Journal n°20 - Mars / Avril 2009

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Transports

N°20. Mars / Avril 2009

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International

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Métropole grands événements

Le monde vu d’ailleurs L’Institut d’études avancées sera un lieu de recherche original. Des scientifiques de toutes origines et de toutes disciplines viennent à Nantes pour mieux comprendre la marche du monde. Rencontre avec Alain Supiot, le directeur de l’IEA, Denis Dias Barros, une anthropologue brésilienne et Osamu Nishitani, philosophe japonais.

Alain Supiot « Face aux transformations profondes des sociétés, il faut se donner les moyens de comprendre le monde en train de se fabriquer. Il faut miser sur l’intelligence et avoir le désir de comprendre l’autre. La particularité de l’IEA de Nantes sera de tisser des relations d’un type nouveau entre les chercheurs occidentaux et ceux du reste de la planète, en permettant que se confronte une réelle diversité d’approches des problèmes qui se posent aujourd’hui à tous dans le contexte de la mondialisation. L’idée dominante, le dogme de la mondialisation, est de prôner la compétition de tous contre tous. C’est évidemment source de tension, de violence, de conflit, de terrorisme, de guerre. En outre, les habitants ont l’impression de vivre dans un monde qui bouge sans cesse, imprévisible. Cela provoque du repli sur soi et donc une méconnaissance et une peur de l’autre. Avoir une meilleure connaissance de l’autre, de sa vie, de sa culture, de son identité, c’est être capable de se mettre à sa place, de le comprendre. C’est aussi faire un pas vers la paix. »

Denise Dias Barros

Anthropologue à la Faculté de São Paulo Domaine de recherche : les Dogons, peuple du Mali

« Venir à Nantes, à l’Institut d’études avancées, est une chance. Au Brésil, je n’ai pas la possibilité de rencontrer et de travailler avec des chercheurs d’autres continents, des Africains et des Asiatiques. C’est une façon de décentrer vers les pays du Sud la recherche scientifique. Personnellement, j’étudie les Dogons, un peuple du Mali, et les migrations des populations d’un village, Songho, ainsi que l’influence du tourisme ou la façon dont on traite la souffrance psychique, la folie. J’observe les échanges culturels entre les Dogons et les touristes étrangers, les questions qu’ils se posent et les demandes qu’ils font. Les Dogons ont conscience par exemple que l’école est importante pour les Européens alors ils font des demandes en ce sens. Même un petit village africain est touché par la mondialisation et y participe. Il n’est pas hors du temps. Il est interconnecté avec le reste de la planète. »

Osamu Nishitani

Philosophe à l’Université de Tokyo Domaine de recherche : la mondialisation

« Dans un monde où tout le monde est pressé, il faut prendre le temps de penser. Je suis heureux de venir à Nantes, une ville riche d’histoire, d’événements très importants du monde moderne. Je travaille sur la guerre et la mondialisation. La Seconde Guerre mondiale a été une expérience extrêmement marquante dans l’histoire de l’humanité. Pour la première fois, tous les pays de la planète se sont investis dans cette guerre. Avant elle, on ne pouvait pas dire « nous ». La guerre a été un accélérateur brutal de la mondialisation. Aujourd’hui, l’Histoire mondiale, l’histoire universelle, l’Histoire avec un grand « H », c’est l’histoire vue par l’Europe. Mais la réalité, c’est qu’il existe plusieurs histoires avec des petits « h », une somme d’histoires vues d’ailleurs. Le rôle des chercheurs est d’offrir la possibilité de rectification, la possibilité de voir autrement l’histoire. Il est de notre devoir de saisir la réalité et d’exprimer ce qui se passe vraiment. » Propos recueillis par David Pouilloux

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Nathalie Bourreau

Directeur de l’IEA


Le clin d’œil au web…

Une vidéo sur www.nantesmetropole.fr

L'IEA de A à Z

édito

Rencontres avec des chercheurs.

L’IEA sur le terrain des idées L’Institut d’études avancées (IEA) de Nantes, premier du genre en France, a été officiellement inauguré le 27 février dernier. Dominant la Loire et la pelouse du stade Marcel Saupin de son imposante silhouette gris, orange et bleu, l’IEA de Nantes accueille désormais une vingtaine de chercheurs en sciences humaines et sociales venue du monde entier. Apparus dans les années 1930 aux États-Unis, les IEA se sont développés après guerre en Europe, à Berlin, Budapest, Uppsala et Wassenaar. Lieux d’innovation intellectuelle, les IEA misent sur la liberté et la créativité des chercheurs. Temporairement libérés de leurs obligations professionnelles habituelles et immergés dans une communauté scientifique pluridisciplinaire et internationale, les chercheurs résidents de ces instituts bénéficient des

meilleures conditions qui soient pour mener à bien leurs travaux. « Lieu d’échanges d’idées et de confrontations de points de vue, l’IEA de Nantes se consacre plus spécifiquement aux rapports Nord – Sud », explique Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. Aiguillon scientifique. « À l’image des sept IEA existants à l’étranger, celui de Nantes est ouvert aux chercheurs et scientifiques qui essaient d’analyser, de décrypter et de comprendre le monde qui nous entoure. Sorte de Villa Médicis des sciences humaines ouverte sur la ville, l’IEA permet à ses résidents d’approfondir leurs réflexions, d’échanger, de tisser des liens et d’ouvrir ainsi de nouvelles perspectives de collaboration et de recherche, y compris avec les chercheurs nantais », poursuit Yannick Guin. Soutenu par

l’université de Nantes et hébergé dans les mêmes locaux que la Maison des Sciences de l’Homme Ange Guépin, l’IEA va en effet aiguillonner et enrichir le secteur des sciences humaines et sociales local. « Par ailleurs, aux niveaux européen et international, l’institut va accroître le rayonnement intellectuel de l’agglomération nantaise. Ainsi, et c’est fondamental, Nantes produira du sens et de la réflexion sur le destin du monde », souligne Yannick Guin. Reconnu d’utilité publique en avril 2008, l’IEA de Nantes fait déjà des émules. Convaincu que les travaux menés par l’IEA peuvent bénéficier à l’ensemble de la communauté, c’est-à-dire à tous les Français, et séduit par la démarche inédite lancée par Nantes Métropole, le ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche a décidé de créer trois autres instituts à Paris, Lyon et Aix-Marseille. • CP

Au cœur du monde Préparer l’avenir est une de nos missions les plus importantes. C’est pourquoi nous misons chaque jour sur les forces de notre territoire, sur nos talents, nos savoirfaire, notre intelligence collective, notre imagination et notre créativité. Ces forces sont à l’origine de l’attractivité et du dynamisme de Nantes Métropole et nous les soutenons avec détermination. Nous misons aussi sur le savoir et la connaissance. Au moment où la crise économique prend une ampleur sans précédent, nous avons en effet besoin de chercheurs capables d’y voir clair, capables de nous expliquer ce qu’il se passe, capables de nous aider à inventer les nouvelles solutions. Tout juste inauguré, l’Institut d’études avancées illustre bien cette démarche. Provenant du monde entier, des pays du Sud en particulier, des chercheuses et des chercheurs trouvent ainsi à Nantes un lieu original de réflexion, de travail et d’échanges. Nous avons besoin de ce savoir venu d’ailleurs pour mieux comprendre les autres. Nous avons besoin de cette pensée différente pour saisir les enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain. Avec l’IEA, notre métropole est au cœur de l’Europe, au cœur du monde. Jean-Marc Ayrault

Président de Nantes Métropole

L’IEA : une façade colorée pour accueillir les lumières du monde entier.

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Métropole grands événements Pascal Bolo,

260 000 voyageurs par jour !

Quels sont les défis majeurs auxquels la Semitan doit répondre ?

Le réseau de transport de la métropole s’améliore et se complète. La ligne 3 du tramway s’est récemment allongée de 600 mètres. Désormais, le Sillon de Bretagne laisse sa place de terminus à la station Marcel Paul, à Saint-Herblain. Un peu plus loin, on trouve le dépôt mixte bus et tramway et un nouveau parking-relais.

adjoint au Maire de Nantes et président de la Semitan.

« La fréquentation du réseau de transport en commun de l’agglomération nantaise est en constante augmentation. Les habitants de la métropole doivent pouvoir se déplacer rapidement, confortablement, et en toute sécurité. Il y a une nécessité de moderniser et d’innover, au service de l’efficacité et de l’efficience des transports en commun. Il faut, par exemple, améliorer la performance de nos lignes de bus. La mobilité au sein de l’agglomération, concerne bien entendu les habitants de la métropole, mais aussi ceux qui n’en font pas partie et qui peuvent en profiter. La lutte contre les incivilités, grâce au soutien des médiateurs, est aussi l’une de nos priorités. »

L

undi 12 janvier. Dans l’espace imposant du dépôt de bus et tramway Marcel Paul flambant neuf, on fête « une inauguration, un anniversaire et une cérémonie de vœux », selon l’expression de Pascal Bolo, président de la Semitan. Inauguration ? Celle du prolongement de la ligne 3 ainsi que celle du parking-

relais adjacent Marcel Paul. alloués par Nantes Métropole, Anniversaire ? Les 30 ans de la 9 millions ont été consacrés au Tan. Vœux ? Au personnel de la prolongement de la ligne 3 et à Tan, venu en rang serré pour ce triple événement. « Pour permettre la Lors de cette matinée, Alain mobilité de tous, Boeswillwald, directeur de la Nantes Métropole Tan, a apporté des précisions développe tous sur le budget global de ces difféles modes de rentes opérations à l’honneur en déplacements. » ce jour : sur 30 millions d’euros

Jean-François Retière, vice-président de Nantes

Métropole en charge des transports et déplacements.

Marguerite Lancé en avril 2008, Marguerite, le service de voiture en libre-service de Nantes, compte désormais 14 stations. Depuis le 26 janvier dernier, les places Victor Mangin, de la République, et Emile Zola accueillent en effet trois nouvelles stations à la disposition de tous ceux qui veulent une voiture pour quelques heures seulement. Pour en savoir plus :

www.imarguerite.com

5000 C’est le nombre d’abonnés au service bicloo, en moins d’un an. Pour en savoir plus :

www.bicloo.nantesmetropole.fr

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113 millions de voyages enregistrés par la Semitan en 2008.

la création du parking-relais. 21 millions d’euros ont permis la modernisation du dépôt. Il en a aussi profité pour préciser que, avec « 1650 salariés, la Tan a doublé de taille en 30 ans ». Dans la foulée, Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole, a rappelé l’importance des transports en commun sur la métropole nantaise : 113 millions de voyages en 2008, un réseau qui rapproche tous les quartiers, toutes les communes. Un élément important de « la qualité de vie et de la cohésion sociale ». Il a précisé que « le budget des transports, tant en fonctionnement qu’en investissement, restera le premier budget de la métropole nantaise.» Objectif des années à venir : investir dans la qualité et la pérennité du réseau, avec un effort particulier pour améliorer la performance des principales lignes de bus. • IC

Le clin d’œil au web…

Un film sur les transports et les déplacements : www.nantesmetropole.fr


Métropole grands événements

Le premier dépôt mixte bus et tramway Créé en 1984, le dépôt Semitan de Saint-Herblain vient de faire l’objet de travaux importants. Y sont remisés les bus, et, nouveauté, les rames de tramway de la ligne 3. Situé à proximité de la station Marcel Paul, ce dépôt est le premier à avoir ce statut mixte. En plus des bus d’une vingtaine de lignes, il accueille désormais les rames de tramway de la ligne 3, que le dépôt de Dalby, en plus celles de la ligne 1, entreposait jusqu’alors. Le dépôt Trentemoult-Trocardière pour la ligne 2 complète ce nouveau dispositif de remisage. Cette transformation en dépôt mixte bus-tramway a nécessité des travaux « très contraignants au niveau du terrain du fait de la complexité du site », comme le souligne Alain Boeswillwald,

Le dépôt Marcel-Paul de la Tan se prêtera aux réparations et à l’entretien.

directeur de la Tan. Résultat : dans ce bâtiment de 36 500 m2, qui ne pouvait être agrandi, 1500 m2 ont pu être gagnés. Entre vastes espaces de remisage et grands ateliers de maintenance, près de 103 bus et 21 tramways pourront y être abrités. Environ 60 % du site sont affectés aux premiers, 40 % aux

seconds. Pour des raisons de sécurité, l’ensemble est structuré de manière à ce que bus et tramways se croisent uniquement à l’entrée du dépôt. Responsables d’exploitation et de maintenance, conducteurs, mécaniciens, techniciens… ce sont en tout plus de trois cents salariés qui y travaillent. • IC

30 ans pour la Semitan Depuis sa naissance, le 1er janvier 1979, la Semitan a une double vocation : elle est mandatée par Nantes Métropole pour l’exploitation des transports en commun ainsi que les études et les opérations de développement. La Semitan est une société d’économie mixte, c’est-à-dire qu’une partie de son capital est détenue par les collectivités, notamment Nantes Métropole. Elle a accompagné la métropole dans tous ses projets de transports en commun : le lancement de la ligne 1 de tramway en janvier 1985, prolongée en 1989 ; la mise en place de la ligne 2, de 1992 à 1994 ; la création de la ligne 3 en 2000 et du BusWay en 2006. En 30 ans, 49 kilomètres de réseau structurant (42 kilomètres pour le tramway, 7 kilomètres pour le BusWay) ont été créés. Aujourd’hui, 113 millions de voyages sont enregistrés sur le réseau de transport en commun de l’agglomération nantaise.

Un nouveau parking-relais La station de tramway Marcel Paul compte aussi un parking-relais (P+R) fort de 200 places de stationnement, élément essentiel d’une diversité dans les modes de déplacements. Passer d’un moyen de transport à un autre, c’est ce que l’on appelle l’intermodalité. Un exemple ? Partir en voiture, se garer puis prendre le tramway. L’arme fatale pour y arriver ? Le parking-relais ou P+R pour les intimes. Stationner son véhicule, gratuitement, en périphérie de la ville, avant d’attraper un tramway ou un bus pour rejoindre le centre, est en effet une chose possible grâce aux parkings-relais. Les 38 P+R sont disséminés aux différentes entrées de ville ou sont implantés à proximité de stations de tramway ou de bus, qui deviennent ainsi des pôles de correspondance pour les usagers. Cet équipement contribue à une présence minorée de la voiture en centre-ville, et, de fait, une amélioration de la qualité de vie. Il participe aussi à l’intermodalité, encouragée par l’offre plurielle des moyens de déplacement que chaque usager peut combiner : transports en commun, covoiturage, train, TER, vélo, marche… La station Marcel Paul compte ainsi le sien, situé à une cinquantaine de mètres de l’arrêt de tramway du même nom. Ses 200 places s’ajoutent aux 5300 déjà existantes. Ouvert tous les jours, 24 heures sur 24, ce parking-relais est vidéosurveillé. Seule condition, pour y accéder et pouvoir en sortir, entre 6h et 22h : être muni d’un titre de transport Tan. Très prochainement, s’y ajouteront, pour les vélos, un abri sécurisé de 23 places et un espace couvert en accès libre de 12 places. Dès ce mois d’avril, l’offre P+R s’enrichit avec 100 places de stationnement supplémentaires, qui vont jouxter la station Bourdonnières de la ligne 4 du BusWay. • Isabelle Corbé

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Nantes Métropole actualités Pour en savoir plus : www.compostri.fr

L’or brun de Compostri L’association Compostri développe le compostage collectif sur le territoire de Nantes Métropole. Une initiative écologique et sociale. Créée en 2007 et financée par Nantes Métropole, l’association Compostri a pour objectif de développer le compostage collectif de proximité sur le territoire de l’agglomération nantaise. Pour cela, Compostri installe des pavillons de compostage au pied des immeubles, comme la Cité Radieuse à Rezé. Pratiques, esthétiques et consommant peu d’espace, ces pavillons sont adaptés à leur environnement urbain et permettent aux habitants ne disposant pas de jardin de composter leurs déchets. Marc de café, épluchures de fruits et de

légumes, feuilles de thé, pain rassis… les déchets fermentescibles représentent le tiers du volume de nos poubelles, soit 125 kg par an et par foyer en moyenne. « Tous ces déchets sont très utiles. C’est du véritable or brun. Les jeter ou les transporter, alors qu’ils peuvent être naturellement traités sur place, est aberrant », explique Pascal Retière, président de Compostri. Engrais vert. Outre la réduction de nos déchets ménagers, Compostri a également l’ambition de créer du lien social. Voilà pourquoi les pavillons ne sont accessibles que durant quelques heures le samedi matin. « Grâce à ce système, les habitants apportent leurs déchets en même temps, et du coup, ils font connaissance, échangent des nouvelles, s’entraident. Ainsi, le

Le pavillon de Compostri à la Cité Radieuse à Rezé.

pavillon de compostage devient un véritable lieu de rencontres, une sorte de petite agora. C’est très convivial ! » assure Pascal Retière. Présents sur place, les membres de Compostri veillent à la bonne qualité des apports en déchets, apportent leur aide et leurs conseils. Au bout d’un an environ, les déchets transformés

en engrais vert sont redistribués aux habitants pour être utilisés dans leurs jardins partagés ou sur leurs balcons. « Aujourd’hui, l’association dispose de 3 pavillons, mais plus de 20 demandes sont en attente. Pour toutes les satisfaire, nous souhaiterions créer un emploi de maître composteur », confie Pascal Retière. • CP

La musique sur mesure À Nantes, le Studio Jeunèse propose des cours de musique et de chant à domicile.

Sylvain Moraillon et un des élèves du Studio Jeunèse.

Studio Jeunèse : 6 rue de l’Emery 44 000 Nantes 02 40 74 02 15 / 06 50 13 39 21 et jeunese@aliceadsl.fr Pour en savoir plus : www.jeunese.fr

Vous êtes débutant en musique ou en chant ? Vous êtes doué en guitare ou au piano, mais vous souhaitez vous améliorer ? Et vous désirez progresser en restant chez vous ? La solution : le Studio Jeunèse. Ouverte il y a un an, épaulée par Nantes Création*, cette école de musique à domicile nantaise compte aujourd’hui 70 élèves, des enfants, des ados et des adultes. « Les cours se déroulent chez nos élèves qui ainsi n’ont pas à se déplacer, explique Sylvain Moraillon, créateur et directeur de cette école originale. Notre méthode pédagogique repose sur leurs goûts musicaux. » En effet, avec l’équipe de 10 professeurs qui officient sur tout le territoire de la métropole nantaise, pas question de vous imposer des partitions ou des chansons qui vous laissent froid. Rock ? Reggae ? Variété ? Jazz ? Musique classique ? Tous les goûts sont permis. « Apprendre un morceau que l’on aime bien, ça va plus vite qu’un morceau qui ne nous dit rien », poursuit Sylvain, artiste confirmé qui a écrit des chansons pour Patricia Kaas (« Ma blessure »), Daniel Lavoie (« Où la route mène ») ou Faudel (« Je n’ai que mon cœur »), rien de moins. Faire appel à des artistes (musiciens ou compositeurs) en tant que professeurs est aussi la marque de fabrique de ce studio. « C’est moins académique, explique Marie-Hélène Ledoyer, collaboratrice de Sylvain Moraillon, qui recrute les élèves, mais ça marche. Quand certains ados voient leur prof sur scène, ils se disent que ce ne sont pas des rigolos. » • DP * Nantes Création : structure de Nantes Métropole aidant les entreprises culturelles et créatives.

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Nantes Métropole actualités Pour en savoir plus : www.perousevip.com

Développement durable, calme et volupté En 2007, l’hôtel La Pérouse a obtenu le label écologique de l’Union européenne. Une reconnaissance pour cet établissement nantais de standing où le développement durable règne à tous les étages.

Le réchauffement climatique est aujourd’hui une réalité. Pour y remédier, nous devons tous agir. Fort de cette conviction, Gilles Cibert, directeur de l’hôtel La Pérouse, a fait du développement durable la philosophie de son établissement. « En engageant cette démarche, je voulais que l’hôtel assume sa responsabilité et soit plus respectueux de l’environnement, explique Gilles Cibert. Je souhaitais aussi prouver que l’on

pouvait agir pour la planète en faisant des petits gestes. » En 2007, une évaluation environnementale de l’hôtel a été réalisée. Le principe : recenser l’ensemble des équipements et fournitures pour définir précisément leur impact sur l’environnement. À partir de ce diagnostic, plus de 140 mesures ont été adoptées. Ampoules basse consommation, produits d’entretien bio-efficients, économiseurs d’eau, énergie renouvelable : de l’accueil aux salles de bains, tout l’hôtel s’est mis à l’heure du développement durable. Destination Verte. « Sur 25 g de savon, 21 g étaient jetés après le départ du client. Nous avons donc installé des distributeurs de savon liquide. Nous avons aussi recomposé le buffet du petit déjeuner avec des produits locaux, de saison, peu emballés et issus du commerce équitable. Enfin, nos déchets verts servent d’engrais aux jardins familiaux de Nantes. Ainsi, on crée du lien social de proximité. C’est aussi

cela le développement durable », explique Gilles Cibert. Et déjà, les résultats sont là. En 2008, l’hôtel a produit 4,5 tonnes de déchets, contre 9,2 en 2007, et 30 tonnes de CO2, contre 46 en 2007. « Cette démarche environnementale est passionnante et n’induit ni baisse de qualité, ni coût supplémentaire. À mon niveau, j’ai ainsi l’espoir de contribuer à la préservation des

équilibres mondiaux », confie Gilles Cibert dont l’engagement ne s’arrête pas là. Au sein du Club Hôtelier de Nantes, il encourage ses confrères à mener une démarche similaire pour que tous les hôtels de Nantes soient bientôt distingués par un label écologique. « À terme, l’objectif est de faire de Nantes une véritable destination verte », explique Gilles Cibert. • CP

L’hôtel La Pérouse : développement durable à tous les étages.

Le belvédère Waldeck Rousseau

Après deux ans de travaux, le nouvel hôtel de police de la place Waldeck Rousseau à Nantes a ouvert ses portes. Au pied du long bâtiment d’une superficie de 13 000 m², Nantes Métropole a entamé le réaménagement de l’espace public. Débuté en novembre dernier, ce chantier vise à valoriser ce site des bords de l’Erdre en le transformant en un espace faisant la part belle aux piétons et aux vélos. Entre le quai Barbusse et la rue Desaix, la voie de circulation va être déplacée le long de l’hôtel de police et un rond-point sera créé dans l’axe du pont de la Motte Rouge. Des bandes cyclables, de nombreux passages piétons, une station bicloo et 30 places de stationnement vont prendre place dans cette zone où la vitesse sera limitée à 30 km/h. Le long de l’Erdre, un jardin-belvédère de 6 000 m² va être aménagé. Grâce à un jeu de terrasses, il offrira une vue plongeante sur la rivière et ses péniches. Sous les frondaisons de la cinquantaine d’arbres qui sera plantée à l’automne prochain, des bancs inviteront les promeneurs à s’arrêter. Une rampe d’accès dédiée aux personnes à mobilité réduite sera créée entre le quai Barbusse et celui de la Motte Rouge et du côté de la rue Desaix, un cheminement piétonsvélos descendra vers la berge. D’un montant de 1,9 million d’euros, cet aménagement sera achevé à l’été prochain. • CP

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Une Métropole d’avance

La demeure des vins de Nantes Dédiée aux vins de Loire, de la Touraine à l’Atlantique, une maison des vins de Loire va ouvrir ses portes au printemps, place du Commerce à Nantes. Sur le site de l’ancienne Halle aux vins, cette maison aura pour objectif de promouvoir les 60 appellations vinicoles des vins de Loire. Crée par InterLoire, organisation interprofessionnelle regroupant les négociants et les viticulteurs, ce lieu proposera sur 200 m² un parcours sensoriel pour apprécier les vins dans toutes leurs dimensions, visuelles, olfactives, gustatives. Les visiteurs pourront aussi découvrir les différentes étapes de la viticulture, depuis la plantation jusqu’à la mise en bouteille des muscadets, cabernets et autres sauvignons. « La Maison des vins sera pédagogique, suscitera l’envie et l’imaginaire. Elle sera aussi un lieu convivial de rencontres et de cultures urbaines », explique Emmanuel Torlasco, délégué régional d’InterLoire.

Pourtant, il n’a pas toujours eu cité à faire de l’excellent muscatrès bonne réputation. « Dans det. » Frais en bouche, léger et les années 1990, la plus grande fruité, le muscadet nous laisse qualité du muscadet, c’était son aujourd’hui redécouvrir toute sa Organisant des conférences, des volume, se souvient Emmanuel richesse et nous ménage même visites et des soirées œnologi- Torlasco. Cette époque est révo- quelques surprises. Il n’a rien à ques, la Maison des vins per- lue. Les producteurs ont changé envier à ses cousins bordelais. mettra à ses visiteurs d’échan- de méthodes, amélioré la qualité Lui aussi peut vieillir, plus de ger, de découvrir et de déguster et pris conscience de leur capa- 10 ans ! • CP petits crus et grands nectars. Car comme Emmanuel Torlasco le répète à l’envi : « Le vin lie les gens et délie les langues ! » Fiers du muscadet. Située au cœur de la « capitale mondiale du muscadet », la Maison des Vins de Loire souhaite contribuer à redorer le blason du vignoble nantais. Emmanuel Torlasco l’affirme : « Je veux réconcilier les Nantais avec leur vin, leur prouver qu’ils peuvent à nouveau le faire découvrir et s’en montrer très fiers ! Ce sont eux les meilleurs ambassadeurs du muscadet ! » Exporté dans 87 pays, le muscadet est l’une des appellations les plus connues au monde. Emmanuel Torlasco, délégué régional d’InterLoire.

Large gamme de muscadets Du côté de Château-Thébaud, Chantal et Pierre Lieubeau font partie des vignerons les plus renommés du vignoble nantais. Rencontre.

Chantal et Pierre Lieubeau, vignerons.

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Une centaine d’hectares de vignes, plusieurs châteaux, une gamme d’une douzaine de vins, des exportations dans une dizaine de pays… « Dans ma famille, nous sommes vignerons depuis sept générations, déclare Pierre Lieubeau, ancien président du Comité interprofessionnel des vins de

Nantes devenu depuis InterLoire Nantes. Pour moi, un bon muscadet, c’est un vin léger, élégant, délicat, avec un goût de fruit pur, un vin typique, qui ne ressemble à aucun autre. » Pourtant, à côté des classiques muscadets, nerveux, vifs, ce couple de vignerons déploie un bel éventail de bouteilles rondes ou élancées. « Chacun de nos vins a son identité et sa bouteille, explique Chantal Lieubeau, assise devant une bouteille baptisée Héritage, dont le contenu a passé quelques mois en barrique et une

autre, au doux nom de Sensuel, issue de vendanges en surmaturité. Nous proposons des muscadets différents, selon leur terroir, leur vinification, le travail d’assemblage. » Certains clients, hésitant sur des muscadets classiques, peuvent ainsi savourer des vins plus ronds, plus doux. « Cette large gamme de muscadets permet de marier ces vins avec beaucoup de plats, explique Chantal. Pas seulement des huîtres, des fruits de mer et du poisson, mais bien d’autres mets. » • DP


Cinq des douze cages d'escalier ont été démolies.

tier. Ainsi, 103 logements ont été détruits, dégageant un vaste terrain situé face au futur pont à haubans du bras de la Madeleine qui reliera Malakoff à l’Île de Nantes en 2010. Quartier choisi. Achevée début décembre, cette opération s’inscrit dans un vaste projet de renouvellement urbain mené par Nantes Métropole à l’échelle de tout le quartier Malakoff. En lieu et place du tronçon démoli de la « banane » Angleterre, la future avenue de Berlin verra bientôt le jour. En tête du pont, un ensemble mêlant entreprises, équipements publics et logements sera créé. « Notre objectif est de faire

Malakoff : un nouveau quartier de Loire Dans le quartier Malakoff à Nantes, la « banane » Angleterre a été partiellement détruite. L’ultime démolition d’habitat d’un quartier en pleine mutation. Au cours du mois de novembre dernier, l’une des plus grandes pelleteuses de France a investi le quartier Malakoff. D’une hauteur de 35 mètres, elle s’est activée pour démolir cinq des douze cages d’escalier du linéaire Angleterre, produisant près de 23 000 tonnes de déchets et de gravats. Dans un souci de développement durable, ciment, béton, parpaings et autres carrelages ont été concassés en vue d’être réutili-

sés en granulats de remblai sur d’autres chantiers. Les déchets industriels ont été revalorisés en matériaux de construction ou en source d’énergie. Les déchets dangereux ont été traités pour être recyclés. Par ailleurs, afin de limiter les nuisances dues aux poussières pour les habitants restés sur place, la grande pelleteuse était dotée de brumisateurs géants arrosant en permanence le chan-

de Malakoff, non plus un quartier subi, mais un quartier choisi, divers, central, et ancré dans la dynamique de la ville, explique Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge des grands projets métropolitains. Pour cela, nous construisons des logements variés répondant aux besoins de tous les habitants, nous créons des équipements publics et désenclavons le quartier. » • CP

Le clin d’œil au web…

Retrouvez 2 vidéos sur www.nantesmetropole.fr

Déchets Le système Tri'Sac prend des couleurs dans de nouveaux quartiers.

Le Nouveau Malakoff Un quartier en pleine métamorphose.

Vous avez un ticket avec Michel Faites vos poches : Michel Lucas, ancien prof de Centrale Nantes, collecte les tickets de bus et de tram. Il en veut précisément 66 048 pour réaliser une œuvre d’art en origami.

Membre éminent du mouvement français des plieurs de papier, Michel Lucas se passionne depuis 20 ans pour l’origami, l’art du pliage japonais. D’ici septembre prochain, il entend réaliser une éponge de Menger d’ordre 3, un objet cubique basé sur un modèle mathématique, en assemblant les milliers de tickets récupérés auprès des utilisateurs des transports en commun. Une œuvre collective, baptisée « Am-stram-gram, ticket-ticketbus-et-tram » qui a « pour seule ambition la production d’un objet insolite, susceptible d’intéresser et amuser le grand public. Sa construction peut être vue comme une sorte de défi dont le succès repose sur une très bonne organisation. » Menée à bien avec des étudiants de l’École centrale, cette œuvre représente un volume d’ 1 mètre 3 et pèse 60 kilos. Elle demande 600 heures de travail. Elle sera inaugurée en septembre 2009 à l’occasion de la Semaine de la mobilité durable organisée par Nantes Métropole. Ne jetez plus vos tickets : des points de collecte sont mis en place jusqu’au 31 août, notamment, à l’Espace transport de Commerce, à l’École centrale de Nantes et au siège de Nantes Métropole. • EB

Nantes Métropole - mars / avril 2009 - 9


Une Métropole d’avance

Vous avez des compétences en comptabilité et vous souhaitez vous rendre utile ? Les Petites Mains recherchent une bénévole. Contact : lespetitesmains37@yahoo.fr ou 09 73 76 94 72

cet atelier, dont l’ouverture est prévue en 2009, a une vocation sociale et économique. « Nous voulons aider à la réinsertion des femmes en situation de précarité, et les accompagner dans leurs projets de formation, explique Yasmina. Pour nous, la solidarité commence en bas de chez soi. » Permettant de fabri-

« Nous voulons aider à la réinsertion des femmes en situation de précarité.» Yasmina Abid

Les Petites Mains dans leur atelier de Bellevue

Solidarité cousue main Le 8 novembre dernier au Sénat, l’association nantaise Les Petites Mains a reçu le prix Talents des Cités pour son projet d’atelier de confection textile éthique et solidaire.

F

ondée en 2005 par Farida et Yasmina Abid, l’association Les Petites Mains crée des vêtements chics et abordables made in France. Installées dans le quartier de Bellevue, les sœurs Abid et leur complice Sandra L’Hostis sortent deux collections par an. « Je fais du prolo chic, lance Farida, styliste de la marque. D’inspiration eth-

nique et urbaine, mes vêtements succès vient bientôt la nécessité sont esthétiques, confortables d’embaucher une couturière. En et modulables. Velours, toile de 2007, les sœurs Abid font donc Jouy, satin, fourrure… Je mélange paraître une annonce et reçoivent matières et couleurs. Je veux que plusieurs dizaines de candidatules femmes qui portent mes créa- res. Elles ont alors l’idée de créer tions se sentent belles. » Ainsi, un atelier de confection textile de saison en saison, de salons des éthique et solidaire pour les femmétiers d’art en défilés et ventes mes en situation précaire. privées, les Petites Mains se font Mutualisation et dés à coudre. un nom et une clientèle. Avec le Soutenu par Nantes Métropole,

Talents des Cités

quer les collections des Petites Mains, cet atelier sera également à la disposition de tous les stylistes qui ne peuvent s’adresser aux façonniers. « Tous les créateurs ont des difficultés à produire leurs collections. Fabriquer des petites séries coûte cher. En mutualisant les moyens et les intelligences, l’atelier sera un tremplin permettant aux créateurs de passer le cap de la fabrication, souvent complexe et onéreuse », explique Farida. À terme, Les Petites Mains souhaitent ouvrir une boutique multitcréateurs afin de valoriser le travail des femmes de l’atelier et d’aider les stylistes à vendre leurs collections. Car comme le dit Yasmina : « La guérison de toutes ces femmes en rupture n’aura de sens que si leur travail est visible, utile et économiquement viable ». • Carole Paquelet

Créé en 2002 par le secrétariat d’État en charge de la politique de la ville et le Sénat, le concours Talents des Cités vise à dynamiser la création d’activités et d’emplois dans les quartiers en soutenant des initiatives entrepreneuriales et citoyennes. Depuis 2002, Talents des Cités a distingué plus de 220 créateurs d’entreprise. Le 8 novembre dernier, deux entreprises de Nantes Métropole, Les Petites Mains et Eolyss, ont été récompensées. Fondée par David Létard, Laurent Le Douaron et Olivier Aulnette, Eolyss est une société de messagerie et fret express installée à Saint-Herblain. Contact : eolyss@orange.fr

10 - Nantes Métropole - mars / avril 2009


Une Métropole d’avance Pour en savoir plus : www.cadraction.org

La dynamique des cadres

Yves Madeline, président de Cadr’action

Cadr’action ? Une association qui aide les cadres au chômage à retrouver le chemin de l’emploi. Pour trouver un emploi, il y a 7 antennes dans les Pays de la souvent trois méthodes : répon- Loire et son siège à Rezé, s’est dre à une annonce, envoyer une ainsi constitué un fichier de près candidature spontanée ou inter- de 4 000 entreprises. roger son réseau de relations. Dans la logique de Cadr’action, Dans le monde de l’emploi des aider ses membres à retrouver cadres, 75% des offres d’emploi le chemin de l’emploi passe seraient ainsi cachées, c’est- nécessairement par l’exploitaà-dire ne bénéficieraient pas tion de leurs compétences et de d’annonces publiées en bonne leur dynamisme. Aux séances et due forme. Pour les adhérents de l’association Cadr’action, « Pour les cadres, cadres débutants ou expérimen- retrouver du travail tés, pour la plupart au chômage, ne va pas de soi. » ce sont autant de perspectives Yves Madeline. d’emploi à détecter. « Chacun des cadr’acteurs hebdomadaires de phoning par consacre à l’association 3 demi- équipe s’ajoutent les réunions journées par semaine, dont une du lundi au siège de l’associapour promouvoir l’existence tion, « véritable chausse-pied et la démarche de Cadr’action de la semaine » et des ateliers auprès des entreprises du ter- thématiques ponctuels animés ritoire, entretenir avec elles des par les adhérents selon leurs contacts privilégiés et prospecter aptitudes. les offres d’emploi », explique « Pour les cadres, comme pour son président Yves Madeline. les autres salariés, retrouver du Depuis sa création en 1993, travail ne va pas de soi. En leur l’association, qui a maintenant donnant les moyens de rester

dans une démarche active et collective, avec des contraintes horaires et des rendez-vous réguliers, on leur permet de rester le plus proche possible de la vie professionnelle, ce qui facilite ensuite le retour à l’emploi », analyse Yves Madeline. Pour financer ses activités, l’association recourt aux cotisations annuelles de ses adhérents et bénéficie d’aides extérieures, dont celle de Nantes Métropole. En 2008, Cadr’action dénombrait 200 nouvelles adhésions et 125 départs pour cause de retour à l’emploi, dont 30% grâce aux annonces glanées en interne. Soucieuse de se faire connaître, l’association participe à un maximum de rendez-vous dédiés à l’emploi. Elle organise annuellement un événement professionnel d’envergure, comme celui de cette année sur le thème des performances et de la qualité de vie au travail. • Anne Le Pennec

Ressentez-vous les effets de la crise ?

« Nous constatons depuis quelques mois une baisse significative du nombre d’offres détectées, notamment dans certains secteurs comme l’informatique où les offres redondantes, pour des postes constamment recherchés, ont disparu. Cela étant, nous conservons un potentiel régulier d’annonces dans tous les secteurs d’activité. Le taux de chômage des cadres avoisinait jusqu’ici les 4 % dans les Pays de la Loire. Il est probable qu’il augmente dans les mois qui viennent. C’est justement dans ces périodes difficiles que la proposition originale de notre association revêt tout son intérêt. » Nantes Métropole, via Nantes Création, œuvre à la valorisation des entreprises culturelles et créatives de l’agglomération nantaise. Dans ce cadre, elle réalise cet annuaire des métiers d’art.

Nantes Création

42, rue de la tour d’Auvergne Halle 6 / 44200 Nantes +33 (0)2 40 89 27 74 Contact / Sandrine Gibet sandrine.gibet@nantescreation.fr

Ces créateurs, artisans ou artistes, proposent des produits liés à votre quotidien dans l’univers de la maison, de la décoration et de la mode.

Chaque année

en novembre, retrouvez le salon des métiers d’Art à la Cité Internationale des Congrès de Nantes Métropole.

Poussez les portes de leurs ateliers ou boutiques !

r

www.nantesmetropole.f

www.nantescreation.fr

Un guide pour les métiers d’art

L’association Cadr’action possède 7 antennes en Pays de la Loire.

La 1re édition inaugure une collection consacrée aux talents de la métropole nantaise. Voici pour le grand public, une invitation à découvrir des professionnels qui exercent leur savoirfaire tant dans les domaines de la création d’objets, de leur restauration que dans celui des métiers dits « de tradition ».

Vous souhaitez faire un cadeau original ? Vous en avez assez d’être meublé comme vos voisins de palier ? L’annuaire des métiers d’art et fait pour vous. Édité par Nantes Métropole via Nantes Création, en partenariat avec la Chambre des métiers et de l’artisanat, il répertorie 110 créateurs, artisans ou artistes de l’agglomération nantaise proposant des objets utiles, beaux et peu banals. Gratuit, cet annuaire est disponible à l’Office de Tourisme Nantes Métropole et sur nantescreation.fr

Nantes Métropole - mars / avril 2009 - 11


Une Métropole d’avance

De l’humanisme dans le management Audencia Nantes est une école de commerce renommée en France et à l’étranger. Jean-Pierre Helfer dirige cet établissement avec humanité et responsabilité.

L

orsque l'on rencontre Jean- ce-t-il. Quarante nationalités Pierre Helfer, le directeur pour nos 2 300 élèves et 13 pour général d’Audencia Nantes, l’ensemble de nos professeurs. » on se dit que l’on va parler de Il ajoute : « Nous travaillons égamanagement, de crise finan- lement pour améliorer la diversité cière, de commerce international, sociale. Notre programme BRIO de cadres performants et autre (fais un Bond pour la Réussite féroce concurrence économique. par l’Initiative et l’Ouverture) Surprise : le patron de cette gran- s’adresse aux lycéens de milieux de école vous parle de valeurs et de modestes et vise à les sensibiliser sens, d’élèves brillants et d’équipe à l’enseignement supérieur. Nous pédagogique au goût internatio- devons faire beaucoup mieux. » nal. « La diversité est notre mar- Cette initiative illustre assez bien que, notre richesse, commen- le cheval de bataille de Jean-Pierre

Jean-Pierre Helfer, directeur général d'Audencia Nantes.

Helfer : assurer un enseignement de haut niveau et, en même temps, défendre des valeurs. « La culture et l’humanisme, l’intelligence et l’élégance, le professionnalisme et l’innovation, l’engagement et la responsabilité, énumère-t-il sous la forme de duo, fixant ainsi l’identité de cette école et s’estimant ainsi en harmonie avec son territoire. Chacune de ses valeurs donne du sens à notre enseignement. On ne forme pas seulement des cadres qui connaissent bien les techniques de management. Mais des jeunes qui ont un esprit ouvert, qui n’oublient pas que l’individu est au cœur des décisions qu’ils ont à prendre. » À l’heure où la crise économique oblige à faire des choix difficiles, on peut souhaiter que celles et ceux qui dirigent la planète économique prennent eux aussi en considération une chose aussi simple : derrière les colonnes de chiffres, il y a des êtres humains. Et une planète à partager. « Nos élèves sont très attachés au développement durable, dit-il. Sous la direction d’André Sobczak,

Audencia Nantes anime le Club responsabilité globale, qui réunit des dirigeants qui souhaitent concilier objectifs économiques et engagement social et environnemental. » Chaque année, environ 500 étudiants quittent Audencia Nantes, une école créée en 1900 par la Ville de Nantes. Un tiers d’entre eux décrochent un premier

« Chacune de ses valeurs donne du sens à notre enseignement. » Jean-Pierre Helfer

emploi à l’étranger. Leur destination : les plus grands noms du monde de l’entreprise, que ce soit dans l’industrie, les travaux publics, les banques, les géants du bricolage, les grandes enseignes commerciales ou le monde de l’édition. « Nos élèves irriguent la planète entière, déclare JeanPierre Helfer. Quand ils partent, je souhaite qu’ils emportent avec eux les valeurs de notre école, qu’ils soient les ambassadeurs de Nantes et de notre territoire. » Pendant ce temps, 500 nouveaux élèves seront recrutés sur concours, l’un des plus relevés de France. Un atout pour le réussir ? Le patron de l’école lance : « avoir le désir de comprendre. » • David Pouilloux

Opération nom de code 1 600 Audencia Nantes est très attachée à la défense de l’environnement. Du 1er au 7 avril, la Semaine du développement durable sera l’occasion d’un partenariat étonnant. En lien avec WWF France, les élèves de l’école déploieront une énergie folle durant une journée pour vous étonner et vous sensibiliser à la sauvegarde de la biodiversité. Que feront-ils exactement ? Le secret est bien gardé car nous sommes à un mois de l’événement. Sachez seulement qu’au lever du jour, le samedi 4 avril, le cœur de Nantes sera investi pour la bonne cause par 1 600 étranges invités.

12 - Nantes Métropole - mars / avril 2009


consommer dossier autrement Comparé aux autres créatures de notre planète, l’être humain à la particularité de passer une bonne partie de sa vie à acheter des produits pour se nourrir, se vêtir, se déplacer, se loger, se divertir, etc. On appelle cela la consommation. Depuis quelques années, l’expression « consommation responsable » est apparue dans le langage courant et dans les mœurs de nombreux consommateurs. Qu’est-ce que cela veut dire ? « Consommer en étant responsable, c’est avoir une attention particulière à ce que l’on consomme, explique Jean-Philippe Magnen, adjoint au maire de Nantes et conseiller communautaire de Nantes Métropole en charge de l’économie sociale et solidaire. C’est se demander d’où il vient, qui l’a produit, dans quelles conditions sanitaires, environnementales, et sociales. Pour répondre à ces questions, il y a aujourd’hui un certain nombre de labels et d'appelations : AB (Agriculture

« Il faut avoir une attention particulière à ce que l'on consomme. » Jean-Philippe Magnen

Consommer responsable Chacun de nous réfléchit à deux fois avant d’acheter un produit. Et si on réfléchissait une troisième fois ? C’est le principe de la consommation responsable.

De la page 13 à 17 • Infographie : consommer autrement consommer responsable • L’herbe, nouvelle référence en vue • Un site pour la consommation responsable • « Payer le prix juste » • « Bon pour l’environnement et notre portefeuille »

biologique), Bio, commerce équitable (ce produit assure un revenu minimum au producteur), commerce éthique (bonnes conditions de travail chez les producteurs). Et derrière cela, il y a l’expression d’une préoccupation forte pour les questions liées à l’environnement et à la solidarité avec les habitants des pays en voie de développement. Dans le cadre de son Agenda 21 (une partition de 21 actions pour le développement durable), Nantes Métropole encourage la consommation responsable. Premier levier d’action : soutenir les associations qui informent les citoyens sur ce sujet et leur donnent des pistes pour agir. On cite : Napce, Cap 44, Aremacs, Écopole, ou Araïs. « Le guide web mis au point par Araïs est un outil vraiment utile pour les habitants qui veulent s’inscrire dans une démarche de consommation responsable », poursuit Jean-Philippe Magnen. Autre levier d’action : agir sur les commandes publiques. « Nous avons encore beaucoup d’efforts à faire, reconnaît Jean-Philippe Magnen. Mais les choses avancent. Nantes et Nantes Métropole font partie du réseau Grand Ouest pour la commande publique durable. C’est un réseau qui permet de mutualiser les bonnes pratiques et d’identifier les filières économiques utiles. » Pour ses fournitures de bureau, Nantes Métropole s’appuie sur 100 produits éco-conçus. En 4 ans, Nantes Métropole a réduit de 85 % sa consommation de pesticides sur ses espaces publics. Enfin, Nantes Métropole fait mieux que respecter les obligations de la loi sur l’air qui impose que 20 % des véhicules renouvelés soient des véhicules électriques, GPL ou GNV (Gaz Naturel Véhicules). En effet, en 2008, 57 % des véhicules légers de transports renouvelés ont été acquis en motorisation propre. Enfin, autre grand projet métropolitain portée par l’association Ecossolies : un pôle d’innovation et de co-développement devrait bientôt voir le jour. « Des acteurs de l’économie sociale et solidaire, dont certains de la consommation responsable, seront installés dans un même lieu, annonce Jean-Philippe Magnen. Ce sera un lieu de ressources, de réflexion et de production. Ce sera une vitrine originale et unique en Europe. » • DP

Nantes Métropole - mars / avril 2009 - 13


Consommer autrement : consommer responsable Dans sa vie quotidienne, on peut consommer en s’intéressant aux conséquences pour la planète. Agir pour le développement durable, c’est par exemple acheter des produits locaux, équitables ou bios. C’est aussi s’intéresser à leur devenir en tant que déchets.

Les actions de Nantes Métropole

Le bio, c’est bon ! Café, chocolat, fruits et légumes, etc. Les produits estampillés AB (Agriculture biologique) poussent sans recours à des produits chimiques (pesticides, herbicides) qui sont nocifs pour la santé et l’environnement. Il existe un label français (pas d’OGM) et un label européen (0,9 % d’OGM accidentel toléré).

La vente directe

L’Agenda 21 de Nantes Métropole fixe des objectifs en matière de développement durable. Des exigences sociales et environnementales ont donc été intégrées dans ses marchés publics et ses achats. Quelques exemples.

Guide web Soutien à la création d'un site internet pour la consommation responsable.

Site : http://nantes.consommation-responsable.com

100 Produits éco-conçus

Nantes Métropole utilise du papier recyclé et 100 produits éco-conçus pour ses fournitures de bureau.

Fruits et légumes, viande, vous pouvez acheter directement à un agriculteur ou à un éleveur.

Associations Nantes Métropole soutient de nombreuses associations qui promeuvent le développement durable et la consommation responsable : Napce, Cap 44, Araïs, Aremacs, Écopole...

Bon plan pour la planète Moins de transport et d’emballage. Economie de ressources, d’énergie. Moins de gaz à effet de serre.

70

Points de vente directe Nantes Métropole soutient l’agriculture paysanne, les Amap et la vente directe.

Pesticides Les Amap Les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) : c’est un groupe de clients qui achètent, en ville, à un même agriculteur sa production, pour une année.

Solidarité On les reconnaît aux logos. Ces produits, vendus à un juste prix, permettent aux producteurs et à leurs familles de vivre décemment en leur assurant un revenu correct. Les droits des producteurs sont respectés. C’est une façon d’être solidaire entre habitants de la même planète.

Bon plan pour les clients Produits sains, frais, de saison et bon marché.

Après avoir consommé, il faut trier !

Sally Bornot pour Idé

Nantes Métropole assure la collecte, le tri, le traitement et la valorisation des déchets. Vous pouvez participer à l’amélioration de cette mission en triant vos déchets.

Un numéro utile :

allô propreté 0 800 344 000

Ils sont recyclables

stuces 5 trucsnseomt maateu r “Le super co responsable”

Apprenez

els, à reconnaître les lab s, on les autodéclarati logos et lisez les étiquettes.

1

Ils ne le sont pas 1

Couches pour bébé

Bouteilles et flacons en plastique

2

Barquettes plastiques et polystyrènes

Emballages en métal

3

Pots de yaourt et crème fraîche

4

Papiers essuie-tout, mouchoir…

les produits proposés dans les rayons, renseignezvous sur la qualité, la provenance, ction, les modes de produ et els lab les x, les pri . autres certifications

5

2

Achetez

4

Sensibilisez

Repérez

Papiers, cartons, briques alimentaires

Bouteilles et pots en verre

- 85%

En 4 ans, la consommation de pesticides de Nantes Métropole sur ses espaces publics est passée de 6 000 à 830 litres, soit une réduction de 85 %. Ses agents ont été formés aux techniques alternatives de désherbage.

3

des produits s besoins correspondant à vo lement, bil ha n, tio en alimenta s… artisanat, voyage

votre entourage à l’intérêt des produits locaux, équitables ou bio.

Mangez

5 fruits et légumes par jour joue un rôle protecteur contre les maladies as cardio-v culaires, les cancers, l’obésité et le diabète.


consommer dossier autrement

Du 1er au 7 avril apprenez à consommer responsable pendant la Semaine du développement durable.

L’herbe, vers le zéro pesticides Avec une réduction de consommation de 85 % en quatre ans, la métropole nantaise progresse vers son objectif « Zéro Pesticides ». Six mille litres utilisés en 2004, pour 830 litres en 2008. Sur l’agglomération, hors espaces verts, la métropole n’est pas loin d’atteindre l’objectif « Zéro Pesticide », une action inscrite dans l’Agenda 21. Néanmoins, Benoît Eveillé, directeur du Pôle Loire et Sèvre de Nantes Métropole, préfère parler de paliers à consolider avant d’aller plus loin : « Plus on avance, plus ce sera dur d’atteindre 0 % ». L’entretien de certains sites, comme les cimetières, posant problème. Les habitants ne tolérent pas la moindre herbe folle dans ces lieux. Sans compter la question des moyens humains et techniques : « Il faut 5 fois plus de temps, en manuel ou mécanique, qu’avec les pesticides ». « La solution passe par une réflexion

sur les métiers du nettoiement et la formation à des méthodes et des techniques de nettoyage, déclare Pascal Pras, maire de Saint-Jean-deBoiseau et vice-président de Nantes Métropole

« Un travail d'éducation doit être réalisé auprès du grand public. » Pascal Pras, Maire de Saint-Jean-de-Boiseau. chargé de la question de la propreté des espaces publics. Cela passe aussi par la façon dont on voit notre cadre de vie. » Changer de regard sur l’herbe. En cours d’élaboration, un référentiel de propreté et de nettoiement établit aujourd’hui « ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas » en termes de présence végétale en zone urbaine.

DÉSHERBAGE AVEC PESTICIDES…

« Les approches dans un hyper-centre ou dans un hameau en zone rurale ne sont pas les mêmes », précise Benoît Eveillé. Au passage, il note l’impact positif sur la biodiversité : « une reconquête par des plantes de l’espace ». Cette nouvelle approche de l’espace public passe nécessairement par « un travail d’éducation à réaliser auprès du grand public, souligne Pascal Pras. Les habitants doivent eux aussi regarder l’herbe autrement. Il y a un petit peu plus d’herbe, mais cela ne veut pas dire que c’est sale ». Autrement dit, finies les zones lunaires, vivent les zones vertes. « Les futurs espaces publics doivent être conçus dès le départ pour faciliter leur entretien », conclut Pascal Pras. • IC

… ET SANS PESTICIDES Entre 2004 et 2008, Nantes Métropole a réduit de 85 % sa consommation de pesticides sur ses espaces publics.

Désherbage chimique

ZONE TRAITÉE ZONE NON TRAITÉE

Désherber avec pesticides, c'est polluer le milieu naturel, l'eau en particulier.

16 - Nantes Métropole - mars / avril 2009

Désherbage mécanique

ZONE TRAITÉE ZONE NON TRAITÉE


Le clin d’œil au web…

Retrouvez ce film sur www.nantesmetropole.fr

L’agriculture bio Visite entre moutons et topinambours.

Un site pour la consommation responsable Avec ses 1 500 références, dont 400 prestataires sur l’agglomération nantaise, le site internet de la Scop Araïs est une mine d’informations pour consommer responsable. Créée en 2000, devenue Scop en 2006, Araïs est une coopérative d’études et de conseil dans les domaines du développement durable et de l’innovation sociale. Après la publication de deux guides papier de la consommation responsable, elle a décidé, pour l’année 2009, de s’en tenir à un site Internet. « Premièrement, pour mieux actualiser les informations, certains projets évoluant. Deuxièmement, pour favoriser une interactivité, que les consommateurs puissent réagir en termes de réflexion », explique Arnaut Billy, chef de projet du site. Ce guide web recense tous les acteurs pour consommer autrement dans chaque secteur de consommation : habillement, alimentation, déplacement, culture, etc. Soit un total de 1500 références, 400 sur l’agglomérahttp://www.Arais.fr/

tion nantaise, 500 sur le Maine-et-Loire. Bonus : « tous les acteurs qui interviennent dans la filière des produits que l’on propose ». Une carte dynamique permet d’identifier les points de vente ou les prestataires à côté de chez soi. « Ce qui nous intéresse, poursuit Arnaut Billy, ce sont les projets ayant des finalités de types environnemental et social.» Le site recense aussi les labels et chartes associatives, et compte aussi des sous-rubriques pour se former et s’informer. Autre service référencé par Araïs : « L’accompagnement des projets avec des aides méthodologiques et financières. » À l’occasion de la Semaine du développement durable, début avril, une version optimisée devrait être proposée, avec, entre autres, un forum de discussion.• IC

Arnaut Billy et Aurélien Couëdic.

http://nantes.consommer-responsable.com/

« Payer le prix juste » France Vienne, bénévole d’Artisans du Monde.

« Bon pour l’environnement et notre portefeuille » Céline Leroy, coordinatrice de Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV).

« Animé par 6 400 bénévoles et 85 salariés, Artisans du Monde est le premier réseau de commerce équitable en France. Dans ses 170 boutiques, Artisans du Monde vend des produits alimentaires, des cosmétiques et de l’artisanat fabriqués par 125 organisations de producteurs de 43 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Aujourd’hui, 1/5 de l’humanité vit avec moins d'un dollar par jour. En garantissant un revenu minimum aux producteurs, le commerce équitable replace l’homme au cœur de l’économie et promeut des échanges au service d’un véritable développement durable. En commerce équitable, 1/4 du prix de vente des articles est directement reversé au producteur. C’est deux fois plus que dans le commerce conventionnel. En payant le prix juste, 5 à 10% de plus qu’ailleurs, nos clients permettent aux producteurs de vivre décemment, de scolariser leurs enfants et de se soigner. Consommer de façon responsable permet ainsi de faire rimer aide au développement durable et solidarité. » • CP

« Créée en 1952, la CLCV est une association de consommateurs et de protection de l’environnement. Depuis 2002, nous centrons notre action sur les éco-gestes : ces gestes quotidiens qui contribuent concrètement à préserver la planète. Ainsi, nous allons dans les écoles, les quartiers, les centres commerciaux pour sensibiliser et informer le public. Notre jeu pédagogique “ Moi jeux trie ” apprend aux enfants à trier les déchets. Mais trier ne suffit pas, il faut réduire les déchets à la source. Pour cela, nous incitons les clients des supermarchés à consommer des produits peu emballés. Un litre de jus de fruit coûte 30% de moins que 4 canettes de 25 cl. Il en va de même pour tous les produits. L’eau du robinet est 200 fois moins onéreuse que l’eau en bouteille qui produit 17 kg de déchets par an et par personne, sans parler du transport et de l’emballage. Tous ces gestes simples peuvent vraiment changer la donne. En plus, tout le monde y gagne : l’environnement, notre portefeuille et les générations futures. » • CP

Artisans du Monde : 22, rue des Carmélites à Nantes.

CLCV : 5, place de la Manu à Nantes.

www.artisansdumonde.org

www.clcv.org Nantes Métropole - mars / avril 2009 - 17


La métropole avec vous

Un atelier autour de l’eau En janvier dernier, Nantes Métropole a mis en œuvre le projet Dem’eau, un atelier citoyen sur la démocratie participative et l’eau potable.

Les participants de Dem’eau élaborent un avis citoyen

Soucieuse d’associer ses habitants à la définition de ses politiques publiques, Nantes Métropole engage de nouvelles expériences de démocratie participative. En janvier dernier, elle a ainsi mis en œuvre le projet Dem’eau, un atelier citoyen sur la démocratie participative et l’eau potable. Mené avec le Cemagref, institut de recherches dans le domaine de la gestion durable, des eaux et des territoires, Dem’eau s’inscrit dans un programme de recherches sur les services urbains. Adopté par les élus de Nantes Métropole en juin 2005, ce programme vise à

élaborer de nouveaux outils pour développer la participation des habitants à la gestion des services publics locaux. Pour amorcer cette démarche et mener à bien une première expérience, Clémence Bedu, doctorante en sociologie au Cemagref, a proposé d’organiser Dem’eau, un atelier citoyen sur la place de l’habitant dans la gestion des services publics locaux en général, et dans celui de l’eau potable en particulier. « L’objectif de Dem’eau est de penser collectivement de nouveaux schémas de décision pour faire évoluer la place du citoyen. Avant, la décision

impliquait l’élu, le technicien et l’expert, explique Clémence Bedu. Aujourd’hui, cette relation peut évoluer. Dans la gestion des services publics, des marges de manœuvre existent où la citoyenneté peut s’investir ». Avis consultatif. Pour constituer l’atelier citoyen, 15 habitants représentatifs de la population de l’agglomération nantaise ont été désignés par tirage au sort ou sur volontariat. Leur mission : « proposer des améliorations aux dispositifs existants de participation citoyenne et décrire une gestion future plus participative du service d’eau potable ». À huis clos pendant 2 week-ends, les 15 participants de l’atelier ont été formés et ont échangé avec de nombreux spécialistes. Enfin, les 30 et 31 janvier derniers, le panel a consacré la 3e session de l’atelier à la rédaction collective de son avis citoyen. Restitué le 27 février, celui-ci est consultatif mais sera suivi d’effets. Vice-président de Nantes Métropole en charge de l’eau, Raymond Lannuzel l’a affirmé lors du lancement de Dem’eau : « L’avis que vous rendrez n’aura pas force de loi, mais les élus de Nantes Métropole s’engagent à formuler une réponse précise à vos questions et à vos recommandations dans les 6 mois suivant sa restitution ». Rendezvous est donc pris en septembre prochain. • Carole Paquelet

Le clin d’œil au web…

Un vidéo sur le Conseil de développement : www.nantesmetropole.fr

18 - Nantes Métropole - mars / avril 2009

Fabrice Roussel,

vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen. Quels sont les objectifs de Nantes Métropole en matière de démocratie participative ?

« Lors du précédent mandat, Nantes Métropole a mené des initiatives de démocratie participative sur l’environnement, les déplacements ou l’aménagement urbain. Aujourd’hui, les élus veulent aller plus loin en renforçant le dialogue citoyen au quotidien et en élaborant de nouvelles formes d’échanges. Pour cela, Nantes Métropole va notamment s’appuyer sur les dispositifs communaux existants et aider à leur approfondissement. Nous voulons développer le dialogue citoyen sur les enjeux métropolitains et accompagner les acteurs locaux dans leurs démarches de concertation. Pour remplir son rôle, la démocratie participative doit s’organiser en 3 temps : évaluation, concertation et restitution. Au final, l’objectif est d’associer les citoyens à la définition des politiques publiques locales pour qu’elles répondent à leurs attentes. Il s’agit aussi, et c’est fondamental, d’expliquer et de partager notre projet d’agglomération. »


Projet urbain : les Carquefoliens ont la parole À l’horizon 2015, cinq quartiers de Carquefou arboreront un visage neuf. Une concertation est menée avec les habitants afin que leurs avis soient pris en compte.

Jean Genoist a participé à une consultation citoyenne.

La concertation consiste à informer et recueillir les suggestions du public. Pour le projet Carquefou 2015, la Ville a souhaité étendre la démarche participative à l'ensemble du projet. Une façon d’ouvrir le dialogue avec les habitants sur cette zone d’aménagement concerté (ZAC) conçu avec le concours de Nantes Métropole. Les Carquefoliens ont donc été invités à réagir aux propositions et esquisses élaborées par les élus, urbanistes et architectes depuis 2005. Des réunions publiques en présence du Maire ont eu lieu dans les différents secteurs concernés, à savoir le cœur de ville, les Renaudières, le Moulin Boisseau, le Verger et la Bréchetière. La population est attachée aux murets en pierre du bourg ? Leur conservation fera l’objet d’une attention particulière. L’appellation Bréchetière 2 heurte les habitants du lotissement voisin ? La municipalité étudie volontiers les autres propositions. La Maison de la concertation aménagée pour l’occasion dans le centre-ville est restée ouverte un mois, abritant exposition et film explicatifs ainsi qu’un registre de suggestions. D’après Benoît Richard, directeur de l’aménagement durable et du cadre de vie, « 15 à 25 personnes ont fréquenté ce lieu chaque jour et les remarques collectées sont pour la plupart constructives ». Une fois complètement dépouillée, cette matière consolidera le projet qui sera alors soumis à validation du conseil municipal au printemps 2009. • ALP

Ils ont donné leur avis Guy de Monbeillard,

Jean Genoist

« Je comprends les choix qui ont été faits »

« Ne rasez pas tout ! »

« Dans le quartier de la Bréchetière, il est prévu de construire un second lotissement et un rondpoint pour le desservir. Il m’a paru évident que les deux îlots résidentiels devaient être reliés pour que les habitants puissent se rendre à Carquefou sans avoir à emprunter le rond-point, ce que j’ai dit et qui a été entendu. Les plans initiaux ont donc été modifiés. J’ai fait cette remarque pour l’intérêt général et apprécie qu’elle ait été retenue. J’aurais préféré que le rond-point soit positionné à la sortie du lieu-dit les Rivières où j’habite pour m’éviter un détour, mais je comprends le choix qui a été fait de le placer un peu plus loin. »

« Mon épouse et moi vivons depuis 5 ans à Carquefou où nous nous plaisons. Nous souhaitions voir de nos propres yeux et donner un avis constructif sur les transformations envisagées dans les quartiers, dont le nôtre. Nous ne voulons pas d’un centre-ville atrophié où la circulation en voiture devient impossible, comme dans la région parisienne. Bien sûr, la ville doit évoluer, mais pas à n’importe quel prix. En conservant certains arbres, une haie ou un mur dont on peut se servir comme barrage contre le bruit, on transforme sans faire table rase du passé et on conserve l’âme de la ville. »

Claude Guillet, Maire de Carquefou Pourquoi penser la commune avec ses habitants ?

« Associer les habitants aux évolutions de leur cadre de vie est de mon point de vue le meilleur moyen pour qu’ils s’approprient leur territoire. Les gens ne sont pas réfractaires aux changements pour peu qu’on prenne le temps de les leur expliquer, de considérer leurs suggestions et de développer les arguments qui justifient les choix retenus. La forte mobilisation des Carquefoliens montrent leur intérêt pour ce projet. Cette logique de dialogue, déjà appliquée pour mettre en place notre Agenda 21, traduit mon intention d’être véritablement à l’écoute des attentes des habitants. La concertation est aussi un moyen de garder une certaine maîtrise de l’urbanisation sur notre commune afin d’en conserver l’image et l’âme. »

Une commune, une initiative Cette double page du journal Nantes Métropole fait le point sur les expériences de démocratie participative menées à travers le territoire. Ces expériences concernent le projet de la métropole nantaise ou tout autre projet élaboré par l’une des 24 communes qui la compose.

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Grand angle sur la gastronomie

Nantes, métropole gastrono Depuis 5 ans, le Prix Charles Monselet récompense les meilleures tables nantaises. À quelques jours de la remise des prix 2009, une pincée de chefs définissent pour nous la cuisine nantaise. Avant un petit détour dans les chais d’un couple de vignerons. On pense souvent que l’herbe est plus verte ailleurs. C’est vrai pour sa vie professionnelle, bien entendu, mais aussi dans un domaine aussi étonnant que la gastronomie. Ainsi, parmi les royaumes de la bonne chère, où des plats typiques rayonnent par-delà les frontières régionales. D’abord, on pense à Strasbourg, à sa choucroute, sans parler des magnifiques vins blancs d’Alsace qui peuvent l’accompagner. On pense aussi à Toulouse, avec son cassoulet, et ses puissants vins rouges qui naissent dans le pourtour de la Ville rose. Plus récemment, on pense aussi à Lille, avec le succès de Bienvenue chez les Ch'tis qui a mis à l’honneur le potjevleesch, la carbonnade ou la tarte au maroilles. Strasbourg, Toulouse, Lille… et Nantes ? Eh bien, Nantes, à l’Ouest, elle se défend avec vigueur. La preuve, avec le succès du Prix Charles Monselet, un prix décerné par une académie de gastrono-

extraordinaire, poursuit Pascal Pérou, agitant une poêlée de légumes et de champignons. Il y a de tout : des fruits, des légumes, des vins, des fruits de mer et des poissons. Il y a aussi ce patrimoine de saveurs venues d’ailleurs, avec les épices, les fruits exotiques, liées à l’histoire du commerce maritime

mes sous l’égide de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole et d’InterLoire Nantes. Il récompense les meilleures tables nantaises qui mettent à l’honneur les produits et les vins de notre terroir. Pour en parler, premier rendez-vous avec Pascal Pérou, chef du Square, mais aussi du Manoir de la régate, Grand Prix

« L’identité de la cuisine nantaise se situe au carrefour de son terroir et de son histoire. »

Alain Ruffault, chef de l'Atelier d'Alain, Prix Charles Monselet de la Cuisine gourmande 2008.

2008. « Il n’existe pas de plat entre Nantes, les Antilles, l’Asie typiquement nantais, comme il et l’Afrique. » Le chef de l’Atepeut en exister ailleurs, souli- lier d’Alain, Alain Ruffault, prix gne le chef, mais c’est là aussi de la Cuisine gourmande 2008, une chance. On peut tout ima- résume : « L’identité de la cuisiginer. » Le terroir sur lequel ils ne nantaise se situe au carrefour vivent et travaillent est en effet de son terroir et de son histoire. la première source d’inspiration Elle se cherche encore un peu, des chefs. Ils partent des pro- entre la Bretagne, la Loire, les duits frais du marché. Et là, dans produits de la mer, et son passé la région nantaise, c’est l’abon- naval, mais ça vient. » Non loin de là, on trouve Jeandance. L’influence des épices. « Le Charles Baron, une place forte terroir nantais est d’une richesse de la cuisine nantaise. Dans

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une ancienne halle maraîchère qui appartenait à la tante de sa femme Isabelle, le chef opère dans une brasserie-épicerie aussi belle que renommée. Quartier du Champ de Mars, à Nantes, la brasserie BaronLefevre accueille les gourmets qui apprécient la cuisine traditionnelle. « Je fais une cuisine de produits, dit-il, l’œil gourmand. C’est-à-dire que l’on reconnaît ce qu’il y a dans l’assiette. Si c’est un sandre, une anguille ou un brochet. Une carotte, des petits pois ou du fenouil. » Ici, la blanquette de veau, le bœuf bourguignon ou le pot-au-feu sont mitonnés avec soin. Les poissons de la Loire ou de ­l’Atlantique sont cuits à point. Les produits maraîchers sont eux dorlotés comme il se doit. Trois maîtres mots : simplicité, qualité, quantité. Un zest de créativité. Jean-Yves Guého, chef de L’Atlantide, une étoile au Guide Michelin, lance : « Les cuisses de grenouille ou la

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mique lamproie sont des plats régionaux que les gens apprécient toujours. Mais depuis une quinzaine d’années, la cuisine nantaise s’est ouverte, elle est plus créative : il n’y a jamais eu autant de chefs de qualité et ils ont voyagé dans le monde entier... » Créativité ? Alain Ruffault vous propose de savoureux croustillants d’huître ressemblant à de petits nems. Pascal Pérou vous invite à déguster un bar de La Turballe aux épices. Comme ses consœurs de l’Est, du Sud-Ouest ou du Nord, la cuisine nantaise voyage aujourd’hui audelà des limites géographiques de son territoire. « On le sent très bien quand nous accueillons les nouveaux Nantais, dit Rachel Bocher, adjointe au Maire de Nantes et présidente de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole. Ils viennent pour trois choses : la qualité de vie, le dynamisme culturel mais aussi, depuis peu, pour la gastronomie nantaise. » • David Pouilloux

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1. Vincent Berthomeau, chef de L'Abélia. 2. J acky Renard, chef de La Gétinière. 3. Alain Ruffault, chef de L'Atelier d'Alain. 4. L oïc Pérou, chef du Manoir de la Régate. 5. Jean-Charles Baron, chef de la maison BaronLefèvre et Isabelle, sa femme.

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6. P ascal Pérou, chef du Square.

Photos Patrick Garçon

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Expressions politiques

Développement durable : Comment Nantes Métropole peut Une co-responsabilité au quotidien Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Nantes Métropole fonde son

action en faveur du développement durable sur le principe de co-responsabilité : adopter une attitude exemplaire et accompagner les habitants dans leurs changements d’habitudes. Exemplaire, Nantes Métropole l’est au quotidien. Elle mène depuis de nombreuses années une politique résolue en matière de transports en commun et de déplacements doux. Elle lutte contre l’effet de serre par une valorisation importante du « produit » de la collecte des déchets ménagers et industriels ; comme elle développe la production d’énergie propre, avec la réalisation d’une centrale photovoltaïque sur le toit du centre commercial Beaulieu. Mais elle préserve aussi la biodiversité en créant des puits de carbone, telles les forêts urbaines de l’agglomération ; en aidant au maintien d’une agriculture périurbaine qui permet des circuits courts entre producteurs et consommateurs ; en réduisant l’utilisation des pesticides dans l’espace public. Acteur économique majeur avec la commande publique, des clauses spécifiques liées à des exigences sociales et environnementales ont été intégrées dans ses appels d’offre. Ainsi, certains prestataires opèrent désormais aux heures de bureau, non très tôt ou tard en journée, comme auparavant. De plus, au titre de ses bonnes pratiques, la Communauté urbaine destine désormais une version numérique des documents de travail nécessaires à la prise de décision, aux délégués communautaires. De même, des ampoules basse consommation viennent systématiquement remplacer les ampoules traditionnelles destinées à l’éclairage public. Exemples parmi d’autres… Aussi, Nantes Métropole est reconnue sur le plan européen et international comme un précurseur dans le domaine des bonnes pratiques environnementales. Elle est régulièrement invitée à partager son expérience lors de sommets internationaux et accueillent

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un nombre important de délégations venues constater sur le terrain les réalisations en la matière. Aujourd’hui forte d’un Agenda 21 et d’un plan climat ambitieux au service de la population et du territoire, elle préside un groupe de travail sur le changement climatique au sein d’Eurocities (réseau des grandes villes européennes). Elle est, de plus, à l’origine de la rédaction et de l’adoption, par ces villes, d’une déclaration recensant les bonnes pratiques mises en œuvre à l’échelon local. Enfin, au quotidien, Nantes Métropole propose de multiples outils de sensibilisation et des actions concrètes aux habitants de la métropole. Les bonnes pratiques environnementales ne nécessitent pas toujours d’importants budgets pour la collectivité. Chacune, chacun d’entre nous, par des gestes simples, peut faire évoluer son comportement et générer des sources d’économies. C’est le cas de notre utilisation de l’eau : en quelques gestes simples, qui se transforment en réflexes quotidiens, il est possible de baisser sa consommation et sa facture tout en préservant la planète. Il en va de même avec la maitrise de l’énergie : une meilleure isolation thermique des logements et bâtiments de bureaux, c’est autant de déperdition de chaleur en moins, une facture allégée et moins de rejet de CO² dans l’atmosphère. Opter pour les « éco-gestes » au quotidien, c’est adopter une stratégie « gagnantgagnant », pour sa santé, son porte-monnaie, les générations futures et pour la planète. Contact : groupe.srd@nantesmetropole.fr

Les Écossolies, temps fort de l'économie sociale et solidaire

l’impérieuse nécessité d’agir en faveur de l’environnement. Nous incitons chacun de nous et nos institutions à modifier concrètement nos pratiques de consommation. C’est pour cela que, depuis 2004, nous avons mis en œuvre un Agenda 21, véritable fil rouge en matière de développement durable. Cet Agenda 21, préconisé par le sommet de la Terre, de Rio, inscrit ces préoccupations dans toutes nos politiques publiques et affirme le rôle de Nantes Métropole comme animateur de son territoire. Depuis deux ans, la communauté urbaine fait partie intégrante du Réseau Grand Ouest pour une commande publique durable : de l’achat à grande échelle de produits d’entretien moins toxiques à l’intégration de clauses d’insertion dans nos marchés publics en passant par l’achat systématique de bois certifiés. Nous agissons pour que la communauté urbaine impulse une dynamique dans la Vert, Régionaliste et Solidaire. Plus que consommation responsable, en soutenant jamais le développement durable est au cœur l’économie sociale et solidaire et la création de l’actualité. Mais la communication dans ce du site d’Araïs (http://nantes.consommerdomaine tient souvent lieu d’action, comme responsable.com/). en témoigne le relatif échec du Grenelle de L’objectif est de privilégier les produits l’environnement. locaux, moins gavés de conservateurs avec Le groupe « Vert, Régionaliste et Solidaire » un bilan carbone faible. La multiplication continue d’alerter l’opinion publique sur des AMAP témoigne de l’intérêt des habi-

Consommer mieux pour vivre mieux


t-elle encourager les bonnes pratiques de consommation ? Cela appelle des orientations franchement anti-libérales concrétisées par des moyens financiers nécessaires, un co-développement humain et solidaire. Le développement des atouts économiques de notre agglomération – port, aéronautique…et donc de l’emploi durable, la recherche de nouveaux moyens énergétiques ; le déploiement d’une politique de solidarité permettant en particulier l’accession de tous à un logement de qualité ; l’extension d’une gestion en régie directe des grands services urbains (eau, déchets…) : tous ces choix politiques sont de nature à répondre aux exigences sociales et environnementales. De plus, cette mise en œuvre implique plus de démocratie et de pouvoirs pour les citoyens.

e.

tants pour ce type de consommation. Depuis 2001, la Maison de l’énergie permet de mieux isoler sa maison ou de privilégier les énergies les meilleures. Enfin, le soutien à des associations comme Compostri, Ecoreve, l’Aremacs permet un tri des déchets et la diminution de l’incinération. Fidèles à nos objectifs, nous, élus « Verts, Solidaires et Régionalistes », bâtissons un développement alternatif durable par la mise en place de nouveaux modes de consommation. Contact : julie.laernoes@nantesmetropole.fr

La vie et l’homme au cœur de tous les choix Groupes des élu-e-s communistes. Le concept de développement durable et solidaire intègre les dimensions sociale, économique et environnementale. Les exigences de progrès économique et social, de lutte contre les inégalités, de préservation de l’environnement doivent être complémentaires.

Plus d’équité pour plus d’efficacité Les élus du Groupe Équilibre et Démocratie.

Le présent ne doit pas hypothéquer l’avenir. Citoyens-consommateurs, nous sommes tous éco-responsables. Équilibre environnemental, dynamisme économique et équité sociale doivent être conciliés. Nantes Métropole est un acteur majeur du développement durable. Ses compétences (déchets, transports, énergie…), son patrimoine (bâtiments, véhicules…), ses projets à l’échelle de son territoire lui confèrent un rôle stratégique en matière d’environnement. Il faut se féliciter de la mise en place d’un Agenda 21, du plan pluriannuel d’actions pour l’énergie ou du plan climat. Pourtant, les opérations d’envergure se concentrent davantage sur la ville centre (Île de Nantes, volet énergie du GPV Malakoff …) et pas suffisamment sur l’ensemble du territoire. Or, le développement durable c’est aussi l’équité et l’équilibre entre les hommes et les territoires. L’articulation des territoires et leurs besoins doivent donc être mieux pris en compte. Les inégalités spatiales doivent être réduites. Les réseaux de transports en commun doivent s’améliorer puisqu’ils partici-

pent à la promotion des déplacements doux. Les actions visant l’amélioration du traitement des déchets doivent s’intensifier : les déchèteries saturées doivent être rénovées, les opérations facilitant le recyclage poursuivies et cela dans toute l’agglomération. Les communes périphériques et leurs habitants veulent s’investir pour le développement durable. Au nom de notre avenir commun, il ne faut pas leur refuser. Le rôle de Nantes Métropole est aussi celui de facilitateur et de vecteur de liens entre les hommes. Notre ambition est de faire de chaque commune et citoyen de Nantes Métropole un leader du développement durable.

En étant exemplaire, en informant et en soutenant Groupe Centre, Démocratie et Progrès.

Voici plusieurs pistes à explorer : isoler les bâtiments communautaires et y intégrer l’énergie solaire. Maintenir la mixité sociale en centres-villes évitant déséquilibre de l’agglomération, éloignement des travailleurs et accroissement des problèmes de transport. Adapter les transports publics pour concilier les temps de la ville et optimiser les infrastructures. Préférer les services en régie assurant un meilleur contrôle que les délégations. Créer un groupement d’achats publics éco-responsables les rendant plus efficaces. Développer les espaces Info-Energie. Communiquer sur les « achats malins » (lampes fluo-compactes, robinets réducteurs de débit, chasses d’eau double flux), et le jardinage sans pesticides. Sensibiliser, en particulier les enfants, à la consommation responsable et à la nourriture biologique. Aider les projets d’économie alternative, l’agriculture biologique, le commerce équitable, les AMAP. Généraliser le bio dans les cantines. Subventionner l’isolation du parc privé ancien, le compostage, la récupération d’eau de pluie. Créer une charte de bonnes pratiques pour les artisans. groupecdp@free.fr

Nantes Métropole - mars / avril 2009 - 23


Nantes Métropole agenda

Le Pellerin. Bordant la Loire sur plus de 18 km, Le Pellerin peut s’enorgueillir d’être parmi les communes les plus vertes et les plus ligériennes de l’agglomération nantaise. Située sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle dès le XIe siècle, la commune doit son développement à la Loire et à sa position d’avant-port de Nantes. Mais au XIXe siècle, les navires de grand gabarit ne peuvent plus remonter cette partie peu profonde de l’estuaire où les îles et les bancs de sable sont nombreux. Pour remédier à cette situation, le creusement du canal de la Martinière débuta en 1882 pour s’achever 11 ans plus tard. Reliant Le Pellerin, à l’Est, au Carnet, à l’Ouest, le canal de la Martinière longe la rive gauche de la Loire sur 15 km. Jusqu’en 1913, date à laquelle son usage fut abandonné, le canal permit le passage de 10 000 bateaux. Aujourd’hui, ce site est un vrai petit paradis pour les amoureux de nature. Longé par plusieurs dizaines de kilomètres de chemin de halage, c’est un lieu

Wally Si le propos de Wally est souvent gai, il ne faut pas trop se fier à ses airs de gros rigolo. Une apparente bonhomie cache un humour plus corrosif qu’il n’y paraît. En solo depuis une dizaine d’années, il réinvente le music-hall entre humour et chanson dans un style personnel. Showman exceptionnel, Wally maîtrise l’art du spectacle interactif. Compositeur efficace, musicien, doté d’une belle voix, il aborde la scène avec une réelle décontraction. Les 27 et 28 mars à l’Espace de la Morvandière, rue de Mauves à Thouaré-sur-

Loire. Tarif : 8 €. Rens. : 02 51 13 02 97. Double Tour Cirque par la Compagnie Baladeu’x. Duo plein de grâce qui mêle danse, acrobatie et jonglerie. France Perpête et Toon Schuermans s’amusent d’une porte placée au centre du décor qu’ils vont faire virevolter, l’ouvrant sur un monde imaginaire. Simple et subtil, leur jeu nous entraîne avec la légèreté d’une balle de jongleur, d’un saut d’acrobate, d’un porté de danseurs. Ils nous enferment à double tour dans leur histoire et c’est un véritable enchantement.

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de promenade idéal. Le temps d’une sortie champêtre, petits et grands pourront flâner à plaisir sur ses berges ombragées. Sous les frondaisons des saules et des peupliers, des tables de pique-nique vous attendent. À côté de l’écluse, l’immense cheminée en brique du bâtiment abritant les machines à vapeur fait office de phare. Au loin, on aperçoit la tour du Buzay, vestige d’une abbaye cistercienne du XIIe siècle.

À partir de 6 ans. Le 26 avril à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : 5/6 €. Rens. : 02 51 78 37 47. Les Yeux Noirs Ce talentueux sextet conjugue une virtuosité et un enthousiasme sans frontière à l’image de sa musique aux influences classiques, jazz, pop, rock ou encore chanson française. Depuis plus de 10 ans, les deux frères à l’origine du groupe, Erik et Olivier Slabiak ont su mettre leur grain de sel dans le patrimoine de leurs aînés pour mieux le rehausser. Entre mélancolie des chants yiddish et lyrisme rock, leur musique nomade

husp mec outa r cle

Le Canal de la Martinière

Juste pour Rire Métropole. Du 4 au 11

avril prochain, la 4e édition du Festival Juste pour Rire, parrainée par Franck Dubosc, investit Nantes et sa région. 2009 sera placé sous le signe de la nouveauté. Après 3 années passées au cœur de la Cité internationale des Congrès Nantes Métropole, Juste pour Rire prend ses quartiers aux quatre coins de la ville. Du centre-ville à l’Île de Nantes, une quinzaine de salles, de 50 à 6 000 places, s’associent au festival pour vous faire rire aux éclats. Cerise sur le gâteau : le Hangar à Bananes accueillera un événement de taille : La Clique et son Magic Mirror ! Informations et réservations :

justepourrire-nantes.fr

nous entraîne avec une énergie peu commune. Le 11 mars à la salle Paul Fort, rue Basse Porte à Nantes. Tarifs : 21/24 €. Rens. : 02 51 72 10 10. Satierik Trio Une évasion musicale pour plonger dans l’univers jazzy de Satie. Dans un espace spécialement adapté, un trio d’artistes doués et follement allumés. Lorsqu’un trio de jazz traditionnel puise son inspiration dans le répertoire à trois temps d’Erik Satie, lorsqu’il recrée, le temps d’une soirée, l’ambiance des cabarets jazzy des années

1920, l’excentricité est au rendez-vous. Une soirée entre douceur, poésie et dégustation de la fameuse cuvée Satierik. Le 2 avril au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarif : 6/12 €. Rens. : 02 40 65 05 25. Marie-Louise Cirque chorégraphié par la Compagnie l’Éolienne. Du nom de l’espace entre l’image et le cadre d’un tableau, Marie-Louise est une balade sensorielle et émotionnelle autour de la peinture. De Miro à Edward Hopper, Marie-Louise s’attache à capter l’univers de ces peintres, pour en

extraire des thèmes, des couleurs, des émotions. Devant les projections géantes des œuvres, les danseurs mêlent chorégraphie et techniques circassiennes. Le 27 mars à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : 9/15 €. Rens. : 02 40 72 97 58. Gospel pour 100 voix Grâce à ses musiciens, ses choristes et surtout ses exceptionnels leads américains, Gospel pour 100 voix est devenue sans conteste la première Mass Choir en Europe. Rencontre de la douleur


La Foire Internationale de Nantes se tiendra du 3 au 13 avril au Parc des Expositions de la Beaujoire, route de Saint-Joseph à Nantes. Le thème de cette année : « Sport et Nature ».

Sortie

f ciest to iv yeal n

Rens. : www.foiredenantes.fr

Festival Solid’Air

La Chapelle-sur-Erdre. La 3e édition du festival Solid’Air se déroulera du 12 au 15 mars à Capellia. Cette

biennale chapelaine propose à tous les habitants de l’agglomération de venir s’informer, de participer à des ateliers, d’échanger leurs connaissances et leurs savoir-faire durant trois jours, avec un souci permanent d’illustrer concrètement comment faire du développement durable au quotidien. Organisé avec les associations locales, ce festival se veut différent des événements basés sur l’environnement et propose aux participants d’en être les acteurs, au cœur de l’échange. Echanges de recettes, d’outils de jardin, de plantes, de livres, de vêtements lors de temps forts, samedi et dimanche. « Citoyens durables », néophytes ou confirmés, il y en aura pour tous les goûts ! Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, de nombreuses animations seront au programme : visites, forums de discussion, débats, spectacles, conférences, théâtre, défilés de mode… Du 12 au 15 mars à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre.

Nantes au Zénith ! Saint-Herblain. Le 14 mars prochain, le Zénith Nantes Métropole

accueillera le 3e opus de Nantes au Zénith. Après deux éditions qui ont rassemblé 15 000 spectateurs, Nantes au Zénith devient biennale. Le principe de cette soirée organisée par l’Olympic est simple : fédérer un territoire, ses artistes et sa population. Cette année encore, Nantes au Zénith tiendra toutes ses promesses en accueillant sur scène 80 musiciens issus d’une trentaine de groupes différents. 6 familles musicales seront présentes : Métal, Trad, Jazz, Chanson, Groove, Electro-Pop. En première partie et pendant les interludes, la fanfare déambulatoire Savaty Orkestar se chargera de l’ambiance ! À partir de 17h30 le 14 mars au Zénith Nantes Métropole, Zac Ar Mor à Saint-Herblain.

Tarifs : à partir de 7,5 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Rens. : myspace.com/nantesauzenith

des esclaves noirs et de la joie de vivre des Caraïbes, le gospel est aujourd’hui un véritable phénomène de société touchant par la force de son message et la beauté de ses chants. Le 24 avril à la Cité des Congrès, rue de Valmy à Nantes. Tarifs : 40/45 €. Rens. : congres-nantes.fr Christina Branco Zeca Afonso figure à jamais dans l’imaginaire collectif portugais comme le chantre inspiré de la révolution des Œillets. Christina Branco rend hommage à ce poète, compositeur et interprète. D’une voix chaude et

sensible, elle revisite les chansons d’insoumission et de révolte. Cette jeune artiste s’est imposée dans le monde du fado grâce à sa voix limpide, déchirante d’émotion. Elle interprète un néo-fado qui fait la part belle aux guitares et au piano. Le 14 mars à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : 21/24 €. Rens. : 02 28 25 25 00. Tcheka À 35 ans, Tcheka est une vraie révélation. Originaire de l’île de Santiago au Cap-Vert, Tcheka, dont la culture est fortement teintée d’influences africaines, invite avec élégance à

pénétrer dans un ailleurs, un paysage sonore subtil. Dans toutes ses compositions palpite l’âme de Santiago : des histoires de vie âpre, de rêveries, de suppliques amoureuses, d’injustice sociale… mises en valeur par un lyrisme aux colorations poétiques et sensibles. Le 24 mars au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : 8/13/15 €. Rens. : 02 51 70 78 00. Petite Graine Théâtre pour enfants par le Théâtre des Sept Lieues. Mois d’été, chauds et dorés, Petite Graine sous la terre dort à poings fermés. Mois d’automne,

tapis de feuilles, Petite Graine sous la terre écoute le vent s’amuser. Mois d’hiver, manteau de neige, Petite Graine sous la terre joue à être grande. Mois de printemps, c’est maintenant ! Petite Graine sous la terre va s’élancer vers la lumière ! Histoire douce pour les tout-petits, de 6 mois à 3 ans. Les 21 et 22 avril à la Salle Vasse, rue Colbert à Nantes. Tarifs : 2/3 €. Rens. : 02 40 76 92 31. Thérèse en Solo Thérèse pose un regard tendre sur le quotidien en livrant une chanson française aux accents réalistes et déroutants

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m s us cè ic ne al e

Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.lachapellesurerdre.fr

Masques du Monde entier

Basse-Goulaine. Cette exposition présente une impressionnante collection de masques, en provenance des cinq continents. La diversité et la richesse de toutes ces pièces authentiques nous permettent de mieux comprendre l’importance du masque, accessoire indispensable du théâtre populaire, joué ou dansé, sous toutes les latitudes. Du 17 mars au 4 avril à la médiathèque René-Guy Cadou, place de la Chantrie. Entrée libre.

Rens. : 02 40 06 00 22 ou www.basse-goulaine.fr

de sincérité. Poing levé et plume aiguisée, elle aime le verbe et l’esprit rock, elle est un peu la dynamite de la poésie chantée. Il ne reste plus qu’à se laisser emporter par la mélodie pour mieux se reconnaître dans les paroles. L’authenticité de Thérèse offre alors un plaisir tout simple : voir la vie d’une autre manière. Le 13 mars au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron. Tarifs : 6/10/12 €. Rens. : 02 40 38 58 80. Berry Pourquoi Berry et qui se cache derrière ce nom ? Ce qui est sûr, c’est que Berry apporte une

incroyable embellie dans le paysage musical. Une alchimie surprenante qui combine mille et une pudeurs, mille et une contradictions : intemporelle et très moderne, gourmande et pudique, sombre et jubilatoire. Tout cela grâce à une pop subtile et élégante et à une habile combinaison de rimes croisées et obliques qui convergent toutes invariablement du côté du cœur. Le 3 avril à la Salle Sèvre et Maine, rue Sèvre et Maine à Vertou. Tarifs : 12/16 €. Rens. : 02 40 34 76 14.

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hi st oi re

Nantes Métropole agenda Génocide du Rwanda, histoire, mémoire et reconstruction Nantes. Du 1er au 10 avril, l’Espace Cosmopolis nous propose de replonger dans une des pages les plus som-

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bres de l’histoire contemporaine de l’Afrique. La tragédie qu’a connue le Rwanda en 1994 suscite encore de nombreuses interrogations. Les invités de l’association « Retrouve le sourire », historiens, écrivains, psychothérapeutes, rescapés, livreront leurs témoignages et leurs réflexions au cours de tables rondes et de conférences. La projection du film Par le raccourci , réalisé par le jeune Rwandais Dady de Maximo Mitali, sera l’un des temps forts de cette manifestation. Du 1er au 10 avril à Cosmopolis, passage Graslin – rue Scribe à Nantes. Entrée libre. Rens. : cosmopolis-nantes@nantesmetropole.fr

Au Pied de la Lettre Orvault. Des hiéroglyphes égyptiens à la calligraphie chinoise ou arabe, en passant par l’invention de l’alphabet, l’écriture est une belle aventure, singulière, riche en contrastes et en questions. Comment est née l’écriture ? Qui l’a inventée ? Cette exposition insolite, organisée en partenariat avec le Musée de l’imprimerie, nous fera même emprunter de curieux détours au travers de la calligraphie, de l’imprimerie, de la graphologie et d’Apollinaire…

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Du 3 avril au 19 mai au Château de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Rens. : 02 51 78 33 33.

Faut Pas Payer Couëron. Plus qu’un titre, « Faut pas payer » est un slogan… Farce loufoque et caustique, cette comédie déjantée écrite par Dario Fo est d’une cruelle actualité. Face à la montée des prix, une centaine de femmes décident d’envahir un supermarché et de rafler la nourriture sans payer. Parmi elles, Antonia et Margherita cherchent à échapper à la police et à éviter d’avouer la vérité à leurs maris. Elles sont entraînées dans une série de quiproquos où les jeux de mots, les retournements de situation, les mensonges éhontés, les maris dupés, un faux mort et de fausses femmes enceintes entraînent le spectateur dans un univers totalement burlesque. Les 20, 21, 22, 27 et 28 mars au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron.

Tarifs : de 3,5 à 7,5 €. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.ville-coueron.fr La Mélancolie des Dragons Théâtre par la Vivarium Studio. Chez Vivarium Studio, la nouvelle pièce commence toujours en reprenant le dernier instant de la pièce précédente (ici, L’Effet de Serge). Philippe Quesne pratique le théâtre comme une expérience chimico-physique : il prend des choses à lui, découpe chez les autres des textes, des musiques, des références, des images, des histoires, dispose l’ensemble, avant de mettre des humains dedans. Du 31 mars au 3 avril au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes.

Tarifs : 8/11/14/17 €. Rens. : 02 40 12 14 34. La Soupe au Caillou Théâtre. Deux personnages masqués vont vous conter des histoires tirées du grand livre qu’ils ont apporté. Mais un pouvoir magique semble envoûter ce livre, car de ses pages de drôles de personnages surgissent : un joueur de flûte, un enfant à la recherche d’un pays oublié. Et voilà qu’on leur sert une bonne soupe au caillou. Embarquez vers ce pays merveilleux où vous serez guidés par Yorg, l’enfant mystérieux. À partir de 5 ans. Le 25 mars à la Salle

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Paul Bouin, Ensemble du grignon à BasseGoulaine. Entrée libre et réservation obligatoire : 02 40 06 00 22. L’Art des Castrats Alexis Vassiliev, l’un des plus grands contre-ténors du monde, revient sur scène. La qualité de son interprétation, sa virtuosité, l’étendue et la pureté de sa voix ont été récompensées par de nombreux prix nationaux et internationaux. Véritable phénomène de l’art vocal, il est accompagné par la non moins talentueuse pianiste Katia Nemirovitch et propose un répertoire d’airs puisés dans une période

allant du XVIIe au XXe siècle. Le 28 avril à l’Embarcadère, rue Marie Curie à SaintSébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 20 €. Rens. : 02 40 80 86 05. Waxtaan Danse. En wolof, « waxtaan » signifie discussion. Ancienne collaboratrice de Maurice Béjart, pionnière de la danse contemporaine africaine, Germaine Acogny sait mieux que personne faire dialoguer tradition et innovation. Elle revisite ici les plus belles danses du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Sénégal. Elle plonge dans

un tourbillon d’énergie. Le 31 mars au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : 10/20/24 €. Rens. : 02 51 88 25 25. Super Prasline Théâtre pour enfants de 3 à 9 ans. Super Prasline vend ses délicieuses pralines aux abords des écoles quand soudain la radio parle de la disparition d’un enfant. Une enquête sur un rôdeur à la sortie des écoles va donner l’occasion à Super Prasline de faire usage de ses super-pouvoirs et de mettre le méchant en prison avec l’aide de la police et des petits spectateurs. Jusqu’au 24 juin au Théâtre de Poche Graslin, rue

Lekain à Nantes. Tarif : 8 €. Rens. : 02 40 47 34 44. Emily Loizeau Nouvelle venue dans le paysage de la chanson française, Emily Loizeau mêle aux influences hexagonales des intonations anglo-saxonnes inspirées d’un Tom Waits ou d’un Bob Dylan. Un 1er album, L’Autre Bout du Monde, propose des chansons à l’univers sensible et personnel, agrémenté d’humour subtil. Mais pour découvrir son répertoire, rien de tel que la scène. Le 1er avril à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarif : 26 €. Rens. : 02 28 22 24 24.


Les 4, 5 et 6 mars, la 7e édition du Mouviz Festival donne rendez-vous à tous les cinéphiles, aficionados et curieux de court-métrage au cinéma Gaumont à Nantes.

Sortie

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Rens. : www.mouvizfestival.com

Du 15 au 18 mars, à La Beaujoire, le Salon Serbotel met à l’honneur la cuisine nantaise. Venez donc la savourer. Le plat de résistance est prévu pour le dimanche 15 mars. Le grand public est en effet convié à découvrir la cuisine nantaise lors de cette journée spéciale. À l’initiative de l’Apcal (Association pour la promotion de la cuisine de l’Atlantique à la Loire), de nombreux chefs récompensés par le Prix Monselet, dont Christophe Bonnet, et bien d’autres, vous proposeront une journée autour de la crêpe. De quoi vous régaler les papilles, apprendre de bonnes recettes, et aussi gagner des cadeaux… Les amateurs de muscadet pourront également découvrir les suaves parfums des vins nantais sous la houlette d’InterLoireNantes. Le lendemain, place à l’Europe. Huit jeunes chefs européens seront aux fourneaux pour le trophée européen de la cuisine. Les vainqueurs recevront les « Lauriers d’or ». Le jury : des chefs européens renommés et trois parrains prestigieux : Joël Robuchon, Olivier Roellinger et Jean-Yves Guého.

Festival Universitaire # 15

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Nantes.

Rendez-vous incontournable de la jeune création nantaise, le Festival universitaire accueille chaque année pendant 2 semaines près de 50 projets de compagnies et de groupes étudiants surtout issus de l’université de Nantes. Evénement du printemps sur le campus, le Festival est ouvert aux propositions artistiques dans toute leur diversité : arts plastiques, multimédia, théâtre, musique et danse. Il accorde aussi une attention toute particulière aux compagnies en voie de professionnalisation. Du 20 au 30 avril au Théâtre Universitaire, chemin de la Censive du Tertre à Nantes. Nantes.

Jean-Yves Guého et Christophe Bonnet.

La cuisine nantaise tient salon

Rens. : www.tunantes.fr

Soirée musicale

Le 6 mars 2009, l’école de musique de Couëron et le groupe des Z’enchanteurs de l’amicale laïque de la Chabossière organisent avec l’aide de la mairie de Couëron un spectacle au bénéfice du « syndrome X-Fragile », deuxième cause de handicap après la trisomie 21. À cette occasion, l’atelier APESH (Accueil des personnes en situation de handicap) qui compte aujourd’hui quinze adultes et enfants handicapés sous la responsabilité de Thierry Joseph, et de Sandrine Mary montera sur scène. Cette soirée musicale sera au bénéfice de l’association Le Goéland Syndrome X-Fragile.

Vendredi 6 mars - 20h - Salle de l’estuaire Couëron.

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 0 810 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication  : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication  : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef  : David Pouilloux. Journalistes  : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Photographe  : Patrick Garçon. Directeur artistique : Olivier Leprévost. Mise en page : Olivier Loyen. Ont collaboré à ce numéro  : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Anne Le Pennec. Diffusion  : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur  : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie  : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Esprit métropolitain

Franck Dépériers, l’ami du pain bio.

notre installation. Aujourd’hui, tout le monde dit qu’il en fait. » Anecdote croustillante : Franck Dépériers, a conçu un pain bio, truffé de graines de lin, de millet, de tournesol, de sésame, pour le Dalaï-Lama lors de son passage à Nantes, tandis que son ami Jean-Charles Baron (Maison Baron-Lefèvre) s’est occupé de l’intérieur des sandwichs confectionnés durant une semaine pour 6 000 personnes… Parcours. Meilleur Ouvrier de France en boulangerie, à l’âge de 27 ans, Franck a eu de belles propositions professionnelles. « J’ai travaillé pour les Grands Moulins de Paris, pendant 5 ans, puis à l’Institut national de la boulangerie, explique-t-il. J’ai voyagé au Japon, en Norvège, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Italie. Je gagnais très bien ma vie, et j’aurais pu aller dans un palace faire du pain. » Mais le jeune Dépériers avait l’âme et le cœur du boulanger de village, que son père lui-même aurait aimé être. Son village, c’est Saint-Félix, avec son église, sa petite place, ses habitants qu’il connaît si bien, le tram qui envoie ses « ding ding ». « J’aime le fait d’être dans le quotidien des gens. J’ai des retraités qui viennent tous les jours à la même heure, des enfants qui prennent leur pain au chocolat en sortant de l’école. Je suis mes clients dans leur vie. Je fais du pain pour leur baptême, leur communion, leur mariage. » Une dame de passage lance : « Franck fait du très bon pain, mais c’est surtout un homme délicieux. » On sent en effet à ses côtés une belle chaleur humaine, aussi forte que cette bouffée embaumée qui jaillit de son four, à l’heure où la cuisson s’achève et où il est temps de retirer baguettes et pains. Donner du bonheur aux gens tous les jours, oui, mais

Une belle tranche de vie

Franck Dépériers tient la Petite Boulangerie, à Nantes, dans le quartier Saint-Félix. De toute la métropole nantaise, on vient chaque jour chez celui qui a conçu le pain du Dalaï-Lama lors de sa visite en France.

L

orsqu’ils ont acheté leur boulangerie voilà 12 ans, Franck Dépériers et sa femme Nathalie avaient une seule idée en tête : tout enlever. « Il y avait du Formica, des miroirs, une déco années 70 pas terrible, se souvient le boulanger, grande figure de la mie et de la croûte de la métropole nantaise. Pour nous, le décor, c’était nos produits. » Au petit matin, un détour par la Petite Boulangerie de Franck Dépériers, située sur la place Saint-

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Félix, prend ainsi des allures de visite de caverne d’Ali Baba. Mais les mille et un trésors, ici, ce sont les pains, les viennoiseries, les pâtisseries et autres pots de confitures concoctées par lui et son équipe. C’est beau, bien entendu, et c’est bio. « Je travaille les produits naturels, sans additif, déclare Franck, en vous coupant une belle tranche de pain à l’odeur savoureuse. Notre démarche bio surprenait beaucoup il y a 12 ans, lors de

demain ? Franck pense à l’avenir en misant sur la transmission de son savoir faire. « Il est aussi naturel pour moi de faire du pain que d’expliquer à mes apprentis comment en faire. Un jour, je ne serai plus boulanger. Mais j’espère que je pourrai trouver un endroit où acheter du bon pain. » Des classes viennent chez lui régulièrement, histoire de mettre les mains dans la pâte et, qui sait, susciter quelques vocations pour ce magnifique métier. • DP


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