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David Verwaerde, prince du carnaval

Après un long règne imprévu, Florent Souchet a cédé la célèbre cape rouge à David Verwaerde, devenu prince du carnaval en janvier dernier.

David, qu’est ce que ça vous fait de devenir prince 2023 ?

C’est important car c’est un �tre honorifique. C’est aussi du travail, je ne le cache pas, et beaucoup d’inves�ssement. Avec les autres candidats on va dans les cafés, on révise ensemble, on se donne des conseils. J’aime vraiment ce côté convivial. Et puis, être prince c’est le summum.. Je vais découvrir autre chose, une autre face�e du carnaval.

Pour vous, ça représente quoi le carnaval ?

Pour moi, le carnaval c’est comme une religion à Bailleul. Ce qui est marrant c’est que je n’ai pas vraiment une famille de carnavaleux mais depuis tout pe�t j’ai aimé ça. Après j’ai intégré un char et quand on intègre un char, on ne veut plus qu’être acteur de ce�e fête. Je ne saurai plus être derrière les barrières à regarder le cortège.

Comment avez-vous vécu la soirée de votre sacre ?

Ça a commencé par le ques�onnaire. Pour moi, c’est souvent le plus dur (rires), je suis déjà sor� dès ce�e manche-là qui est la première. Je suis sor� et je me suis dit « Oula c’était chaud ». Pour finir j’ai eu 19 sur 40 et j’étais assez bien placé. Ensuite c’était le jury. Je suis souvent éliminé à ce moment et ce�e fois je suis passé. J’étais naturel et zen. Quelques fois, il y a des ques�ons où il n’y a pas vraiment de réponses. Il faut être dans le délire, ne pas se prendre au sérieux.

Ensuite, c’est le moment de chauffer la salle et c’est plutôt votre fort ça non ?

C’était mon rêve ! J’ai dû chanter : « Je ne suis pas un héros » de Daniel Balavoine. Pour l’anecdote, sur l’enveloppe que j’ai eue, le thème était « ce soir, c’est ton soir » et je me suis dit « Ah j’espère » (rires). Le jury était au balcon mais il n’avait pas de micro donc j’ai vu le chiffre 3, qui était le mien, sur la main des membres du jury.

Avant la fameuse finale tant redoutée même s’il n’y a plus de tripes comme il y a quelques années…

C’est le plateau gargantuesque comme ils disent où il faut manger le plus rapidement possible. Je me concentrais, je ne regardais que l’assie�e. Après, je suis un bon mangeur quand même (rires). Il y avait des œufs, la moi�é d’une endive, une échalote et une part de gale�e des rois. Après ma victoire, je sentais fort l’ail et l’échalote (rires). D’un coup il y a eu les caméras et la Philanthropique sur moi. L’assie�e était vide, on se lève et là c’est le Graal !

Les membres de votre char ont dû être fiers de vous, j’imagine ?

Je fais par�e du groupe « Les Acharnés ». C’est la quatrième fois que je les représente pour le prince. Ça aurait même dû faire cinq mais la première année j’ai dû annuler car j’avais eu une crise de scia�que. Tout le monde me disait de venir de la part des autres candidats mais avec une scia�que, on est bloqué. On est passionné du carnaval mais la santé avant tout. C’était mal par� (rires). Finalement j’ai réussi à enfin obtenir le �tre et ça a été la folie ! On a fêté ça tous ensemble jusqu’à 6 h du ma�n.

À quelles émotions restent de cette soirée magique pour vous ?

Je suis encore sur mon pe�t nuage. Tout s’est enchaîné rapidement en bien. Sur les réseaux sociaux, c’est la folie (rires). Je pense que je vais vraiment bien réaliser pendant le carnaval. Mon côté naturel et sympathique a plu. Faut rester vrai.

Vous êtes connu à Bailleul pour vos nombreux selfies avec les stars, ça vous fait quoi de passer de l’autre côté de la barrière ?

Ça m’a fait bizarre parce qu’on m’en a demandé après le bal. Je ne refuse pas, quand une star refuse une photo je ne suis pas content alors je ne peux pas le faire maintenant que j’ai ma pe�te célébrité (rires). Je ne vais pas prendre la grosse tête. Il y a même quelques commentaires sur les réseaux du genre « On fera un selfie ensemble » ou « À quand une séance d’autographes et de selfies ? » (rires). Même Florent Souchet, l’ancien prince, a mis « J ’ai un selfie avec l’homme aux 1 000 selfies. »