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Planète Outre-mer
CULTURE ET PROTECTION DE L’OCÉAN
Ci-dessus : nageoire caudale de baleine à bosse photographiée à Moorea. © Pamela Carzon - 97px
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L’océan Pacifique couvre à lui seul un tiers de la surface du globe et dispose d’une des biodiversités les plus importantes au monde. Pour les peuples du Pacifique, l’océan n’est pas vu comme l’élément qui sépare les îles, mais comme un trait d’union entre elles.
C’est l’océan qui fédère tous les peuples d’Océanie et qui forge leur identité jusqu’à leur nom : Océaniens.
La préservation d’une zone maritime par la création d’une aire marine protégée existe d’ailleurs dans la culture des Océaniens. On appelle cela en Polynésie un r āhui. Aujourd’hui, il existe bon nombre de r āhuis sur le fenua, mis en place bien souvent à la demande des populations, et tout particulièrement des pêcheurs.
Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture et de l’Environnement de la Polynésie française :
« Nous essayons de promouvoir justement cette vision où l’homme fait partie de son environnement, il n’est pas déconnecté de l’environnement. On en revient toujours à nos traditions et ce n’est pas propre à la Polynésie française, c’est le cas aux îles Cook, c’est le cas à Salomon, c’est le cas à Tonga, c’est le cas à Fidji...
Donc ce concept, il est océanien. Si on veut vraiment défendre les océans, protéger les océans, il faut océaniser nos consciences et arrêter de penser que ce que l’on fait sur terre n’a aucun impact sur nos océans.
Tout est lié. C’est pour cela qu’il faut replacer l’homme à nouveau dans son environnement. Il est un problème, mais il peut être la solution aussi. Pour cela, il y a un peu de boulot encore. »
Pour les Polynésiens, la mer commence en haut de la montagne, car tout ce qu’il se passe à terre se retrouve en mer. Ils sont ainsi favorables à une gestion globale des espaces.