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Séminaire M1, Second rapport d'étude


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Prosaïquement un terrain vague, c’est à dire des espaces indéfinissables, l’évolution du terme pour délaissé peut évoquer un désir de définition et de re qualification de ces terrains. On aurait pu les appeler des floues naturels, des friches, des bosquets, des décharges naturelles, mais l’on préfère la notion de délaissé, soit laissé sans secours ou laissé pour compte. On considère que l’on peut venir à leur secours, alors que d’eux même ses espaces se régénèrent. Dans ces délaissés nous pouvons voir de l’espoir, ils sont les territoires de nos pestes, là où ils peuvent s’épanouir sans peur d’être dompter. Nous y voyons nos productions retourner au cycle de la nature, abandonnées et enfin sorties de nos circuits courts, ils servent de refuges, nids, ruches, terreaux, ils redeviennent des bois, des plaines, déserts où tout autre nouveau paysage.
Nos architectures sont-elles faites pour durer ? Ne devrait-on pas s’inspirer du dynamisme de ces espaces, accepter que nos bâtiments et même nos plus hautes tours finiront par s’écrouler. On s’est rendu compte d’un problème avec le temps tout en l’ayant causé et nous trouverons des solutions avec le temps en les ayant enclenchées. Les délaissés sont à la fois des espaces pragmatiques, théoriques et d’expérimentations.
Indissociables et discrets, parfois bruyants et gigantesques. Ils n’ont pas d’échelle. Ils sont littéralement l’avenir et le point de départ de nos villes et ouvrages, quand nous ne serons plus, ils auront toujours été...