Bait guide fr

Peut-on aussi s’imaginer un magasin de pêche sans bouillettes, chacun fabriquant ses propres appâts?

A l’époque il n’existait pas de mix, pas d’attractants, sucrants, arômes... rien. Il vous fallait apprendre par vous-mêmes les bases de la nutrition des carpes, graisses, hydrocarbonates, proteines... Certains allaient même plus loin et apprenaient le rôle des vitamines, enzymes et acides aminés. A moins d’acquérir cette connaissance, il fallait pêcher avec des saucisses, du Kit et Kat et du pain comme les autres, et prendre peu de poissons.

KEVIN NASH sur les appâts Avec nos remerciements à Kevin Nash, qui nous permet de publier ici un extrait de son livre à paraître - Memoirs of a Carp Fisher, Herman’s Hole.

De nos jours, les pêcheurs de carpes ne pensent plus que les appâts soient très importants - mais moi je sais qu’après la localisation, rien ne compte davantage. Revenons aux temps où nos appâts étaient constitués de patates, pain, saucisses, et croquettes pour chats. On prenait bien quelques carpes, mais rien de comparable avec les résultats qui sont venus de l’utilisation d’appâts à haute valeur nutritionnelle. Je ne suis pas certain que l’article de Fred Wilton de 1972 Towards the Ultimate Bait (à la recherche de l’appât ultime) dans le magasine British Carp Study Group ait été reconnu à sa juste valeur.

Pour moi, il a changé définitivement le monde des appâts. Peut-on imaginer la pêche de la carpe sans les bouillettes?

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<< KEVIN NASH SUR LES APPÂTS >>

“…prendre toutes les carpes les plus grosses du lac, et en deux fois moins de temps.”

Certains d’entre nous firent cet effort et se mirent à fabriquer des appâts à carpe, avec probablement plus d’échecs que de réussites. Lorsque nous trouvions un appât qui marchait, nous passions 5 à 7 heures chaque soir à rouler à la main nos précieuses bouillettes. Notre mission était de découvrir l’appât le plus efficace pour nous permettre de nous différencier des autres. A cette époque, nous pouvions amorcer un nouveau lac pendant une semaine avec des bouillettes HNV, prendre les plus grosses carpes de ce lac deux fois plus vite que les autres, et puis passer à autre chose. Alors que certains pêcheurs passaient leur vie entière sur un lac à essayer vainement de prendre l’une de ses habitantes, nous épuisions parfois quatre ou cinq lacs dans une saison!

Aujourd’hui, je suis toujours étonné de voir comment les pêcheurs sont facilement sensibles au marketing des marques de bouillettes au lieu de rechercher vraiment le succès. Au début des années 90, la tendance était de pousser le maximum de pêcheurs à utiliser tous le même appât, en en vendant sur le parking de l’usine, au bord de l’eau, en magasin... partout. Tous les catch reports des magasines de l’époque étaient dominés par les appâts d’une ou deux compagnies. Cette tactique est brillante, car en fait elle n’avait rien à voir avec l’efficacité de ces appâts, juste que c’était la seule chose que pouvaient manger les carpes! >>

“…Partager toutes les informations à l’exception de l’appât avec le quel je pêche.”