ©tĂ© pour les personnes handicapĂ©es. Les scĂšnes filmĂ©es par lâĂ©quipe de production ont capturĂ© la discipline et la persĂ©vĂ©rance de plusieurs hommes aveugles sâefforçant dâamĂ©liorer leurs capacitĂ©s Ă pratiquer un jeu de ballon dans un club de sport pour personnes handicapĂ©es situĂ© dans la ville de Bender. Dans une interview, le fondateur du club, qui est nĂ© aveugle, a dĂ©clarĂ© quâil souhaitait aider des gens comme lui. « Câest encore plus dur pour ceux qui perdent lâusage de la vue Ă un stade ultĂ©rieur de leur vie », explique-t-il sans sâapitoyer le moins du monde sur son propre sort. Oxana et Victoria, qui, chez elles, sont activement engagĂ©es dans des questions sociales, ont dĂ©clarĂ© quâelles se sentaient « presque coupables » de profiter de Vienne et du tapis rouge que leurs hĂŽtes de lâOSCE dĂ©roulaient Ă leur intention. « Savoir que, durant notre visite et les conversations que nous avons eues, nous avons rencontrĂ© beaucoup dâintĂ©rĂȘt pour le sort de la communautĂ© dâaveugles dont il est question dans la vidĂ©o, ce qui pourrait peutâĂȘtre aboutir Ă lâouverture dâautres sources de financement, fait que nous nous sentons mieux. » « Don Quichotte de Bichkek », un dĂ©fenseur des droits de lâhomme qui est un visage familier de la capitale kirghize, est lâacteur principal de la vidĂ©o de Kaarmanbek Kuluev, journaliste indĂ©pendant ĂągĂ© de 24 ans. Kaarmanbek suit, lâespace dâune journĂ©e, Maksim, un manifestant engagĂ© et sans peur qui ne semble pas, Ă premiĂšre vue, protester contre quoi que ce soit de particulier. « Certains dĂ©sapprouvent de ses activitĂ©s, le qualifiant de clown tandis que certains le comparent Ă Don Quichotte sâattaquant aux moulins Ă vent », explique Kaarmanbek. « Mais dâautres, dont sa mĂšre, comprennent le message quâil veut faire passer grĂące Ă sa mĂ©thode, qui lui fait souvent avoir des ennuis avec la loi. » Kaarmanbek, dont la couverture animĂ©e dâhistoires insolites des alentours de Bichkek attire de nombreux partisans, a eu le dernier mot Ă la cĂ©rĂ©monie de remise des prix pour le concours vidĂ©o qui sâest dĂ©roulĂ©e Ă la Hofburg le 5 novembre. RĂ©pondant aux observations Ă©logieuses de lâAmbassadeur allemand Hornstein et de lâAmbassadrice grecque Mara Marinaki, il a dĂ©clarĂ© : « Cela mâa intĂ©ressĂ© de voir comment une grande organisation fait de la grande politique, mais le monde des jeunes et quelque peu diffĂ©rent. Nous ne portons pas de cravates, nous avons des surnoms, nous sommes sur Facebook et nous nâassistons pas souvent Ă des confĂ©rences officielles. Mais le fait que votre Organisation sâintĂ©resse aux activitĂ©s de la sociĂ©tĂ© civile est quelque chose qui nous remplit de fiertĂ© et qui nous encourage Ă travailler encore plus dur. » Tatyana Baeva a Ă©tĂ© recrutĂ©e par le SecrĂ©tariat de lâOSCE en qualitĂ© dâattachĂ©e de presse et dâinformation en octobre 2009. Auparavant, elle Ă©tait attachĂ©e de presse auprĂšs de la dĂ©lĂ©gation de la Commission europĂ©enne en Russie.
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« You Can Always Help â Just Because » Ani Harutyunyan (ArmĂ©nie)
« Free Sailing in the Free Internet » Ulan Shamset (Kazakhstan)
« Civil society: Where Does it Begin? » Ignaci KolaczyĆski
« Seeing with Eyes Closed » Oxana Andriuc et Victoria Kriukova (Moldavie)
« Don Quixote of Bishkek » Kaarmanbek Kuluev (Kirghizistan)
sur le WEB www.youtube.com/osce
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E N T R E T I E N AV E C L E F U T U R P R Ă S I D E N T E N E X E R C I C E
Le Kazakhstan cherche à « insuffler une vie nouvelle » aux relations entre les Ătats participants Kanat Saudabayev a Ă©tĂ© nommĂ© SecrĂ©taire dâĂtat â Ministre des affaires Ă©trangĂšres du Kazakhstan le 4 septembre 2009. Peu aprĂšs avoir pris ses nouvelles fonctions, dans le cadre desquelles il a notamment dirigĂ© les prĂ©paratifs faits par son pays en vue de la PrĂ©sidence de lâOSCE quâil assumera en 2010, M. Saudabayev a rĂ©pondu aux questions de grande portĂ©e que lui a posĂ©es le porteparole de lâOSCE, Martin Nesirky. Il a indiquĂ© ce que la PrĂ©sidence signifiait pour le Kazakhstan et ses citoyens et sâest dĂ©clarĂ© convaincu que ses initiatives Ă venir en matiĂšre de sĂ©curitĂ© rĂ©gionale et internationale insuffleraient une vie nouvelle aux relations entre les Ătats participants de lâOSCE. Martin Nesirky : le Kazakhstan sera le premier pays dâAsie centrale et le premier Ătat de lâex-Union soviĂ©tique Ă prĂ©sider lâOSCE. Quâest ce qui a incitĂ© votre pays Ă se lancer dans cette mission difficile ? Kanat Saudabayev, Ministre des affaires Ă©trangĂšres : la PrĂ©sidence de lâOSCE reprĂ©sente une nouvelle phase logique dans le dĂ©veloppement de notre jeune Ătat. LâOSCE et nombre de nos partenaires dans lâOrganisation ont jouĂ© un rĂŽle important dans nos rĂ©alisations. Depuis 18 ans que notre pays est indĂ©pendant, nous avons rĂ©ussi Ă instaurer une solide Ă©conomie axĂ©e sur le marchĂ©, Ă assurer un dĂ©veloppement dĂ©mocratique et Ă renforcer lâharmonie interethnique et interreligieuse. DĂšs le dĂ©but, le Kazakhstan a Ă©tĂ© un participant actif et a jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans les processus visant Ă assurer la sĂ©curitĂ© et lâintĂ©gration dans la rĂ©gion eurasienne. Pour tĂ©moigner de notre attachement Ă la paix, nous avons renoncĂ©, peu aprĂšs notre indĂ©pendance, au quatriĂšme arsenal dâarmes nuclĂ©aires de la planĂšte. LâOSCE a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans le maintien de lâarchitecture de sĂ©curitĂ© europĂ©enne et dans la dĂ©termination de la nature des relations mutuelles entre les divers pays europĂ©ens ainsi que des principes rĂ©gissant ces relations. LâOrganisation a fait la preuve mainte et mainte fois de son aptitude Ă apporter une « valeur ajoutĂ©e » dans la sphĂšre de la sĂ©curitĂ©. Je suis convaincu que la contribution potentielle du Kazakhstan Ă la stabilitĂ© rĂ©gionale, conjointement avec les initiatives internationales en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, insuffleront une vie nouvelle dans les relations entre les Ătats participants de lâOSCE. Ceux qui vont assumer la PrĂ©sidence de lâOSCE hĂ©sitent Ă trop dĂ©voiler leurs prioritĂ©s Ă lâavance, mais pourriez-vous indiquer sur quoi vous vous proposez de concentrer votre attention et pourquoi ? Vous avez tout Ă fait raison : nous annoncerons officiellement nos prioritĂ©s Ă la premiĂšre sĂ©ance du Conseil permanent en janvier 2010. Jusque-lĂ , nous devons tous soutenir les efforts que dĂ©ploie la PrĂ©sidence grecque actuelle pour sâacquitter de son
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ordre du jour chargĂ©. Ă ce stade, je peux dire sans hĂ©sitation que nos efforts seront axĂ©s sur les questions de sĂ©curitĂ© europĂ©enne, le rĂšglement des conflits prolongĂ©s et la stabilisation de lâAfghanistan. Nous prĂȘterons Ă©galement une attention Ă©troite aux questions liĂ©es Ă la maĂźtrise des armements et Ă la prolifĂ©ration des matiĂšres dangereuses et des armes de destruction massive. En tant que leader reconnu dans le domaine de la non-prolifĂ©ration, le Kazakhstan entend tirer tous le parti possible des pratiques quâil a dĂ©veloppĂ©es. Le Kazakhstan attache une grande importance Ă la lutte contre les menaces et les dĂ©fis nouveaux de lâĂšre moderne, en particulier le terrorisme international, lâextrĂ©misme religieux et les diverses formes de trafic illicite et de criminalitĂ© organisĂ©e. Comme vous le savez, les Ătats participants ont approuvĂ©, pour la dimension Ă©conomique et environnementale en 2010, le thĂšme « Promotion de la bonne gouvernance aux points de passage des frontiĂšres, amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© du transport terrestre et facilitation du transport international par la route et le rail dans la rĂ©gion de lâOSCE ».
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multilatĂ©rale de la stabilitĂ© et de la sĂ©curitĂ© ainsi que le principe du consensus auquel il est recouru dans la prise des dĂ©cisions constituent des caractĂ©ristiques qui contribuent au caractĂšre original de notre organisation. Cela dit, nous ne nous sommes pas toujours montrĂ©s capables de rĂ©agir comme il convient Ă des situations de tension et de conflit bien que lâOrganisation ait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en tant quâinstrument dâalerte rapide et de rĂšglement des crises. Je pense que ce problĂšme nâest pas imputable Ă lâOSCE elle-mĂȘme, mais au manque de volontĂ© politique des Ătats participants. Dans notre quĂȘte du
OSCE/Foreign Ministry of Kazakhstan
En ce qui concerne la dimension humaine, la tolĂ©rance et les questions connexes figureront parmi les principaux points de notre ordre du jour. Fort de notre propre expĂ©rience positive du maintien de la paix et de lâharmonie dans une sociĂ©tĂ© multiethnique et multiconfessionnelle ainsi que de la promotion du dialogue interreligieux international dans le cadre des congrĂšs des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles, nous prĂ©voyons de nous intĂ©resser aux nombreux aspects de la question, y compris la paritĂ© entre les sexes et les droits de lâhomme. Comment prĂ©voyez-vous dâorienter le Processus de Corfou lancĂ© sous la PrĂ©sidence grecque ? Le Processus de Corfou est la rĂ©ponse logique de la communautĂ© de lâOSCE aux Ă©vĂ©nements plutĂŽt difficiles et parfois traumatisants qui se sont produits dans lâespace de lâOSCE ces derniĂšres annĂ©es. Nous nous efforcerons dâentretenir un dialogue sur tous les aspects de la sĂ©curitĂ© paneuropĂ©enne, qui est liĂ©e aux trois dimensions et concerne gĂ©ographiquement non seulement lâespace euroatlantique mais aussi la vaste rĂ©gion eurasienne. Le Processus de Corfou est conforme Ă cette approche. Il a pour objectif ultime de rechercher des rĂ©ponses concrĂštes Ă des questions prĂ©cises. Il nâa fixĂ© aucune limite quant Ă sa durĂ©e ou Ă son contenu. Nous estimons que le Processus de Corfou devrait ĂȘtre axĂ© principalement sur les sujets qui bĂ©nĂ©ficient du plus de soutien et qui ont le plus de chances de se traduire en documents et en programmes concrets. Une sĂ©rie de rĂ©unions de travail sont en cours Ă Vienne et si ces discussions aboutissent Ă des rĂ©sultats, la PrĂ©sidence kazakhe sâemploiera assidĂ»ment Ă mettre en Ćuvre tout accord qui sera intervenu. Ă votre avis, en quoi lâOSCE diffĂšre-t-elle dâautres organisations ? Quâest-ce qui caractĂ©rise, selon vous, ses principales forces et faiblesses ? La vaste couverture gĂ©ographique que sa composition confĂšre Ă lâOSCE, sont approche
compromis, nous devrions rĂ©ellement tirer tout le parti possible de notre plateforme de dialogue sans pareille. Comment le Kazakhstan peut-il influer sur le rĂšglement des conflits prolongĂ©s ? Malheureusement, les conflits les plus prolongĂ©s dans lâespace de lâOSCE se sont dĂ©clarĂ©s sur le territoire de la CommunautĂ© dâĂtats indĂ©pendants (CEI). Comme vous le savez le PrĂ©sident Nursultan Nazarbayev est intervenu personnellement
Le Kazakhstan abrite plus de 100 groupes ethniques.
Faites connaissance avec Bekmurzayevich Saudabayev â SecrĂ©taire dâĂtat de mai 2007 Ă aoĂ»t 2009 â Ambassadeur au Ătats-Unis de dĂ©cembre 2000 Ă mai 2007 â Chef de la Chancellerie du Premier Ministre avec rang de membre du Cabinet en 1999â2000 â Ambassadeur au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dâIrlande du Nord et accrĂ©ditĂ© Ă©galement auprĂšs de la NorvĂšge et de la SuĂšde, de 1996 Ă 1999 â Ministre des affaires Ă©trangĂšres en 1994 â Ambassadeur en Turquie de 1994 Ă 1996 M. Saudabayev est titulaire dâun doctorat de philosophie de lâUniversitĂ© dâĂtat du Kazakhstan et dâun doctorat de sciences politiques de lâUniversitĂ© de Moscou. Il est diplĂŽmĂ© de lâInstitut culturel dâĂtat de Leningrad et de lâAcadĂ©mie des sciences sociales du ComitĂ© central du Parti communiste de lâUnion soviĂ©tique. Avant dâentrer dans la diplomatie, il a fait une brillante carriĂšre dans la culture et les arts, dâabord comme Directeur du ThĂ©Ăątre acadĂ©mique du Kazakhstan puis comme PrĂ©sident du ComitĂ© culturel dâĂtat. Il parle kazakh, russe, anglais et turc.
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Russian Federation
Russian Federation
Astana
Mongolia
Kazakhstan China Aral Sea
Almaty Kyrgyzstan
Uzbekistan Turkmenistan
Tajikistan
Iran
Population : 16,4 millions dâhabitants PIB par habitant : 8 350 dollars des Ătats-Unis (2008)
Afghanistan
Pakistan
The names and boundaries on this map do not imply official endorsement or acceptance by the OSCE.
Groupes ethniques : plus de 130 PPA (paritĂ© de pouvoir dâachat) : 177 545 millions de dollars des Ătats-Unis (2008, FMI)
en vue dâassurer un dialogue constructif entre les parties au conflit, tant au niveau bilatĂ©ral que dans le cadre de divers formats multilatĂ©raux. Historiquement, le Kazakhstan a entretenu des relations cordiales avec tous les pays de la CEI et participe Ă des projets dâinvestissement importants dans la plupart dâentre eux. Nous comprenons les arguments et les problĂšmes des parties et nous sommes toujours efforcĂ©s dâen tenir compte, tout en veillant Ă respecter les normes fondamentales du droit international. Câest lĂ prĂ©cisĂ©ment lâapproche que nous entendons adopter pendant la pĂ©riode oĂč nous serons Ă la barre de lâOSCE. Sur le plan pratique, nous prĂ©voyons de nommer un reprĂ©sentant personnel du PrĂ©sident en exercice de lâOSCE pour les conflits, qui prĂ©sidera ou coprĂ©sidera en outre des organes de nĂ©gociation spĂ©cialisĂ©s. Nous ne voulons pas surestimer nos capacitĂ©s, mais il est certain que nous nâĂ©pargnerons aucun effort pour tenter de rĂ©aliser quelques progrĂšs dans ce domaine difficile. Nous prĂ©voyons Ă©galement de mettre lâaccent sur la diplomatie prĂ©ventive. La crise dâaoĂ»t dernier nous a convaincu que câĂ©tait nĂ©cessaire. Le monde est en proie Ă une crise financiĂšre Ă©conomique. Pensez-vous que lâOSCE a un rĂŽle Ă jouer dans le rĂšglement de cette crise ? Bien que lâOSCE ne soit pas un organisme financier, elle devrait jouer un rĂŽle actif dans les mesures prises pour remĂ©dier aux consĂ©quences de la crise mondiale, et notamment pour faire face Ă ses incidences nĂ©gatives sur la situation dans la rĂ©gion de lâOSCE en matiĂšre de sĂ©curitĂ©. LâOrganisation devrait en particulier dĂ©terminer les principaux domaines relevant de son mandat qui sont les plus vulnĂ©rables aux Ă©volutions nĂ©gatives dans la sphĂšre de la sĂ©curitĂ©, par exemple les processus migratoires dans lâespace de lâOSCE. Dans le contexte de la crise mondiale, les migrants reprĂ©sentent le secteur Ă©conomique le plus vulnĂ©rable dans les pays dâorigine comme de destination. Ils appartiennent Ă la catĂ©gorie des personnes les plus vulnĂ©rables, avec les rĂ©fugiĂ©s et les personnes dĂ©placĂ©es. LâOSCE devrait examiner comment ses activitĂ©s peuvent aider tous les pays intĂ©ressĂ©s Ă relever le niveau de protection sociale, Ă©conomique et juridique de ces personnes. En tant que producteur et exportateur important dâĂ©nergie, le Kazakhstan est un acteur majeur dans la lâindustrie Ă©nergĂ©tique mondiale. Comment sont expĂ©rience dans ce secteur peut-elle aider lâOSCE Ă contribuer Ă lâaccroissement de la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique ? Les Ătats participants de lâOSCE nâont pas de position commune sur le rĂŽle
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Map: OSCE Magazine/Nona Reuter
Caspian Sea
de lâOrganisation dans la rĂ©alisation de la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique. Nous savons que les pays occidentaux sont ceux qui souhaitent le plus renforcer la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique et la sĂ©curitĂ© des approvisionnements en Ă©nergie, eu Ă©gard en particulier aux problĂšmes qui se sont posĂ©s lâhiver dernier Ă propos des fournitures de gaz en Europe. Nous savons aussi que de nombreux Ătats participants souhaiteraient tirer parti des possibilitĂ©s de lâOSCE pour assurer la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique en Europe. Le Kazakhstan est un pays dotĂ© dâimportantes rĂ©serves dâhydrocarbure. En tant que pays enclavĂ©, nous souhaitons vivement exporter des matiĂšres premiĂšres vers autant de dĂ©bouchĂ©s Ă©trangers que possible, y compris les marchĂ©s europĂ©ens. Les rĂ©alitĂ©s actuelles montrent cependant que de nombreux exportateurs de pĂ©trole et de gaz prĂ©fĂšrent rĂ©gler les questions dâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique au niveau bilatĂ©ral â fixation des prix, mise en place des itinĂ©raires, volumes et autres facteurs â sans lâintervention de pays ou parties tiers. Ces pays estiment que lâOSCE ne possĂšde ni lâexpĂ©rience ni les mĂ©canismes nĂ©cessaires pour prĂ©server et renforcer efficacement la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique. Il serait donc trĂšs fĂącheux de placer des espoirs excessifs dans ce que lâOSCE peut faire pour assurer rĂ©ellement la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique. Nous estimons cependant que lâOSCE pourrait offrir une enceinte commode pour la dĂ©monstration de la bonne volontĂ© politique voulue de la part des Ătats participants en vue de rĂ©gler les problĂšmes de sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique. Lâan prochain, dans le cadre de ses activitĂ©s liĂ©es Ă la deuxiĂšme dimension, le Kazakhstan sâefforcera dâorganiser un Ă©change de vues entre les Ătats de lâOSCE sur cette question dans lâespoir quâils parviendront Ă sâentendre. Quelles sont les approches nouvelles qui peuvent ĂȘtre adoptĂ©es pour promouvoir lâĂ©quilibre entre les sexes au sein de lâOrganisation et dans lâensemble de lâespace de lâOSCE ? Assurer lâĂ©galitĂ© entre les hommes et les femmes fait partie intĂ©grante de notre politique, tant au sein de lâOrganisation quâau niveau des Ătats. Cet engagement, qui est Ă©noncĂ© dans la Charte pour la sĂ©curitĂ© europĂ©enne de 1999, est primordial pour renforcer la paix, la prospĂ©ritĂ© et la dĂ©mocratie dans la rĂ©gion de lâOSCE. Au Kazakhstan, les femmes reprĂ©sentent 58% de lâensemble des fonctionnaires et environ 40% des chefs dâentreprises. Afin de crĂ©er une sociĂ©tĂ© compĂ©titive, nous poursuivrons les efforts que nous dĂ©ployons pour veiller Ă ce que le principe de lâĂ©galitĂ© entre les sexes reste profondĂ©ment ancrĂ© dans notre pays. Bien entendu, nous ferons tous ce qui est en notre pouvoir pour promouvoir la politique dâĂ©quilibre entre les sexes au sein de lâOSCE. RĂ©cemment, nous avons proposĂ© aux Ătats participants les thĂšmes des manifestations qui seront
DĂ©cembre 2009
consacrĂ©es Ă la dimension humaine en 2010. En tĂȘte de notre liste figure une rĂ©union supplĂ©mentaire sur la promotion de lâĂ©quilibre entre les sexes et la participation des femmes Ă la vie politique et publique, qui est prĂ©vue le 8 mars, JournĂ©e internationale de la femme. Le Kazakhstan a dit quâil fera une large place aux partenaires asiatiques de lâOSCE pour la coopĂ©ration. Comment envisagez-vous lâĂ©volution des relations extĂ©rieurs de lâOSCE en 2010 ? Le Kazakhstan est Ă la croisĂ©e des civilisations europĂ©ennes et asiatiques. Nous lions notre avenir Ă celui tant de lâEst que de lâOuest. Dans le monde moderne, le systĂšme de sĂ©curitĂ© et de coopĂ©ration ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme spĂ©cifiquement « europĂ©en » ou « asiatique ». LâEurope et lâAsie sont Ă©troitement liĂ©es lâune Ă lâautre gĂ©ographiquement, politiquement et Ă©conomiquement. Ces liens sont particuliĂšrement manifestes en Asie centrale. Le mĂ©canisme de lâOSCE pour le dialogue avec ses partenaires asiatiques est irremplaçable. Il est important pour nous dâintensifier notre interaction en poursuivant nos manifestations communes traditionnelles et en identifiant des domaines supplĂ©mentaires de coopĂ©ration pour renforcer la sĂ©curitĂ© mutuelle. Nous nous fĂ©licitions vivement de la perspective de continuer Ă aider lâAfghanistan Ă reconstruire son Ă©conomie, en Ă©troite coopĂ©ration avec les autoritĂ©s locales et les autres membres de la communautĂ© internationale, y compris lâOSCE, lâOrganisation du TraitĂ© de sĂ©curitĂ© collective, lâOrganisation de coopĂ©ration de Shanghai et lâOrganisation de coopĂ©ration Ă©conomique. Nous espĂ©rons intensifier le dialogue entre lâOSCE et lâOrganisation de la ConfĂ©rence islamique et la Ligue des Ătats arabes. AprĂšs tout, le Kazakhstan a aidĂ© Ă lancer la crĂ©ation de la ConfĂ©rence pour lâinteraction et les mesures de confiance en Asie (CICA), qui est une sorte dâOSCE asiatique. En 2010, lors du troisiĂšme Sommet des chefs dâĂtat et de gouvernement de la CICA, nous prĂ©voyons dâorganiser une rĂ©union supplĂ©mentaire Ă lâintention des partenaires asiatiques de lâOSCE, vu quâils sont tous membres de la CICA, Ă lâexception du Japon, qui a le statut dâobservateur. Le Kazakhstan sera aussi le premier pays dotĂ© dâune mission de terrain Ă dĂ©tenir la PrĂ©sidence. Quel rĂŽle le Centre de lâOSCE Ă Astana joue-t-il dans les aspirations du Kazakhstan Ă la rĂ©forme ? Les travaux du Centre de lâOSCE Ă Astana aideront beaucoup la PrĂ©sidence du Kazakhstan. Le Centre entretient de bonnes relations avec les organismes gouvernementaux et les institutions de la sociĂ©tĂ© civile et exĂ©cute des projets prĂ©cis. Nous soutenons les efforts dĂ©ployĂ©s par le Centre de lâOSCE pour promouvoir le renforcement de la confiance et de la sĂ©curitĂ© dans la rĂ©gion, amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© et la gestion des frontiĂšres,
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gĂ©rer les ressources en eaux transfrontiĂšres, aider le Gouvernement Ă amĂ©liorer les mĂ©canismes lĂ©gislatifs et institutionnels aux fins du dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ© civile, lutter contre le blanchiment dâargent et combattre la corruption. Je pense que les activitĂ©s du Centre devraient ĂȘtre dictĂ©es par les besoins de la sociĂ©tĂ© et promouvoir en outre une coopĂ©ration rĂ©gionale Ă©troite. Je pourrais peut-ĂȘtre ajouter que nous sommes nous-mĂȘme confrontĂ©s Ă divers dĂ©fis et que nous favorisons des rĂ©formes libĂ©rales. Nous sommes rĂ©solus Ă poursuivre dans une voie qui mĂšnera Ă une sociĂ©tĂ© civile plus dĂ©veloppĂ©e et plus engagĂ©e politiquement et Ă une culture politique parvenue Ă maturitĂ©. Comment le Kazakhstan se prĂ©pare-t-il Ă la PrĂ©sidence ? Le Kazakhstan sâest prĂ©parĂ© activement Ă la PrĂ©sidence dâune maniĂšre responsable. Une commission Ă©tatique sur les questions liĂ©es Ă la PrĂ©sidence a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par dĂ©cret prĂ©sidentiel et fonctionne dĂ©jĂ . Une Ă©quipe spĂ©ciale sur la PrĂ©sidence travaille trĂšs activement Ă Astana. Ă Vienne, les activitĂ©s de la PrĂ©sidence seront coordonnĂ©es par la Mission permanente du Kazakhstan auprĂšs de lâOSCE. Ces deux derniĂšres annĂ©es, des cours, des sĂ©minaires et des sessions de formation ont Ă©tĂ© organisĂ©s au SecrĂ©tariat et dans les institutions de lâOSCE Ă Vienne, Varsovie et La Haye, au Centre de recherche sur lâOSCE de Hambourg et dans diffĂ©rentes capitales europĂ©ennes. Nous sommes reconnaissants au SecrĂ©tariat et aux Ătats participants de lâappui quâils nous ont apportĂ© pour nous prĂ©parer Ă assumer cette importante responsabilitĂ©. Quelle est lâimage de lâOSCE dans le public au Kazakhstan ? Au Kazakhstan, les gens perçoivent lâOSCE comme une organisation internationale hautement respectĂ©e. LâintĂ©rĂȘt sâest accru considĂ©rablement depuis que notre pays a Ă©tĂ© choisi pour assumer la PrĂ©sidence. Nos citoyens Ă©tudient avec enthousiasme divers aspects de lâaction de lâOSCE et discutent activement des problĂšmes auxquels lâOrganisation fait face actuellement. Il nâest pas exagĂ©rĂ© de dire que lâoccasion qui est offerte au Kazakhstan de diriger cet organisme influent suscite parmi ses citoyens de la fiertĂ© et le sentiment de participer aux processus qui se dĂ©roulent dans la rĂ©gion euroatlantique. Comme lâa notĂ© le PrĂ©sident Nazarbayev, la future PrĂ©sidence est considĂ©rĂ©e comme un projet national stratĂ©gique.
sur le Web www.mfa.kz www.osce2010.kz (sera présenté officiellement le 7 décembre)
www.osce.org/cio
Magazine de lâOSCE
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Successions Ă la barre
La PrĂ©sidence de la CSCE/OSCE au fil des annĂ©es e principe de lâOSCE consistant Ă changer de PrĂ©sidence est lâexpression du droit de tous les Ătats de jouer un rĂŽle Ă©gal dans lâOrganisation. « LâidĂ©e de changer rĂ©guliĂšrement de PrĂ©sidence remonte Ă lâĂ©poque dâavant lâOSCE oĂč celle-ci Ă©tait encore une âConfĂ©rence itinĂ©ranteâ », dit Thomas Fischer, un spĂ©cialiste de lâhistoire de lâOrganisation. « De fait, le rĂšglement intĂ©rieur dĂ©battu en Finlande en prĂ©vision de la ConfĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (CSCE) rĂ©unie de 1973 Ă 1975 prĂ©voyait une rotation quotidienne â voire biquotidienne dans certains cas â dans la prĂ©sidence des sĂ©ances. » Le rĂŽle directeur que joue actuellement la PrĂ©sidence sâest matĂ©rialisĂ© au Sommet de Paris de novembre 1990, au cours duquel la CSCE a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme le principal garant de la sĂ©curitĂ© dans une nouvelle Europe sans clivages. Ă ce Sommet a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e la Charte de Paris pour une nouvelle Europe, qui a annoncĂ© le lancement de la transformation de la ConfĂ©rence pour en faire lâorganisation que nous connaissons aujourdâhui en la dotant dâun SecrĂ©tariat et dâautres structures permanentes ainsi que dâautres moyens opĂ©rationnels. « La PrĂ©sidence tournante et les rĂ©unions ordinaires de la CommunautĂ© europĂ©enne ont servi de modĂšle pour la PrĂ©sidence de la CSCE/lâOSCE et ses rĂ©unions ministĂ©rielles, encore que, dans le cas de lâOSCE, les prĂ©sidences ne soient pas rĂ©ellement âtournantesâ », dĂ©clare Wilhelm Höynck, Ambassadeur extraordinaire de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne au dĂ©but des annĂ©es 1990, qui a Ă©tĂ© ultĂ©rieurement, de juin 1993 Ă juin 1996, le premier SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CSCE/lâOSCE. La nĂ©cessitĂ© dâapporter une rĂ©ponse opĂ©rationnelle aux conflits en Yougoslavie a donnĂ© un caractĂšre dâurgence aux dĂ©bats qui ont eu lieu lors de la premiĂšre RĂ©union du Conseil de la CSCE Ă Berlin en 1991 et de sa deuxiĂšme RĂ©union Ă Prague en 1992, » ajoute-t-il. « Ces deux rĂ©unions ont abouti
10 septembre 1991, Dom Soyuzov, Moscou, troisiĂšme RĂ©union de la ConfĂ©rence de la CSCE sur la dimension humaine (10 septembre â 15 octobre 1992). Le Ministre allemand des affaires Ă©trangĂšres, Hans Dietrich Genscher, dĂ©fendait vigoureusement le principe selon lequel les engagements dans le domaine de la dimension humaine Ă©taient « des questions qui intĂ©ressaient directement et lĂ©gitimement tous les Ătats participants ». Le « MĂ©canisme de Moscou » qui en est rĂ©sultĂ© offrait la possibilitĂ© dâenvoyer des experts pour aider des Ătats participants Ă rĂ©gler un problĂšme liĂ© Ă la dimension humaine.
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Magazine de lâOSCE
Ă une dĂ©finition formelle du rĂŽle du PrĂ©sident en exercice lors du troisiĂšme Sommet, tenu Ă Helsinki en juillet 1992. » Les possibilitĂ©s et les limitations de la PrĂ©sidence ont Ă©tĂ© dĂ©finies par des dĂ©cisions prises lors des rĂ©unions suivantes : Au Sommet de Helsinki de 1992, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que le PrĂ©sident en exercice sera responsable « de la coordination et des consultations en ce qui concerne les affaires courantes de la CSCE », et quâil serait priĂ© « de communiquer les dĂ©cisions⊠aux institutions de la CSCE et de leur donner, sâil y a lieu, des avis sur ces dĂ©cisions ». Le PrĂ©sident en exercice pourrait ĂȘtre assistĂ© par « son prĂ©dĂ©cesseur et son successeur formant avec lui une TroĂŻka ; des groupes ad hoc dâorientation ; des reprĂ©sentants personnels, en tant que besoin ». Le Sommet de Budapest de 1994 a dĂ©cidĂ© que « la responsabilitĂ© gĂ©nĂ©rale de lâexĂ©cution restera confiĂ©e au PrĂ©sident en exercice » et que « la durĂ©e [de son] mandat sera en rĂšgle gĂ©nĂ©rale dâune annĂ©e civile ». La RĂ©union du Conseil ministĂ©riel de lâOSCE tenue Ă Porto (Portugal) en 2002 sâest efforcĂ©e de rationaliser les mĂ©thodes de travail de la PrĂ©sidence en adoptant une dĂ©cision (voir pageâŠ) aux termes de laquelle la PrĂ©sidence en exercice de lâOSCE serait dĂ©signĂ©e pour ce faire « en vertu dâune dĂ©cision de la RĂ©union au Sommet ou du Conseil ministĂ©riel, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale deux ans avant le dĂ©but du mandat de la PrĂ©sidence ». En outre, les fonctions de la PrĂ©sidence seront « exercĂ©es par le Ministre des affaires Ă©trangĂšres de lâĂtat participant ainsi dĂ©signé⊠avec le concours des membres de son personnel et du PrĂ©sident du Conseil permanent ». On trouvera dans les pages qui suivent une galerie de photos des Ministres des affaires Ă©trangĂšres qui ont assumĂ© les 18 prĂ©sidences jusquâici, en commençant par lâancien Ministre allemand des affaires Ă©trangĂšres, Hans Dietrich Genscher.
PremiĂšre PrĂ©sidence : Allemagne, juin â dĂ©cembre 1991
Bundesregierung
L
Hans Dietrich Genscher, PrĂ©sident en exercice de la CSCE, Ministre des affaires Ă©trangĂšres et ViceChancelier de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne (1974â1992). PrĂ©sident honoraire du Parti libĂ©ral-dĂ©mocrate (FDP) allemand depuis 1992. AssociĂ©-gĂ©rant de Hans Dietrich Genscher Consult GmbH depuis 2000.
DĂ©cembre 2009
Jarl Hjalmarson Foundation
Czech foreign Ministry
SenĂĄt PCR
1992 : Tchécoslovaquie
1993 : SuĂšde
JiĆĂ Dienstbier, PrĂ©sident en exercice de la CSCE (1er janvier â 2 juillet 1992). Ministre des affaires Ă©trangĂšres et Vice-Premier Ministre de la TchĂ©coslovaquie (19989â1992). Rapporteur spĂ©cial de la Commission des droits de lâhomme des Nations Unies sur la situation des droits de lâhomme en Bosnie-HerzĂ©govine, en RĂ©publique de Croatie et en RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de Yougoslavie (1998â 2001). Membre du SĂ©nat tchĂšque depuis 2008.
Josef MoravÄĂk, PrĂ©sident en exercice de la CSCE (3 juillet â 31 dĂ©cembre 1992). Dernier Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la TchĂ©coslovaquie (juillet â dĂ©cembre 1992). Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la RĂ©publique slovaque nouvellement formĂ©e (mars 1993 â mars 1994). Premier Ministre de la Slovaquie (mars â dĂ©cembre 1994). Maire de Bratislava (1998â2002).
Margaretha af Ugglas, PrĂ©sidente en exercice de la CSCE. DeuxiĂšme femme Ministre des affaires Ă©trangĂšres de la SuĂšde (1991â1994). Membre du Parlement europĂ©en (1995). PrĂ©sidente du Conseil dâadministration de la Fondation Jarl Hjalmarson depuis 2002
www.bologna.chiesacattolica.iT
Italian Defence Ministry - Press Service
European Commission
1992 : Tchécoslovaquie
1994 : Italie
1995 : Hongrie
Beniamino Andreatta, PrĂ©sident en exercice de la CSCE (1er janvier â 11 mai 1994). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (1993â1994). Ministre de la dĂ©fense (1996â1998). DĂ©cĂ©dĂ© le 26 mars 2007.
Antonio Martino, PrĂ©sident en exercice de la CSCE (12 mai â 31 dĂ©cembre 1994). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (mai â dĂ©cembre 1994). Ministre de la dĂ©fense (2001â2006). Ancien professeur Ă lâUniversitĂ© LUISS Ă Rome. Membre du ComitĂ© de la dĂ©fense du Parlement.
LĂĄszlĂł KovĂĄcs, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE, Ministre des affaires Ă©trangĂšres (1994â1998 et 2002â2004). Membre du Conseil des sages du Conseil de lâEurope (1997â1999). Vice-PrĂ©sident de lâInternationale socialiste (2003â2008). Commissaire europĂ©en Ă la fiscalitĂ© et Ă lâunion douaniĂšre depuis 2004.
KEYSTONE
Centre of Public Diplomacy Danish MFA
European Parliament
1994 : Italie
1996 : Suisse
1997 : Danemark
1998 : Pologne
Flavio Cotti, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Chef du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral suisse des affaires Ă©trangĂšres (1994â1999). PrĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration suisse (1991 et 1998).
Niels Helveg Petersen, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Ministre des affaires Ă©trangĂšres (1993â2000). Membre du Parlement danois (membre du PrĂ©sidium, 2005â2007).
Bronislaw Geremek, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Ministre des affaires Ă©trangĂšres (1997â2000). Professeur titulaire de la Chaire de civilisation europĂ©enne au CollĂšge de lâEurope â Natolin (2002â2008). Membre du Parlement europĂ©en (2004â2008). PrĂ©sident de la Fondation Jean Monnet pour lâEurope (2006â2008). DĂ©cĂ©dĂ© le 13 juillet 2008.
December 2009
OSCE Magazine
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European Commission
ĂVP-Bundespartei
OSCE/Susanna Lööf
2000 : Autriche
Wolfgang SchĂŒssel, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE (1er janvier â 4 fĂ©vrier 2000). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (1995â fĂ©vrier 2000). Chancelier autrichien (2000â2007). Membre du Parlement autrichien.
Benita Ferrero-Waldner, PrĂ©sidente en exercice de lâOSCE (5 fĂ©vrier â 31 dĂ©cembre 2001). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (fĂ©vrier 2000 â 2004). Commissaire europĂ©enne aux relations extĂ©rieures et Ă la politique europĂ©enne de voisinage (2004â2009).
baragan
OSCE/Portugese Foreign Ministry
2000 : Autriche
Knut VollebĂŠk, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Ministre des affaires Ă©trangĂšres (1997â2000). PrĂ©sident du Groupe de personnes Ă©minentes sur le renforcement de lâefficacitĂ© de lâOSCE (2005). Ambassadeur aux Ătats-Unis (2001â 2007). Haut Commissaire de lâOSCE pour les minoritĂ©s nationales depuis 2007.
OSCE/Alex Nitzsche
1999 : NorvĂšge
2002 : Portugal
2002 : Portugal
Mircea Dan Geoana, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2000â 2004). Membre du SĂ©nat roumain depuis 2004. PrĂ©sident du SĂ©nat depuis 2008.
Jaime Gama, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE (1er janvier â 6 avril 2002). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (1983â1985 et 1995â2002). PrĂ©sident du Portugal depuis 2005.
Antonio Martins da Cruz, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE (7 avril â 31 dĂ©cembre 2002). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2002â2003).
OSCE/Mikhail Evstafiev
OSCE
Belga-Benoit Doppagne
2001 : Roumanie
2003 : Pays-Bas
2003 : Pays-Bas
2004 : Bulgarie
Jaap de Hoop Scheffer, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE (1er janvier â 3 dĂ©cembre 2003). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2002 â 2003). SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâOTAN (2004â2009). Chaire de la paix, du droit et de la sĂ©curitĂ© Ă lâUniversitĂ© de Leyde depuis septembre 2009.
Bernard Rudolf Bot, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE (4â31 dĂ©cembre 2003). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2003â2007). PrĂ©sident du Conseil dâadministration de lâInstitut nĂ©erlandais pour la dĂ©mocratie multipartite ; et PrĂ©sident du Conseil des gouverneurs de lâInstitut nĂ©erlandais de relations internationales Clingendael.
Solomon Passy, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2001â 2005). PrĂ©sident du ComitĂ© parlementaire des affaires Ă©trangĂšres (2005â2009). PrĂ©sident fondateur et PrĂ©sident honoraire du Club atlantique de Bulgarie.
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OSCE Magazine
December 2009
OSCE/Mikhail Evstafiev
European Commission
BOBO
2006 : Belgique
2007 : Espagne
Dimitrij Rupel, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. NommĂ© Ă nouveau Ministre des affaires Ă©trangĂšres (novembre 2004 â novembre 2008). EnvoyĂ© spĂ©cial du Premier Ministre pour les affaires Ă©trangĂšres (novembre 2008 â fĂ©vrier 2009).
Karel De Gucht, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2004â2009). Commissaire europĂ©en au dĂ©veloppement et Ă lâaide humanitaire depuis 2009.
Miguel Ăngel Moratinos, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE. Ministre des affaires Ă©trangĂšres depuis 2004.
LEHTIKUVA/Pekka Sakki
OSCE/Mikhail Evstafiev
2005 : Slovénie
2008 : Finlande
Ilkka Kanerva, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE (1er janvier â 4 avril 2008). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2007â2008). Membre du Parlement finlandais depuis 1975.
Alexander Stubb, PrĂ©sident en exercice de lâOSCE (5 avril â 31 dĂ©cembre 2008). Ministre des affaires Ă©trangĂšres depuis 2008.
personal
AFP PHOTO/Carl Court
2008 : Finlande
2009 : GrĂšce
2009 : GrĂšce
Dora Bakoyannis, PrĂ©sidente en exercice de lâOSCE (janvier â 5 octobre 2009). Ministre des affaires Ă©trangĂšres (2006 â 5 octobre 2009).
George Papandreou, Président en exercice (depuis le 6 octobre 2009). Premier ministre et Ministre des affaires étrangÚres de la GrÚce depuis le 6 octobre 2009.
December 2009
RĂŽle de la PrĂ©sidence de lâOSCE La PrĂ©sidence assure la direction politique de lâOSCE ; supervise les activitĂ©s de lâOrganisation dans les domaines de la prĂ©vention des conflits, de la gestion des crises et du relĂšvement aprĂšs un conflit ; reprĂ©sente lâOSCE ; et coordonne et guide les institutions de lâOSCE. RĂ©uni Ă Porto (Portugal) les 6 et 7 dĂ©cembre 2002, le Conseil ministĂ©riel de lâOSCE a adoptĂ© des lignes directrices plus dĂ©taillĂ©es que jamais pour les activitĂ©s de la PrĂ©sidence en exercice. La DĂ©cision No 8 des Ministre des affaires Ă©trangĂšres visait Ă rendre les mĂ©thodes de travail de la PrĂ©sidence en exercice « conformes aux nouvelles pratiques et Ă lâexpĂ©rience acquise au cours de la derniĂšre dĂ©cennie » et à « garantr que ses actions ne soient pas incompatibles avec les positions convenues par tous les Ătats participants et quâil soit tenu compte de toute la gamme des opinions des Ătats participants ». En bref, la PrĂ©sidence : âą Assure la prĂ©sidence des rĂ©unions au Sommet, des rĂ©unions du Conseil ministĂ©riel, du Conseil permanent et de leurs organes subsidiaires, les coordonne et leur rend compte de ses activitĂ©s ; âą Coordonne le processus dĂ©cisionnel pour les affaires courantes de lâOSCE et fixe les prioritĂ©s pour les activitĂ©s de cette derniĂšre pendant lâannĂ©e oĂč elle exerce cette fonction, avec le concours des structures exĂ©cutives de lâOrganisation ; âą PrĂ©sente au Conseil permanent, pour examen, des projets, rapports et aperçus gĂ©nĂ©raux ; âą PrĂ©sente au Conseil permanent des recommandations sur des questions dĂ©terminĂ©es ; âą Communique les opinions et dĂ©cisions des RĂ©unions au Sommet, du Conseil ministĂ©riel et du Conseil permanent au SecrĂ©tariat, aux institutions et aux opĂ©rations de terrain en leur fournissant des avis et des conseils sur leurs activitĂ©s ; âą Assume ses responsabilitĂ©s concernant les nominations et les affectations ; âą Est chargĂ©e de la reprĂ©sentation extĂ©rieure de lâOSCE, en consultation avec les Ătats participants et avec le concours du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral ; et âą DĂ©signe des reprĂ©sentants personnel pour traiter dâune crise ou dâun conflit ou pour mieux coordonner les efforts des Ătats participants dans le traitement dâune question particuliĂšre. LâannĂ©e se termine par une rĂ©union du Conseil ministĂ©riel, le principal organe de dĂ©cision de lâOSCE, les annĂ©es oĂč il nây a pas de rĂ©union au sommet. Le dernier Sommet a eu lieu en novembre 1999 Ă Istanbul. Ces pages ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©es avec le concours dâUrsula Froese, de la Section de la presse et de lâinformation.
OSCE Magazine
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AccĂ©der au centreâŠ
Vienne, le 10 juin 2009. Jeunes diplomates de Lituanie et du Kazakhstan avec lâĂ©quipe de CORE.
DIANA DIGOL
Hambourg, Allemagne. Ici au centre de recherche sur lâOSCE (CORE), nous sommes fiers que notre centre ne soit pas une institution universitaire classique, comme toutes les autres. Nous combinons la recherche avec le renforcement des capacitĂ©s, la publication et lâenseignement, principalement sur demande. Nous sommes le seul organe de rĂ©flexion dans le monde qui se consacre spĂ©cifiquement Ă la recherche sur lâOSCE. Nous entretenons une relation productive avec lâOrganisation, et coopĂ©rons souvent avec elle sur des projets spĂ©ciaux. Mais nous sommes indĂ©pendants et ne mĂ©nageons pas nos critiques franches et constructives. Compte tenu du relativement jeune Ăąge de notre institution â elle nâa mĂȘme pas dix ans â je crois que nous avons eu notre juste part de projets intĂ©ressants qui ont permis dâapporter des changements en Asie centrale et au-delĂ . Par exemple, CORE a aidĂ© Ă mettre au point le concept de
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Magazine de lâOSCE
lâAcadĂ©mie de lâOSCE Ă Bichkek et a jouĂ© un rĂŽle important pour son dĂ©marrage. NĂ©anmoins, il est bon de rappeler que les possibilitĂ©s inexploitĂ©es sont encore trĂšs nombreuses, câest ainsi quâau dĂ©but 2007, le Kazakhstan sâest adressĂ© Ă CORE pour lâaider Ă renforcer les connaissances et les compĂ©tences de ses diplomates en rapport avec lâaspiration du pays Ă se trouver Ă la tĂȘte de lâOSCE. CâĂ©tait pour CORE une chance unique de contribuer Ă la capacitĂ© de ce qui Ă©tait susceptible de devenir le premier pays de la CommunautĂ© des Ătats indĂ©pendants et dâAsie centrale Ă prĂ©sider la plus importante organisation de sĂ©curitĂ© rĂ©gionale au monde. Les collaborateurs de CORE ont immĂ©diatement mis en pratique leur expertise collective de lâOSCE en concevant des modules adaptĂ©s aux besoins des responsables des ministĂšres du Kazakhstan. En automne 2007, cinq jeunes diplomates dâAstana sont arrivĂ©s Ă notre siĂšge Ă Hambourg et se sont immergĂ©s avec enthousiasme dans un programme intensif de quatre semaines.
DĂ©cembre 2009
core
Une Ă©cole pour les prĂ©sidences de lâOSCE
Du 10 septembre au 6 octobre, du lundi au samedi, le groupe a assistĂ© Ă des confĂ©rences organisĂ©es par 25 experts de CORE, du secrĂ©tariat de lâOSCE, du Haut commissaire pour les minoritĂ©s nationales (HCNM) et du Bureau des institutions dĂ©mocratiques et des droits de lâhomme (BIDDH). Pour complĂ©ter cette connaissance thĂ©orique, CORE a organisĂ© des exposĂ©s et des discussions pour les Kazakhs Ă Vienne, au BIDDH Ă Varsovie et au Bureau fĂ©dĂ©ral des Affaires Ă©trangĂšres dâAllemagne Ă Berlin. Peu de temps aprĂšs la formation, Ă la fin de novembre 2007, la dĂ©cision attendue par le Kazakhstan sâest rĂ©alisĂ©e. Les Ătats participants ont convenu, lors de leur rĂ©union du Conseil ministĂ©riel Ă Madrid, que le pays dâAsie centrale prendrait la prĂ©sidence en 2010 succĂ©dant Ă la GrĂšce et prĂ©cĂ©dant la Lituanie. Le programme de formation est maintenant plus pertinent que jamais. AprĂšs lâĂ©valuation positive du programme pilote, il a Ă©tĂ© demandĂ© Ă CORE de dispenser des cours similaires pour un second groupe de diplomates kazakhs â cinq hommes et cinq femmes â du 1er au 29 juin 2008. Se prĂ©parant Ă la prĂ©sidence en 2011, le MinistĂšre lituanien des affaires Ă©trangĂšres a Ă©galement constatĂ© les bienfaits quâil Ă©tait possible de recueillir de ces cours. Cette annĂ©e, jâĂ©tais chargĂ© dâorganiser et de coordonner un troisiĂšme cours de formation qui prĂ©sente un ensemble diffĂ©rent de dĂ©fis. Pour la premiĂšre fois, câĂ©tait un groupe mixte de 12 diplomates de Lituanie et six diplomates du Kazakhstan. En outre, il nous a Ă©tĂ© demandĂ© de transfĂ©rer la formation Ă Vienne et de la limiter Ă deux semaines, du 1er au 14 juin, les participants ne pouvant sâabsenter un mois entier de leur travail. Ma principale prĂ©occupation consistait Ă maintenir le niveau de formation Ă©levĂ© fixĂ© par mes collĂšgues tout en lâadaptant aux nouvelles circonstances. Nous avons dĂ©cidĂ© que, pour tirer le meilleur parti du temps qui nous Ă©tait allouĂ©, nous rĂ©partirions les 18 participants en trois groupes durant la premiĂšre semaine. Chaque groupe se concentrerait sur lâune des trois questions : la dimension humaine, la prĂ©vention des conflits et les opĂ©rations de terrain et le Haut commissaire pour les minoritĂ©s nationales, ainsi que les menaces et les dĂ©fis Ă la sĂ©curitĂ©, notamment les questions Ă©conomiques et environnementales. Durant la deuxiĂšme et derniĂšre semaine, les participants se sont retrouvĂ©s pour des sĂ©ances consacrĂ©es notamment aux questions relatives Ă la prĂ©sidence, aux procĂ©dures spĂ©ciales, au rĂŽle et aux responsabilitĂ©s de la PrĂ©sidence en exercice. « Le programme intensif et bien structurĂ© nous a permis non seulement de voir de prĂšs comment lâOrganisation travaille dans la pratique mais aussi dâaccĂ©der au centre des engagements et des responsabilitĂ©s communs pris par les Ătats
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participants », a dĂ©clarĂ© Timur Sultangozhin, premier secrĂ©taire de lâAmbassade du Kazakhstan Ă Varsovie. « Cette formation est particuliĂšrement utile pour ceux dâentre nous qui serons appelĂ©s Ă servir dâagents de liaison dans les institutions de lâOSCE et les grandes capitales dans lâespace de lâOSCE ». M. Timur Sultangozhin a lui-mĂȘme pris rĂ©cemment ses fonctions au BIDDH. Usen Suleimenov, ReprĂ©sentant permanent adjoint du Kazakhstan auprĂšs de lâOSCE, a dĂ©clarĂ© « outre les aspects thĂ©oriques de la formation, ce que jâai trouvĂ© de plus utile, ce sont les Ă©tudes de cas pratiques, notamment notre simulation des situations de prise de dĂ©cision. JâespĂšre que les futures prĂ©sidences poursuivront lâinitiative kazakhe et tireront parti de la formation offerte par CORE. » « Il est clair, vu la quantitĂ© des sujets couverts durant ces deux semaines, que des oublis sont inĂ©vitables, » a dĂ©clarĂ© Dainius Baublys, chef de la division 24 juin 2008, Vienne. Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâOSCE Marc Perrin de Brichambaut et Frank Evers, chef adjoint de CORE (au centre) avec de jeunes diplomates du MinistĂšre kazakhe des affaires Ă©trangĂšres qui ont participĂ© au deuxiĂšme cours de formation en rapport avec la prĂ©sidence organisĂ© par CORE.
CORE et le KAZAKHSTAN Le centre de recherche sur lâOSCE (CORE), un centre de rĂ©flexion indĂ©pendant au sein de lâInstitut de recherche sur la paix et la sĂ©curitĂ© de lâUniversitĂ© de Hambourg (IFSH) a Ă©tĂ© fondĂ© en 2000 Ă lâinitiative du Directeur de lâIFSH, Dieter S. Lutz, qui fait autoritĂ© dans le domaine de la recherche sur la paix en Allemagne. AprĂšs la mort du professeur Lutz en 2003, Wolfgang Zellner, cofondateur de CORE, sâest attachĂ© Ă promouvoir la vision du centre de recherche. CORE a accueilli un grand nombre de stagiaires et Ă©tudiants du Kazakhstan et a menĂ© plusieurs activitĂ©s en commun avec les principaux instituts universitaires et de recherche du pays. En 2007, en coopĂ©ration avec le Centre de lâOSCE Ă Almaty, CORE a organisĂ© des sĂ©minaires sur une journĂ©e dans les cinq universitĂ©s kazakhes Ă Almaty, Astana et Karaganda. Cette annĂ©e, du 23 au 28 novembre, CORE et la communautĂ© universitaire du Kazakhstan ont organisĂ© un atelier dâune semaine Ă Almaty sur les mĂ©canismes de lâOSCE dans le domaine de la prĂ©vention des conflits, financĂ©s par lâOffice allemand dâĂ©changes universitaires (DAAD). Seize collaborateurs de CORE viennent dâAllemagne, du Kazakhstan, de Moldavie, de la FĂ©dĂ©ration de Russie, du Royaume-Uni et des ĂtatsUnis. Plus de la moitiĂ© dâentre eux travaillent Ă des projets financĂ©s par des Ă©tablissements de recherche, des organisations internationales, le Bureau fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres dâAllemagne et un grand nombre de partenaires. www.core-hamburg.de
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Le centre de recherche sur lâOSCE (CORE) fait partie de lâInstitut de recherche sur la paix et la sĂ©curitĂ© de lâUniversitĂ© de Hambourg (IFSH)
Diana Digol, Moldavie, a rejoint CORE en mars 2008 comme chercheur principal. Elle est titulaire dâun doctorat en sciences politiques et sociales de lâInstitut universitaire europĂ©en de Florence et dâune maĂźtrise de lâAcadĂ©mie diplomatique de Vienne et de lâUniversitĂ© Johns Hopkins-SAIS (Bologna Center).
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de la prĂ©sidence de lâOSCE au MinistĂšre lituanien des affaires Ă©trangĂšres. « Il a Ă©tĂ© utile de pouvoir tĂ©lĂ©charger les documents du cours Ă partir du site Web et de les lire avant le cours. Les documents et les confĂ©renciers Ă©taient, on ne peut, plus excellents. » Les stagiaires kazakhs et lituaniens estiment que ces activitĂ©s communes leur ont permis de se projeter dans un partenariat qui les prĂ©pare Ă participer Ă la mĂȘme troĂŻka de lâOSCE. « Le fait dâavoir participĂ© Ă la mĂȘme formation que nos homologues du Kazakhstan et dâapprendre comment travailler en Ă©quipe et instaurer de bonnes relations interpersonnelles avec des personnes dâhorizons culturels diffĂ©rents, Ă tous les niveaux, est crucial pour tout le processus de la prĂ©sidence », a dĂ©clarĂ© lâattachĂ© lituanien Nijole Naginyte, basĂ© Ă Vilnius. « Il est Ă©galement utile dâapprendre Ă connaĂźtre le personnel de lâOSCE avec lequel nous serons amenĂ©s Ă travailler Ă©troitement avant et durant la prĂ©sidence lituanienne de lâOSCE. » Egle Morkunaite, qui a passĂ© trois ans avec la dĂ©lĂ©gation lituanienne auprĂšs de lâOSCE Ă Vienne et qui occupe aujourdâhui le poste de troisiĂšme
secrĂ©taire au dĂ©partement de la prĂ©sidence de lâOSCE au ministĂšre se dit heureuse de la possibilitĂ© qui lui a Ă©tĂ© offerte dâactualiser et dâĂ©tendre ses connaissances de lâOSCE. « Lorsque lâon travaille Ă la dĂ©lĂ©gation, on coordonne les mĂȘmes types de questions dans le cadre de fonctions spĂ©cifiques, et on a donc rarement lâoccasion â et le temps â dâapprofondir dâautres questions, » a-t-elle dĂ©clarĂ©. Jâai eu quelques moments de surprise durant ces deux semaines en dĂ©couvrant soudainement dâautres aspects de certaines nuances de quelques questions complexes. Le groupe a bĂ©nĂ©ficiĂ© de 45 confĂ©renciers durant la premiĂšre semaine et de 20 autres experts du SecrĂ©tariat de lâOSCE et des dĂ©lĂ©gations de lâOSCE. Jonathan Stonestreet, Conseiller Ă©lectoral principal du dĂ©partement des Ă©lections du BIDDH, a pris sur lui une des tĂąches les plus difficiles en couvrant les engagements de lâOSCE relatifs aux Ă©lections dans six unitĂ©s de formation de 90 minutes chacune. Un autre confĂ©rencier Ă©tait Emmanuel Marion, chef adjoint de lâUnitĂ© pour les questions stratĂ©giques de police du secrĂ©tariat. « Lâavantage de ce programme est que nous sommes capables de voir les graines qui donnent une bonne rĂ©colte au profit des principaux acteurs des prochaines prĂ©sidences. Les cours servent Ă ouvrir les yeux de lâĂ©quipe de la future prĂ©sidence sur des questions que nous traitons tous les jours au secrĂ©tariat. Comme nous assurons la continuitĂ© dans le travail de lâOSCE, il est de notre responsabilitĂ© de partager cette mĂ©moire institutionnelle. » Pour ma part, je voudrais ajouter que la responsabilitĂ© de CORE va au-delĂ de la conception des cours et de leur dĂ©roulement harmonieux. Mes collĂšgues Wolfgang Zellner, Franck Evers et Anna Kreikemeyer qui ont organisĂ© les sessions prĂ©cĂ©dentes, participent rĂ©guliĂšrement Ă ces cours comme intervenants. Cette annĂ©e, en plus de mon rĂŽle dâorganisateur, jâai dispensĂ© un cours sur « lâintroduction Ă la dimension humaine ». DâaprĂšs les informations reçues, câest lâaccent mis sur lâaspect trĂšs pragmatique du programme qui semble le plus apprĂ©ciĂ©. Nous espĂ©rons dĂ©velopper ce processus en nous inspirant Ă lâavenir de cette dĂ©marche, Ă savoir, offrir aux participants non seulement une apprĂ©ciation de lâhistoire fascinante et de la raison dâĂȘtre de lâOSCE, mais aussi en leur dĂ©voilant un aspect approfondi de la dynamique interne de lâOrganisation. JâespĂšre que les prĂ©sidences futures â et les pays qui aspirent Ă la prĂ©sidence â continueront Ă garder CORE dans leur champ de vision. Le centre CORE serait fier si cette formation devient une pratique Ă©tablie alors quâil sâapprĂȘte Ă cĂ©lĂ©brer le 10e anniversaire de sa fondation en janvier 2010.
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Chypre face Ă la menace des MANPADS
OSCE/Anton Martynyuk
Comment se débarrasser de 324 missiles portatifs vieillissants
ANTON MARTYNYUK ET F. DAVID DIAZ
12 juin 2009, Kalo Chorio, Chypre. La conversation animĂ©e entre une cinquantaine dâhĂŽtes du Gouvernement chypriote est interrompue par une Ă©norme explosion qui secoue le champ de tir de la Garde nationale adjacent au petit village de Kalo Chorio, prĂšs de la ville cĂŽtiĂšre de Larnaca. Depuis notre cabine dâobservation situĂ©e Ă environ 1 kilomĂštre du site mĂȘme de lâexplosion, les Ă©pais nuages de fumĂ©e qui se forment au dessus de cette zone sont impressionnants. Le Ministre de la dĂ©fense de Chypre, Costas Papacostas, et ses invitĂ©s se mettent spontanĂ©ment Ă applaudir.
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ux cotĂ©s de membres du corps diplomatique, y compris des ambassadeurs et des attachĂ©s militaires, de reprĂ©sentants des Nations Unies, des autoritĂ©s chypriotes et des villages voisins ainsi que de journalistes, nous venons dâassister Ă la destruction de 20 systĂšmes portatifs de dĂ©fense aĂ©rienne (MANPADS) â la derniĂšre partie dâun lot de 324 armes excĂ©dentaires de ce type qui avaient Ă©tĂ© mises Ă feu dans des fosses dĂ©couvertes durant quatre jours au dĂ©but du mois de juin. Il sâagissait lĂ de la derniĂšre phase dâun projet coordonnĂ© par lâOSCE en ayant recours Ă des spĂ©cialistes provenant principalement des Ătats-Unis et du Royaume-Uni. La majoritĂ© des frais et des dispositions pratiques a Ă©tĂ© prise en charge par le MinistĂšre
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de la dĂ©fense de la RĂ©publique de Chypre. « La cĂ©rĂ©monie dâaujourdâhui souligne lâengagement Ă long terme de la RĂ©publique de Chypre dâentraver aussi efficacement que possible la prolifĂ©ration illĂ©gale des armes lĂ©gĂšres et de petit calibre », a dĂ©clarĂ© le Ministre de la dĂ©fense, Costas Papacostas, Ă ses invitĂ©s. Faisant rĂ©fĂ©rence aux 324 MANPADS excĂ©dentaires qui venaient dâĂȘtre dĂ©truits, il a dit que « mĂȘme si leur durĂ©e de conservation Ă©tait largement dĂ©passĂ©e, on pouvait toujours craindre de les voir tomber entre les mains de criminels, de terroristes ou dâinsurgĂ©s qui pourraient les utiliser de façon nocive et destructive et causer des pertes de vies humaines ». Les forces militaires ont commencĂ© Ă utiliser les MANPADS en 1967 pour se protĂ©ger contre les attaques aĂ©riennes. Un coup dâĆil Ă ces missiles Ă courte-portĂ©e suffit pour comprendre pourquoi ces armes mortelles sĂ©duisent particuliĂšrement les « acteurs non Ă©tatiques ». ComposĂ©s dâun tube lancement, du missile luimĂȘme et dâun lanceur, les MANPADS sont faciles Ă transporter, Ă cacher et Ă utiliser. Le modĂšle dĂ©truit dans le cadre du projet de lâOSCE â le « 9M32M STRELA » â Ă©tait conçu pour frapper des cibles volant Ă une altitude pouvant atteindre 5 kilomĂštres. Selon divers experts, ces missiles ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s Ă plus dâun million dâexemplaires, et des milliers dâentre eux, Ă©chappant au contrĂŽle des gouvernements nationaux, peuvent ĂȘtre achetĂ©s au marchĂ© noir par nâimporte qui pour seulement quelques centaines
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OSCE/Anton Martynyuk
US State Dept./F. David Diaz
Ci-dessus : des techniciens chypriotes et amĂ©ricains fixent des explosifs sur un tube de lancement contenant un missile MANPAD. Ă droite : F. David Diaz (extrĂȘme gauche) et Anton Martynyuk (extrĂȘme droite) et lâĂ©quipe de spĂ©cialistes technique. Le deuxiĂšme Ă partir de la gauche est le colonel de la Garde nationale Georgios Georgiadis. Ci-dessous : des membres de la dĂ©fense aĂ©rienne chypriote dĂ©chargent des MANPADS et Ă©tablissent un inventaire avant de les dĂ©truire.
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de dollars. Lâutilisation de MANPADS contre des aĂ©ronefs civils a Ă©tĂ© signalĂ©e Ă plus de 40 reprises depuis les annĂ©es 1970 et a causĂ© lâĂ©crasement de 28 avions et la mort de 850 personnes dans le monde entier. « Nous voulions nous dĂ©barrasser de nos stocks depuis des annĂ©es notamment parce que nous sommes dans une rĂ©gion politiquement âchaudeâ et que lâĂźle compte deux aĂ©roports internationaux dont lâun est situĂ© Ă Larnaca mĂȘme, Ă peu de distance dâici, » a signalĂ© le Colonel Georgios Georgiadis, Directeur du matĂ©riel militaire Ă la Garde nationale. « Vous pouvez vous imaginer combien nous sommes soulagĂ©s de ne plus ĂȘtre obligĂ©s de superviser ces stocks de missiles qui Ă©taient dispersĂ©s dans plusieurs entrepĂŽts. » Câest grĂące Ă la dĂ©termination de la RĂ©publique de Chypre Ă se dĂ©barrasser de ses stocks de MANPADS de façon sĂ©curitaire que la demande dâassistance technique prĂ©sentĂ©e par le Ministre de la dĂ©fense aux membres de lâOSCE sâest rapidement traduite par des initiatives concrĂštes. En octobre 2008, lors dâune sĂ©ance conjointe du Conseil permanent et du Forum pour la coopĂ©ration en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, M. Papacostas a dĂ©clarĂ© que, mĂȘme si « les experts de notre Garde nationale peuvent utiliser des dĂ©tonateurs et de simples explosifs pour dĂ©truire des petites quantitĂ©s de MANPADS, il ne lâont encore jamais fait de façon massive et souhaitent vivement apprendre Ă le faire du mieux possible en respectant les normes internationales de sĂ»retĂ© et de protection de lâenvironnement ». En mars de cette annĂ©e, les experts du RoyaumeUni et des Ătats-Unis regroupĂ©s sous la tutelle de lâOSCE se sont rendus Ă Chypre pour examiner de prĂšs ces MANPADS, Ă©valuer la menace quâils reprĂ©sentent, examiner les mĂ©thodes disponibles pour les
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Ă©liminer et visiter la zone prĂ©vue pour leur dĂ©molition, qui sâĂ©tend sur prĂšs de 20 kilomĂštres carrĂ©s. En Ă©troite collaboration avec lâUnitĂ© de neutralisation des explosifs et des munitions de la Garde nationale chypriote, nous avons Ă©laborĂ© un plan dĂ©taillĂ© pour lâĂ©limination de ces armes. Nous avons aussi veillĂ© Ă renforcer en mĂȘme temps les capacitĂ©s des experts chypriotes Ă rĂ©aliser des opĂ©rations de plus grande ampleur en sâappuyant sur les pratiques optimales disponibles. Quand nous sommes revenus en juin, â sous une tempĂ©rature Ă©touffante de 40 degrĂ©s â les mois de coopĂ©ration intensive entre Vienne, Nicosie, Londres et Washington avaient manifestement portĂ© fruit. Le colonel Georgiadis, qui gĂ©rait les activitĂ©s sur le terrain, nâavait laissĂ© au hasard aucun aspect concernant la sĂ»retĂ© humaine ou environnementale. La garde nationale et les spĂ©cialistes du Royaume-Uni avaient dĂ©jĂ testĂ© les procĂ©dures en dĂ©truisant deux MANPADS. La police militaire prĂȘtait main forte pour assurer la sĂ©curitĂ© de la zone de dĂ©molition et les pompiers de Larnaca, des mĂ©decins militaires et du personnel soignant Ă©taient prĂȘts Ă intervenir en cas dâurgence. Les MANPADS ont Ă©tĂ© transportĂ©s sur le site depuis le dĂ©pĂŽt militaire en suivant scrupuleusement les normes de sĂ»retĂ© recommandĂ©es par lâOSCE. Des mĂ©thodes de comptabilitĂ© prĂ©cises avaient Ă©tĂ© instaurĂ©es et tous les missiles qui nâauraient pas explosĂ©s pendant cette dĂ©molition devaient ĂȘtre neutralisĂ©s de façon appropriĂ©e. Câest toutefois surtout le souci manifestĂ© par le MinistĂšre de la dĂ©fense pour le bien ĂȘtre des rĂ©sidents de la zone voisine du champ de tir qui nous a favorablement impressionnĂ©s. Durant la cĂ©rĂ©monie,
Angoulis Kyriakos, le maire de Kalo Chorio (ce qui signifie « bon village ») a signalĂ© avec une satisfaction Ă©vidente que les rĂ©sidents avaient Ă©tĂ© consultĂ©s durant la planification de lâopĂ©ration. Les maires de trois autres villages voisins ayant une population dâenviron 1 700 habitants figuraient aussi au nombre des invitĂ©s. « Kalo Chorio, le village le plus proche du champ de tir compte environ 2 000 rĂ©sidents, principalement des rĂ©fugiĂ©s », a dĂ©clarĂ© le Colonel Georgiadis. « Nous voulions nous assurer quâune opĂ©ration dâune telle envergure et Ă©talĂ©e sur plusieurs jours nâaurait pas de rĂ©percussions nĂ©gatives sur eux ou leurs exploitations agricoles. Quand nous avons rencontrĂ© les reprĂ©sentants du village, nous avons constatĂ© que les rĂ©sidents prĂ©fĂ©raient une grosse explosion quotidienne Ă plusieurs petites explosions Ă©talĂ©es tout au long de la journĂ©e, car ils avaient lâimpression que ça les dĂ©rangerait davantage. » Nous voulions initialement pratiquer plusieurs explosions en utilisant les dix fosses dĂ©couvertes existantes mais, compte tenu du vĆu quâils avaient exprimĂ©, nous avons fait creuser cinquante fosses de dĂ©molition prĂ©vues pour recevoir deux MANPADS chacune. Pour rĂ©aliser une seule grosse explosion par jour, nous avons reliĂ© les 50 fosses au moyen de « connecteurs non Ă©lectriques bidirectionnels Ă microretard », grĂące auxquels il sâĂ©coulait seulement 25 millisecondes entre les explosions dans chacune des fosses. « De loin, on entendait seulement une explosion spontanĂ©e alors quâil sâagissait en fait de 50 explosions consĂ©cutives », a expliquĂ© le Colonel Georgiadis. «CâĂ©tait la premiĂšre fois que nous utilisions cette mĂ©thode et nous avons Ă©tĂ© trĂšs contents dâobtenir ainsi le rĂ©sultat espĂ©rĂ© â dĂ©truire jusquâĂ
Des soldats chypriotes placent deux MANPADS au fond dâune fosse en vue de leur destruction.
US State Dept./F. David Diaz
Quâa-tâil fallu pour dĂ©truire 324 MANPADS, 101 poignĂ©es de commande et 648 batteries Ă Chypre ?
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âą 70 personnes mobilisĂ©es par la Garde nationale y compris les policiers militaires responsables de la sĂ©curitĂ© de la zone et le personnel chargĂ© de creuser les fosses et de les prĂ©parer en vue de la sĂ©rie suivante de dĂ©molitions âą 3 000 mĂštres de cordeau dĂ©tonnant âą 3 000 blocs de TNT âą un rĂ©seau de communication reliant le point de mise de feu et les fosses de dĂ©molition âą 200 Ă 300 mĂštres de fils pour dĂ©clencher Ă©lectriquement lâexplosion âą 1 000 sacs de sable placĂ©s sur le pourtour des zones de dĂ©molition Les poignĂ©es de commande ont Ă©tĂ© broyĂ©es sĂ©parĂ©ment pour rĂ©duire lâutilisation dâexplosifs et la production de dĂ©bris. Les batteries ont simplement Ă©tĂ© plongĂ©es dans lâeau et dĂ©truites de façon appropriĂ©e.
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100 MANPADS dâun seul coup tout en limitant le niveau de bruit par respect pour les rĂ©sidents des villages voisins. » Le Colonel Georgiadis a reconnu que les membres de son Ă©quipe et lui-mĂȘme avaient dâabord pensĂ© que la coopĂ©ration avec lâOSCE serait seulement superficielle ». « Nous avons constatĂ© quâelle Ă©tait beaucoup plus profonde que cela », a-t-il ajoutĂ©. « Il a fallu passer par toutes les Ă©tapes pour se rendre compte de tous le profit que chacun en a tirĂ©, en particulier nos officiers. Nous avons, par exemple, appris sur place Ă appliquer les pratiques optimales recommandĂ©es par lâOSCE pour enregistrer, photographier et vĂ©rifier les marquages dâidentification et de fabrication des MANPADS et des poignĂ©es de commande â ce qui ajoute au processus un Ă©lĂ©ment de transparence. » Le Colonel Georgiadis convient que cet exercice leur a donnĂ© davantage confiance en eux. « Depuis lors, nous avons dĂ©truit chaque mois 85 tonnes de vieilles munitions dâartillerie. Nous avons Ă©galement dĂ©placĂ© les sites dâexplosion de trois kilomĂštres vers lâintĂ©rieur du champ de tir pour rĂ©duire encore plus les nuisances imposĂ©es aux villages voisins. » Il a signalĂ© que les objectifs du projet en matiĂšre de renforcement de la confiance avaient Ă©galement influencĂ© la qualitĂ© de lâinteraction entre la Garde nationale et les forces britanniques en poste Ă Chypre, dont le commandant avait Ă©tĂ© invitĂ© Ă observer la dĂ©molition. « Câest un des projets les plus efficaces et les plus rentables auxquels nous ayons jamais participĂ© », a prĂ©cisĂ© lâexpert Bob Gannon. « La Garde nationale a fait preuve de beaucoup de professionnalisme, il nây a eu aucun problĂšme logistique et, en fait, il nous ont Ă©galement beaucoup appris. Il ne fait aucun doute pour personne que lâUnitĂ© de neutralisation des explosions et munitions est dĂ©sormais parfaitement en mesure de rĂ©aliser Ă lâavenir des opĂ©rations de dĂ©molition de ce type Ă trĂšs grande Ă©chelle. Nous avions simplement pour rĂŽle de leur donner un coup de main en ce qui concerne la supervision sĂ©curitaire et les conseils techniques. » Nous espĂ©rons quâensemble â lâOSCE, les ĂtatsUnis et le Royaume-Uni â, nous pourrons nous fonder sur cette premiĂšre activitĂ© fructueuse de collaboration avec nos homologues chypriote pour rĂ©aliser dâautres activitĂ©s pratiques reflĂ©tant le dynamisme du MinistĂšre de la dĂ©fense. Il serait, par exemple, logique de combiner maintenant les efforts pour amĂ©liorer les installations de stockage dâarmes lĂ©gĂšres et de petit calibre et leur gestion. Cela rendrait la vie des prĂšs de 800 000 habitants de cette belle Ăźle moins dangereuse et plus sĂ»re. Peu de gens sont conscients du fait que Chypre est lâun des 35 premiers signataires de lâActe final de Helsinki et un des membres fondateurs du Groupe des pays neutres et non-alignĂ©s, qui a contribuĂ© fortement Ă concilier les intĂ©rĂȘts opposĂ©s de lâEst et de lâOuest.
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Depuis cet Ă©vĂ©nement marquant, « Chypre a participĂ© activement Ă tous les organes de lâOSCE et sâest acquittĂ© de ses obligations avec une forte dĂ©termination », a dĂ©clarĂ© M. Papacostas. « En tant que membre de la famille europĂ©enne et de lâOSCE, nous continuerons Ă travailler avec le mĂȘme zĂšle pour promouvoir la paix et la stabilitĂ© dans le monde. » Anton Martynyuk, Administrateur chargĂ© des MDCS Ă la Section dâappui au FCS du Centre de prĂ©vention des conflits de lâOSCE dirigeait lâĂ©quipe de ce projet. F. David Diaz sâoccupe des questions concernant lâĂ©limination et la rĂ©duction des armements au Bureau des affaires politico-militaires, le centre de coordination du DĂ©partement dâĂtat des Ătats-Unis pour la destruction des armes classiques, y compris les MANPADS.
« Des contrĂŽles efficaces et globaux » : enrayer la diffusion illicite des MANPADS La dĂ©termination des Ătats participants Ă empĂȘcher la prolifĂ©ration de « lance-missiles antiaĂ©riens portatifs » â les MANPADS tels quâils sont dĂ©finis dans le Document sur les armes lĂ©gĂšres et de petit calibre (ALPC) â est exprimĂ©e dans ce document ainsi que dans les trois dĂ©cisions supplĂ©mentaires adoptĂ©es par le Forum pour la coopĂ©ration en matiĂšre de sĂ©curitĂ© de lâOSCE en 2003, 2004 et 2008. Collectivement, ces textes constituent un ensemble efficace de mesures visant Ă contrĂŽler plus Ă©troitement les exportations, les transferts et le stockage de MANPADS. DĂ©cision No 7/03 du FCS : SystĂšmes portatifs de dĂ©fense aĂ©rienne, les Ătats participants recommandent de promouvoir lâapplication de contrĂŽles Ă lâexportation efficaces et globaux pour les MANPADS. Il est demandĂ© instamment aux Ătats participants de « proposer des projets pour rĂ©gler les problĂšmes liĂ©s aux MANPADS, » tels que la sĂ©curitĂ© et la gestion des stocks ainsi que la rĂ©duction et lâĂ©limination. DĂ©cision No 3/04 du FCS: Principes de lâOSCE pour les contrĂŽles Ă lâexportation de systĂšmes portatifs de dĂ©fense aĂ©rienne. Cette dĂ©cision complĂšte et renforce la mise en Ćuvre du Document sur les armes lĂ©gĂšres et de petit calibre en demandant que des directives plus strictes rĂ©gissent les transferts de MANPADS ; elle inclut un large Ă©ventail dâexigences concernant la gestion et la sĂ©curitĂ© des stocks de MANPADS dans les Ătats oĂč ceux-ci pourraient ĂȘtre exportĂ©s. Les Ătats participants sont convenus dâincorporer ces principes dans leurs pratiques nationales et de les promouvoir dans les pays ne participant pas Ă lâOSCE. DĂ©cision No 5/08 du FCS: Mise Ă jour des principes de lâOSCE pour les contrĂŽles Ă lâexportation de systĂšmes portatifs de dĂ©fense aĂ©rienne. Cette dĂ©cision prĂ©sente des amendements ayant pour objet dâamĂ©liorer la mise en Ćuvre des contrĂŽles Ă lâexportation en en facilitant la comprĂ©hension par les exportateurs commerciaux et les organes octroyant les licences correspondantes. Ces deux mises Ă jour couvrent Ă©galement les questions relatives aux transferts de production. Lectures recommandĂ©es âą Annexe C au Guide des meilleures pratiques concernant les procĂ©dures nationales de gestion et de sĂ©curitĂ© des stock du Manuel de lâOSCE sur les meilleures pratiques concernant les armes lĂ©gĂšres et de petit calibre, 2006 âą Document sur les armes lĂ©gĂšres et de petit calibre, 2000
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Nominations
OSCE
JirË Ă Parkmann a pris ses fonctions de chef du Bureau de lâOSCE Ă Prague le 1er octobre succĂ©dant Ă lâAmbassadeur JaromĂr Kvapil, tous deux de nationalitĂ© tchĂšque. Avant dâĂȘtre nommĂ© Ă lâOSCE, lâAmbassadeur Parkmann a Ă©tĂ© chef adjoint de la mission tchĂšque Ă Paris (2004â 2008) et Consul gĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique tchĂšque Ă MontrĂ©al (1999â2003). Plus rĂ©cemment, il a Ă©tĂ© chef de lâunitĂ© de la Politique europĂ©enne de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense (PESD) au MinistĂšre des affaires Ă©trangĂšres durant la prĂ©sidence de la RĂ©publique tchĂšque de lâUnion europĂ©enne. Auparavant, il a occupĂ© les postes de Conseiller auprĂšs du premier ministre adjoint des affaires Ă©trangĂšres, PrĂ©sident du comitĂ© intergouvernemental chargĂ© de la sensibilisation de lâopinion publique dans le contexte de lâadhĂ©sion de la RĂ©publique tchĂšque Ă lâOTAN et Conseiller chargĂ© des relations extĂ©rieures avec le Ministre sans portefeuille. DiplĂŽmĂ© de lâuniversitĂ© dâĂ©conomie Ă Prague, Parkmann est
DĂ©cembre 2009
consiste Ă sâassurer que lâOrganisation soit en mesure dâaccomplir ses tĂąches avec efficacitĂ© et efficience avec un systĂšme de sĂ©curitĂ© qui fonctionne bien. Il incombe Ă lâOSCE de veiller sur son personnel en Ă©valuant Ă intervalles rĂ©guliers les menaces et les risques de sĂ©curitĂ© et en prenant toutes les mesures raisonnables existantes pour permettre au personnel dâaccomplir ses tĂąches. « Câest pour moi un honneur que dâĂȘtre nommĂ©e Ă ce poste, » a dĂ©clarĂ© Mme McCusker. « En mâinspirant du travail accompli par mon prĂ©dĂ©cesseur Declan Greenway, jâespĂšre procĂ©der Ă un examen des politiques, procĂ©dures et pratiques de sĂ©curitĂ© afin de dĂ©terminer les moyens de les amĂ©liorer et dâadopter une approche simplifiĂ©e en matiĂšre de sĂ©curitĂ©. Je me rĂ©jouis de travailler avec mes collĂšgues Ă la fois au secrĂ©tariat et sur le terrain. » Mme McCusker a un diplĂŽme en rĂšglement des conflits et un certificat post-universitaire de gestion des affaires ; elle a Ă©galement une formation approfondie et une expĂ©rience confirmĂ©e des nĂ©gociations et de la mĂ©diation. OSCE/Susanna Lööf
Janie McCuskera pris les fonctions de chef de la gestion de la sĂ©curitĂ© au secrĂ©tariat de Vienne le 1er octobre. Avant sa nomination Ă lâOSCE, elle Ă©tait Coordonnateur hors classe pour les questions de sĂ©curitĂ© et Chef de la sĂ©curitĂ© au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) Ă New York oĂč elle a mis en place la structure et la capacitĂ© en matiĂšre de sĂ©curitĂ© et prodiguĂ© des conseils aux hauts responsables chargĂ©s de la gestion des questions stratĂ©giques, politiques et opĂ©rationnelles de sĂ©curitĂ©. De nationalitĂ© britannique, la carriĂšre de Mme McCusker en matiĂšre de gestion de la sĂ©curitĂ© sâĂ©tend sur une trentaine dâannĂ©es. En tant que spĂ©cialiste du contreespionnage au sein de la British Royal Force pendant 22 ans, elle a travaillĂ© dans divers endroits au Royaume-Uni et en Allemagne ainsi quâĂ lâOTAN, puis en RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de Yougoslavie. AprĂšs avoir rejoint les Nations Unies comme responsable de la coordination des mesures de sĂ©curitĂ© sur le terrain en 2001, elle a Ă©tĂ© en poste en OuzbĂ©kistan jusquâen 2003. La gestion de la sĂ©curitĂ© Ă lâOSCE
Ă©galement titulaire dâun diplĂŽme de commerce international et a poursuivi des Ă©tudes postuniversitaires Ă lâuniversitĂ© Charles. « Jadis siĂšge du secrĂ©tariat de la ConfĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (CSCE), le Bureau de Prague est le gardien du passĂ© de lâOrganisation depuis 1991, et jâespĂšre orienter les activitĂ©s du Bureau dans la bonne direction, » a dĂ©clarĂ© lâAmbassadeur Parkmann. En tant que base de donnĂ©es oĂč sont centralisĂ©s des documents historiques toujours plus nombreux, nous avons la responsabilitĂ© particuliĂšre de garder vivante la mĂ©moire institutionnelle de lâOSCE en aidant les historiens, les chercheurs et les participants Ă notre programme de recherche dans leur Ă©tude de ces dossiers inestimables. LâAmbassadeur Parkmann souhaite renforcer le projet dâhistoire orale du Bureau de Prague qui vise Ă recueillir une collection dâenregistrements sonores dâentretiens avec les dĂ©lĂ©guĂ©s de la CSCE qui ont contribuĂ© Ă lâActe final de Helsinki de 1975. Le Bureau sâattache Ă©galement Ă Ă©tudier la phase de transition de lâOrganisation dans les annĂ©es 90 de la CSCE Ă lâOSCE. Le Bureau est aussi le point central pour la gestion des dossiers des documents papier et des dossiers Ă©lectroniques et, sur ce plan, il travaille en Ă©troite coopĂ©ration avec le secrĂ©tariat Ă Vienne. Il aide Ă organiser les rĂ©unions du Forum Ă©conomique et environnemental lorsquâelles se tiennent Ă Prague. CALENDRIER PRĂVISIONNEL DE LâOSCE (dĂ©but 2010) âą Observation des Ă©lections prĂ©sidentielles â Ukraine, 17 janvier âą Atelier de la prĂ©sidence sur la lutte contre les cultures illicites et le renforcement de la sĂ©curitĂ© et de la gestion des frontiĂšres : la ThaĂŻlande en tant quâĂ©tude de cas â Chiang Mai, Chiang Rai, ThaĂŻlande, du 24 au 28 janvier âą Forum Ă©conomique et environnemental de lâOSCE, partie I : promotion de la bonne gouvernance aux points de passage des frontiĂšres, amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© du transport terrestre et facilitation du transport international par route et par rail dans la rĂ©gion de lâOSCE â Vienne, 1er et 2 fĂ©vrier âą Atelier international dâexperts de la prĂ©sidence sur la lutte contre lâesclavage moderne : expĂ©riences nationales, rĂ©gionales et internationales  â Oulan-Bator, Mongolie, 9 et 10 fĂ©vrier âą Atelier dâexperts des secteurs public/ privĂ© sur la protection des infrastructures Ă©nergĂ©tiques vitales contre les attaques terroristes â Vienne, 11 et 12 fĂ©vrier
ANNIVERSAIRES 1er aoĂ»t : 35Ăšme anniversaire de la signature de lâActe final de Helsinki (1975) 19 novembre : 20Ăšme anniversaire de la signature du traitĂ© FCE (1990) 21 novembre : 20Ăšme anniversaire de la signature de la Charte de Paris pour une nouvelle Europe (1990)
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