paperJam Economie & Finance - février 2010

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exposants, près de 2 millions de visiteurs). L’entreprise de Mamer arborait les couleurs et les compétences technologiques du Grand-Duché aux côtés d’ArcelorMittal, de CTI Systems, d’IEE et de VIP Products. L’événement a permis de présenter, pour la première fois à l’étranger, le nouveau film promotionnel du Luxembourg (lire aussi en page 36). A Dehli, le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur a également animé des séminaires organisés par l’agence Luxembourg For Business. Devant un parterre de 130 hommes d’affaires et représentants de la presse, Jeannot Krecké a notamment brossé un portrait des relations économiques indo-luxembourgeoises, a vanté l’expertise de la place financière – notamment ses compétences en matière de fonds d’investissement, encore peu connus en Inde – et expliqué comment le Luxembourg était «la porte d’entrée idéale pour pénétrer le marché européen». «Son intervention, appuyée par la présentation de quatre ‘case studies’, a suscité énormément d’intérêt de la part de son auditoire. Elle a d’ailleurs été suivie d’une séance de questions/réponses qui a duré plus d’une heure», se réjouit Jean-Claude Knebeler, directeur du Commerce extérieur au ministère de l’Economie. D’importants efforts sont actuellement en cours pour aider des entreprises indiennes, notamment du secteur IT, à s’installer au Luxembourg. La voie a été ouverte par la firme de logiciels Tata Consulting Services (Groupe Tata), qui y entretient un centre d’excellence private banking IT solutions pour toute l’Europe, avec une centaine d’employés au GrandDuché. Sont également présentes d’autres sociétés indiennes telles que Wipro et Damco, ainsi que le fabricant d’aluminium Hindalco. «Traditionnellement, les relations économiques indo-luxembourgeoises relèvent essentiellement des secteurs de la sidérurgie et des services, mais nous essayons de nous positionner sur de nouveaux cré-

neaux, notamment dans le domaine de l’énergie et des nouvelles technologies de l’environnement, qui sont extrêmement porteurs pour les deux pays», indique M. Knebeler.

écotechnologies Dans le sous-continent indien caractérisé par une très forte densité de sa population, les écotechnologies ont un bel avenir devant elles. Un avenir dans lequel s’inscrit la société luxembourgeoise Epuramat, une start-up créée en 2005 et spécialisée dans le traitement des eaux. Son système breveté, qui se veut plus rapide et moins coûteux que les autres, a séduit la ville de Calcutta qui envisage de l’utiliser à grande échelle. Deux autres retombées concrètes sont à mettre au crédit de cette mission économique. Le traiteur et pâtissier Tom Oberweis a signé un contrat avec Rajat Dalmia, consul honoraire du Luxembourg à Calcutta et propriétaire de restaurants, pour la fourniture de ses chocolats artisanaux. Quant aux Domaines de VinsMoselle, ils ont également signé avec ce même M. Dalmia, un contrat qui fait de lui «notre importateur exclusif au Bengale Occidental, explique Ruth Herber, responsable marketing du producteur de vins et de crémants. Nous avions établi des contacts au préalable, mais cette mission nous a permis de finaliser le contrat. Un business plan va désormais être établi afin de déterminer les volumes qui seront exportés.» «C’est un message important à communiquer aux entreprises luxembourgeoises, souligne pour sa part Jean-Claude Knebeler. Les missions économiques ne sont pas réservées aux grands groupes industriels. Les PME artisanales ou innovantes ont parfaitement leur place au sein des délégations.» L’agenda complet des déplacements à l’étranger figure sur le site Internet de Luxembourg For Business. Les prochaines auront lieu en Russie (avril), dans les pays du Golfe (mai), en Israël et au Liban (juin) ainsi qu’en Angola (septembre).

Echanges

Potentiel fort Si les échanges commerciaux entre le Luxembourg et l’Inde ont doublé en cinq ans, le potentiel reste énorme, puisqu’ils sont toujours six fois moindres qu’avec la Chine. Les exportations vers l’Inde ont augmenté en volume (passant d’une moyenne de 12,5 millions d’euros en 2001-2005 à 25-29 millions en 2007-2009) et concernent avant tout les «classiques luxembourgeois» (métaux communs, machines et appareils). Les importations, pour leur part, concernent essentiellement les métaux, les machines, les matières textiles et les produits chimiques. Après avoir augmenté jusqu’en 2007 (à 22 millions d’euros), elles ont accusé une forte baisse en 2008 et en 2009 (12, puis 10 millions d’euros). Au niveau financier, le Luxembourg figure en troisième place pour les investissements étrangers en Bourse indienne, avec environ 15% du total des flux étrangers. Le GrandDuché est en outre le n°1 pour les introductions en Bourses étrangères par des sociétés indiennes, battant ainsi New York et Londres: il y en a environ 120 cotées en Bourse de Luxembourg. F. M.

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