Le journal de MonFinancier.com N°3

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Juillet/Septembre

2009 N°

Immobilier : Comment tirer profit de la crise et investir avec beaucoup de bon sens ?

Vers un rebond du marché américain ?

Stop ou enco re ? Le contrat de capitalisation : une approche patrimoniale à redécouvrir

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Juillet/Septembre 2009

SOMMAIRE

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EDITO Une éclaircie ?

POINT DE VUE ................................. page 4 Avec Invesco Après le retour à la norme en mai, et avant la saison des résultats trimestriels, la nervosité des marchés devrait perdurer. Invesco nous livre son point de vue et ses perspectives sur l’évolution des marchés.

TENDANCE...................................... page 6 Avec Seven Capital Management « Ma cohabitation passionnée avec les mathématiques m’a laissé un amour fou pour les bonnes définitions, sans lesquelles il n’y a que des à-peu-près. » Stendhal, Henri Beyle Gérald Leudière, en toute objectivité, nous fait part de son sentiment sur les dernières tendances du marché et nous apporte son analyse graphique éclairée.

LE DOSSIER .......................... pages 8/9/10 Avec P2I Conseils Immobilier : Comment tirer profit de la crise et investir avec beaucoup de bon sens ? Notre spécialiste immobilier revient sur le comportement à adopter pour faire les choix les plus judicieux dans un contexte donné.

ENTRETIEN ................................... page 11 Avec Carmignac Gestion Le rééquilibrage économique global est-il toujours en marche ? Entretien avec l’équipe de gestion de Carmignac qui nous propose leur vision globale de l’économie mondiale.

Cher lecteur, la précédente édition du JDMF titrait : «Finance 2009, les pistes à explorer ». Nous cherchions à appréhender, au mieux, un début d’année pour le moins chaotique. Ce troisième numéro du JDMF nous permet de faire un point, aidé par l’expertise de nos partenaires, sur un monde financier qui tend à se stabiliser et nous offre une éclaircie plutôt encourageante. Aussi, retrouvez, ce trimestre, nos rubriques d’analyses des marchés passés et futurs avec un nouvel intervenant, INVESCO. Abordez, avec P2I CONSEILS notre spécialiste immobilier, « le dossier » qui nous invite à tirer profit de la crise et à investir avec bon sens. Découvrez nos articles passionnants sur l’économie globale et sur le probable rebond du marché Américain. Enfin, notre rubrique « Le saviez vous ? » revient sur le trop méconnu Contrat de Capitalisation. C’est toujours avec la même passion et énergie que nous mettons à votre disposition une information financière qui nous l’espérons vous donnera satisfaction et retiendra votre intérêt. Dès lors, dans un souci d’interactivité, nous restons à votre écoute pour tout sujet sur jdmf@monfinancier.com. Toute l’équipe du JDMF vous souhaite une très bonne lecture financière. Le Directeur de la publication Mathieu Noguera Gomez

Avec Fidelity Vers un rebond du marché américain ? Le marché américain, à l’origine de la crise, sera-t-il à la genèse du rebond ? Fidelity nous éclaire.

LE SAVIEZ-VOUS ? ........................ page 14 Avec ACMN vie Le contrat de capitalisation : une approche patrimoniale à redécouvrir ACMN Vie nous présente le contrat de capitalisation, solution patrimoniale, adaptable à chaque étape de la vie.

LES INDICATEURS DE MONFINANCIER ...................... page 15

Edité par 9 bis quai d’Ille et Rance 35000 RENNES Mail : jdmf@monfinancier.com

Directeur de la publication : Mathieu NOGUERA GOMEZ Impression : C.PRINT 35510 Cesson-Sévigné Photographies : fotolia.com et www.photo-libre.fr Publicité : 02 99 30 06 43 Abonnement : 20 euros pour 5 N° (frais postaux et maintenance)

Remerciements et collaboration : Gregory Bertrand Jean-François Fourcade Yannick Hamon Romain Janowski Eline Lemasson Pascale Noguera-Gomez Bruno Peyraverney Yann Poirier Vanessa Riffard Les informations fournies dans Le Journal de MonFinancier.com sont uniquement à titre informatif. Elles ne peuvent en aucun cas servir à la prise de décision des lecteurs dans un investissement ou un non investissement sur un support ou une valeur spécifique. La responsabilité du Journal de MonFinancier. com et de son éditeur MonFinancier Médias ne pourra être mise en cause suite à des décisions prises en rapport avec le contenu du Journal de MonFinancier.com. Nous invitons donc nos lecteurs avant toute démarche à consulter un professionnel agréé.

Ne jetez pas votre journal sur la voie publique. Offrez-le !

FOCUS ...................................... page 12/13


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Par Invesco

Point de vue Après le retour à la norme en mai, et avant la saison des résultats trimestriels, la nervosité des marchés devrait perdurer.

Un événement exceptionnel s’est produit au mois de mai 2009 : un retour à la norme. Depuis l’automne 2008 et la chute de la maison Lehman, les marchés s’étaient installés dans des conditions hors norme, de nervosité extrême, proches de la rupture et du risque systémique. Au mois de mai dernier, de nombreux indicateurs de cette nervosité ont retrouvé des niveaux proches de ceux qui prévalaient avant septembre, qu’il s’agisse du coût de financement des banques (La prime de risque bancaire, ou TED Spread dollar, est repassée sous les 60 points de base, contre plus de 400 points de base au plus haut de 2008), de la volatilité des actions (VIX inférieur à 30 contre 80 au mois d’octobre dernier), ou du prix des matières premières (le baril de pétrole a quasiment doublé depuis la fin du mois de décembre).

Faut-il en déduire que le pire est passé ? Afin de répondre à cette question, économistes et financiers rivalisent de créativité pour décrire le type de reprise qu’ils envisagent : en U, en V, en L, voire en racine carrée. Si l’on s’intéresse aux perspectives de croissance économique, il semble très clair que la faiblesse chronique de demande finale a peu de raisons de disparaître rapidement. Le niveau des investissements demeure particulièrement faible et les ménages sont en phase de reconstitution de leur épargne dans de nombreux pays. Si le nombre de chômeurs aux Etats-Unis augmente moins vite qu’il y a quelques mois, cette augmentation demeure notable et le pouvoir d’achat global continue à se détériorer, sous le double effet des pertes d’emploi et du renchérissement des matières premières. Si ce sont les perspectives de marché que l’on considère, le point de vue peut s’avérer sensiblement différent. En mai comme en mars et avril, les statistiques économiques et nouvelles financières qui se sont succédées ont été accueillies avec beaucoup de bienveillance. A cet

égard, le passage de General Motors sous le régime du Chapitre 11 (régime de mise en règlement judiciaire aux Etats-Unis) s’est révélé caractéristique : il a été salué par une très forte hausse de l’ensemble des marchés d’actions. Les marchés ont continué à « escalader le mur des mauvaises nouvelles », dans un contexte très particulier d’incrédulité et de scepticisme. Les sondages et statistiques de flux sur les marchés vont dans le même sens : non seulement les hausses récentes se sont produites dans un contexte où la majorité des investisseurs en a très peu profité au regard des allocations d’actifs. Mais en outre, les intentions de retour sur les marchés ne sont toujours pas majoritaires chez les investisseurs institutionnels; le volume des fonds monétaires américains demeure inchangé sur le mois de mai. En revanche, alors que la majorité des investisseurs demeure à l’écart des actions, le consensus autour de la Chine se généralise, ce qui rend cet investissement toujours plus sujet à correction. Au sein de la poche d’allocation émergente il semble pertinent d’alléger la Chine au profit d’une diversification sur les marchés globaux. Du côté obligataire, la sensibilité des emprunts d’Etat a été nettement réduite dans les quelques portefeuilles où ils sont encore présents. Il est pour l’heure difficile de s’inquiéter réellement de pressions inflationnistes sérieuses, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. En revanche, et Ben Bernanke l’a encore rappelé au Congrès américain le 3 juin, le financement de la relance par la dette pose problème. Du point de vue des grands équilibres économiques pour le gouverneur de la Réserve Fédérale mais aussi du point de vue des investisseurs : les montants impressionnants de dette souveraine émis chaque semaine risquent en permanence de venir saturer les capacités d’absorption des marchés. D’ailleurs, les taux se sont fortement tendus dans le courant du mois de mai. En cas d’un retour de l’aversion pour le risque, ces récents mouvements pourraient créer une opportunité de retour sur cette classe d’actifs. Corollaire à cette hausse des taux obligataires simultanément à la hausse des marchés actions : l’attractivité relative des actions s’est vue fortement réduite, si l’on raisonne en termes de valorisation. Pour les semaines à venir, et en attendant la saison des résultats trimestriels qui ne débutera qu’au milieu du mois de juillet, la nervosité devrait demeurer très présente sur les marchés. Les flux acheteurs semblent toujours particulièrement faibles sur les actions et les récentes hausses de taux longs pourraient rendre le placement obligataire plus attractif. Pas de répit en vue.

Actions Opinion Obligations Europe = Souverains taux fixe USA = Indexés sur l’inflation Japon High Yield Corporate Emergents + Dette émergente

Opinion

+ = + =

Rédigé par Bernard Aybran, Directeur de la Multigestion Invesco Asset Management S.A., le 11 juin 2009.



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Avec SEVEN Capital

Tendance « Ma cohabitation passionnée avec les mathématiques m’a laissé un amour fou pour les bonnes définitions, sans lesquelles il n’y a que des à-peu-près. » Stendhal, Henri Beyle Dans ce monde de plus en plus compliqué, il nous faut être extrêmement pragmatique. Les analyses que nous faisons ne peuvent pas être faites avec des suppositions et de l’à-peu-près. Bien au contraire c’est le moment de ne faire confiance qu’à des analyses concrètes et vérifiées. La crise systémique des banques a été évitée de justesse, certes, mais qu’en est-il de l’endettement public ? La dette a tout simplement été déplacée pour gagner du temps. Le pari est osé mais pourrait bien fonctionner. Pour cela il faut que les pays émergents nous aident et apparemment ils le font. La chine qui est en train de fabriquer sa classe moyenne, vient de prendre les bonnes décisions même si elle met un peu le couteau sous la gorge de Timothy Geithner. Celle-ci soutient son économie en investissant massivement dans ses infrastructures intérieures comme le chemin de fer et autres gros travaux nationaux. L’Inde est en train de suivre le même chemin, il nous suffit de suivre l’évolution des ventes de voitures neuves et le nombre de constructeurs qui s’implantent en Inde. N’ai-je donc pas été un peu trop présomptueux le mois dernier en imaginant que le pire était derrière nous et que nous ne pouvions espérer que du mieux dans les mois à venir ! Sur le plan technique, les bourses des pays émergents sont dans une dynamique de hausse, qu’en est-il des bourses occidentales ? D’un point de vue purement technique, nous pouvons observer que les volumes chutent, que la volatilité baisse et que les performances depuis le début de l’année sont quasiment nulles.

Le rebond de près de 30 % depuis les plus bas de mars 2009 n’est-il qu’un « short squizz » ou un « bull market » ? Les bandes de bollinger se resserrent de plus en plus sur les indices européens et américains pour être pratiquement à l’horizontal, tel un élastique que l’on tend au maximum jusqu’à ce que nous le lâchions, le marché emmagasine de la puissance qu’il va exprimer dans les semaines ou les mois à venir avec un retour des volumes et une amplitude en pourcentage importante. La question est de savoir dans quel sens. Espérons que ce soit à la HAUSSE. Si ce n’est pas le cas nous reviendrons dans un « bear marker » ce qui entrainera de facto tous les autres marchés. La gestion du risque me semble alors le meilleur moyen pour appréhender cette configuration de marché. Alors que le mois d’Avril avait vu l’ensemble des marchés actions progresser fortement, portés à la fois par le sentiment que la crise systémique tant redoutée n’aurait pas lieu et par l’espoir que la sortie de crise était à portée de main, le mois de Mai a de nouveau renforcé la divergence en cours depuis le début de l’année entre les pays émergents et les autres. Si plus personne n’ose parler de découplage tant cette théorie a été mise à mal depuis le début de la crise, force est de constater que les pays émergents abordent la sortie de crise avec des atouts importants par rapport aux pays plus avancés tels que des excédents courants considérables, un endettement en voie de réduction et une demande interne structurellement à la hausse ; autant de facteurs qui justifient des taux de croissance plus élevés que celui des pays avancés qui pourraient connaître, certes un retour à la croissance à partir du troisième trimestre 2009 selon les économistes du NABE (l’association nationale des économistes américains), mais une croissance molle, plombée par un endettement public excessif, un marché immobilier morose et un chômage élevé. L’indice MSCI world progresse ainsi de 8.6% sur le mois (+1.69% pour l’indice en euro du fait de la forte dépréciation du dollar) avec des progressions à deux chiffres pour la plupart des marchés émergents (Russie +32%, Inde +28%) tandis que l’ensemble des pays avancés a fini par prendre le chemin d’une modeste hausse en fin de mois après que la publication d’indicateurs avancés ait conforté les esprits dans l’idée que le rebond des économies poursuivait son chemin : l’indice euroStoxx 50 progresse ainsi de 3.2% sur le mois et l’indice S&P de 5.3%. Au sein des pays industrialisés, à noter la forte hausse des marchés Canadiens et Norvégiens qui bénéficient de la progression des matières premières sur le mois (indice CRB +12.3%) et plus particulièrement de la forte hausse du pétrole (WTI) qui voit ses cours progresser de plus de 25% sur le mois. On peut néanmoins penser que les niveaux extrêmes de pentification atteints par les courbes de

taux d’intérêt ainsi qu’un meilleur équilibre entre l’offre et la demande sur la deuxième partie de l’année (émissions versus remboursements et coupons) pourraient désormais redonner un peu d’attrait aux marchés obligataires qui semblent vouloir intégrer des scénarios de remontée de taux courts prématurés et/ou des scénarios d’inflation exagérés Le CAC est venu flirter avec sa résistance de 3425 points qui doit absolument être franchi avec du volume si l’on veut sortir du « bear market » moyen terme dans lequel nous demeurons. Point pivot à 3125. Le Dow Jones quant à lui a passé sa résistance à 7750 points. Sans réussir à aller beaucoup plus haut ces résistances deviennent des points pivots à bien identifier. Un passage au dessus de 8500 points serait le bien venu pour pérenniser un nouveau mouvement haussier et donc franchir les 8840 points avant d’atteindre les 9050 points. Le NasDaq a bien dépassé sa résistance majeure à 1600 points, puis 1750 points ce niveau devient un support sur lequel il devra rebondir pour garantir un retour sur un mouvement haussier durable et enfin se poser sur un objectif de 2000 points. Le Nikkei évolue d’une façon semblable au NasDaq, notre objectif à 9000 points a été atteint même dépassé. Il faudra donc rester au dessus. Je suis cependant assez partagé dans l’analyse de cet indice, son canal horizontal date du mois d’octobre 2008. Il faudra donc de la force et du volume pour que celui-ci passe enfin les 10500. Rappel de performances des indices Indien, Russe, Brésilien et Chinois depuis le début de l’année : Nifty: +54.89% RTS: +76.71% Bovespa: +43.16% Hang-Seng: +59.89% OR Point pivot : 900$ l’once résistance 1000$ et support 800$ Actuellement 925 $ Conclusion Techniquement les Marchés devraient évoluer dans des « ranges » horizontaux au moins jusqu’au mois de juillet. Cf. les supports et résistances de chacun de ces marchés. Avant le grand mouvement tant attendu. Nous ne sommes toujours pas dans une sortie de crise mais dans une stabilisation économique et financière de notre système. « Incertitudes » « Prudence » « Performances Pays émergents ! » Ce Focus a pu être réalisé avec l’aide de Renaud Labbé Associé-Gérant chez Seven Capital.



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Avec P2I conseils

Le Dossier Comment tirer profit de la crise et investir avec beaucoup de bon sens ? Un nouveau paysage immobilier avec des opportunités Après 10 années d’envolée spectaculaire des prix soutenue par une demande très forte, la fin 2008 sonne le glas aux années folles de l’immobilier. Fortement impacté par la crise des subprimes outre-atlantique et la crise économique et financière qui en a découlé, le marché immobilier français subit un retournement brutal avec une chute des transactions immobilières, une baisse des prix sur l’ancien et un net ralentissement dans le secteur du neuf. Faute de lisibilité sur leur avenir et des craintes liées à la progression du chômage, les ménages français font preuve d’attentisme et de prudence vis-à-vis des investissements dans la pierre. Hors, malgré un contexte économique, financier et social difficile, tous les indicateurs tendent à démontrer que le paysage immobilier se redessine peu à peu et qu’il ne faut pas forcément attendre que le marché s’engage dans une nouvelle phase haussière pour investir. Les mesures gouvernementales sans précédents conjuguées à la baisse historique du taux directeur de la Banque Centrale Européenne (BCE) enfin répercuté par les banques et à une prise de conscience générale des acteurs du secteur, redonnent de nouvelles capacités aux investisseurs pour saisir les opportunités du moment. Car opportunités il y a ! Le retournement de l’immobilier permet une redistribution des cartes et redonne la main aux investisseurs. Dans un marché assagi, avec des prix cohérents avec le marché et des nouvelles capacités de financement et d’aides pour les investisseurs, en particulier les nouvelles mesures fiscales visant à encourager l’investissement locatif, toutes les conditions sont réunies pour relancer les investissements immobiliers et saisir les opportunités aux meilleures conditions. Dans ce contexte, entre une bourse malmenée et des produits financiers peu rémunérateurs, la pierre reste une valeur refuge sûre car pérenne et toujours valorisée. Aujourd’hui, de nombreuses opportunités existent, notamment dans

le neuf, qui présente de nombreux avantages permettant ainsi aux investisseurs de garantir et sécuriser leur achat tout en se constituant voire en diversifiant leur patrimoine.

Le neuf : un investissement avantageux et pérenne A la différence de la crise précédente, il n’existe pas un stock important de logements privés et non vendus. Rappelons que la France souffre d’une pénurie de logements et que ce sont 500 000 logements neufs qui devraient être construits chaque année pour y palier. Hors, sur l’année 2008, les mises en chantier ont chuté de 37% atteignant 368 000 logements neufs, contre près de 437 000 en 2007. Nous sommes bien loin des objectifs ! Compte-tenu du contexte, les promoteurs agissent sur différents leviers afin de ré-équilibrer le marché du neuf. Entre re-négociation du prix des terrains, révision des contrats avec les entreprises de construction, adaptation des prix et surfaces en fonction de la demande et des prix de revient serrés, ils proposent aujourd’hui des programmes neufs en parfaite adéquation avec les nouvelles capacités financières des acquéreurs. Miser sur le neuf plutôt que l’ancien, c’est aussi bénéficier de nombreux avantages et valoriser son investissement : qualité et pertinence des plans, à la fois

fonctionnels et bien pensés, confort des prestations et équipements proposés (ascenseur, garage, terrasse...), protection juridique renforcée (garantie décennale) couvrant le bien en cas de problèmes de construction, respect des dernières normes et obligations en vigueur (Règlement Thermique 2005, Diagnostic de Performance Energétique,


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normes de sécurité etc...). L’investisseur a par ailleurs libre choix dans la personnalisation des prestations et matériaux dont il souhaite équiper son logement ainsi que la possibilité de procéder à des rectifications en fonction de ses envies et ses besoins. Il profite par ailleurs de frais d’acquisition moins importants que dans l’ancien, d’une exonération de la taxe foncière pendant 2 ans suivant l’achèvement de la construction grâce aux différentes mesures d’incitation fiscale, notamment la loi Scellier.

L’immobilier locatif : un formidable outil de création et d’enrichissement de patrimoine Investir dans l’immobilier locatif permet d’apporter une réponse à des problématiques actuelles liées à la volonté de se constituer un patrimoine et le transmettre à ses enfants, étoffer ou diversifier un patrimoine existant ou encore générer des revenus complémentaires pour sa retraite, le tout en protégeant ses ayantsdroits. Autant de préoccupations pour lesquelles ce genre d’investissement est

idéal. Les nouveaux dispositifs qui ont vu le jour dans le cadre de la nouvelle loi de finances 2009, comme la Loi Scellier mise en place en janvier 2009 ou la Loi Bouvard en mai dernier, sont de formidables moyens mis à disposition du plus grand nombre pour réaliser un investissement dans la pierre à moindre coût ! En effet, en finançant son achat à crédit et en bénéficiant des réductions d’impôts et avantages fiscaux qui y sont liés, l’investisseur assure son avenir en toute tranquillité. Il perçoit des revenus réguliers grâce aux loyers du locataire qui sont revalorisés périodiquement sur l’indice de révision des loyers (IRL), préservant ainsi son pouvoir d’achat. Il bénéficie par ailleurs de garanties locatives visant à le protéger en cas de défaillance de paiement d’un locataire, de dégradation du bien ou de carence et vacances locatives. Enfin et surtout, il protège ses ayants droits en souscrivant une Assurance Décès Invalidité (ADI) pour le financement du bien, qui, en cas de décès, garantit le remboursement des échéances du prêt correspondant au capital restant dû. En optant pour ce genre d’investissement et en fonction du dispositif mis en place, l’investisseur pourra, au terme de la période obligatoire de détention du bien, par exemple 9, 12 ou 15 ans pour un bien acheté en Scellier, le revendre et perce-

voir une plus-value en franchise d’impôt. En résumé, le financement de son bien aura été assuré par le locataire et l’économie d’impôt réalisée sur la période moyennant de la part de l’investisseur un effort d’épargne qui variera en fonction de ses leviers patrimoniaux, financiers et fiscaux. Et grâce aujourd’hui à de tels dispositifs, on peut se constituer un patrimoine à partir d’1 euro par jour !

Les solutions : des expertises avérées et indispensables au service de votre patrimoine Mais l’achat immobilier est bien souvent l’achat de toute une vie. Aussi, avant de se lancer dans la course aux investissements immobiliers locatifs, il est primordial de bien s’entourer. Les spécialistes du conseil en investissements immobiliers sont là pour cà ! Leurs expertises et savoir-faire leur permettent d’apporter à chaque investisseur des réponses surmesure parfaitement adaptées à sa situation personnelle, financière, patrimoniale et fiscale. Des critères fondamentaux qui les conduisent à une analyse et une étude pertinentes de ses capacités de financement et de faisabilité. Car il n’y a pas d’investissement type, chaque cas est particulier et tout n’est pas envisageable. Ils


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Le Dossier

les susciter. Pour ce faire, disposer d’un réseau d’experts dans les domaines juridiques, financiers, patrimoniaux, fiscaux, gestion immobilière... est un atout non négligeable car ce sont des compétences indispensables à l’exercice du métier de conseil pour apporter la plus grande satisfaction aux investisseurs. Enfin, une bonne maîtrise de tous les paramètres de construction et d’ingénierie offre les garanties nécessaires à la pérennité des investissements grâce à une sélection de biens répondant à des critères à la fois de pérennité, rentabilité et valorisation.

Des programmes qualitatifs rigoureusement sélectionnés

sont les garants d’une information juste et pertinente pour aider les investisseurs à comprendre les différents dispositifs fiscaux qui s’offrent à eux et choisir celui qui sera le mieux adapté, à revoir et opti-

miser les investissements qui ont déjà été réalisés, par exemple en renégociant les taux d’emprunt de l’époque, et à construire ensemble une stratégie patrimoniale qui répond à leurs projets d’avenir, voire

Ces critères sont en effet fondamentaux pour un investissement garanti et sécurisé. Des études de marché, d’emplacement et d’évolutions des agglomérations doivent être effectuées pour s’assurer de la valorisation de l’investissement et d’une demande locative effective, source principale de rendement puisqu’il s’agit de garantir l’occupation du bien de manière continue pour percevoir des loyers réguliers. Associés à une sélection qualitative des matériaux, prestations et équipements, ils réunissent les meilleures conditions en cas de revente du bien à l’issue du dispositif mis en place. Rappelons aussi que, quel que soit le contexte économique et financier de demain, la valeur d’un bien n’atteindra jamais la valeur zéro car le besoin de logement est constant. L’immobilier et l’inflation ont aussi un lien qu’il faut prendre en compte, tant sur les montants des loyers (indexation) que sur la valeur du bien en terme de capital (sur moyenne et longue période).

Communiqué C’est dans cette démarche et dans cet état d’esprit que P2i Conseils s’adresse à tous ceux et celles qui souhaitent concrétiser un investissement immobilier dans la pierre. Notre expertise de plus de 25 ans conjuguée à une veille permanente du marché et une parfaite connaissance de l’ensemble des dispositifs fiscaux en vigueur, nous permettent aujourd’hui de proposer une offre complète de services et des produits d’exception à forte incitation fiscale pour faire d’heureux investisseurs (programmes en bord de mer en Bretagne sud et en région PACA, Rennes, Paris, outre-mer...). De bonnes conditions sont aujourd’hui réunies : des taux d’emprunt attractifs (4% voire moins), des prix accessibles et cohérents, des aides financières intéressantes tels que le Pass-Foncier ou encore le doublement du prêt à taux zéro et les avantages fiscaux exceptionnels possibles grâce aux dispositifs fiscaux existants (Borloo, Robien, LMP, LMNP, EHPAD, RTC, Déficit foncier...) et en particulier l’un des derniers nés, le dispositif Scellier, qui s’adresse au plus grand nombre, quelle que soit sa tranche marginale d’imposition. Mais il faut faire vite car ce dispositif a une durée de vie limitée. Si vous souhaitez en bénéficier, il faut investir en 2009 et/ou en 2010 car plus on investit vite, plus la réduction d’impôt est importante et plus on optimise le placement. Enfin, il est fort à parier que les taux repartiront à la hausse et qu’il serait dommage de ne pas profiter de conditions de crédit aussi attractives qu’actuellement.


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Par Carmignac Gestion

Entretien Le rééquilibrage économique global est-il toujours en marche ? Après le repli de 7% sur les deux premiers mois de l’année, les marchés émergents s’inscrivent en hausse de 23.6% au 30 avril 2009 (MSCI Emg Eur). Cela constitue une surperformance importante par rapport aux pays développés, l’indice S&P500 ayant augmenté de 2.6% alors que l’Eurostoxx 50 cède 2.9% en euros sur cette même période. Au premier trimestre 2009, la révision à la baisse des prévisions de croissance dans le monde entier contrastait vivement avec l’excellente résistance des taux de croissance moyens des économies émergentes, pourtant lestées par la dégradation importante des économies fortement exportatrices. Conséquence de la crise, la purge des excès de dette semble durablement freiner la croissance des pays développés alors que le potentiel des pays émergents reste entier et que leur autonomie tend à s’affirmer. Par ailleurs, la réduction de l’effet de levier dans les pays développés suscite un affaiblissement prolongé de leur demande interne qui se doit d’être compensé par un accroissement de celle des pays émergents à quelques exceptions près. Notre conviction est que les premiers pays qui se démarqueront par leur performance dans les mois à venir seront ceux pour lesquels le ralentissement n’est que cyclique et non structurel à l’image de la Chine, du Brésil et de l’Inde.

L’Inde, le Brésil et la Chine en pôle position De grandes disparités demeurent dans le monde émergent et les investisseurs différencient les « bons et les mauvais élèves » ou plus exactement ceux qui s’avèrent mieux positionnés que d’autres pour faire face à la récession mondiale. En novembre dernier, le gouvernement chinois a annoncé un vaste plan de relance budgétaire, équivalent à 14% du PIB, réparti sur deux ans et centré sur la construction d’infrastructures et l’immobilier résidentiel. Le marché a bien réagi à cette initiative du gouvernement d’assouplir fortement sa politique budgétaire et monétaire. En Inde, même si les autorités ne bénéficient pas de la même flexibilité que leurs homologues chinois, l’agressivité de leur politique monétaire via la réduction par la Banque centrale de son taux directeur est remarquable. De plus, la réaction positive du marché indien face aux élections conforte nos bonnes perspectives à long terme sur ce marché. Au Brésil, la grande marge de manœuvre de la banque centrale dans la mise en place de sa politique monétaire des plus restrictives devrait permettre de soutenir la consommation intérieure et le crédit, dans un contexte de repli économique.

La plus forte progression au premier trimestre 2009 revient au marché chinois domestique réservé aux investisseurs locaux qui s’inscrit en hausse de 37% (en euros) en raison des conditions de liquidité. Le marché brésilien a également fait bonne figure en s’appréciant de 17.5% (en euros). En revanche, les marchés d’Europe de l’Est ont subi cette contraction économique de plein fouet du fait de leur endettement et de son impact sur le commerce extérieur. Alors que la plupart des grandes places financière de la région (Prague, Varsovie, Budapest) voyait leur marché action reculer d’environ 11% (en devises locales), d’autres comme la Pologne et la Hongrie subissaient en outre une baisse de près de 10% de leur devise à face à l’euro.

Un rééquilibrage nécessaire au redémarrage économique global Les mesures prises par les autorités internationales pour lutter contre la crise vont clairement dans le sens d’un soutien essentiel des économies émergentes. Parallèlement au plan Geithner qui, malgré son apparente complexité, commence à convaincre de son bien-fondé, le G20 de Londres semble, quant à lui, être parvenu à provoquer un choc de confiance grâce à la détermination sans faille affichée par ses membres à lutter par tous les moyens contre la crise. Grand bénéficiaire du G20, le FMI gagne sous diverses formes une dotation supplémentaire de 1000 milliards de dollars. Ainsi le message délivré semble clair : le redémarrage économique global ne peut se faire avec un univers émergent fragilisé. Autrement dit, une reconnaissance officielle du rôle qu’ont à jouer les pays émergents dans le rééquilibrage économique global.

Corolaire de ce développement : une augmentation de la demande de matières premières Les politiques de monétisation de la dette menées par plusieurs gouvernements du monde entier pour combattre la crise financière ont soutenu le secteur des matières premières et notamment des sociétés aurifères. Sur les métaux de base, les premiers signes d’embellie de certains sous secteurs voient le jour. Nous assistons aux prémices d’une réduction des niveaux de stocks sur le marché du cuivre. Après s’être accumulés sans relâche depuis le mois de juin 2008, ils se sont nettement repliés mi-février, principalement sous l’effet des importations record réalisées par la Chine. Sur l’énergie, les mesures strictes de réduction de l’offre prises par l’OPEP ont été plus efficaces que prévu, et la production d’autres pays tels que le Mexique s’avère inférieure aux anticipations. Par conséquent le couple offre/demande s’est légèrement rééquilibré, entrainant dans son sillage, une augmentation des prix. Ainsi, les bouleversements provoqués par la crise sont certes profonds et nombreux mais la conclusion la plus évidente et la plus utile à tirer pour les investisseurs est que cette crise est un accélérateur du rééquilibrage économique global.


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Avec Fidelity

Focus Vers un rebond du marché américain ?

L’ampleur et la brutalité exceptionnelle de la récession au niveau mondial est historique. La crise financière a débuté aux Etats-Unis, et selon le principe du « premier entré, premier sorti », les Etats-Unis devraient être les premiers à sortir de la récession. Mais cet argument est-il fondé ? Repose-t-il sur des éléments concrets ? Pour cela il faut étudier les indicateurs clés tels que le taux de chômage, la confiance des ménages ou les indicateurs auprès des chefs d’entreprise.

Le PIB en baisse Entre janvier et mars, le PIB américain a reculé de 6,1 % en rythme annuel. Il s’agit du troisième trimestre consécutif de baisse, ce qui n’était pas arrivé depuis le premier trimestre 1975. Cependant, on peut observer un mouvement de restockage après un ajustement très brutal, ce qui est très important pour la demande à venir et donc pour le PIB.

Les États-Unis étant la première puissance économique au monde, leur sortie de crise est un élément déterminant pour l’économie mondiale. Le Président des États-Unis, Barack Obama, a pris des dispositions historiques pour faire sortir son pays de la crise. Le plan de relance du Président ainsi que les 2 plans TARP se montent à 1 487 milliards de $, contre 2 863 milliards $ pour le reste du monde. Ces dispositions commencent tout juste à montrer leurs effets sur l’économie. En effet, l’économie montre de légers signes de reprise, mais malgré tout, les statistiques économiques ne sont pas très bonnes.

Le taux de chômage en hausse Depuis le début de la récession en décembre 2007, les pertes d’emplois ont atteint 5,7 millions. Le taux de chômage a encore progressé pour atteindre 8,9 % en avril, contre 8,5 % le mois précédent, son plus haut niveau depuis septembre 1983, précise le département du Travail. En avril 539 000 emplois ont été détruits, mais c’est cependant bien moins que ne le redoutaient les analystes. En effet, ce nombre est le plus faible observé depuis le mois de novembre. Cette amélioration toute relative vient après un premier trimestre noir où l’économie américaine a perdu en moyenne 707 000 postes de travail chaque mois.

La confiance du consommateur en hausse La confiance du consommateur américain a connu en avril sa hausse la plus forte en plus de trois ans, laissant suggérer une reprise d’optimisme du consommateur. La confiance du consommateur américain, calculée par le Conference Board, est ressortie en vive hausse à 39,2 après 26,9 en mars et 25,3 en février et bien au-delà des attentes (29,7).


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Assainissement progressif de l’immobilier résidentiel américain La crise du crédit a commencé dans le secteur de l’immobilier aux États-Unis, et il est raisonnable de penser qu’une stabilisation de ce marché est un pré-requis pour un retour à la normale. Des indicateurs clés, comme les nouvelles ventes et mises en chantier ont atteint un plancher. Les dispositions du Trésor américain et de la Réserve fédérale pour faciliter le crédit à la fois aux consommateurs et aux entreprises, vont permettre d’accélérer la reprise dans ce secteur.

L’ISM en hausse L’indice ISM, qui suit les mouvements de la production industrielle aux États-Unis, est depuis longtemps un bon baromètre de l’activité économique aux États-Unis. En avril, l’indice ISM manufacturier américain a progressé : 40,1 contre 36,3 en mars. Or à un niveau de 40,1, il se rapproche de la barre de 41,2 qui fait historiquement la différence entre une croissance et une décroissance de l’économie. Si cette tendance se

poursuit (l’indice ayant connu quatre hausses consécutives en 2009), la barre des 41,2 pourrait être franchie. Une poursuite de la hausse de l’ISM est une des conditions nécessaires pour une reprise de l’économie. Plusieurs indicateurs économiques sont venus alimenter l’espoir ces temps-ci que le pire de la crise pourrait être passé. Les statistiques prises ensemble appuient l’hypothèse que l’économie américaine, serait à son niveau plancher même si les problèmes du secteur financier et la montée du chômage ne permettent pas d’espérer une reprise prochaine. Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a annoncé que la reprise devrait arriver avant la fin de l’année mais a prévenu qu’elle serait lente, et que le chômage devrait selon toute vraisemblance continuer de monter à court terme. Il faut rappeler aux investisseurs deux faits importants concernant le marché américain. Premièrement, qu’il faut regarder plus loin que les fluctuations du marché au jour le jour et qu’il existe aujourd’hui de très bonnes opportunités à des valorisations basses. Et deuxièmement, que la reprise économique mondiale est dépendante de l’économie américaine, et qu’il serait dommage de passer à cotés des opportunités offertes par les Etats-Unis.

Communiqué En ces périodes de marchés et de perspectives économiques difficiles, il est important de pouvoir se reposer sur des équipes de gérants et d’analystes qui permettent d’identifier les meilleures opportunités. Fidelity, acteur majeur de la gestion et des services financiers, a été créé en 1946 aux États-Unis. Fidelity gère pour le compte de ses clients en Europe et en Asie plus de 1000 fonds, couvrant les principales classes d’actifs et zones géographiques, pour des actifs totaux de 104 milliards d’euros. Nos gérants de portefeuille actions américaines, basés à Londres, bénéficient de la recherche réalisée par l’équipe de spécialistes de l’investissement de notre société sœur américaine FMR LLC, basée à Boston, qui comprend plus de 300 analystes spécialisés sur les valeurs américaines. La gamme actions américaines de Fidelity permet aux investisseurs d’être présents sur ce marché, et de bénéficier d’un rebond du marché américain avec notamment un fonds cœur de gamme comme FF America Fund, comprenant entre 80 et 120 valeurs issues de la sélection individuelle de valeurs. Ressources : Fidelity, données au 31.03.08. Les chiffres incluent FMR LLC et ses filiales. Les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs. Les actions ne sont pas garanties et peuvent donc perdre de la valeur, notamment en raison des fluctuations des marchés. Fidelity fournit uniquement des informations sur ses produits. Ce document ne constitue ni une offre de souscription, ni un conseil personnalisé. Nous vous recommandons de vous informer soigneusement avant toute décision d’investissement. Toute souscription dans un compartiment doit se faire sur la base du prospectus actuellement en vigueur et des documents périodiques disponibles sur le site internet ou sur simple demande auprès de Fidelity. Fidelity Funds est une société d’investissement à capital variable de droit luxembourgeois (SICAV). Ses compartiments sont autorisés à la commercialisation en France par l’AMF. Publié par FIL Investissements, entreprise d’investissement agréée par le CECEI, 29 rue de Berri, 75008 Paris. CP05205.


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Avec ACMN Vie

Le saviez-vous ? Le contrat de capitalisation : une approche patrimoniale à redécouvrir Un constat bien connu de tous L’assurance vie reste l’un des investissements préféré des français. Fortes de cette popularité, les entreprises d’assurance relayées par leurs réseaux de distribution, prônent avant tout la présentation de contrats d’assurance vie multi supports exprimés en euros ou en unités de compte. Pourtant, les entreprises d‘assurance disposent dans leur bagage d’un autre atout : le contrat de capitalisation. Ni tout à fait le même, ni tout à fait différent, le contrat de capitalisation est aujourd’hui assez méconnu du grand public. Et pourtant, sous sa forme ancienne dénommée « bon au porteur » ou « titre de capitalisation », il a connu ses heures de gloire du fait notamment du cadre fiscal spécifique de l’anonymat. Mais la réforme fiscale du 01/01/1998 instaurant le choix de la révélation de l’identité du bénéficiaire effectif lors de la souscription vint éteindre cet engouement. Malgré tout, le contrat de capitalisation subsista sous sa forme originelle et il se présente aujourd’hui dans la plupart des cas comme un contrat obligatoirement nominatif.

ti supports, les contrats proposent les fonds en euros adossés aux contrats d’assurance vie et un choix d’unités de compte référencées auprès de sociétés de gestion de renom. Des facultés d’arbitrage automatiques ou des gestions profilées selon l’appétence au risque de fluctuation du souscripteur sont également proposées. En outre, le souscripteur peut se constituer une épargne progressive en programmant dans le temps ses versements. Ce contrat présente enfin les mêmes facultés de rachats partiels ponctuels ou réguliers ou d’avances que l’assurance vie, permettant à son propriétaire d’organiser à son rythme et selon ses besoins la perception de revenus complémentaires.

Fiscalité, un régime en deux teintes A l’instar des contrats d’assurance vie, l’épargne constituée est du vivant de son titulaire assujettie aux règles fiscales de l’article 125 OA du CGI : la part d’intérêts versée au titre d’un rachat sera soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou sera taxée à un prélèvement libératoire forfaitaire dont le taux sera défini selon la date des versements. Ce rachat sera par ailleurs soumis aux prélèvements sociaux. Par contre, le sort fiscal du contrat de capitalisation diffère de l’assurance vie en cas de décès du souscripteur. Du fait de l’absence de tête assurée et de bénéficiaire désigné, l’épargne constituée n’entre pas dans le champ d’application des dispositions des articles 757 B et 990 I du CGI. La valeur atteinte intégrée à la succession supportera des droits de succession déterminés selon le lien de parenté existant entre le souscripteur et l’héritier après application des abattements. A rappeler ici pour mémoire que la loi dite TEPA exonère en totalité le conjoint et le partenaire de pacs depuis le 22/08/2007. La clientèle patrimoniale peut enfin trouver un intérêt certain à la capitalisation dans le cadre de l’imposition du patrimoine. Depuis l’abandon du projet de réforme de l’évaluation des titres de capitalisation en date du 04/10/2002, la doctrine administrative déclara par circulaire maintenir une évaluation pour leur valeur nominale au titre de l’ISF.

Des atouts indéniables en gestion de patrimoine Un fondement différent de l’assurance vie Le socle du contrat de capitalisation repose sur un postulat technique différent de l’assurance vie : l’objet du contrat est purement financier et sa prestation au terme est certaine, alors que l’assurance vie est un contrat aléatoire reposant sur la durée de la vie humaine. Dès lors, en capitalisation : pas de tête assurée, pas de questionnaire médical ni de tarification, ni de clause bénéficiaire ; l’engagement est de rembourser au terme l’épargne constituée sous forme de capital ou de rente viagère. La distinction majeure entre contrat d’assurance vie et contrat de capitalisation se révèle donc lors du décès du souscripteur avant l’échéance : le contrat ne sera pas dénoué, il sera intégré à la succession dans les conditions de droit commun. Sa transmission sera réalisée au profit des héritiers selon la dévolution légale du de cujus, ou au profit d’un légataire si le souscripteur avait pris la précaution d’organiser préalablement la transmission de ce contrat par voie testamentaire. Cette anticipation est une étape fondamentale pour éviter une indivision entre héritiers sur un même contrat. La transmission du contrat de capitalisation sera entérinée par l’entreprise d’assurance par voie d’avenant ; les souscripteurs successifs pourront alors exercer toutes les prérogatives attachées au contrat jusqu’à son terme tout en conservant son antériorité.

La capitalisation, est-ce si démodé ? Passée la forme désuète des bons, les contrats de capitalisation « nouvelle génération » présentent tous les attraits techniques et financiers du savoir-faire des entreprises d’assurance. De forme mul-

Mais c’est dans le cadre de l’ingénierie patrimoniale que le contrat de capitalisation prend tout son sens. Du fait de l’absence d’aléa lui procurant plus de souplesse, sa donation en sera facilitée ; le donateur pourra prévoir certaines charges et conditions plus difficiles à mettre en place en assurance vie, telles que des dispositions de retour conventionnel ou de non rapport à succession. Le contrat de capitalisation s’adaptera également à des conditions d’inaliénabilité temporaire ou à une réserve d’usufruit au profit du donateur dans le cadre de conventions de gestion. Le contrat de capitalisation constitue enfin une offre envisageable où l’assurance vie a difficilement accès : certains juges des tutelles peuvent le préférer pour organiser la gestion du patrimoine d’un majeur sous tutelle, ou lorsque le souscripteur est très âgé, il constituera une alternative à l’assurance vie pour éviter les suspicions de l’administration fiscale tentée de qualifier l’opération d’assurance en donation indirecte.

Une approche globale Le contrat de capitalisation présente des atouts certains tant par ses caractéristiques civiles que fiscales. Une approche patrimoniale complémentaire à la détention de contrats d’assurance vie permettra ainsi au titulaire de diversifier les mécanismes lui facilitant la disposition de son patrimoine et l’organisation de sa transmission, de son vivant ou lors de son décès. Benoît LEFEBVRE, Responsable du département Expertises & Formation


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Les Indicateurs de Monfinancier Les indices sélectionnés par MonFinancier Au sortir d’un premier semestre boursier, il nous semble pertinent de vous présenter ces tableaux et graphiques afin de traduire en chiffres la situation boursière actuelle mais aussi de la mettre en perspective sur la base des performances et indicateurs passés.

Les principaux indicateurs boursiers mondiaux Pays

Indices

(données arrêtées au 15/06/2009)

PER : Le Price Earning Ratio mesure combien de fois le bénéfice est capitalisé dans le cours. Il exprime la cherté relative d’une valeur ou d’un indice. Le tableau présenté a pour but de comparer les PER actuels en comparaison des PER moyens sur les dernières années.

Les principaux PER moyens versus PER estimés 2009

Valeurs Indices Performances Performances au 15/06/09 2008 2009*

Pays

Indices

PER moyens

PER estimés 2009

Bresil

Bovespa

52033,82

-41,22%

38,57%

Bresil

Bovespa

19,84 Depuis le 01/01/2002

13,82

Russie

RTS

1629,72

-72,41%

157,91%

Russie

RTS

7,66 Depuis le 01/01/2002

11,43

Inde

Nifty

4484

-51,79%

51,53%

Inde

Nifty

52,34 Depuis le 01/01/2007

17,07

Chine

Hang Seng

18498,96

-48,27%

28,58%

Chine

Hang Seng

15,18 Depuis le 01/01/2001

16,37

France

CAC 40

3219,58

-42,68%

0,05%

France

CAC 40

14,71 Depuis le 01/01/2001

11,01

Europe Euro Stoxx 50

2431,40

-44,37%

-0,66%

Europe

Euro Stoxx 50

30,37 Depuis le 01/01/2001

11,38

US

Dow Jones

8612,13

-33,84%

-1,87% US

Dow Jones

19,5 Depuis le 01/01/1998

13,89

US

Nasdaq

1816,38

-40,54%

15,18%

Japon

Nikkei

10039,67

-42,12%

13,32%

US

Nasdaq

68,57 Depuis le 01/01/1998

23,07

Japon

Nikkei

80,39 Depuis le 01/01/2000

44,29

*Arrêté au 15/06/09



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