paperJam Management - Mai 2009

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Bernard Paquin (interview), David Laurent / Wide (photos)

Cactus est un acteur de la distribution très important au Luxembourg. Pour satisfaire les demandes opérationnelles, des choix technologiques ont dû être faits. Quels sont les piliers de l’infrastructure existante? «L’infrastructure IT de Cactus repose sur deux data centers distants assurant la redondance de la plupart des fonctions et permettant d’assurer la gestion du fail-over. L’application de gestion de la chaîne d’approvisionnement tourne sur des serveurs Solaris, de même que les bases de données. De nombreux serveurs d’infrastructure et d’applications sont consolidés sous VMWare ESX. Enfin, les outils bureautiques sont centralisés sous Citrix et la plupart des utilisateurs des sites administratifs y accèdent via un thin client. Pour des raisons d’architecture applicative et d’autonomie nécessaire, l’application d’encaissement est délocalisée sur les points de vente, avec une consolidation centrale. Ce sont 400 postes d’encaissement qui sont ainsi gérés dans les différents sites. La mobilité est un facteur de productivité important pour certains personnels. C’est le cas notamment pour les personnels des entrepôts, qui accèdent aux applications via des terminaux embarqués. Il en va de même pour les responsables de rayons qui utilisent la plupart des fonctionnalités au travers de terminaux portables. L’importance de l’IT a-t-elle évolué dans votre secteur d’activité ces dernières années? «Il est certain que la distribution n’est pas le secteur le plus ‘technologique’ qui soit, mais l’importance de l’informatique a été grandissante. Il y a quelques années, seul le cœur de métier était concerné: gestion commerciale et comptable, logistique, encaissement. Aujourd’hui, il n’y a plus un département qui se passe d’informatique. Quels sont les chantiers et objectifs définis pour l’année 2009? «Nous avons mis en chantier pour cette année l’implémentation d’une solution de gestion documentaire et d’archivage. Ceci se traduit par la mise en place d’un repository permettant d’unifier l’accès aux ressources documentaires de l’entreprise et de supporter les processus métiers pour lesquels les documents jouent un rôle majeur. Nous avons pour objectifs d’offrir un accès plus

rapide aux documents, d’homogénéiser le traitement de l’information au sein du groupe, tout en augmentant la sécurité des documents et idéalement, en réduisant le nombre de copies papier. Une phase importante de ce projet sera la dématérialisation des factures fournisseurs et la reconnaissance du contenu de celles-ci. Ceci doit nous permettre d’accélérer le processus de contrôle des factures dans l’application de gestion de la supply chain. Un proof of concept (POC) est également en cours au niveau logistique, visant l’utilisation de terminaux vocaux dans les entrepôts. Ce POC devra valider le retour sur investissement attendu, tant en productivité qu’en qualité de préparation. Des enrichissements fonctionnels de notre solution de gestion de la chaîne d’approvisionnement sont également en cours avec, notamment, l’intégration de la gestion de la centrale d’achats, de conditionnement et de livraison des fruits et légumes.

dats. Nous attachons de l’importance à la standardisation, à la méthodologie et à la documentation, à la pérennité et à l’évolutivité de la solution et bien entendu au TCO. Sur base de ces critères, un short list est établi et nous demandons aux deux ou trois candidats retenus d’établir un proof of concept représentatif. Ce n’est qu’à l’issue de ce POC que sera réalisé le choix définitif.

En quoi l’établissement d’un proof of concept pour divers de vos projets constitue-t-il une méthode intéressante? «Nous passons systématiquement par ces ‘POCs’ pour des projets impactants et longs. C’est, quelque part, une démarche de bon père de famille. Nous alourdissons certainement les phases de sélection, en rajoutant des prototypes, mais nous gagnons plus que nous n’avons perdu au moment du déploiement. Nous savons mieux pourquoi nous avons choisi une solution plutôt que l’autre, les utilisateurs se sentent plus impliqués dans le choix et le succès du projet, et enfin les étapes difficiles de la mise en production sont déjà connues.

L’introduction de la carte de fidélité a-t-elle entraîné des investissements importants? «La carte de fidélité a été un des chantiers importants des derniers mois. Les chaînes étrangères de supermarchés établies au Luxembourg avaient depuis longtemps leur propre carte de fidélité. Pendant ce temps, Cactus récompensait certains groupes de clients comme les jeunes mariés et les séniors grâce à des cartes spécifiques. La fidélité de l’ensemble des clients était cependant également récompensée avec les actions de collection de timbres. Ces actions ont d’ailleurs battu des records de succès. Le moment était venu pour Cactus de passer à la vitesse supérieure avec une carte qui récompense bien entendu les achats, mais également la fréquentation. Un des axes de cette carte est également de soutenir la pédagogie liée au développement durable. Ce lancement vient à point nommé, au moment où des incertitudes pèsent sur la consommation. Le lancement de notre carte client a nécessité des développements conséquents, notamment au niveau du système d’encaissement. Le projet a démarré en mars 2007. Les développements, réalisés par notre fournisseur de progiciels, ont été mis en production en novembre 2008 et ont été testés, ainsi que toutes les procédures commerciales, avec le personnel Cactus. Nous avons dû également investir dans le remplacement de cer-

Selon quels critères choisissez-vous vos technologies et vos fournisseurs? «Pour un investissement structurant et qui engage l’entreprise sur de nombreuses années, le processus de choix est assez constant. Il y a tout d’abord un travail de définition du cadre de référence qui a pour but de préciser clairement les objectifs et les contraintes, les caractéristiques fonctionnelles attendues et les spécifications internes du service informatique. Parallèlement, il y a une phase d’observation du marché et des solutions existantes qui débouche sur la constitution de la liste des candidats qui seront invités à répondre à notre appel d’offres. Les critères de sélection seront choisis de façon à permettre une différenciation efficace des candi-

L’Open-source est-il intéressant pour une entreprise comme la vôtre? «Nous sommes intéressés, bien entendu, et pas seulement parce que l’économie serait aujourd’hui ‘en crise’. Nous exigeons des solutions open-source la même chose, le même niveau qualitatif que nous exigeons des solutions propriétaires. La solution de GED que nous implantons cette année est par exemple basée sur un logiciel open-source, que nous avons sélectionné.

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