Synthèse d'actualité du 31 août 2012

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Ministère des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité 31 août 2012

Action institutionnelle Intervention de Najat VALLAUD‐BELKACEM devant les ambassadeurs Najat VALLAUD‐BELKACEM, ministre des Droits des femmes, porte‐ parole du Gouvernement, est intervenue dans le cadre de la XXe Conférence des ambassadeurs, le 30 août au Ministère des Affaires étrangères. Dans ses engagements de campagne en faveur de l’égalité femmes‐hommes, le Président de la République, François HOLLANDE, a fixé un objectif de défense de l’universalisme des droits des femmes. Il a également marqué clairement sa volonté que la France porte la promotion des droits des femmes et la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes au niveau international et conduise une politique active dans ces domaines. La ministre est intervenue devant la Conférence des ambassadeurs sur le thème « La France et la défense des droits des femmes sur la scène internationale » afin de rappeler notamment le rôle de premier plan que la diplomatie française doit jouer dans ce combat. Najat VALLAUD‐BELKACEM a expliqué la nécessité de développer « une nouvelle diplomatie des Droits des femmes » dans le monde. Cette intervention a été l’occasion d’un échange de vues approfondi sur ces thématiques avec les ambassadeurs devant qui la ministre a regretté le faible pourcentage (environ 14 %) d’ambassadrices ou de femmes Consuls ou de directrices d’administration. « Je ne peux qu’émettre devant vous le souhait d’un rééquilibrage car vous l’aurez compris dans tout mon propos, la diplomatie est aussi une affaire de femmes » a notamment déclaré Najat VALLAUD‐BELKACEM en conclusion de son discours. (Photo © Philippe CORDIER). Lire le discours intégral de la ministre sur notre site

Anne LAUVERGEON : « la société a besoin de parité et d’égalité pour être plus forte » A l’issue d’une rencontre la 29 août au ministère des Droits des femmes avec la ministre Najat VALLAUD‐BELKACEM, Anne LAUVERGEON a répondu aux questions du site du ministère. Anne LAUVERGEON (une douzaine d’articles dans la synthèse depuis 2007), ancienne « sherpa » de François MITTERRAND et ancienne patronne d'Areva a fait plusieurs année de suite partie de peloton de tête du classement du magazine Fortune des 50 « femmes d'affaires les plus puissantes du monde ». Elle explique que « le ministère des Droits des femmes sera un gadget le jour où nous aurons une véritable égalité homme/femme » et estime que « la société a besoin de parité et d’égalité pour être plus forte ». Lire l’entretien avec Anne LAUVERGEON sur notre site

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Faciliter l'accès à la contraception « Réglementation assouplie pour la délivrance de la pilule contraceptive en pharmacie, contraception d'urgence plus facilement accessible pour les étudiantes (synthèses des 19 et 27 juillet), campagne d'information sur la pilule contraceptive d'urgence (synthèse du 3 août)... Les actions du Gouvernement pour faciliter l'accès à la contraception visent notamment à faire diminuer les grossesses non désirées et le recours à l'IVG ». Le Portail du Gouvernement et l’Infolettre du Gouvernement (23 août) font le point sur l’action gouvernementale pour faciliter l’accès à la contraception. Retrouver le sujet sur le Portail du Gouvernement

Nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur de la fonction publique Le ministère de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique a diffusé une circulaire du 20 août 2012 relative à l’application du décret n° 2012‐601 du 30 avril 2012 relatif aux modalités de nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur de la fonction publique. La circulaire Le décret n°2012‐601 du 30 avril 2012 relatif aux modalités de nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur de la fonction publique a pour objectif une représentation plus équilibrée de chaque sexe au sein de l’encadrement supérieur et dirigeant des trois versants de la fonction publique, en fixant des objectifs chiffrés et progressifs de nominations, sur les emplois listés dans son annexe, assortis de sanctions financières devant permettre d’assurer leur respect. La présente circulaire vise à expliciter le fonctionnement de ce dispositif afin de permettre aux employeurs publics concernés de le mettre en œuvre, soit en respectant l’obligation de représentation équilibrée de personnes de chaque sexe, soit en s’acquittant de la contribution financière. Ainsi, les nominations à certains emplois de la fonction publique de l’Etat, de la fonction publique hospitalière et de la fonction publique territoriale (dans les régions, les départements, les communes de plus de 80 000 habitants et les établissements publics de coopération intercommunale de plus de 80 000 habitants) devront concerner au moins 20 % de personnes de chaque sexe à compter du 1er janvier 2013, au moins 30 % à compter de 2015 et au moins 40 % à compter de 2018. Télécharger la circulaire sur Légifrance

Nomination au cabinet de la ministre des Droits des femmes Par arrêté du 20 août 2012 portant nomination au cabinet de la ministre des Droits des femmes, publié au Journal officiel du 25 août, Gilles BON‐ MAURY est nommé au cabinet de la ministre en qualité de conseiller en charge de l'accès aux droits et de la lutte contre les violences faites aux femmes. Gilles BON‐MAURY est diplômé de l'Institut d’études politiques de Lille et de l'Ecole des hautes études en sciences de l'information et de la communication (CELSA). Il est président d'Homosexualités et Socialisme (HES) depuis 2007 et était chargé des chargé des questions LGBT dans l'équipe de campagne de François HOLLANDE.

Ouverture du mariage aux personnes du même sexe et conditions de parentalité. Une proposition de loi visant à l'ouverture du mariage aux personnes du même sexe et à l'ordonnancement des conditions de la parentalité a été déposée au Sénat le 27 août 2012 par Esther BENBASSA et plusieurs de ses collègues. Retrouver le dossier législatif sur le site du Sénat

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Egalité et non discrimination La publicité du comité départemental du Jura reconnue comme sexiste ! Dans un communiqué diffusé le 13 juillet, Les Chiennes de garde saluent la première décision du Jury de déontologie publicitaire contre un stéréotype sexiste. En effet, pour la première fois depuis que Les Chiennes de garde portent plainte régulièrement auprès de lui, le Jury de déontologie publicitaire (JDP) a enfin suivi la recommandation 1751 du Conseil de l’Europe, datant de 2010, invitant les Etats membres à « Combattre les stéréotypes sexistes dans les médias ». Dans sa décision adressée au Comité départemental de tourisme du Jura (synthèse du 23 avril), le JDP reconnaît « que la publicité en cause décline, par son texte et par le ton de la voix qui le prononce, les codes adoptés, il y a quelques années, par certains clubs de rencontres ou autres messages à contenu érotique ». Les Chiennes de garde se félicitent qu’un stéréotype sexiste soit enfin reconnu dans une publicité. Elles espèrent que « cette décision fera réfléchir les agences et annonceurs qui cesseront de réduire les femmes à des objets sexuels ». Juste avant les vacances, l’association avaient diffusé deux communiqués que nous n’avons pas relayés, l’un pour épingler la marque de voitures italienne Alfa Roméo qui utilise les clichés sexistes pour promouvoir une de ses voitures, l’autre pour « montrer les crocs » au député Jean GLAVANY, qui estimait, en parlant de la présidence de l’Assemblée nationale, qu’il s’agissait de «l'adéquation d'un homme pour le poste» qui comptait et que cela « ne se (mesurait) pas à la longueur des cheveux ou de la jupe »…

« Y a‐t‐il un sexisme anti‐hommes ? » « Les hommes seraient les victimes d’une discrimination invisible... c’est en tout cas la thèse controversée d’un pamphlet sud‐africain. Révélation d’un nouveau sexisme ou réaction antiféministe ? », Elle du 24 août se pose la question et analyse la thèse de David BENATAR, auteur de « The Second Sexism, Discrimination Against Men and Boys ». « Sur près de 300 pages, ce directeur du département de philosophie de l’Université du Cap détaille toutes les discriminations dont le sexe fort serait l’objet. Et, à l’en croire, la liste est longue » explique l’hebdomadaire qui laisse une large part aux réactions.

« Mémoires d’une transsexuelle. La belle au moi dormant » « Une silhouette longiligne moulée dans un jean qui trottine sur des bottines. Des cheveux relevés. Des yeux bleus. Un maquillage léger. Elle dit : « Bonjour, je suis Marie. » La voix est grave, « mais pas plus que celle de ma dentiste », siffle celle qui, il y a encore cinq ans, s’appelait Marc. Marie, c’est l’histoire d’une transsexuelle, née de sexe masculin le 2 août 1959 à Paris, qui vient de plaquer la capitale pour poursuivre en province une vie de roman ». Sous le titre « Je veux qu’on me prenne pour une femme », Libération du 28 août se penche une nouvelle fois sur le transsexualisme à l’occasion de la publication aux PUF de « Mémoires d’une transsexuelle » sous‐titré « La belle au moi dormant », un livre dans lequel « Marie raconte son combat pour échapper à la souffrance des années où elle s’appelait Marc ». « Un récit sans concession » selon « Libé ». « Si le transsexualisme n’est plus une maladie mentale, la transsexualité, terme qui s’y substitue aujourd’hui, ne nous éclaire pas davantage sur ce qu’est cette inexplicable affection » explique l’éditeur. « Alors même qu’« affection » devient obsolète pour parler de ce qui désormais serait un « droit » de l’homme et de la femme à changer de sexe. L’écart est patent entre pathologie et fantaisie, entre souffrance et caprice. Interrogeant son expérience, l’auteur croise les points de vue d’universitaires et de transsexuels pour parvenir à une synthèse atypique (…). Elle nous interroge et nous interpelle sur les bouleversements qui pourraient signer l’abolition des genres ».

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Le magazine « Joystick » trouve le viol de Lara Croft « excitant » Pour Le Monde du 24 août, « les commentaires du magazine « Joystick » sur le prochain opus de « Tomb Raider », où la belle héroïne y serait victime d’une agression sexuelle, ont relancé le débat sur l’image de la femme dans les jeux vidéo » (synthèse du 27 juillet). Le quotidien voit en Lara Croft, « une icône malmenée ». Le Parisien du même jour signale la « polémique autour du « viol » de Lara Croft » et indique que de nombreux commentaires des internautes accusaient le magazine de « faire l’apologie du viol ».

La barbe est rentrée de vacances ! Le 28 août cinq membres du groupe d'action féministe La Barbe se sont rendues au siège de France télévision, à l'occasion de la conférence de presse de rentrée des chaines du groupe pour dénoncer la « surreprésentation masculine aux postes de direction du groupe ». La Barbe est rentrée ! Nous en profitons pour faire le point sur les actions de l’association depuis notre synthèse du 15 juin. Après Médecins du monde et Confrontations (association d'intellectuels chrétiens), La Barbe a poursuivi son action visant à rendre visible la prépondérance des hommes dans les instances de gouvernance des ONG. Le samedi 9 juin à Paris, La Barbe a tenu à rendre un hommage appuyé à l'ONG Action contre la faim lors de son Assemblée générale. Le 18 juin, La barbe diffusait un communiqué pour ironiser sur « l’irrésistible ascension des femmes en politique » à l’Assemblée nationale : « avec encore 73 % de sièges dédiés aux hommes cette noble institution demeure un bastion solide de la virilité française ». Quelques jours plus tard les militantes féministes se réjouissent de l'élection d'« UN » candidat à la présidence de l'Assemblée Nationale, « un quinzième Homme qui succédera aux 14 Hommes présidents de l'AN sous la Ve République ». Le 26 juin, « en écho à une infographie réalisée par lemonde.fr sur la répartition des postes de pouvoir par grand parti politique », La Barbe diffuse sa propre infographie présentant la répartition des hommes et des « autres genres » aux postes clés de la République. Samedi 30 juin, le collectif intervient deux fois à l’occasion des universités d’été des Gracques, un groupe de haut‐fonctionnaires et d’intellectuels de gauche qui souhaite contribuer à la modernisation intellectuelle de la gauche en France (21 hommes sur 24 intervenants). Le 12 juillet, La Barbe, avec le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, le syndicat des ministères des affaires sociales et du travail (SMAST‐CGT), d’autres associations et les salarié‐e‐s du Centre Hubertine Auclert, manifeste devant le Conseil régional Ile‐de‐France contre « la mort programmée » du Centre. Le 14 juillet 2012 enfin, avant de prendre des vacances bien méritées, à Paris, à Bordeaux et à Toulouse, les activistes du groupe d’action féministe ont orné d’une barbe postiche les Mariannes et autres statues figures et symboles féminins de la République et de ses valeurs « pour rappeler à ceux et celles qui voudraient l’oublier que ce sont les hommes qui ont fait de la France ce qu’elle est ».

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Egalité dans la vie professionnelle Label « Egalité » : 48 organismes labellisés Nous n’avions pas fait le point à la suite de la dernière commission de labellisation qui s'est tenue le 12 juin dernier. Lors de cette commission deux organismes ont été labellisés (AGEFOS‐PME Provence Alpes Côte d'Azur et la SAS Mendoise des Supermarchés). Trois organismes ont fait l'objet d'un suivi à 18 mois favorable (le Conseil Régional de Picardie, SFD et Keolis). Trois organismes ont obtenu le renouvellement de leur label (le Groupe Randstad, Deloitte et Axa). La SAS Mendoise des Supermarchés a retenu l’attention de la Commission. Au sein de cette société où le travail à temps partiel subi concerne 40 % des salariées, l’entreprise a souhaité repenser son organisation du travail pour permettre à des femmes à temps partiel subi d’augmenter leur quotité de travail. A ce jour 48 organismes sont labellisés pour plus de 500 000 salariés concernés. On signalera que l’AGEFOS PME PACA a diffusé un communiqué pour souligner qu’il était le premier OPCA à obtenir le Label égalité (sur les OPCA voir synthèse du 25 mai). Retrouver les informations sur le label « Egalité » sur notre site

Pour en finir avec le temps partiel subi « Dans un tiers des cas, le temps partiel est subi par les salariés concernés, majoritairement des femmes. Intégré dans le fonctionnement de certaines activités de services, il n’est pourtant pas une fatalité : des entreprises revoient leur organisation pour permettre à ces salariés d’accéder au temps plein. Elles‐mêmes y trouvent bien souvent leur intérêt ». Entreprise & Carrières du 15 mai consacre sa une et son dossier à « comment réduire le recours au temps partiel subi ». L’enquête a mené l’hebdomadaire spécialisé à Nantes dans le secteur de la propreté. Ici, « l’extension des horaires entre doucement dans les pratiques » : « donneurs d’ordre et maison de l’emploi s’associent pour promouvoir le travail en journée et lutter contre les temps partiels très courts ». En région PACA, le magazine a constaté l’exemple d’une hausse du temps de travail financé par la Région : « le fonds régional Iris‐Services à la personne a pris en charge la totalité des coûts de formation de 16 salariées de Home Services. En échange, cette association a augmenté de 30 % le temps de travail des employées concernées ». « Depuis quatre ans, les grands groupes de la distribution ont modifié leurs pratiques, en développant la polyactivité pour faire baisser les temps partiels subis » souligne aussi Entreprise & Carrières qui voit la polyactivité comme une « contrepartie du temps complet ». Enfin, le journal évoque l’expérience de Zara : « après le temps complet sur deux boutiques Zara, mis en place en 2006, le groupe espagnol étend l’initiative aux salariés des autres enseignes en France ». Sous le titre « Le temps partiel s’est développé de façon discriminatoire », Margaret MARUANI, directrice de recherche au CNRS, souligne dans un entretien en conclusion du dossier que « le temps partiel s’est (…) majoritairement développé sous une forme précaire et discriminatoire : 80 % des personnes qui travaillent à temps réduit sont des femmes ». Elle estime que « c’est un sujet essentiel à traiter pour l’avenir de l’emploi féminin en France. Car le temps partiel ne renvoie pas essentiellement à la question du temps de travail, mais bien à celle du statut des salariés concernés ».

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Les femmes dans le monde agricole « Un quart des exploitations agricoles françaises sont, en 2010, dirigées par des femmes ». Le Centre d’études et de prospective du ministère de l’agriculture consacrait le n° 38 de son bulletin Analyse aux femmes dans le monde agricole. « Celles‐ci n’étaient que 8 % en 1970 ». « L’agriculture, traditionnellement considérée comme un métier d’homme, est‐elle en train de se féminiser ? » s’interroge le Centre. « Si les chiffres traduisent d’abord une évolution des statuts qui rend le travail féminin, jamais véritablement absent de l’exploitation, aujourd’hui plus « visible », il reste que la part des filles progresse aussi dans l’enseignement agricole, ainsi que dans les installations des moins de 40 ans. Les jeunes exploitantes (chefs d’exploitation et coexploitantes) ont souvent eu des parcours plus variés, et ont une approche de l’activité différente de celle des hommes. Elles rencontrent encore des obstacles et difficultés, que ce soit pour se former, s’installer ou dans l’exercice du métier. Mais elles s’organisent et font entendre leur voix ». (Illustration : la petite bergère de Adolphe William Bouguereau ‐ 1889). Retrouver le bulletin sur le site du ministère de l’Agriculture

« Envisagez‐vous d’être enceinte dans les mois à venir ? » « Cette question, Louise, vingt‐cinq ans, y a été confrontée lors d’un entretien d’embauche récent » annonce L’Humanité du 17 juillet. Le journal raconte le parcours de cette jeune femme, sa candidature rejetée, et souligne qu’il s’agit d’« une pratique qui concernerait un quart des discriminations à l’embauche touchant les jeunes femmes ». Le quotidien communiste cite un sondage CSA selon lequel « alors que depuis 2009 l’origine ethnique était citée comme le principal critère de discrimination par les victimes dans le secteur privé, ce critère est aujourd’hui devancé par l’âge (cité par 26 % des victimes du privé), la grossesse ou maternité (25 %), le sexe (23 %) et l’apparence physique (20 %) ». Selon ce sondage sur la « perception des discriminations au travail » mené en janvier 2012 par l’institut CSA, « sexe et maternité sont par ailleurs les deux critères qui augmentent le plus ».

La SNECMA condamnée pour discrimination sexuelle « Après six années de procédure, la Cour de cassation vient de condamner la SNECMA de Corbeil (Essonne) pour discrimination sexuelle à l’égard d’une technicienne » annonce L’Humanité du 12 juillet. Les tribunaux « reconnaissait la discrimination salariale dont est victime la technicienne par rapport à ses collègues hommes » et la SNECMA a fait preuve d’« acharnement » souligne le journal.

Une femme élue à la tête de l’Union africaine La Sud‐Africaine Nkosazana DLAMINI‐ZUMA, surnommée la « Dame de fer » de Pretoria, a succédé, après plusieurs mois de blocage, au Gabonais Jean PING à la présidence de la Commission de l’Union africaine. La nouvelle élue veut faire entendre plus fort la voix du continent noir et renforcer le pouvoir des femmes. Ancienne épouse du président Jacob ZUMA, la ministre sud‐africaine des Affaires intérieures, qui a également dirigé les ministères des Affaires étrangères et de la Santé, est la première femme à accéder à un poste de responsabilité de l’Union africaine. (L’Humanité et La Croix du 17 juillet).

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Parité et vie politique Portraits et nouvelles des femmes politiques et progression de la parité Nous avions encore des portraits et des nouvelles de femmes politiques à signaler (synthèses des 27 juillet et 3 août). Plusieurs journaux sont en particulier revenus sur le livre qu’a publié Roselyne BACHELOT‐NARQUIN (synthèses des 11 mai et 15 juin) et sur la « nouvelle vie » de l’ancienne ministre en charge des droits des femmes : « Bachelot. L’autre Sarkozy » (L’Express du 20 juin), « Roselyne BACHELOT, la franc‐tireuse » (Le Figaro du 26 juin), « Roselyne BACHELOT se lâche contre les conseillers de Sarkozy » (Libération du 24 juin) et « Une femme libérée » (Le Point du 2 août). On signalera également les portraits publiés par La Croix de Chaynesse KHIROUNI (photo ci‐dessus), députée de Meurthe‐et‐Moselle, « plus qu’un symbole (…) elle n’entend pas se cantonner dans le rôle de représentante de la diversité » (20 juin), de Catherine LEMORTON (photo ci‐contre à droite), députée de Haute‐Garonne, « une militante de la santé publique en pointe à l’Assemblée nationale » (27 juin) et de Johanna ROLLAND (photo ci‐ dessous à gauche), « jeune élue poussée par Jean‐Marc Ayrault à Nantes (…) qui pourrait prendre la relève du nouveau premier Ministre dans la ville qui fut son fief » (29 juin). A la suite des élections législatives plusieurs journaux avaient commenté la lente féminisation de l’Assemblée (Le Monde du 19 juin, Elle du 22 juin, Le Figaro des 19 et 25 juin). Le Monde du 20 juin cite Najat VALLAUD‐ BELKACEM : « la parité sera rendue plus contraignante dans toutes les sphères de l’action publique » notamment en supprimant purement et simplement « les dotations de l’Etat aux partis politiques qui ne contribueront pas à la parité dans l’investiture de leur candidat » (synthèse du 29 juin). On notera la tribune de la sociologue Ingrid LEDDET publiée par Le Monde le 4 juillet : « Un député suppléant est un représentant à part entière. C’est la parité qui en dépend ». Pour conclure ce sujet, il faut citer la volonté affichée du secrétaire général de l’UMP, Jean‐François COPÉ, de changer les choses au sein de son parti : « Copé veut une femme à ses côtés » titre Le Figaro du 2 août. Le 28 juin, le même quotidien avait annoncé que Rachida DATI, soutien affirmé de Jean‐ François COPÉ, lançait « une groupe de travail de femmes élues » au sein de l’UMP. « Nous souhaitons la parité dans toutes les instances de l’UMP » déclarait l’ancienne ministre de la Justice au Figaro.

Mesures d’ordre individuel en Conseil des ministres : ca va bouger ? Sous le titre « Un gouvernement paritaire mais toujours très peu de préfètes », le blog La place des femmes ‐ Quatre regards sur l’égalité des sexes (http://egalite.blogs.liberation.fr/) revenait sur les mesures d’ordre individuel en Conseil des ministres que nous suivons nous aussi avec attention semaine après semaine. Pour l’instant nous sommes bien loin de la parité comme nous le montre par exemple les Conseils des ministres des 2 et 22 août avec rien de moins que 100 % d’hommes nommés… Mais la Circulaire du 23 août 2012 relative à la mise en œuvre de la politique interministérielle en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes (synthèse du 24 août) devrait, on l’espère, rapidement faire bouger les lignes… La circulaire rappelle en effet aux ministres « le devoir d’exemplarité de l’Etat en ce qui concerne les nominations aux emplois dirigeants et supérieurs » et les invite à « une mise en œuvre volontariste des objectifs fixés par la loi en ce qui concerne la représentation équilibrée dans l’encadrement supérieur de la fonction publique pour les cinq années à venir ». On signale en passant les efforts du Bulletin quotidien (ce quotidien d’information, documentation et prospective paraît toute l'année du lundi au vendredi et n’est diffusé que par abonnement à un tarif élevé) qui a commencé à féminiser les noms de fonctions, commencé seulement, puisque pour l’instant certaines directrices sont encore des « directeurs », une sous‐directrice est « administrateur civil », etc. Mais comme le reste : ca va venir !

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« Le temps du repos pour les féministes n'est pas venu » L'Assemblée des Femmes a tenu son Université d'été à La Rochelle les 22 et 23 août sur le thème « Les temps des femmes, de la gauche et des réformes ». Lors de ces deux journées de débat, marquées par la présence exceptionnelle de quatre ministres (Najat VALLAUD‐BELKACEM, ministre des Droits des femmes, porte‐parole du Gouvernement, Vincent PEILLON, ministre de l’Education nationale, George PAU‐LANGEVIN, ministre déléguée auprès du ministre de l'Éducation nationale, chargée de la Réussite éducative, et Hélène CONWAY, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l'étranger), les deux cents féministes réuni‐e‐s pour l'occasion ont souhaité peser sur l'orientation prise par le nouveau gouvernement en matière d'égalité entre les femmes et les hommes avec trois priorités : une éducation non‐sexiste, l'abolition de la prostitution et la lutte contre les temps partiels. Danielle BOUSQUET (photo), présidente de L’Assemblée des femmes, à qui Najat VALLAUD‐BELKACEM vient de confier une mission de préfiguration du nouvel Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes (synthèse du 3 août), a lu le discours d’introduction d’Yvette ROUDY, présidente d’honneur et fondatrice de l’association, ancienne ministre des Droits de la femme de 1981 à 1986, qui a expliqué que cinq ans c’était peu… « Si le temps politique peut connaître des accélérations, mais aussi des reculs, il ne peut se passer de la vigilance des féministes. C’est un combat politique, pour la démocratie » souligne Yvette ROUDY avant de conclure : « Le temps du repos pour les féministes n'est pas venu ». La ministre des Droits des Femmes, Najat VALLAUD‐ BELKACEM, a pris la parole pour un temps d’échange avec les 200 femmes et hommes, militant‐es, élu‐ es, parlementaires réuni‐es lors de cette Université d’été. Le Planning Familial, le Mouvement du Nid, Osez le Féminisme! et le réseau « Zéro Macho, des hommes contre la prostitution » étaient également présents lors des table‐rondes. Les chercheuses Sylvie CROMER, Rachel SILVERA et Gaël PASQUIER ont apporté un éclairage scientifique sur les thématiques abordées. L’Assemblée des Femmes a en particulier réaffirmé son engagement pour l’abolition de la prostitution et publié une réponse à la tribune d’Elisabeth BADINTER et d’autres intellectuel(le)s (synthèse du 24 août). L’association a également exprimé sa solidarité avec les femmes du groupe Pussy Riot dans un communiqué pour soutenir leur combat pour la liberté d’expression et la liberté de création. Les textes des différentes interventions ont commencé à être publiés sur le site de l'association et seront complétés par les vidéos de ces deux jours de débats. http://www.assembleedesfemmes.com/

« A gauche, cherchez la femme » « A gauche, cherchez la femme » : sur les sept postes politiques stratégiques ‐ présidence de la République, Premier ministre, présidences du Sénat et de l’Assemblée, présidences des groupes parlementaires, premier secrétariat du parti socialiste ‐ six sont occupés par des hommes. De plus, la photo des chefs de partis de la gauche est sans appel : il n’y a que des hommes à leur présidence. Jean‐Jacques UM, Conseiller municipal de Fresnes, cofondateur du Collectif fresnois pour le droit des femmes, chargé de cours de droit à l’université de Versailles, s’interroge dans Libération du 24 août sur cette mise à mal de la parité à gauche et de l’absence des femmes aux postes clés : « une femme seulement à la tête d’un parti : Martine AUBRY. Unique visage féminin dans cet océan masculin pour servir de référence pour les femmes et filles en résistance quotidienne contre ceux qui les arrosent de propos sexistes ». Face à Martine AUBRY, Marine LE PEN demeure la seule figure féminine encore en selle sur la scène politique et « n’hésitera pas à jouer la carte de « l’héroïne » d’une scène politique exclusivement masculine ». Jean‐Jacques UM met en garde son parti contre une dérive anti‐paritaire qui heurterait « les militants et militantes du PS (…) très attachés à la question de la présence féminine en politique ». A l’heure du renouvellement prochain à la tête du parti socialiste, le conseiller municipal de Fresnes les invite à se mobiliser pour que ce poste demeure aux mains d’une femme : « Les femmes et les filles de notre pays ont besoin de symboles forts à exhiber dans leur combat : une femme à la direction d’un grand parti politique en est un ».

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« Les éditeurs attisent le marché de la rivalité féminine » Dans nos informations sur les « femmes de… » (synthèse du 3 août), nous n’avions pas souhaité aborder le traitement par certains journaux sous l’angle du « poison de la jalousie », mais il faut se rendre à l’évidence : il y a un sujet. « Les éditeurs attisent le marché de la rivalité féminine », Les Nouvelles News soulignent le 29 août que « la jalousie féminine fait vendre des livres et des journaux... Les éditeurs se repaissent d'un thème qui empoisonne l'image des femmes ». Une et dossier du Nouvel Observateur (30 août), articles dans Le Point (30 août), Le Monde (28 août), une et dossier dans Le Parisien (31 août)… « Prière de comprendre en creux que les ravagées ne peuvent pas gouverner » commentent Les Nouvelles News.

Un moment propice pour la parité « La mise en place du non‐cumul permettra un renouvellement de l’exécutif » souligne Libération qui fait sa une et son dossier d’ouverture sur « les cumulards (qui) se rebiffent ». Sous le titre « Un moment propice pour la parité », le quotidien consacre un article à « la fin de l’exception française (…) réclamée par les féministes depuis des lustres ». « C’est l’un des outils du renouvellement. L’une des manières de déverrouiller les partis politiques. Et de faire arriver aux manettes d’un exécutif ou sur les bancs d’un hémicycle des femmes, des plus jeunes, des moins blancs. Le non‐cumul des mandats est l’une des voies de la parité » explique Libération. « C’est le partage du pouvoir et des responsabilités », résume pour le journal Olga TROSTIANSKY, élue PS à Paris et membre fondatrice du Laboratoire de l’égalité, « qui milite pour plus de parité, tant économique que politique » et qui souligne que « dans les conseils municipaux, régionaux ou généraux, (les femmes) sont là ».

« Nadine HEREDIA, La « coprésidente » du Pérou » Sous le titre « Nadine HEREDIA, La « coprésidente » du Pérou », Le Monde du 22‐23 juillet consacrait un portrait à l'épouse de Ollanta HUMALA, le chef de l'Etat péruvien, qui « suscite l'enthousiasme des plus défavorisés et influe sur les décisions de son mari ». « Au point de nourrir des controverses sur ses propres ambitions ». Le quotidien estime qu’elle pourrait jouer un rôle dans le futur en fonction des résultats du gouvernement actuel. « Car pour les Péruviens, Nadine HEREDIA et Ollanta HUMALA ne forment qu’un » conclut Le Monde. « Un couple. Un seul et même projet politique. Pour le meilleur et pour le pire ».

« Yingluck SHINAWATRA, première ministre au pays du « coup d'Etat permanent » » « Il n'est jamais facile d'être premier ministre » souligne Le Monde du 20 juillet. « Il est plus compliqué encore de l'être en Thaïlande, ce pays du « coup d'Etat permanent » (18 tentatives réussies ou avortées depuis 1932). Dans l'ex‐royaume de Siam, resté assez conservateur, il n'est pas non plus facile d'être une femme à ce poste. L'affaire se complique encore un peu plus quand on est, en outre, la sœur d'un ancien premier ministre adulé par les uns, haï par les autres... ». A l’occasion de sa visite en France, le quotidien fait le point sur la première année de gouvernement de Yingluck SHINAWATRA, première cheffe de gouvernement de l'histoire du royaume (synthèse du 10 août 2011). « Yingluck SHINAWATRA n'est pas dans une situation des plus aisées depuis sa nomination en août 2011 » explique le journal.

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Egalité dans la vie personnelle et sociale « Les Jeux Paralympiques : cherchez les femmes ? » Femmes pour le dire, Femmes pour agir (FDFA) s’associe à la Ligue du droit international des femmes (LFIF) et à la Coordination française du lobby européen des femmes (CLEF), pour dénoncer le retard dans le développement du sport de haut niveau pour les femmes handicapées. Dans un communiqué titré « Les Jeux Paralympiques : cherchez les femmes ? », les trois associations rappellent que « les femmes en situation de handicap sont le plus souvent victimes d’une « sur‐discrimination » par rapport aux hommes dans la même situation » et que « les sportives handicapées ne font pas exception à la règle ». Et de donner quelques chiffres révélateurs de cet état de fait : « aux Jeux Paralympiques de Londres, il y aura près de 1 300 athlètes femmes de moins que d’athlètes hommes. En effet, sur les 4 283 athlètes, 65 % sont des hommes et seulement 35 % des femmes ; la progression par rapport à Pékin reste timide puisque les femmes représentaient alors environ 34 % des athlètes. Ce chiffre est à comparer à la répartition par genre des athlètes valides : 45 % de femmes ; pis, alors que 4 délégations ne comportent aucun homme, il y aura 52 délégations à ne comporter aucune femme ». (Photo : la nageuse Elodie Lorandi est l’une des chances de médaille française).

« Le genre dans la prise en charge des personnes en situation de précarité » La Mission d’information sur la pauvreté et l’exclusion sociale en Ile‐de‐ France (MIPES) a mis en ligne les actes d’une matinée d’étude le 23 mars 2012 « Le genre dans la prise en charge des personnes en situation de précarité ». A l’occasion de cette matinée, les membres du groupe « Femmes et précarité » ont présenté les principaux résultats de l’étude qualitative menée auprès de 23 centres d’hébergement et d’accueil de jour franciliens, une étude qui avait pour objet de questionner la mixité au sein de centres d’accueil de personnes en grande difficulté. Suite au succès de la matinée d’étude organisée en mars, il est apparu important et pertinent de poursuivre cette étude par un 2e volet qui consistera cette fois à enquêter les usagers des centres sur le thème de la mixité. L’ensemble des travaux menés par ce groupe de travail, désormais rebaptisé « Genre et accueil social », sont disponibles sur une page dédiée sur le site de la MIPES. Retrouver la page du groupe « Genre et accueil social »

Qualité de vie des hommes et des femmes après 60 ans en Europe Le dossier de Population (n° 2012‐1) publiée par l’Institut national d’études démographiques (INED) est consacré à la « Qualité de vie des hommes et des femmes après 60 ans en Europe ». On signalera deux articles de Carole BONNET, Jean‐Michel HOURRIEZ : « Egalité entre hommes et femmes à la retraite : quels rôles pour les droits familiaux et conjugaux ? » et « La prise en compte du couple par le système de retraite : réversion et partage des droits ». A lire également « Vivre seul ou en couple : quelle influence sur la satisfaction de la vie des hommes et des femmes âgés en Europe ? » de Joëlle GAYMU et Sabine SPRINGER. Retrouver le sommaire et les résumés sur le site de l’INED

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Budget 2013 : l'abaissement du quotient familial se profile Le débat sur le plafond du quotient familial avait fait couler beaucoup d’encre pendant la campagne électorale (synthèses des 6, 24 février, 16, 30 mars, 11 mai et 4 juin). « Le quotient familial sera bien abaissé », affirme L'Humanité du 24 août qui rappelle que le ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances, chargé du Budget, veut aussi plafonner les niches fiscales pour les ménages les plus aisés. Jérôme CAHUZAC, rapporte le quotidien, a annoncé sur BFM‐TV et RMC le 23 août un « plafonnement global des niches fiscales d'un montant fixe » à 10 000 euros au total par an et par foyer fiscal. Par ailleurs, le budget 2013, a confirmé le ministre, comprendra un abaissement du plafond du quotient familial de 2 336 euros à 2 000 euros par enfant. Un effort qualifié de « supportable » par les « ménages les plus aisés », a expliqué Jérôme CAHUZAC. Les informations sont reprises également dans Libération et La Croix.

« Alerte aux pubertés précoces » « Les cas de très jeunes enfants pubères se multiplient. Et si c'était la faute à la pollution chimique ? », sous le titre « Alerte aux pubertés précoces », Le Point du 9 août s’interroge sur le rôle des perturbateurs endocriniens dans l’apparition des pubertés précoces (synthèses des 14 septembre, 22 novembre 2010, 18, 22 avril, 9 mai et 5 août 2011). « phthalates, pesticides, phénols et autres horreurs chimiques qui saturent notre environnement, (sont) capables de jouer le rôle d'œstrogènes et même, pour certains, d'activer le processus neuro‐hypothalamique qui déclenche la puberté » souligne l’hebdomadaire qui raconte le cas de Léa qui, à 5 ans, a commencé sa puberté. « Dans le service d'endocrinologie pédiatrique du professeur Polak, où Léa est suivie », explique Le Point, « on est littéralement débordé, depuis quelques années, par des dossiers semblables : tout jeunes patients, essentiellement des filles, dont le corps a éclos trop vite, trop tôt ». Et de donner des chiffres : « à Necker, chaque année depuis 2007, on enregistre 10 % de plus de suspicions de puberté précoce que l'année précédente et, pour 2012, on en est déjà à 20 % de plus qu'en 2011 ». (Illustration : « La Naissance de Vénus » de Sandro Botticelli, env. 1485 © Offices de Florence).

Le Conseil d’Etat dans l’incapacité de juger l’application ou pas de la loi de 2001 ? En janvier 2011, L’Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception (ANCIC), la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC) et le Planning Familial, déposaient un recours gracieux pour non application de la loi 2001 portant sur l’accès à la contraception, l’avortement et l’éducation à la sexualité auprès du Premier ministre alors en exercice, François FILLON (synthèses des 17, 19 et 21 janvier et 10 mars 2011). La décision implicite de rejet résultant du silence gardé par le Premier Ministre a donc conduit les associations à déposer un recours contentieux près du Conseil d’Etat (synthèse du 27 juillet 2011) visant à faire appliquer en droits et dans les faits les dispositions législatives et réglementaires relatives à la loi du 4 juillet 2001 rappellent les requérantes dans un communiqué diffusé le 27 juin. « En effet, face aux multiples traductions concrètes et précises de la non application de cette loi, malgré les saisies des différents ministères sur ces sujets, malgré le rapport 2010 de l’IGAS sur l’application de la loi de 2001, force est de constater qu’à ce jour, le principe d’égalité devant le service public et le principe de continuité dudit, sur l’ensemble du territoire, n’est pas respecté » estiment les associations alors que « le Conseil d’Etat devrait s’estimer dans l’incapacité de faire son office, considérant les éléments déclinés trop généraux et imprécis ». Le rapporteur public propose en effet au Conseil d’Etat de ne pas se prononcer sur le fond mais sur la forme de la requête. L’ANCIC, la CADAC et le Planning familial « se demandent toutefois quel devrait être le degré de précision supérieur attendu pour que leur requête soit retenue face aux multiples exemples de non application ou de détournement de la loi qu’elles constatent sur le terrain et rapportés aux juges ».

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Deux ouvrages se penchent sur la violence des femmes Les éditions La Découverte viennent de publier « Penser la violence des femmes », sous la direction de Coline CARDI et Geneviève PRUVOST. « Tueuses, ogresses, sorcières, pédophiles, hystériques, criminelles, délinquantes, furies, terroristes, kamikazes, cheffes de gang, lécheuses de guillotine, soldates, policières, diablesses, révolutionnaires, harpies, émeutières, pétroleuses, viragos, guerrières, Amazones, boxeuses, génocidaires, maricides... Qu'y a‐t‐il de commun entre toutes ces figures ? » se questionne l’éditeur. « Pour le comprendre, il importe d'exhumer, de dénaturaliser, d'historiciser et de politiser la violence des femmes. Telle est l'ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet trop longtemps ignoré des sciences sociales. Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au cœur d'enjeux d'ordre à la fois politique et épistémologique ». Sous le titre « Les juges sont plus indulgents vis‐à‐vis des femmes », La Croix du 23 août met l’accent sur l’enquête menée par Thomas LÉONARD et Maxime LELIÈVRE et publiée dans l’ouvrage collectif. Selon le quotidien, « l’étude inédite montre que les femmes jugées en comparution immédiate sont condamnées à des peines plus légères que leurs homologues masculins ». Le quotidien précise que « contrairement aux idées reçues, la féminisation accrue de la magistrature n’a, elle, aucune incidence sur l’indulgence des peines prononcées à l’encontre des délinquantes. L’évolution du personnel judiciaire n’est toutefois pas sans conséquence sur les jugements ». Et de citer l’un des auteurs : « Les femmes juges se montrent plus répressives dans les affaires d’atteintes aux personnes et plus clémentes dans les affaires d’atteinte aux biens ». On en profitera pour signaler « Guerrières ! » de Moïra SAUVAGE (Acte sud), annoncé par Libération du 23 juin sous le titre « Femmes furieuses » : « un essai lumineux sur la complexité de la violence du « deuxième sexe » ». « Le phénomène est international » selon l’éditeur : « les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les armées, les polices, au sein des guérillas, ou sur les rings de boxe… Et elles s’impliquent de plus en plus dans des révoltes et luttes en tout genre. Voici un essai qui se penche non seulement sur les causes de ce changement profond mais donne aussi la parole à des femmes de divers horizons en les questionnant sur leur rapport à la force physique et au combat ».

Des centres IVG en surchauffe estivale « A Lyon, des centres IVG en surchauffe estivale », selon L'Humanité du 30 août, « le mois d'août se révèle être un parcours du combattant pour beaucoup de femmes qui désirent avorter » du fait d’« un sous‐effectif de personnels aggravé par les restructurations hospitalières ». Le Planning familial avait tiré la sonnette d’alarme dès le 21 août dans un communiqué titré « Ce mois d’août 2012, les lyonnaises doivent aller se faire avorter ailleurs ».

Belgique : des milliers d’hommes recourent à la stérilisation Le Soir du 27 août en fait un gros titre : « Des milliers d’hommes recourent à la stérilisation » et annonce qu’« en 2011, en Belgique la vasectomie a té pratiqué sur environ 7 500 hommes ». Selon le quotidien les principaux demandeurs sont des hommes de 35 à 45 ans. Et Le Soir de rappeler que « la vasectomie est une méthode de stérilisation qui consiste à ligaturer le canal déférent de chaque testicule qui transporte les spermatozoïdes. Cette opération est pratiquée le plus souvent sous anesthésie locale. Elle est bénigne, mais n’est pas sans risques de douleurs postopératoires. La vasectomie est le moyen contraceptif masculin le plus fiable et théoriquement irréversible. Même si l’opération inverse (vasovasostomie) qui consiste à relier les canaux déférents est possible afin de rendre une fertilité au patient. Mais les résultats ne sont pas toujours concluants ».

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Mariage pour toutes et pour tous : la question qui fâche ? « Compte tenu des bouleversements induits par la proposition de François HOLLANDE », Roland HUREAUX, essayiste, suggère dans une tribune publiée par Le Figaro du 28 août d'appeler les citoyens à se prononcer sur cette réforme. « Dans son discours de politique générale, le premier ministre, Jean‐Marc Ayrault, a confirmé la volonté du gouvernement d'ouvrir le mariage et l'adoption aux personnes du même sexe dès le premier semestre de 2013 ». « Il n'est pas sûr que le Français soient prêts à cette révolution » estime Roland HUREAUX qui voit « les Etats‐Unis au bord de la guerre civile sur le sujet », estime que l’adoption par les couples « unisexe » mettrait « en cause la filiation, l’état civil et la généalogie » et annonce « le bouleversement de notre socle anthropologique ». Plus modérée, La Vie du 30 août, consacre sa une et son dossier à la question. « Posons la question qui fâche… », titre l’hebdomadaire chrétien, « l’Eglise est‐elle homophobe ? ». « Les mois qui viennent s’annoncent palpitants » écrit l’éditorialiste de La Vie, mais, pour lui, « l’affaire est déjà tranchée. Il y aura beaucoup de polémiques, mais peu de débats ». « Dans ce contexte peu favorable, l’Eglise catholique a pris le risque de parler. Sa prise de position lui vaut déjà un sévère tir de barrage » souligne‐t‐il (synthèse du 24 août). « Les médias pourraient faire preuve d’un peu plus de pluralisme en permettant aux voix spirituelles de se faire entendre de temps en temps, sans être au préalable ringardisées ou délégitimées » écrit l’éditorialiste du magazine. « Mais les chrétiens aussi sont appelés à admettre la critique » estime‐t‐il avant de mettre sur la table la question de l’homophobie. « D’ailleurs, entre eux, non, les fidèles ne sont pas toujours d’accord. Ne faisons pas semblant du contraire ! La majorité des catholiques peut penser avec l’épiscopat que le mariage gay n’est pas une bonne idée. Des catholiques peuvent aussi penser différemment sans que ce soit la fin du monde » risque‐t‐il avant de réclamer « de la hauteur » dans le débat et d’avertir sur deux dangers qui guettent les chrétiens : « la crétinerie, qu’elle se manifeste par l’obsession de la sexualité, par un discours apocalyptique ou par une tartufferie aussi pudibonde que tatillonne » et « l’insignifiance auquel s’expose toute communauté en trop grand décalage avec les codes culturels de son temps ».

« L’Église catholique écossaise fait front contre le mariage homosexuel » La Croix du 28 août annonce que le dimanche 26 août, les curés des 500 paroisses du pays ont lu en chaire une lettre pastorale dans laquelle ils dénoncent le projet du gouvernement, annoncé fin juillet, de légaliser le mariage homosexuel début 2015 et enjoignent aux fidèles de se mobiliser. La lecture de la lettre pastorale est intervenue après la suspension, par le président de la Conférence épiscopale, de tout dialogue direct avec le gouvernement.

Polémique sur le viol et l’avortement aux Etats‐Unis (suite) Suite aux déclarations du républicain Todd AKIN sur l’avortement (synthèse du 24 août) qui ont suscité une tempête de critiques aux Etats‐Unis, y compris au sein de son propre camp, Le Soir du 28 août estime que « le débat sur l’interruption volontaire de grossesse s’impose aux Républicains » lors de leur convention. « L’avortement met en péril la campagne Rommey (photo) » juge le quotidien de Bruxelles. Le 24 août, Le Figaro, rapporte que « dans le débat sur le viol et l’avortement, le président écrase son rival auprès de l’électorat féminin ». « Les femmes préfèrent Obama à Rommey » titre le journal qui annonce un « défilé de femmes » prévu à la convention démocrate de début septembre.

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Lutte contre les violences Harcèlement sexuel : l’hôpital à l’écoute « Depuis le mois de juin, le service de psychiatrie de Saint‐Antoine, à Paris, propose un accompagnement spécifique pour les femmes harcelées. Une première en France ». Sous le titre « Harcèlement sexuel : l’hôpital à l’écoute », Libération consacre son « Grand Angle » du 29 août à « l’unique consultation hospitalière destinée aux victimes de harcèlement sexuel en France » (synthèses des 12 et 15 juin). « Depuis son ouverture début juin, 35 professionnels ‐ psychiatres, psychologues et infirmiers ‐ y collaborent, recevant à Saint‐Antoine ou à l’hôpital Tenon, dans le XXe arrondissement de la capitale » annonce Libération qui indique que « la consultation parisienne a déjà reçu 89 appels depuis son ouverture il y a deux mois et accueilli 61 personnes ». En exergue, le quotidien cite l’une des patientes qu’il a rencontrée : « Depuis que j’ai parlé de cette histoire au psy et à mon avocat, j’ai l’impression de revenir dans le monde réel. Tant qu’on ne dit rien, on a le sentiment de porter en soi les raisons qui font de nous une victime » (Illustration : Libération).

Prostitution : un communiqué de la CLEF Dans un communiqué diffusé le 24 août, la Coordination française du Lobby européen des femmes (CLEF), s’insurge contre les propos tenus par les signataires de la tribune publiée dans Le Nouvel Observateur du 23 août (synthèse du 24 août) contre le projet évoquée par la ministre des Droits des femmes d’abolir la prostitution. La CLEF souligne que la prostitution n’est pas une pratique sexuelle, ni un métier, comme les autres considère que « l’un des grands chantiers des ministres de l’Intérieur et des Droits des femmes sera bien sûr de s’attaquer non seulement de manière plus résolue que jamais aux réseaux proxénètes, aux ramifications internationales, mais aussi au problème de la prostitution par internet, qui rend invisible une grande partie de l’activité prostitutionnelle ». En conclusion de son communiqué, la CLEF, donne les positions qu’elle défendra lors de la conférence de consensus qu’a annoncée la ministre.

Culture, communication « Batwoman, l’héroïne super‐gay » L’information faite la une du cahier « Culture » du Soir : « la première star lesbienne des comics (…) est enfin traduite en français ». « Le combat de la justicière américaine contre les tabous de la société a cassé l'image bien‐pensante de la bande dessinée aux Etats‐Unis » explique le quotidien de Bruxelles qui annonce que le vendredi 24 août, « Batwoman entame sa lutte contre le crime et les discriminations sexuelles en Europe et en français ». Le journal raconte que ce n’est récemment que « le scénariste l'a rhabillée en icône gay : une révolution dans l'univers judéo‐chrétien des comics américains, où l'homosexualité demeurait le tabou suprême ». Dans un encadré Le Soir souligne que « contrairement aux héros franco‐belges, les super‐ héros américains ont toujours eu droit à une vie sexuelle ». La série sera publiée en français chez Urban Comics.

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Prix Mnémosyne 2012 : appel à candidature Le prix Mnémosyne a été créé par l'Association pour le développement de l'Histoire des femmes et du genre. Décerné chaque année, il couronne le mémoire de master de langue française d'une étudiante ou d'un étudiant dont les travaux portent sur l'histoire des femmes et du genre en France ou à l'étranger. L’association a lancé l’appel pour le l’édition 2012 du prix. Le mémoire doit avoir été soutenu dans une université française entre le 1erseptembre 2011 et le 31 octobre 2012. Le montant du prix est de 800 euros. L'association encourage la publication du mémoire, les mémoires précédents ont été publiés aux presses universitaires d'Angers et de Rennes. La date limite de l’appel à candidature a été fixée au mercredi 31 octobre 2012. Pour en savoir plus sur le site de Mnémosyne

Participer à la mémoire des luttes féministes « Elles s’appellent Patricia GODARD et Lydie PORÉE. Deux militantes engagées qui ont décidé de retracer le passé féministe de Rennes des années 60 à 80 ». Yegg Magazine avait déjà évoqué leur travail il y a quelques mois, à l’occasion de visites guidées organisées dans la capitale Bretonne. La création de leur association donne l’occasion au site de revenir sur le travail d’Histoire du féminisme à Rennes (HFR) et de présenter le blog de l’association (synthèses des 20 mars et 4 juin). Le mercredi 17 octobre, HFR réalisera en public des entretiens avec des militant‐es féministes des années 70 dans le cadre de la semaine antisexiste organisée par le syndicat SUD‐Etudiant à l'université de Rennes 2. L’association indique par ailleurs que les préparatifs pour le mois de mars 2013 ont également commencé, sur le thème « Corps et identités ». http://histoire‐feminisme‐rennes.blogspot.fr/

« Toutes des Pussy Riot ! » Encore beaucoup d’encre autour des Pussy Riot (synthèse du 24 août). Le 23 août La Vie se demande s’il fallait vraiment « crier au sacrilège » et fait le parallèle avec les activistes de Femen sous le titre « La révolte des femmes ». Le 24 août, Libération publie une tribune d’Alain KIRILI, sculpteur, « Pussy Riot, le retour des Guerillas Girls », soulignant que l’activisme féministe propre à des groupes comme les Femen ou les Guerillas Girls peut mener à « des avancées sociales grâce à deux armes exceptionnellement efficaces : l’anonymat et l’humour ». Le même jour Elle prend fait et cause pour les punkettes russes et titre « Toutes des Pussy Riot ! ». Le Soir du 28 août publie à la une la photo d’une membre du groupe (cagoulée) encore en liberté et titre « Nous n’avons pas peur ». Le quotidien de Bruxelles annonce que « les activistes promettent une nouvelle performance forte contre Poutine » et souligne qu’en Russie, « la société civile se réveille ». Autre une le 28 août : L’Humanité donne la parole à quinze personnalités qui refusent de bâillonner la liberté d’expression. Le quotidien communiste annonce également qu’un concert de soutien aura lieu pendant la prochaine fête de l’Humanité (14 ‐ 16 septembre). Le même jour, plusieurs journaux annoncent dans des brèves que d’autres membres des Pussy Riot sont « en cavale ». Enfin le 30 août, Libération révèle que la chanteuse Jeanne CHERHAL a mis en ligne une chanson inédite et non commercialisée en soutien au groupe. Les médias utilisent bien sûr les nombreuses photos qui circulent des manifestations et actions de soutiens au Pussy Riot, on signalera en particulier plusieurs actions des militants dans les ex‐pays de l’Est consistant à mettre des cagoules aux statues monumentales de style stalinien.

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L’origine du monde Fin de notre rubrique estivale « L’Origine du monde » (voir synthèses des 10 et 24 août) ) où nous regroupons un certain nombre de sujets, tirés de la presse nationale et gardés sous le coude pendant un an, sur des thèmes comme l’amour, la sexualité, le plaisir, le corps ou la pornographie… A lire avec la légèreté de l’été en n’oubliant pas ce qu’ils nous donnent à voir de l’image des femmes et des hommes dans notre société ou des rapports qu’ils ‐ et elles ‐ entretiennent.

La représentation du corps et de la nudité La représentation du corps et de la nudité faisaient partie de nos sujets l’année dernière (synthèses des 10 et 24 août 2011). La publication du livre de Daniel PENNAC, « Journal d’un corps » (Gallimard) donnera l’occasion aux journaux de revenir sur la question. L’auteur de « La Fée Carabine », publie en effet « un drôle de Journal, celui du corps et de ses bouleversements aussi ambitieux et dérangeant que réussi. Où il est question de sexe, de jouissance, de maladie et de mort » (L’Express du 1er février 2012). « Un roman d’une infinie profondeur » estime La Croix du 9 février 2012. Mais l’iconographie de la nudité et du corps qui s’exhibe est également au menu. « Sur le Net, partout dans le monde, la tendance est au déshabillage » estime Le Nouvel Observateur du 22 décembre 2011 qui indique que « rigolos et militant sonnent la fin du vêtement ». Et de citer pèle mêle le magazine Causette, l’artiste chinois AI WEINEI, les Ukrainiennes de Femen, les performances du photographe Spencer TUNICK ou l’Egyptienne Aliaa, soulignant qu’il s’agit là d’un défi dans une société plus patriarcale que la nôtre. « Poser nue pour quoi faire ? » se demandait d’ailleurs Courrier International du 15 décembre 2011 au sujet de la jeune Egyptienne Aliaa MAGDA ELMAHDY. Selon l’hebdomadaire, la jeune femme qui revendique un geste artistique mais aussi politique. « En offrant son corps à tous les regards sur son blog (elle) a suscité des commentaires enflammés dans le monde arabe ». Enfin, sous le titre « Vénus, chair à canons », Libération du 8 mai 2012 présente le travail de l’artiste italienne Anna Utopia GIORDANO qui « a adapté des œuvres de maîtres aux critères de beauté contemporains ». « Une fois passées sous les scalpels du logiciel de retouche photo », explique le quotidien, « les déesses de l’amour sont désormais beaucoup plus fines de taille, les hanches ont pratiquement disparu et les seins sont, en proportion, plus gros. Là où la Vénus endormie d’Artemisia GENTILESCHI (1593‐1652) frappait par une certaine opulence, un plaisir de se reposer lascivement, désormais, elle est maigrelette. Et semble proche de la mort, comme si elle avait trop donné pour être belle ». (Illustration : « La Naissance de Vénus » d’Alexandre Cabanel ‐ 1863).

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Enquêtes sur la sexualité des femmes Après son enquête sur la sexualité des hommes (synthèse du 10 août 2011), le psychiatre Philippe BRENOT s’est attaqué, comme annoncé, à celle des femmes et publie « Les femmes, le sexe et l’amour » (Les Arènes). Anticipant la sortie du livre Le Monde du 9 mars titrait « Jeunes femmes cherchent plaisir désespérément » et indiquait que « Philippe BRENOT, psychiatre, estime que les mécanismes de la jouissance devraient faire l’objet d’un enseignement ». « Les femmes à confesse » racontent « fantasmes, orgasmes, excitation, mais aussi déception » annonce Libération du 27 mars 2012 alors que Le Monde revient sur l’enquête, réalisée auprès de 3 404 femmes, dans son édition du 15 avril sous le titre « Ce que désirent les femmes ». Le quotidien souligne que « si 74 % des femmes disent éprouver facilement d’un plaisir, seules 16 % atteignent systématiquement l’orgasme ». Sous le titre « Les clefs de la sexualité des femmes », Le Quotidien du Médecin consacrera sa une à l’enquête de Philippe BRENOT soulignant que ces « clefs » doivent être mises « dans les mains des hommes et… des médecins ». En page intérieure, le journal médical souligne « l’asymétrie » entre les femmes et les hommes et « l’emprise de la domination masculine » sur la sexualité des femmes. Deux autres études ont été citées cette année. « Plus femme vieillit, plus femme jouit » explique Libération du 6 janvier 2012 citant une enquête menée pendant quarante ans publiée par The American Journal of Medicine qui « montre que le plaisir sexuel féminin augmente avec l’âge. Mais pas le désir ». « Sexualité des jeunes : comme papa‐maman ? » se demande Libération du 15 février 2012 qui cite des travaux sociologiques sur le sujet et annonce un débat à Sciences Po sur le thème « Jeunesse et sexualité : expériences, espaces, représentations ». Le quotidien met cette phrase d’Isabelle CLAIR, chercheuses au CNRS : « La sexualité des filles est « la clé de voûte de l’ordre social » ».

Le sexe confronté aux genres et aux civilisations On citera également pour mémoire deux séries de documentaires diffusé ici et en Belgique : « Désirs féminins » et « Désirs masculins » diffusés par Canal + en mai signalés par L’Humanité sous le titre « Quand le désir se confronte aux genres », et « Moi, l’amour et le sexe », diffusée outre Quiévrain cet été, et dans laquelle Le Soir du 9 juillet voit « Une vision positive du sexe », « sans fausse pudeur » et « à vocation éducative » pour « tous les âges ». Enfin, deux journaux se sont penchés sur la sexualité et l’islam. « Du sexe oui, mais avec modération » (Courrier International du 22 décembre 2011) et « Les liaisons orageuses » (L’Express du 21 décembre 2011). « Erotisme, libertinage… », dans ce dernier article l’hebdomadaire souligne que « l’islam fut aussi un jardin de voluptés » et se demande : « Mille ans après l’âge d’or arabe, comment être musulman et vivre pleinement sa sexualité ? ». L’Express a enquêté « sous le voile et sur la Toile ». On rapportera pour conclure que, selon une étude britannique citée par Le Monde du 3 septembre 2011, « Faire souvent l’amour permet aussi de rallonger son espérance de vie », une affirmation que le quotidien du boulevard Blanqui met en balance avec le compte rendu du livre de Sophie FONTANELLE « L’Envie » (synthèse du 24 août). (Illustration : « La Grande Odalisque » de Jean‐Auguste‐Dominique Ingres ‐ 1814).

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La crise n’épargne pas la sexualité Cette sexualité qui fait cogiter les chercheurs semble également beaucoup, inspirer les journalistes (en particulier à Libération !) et on ne citera pas ici la ribambelle d’articles et de brèves, souvent un peu racoleurs, sur différents aspects connexe au sujet (voir également synthèse du 24 août). Il convient quand même de relever l’étude menée dans sept pays européens, et le joli coup de com’, du laboratoire Pfizer, qui commercialise le Viagra, qui a établi un lien entre crise économique et baisse de la libido. L’information faisait les gros titres du Parisien (« La crise nuit à notre sexualité » et de Libération (« La crise économique s'invite aussi sous la couette ») du 4 juillet. Le Parisien qui signalait déjà, toujours à la une, et toujours avec une photo d’un couple alité, « l’impact de la vie professionnelle sur la sphère privée » en particulier en matière de sexualité. Le sujet est finalement partout, pour preuve Libération du 21 juin 2012, qui annonce à la une que « sexe et philo font bon ménage ». Le quotidien ouvre son cahier « Livres » sur l’ouvrage du philosophe Francis MÉTIVIER et de l’ancienne actrice de films pornographiques OVIDIE, « Sexe Philo » (Bréal). « La philosophie prend position » s’amuse « Libé » ». (Illustration : « Le penseur » d’Auguste Rodin ‐ 1903).

Et l’amour dans tout ça ? « Autrefois, la lettre d’amour, on la parfumait », Libération du 26 septembre 2011 présente le travail de l’historienne Anne‐Claire REBREYEND, une « collectionneuse de mots doux » qui « analyse un siècle d’intimité amoureuse et sexuelle » dans son ouvrage « Dire et faire l’amour, écrits intimes et confidences de 1910 à 2010 » chez Textuel. Le « retour de l’amour » a commencé l’année dernière (synthèse du 10 août 2011). Véronique OLMI, Alain FINKIELKRAUT, Luc FERRY, Pierre LEPAPE, André COMTE‐SPONVILLE, Frédéric BEIGBEDER, les intellectuels de l’amour se penchent sur leur sujet de prédilection, se rencontrent et débattent dans les journaux : « Nous les post‐romantiques » (Le Monde du 30 septembre 2011) ; « Quoi de neuf ? L’amour ! » (Le Figaro Magazine du 7 janvier 2012) ; « L’amour selon Luc FERRY » (Le Point du 19 avril 2012) ; « Le sexe est‐il soluble dans la vie de couple ? » (Madame Figaro du 11 août 2012)… Cette vie de couple, et la fidélité, ou l’infidélité, qui l’accompagne, inquiète aussi les journaux qui soulignent, comme Le Figaro du 26 septembre 2011, que « la sexualité est devenue centrale dans une relation conjugale ». Le journal se penche sur « les couples à l’épreuve de l’infidélité » et estime que « l’amour tendre et l’amitié, c’est cela qui fait tenir un couple, bien plus que le droit à la jouissance revendiqué partout ». Des informations complétées par Madame Figaro du 7 avril 2012 qui a interrogé huit hommes sur le sujet de « l’amour pour toujours » et de leur résistance « à la tentation ». Quelques semaines plus tard Le Figaro se demande carrément si l’amour est « un trouble psychique » ? « Les tourments associés au sentiment amoureux, ancrés dans notre culture, sembleraient s’amplifier à notre époque » indique le quotidien. Et de donner en particulier la parole au psychanalyste Patrick AVRANE qui souligne dans son livre « Les chagrins d’amour, un moment de vérité » (Seuil) que « le chagrin d’amour révèle la qualité du sentiment » (synthèse du 17 janvier 2011)… Pour La Vie du 9 août 2012 la rencontre amoureuse a « un goût d’éternité ». Et de citer l’écrivain Nicolas GRIMALDI, auteur des « Métamorphoses de l’amour » (Grasset) pour qui « ce phénomène étrange et familier entre deux êtres rejoint l’expérience mystique ». La relation amoureuse fait enfin l’objet d’une exposition (« L’Art d’aimer » à Evian‐les‐Bains) commentée par Libération du 27 août sous le titre « Des sentiments distinguées » et même d’un quiz d’été dans le même journal (« Montrez‐moi l’amour » le 23 août).

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Des liens injustes et chimériques… Les sujets de « L’origine du monde » trouvent aussi leur place dans la rubrique culture des journaux et les prétextes sont nombreux pour titrer sur le sexe ou l’érotisme, et illustrer les articles souvent avec audace jouant parfois avec l’image des femmes, et des hommes : l’ouverture d’un musée érotique à Bruxelles (« L’érotisme c’est de l’art », Le Soir du 21 février 2012), l’édition d’un livre animé (un « pop‐up ») sur l’univers du marquis de Sade (« Tirons un coup pour voir », Libération du 22 novembre 2011), Jean D’ORMESSON vantant l’édition de l’œuvre érotique de Pierre LOUŸS (« Un explorateur du sexe féminin », Le Point du 3 mai 2102), la publication d’un ouvrage célébrant les révolution sexuelle des années 60 dans le presse underground de l’époque «(« Sex‐compile pour livre sans entraves », Libération du 22 mai 2012)… L’héritage « libertin » défendu par certains lors de l’affaire DSK se retrouve dans certains articles à l’image du Monde du 2 septembre 2011 qui titre « Le pouvoir insurrectionnel du libertinage » un entretien avec Patrick WALD LASOWSKI, auteur du « Dictionnaire libertin » publié par Gallimard. Patrick WALD LASOWSKI y explique que « la frénésie érotique qui parcourt » le roman d’Eric REINHARDT, « Le système Victoria », « renvoie aux rapports que le sexe entretient avec la pouvoir, et avec sa contestation, depuis les Lumières ». On passera du libertinage à l’abus sexuel avec trois romans signalés par Le Parisien du 20 août à l’occasion de la rentrée littéraire : « Une semaine de vacances » de Christine ANGOT (Flammarion), « Sex Toy » de Jean‐Marie GOURIO (Julliard), et « Tigre, tigre ! » de Margaux FRAGOSO (Flammarion), que viendra compléter la publication en français (et en octobre) de « Fifty Shades of Grey » sous le titre « Cinquante nuances de Grey » chez JC Lattès (synthèse du 24 août et 4 pages dans Madame Figaro du 25 août). Pour conclure cette série estivale on signalera avec Le Point du 8 septembre 2011, « Entretien avec le marquis de Sade », un « montage » à partir d’extrait de l’œuvre et de la correspondance du « sulfureux écrivain » par Noëlle CHATELET (Plon). Questionné virtuellement au coin du feu sur l’égalité entre les femmes et les hommes le « Divin marquis » répondra : « il ne peut être jamais donné de droit légitime à un sexe de s’emparer exclusivement de l’autre (…) et tous les liens qui peuvent enchaîner une femme à un homme, de telle espèce que vous puissiez les supposer, sont aussi injustes que chimériques »… (Illustration ci‐dessous : les ruines du château de Lacoste (Vaucluse) où séjourna Donatien Alphonse François de Sade).

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Quelques références bibliographiques supplémentaires… « La mondialisation des industries du sexe » « La mondialisation des industries du sexe » de Richard POULIN (Imago). Selon l’éditeur, « le commerce du sexe est aujourd’hui mondialisé et industrialisé. La paupérisation de régions entières du globe crée les conditions propices à toutes les formes de trafic d’êtres humains, principalement celui des femmes et des enfants. ( …) Ce sombre diagnostic implique la nécessité et l'urgence d'une prise de conscience collective. Tolérer la culture pornographique et la prostitution, nous dit Richard Poulin, c’est consentir au scandale d’un esclavage moderne affectant chaque année plus de quatre millions de personnes ».

« Pornotopie ‐ Playboy et l’invention de la sexualité multimédia » « Pornotopie ‐ Playboy et l’invention de la sexualité multimédia » de Beatriz HILDA GRAND RUIZ (Flammarion). Selon l’éditeur « Playboy n’est pas seulement le magazine pour adultes le plus connu de la planète. C’est aussi le fer de lance de la révolution masculiniste qui secoue les États‐Unis des années 50. (…) Cette « pornotopie » repousse les frontières entre privé et public, se nourrit de drogues et d’images. Elle devient synonyme d’un capitalisme « chaud », qui tire bénéfice du caractère addictif et pornographique de la subjectivité moderne. Ce livre, profondément original, analyse un objet phare de la culture populaire avec un talent philosophique rare ».

« Contre l'érotisme » « Contre l'érotisme » de Laurent DE SUTTER (La Musardine). Pour l’éditeur, « nous avons besoin d'un nouvel art de jouir. L'héritage de la révolution sexuelle s'est épuisé. Pourquoi ? Parce qu'il paraît vain d'imposer un programme, quel qu'il soit, à la jouissance. Ce programme, la révolution sexuelle l'avait baptisé « érotisme ». Peut‐être, pour en finir, faut‐il donc aussi en finir avec cet érotisme. En finir au profit d'une autre conception de la sexualité où la jouissance participe d'un véritable art ».

« Mauvais genre » « Dans notre monde où le sexe envahit les linéaires, la mode, le cinéma, les écrans, le Net, se virtualise, se répand, englue tout… », sous le titre « Mauvais genre », la revue Ravages (n° 6) s’interroge : « C’est quoi le sexe ? Comment le sexe définit‐il la personne, son identité, son corps, sa sexualité ? » etc. « Un numéro dérangeant, interpellant, sur notre identité sexuelle ».

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Agenda Premier forum national « Femmes & Pouvoir » Les samedi 8 et dimanche 9 décembre aura lieu à Paris le premier forum national des femmes politiques, « Femmes & Pouvoir ». « Lancé par une jeune Polytechnicienne engagée en faveur de l'égalité hommes‐femmes », indique le Dossier de presse, « l'évènement a pour objectif d'encourager et d'inspirer les femmes dans leur carrière politique. Sur le modèle des forums et réseaux d'entreprises en faveur de la mixité, « Femmes & Pouvoir » réunira chaque année des femmes politiques de tous les partis pour faire avancer la parité ». L’évènement est parrainé par Chantal JOUANNO (sénatrice UMP de Paris), Laurence ROSSIGNOL (sénatrice PS de l'Oise), Jacques BOUTAULT (maire EELV du 2e arrondissement de Paris) et Sophie AUCONIE (députée européenne du Nouveau Centre dans la circonscription Massif Central). Cette édition de lancement réunira 80 femmes politiques à Paris, et sera ensuite reconduite tous les ans à la même période. http://www.femmesetpouvoir.fr/

La rentrée de la Fédération Femmes 3000 Le prochain Café de Flore de la Fédération Femmes 3000 se tiendra le mardi 11 septembre. A cette occasion Line PIERNE, présidente de la Fédération Femmes 3000, présentera l’association, sa mission, sa vision, son mode de fonctionnement et ses projets et répondra aux questions du public. Maître Flavie DE MEERLEER (photo), responsable de la Commission juridique nationale de Femmes 3000, fera une intervention sur le thème : « Femmes et dernières évolutions en droit du travail : deux pas en avant, trois pas en arrière ? ».

« Ce que le genre fait au droit » Le groupe de recherches REGINE (Recherches et études sur le genre et les inégalités dans les normes en Europe), constitué dans le cadre d'un financement par l'Agence Nationale de la Recherche, organise une journée d'étude sur le thème « Ce que le genre fait au droit » le mercredi 19 septembre à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Elle sera l'occasion de susciter une discussion à la fois sur certains aspects théoriques de l'analyse genrée du droit et de présenter quelques illustrations pratiques; elle sera aussi l'occasion d'accueillir plusieurs collègues étrangers ayant produit, dans cette perspective, des travaux de premier plan. Télécharger la présentation de la journée

« L’Egalité femmes‐hommes dans l'enseignement supérieur et la recherche » La Mission parité et lutte contre les discriminations (MIPADI) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche organise un atelier de formation sur le thème « L’Egalité femmes‐hommes dans l'enseignement supérieur et la recherche », composé de deux modules : « outil de sensibilisation » et « stratégique » les lundi 24 et mardi 25 septembre. Les deux modules d’une journée, répartis chacun en 2 sessions, seront animés par un expert, formateur spécialisé sur les politiques d’égalité dans la recherche et l’enseignement supérieur, avec la participation active de chargé‐e‐s de mission égalité issu‐e‐s de l’université, des grandes écoles et des organismes de recherche. Pour en savoir plus sur le site du ministère

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« Genre et sexualité dans la présidentielle française de 2012 » Le Réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et genre » (MAGE) organise un colloque international le jeudi 27 septembre à Paris. « A priori, l’élection présidentielle au suffrage universel direct, matrice de la Ve République depuis 1965, en créant un « patriarcat institutionnel », ne semble guère favorable aux femmes et à leurs causes » indiquent les organisateurs. « Or les sept campagnes présidentielles qui se sont déjà déroulées depuis cette date se sont révélées plutôt propices à la politisation des questions sexuées, avec des variations notables selon les contextes (…). Commencée par l’éviction du favori socialiste mis en cause dans des affaires de viols et par l’offensive d’une partie de l’UMP contre le mariage homosexuel et contre l’enseignement du genre dans le secondaire, la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012 voit‐elle l’égalité des sexes et des sexualités constituée en enjeu des controverses entre candidats ? Ces circonstances favorisent‐elles la politisation ou au contraire la forclusion de cette question ? ». Le colloque réunira des contributions se rattachant à deux axes : les usages du genre et de la sexualité dans l’identité des présidentiables (« Jeux de genre en campagne ») et la construction des questions sexuées et sexuelles en enjeux politiques (« Questions sexuelles et sexuées : des enjeux politiques ? »). http://recherche.parisdescartes.fr/MAGE

Mars 2013 : 57ème session de la Commission de la condition de la femme La 57ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW 57) se tiendra du lundi 4 au vendredi 15 mars 2013 au siège des Nations Unies à New York sur le thème prioritaire suivant : « l'élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles ». L’année prochaine, le 8 mars, Journée internationale des femmes, tombera un vendredi. Retrouver les informations disponibles sur le site de l’ONU Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la veille et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. - Photos © DR Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes Bureau de l'animation et de la veille - dgcs-sdfe-synthese@social.gouv.fr - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/

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