FR - The MINI International - Vol. 34

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LA CULTURE MINI » 43

THE MINI INTERNATIONAL VOL. 34

« Lindiwe Suttle est une vraie star. Elle chante ses propres chansons et met en scène ses spectacles. » John Lennon. Il est tout à fait disponible et authentique. Pas de poses, pas de blabla : une attitude qui impose encore plus le respect. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on accompagne une rock-star à travers la scène musicale sud-africaine. Et s’il ne trouvait rien de bon dans tout cela ? Car une chose est sûre, quand quelque chose ne lui plaît pas, il ne se gène pas pour le dire. Westernhagen désire tout d’abord se rendre à un concert de Zim Ngqawana, géant du freejazz. « J’ai vraiment hâte de me plonger dans la scène sud-africaine, nous glisse-t-il en guise de bonjour. Toute la musique que j’aime puise ses racines en Afrique. Blues, R&B, rock n’roll, tout vient de ce continent. »

Une longue bande lumineuse Lors de ses concerts, Zim Ngqawana déclare souvent que sa musique n’a pas pour but de divertir le public, mais de repousser les limites établies. Pour lui, être musicien signifie s’emparer de l’espace vide et inconfortable dans lequel l’inspiration peut s’épanouir. C’est pour cela que ses prestations live sont improvisées de bout en bout : sa musique naît en direct, dans l’instant. Pour lui, la musique est une sorte de méditation, il la compare volontiers à l’exploration d’une créativité génératrice d’étincelles. « Zim nous a servi là une bonne dose de freestyle avant-gardiste », commente Westernhagen dans la rue, une fois le concert terminé, au milieu du fleuron branché et créatif du Cap. « C’est la preuve que la musique comme forme d’expression artistique n’a pas besoin de cares-

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« Isochronous a le don d’électriser les foules ! C’est exactement le groupe que tout le monde cherche. Ce sont vraiment d’excellents musiciens qui créent des compositions et des mélodies formidables. » ser le public dans le sens du poil pour susciter des émotions authentiques et profondes. Le concert m’a beaucoup plu, du début à la fin. Il restera gravé dans ma mémoire, c’est certain, car il n’aurait pas pu se dérouler à un autre moment et d’une autre manière. J’ai été particulièrement fasciné par le jeune pianiste, Kyle Shepherd. Son style me rappelle Keith Jarrett dans sa jeunesse. » Quelques jours plus tard, Westernhagen veut aller voir le groupe prog rock de Pretoria, Isochronous au Zula Sound Bar, sur Long Street. Long Street est l’artère créative du Cap. Cette longue bande lumineuse pleine de bars, de restaurants et de boutiques s’étend du port vers la Montagne de la Table. C’est le cœur de la vie nocturne du Cap. Et le Zula Sound Bar, quasiinstitution de la musique live, se trouve en plein milieu. Tous les soirs, on peut y entendre des musiciens aux styles aussi divers qu’authentiques.

La perle rare Le groupe Isochronous se compose de quatre étudiants en jazz qui ont d’abord suivi une formation classique. Ils jouent un rock progressif unique, qu’ils enrichissent de mélodies et d’arrangements complexes. Si leurs influences sont multiples, des Beatles à Led Zeppelin en passant par Pink Floyd et le Grateful Dead, les morceaux proposés par les quatre jeunes musiciens sont particulièrement émancipés. Isochronous n’est pas un groupe comme les autres, c’est l’un des plus créatifs d’Afrique du Sud. Après le concert, Marius Müller-Westernhagen, ins-

« Je n’oublierai jamais le free-jazz avant-gardiste de Zim Ngqawana. » tallé sur le balcon du Zula Sound Bar, sourit : « C’est drôle ; quand j’ai vu Heldervue, j’ai trouvé que c’était un jeune groupe de rock vraiment talentueux. Je n’en attendais pas plus, expliquet-il, radieux. Mais lorsqu’Isochronous a commencé à jouer, Heldervue est redevenu la simple »

19.08.2010 20:24:15 Uhr


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