paperJam - Management - Mai 2011

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12 management - leadership - entrepreneurship

Parcours

Développement interne Agé de 51 ans, Alain Jacob est un scientifique de formation. Diplômé de l’Institut des Arts et Métiers Pierrard, il a postulé - et été recruté - chez Lamesch à l’issue de son service militaire. «J’ai donc rejoint une agence de dix personnes, qui au bout de cinq ans est devenue une agence de 40 personnes. A partir des années 90, j’ai travaillé pour d’autres sociétés du groupe à l’étranger, puis je suis revenu au Luxembourg, en tant que directeur général, à l’occasion du rachat par Sita/Suez Environnement.» Un rachat qui n’a pas créé, comme cela pouvait être craint, de remous dans les équipes ni de changement dans la vie quotidienne de la société. Le management est resté le même. «Bien entendu, au début on se pose des questions sur son avenir, mais la volonté de garder la spécificité de l’entreprise était là dès le début. Par exemple, on a gardé le nom Lamesch, ce qui est plutôt rare dans le groupe. Nos valeurs également ont été conservées… En termes de ressources humaines, il n’y a pas eu de départ, au contraire l’équipe s’est étoffée. En fait, la plupart des gens n’ont pas remarqué que les propriétaires de l’entreprise avaient changé. Et il n’y a pas de raison que cela évolue… Le groupe et l’entreprise sont toujours dans le même état d’esprit.» V. R.

Lamesch fait, depuis 2002, partie du groupe Sita/Suez Environnement et emploie près de 400 personnes.

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{ Va-t-il y avoir des ‘ruptures technologiques’?

«Notre métier a déjà beaucoup évolué, avec des solutions de tri assisté par des technologies comme les infrarouges. Une autre caractéristique de notre secteur est que tous nos projets se font sur des termes très longs. Il nous faut plusieurs années pour qu’un projet se mette en place. Nous sommes, par exemple, en train de construire un parking pour notre personnel et allons y intégrer un bassin de rétention afin de réutiliser les eaux de pluie pour nos camions de pompage-nettoyage. Il y a 5 ans, lorsque le besoin a commencé à se faire sentir, nous n’y pensions pas. Une part de notre métier revient à trouver constamment des filières de débouchés pour les matières que nous traitons. Dernièrement, nous avons mis en place une nouvelle filière de valorisation énergétique des restes de tri, le ‘fluff’. Ce mélange de résidus non recyclables issus du tri sert de combustible alternatif dans les industries et les cimenteries locales. A quoi devez-vous faire attention en tant que directeur général? «La gestion des ressources paperjam  | Mai 2011 | Management

humaines et la formation sont deux éléments importants. Nous avons de la chance, car notre personnel est relativement stable: le turnover est faible et nos collaborateurs connaissent leur métier. On peut trouver quelques fois que les conditions de travail sont difficiles… mais très sincèrement, je pense qu’elles ne sont pas pires que dans d’autres secteurs. Dans les années 80, notre métier pouvait souffrir d’une image péjorative. Mais aujourd’hui, les choses ont fortement évolué. Nos collaborateurs sont fiers de travailler dans le recyclage. Quel est, alors, le rôle d’un directeur général? «Bonne question. C’est le leader de l’entreprise. Il donne les grandes directions à suivre et participe à la motivation de ses équipes. Il doit savoir prendre les bonnes décisions aux bons moments et coordonner les différentes initiatives. Ce qui m’aide, c’est qu’en plus d’être à ce poste depuis 2002, je connais l’entreprise depuis 1986 et j’ai travaillé dans différentes implantations à l’étranger. De plus, je suis entouré de collaborateurs compétents, qui connaissent parfaitement la société et leur métier.»


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