Depuis le début du XXIe siècle, le livre numérique se développe lentement. Le « livre numérique » désigne à la fois la liseuse, c’est-à-dire le support permettant de lire une œuvre textuelle numérisée, et l’œuvre textuelle, sous sa forme électronique. Ce nouvel outil pose question dans la mesure où il participe de la démocratisation des œuvres littéraires mais aussi de la désaffection du public pour le livre sous sa forme imprimée.
petite histoire du livre
Le livre numérique
L’imprimerie
Les incunables à la Renaissance
Vers 1450-1452, dans la petite ville de Mayence, près de Francfort, Johann Gutenberg fait paraître les premiers essais de l’imprimerie à caractères mobiles. À des placards d’indulgences, des grammaires élémentaires de Donat, des calendriers succède le premier livre imprimé de l’Histoire occidentale en 1454-1455 : la Bible à 42 lignes, dite « B 42 », tirée à 180 exemplaires.
On appelle « incunables » les premiers livres imprimés, parce qu’ils ont été produits quand l’imprimerie en était encore au berceau (incunabula en latin). Si leur forme ne diffère d’abord pas de celle du manuscrit, au milieu du XVIe siècle, l’amélioration des techniques engendre une diversification des textes publiés, de la simple plaquette aux éditions de luxe. Les pages s’aèrent, intégrant une hiérarchie des textes (titres, sous-titres, etc.), des variations typographiques, une ponctuation, ainsi que de nouveaux caractères comme les cédilles, les apostrophes ou les trémas. Les imprimeurs d’alors sont des humanistes et de grands savants qui mettent l’imprimerie au service de leurs projets intellectuels et esthétiques. Les nouvelles possibilités de diffusion du livre imprimé contribuent à la propagation d’un renouvellement de la pensée.
Fabriqué presque partout au Moyen Âge, le parchemin remplace le papyrus, qu’il faut importer d’Égypte, et le codex, ou manuscrit, supplante les rouleaux de volumen, qui peuvent contenir moins de texte. La production de manuscrits donne lieu à de nouvelles techniques d’écriture, d’enluminure, de reliure, etc. Les lieux où ils sont produits constituent des centres intellectuels où culture et pouvoir se fondent (Église, Cour, Université).
Journaux vendus quotidiennement à des millions d’exemplaires, livres déclinés en collections bon marché, affiches et réclames (publicités) sur les murs, etc. Les romans arrivent jusque dans les campagnes, tandis qu’en ville, les camelots les proposent aux passants. Formulaires, billets de banque, tickets, timbres-poste... Au XIXe siècle, le renouvellement intellectuel, économique et technique, la transformation des procédés de fabrication entraîne la mutation du système éditorial et commercial et l’élargissement du lectorat. L’imprimé s’impose partout, au point d’engendrer un nouvel espace culturel.
Le codex médiéval
Le livre à l’ère industrielle
Les premiers supports
Le livre contemporain
Les premiers scribes trouvent leurs supports dans leur environnement immédiat : en Mésopotamie : l’argile fait naître l’écriture cunéiforme ; en Égypte : le papyrus donne lieu à des hiéroglyphes abstraits ; en Chine : les bandes de bambou entraînent sans doute la disposition des signes en colonnes. Le support s’adapte progressivement à une diffusion de plus en plus large mais le passage d’un matériau à l’autre s’opère différemment selon les civilisations. Les Chinois utilisent déjà le papier au début de notre ère, alors que le parchemin (peau d’animal) apparaît au Moyen-Orient et en Occident et que le papyrus
Le XXe siècle, à l’exception des périodes de guerres mondiales (1914-1918 ; 1939-1945), est marqué par une croissance incessante de la production de livres imprimés, dopée par le succès de certains secteurs (littérature de jeunesse, bandes dessinées, romans policiers…) et du format de poche. L’édition doit néanmoins composer avec de nouveaux médias de masse (la télévision à partir des années cinquante, internet à dater des années 1990), qui font concurrence aux pratiques de lecture individuelles.
est encore employé autour de la Méditerranée.
4 5
8 1
6 3 2 7