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Festival La belle santé de Wolfijazz

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La belle santé de Wolfijazz
Du 22 au 26 juin prochain, le Fort Kléber à Wolfisheim va de nouveau résonner aux notes de la douzième édition de son Wolfijazz, un festival qui ne cesse d’étonner par la qualité de sa programmation et le professionnalisme de ses organisateurs. Après une édition 2021 qui avait enfin signé un début de «retour à la normale» après la disette due au virus, cette douzième édition de ce festival attachant devrait être «l’éclate» attendue!
Sur l’affiche, il y a un nom qui claque, plein de promesses. Melody Gardot sera sur la scène de Wolfijazz le jeudi 23 juin.
On ne présente plus cette auteure compositrice interprète (37 ans) dont la voix suave et aérienne s’est imposée dès la sortie de son premier album, Worrisome Heart, en 2006. Six autres lui ont succédé depuis…
Refusant rarement une participation à l’album d’un artiste qu’elle apprécie, Melody Gardot cultive un style qui mélange beaucoup d’influences, du jazz vocal à la bossa-nova sans oublier le folk, le rock, le scat et même le fado… La France et Paris font régulièrement partie de ses endroits de résidence.
Il y a fort à parier que cette soirée du 23 juin sera rapidement sold-out d’autant que la programmation a également prévu la présence sur scène du violoniste Florin Niculescu, déjà considéré comme l’héritier du mythique Stéphane Grapelli.
Kimberose (Soul, France), Popa Chubby (Blues-Rock, USA), Daniel Zimmermann (et son album en hommage à Serge Gainsbourg), Fuz Quartet (Jazz Fusion, France), Panam Panic (Jazz, France) et Ceux qui Marchent Debout (Funk, France) complètent cette excellente programmation…
Programmation à jour et billetterie en ligne sur www.wolfijazz.com

Quatre questions à…
Jean-Noël Ginibre, programmateur
Ci-dessus : Melody Gardot À droite : Jean-Noël Ginibre

Douze ans pour un festival de jazz, c’est un début de maturité ?
Bien sûr, les plus anciens festivals de jazz en France sont hors d’atteinte : Antibes, Vienne… ont quand même cinq ou six décennies au compteur. Mais c’est très particulier, le jazz : généralement, on considère qu’un festival est installé au bout de six ou sept éditions. C’est la douzième cette année à Wolfisheim et Wolfijazz est le plus ancien festival du réseau Spedidam (le nom d’un organisme préleveur et distributeur des droits des artistes-interprètes – ndlr) qui organise treize dates estivales dans toute la France que je programme également. Wolfijazz, toujours organisé à la fin du mois de juin, sert traditionnellement à lancer chaque année la saison d’été en France…
Un boulot à temps plein ?
Quasiment. Toute l’année, je suis tout et avec méticulosité : les artistes, les producteurs, les sorties d’albums à l’étranger, en France… J’essaie aussi de faire bénéficier mes dates de toutes les opportunités possibles. La venue de Melody Gardot s’insère dans une tournée déjà prévue depuis longtemps…
Hormis la Diva Jazz-Pop comme on l’appelle, un mot sur l’une ou l’autre affiche de la programmation 2022…
Le même soir que Melody Gardot, il y aura Florin Niculescu et son hommage à Stéphane Grappelli. Côté jeunes talents, je pointerais David Zimmermann qui se lance pour son troisième album dans une relecture très personnelle de l’œuvre de Serge Gainsbourg et le groupe local Fuz Quartet avec sa chanteuse ukrainienne Yuliia Vydovska, une ex du Conservatoire de Strasbourg. Le dernier soir, Ceux qui Marchent Debout vont mettre le feu, j’en suis sûr !...
Un dernier mot. Il y a un vieux serpent de mer concernant le jazz, celui de l’indispensable renouvellement du public…
Oui, on en parle depuis très, très longtemps maintenant. Ce que je sais, c’est qu’il y a une génération de jeunes musiciens qui pousse et veut s’emparer du jazz. S’ils y parviennent, le public suivra, c’est une évidence pour moi… S