Mayotte Hebdo n°785

Page 1

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 1


Ensemble , partageons

le Stationnement

DISQUE BLEU obligatoire à partir du er

1 mars

Je retrouve mon disque bleu gratuit dans les points relais ! • Maison des livres Place Mariage • Selas Pharmacie Mahoraise Place de l’ancien marché • Annexe Police Place de l’ancien marché • Pharmacie du centre Rue de l’hôpital

2 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

• Habari Presse Rue Mariazé • Maison des Délices Rue du commerce • Au petit Pain Rue du commerce • Mairie de Mamoudzou Rue du commerce

VILLE DE MAMOUDZOU


s3 marso2017m m a i r e 6/7 code du travail Bientôt les 35 heures à Mayotte 10/13 Enquête “C’est la faute à l’État !”, Vraiment ? 14/15 J’ai testé pour vous Le massage sonore : pour être sur la bonne longueur d’onde 16 animaux du lagon Quand les poissons vont à la pêche : les prédateurs embusqués 18/23 Trophées mahorais de l’entreprise, 5ème édition : présentation des nominés 24/27 Théâtre Chababi project, la jeunesse mahoraise en scène contre les violences 28/32 sport Actualité/trophée Mayotte hebdo/résultats/classements

LOCATION, VENTE ET MAINTENANCE

TOUS MATÉRIELS MANUTENTION | BTP/AGRICULTURE | TRANSPORT | SERVICES

ORT | SAV

SP GRICULTURE | TRAN NUTENTION | BTP/A MA I ON MIM LONG Longoni - 97690 LONGONI Vallée II - Port de

IBLES

- LOCATION | FLEX

O ZOU MIM MAJICAVmi r - 97600 MAMOUD RN1 Majicavo La

0269 62 10 13

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 3


ce que vous en dites

LE SIEAM À L’AVENTURE DES PPP ! Le Syndicat Intercommunal des Eaux et de l’Assainissement de Mayotte (SIEAM), vous savez : cet organe actuellement dépassé par la crise de l’eau qui secoue le sud de Mayotte, envisage de construire la fameuse troisième retenue collinaire sous forme de Partenariat Public-Privé

contact@mayottehebdo.com

(PPP). Une jolie formule qui permet, associant un établissement ou une collectivité publique à des partenaires privés, la construction, la transformation, l’entretien, la maintenance, l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, d’équipements ou de biens immatériels nécessaires au service public (loi n° 2008-735 du 28 juillet 2008, modifiée par l’ordonnance du 23 juillet 2015 en marché de partenariat, mais le fond reste le même). C’est le genre de contrat astucieux aux premiers abords parce qu’il permet d’aller vite, de faire quelques malheureuses éco-

4 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

nomies au début, mais extrêmement couteux pour les uns par la dépense publique, et juteux pour les autres par sa contrepartie, celle d’un paiement d’un loyer, pour un montant d’investissement négocié et déterminé. Il est cependant quasi impossible de connaître celui lié aux travaux supplémentaires, aux quelques défauts qui peuvent survenir sur le chantier ainsi que les contestations possibles. Non seulement, je suis personnellement contre ce projet consistant à nouer un PPP, mais dans son rapport de 2015, pour une gestion publique plus rigoureuse, la


tribune libre

Cour des comptes les étrille de manière étayée, en émettant des réserves solides sur leur efficience économique. Pour elle, ce contrat est “souvent préféré aux formules classiques de la commande publique à partir d’une évaluation préalable orientée qui repose souvent sur une analyse comparative biaisée, tant en ce qui concerne l’analyse des risques et de la performance que des conditions financières”. Et de préciser que ces partenariats ne peuvent être engagés que par un établissement présentant “une soutenabilité budgétaire démontrée et une bonne maîtrise par les col-

lectivités des procédures d’attribution et de suivi des contrats”. Ce d’autant plus que “l’équilibre économique est souvent défavorable aux collectivités qui ont rarement la capacité d’en assurer le suivi”. Par conséquent, le SIEM, bras armé de nos communes, et nos maires ont-ils les reins solides en ce qui concerne leurs finances et en personnels compétents pour assumer un tel contrat ? Je vous mets ma main à couper que les Bouygues, Vinci et autres Eiffage, parce que ce sont eux qui seront aux avantpostes le moment venu, les mangeront tout crus. Déjà, sur la simple commande publique, les problèmes sont légion, quid d’un PPP ? D’ailleurs, aujourd’hui, face aux gabegies des deniers publics, aux loyers qui explosent etc., des séparations à l’amiable entre établissements publics et constructeurs, ceux qui assurent la maintenance et l’exploitation des sites, se font dans la douleur, parce que les coûts sont exorbitants. Un exemple de coût caché : l’entreprise privée n’acceptera jamais d’être garante des contrats de crédits. Rien que cela, ça coûte et ça peut coûter bonbon ! Et souvent, il vaut mieux la rupture que les coûts à long terme, car en effet, la maîtrise pleine et entière de ses ouvrages permet tout de même de faire des économies par rapport au loyer à payer au constructeur. Par conséquent, Mahorais/Mahoraises, je vous annonce – en avant-première – que vous allez payer plein pot si ce partenariat vient à se réaliser. Votre facture prendra la tangente ! Vous vous rendrez doucement compte que le volume d’eau consommé depuis votre dernière facture sera très supérieur à la précédente (hors PPP) sur une période équivalente. Et vous n’aurez que vos yeux pour pleurer ! En plus, cerise sur le gâteau, vous paierez quadruplement ce beau liquide : votre branchement, votre consommation, les taxes locales et d’acheminements, puis le maintien à flot du SIEAM car certainement pressurisé par ce fameux PPP. Quand je vous dis que vous allez être des pigeons ! Alors, vous ou votre représentant communal au SIEAM suggérera d’aller en contentieux ? Eh bien, je vous dirai tous les deux, bon courage ! Parce que non seulement vous y laisserez des plumes, mais à la sortie ça sera toujours le grand groupe privé qui gagnera étant donné sa maitrise jusqu’à la perfidie de ce système. D’ailleurs, lui, il a les moyens d’assumer ce genre de procédure, parce qu’il a le temps, l’argent, l’habitude, les juristes et économistes ultra spécialisés, et y gagnera de l’argent qui plus est. Prenez votre temps pour construire un projet public solide, d’ailleurs dans les caves depuis près de 15 ans déjà ! Donc, Mesdames et Messieurs du SIEAM, gardez-nous bien de vos aventures ! [[MHSO www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 5


Dominique Ledemé, chargé de mission droit du travail, et Alain Gueydan, nouveau directeur de la Dieccte.

événement Code du travail

Bientôt les 35 heures à Mayotte

A

u 1er janvier 2018, le Code du travail de Mayotte sera enfin aligné sur celui de métropole. La majeure partie du texte devrait ainsi s’appliquer sur le 101ème département français, 35 heures comprises. Mais des dispositions spécifiques demeurent et suscitent la grogne de certains syndicats.

Prud’hommes, mutuelle d’entreprise, 35 heures, SMIC… de nombreux droits dont jouissent les métropolitains ne sont pas (encore) appliqués à Mayotte. Le 1er janvier 2018, le Code du travail mahorais sera enfin aligné sur celui de l’Hexagone mais quelques dispositions demeureront spécifiques au 101ème département français. D’autres seront échelonnées dans le temps et certaines provoquent d’ores et déjà la grogne de certains syndicalistes, à l’image de l’application des 35 heures (les 39 heures étant désormais anticonstitutionnelles). En effet, les organisations syndicales craignent une diminution salariale au prorata des heures travaillées en moins. Salim Nahouda, secrétaire général de la

CGT-Ma, refuse toute négociation sur ce point et exige que les rémunérations soient conservées. “Notre combat, c’est l’application intégrale du Code du travail à Mayotte”, ne décolère pas le syndicaliste, qui évoque également d’autres points de blocage. Parmi ceux-ci, le passage du SMIG mahorais au SMIC qui, s’il aura le nom métropolitain, ne jouira pas du même taux et conservera certainement un taux inférieur à celui de l’Hexagone ou ceux des autres DOM, à cause d’un différentiel de 25  % des cotisations sociales. Autre revendication des syndicats : l’application des conventions collectives et accords de branches. “Sur ce point, il y a une vraie volonté de ne pas casser totalement

6 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

ce qui a été fait sur le territoire”, explique Dominique Ledemé, chargé de mission du ministère du Travail et actuellement en déplacement à Mayotte. “Les conventions collectives actuelles continueront à produire leurs effets, sauf si elles sont moins avantageuses que dans le Code du travail”, rassure-t-il. “Nous souhaitons l’application pure et simple du Code du travail français (…) et que les choses ne soient pas renvoyées aux calendes grecques”, plaide pour sa part Abal-Kassim Alicombo, secrétaire général adjoint de la CGT-Ma. En attendant, d’autres sujets sont encore en cours d’arbitrage, comme la création d’un conseil de prud’hommes, l’application du travail temporaire (le décret est actuellement examiné par le


événement réuniront les organisations patronales (Medef, CPME, CAPEB) et l’ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FO, etc.) ainsi que des acteurs publics tels que le Conseil départemental, la Préfecture et la direction du travail (Dieccte), entre autres. Cinq semaines et cinq modules à partir du mois d’octobre pour “travailler ensemble” et “se mettre d’accord sur l’état des lieux”, intime Dominique Ledemé. “Ce groupe porteur du dialogue social dans les 10 ans à venir”, comme le définit Alain Gueydan, le nouveau directeur de la Dieccte, est constituée d’une vingtaine de “sessionnaires”. Car outre les 6 syndicats, les 3 organisations patronales et les acteurs publics qui participeront à ces rencontres, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), la Chambre des métiers et de l’artisanat ainsi que 4 personnalités tels le président du CESEM (Conseil économique, social et environnemental de Mayotte) et Isabelle Chevreuil, la présidente de l’union des CCI de l’océan Indien ou encore le DGS de Tsingoni, prendront part aux discussions. Tout un aréopage pour tenter d’avancer ensemble avec ce nouveau code du travail qui, avec ses particularismes et adaptations, devra être digéré par l’ensemble des acteurs du monde économique mahorais.

Conseil d’État) ou encore la collecte des recettes de la taxe d’apprentissage. Patronat et syndicats s’entendront-ils ? “Il y aura de plus en plus d’espaces disponibles pour les partenaires sociaux pour pouvoir discuter des applications du droit du travail” se réjouit Dominique Ledemé. Et cela tombe bien car des réunions de conciliation risquent d’être nécessaires sur les points épineux évoqués ci-dessus. L’ensemble des acteurs socio-économiques du département sont priés en tout cas de s’accorder avant le 8 octobre 2017, date à laquelle devra être publiée l’ordonnance officialisant les dispositions du nouveau Code du travail à Mayotte. À partir d’octobre, “une démarche de professionnalisation” permettant aux partenaires sociaux, acteurs publics et patronat “d’utiliser le Code du travail comme un outil de développement économique” sera mise en place, explique un communiqué de presse. En clair, il s’agit d’organiser et de tenir des réunions de travail afin que chacun s’approprie le nouveau Code du travail et ses enjeux. Ces sessions intitulées “Code du travail : risques et opportunités, quel projet pour Mayotte ?”

Arbitrages et période électorale Mais la bonne entente entre patronat et syndicats n’est pas l’unique condition de la bonne mise en place du nouveau Code du travail puisque de nombreux arbitrages interministériels interviennent également avant que le texte définitif ne soit adopté. “Tout n’est pas simple”, regrette Dominique Ledemé, évoquant de longs processus de validation convoquant de nombreux ministères dont celui du Travail bien sûr, mais aussi celui des Affaires sociales et la Santé, ainsi que Bercy. Et la période électorale complique encore un peu plus les procédures. “Le calendrier électoral vient un peu chambouler tout (…) car on sait qu’il n’y a pas de prise de décision politique majeure pendant cette période”, explique encore le chargé de mission du ministère. C’est pourquoi ceux qui travaillent actuellement à l’élaboration du nouveau Code du travail de Mayotte sont-ils contraints par la saturation des cabinets ministériels, un “embouteillage”, comme la qualifie Dominique Ledemé, qui fait prendre du retard à certains textes – tel celui qui concerne l’intérim dont la mise en place devait se faire initialement au début de cette année. Il y a encore du chemin à parcourir avant que le nouveau Code du travail ne soit pleinement appliqué à Mayotte mais sa mise en place mobilise en tout cas les forces vives du territoire et de l’Hexagone. [[O.La

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 7


Bruno Le Roux avec Ibrahim Aboubacar, député de Mayotte

à l’affiche

Bruno Le Roux en visite à Mayotte Le ministre de l’Intérieur, sera en visite à Mayotte ce samedi 4 mars et ce dimanche 5 mars. Il évoquera les sujets liés à la sécurité, sur lesquels il est attendu au tournant par le syndicat de police Alliance, et à la crise de l’eau.

département Outre-mer de l’Agence Française de Développement (AFD) et Moussa Mouhamadi Bavi, président du Syndicat intercommunal d’Eau et d’Assainissement de Mayotte (SIEAM). Le “Plan eau” prévoit une série de mesures sur le court, moyen et long terme pour assurer l’approvisionnement en eau de l’île. Pour répondre aux besoins les plus immédiats, 500 000 € du fonds de secours urgence du ministère des Outre-mer financent l’achat de bouteilles d’eau et de citernes pour les écoles. En accord avec les maires, le ministère pourra, selon les besoins, financer également l’installation de rampes d’eau supplémentaires. Une rotation de tankers sera mise en place dès le milieu de l’année 2017 pour apporter jusqu’à 500 000 mètres cubes d’eau, nécessaires à l’approvisionnement des retenues collinaires en prévision de la prochaine saison sèche. Des études de faisabilité ont été lancées pour la réalisation de travaux pérennes permettant notamment d’assurer une interconnexion entre les retenues collinaires. Huit forages seront réhabilités, dont quatre seront opérationnels dès août 2017. Les captages seront optimisés et de petites retenues d’eau en amont et en aval seront réalisées. Enfin, une étude pour la réalisation d’une captation sur la rivière Dembéni sera lancée. De plus, la digue de Combani sera rehaussée d’un mètre, une usine de désalinisation sera construite et une troisième retenue collinaire sera réalisée. Enfin, une 6ème campagne de forage pourrait être lancée sur la base d’études réalisées par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Pour accélérer la mise en œuvre de ce “Plan eau”, le partenariat avec l’AFD permettra un accompagnement des projets en ingénierie et une mobilisation plus rapide des financements, notamment européens. La CDC a également contractualisé un emprunt de 46 millions d’euros avec le SIEAM. À noter qu’Ericka Bareigts effectuera pour sa part un déplacement à Mayotte mi-mars.

“Au 1er mars, il nous faudrait 100 hommes supplémentaires pour répondre aux enjeux de sécurité publique et de reconduite à la frontière”, estime  Thierry Lizola, chargé de mission communication au sein d’Alliance Police Nationale 976, le syndicat policier majoritaire à Mayotte. Autant dire que le syndicat attend la visite de Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur, prévue ce samedi 4 mars et ce dimanche 5 mars, avec impatience. Sur l’île aux parfums, ce dernier a justement prévu d’évoquer les sujets liés à la sécurité. “Nos conditions d’intervention se dégradent au quotidien”, déplore Thierry Lizola. “Nous ne sommes pas assez nombreux et pas suffisamment équipés.” En termes de matériel pour la police nationale, le syndicat dénonce le nonrenforcement des véhicules (ce point figure pourtant dans la mesure n° 20 du plan sécurité Mayotte, dévoilé le 2 juin 2016 par le gouvernement) et des moyens de radio et cartographie “insuffisants”.

“De plus, du fait de l’absence de centres éducatifs fermés, nous sommes dépourvus de réponse à apporter à la délinquance des mineurs”, souligne le syndicaliste. S’agissant de la police aux frontières, l’amélioration des performances des radars, la mise en place de vedettes d’interception performantes et en nombre suffisant, et l’expérimentation d’un drone devraient être réalisées cette année. “Nous attendons que ces mesures soient effectives”, indique Thierry Lizola. “Nous demanderons à Bruno Le Roux, que nous avons prévu de rencontrer, si nous pourrons compter dessus.” Le deuxième volet de la visite du ministre de l’Intérieur à Mayotte concerne la crise de l’eau. Il sera amené à revenir en détail sur le “Plan eau Mayotte” qu’Ericka Bareigts, ministre des Outremer a signé lundi avec Dominique Mirada, directeur du réseau Outre-Mer de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fabrice Richy, directeur du

Le chiffre

La phrase

L’homme

158

“Nous voulons que les Jeux des îles de l’océan Indien 2023 se tiennent à Mayotte”

Jacques Witkowski

C’est le nombre de jours pendant lesquels le port de Longoni a été bloqué depuis la départementalisation de Mayotte, selon le syndicat des transitaires de Mayotte. Lundi, une trentaine de salariés de Mayotte Channel Gateway (société gestionnaire du port), tous anciens de la CCI, ont commencé à bloquer l’enceinte portuaire en cadenassant la grille d’entrée. Les négociations portent sur l’application de l’annexe 14 de la DSP, qui concerne le cadre juridique du transfert du personnel du port et la politique de gestion des ressources humaines.

C’est Mohamed Sidi, 6ème vice-président du conseil départemental (CD) chargé de la coopération décentralisée et des affaires européennes, qui a formulé ce vœu samedi dernier lors des Trophées Mayotte Hebdo du sportif de l’année 2016. “Nous prenons note de cette volonté”, s’est contenté de répondre Madi Vita, le président du Comité régional olympique et sportif (Cros). Ce dernier avait saisi la préfecture et le CD pour connaître leur positionnement sur la candidature ou non de Mayotte aux Jeux des îles. Il ne manque plus qu’à présent la réponse de l’Etat.

8 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

[[OL

C’est un ancien préfet de Mayotte (2013-2014) qui sera dans quelques jours à la tête des sapeurs-pompiers, et plus largement le directeur de l’organisation des secours en France, selon le journal L’Essor de la gendarmerie nationale. En effet, Jacques Witkowski, 54 ans, préfet de la Manche depuis janvier 2016 et ancien officier de gendarmerie, a été nommé vendredi 24 février 2017 directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises à l’administration centrale du ministère de l’Intérieur.


imprimah

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 9


C’est la faute de l’etat  !!! T’es sur ?

L’état est-il vraiment responsable de tout ? Pénurie d’eau à Mayotte ? “C’est la faute de l’État !” Grèves récurrentes et interminables ? “C’est la faute de l’État !” Vie chère ? “C’est la faute de l’État !” Mayotte va mal ? “C’est la faute de l’État ! “Oui, mais est-ce vraiment toujours le cas ? Si l’État français n’est certes pas irréprochable dans la situation difficile dans laquelle se trouve l’île aux parfums, peut-on objectivement tout lui mettre sur le dos ? Et si, de temps en temps, Mayotte se regardait en face ? Tâchons de dénouer la responsabilité des uns… et celle des autres. “Sans responsabilités, on se sent le corps léger”, nous dit un proverbe chinois. Inutile d’en dire plus. Les dernières semaines l’ont montré. Le manque d’eau ? C’est la faute de l’État. Les grèves interminables ? C’est aussi la faute de l’État. Les écoles primaires surchargées et en piteux état ? C’est évidemment la faute de l’État. Le manque d’argent ? Cela va de soi, c’est la faute de l’État ! Bref : la liste des reproches imputables à l’État est longue et contient la quasi-totalité des problèmes de Mayotte. Oui, mais est-ce vrai… pour de vrai ? Ou en tout cas, l’est-ce à chaque fois ? Si cet État a évidemment sa 10 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

part, voire même la totalité, de la responsabilité sur certains points – on pense notamment à la sécurité, à la défense de la propriété privée, ou à l’immigration clandestine, sur lesquelles il est le seul à pouvoir agir -, l’accuser à tort et à travers relève parfois plus de la mauvaise foi et de la facilité que de la réalité. Petite revue des idées reçues à Mayotte sur les torts de Paris. Où l’on découvre que les responsabilités ne sont pas toujours là où elles ont l’air d’être. [[Geoffroy Vauthier


L’etat n’entr e meme tient pas les rout es !

C’est le problème que vivent chaque jour des milliers d’automobilistes de Mayotte. L’état de certaines routes n’a, par endroit, pas grand-chose à envier à celles de nos voisins. Entre les trous, les chaussées noyées à la saison des pluies, et les nombreux déchets naturels (ou pas) qui se retrouvent dessus faute d’entretien des abords, les routes de Mayotte ne fleurent pas bon les trajets cheveux aux vents. “Mais que fait l’État ?”, est-on donc en droit de se demander. Et bien… bien plus que ce qu’il serait en droit de faire. Pour bien comprendre, il faut savoir que, à Mayotte comme ailleurs, la compétence de la voirie est partagée entre différentes collectivités. L’État – au travers de la Deal - s’occupe ainsi des routes nationales, le Département des routes

départementales, et les communes des voies communales. À chacun son problème en somme. Oui, sauf que chez nous, le Conseil départemental, faute de budget et d’agents en nombre suffisant (“seulement” 3000 employés), délègue l’entretien à la Deal. En somme : la Deal met à disposition ses agents, son matériel, mais aussi son expertise - le tout… gracieusement - en soumettant chaque année des interventions que le Département est libre ou non d’accepter. Celles-ci sont faites en fonction des moyens que le Département souhaite allouer à l’entretien de ses 140km de routes départementales. Rien pourtant n’oblige ce satané État à prendre en charge une compétence dont il n’a pas la responsabilité. Mieux : L’État n’est en théorie responsable du nettoyage des caniveaux que

pour ceux qui bordent ses routes ; pourtant il l’effectue aussi parfois au bord des routes départementales et des voies communales. “Lorsqu’on a des situations très critiques, si la commune ne peut pas entretenir ses caniveaux et que cela risque de dégrader nos ouvrages routiers, nous prenons la décision d’intervenir à leur place, même si ce n’est pas notre rôle”, expliquait le chef du service Infrastructure, sécurité et transports à la Deal, dans une enquête sur le sujet parue dans Mayotte Hebdo n° 739. Finalement, si les routes départementales et communales sont par endroit en bon état, et bien c’est en bonne partie grâce à l’État. Comme quoi…

L’etat ne fait rien pour qu’on de l’e ait au !

C’est le sujet – grave – qui fait parler depuis trois mois : la pénurie d’eau. Ou plutôt, le manque d’anticipation face à cette pénurie qui devait arriver un jour ou l’autre. Pourtant, s’il est vrai qu’un plan d’urgence aurait pu être mis en place dès le début de la crise et non pas sur sa fin, l’anticipation à long terme du besoin des populations n’est pas la compétence de l’État. C’est celle des communes, à travers le syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte (SIEAM). Et les prévisions étaient déjà éloquentes il y a 10 ans déjà. Le président de Mayotte Nature Environnement, Chamssidine Houlam, en

témoignait dans Mayotte Hebdo n° 781 : “Sur une estimation de consommation moyenne de 150 litres par jour et par habitant, c’est-à-dire sans tenir compte d’une trop grosse hausse du niveau de vie de la population (la consommation moyenne en métropole varie entre 150 et 200 litres par jour et par habitant, N.D.L.R), et en intégrant la retenue collinaire d’Ourovéni qui était alors déjà prévue, la quantité d’eau disponible dans nos extrapolations était déjà insuffisante.” Alors, certes, il sera toujours possible d’imputer cette inaction aux difficultés budgétaires des communes. Quoi que… pas tout à fait. Dans la séance de questions au Gouvernement, à l’Assem-

blée nationale, du mercredi 8 février, la ministre des Outre-mer Éricka Bareigts a tenu à rappeler que de nombreux moyens étaient mis à dispositions des acteurs locaux. Elle a ainsi rappelé que “400000 € de crédits d’études pour la troisième retenue collinaire n’ont été consommés qu’à hauteur d’un tiers. De même, 14 millions d’euros dédiés à l’adduction en eau potable des fonds européens sont encore totalement disponibles. Aucun projet n’a encore été engagé !” Le tout en concluant : “J’invite les acteurs locaux compétents à pleinement se saisir des opportunités qui leur sont offertes.” Finalement, l’argent, il y en a parfois. Encore faut-il aller le chercher.

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 11


e est i v a L e a cher e de caus  ! t l’eta

Revendication récurrente  : le coût de la vie à Mayotte ! Il est vrai qu’il est bien plus élevé que dans l’Hexagone. Le prix de certains produits est même effarant ! “L’État se fout de nous !”, entend-on ainsi régulièrement. C’est oublier un peu vite, que la principale taxe d’État, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), n’est pas appliquée dans les outre-mer. S’y substitue en revanche le fameux octroi de mer, censé protéger les productions locales, mais qui dans les faits s’applique à tous les produits arrivant sur l’île, même s’ils ne sont de toute façon pas produits ici. Et les taux d’octroi de mer sont fixés par… le Conseil départemental jusqu’à présent. Deux octrois de mer existent : 2,50 % maximum pour le taux régional,

d’outre-mer. Quelques exemples… qui et libre pour l’octroi de mer général. Pour ce dernier, les taux n’ont aucune se passent de commentaires. commune mesure avec les autres départements d’outrePour la soie : mer. Jugez par vousMayotte La Réunion Guadeloupe Martinique mêmes : quand, à la MarTaux 27,50 % 4 % 7 % 15 % tinique, en Guadeloupe, en Guyane ou à La RéuPour les chaussures : nion, la plupart des taux Mayotte La Réunion Guadeloupe Martinique oscillent entre 4 % et 8 %, avec toutefois des variaTaux 27,50 % 4 % 7 % 15 % tions sur certains proProduits céramiques : duits allant jusqu’à 30 % ou 60 %, ils peuvent grimMayotte La Réunion Guadeloupe Martinique per à Mayotte jusqu’à Taux 27,50 % 4 % 7 % 10 ou 15 % 130 %, et sont généraleFauteuil roulant : ment à deux chiffres ! Dans le détail, en se penMayotte La Réunion Guadeloupe Martinique chant sur les différents Taux 17,50 % 0 % 0 % 0 % taux on découvre que ceux votés à Mayotte Pour les stylos : sont… largement, très Mayotte La Réunion Guadeloupe Martinique largement supérieurs, Taux 17,50 % 7 % 7 % 10 % à ceux votés dans les autres départements

t L’eta ne e donn e d pas  ! sous

Entendons-nous bien, l’État n’est pas irréprochable sur ce point-là. Une preuve : si Éricka Bareigts a bien emmené avec elle, lors de sa visite à Mayotte, 42 millions d’euros emmenés dans la valise d’Éricka Bareigts destinés à l’aide sociale à l’enfance, il ne s’agissait pas d’un cadeau, mais d’un rattrapage sur neuf ans. Presque une décen-

nie durant laquelle le Département, qui a cette compétence, avait dû s’asseoir dessus. Compte tenu du contexte migratoire et démographique de l’île aux parfums, autant dire que la mission était bien délicate à assumer. Cela dit, tout ne peut tenir à l’argent donné par l’État, et les collectivités locales ne sont pas exemptes d’une bonne gestion de

12 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

leurs ressources. Et c’est là que le bât blesse parfois. Dans son rapport sur la départementalisation de janvier 2016  sobrement intitulé “Une réforme mal préparée, des actions prioritaires à conduire”, la Cour des comptes note les différents manquements de l’État dans la préparation de ce changement de statut, mais n’absout pour autant pas le Département de ses responsabilités. Ainsi elle remarque que “Le Département n’a pas su adapter en temps opportun ses structures pour assurer pleinement ses nouvelles compétences.” Le rapport consacre par la suite une large partie aux effectifs de la collectivité, qualifiés de “Pléthoriques” quant à ceux affectés aux missions de soutien, “Au détriment” des missions d’intervention et des domaines stratégiques. “Les services du Département, est-il écrit, comprenaient au 31 décembre 2014, pas moins d’une trentaine de directions regroupées en cinq pôles opérationnels correspondant aux grandes missions de la collectivité, et deux pôles de soutien. À cette date, hors agent mis à disposition d’autres organismes contre remboursement et hors contrats aidés, le Département rémunérait 2762 agents.” Et de poursuivre “Avec 659 agents à eux deux, les pôles ressources-moyens généraux et finances concentrent 23,9 % des agents du département”. Problème : “Les fonctions ressources-soutiens d’un département représentant habituellement de 10 à 15 % des effec-


L’etat ne construit pas assez d’ecoles a Mayotte !

Certes, la galopante démographie de Mayotte tient à des problématiques d’ordre national - droit du sol et immigration – sur lesquelles seul l’État peut agir, ou en tout cas sur lesquelles les collectivités locales ne peuvent pas grand-chose, voire rien du tout. Indirectement donc, l’État est partie prenante de ces questions. Toutefois, crier à tuetête qu’il est inactif n’est pas de très bonne foi ! On se souvient bien entendu de la dissolution avec fracas du SMIAM, en 2015. Le syndicat mixte d’investissement et d’aménagement de Mayotte était en

tifs” et “La direction logistique et moyens, notoirement en sureffectif, compte à elle seule 424 agents.” À l’inverse, “Le pôle action sociale ne représente que 24 % des effectifs, bien qu’il porte l’une des principales compétences.” Mention spéciale est accordée au service des barges et qui emploie “À lui seul, 284 agents”, soit 10,3 % des effectifs. Par ailleurs, la Cour des comptes s’étonnait alors qu’en janvier 2016, 101 agents soient affectés à la justice cadiale, “Alors même que les missions des cadis ont été supprimées” et qu’“En dépit de leur demande, les 21 cadis et leurs agents n’ont toujours pas fait l’objet d’une réaffectation.” Si le statut des cadis est en train d’évoluer (voir Mayotte Hebdo n° 782) vers celui de médiateur social, le Département a, jusqu’à ce changement, continué “À rémunérer des agents qui n’exercent aucune mission”  : deux millions d’euros de masse salariale. Dommage – voire très dommage lorsqu’est évoqué le manque de financements : la collectivité n’est pas en mesure d’exploiter la manne des financements européens autant qu’elle le pourrait. Une des raisons, mentionnée dans le rapport : “Au moment où le territoire accède au statut de région ultrapériphérique de l’Union européenne et devient éligible aux fonds européens structurels et d’investissement, force est de constater que la direction des affaires européennes, qui a vocation à servir de courroie de transmission

charge principalement des constructions scolaires. Domaine qui devait même à terme, devenir son unique. Une structure fleuron mais dont la gestion calamiteuse par les communes a mené à sa dissolution sur demande de la préfecture. Et pour cause : malgré l’engagement financier de l’État dans la structure, bien peu de besoins étaient couverts. L’exemple le plus fracassant est celui de l’année 2013. L’État avait alors alloué 10 millions d’euros mais… une seule classe était sortie de terre. Lors de la dissolution de l’organisme, le ministre de l’Éducation nationale avait

entre la collectivité et l’Europe, compte seulement six agents.” Un constat que n’arrange pas l’organisation de ce service puisqu’“Elle est insérée au sein du pôle économie et développement durable au lieu d’avoir un caractère transversal qui étendrait son champ d’intervention à l’aménagement du territoire, la formation ou l’action sociale. De même, la gestion des crédits et le suivi du contrat de plan État-région (tout de même 444 millions d’euros pour la période 2008-2014 et 378 millions d’euros pour 2015-2020, N.D.L.R) ne sont pas clairement identifiés dans l’organisation actuelle.” Et de conclure “Compte tenu des enjeux stratégiques que représentent l’éligibilité aux fonds européens et CPER pour le territoire, le Département devrait être doté de services mieux positionnés et d’effectifs renforcés pour assurer le suivi effectif des dossiers relevant de ces domaines.” Vraisemblablement, les effectifs “pléthoriques” de notre département ne sont donc pas affectés aux services les plus pertinents pour récupérer une partie de la poule aux œufs d’or. De quoi expliquer pour partie le déficit budgétaire de l’institution qui n’a, d’ailleurs, pas jugé nécessaire de tailler dans cette énorme masse salariale lorsque la Chambre régionale des comptes, en août dernier, a préconisé sa mise sous tutelle. Décision peu surprenante puisqu’en 2009 déjà, suite à une convention de restructuration financière avec l’État, le Dépar-

même appelé les “Autorités locales à une prise de conscience.” Car, oui, parfois il donne des moyens : outre ces 10 millions au titre de l’année 2013, ce sont également 14 millions d’euros qui ont été déboursés pour 2014, et neuf millions d’euros pour 2015. Moralité : ce n’est pas parce que rien n’apparait que l’État ne donne par d’argent. Suite à cet échec cuisant, les constructions scolaires ont été reprises en main par l’État, toujours, à qui n’échoie pourtant pas cette compétence normalement. Sur la période 2015-2016, 12 millions d’euros y ont été consacrés.

tement avait lancé un audit de ses services pour remédier “À de nombreuses carences dans l’organisation de sa fonction financière”, comme l’explique le rapport de la Cour des comptes. Les conclusions rendues début 2012 ont confirmé et précisé les constats établis en ce sens. “Pourtant, note toujours ce même rapport, en dépit d’une réorganisation récente et importante, seules quelques améliorations mineures ont été constatées.” Plus récemment, en 2015, et malgré les nombreuses remarques et constats sur son fonctionnement et ses effectifs, “Le coût des services du Département a été encore renchéri récemment par la décision de la collectivité d’étendre la “surrémunération” à ses agents.” Enfin, n’oublions pas les communes qui, si elles sont elles aussi soumises à des contraintes budgétaires extrêmes, laissent parfois passer des financements. Ce fût le cas en janvier dernier. Dans le cadre de la Ligne budgétaire unique - un fond de l’État mis à disposition des communes d’outre-mer -, les communes peuvent se voir rembourser une partie des coûts engendrés par l’aménagement de leur territoire. Or, à la date butoir du 31 décembre 2016, certaines communes mahoraises n’ont tout simplement pas ramené les dossiers. Et ce, malgré les relances… de la préfecture. Dix millions consacrés à Mayotte sont ainsi repartis vers la métropole.

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 13


J’ai testé pour vous Le massage sonore

pour être sur la bonne longueur d’onde

es “bols chantants”, sortes de cloches renversées aux sonorités hypnotiques et lourdes, sont utilisés Lprofonde. en Asie pour leurs vertus relaxantes, plongeant les moines bouddhistes dans des états de méditation À Mayotte, Dimitri Gueskine, professeur et musicien, les utilise pour ses massages sonores. Explications.

“Le son est une médecine dont on entendra de plus en plus parler”, affirme fort à propos Dimitri Gueskine qui, “musicien depuis toujours”, pratique aujourd’hui le massage sonore à Kani-Kéli. À l’aide de bols chantants tibétains et de diapasons principalement, ce professeur de musique emmène son patient dans un voyage sonore et vibratoire censé le relaxer, le ressourcer, le faire entrer en méditation profonde, voire le soulager de certaines douleurs ou émotions négatives. Ce type de médecine douce a un nom : la sonothérapie. Si cette pratique est encore relativement confidentielle en France, elle commence à prendre ses marques dans d’autres pays d’Europe, notamment en Angleterre où elle est utilisée dans certains hôpitaux pour

relaxer les patients avant une opération chirurgicale – sans se substituer à l’anesthésie, bien sûr. Dimitri Gueskine insiste d’ailleurs sur le fait que la sonothérapie appartient aux médecines douces, telle l’acupuncture par exemple, et n’a pas vocation à remplacer la médecine occidentale. “C’est une pratique qui demande de la rigueur, du sérieux, ce n’est pas un jeu”, avertit le praticien qui a suivi des cours, des séminaires et a beaucoup lu sur le sujet. Car la sonothérapie a ses théoriciens : dès les années 60, nombre de chercheurs, anglo-saxons notamment, se sont intéressés aux pouvoirs curatifs et sédatifs du son, s’inspirant des vertus que prêtent les bouddhistes aux bols chantants. Ces sortes de cloches renversées aux sonorités hypnotiques sont composées d’un alliage de

14 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

métaux, parmi lesquels on peut retrouver de l’argent, du cuivre, de l’étain, du fer, voire du mercure et de l’or. Dimitri Gueskine les a découvertes alors qu’il voyageait en Hongrie. Tombé par hasard sur une boutique tibétaine aux murs recouverts de ces bols, il a commencé à nourrir “une passion dévorante”, dit-il, pour ces objets. “Je les ai beaucoup manipulés, je les posais sur le corps de ma copine, ça résonnait et ça lui plaisait. J’ai cru découvrir quelque chose puis, me renseignant un peu, j’ai réalisé que j’avais découvert une médecine vieille de 4000 ans”, plaisante, plein d’autodérision, le masseur sonore. “C’est passionnant car le pouvoir curatif du son est très ancien et, en même temps, à la pointe des neurosciences qui l’étudient de plus en plus”, ajoute encore Dimitri Gueskine.


Un corps en parfait accord “Si tu souhaites comprendre l’Univers, pense en termes d’énergie, de fréquence et de vibration”, disait le grand Nikola Tesla, l’ingénieur pionnier dans les domaines de l’électricité et de l’électromagnétisme. Ainsi, pour les partisans de la sonothérapie, le corps humain, puissamment énergétique et magnétique, réagit aux vibrations et fréquences externes. Des vibrations pourraient même modifier la densité de certains os, organes ou liquides contenus dans notre corps. Les praticiens de la sonothérapie utilisent donc sons, fréquences et vibrations pour agir sur le stress, la tension artérielle, la fluidification des liquides ou encore le sommeil. “Les fréquences génèrent des émotions”, complète Dimitri Gueskine, prenant l’exemple des ondes thêta qui favorisent l’état méditatif. Mais les patients réagissent aussi à l’aune de leur éducation culturelle : ainsi, selon le masseur sonore, un Occidental sera plus sensible à une quinte parfaite – l’accord consonant parfait pour la musique occidentale – qu’un Hindou, par exemple. Il y a donc un aspect culturel dans l’appréhension du son qu’il ne faut pas négliger. Mais pour les patients qui viennent tester ses massages, Dimitri Gueskine a un modus operandi, un protocole auquel il peut légèrement déroger toutefois, selon son intuition. Tout d’abord, le praticien fait “monter d’un cran énergétique” son patient, en pratiquant un yoga du son, afin d’augmenter sa réceptivité. Ainsi, après une fumigation de sauge, le candidat au massage sonore est invité à fermer les yeux et à entreprendre des exercices de respiration profonde guidée par la voix de Dimitri Gueskine. Par la suite, il s’allonge sur le dos sur une table de massage, le corps recouvert d’un paréo et un son aigu

Dimitri Gueskine est musicien (notamment trompettiste) et professeur.

reconnaissable marque le début du massage. Les yeux toujours fermés, le patient se laisse envoûter par les sons des différents diapasons que Dimitri Gueskine fait résonner autour du corps et dans les oreilles. Puis, avec la pointe vibrante de certains diapasons, le praticien appuie à des endroits-clés du corps – les points énergétiques également utilisés en acupuncture. Vient alors le tour des bols chantants, emplissant la petite salle de leurs fréquences basses et rondes. Progressivement, le masseur pose les bols tibétains sur le corps du patient, un sur le plexus, un placé haut sur le ventre, un autre placé vers le bas. Stimulés alternativement à l’aide d’un maillet, les bols vibrent doucement, plongeant le corps dans un état de langueur tout à fait propice à la détente. Parfois, Dimitri Gueskine complète l’ambiance sonore par des chants harmoniques mongols, des percussions ou du didgeridoo – les vibrations du long instrument australien étant réputées pour revitaliser, donner de l’énergie. Le massage se termine (hélas) par une

bulle sonore que le musicien a élaboré à l’aide de bols chantants disposés tout autour du corps, qui exaltent leurs languides vibrations, à l’unisson ou en accord harmonieux avec les bols chantants que le patient a encore sur le corps. Le son aigu du début retentit. Le massage est terminé, le patient peut prendre le temps de se relever, quand il le sentira. Si un état un peu “pâteux” due à la profonde relaxation perdure, des exercices de respirations permettent de revivifier le corps et l’esprit absolument reposés désormais. “En une séance, on observe déjà un résultat. Mais plusieurs séances permettent de pérenniser cet état de bien-être”, explique Dimitri Gueskine. Vivement le prochain, alors ! Pour tester les massages sonores de Dimitri Gueskine ou se renseigner : Mail : dimitri.gueskine@gmail.com Tél. : 06 39 600 456 (SMS de préférence) www.facebook.com/jammaboom Séances individuelles ou en groupe

Une session au coucher de soleil, à la Baie des Tortues

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 15


Animaux du

lagon

Chaque semaine, retrouvez Frédéric Ducarme, docteur du Muséum National d’Histoire Naturelle en biologie marine pour sa chronique sur les animaux du lagon.

Quand les poissons vont à la pêche :

les prédateurs embusqués

“Visage” d’uranoscope (Uranoscopus sulphureus), enfoui dans le sable.

Tous les poissons ne sont pas végétariens, loin de là… Mais tous les carnassiers ne sont pas des requins : loin des majestueux rois des mers, certains préfèrent se cacher pour chasser à l’affût. Les Hommes ont élaboré au fil des millénaires des techniques de pêche toujours plus habiles et variées pour tirer parti des généreuses ressources de la mer. Chacune d’elles s’inspire consciemment ou non d’une méthode existant dans la nature : un analogue du filet est ainsi utilisé par de nombreux filtreurs (crinoïdes, hydraires, gorgones ou même baleines), le harpon est présent chez les espadons ou les “cônes” (des coquillages carnivores), et la mer ne nous a pas attendus pour inventer des méthodes aussi hightech que la pêche électrique (avec les raies torpilles), à l’explosif (stomatopodes et crevettes-pistolet) ou bien-sûr au poison… Oui, mais la pêche à la ligne, alors ? Plusieurs familles de poissons ont abandonné leur silhouette fuselée et leur agilité aquatique pour devenir des prédateurs embusqués. Impeccablement dissimulés sur (voire dans) le substrat, ils attirent tels des plantes carnivores des proies naïves jusque vers leur énorme bouche barbelée de dents effilées, pour les gober d’un seul coup vif et précis. Ce type de stratégie a en fait émergé chez plusieurs groupes de poissons peu apparentés. Le plus caractéristique est l’ordre des Lophiiformes, qui contient les baudroies, dont la lotte qu’on trouve en Métropole (Lophius pescatorius), mais aussi les poissons-lanterne des abysses, ou encore, dans le lagon mahorais, les antennaires. Tous ces poissons, d’allure souvent difforme et à l’apparence mimétique de leur environnement, ont pour caractéristique d’avoir la première épine de la nageoire dorsale indépendante et très allongée, formant une fine tige appelée “illicium”, au bout de laquelle danse un leurre. C’est cet appât qui permettra au poisson d’attirer des proies jusqu’à sa portée, où une brusque ouverture de son énorme bouche créera une forte dépression dans l’eau, aspirant l’imprudente. On ne voit que rarement les antennaires, car les sept espèces mahoraises sont toutes parfaitement mimétiques des éponges ou des colonies de corail mort :

seuls les plongeurs expérimentés savent – parfois – les repérer. Cette même technique de chasse se retrouve chez les uranoscopes, qui constituent pourtant une famille éloignée puisqu’ils sont apparentés aux “vives” que l’on rencontre en Méditerranée (sous-ordre des trachinoïdes). On n’en connaît qu’une seule espèce à Mayotte : Uranoscopus sulphureus. Ce poisson trapu et patibulaire vit presque entièrement enterré dans le sable, ne laissant dépasser que ses deux yeux légèrement surélevés et tournés vers le haut, comme son énorme bouche en U inversé. Tout son visage est ainsi en position dorsale, et son nom scientifique signifie d’ailleurs “qui contemple le ciel” (en anglais “stargazer”). Ce mode de vie des uranoscopes en fait quasiment les seuls poissons à respirer entièrement par la bouche. Eux aussi agitent un leurre près de leur gueule pour attirer les proies, mais il s’agit cette fois d’une excroissance de la gencive inférieure, en forme de ver – exactement comme à la pêche ! Et si la proie à capturer s’avère difficile, l’uranoscope peut lui envoyer une décharge de 50 volts pour l’étourdir avant de l’avaler. Contre les éventuels prédateurs, il

16 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

préférera cependant utiliser les éperons venimeux situés à ses aisselles. Mais le champion des piqûres reste le terrible poisson-pierre (Synanceia verrucosa). Lui aussi a une tête démesurée et monstrueuse, la bouche tournée verticalement et un camouflage à toute épreuve. Peu de baigneurs ont déjà repéré un tant soit peu leur peau, qui reproduit fidèlement les algues et débris marins en tous genres. Sans leurre, le poisson-pierre doit compter sur l’extraordinaire rapidité de son attaque pour capturer ses proies. Et comme il ne peut pas s’ensabler aussi bien que l’uranoscope, il assure sa défense par un venin redoutable, le plus puissant de tous les poissons ! Cette espèce a plusieurs bons imitateurs chez ses cousins, à savoir les rascasses et poissons-scorpions (comme Scorpaenopsis diabolus), au venin douloureux mais moins dangereux. Le vrai poisson-pierre demeure (apparemment) rare à Mayotte. Ne dérangez donc pas les poissons pendant leur partie de pêche, et regardez-les plutôt faire : la technique de pêche du futur est peut-être là, juste sous vos yeux…

Voyez-vous le poisson-pierre (Synanceia verrucosa), bien dissimulé sur le fond ?


Fiche d’identité

“Ils se boug

ent”

Date de création

2014 Secteur d’activité

Sport, éducation Description

Depuis 2014, l’association Mringui Boxe propose dans la commune d’Acoua des cours de boxe et de fitness, et une fois par mois, des randonnées. Elle promeut une éducation positive par le sport.

Mringui Boxe

À Acoua, de la boxe éducative pour tous C’est en 2014 que trois amis décident de créer l’association Mringui Boxe. Le but : initier la population mahoraise à la boxe anglaise. Mais aussi toucher directement la jeunesse, en leur offrant un exutoire sportif. “C’est parti de l’idée de trois copains : moimême et deux amis”, explique Tadjinourou Faharadine, l’un des créateurs de Mringui Boxe. Faharadine, dit “Caza”, a débuté, la boxe à l’âge de 11, 12 ans. À l’époque vivant à la Réunion, le natif de M’Tsangadoua découvre la boxe anglaise. “Le club de boxe n’était pas loin de chez moi“ , explique Caza, “et pour des raisons un peu inexpliquées, j’ai tout de suite accroché”. Il trouve alors un exutoire, un défouloir dans la pratique de la boxe. “Je viens d’un quartier chaud à la Réunion, et la boxe m’a aidé à m’imposer et à me canaliser”, explique Caza. “Dans ces quartiers, c’est important de se faire respecter, et la boxe m’a aidé”. Et c’est en 2014, que Caza décide, avec deux amis, d’importer la boxe anglaise à Mayotte, en proposant des cours. Cette discipline se différencie de la boxe française car elle n’autorise pas les coups de pieds

(seulement les coups de poings). Mringui Boxe organise aussi des cours de fitness dans la commune, et met en place tous les mois, des randonnées. “Pour le fitness nous faisons appel à un coach extérieur. Le fitness attire plutôt la population féminine”, note Caza, qui gère tous les cours de boxe au quotidien. Mais aujourd’hui, c’est la boxe qui attire le plus les habitants de la commune. “Nous brassons tous les âges, les plus jeunes ont neuf ans, et les retours sont très positifs”, explique Caza. Dans le détail, ce sont les plus jeunes qui sont principalement attirés par la boxe. “Il faut encore aller chercher du côté des plus vieux”. “Nous louons actuellement une petite salle pour faire les cours”, précise par ailleurs Caza. Mais l’organisation sportive a aussi organisé des combats de boxe anglaise sur la plage.

Des projets en devenir

Mringui Boxe vise à offrir une activité sportive à chaque jeune et à promouvoir une éducation positive, par le sport. Mais aujourd’hui, l’association souhaite aussi mettre en place de véritables compétitions de manière à pouvoir présenter des jeunes en compétitions nationales voire internationales. Pour ce faire, elle doit s’organiser en tant que comité et est à ce titre en relation avec la direction de la Jeunesse et des Sports. Des démarches administratives qui freinent l’élan de l’association. “Nous souhaitons développer des salles un peu partout sur l’île”, indique Caza. “On cherche aussi à former des jeunes, de manière à ce qu’ils puissent exporter l’activité sportive un peu partout, dans les écoles. On cherche aujourd’hui à se développer, à embaucher”.

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 17


Trophées mahorais deèmel’entreprise La 5

édition est lancée

Les Trophées mahorais de l’entreprise (TME) 2017 auront lieu le 11 mars au Koropa. Il n’est possible d’y assister que sur invitation. Lancé en 2012 par la Somapresse, cet événement entend valoriser les acteurs économiques et récompenser les entreprises “qui se bougent”. Retrouvez chaque semaine la présentation des nominés ! L’idée prend forme en 2012, alors que le contexte économique morose et les signes de la crise se font sentir à Mayotte. La Somapresse, en partenariat avec les acteurs institutionnels, lance alors les “Trophées mahorais de l’entreprise” (TME). L’objectif : apporter un coup de projecteur sur des entreprises innovantes, dynamiques, citoyennes, et jeunes afin de les valoriser. Cinq catégories sont créées (Entreprise citoyenne, Jeune entreprise, Entreprise dynamique, Entreprise innovante, Manager de l’année et Prix spécial du jury) et une nouvelle fait son entrée cette année, le trophée de l’Économie sociale et solidaire. Cinq entreprises sont présélectionnées pour chaque catégorie par un jury composé d’une douzaine de personnes, représentant les principales institutions travaillant avec et pour les entreprises, à savoir la préfecture, le conseil départemental, la CCI, la CMA, la CAPAM, le CGAM, la CGPME, le Medef, le Cesem, l’Adie, la Boutique de gestion, la Couveuse d’entreprises Oudjérébou, la CSSM, l’AFD-BPI et la CRESS.

Liste des nominés Entreprise citoyenne

Entreprise innovante

Entreprise dynamique

Jeune entreprise

Entreprise ESS

Manager de l'année

EDM

Nuru Kombe (perle de Mayotte)

Mami

Simba Construction

Coopac

Yacine Chouabia (EDM)

Matis

Koutala (appli taxi)

Créa'pépites

Uvaga Zilly (mode, couture)

MGEN

Ousseni Bourahima (One dog, UPS)

Map

Maore 360 (garage à domicile)

STOI

Mayform (coach sportive)

Tifaki Hazi

Maoré Tanchiki (Map)

Mayco

Dronego

MIM

Mayotte info web

Ciné Musafiri

Christophe Lemoosy (Nikel Restaurants)

Padeo

Austral 360

Mado

BIG réparation (réparation de D3E)

ZE Projet (financement participatif)

Soulaïmana Moussa (MCTP)

Catégorie : Entreprise dynamique

STOI Secteur : Internet, fournisseur d’accès Date de création : 2006 Directeur : André Girardeau Nombre de salariés : 18 Chiffre d’affaires : 1,6 million d’euros en 2016

Depuis sa création en 2006, STOI, fournisseur d’accès internet, contribue à relier Mayotte au reste du monde. En prime : quelques belles initiatives et de nombreux projets. “Des projets ? Nous avons tellement !”, rigole André Girardeau, le directeur de STOI. “Sincèrement, vu de l’intérieur, nous nous régalons chaque jour de ce que nous avons fait, et que nous continuons à faire.” Il est jovial le responsable de STOI. Jovial et confiant. Car c’est l’histoire d’une petite entreprise qui œuvre “Complètement à côté, dans la marge”, comme il en rigole. STOI est créée il y a 10 ans pour s’attaquer au marché d’internet, terrain de grosses entités. Nous sommes alors en 2006 et la “boite” démarre “Avec trois cacahouètes”, se souvient le responsable. À ses débuts, personne ne croit vraiment en la pérennité de l’entreprise. Et pourtant, en 2016 elle est toujours là, et bien là, avec un réseau qui lui appartient à 100 %, la rendant logistiquement indépendante face à ses concurrents. Aujourd’hui, STOI et ses équipes ont en tête de grands, très grands projets : partir conquérir

l’Afrique ! Et à court terme s’il vous plait. “Nous sommes en recherche de partenaires pour cela, explique le responsable. Ce que nous avons réussi à faire à Mayotte, nous allons désormais aussi le faire ailleurs. Nous savons désormais que nous en sommes capables.” Il faut dire que la technologie employée par le fournisseur d’accès se prête particulièrement bien au terrain visé : la mise en place de “boucles internet” : pas besoin de travaux de génie civil, coût contenu, ouverture d’une ligne pour un seul client possible, et peu énergivore. Mais que l’on se rassure : Mayotte restera toujours la base de l’entreprise. D’ailleurs, elle ne l’oublie pas. Au rang de ses engagements en faveur du développement de l’île aux parfums, nous pouvons citer les fameux Mayotspot, ces bornes wi-fi (une centaine) reparties dans tout le territoire et qui permettent de se connecter gratuitement à internet durant 15 minutes par jour, et même une

18 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

heure avec les communes partenaires. De quoi réduire les inégalités technologiques entre les uns et les autres. Mais ce n’est pas tout, car un autre projet pourrait bien voir le jour dans l’année : permettre à des ménages installés dans des zones non connectées au réseau électrique de disposer, eux aussi, d’une connexion fixe, à domicile. Comment est-ce possible ? En développant un équipement solaire – panneaux photovoltaïques, batterie et régulateurs - complètement indépendant, et permettant d’alimenter une box internet. Simple, mais il fallait y penser : “Le projet est actuellement en recherche et développement. Il faut aussi trouver la bonne équation économique pour que tout ça soit accessible, évidemment, mais nous sommes très confiants là-dessus.” Finalement, la conclusion est simple : “La vie est exaltante”, se régale André Girardeau.


CATÉGORIE : ENTREPRISE CITOYENNE

Mayco

Secteur : Embouteilleur (production et ventes de sodas, eau et bière) Date de création : 1996 Directeur général : François Gazania Nombre de salariés : 126 Chiffre d’affaires : 17 millions d’euros

Mayco est implantée sur l’île depuis plus de 20 ans. Cette société assure la distribution de grandes marques telles que Coca Cola ou Orangina. “La protection de l’environnement est un impératif pour Mayco”, confie François Gazania. Effectivement, la société, qui produit et vend plusieurs milliers d’hectolitres de boissons par an, a fait le choix de mettre en place un système de consigne de ses emballages : les bouteilles de sodas en verre sont collectées dans tous les points de vente afin d’être réutilisées. “L’emballage vide est tout simplement trié, lavé et réutilisé”, explique le directeur général, “jusqu’à ce que l’usure du verre soit déclarée trop importante selon des critères imposés par la marque”. De même, des conteneurs spécifiques ont été installés à différents points stratégiques de l’île afin de récupérer les produits recyclables. “Les habitants apportent leurs déchets recyclables jusqu’au conteneur”, indique François Gazania.

Mayco a donc pour objectif de s’investir dans les trois volets du développement durable que ce soit l’économie, le social ou l’environnement. Pour cela, l’entreprise souhaite à ce titre optimiser la formation et le développement des compétences de ses salariés. Cette initiative a été reconnue par l’Organisme Paritaire Collecteur Agréé OPCALIA Mayotte, qui lui a remis le trophée F d’Or “Entreprise et Diversité”. Au-delà de ses propres salariés, le nombre d’emplois indirects créés par l’activité est considérable : environ 1500 salariés sont liés à l’entreprise. De plus, Mayco s’engage auprès de nombreuses associations sportives, culturelles qui les sollicitent afin d’obtenir un partenariat qui soit ponctuel ou annuel.

D’un point de vue environnemental, la société met en location l’ensemble de sa toiture Ténésol. “Cette centrale photovoltaïque installée produit 662 MWh par an ce qui correspond à une économie de 427 tonnes de CO² par an”, raconte François Gazania. L’argent récolté grâce à la location permet d’investir sur des emballages en polyéthylène téréphtalate (PET) et de mettre en place une unité de production solaire en site isolé en Grande Comore. Des projets sont en cours afin de continuer dans cette perspective d’entreprise citoyenne : “Il faut travailler de manière pragmatique sur l’emballage des boissons”, note le directeur général, “ainsi que sur la réduction de consommation d’eau”.

Catégorie : Entreprise innovante

NURU KOMBE Secteur : Perliculture Date de création : 2012 Gérant : Antoine Ganne Nombre de salariés : Aucun Chiffre d’affaires : Non communiqué

Une couleur de perle unique au monde : le lagon mahorais n’a pas fini de nous étonner de ses richesses. Un joyau naturel qu’Antoine Ganne met en valeur grâce à la première ferme perlière de Mayotte, “Nuru Kombe”. Les perles que cultive Antoine Ganne à Mayotte sont uniques au monde, selon des experts que le gérant de la ferme perlière a consultés. En effet, la couleur de ces perles varie du blanc au cuivre foncé, avec de belles nuances telles champagne et or. Ces tons particuliers sont dus à la salinité et aux températures particulières des eaux de notre lagon. La première ferme perlière de Mayotte a ainsi vu le jour il y a une dizaine d’années, sous l’impulsion de l’ostréiculteur Thierry Laceppe qui, ayant vécu en Polynésie, a tout de suite cerné le potentiel du lagon mahorais. En 2012, alors qu’il quitte l’île, il passe la main à Antoine Ganne, moniteur de plongée qu’il a rencontré et avec qui il a beaucoup échangé autour des

coquillages de Mayotte. Près de six ans qu’Antoine Ganne a donc repris l’exploitation située sur la côte est, mais seulement deux ans que l’entrepreneur récolte les fruits d’un long travail, le cycle de production d’une perle durant quatre ans. Actuellement, le gérant de la ferme perlière “Nuru Kombe” travaille avec des artisans locaux à la transformation de ses perles en bijoux. Il les vend à Mayotte proche du prix polynésien mais, ne connaissant pas la valeur exacte de sa matière, soupçonne un véritable manque à gagner et, surtout, le manque de reconnaissance d’un produit très attractif pour l’île. À ce titre, l’entrepreneur aurait aimé se rendre au salon de Hong Kong qui s’est tenu en début de semaine, le

“Hong Kong International diamond, gem and pearl show”, référence mondiale en matière de perles, afin d’évaluer la valeur de son produit. Mais par manque de soutiens financiers, Antoine Ganne a raté ce rendez-vous. Heureusement, l’événement a lieu deux fois dans l’année et il espère pouvoir participer à celui qui se tiendra en septembre 2017. Le chef d’entreprise en appelle d’ailleurs à l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels à soutenir sa production, potentiel joyau du riche patrimoine naturel français. En attendant, Antoine Ganne garde une partie de son stock et dessine des croquis pour monter ses perles en bijoux. Des dessins épurés, “design” dit-il, pour mettre en valeur cette merveilleuse matière.

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 19


CATÉGORIE : ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Coopac Secteur d’activité : commercialisation des fruits et légumes Président : Salim Foidi Date de création : 2010 Nombre de salariés : 7 Chiffre d’affaires : non communiqué

La Coopac, coopérative des agriculteurs du centre, est un groupement d’agriculteurs qui fonctionne comme une association. Objectif: mutualiser les coûts et la commercialisation de leurs fruits et légumes. La Coopac (coopérative des agriculteurs du centre), c’est cette belle initiative d’agriculteurs qui se sont regroupés en 2010 afin de commercialiser ensemble leurs fruits et légumes. Avant que cette coopérative ne soit mise en place, les agriculteurs livraient les clients individuellement. La COOPAC permet donc de mutualiser les coûts et la commercialisation. Les agriculteurs ont en effet réailsé qu’ils avaient les mêmes clients (supermarchés, etc.). Alors ils se sont regroupés pour n’avoir, entre autres, qu’un seul camion de livraison. La coopérative apporte aussi un soutien aux agriculteurs avec un conseiller qui se rend sur les parcelles pour gérer leurs problèmes.

Leur point de vente est le magasin “Kagna Maoré” situé à Kawéni. La Coopac est aussi présente le mercredi sur le marché de Combani, et propose des paniers de fruits et légumes à 15 euros (à réserver à l’avance) en essayant au mieux de faire découvrir aux particuliers des produits mahorais comme les brédes patate, le curcuma frais, le piment végétarien, etc. Aujourd’hui, la Coopac, la Coopadem et l’Agrikagna viennent de créer une union de coopératives : l’UCOOPAM 976. Celle-ci permet de mutualiser et de rassembler les coopératives dans l’esprit de gérer des projets plus importants. Dans le futur, la COOPAC souhaite développer un “marché de gros” à Combani pour tous les

agriculteurs afin de permettre à un restaurateur, par exemple, de trouver les fruits et légumes qu’il recherche tout en étant certain de leur qualité et de leur provenance. La coopérative voudrait aussi s’investir dans le montage d’installations afin d’accompagner les agriculteurs. La Coopac est toujours en développement et reste constamment à la recherche de nouveaux agriculteurs pour adhérer à sa coopérative. Magasin “Kagna Maoré” à Kawéni : Lundi : 11h-16h30 Du mardi au vendredi : 8h30-13h / 14h-16h30 Samedi : 8h30-12h30

Catégorie : Entreprise dynamique

MIM Secteur : Manutention, concession de véhicules lourds de transport et de manutention, BTP Date de création : 1996 Directeur : Norbert Martinez Nombre de salariés : 38 (dont deux apprentis) Chiffre d’affaires : 11 millions d’euros (2016)

Beau succès pour l’entreprise MIM (Maintenance industrielle mahoraise) qui fête ses 20 ans cette année. Norbert Martinez, son directeur, explique la clé du succès : un dynamisme reposant sur l’écoute des besoins de Mayotte. “Un marché compliqué de par sa taille nécessite de s’adapter, commente Norbert Martinez directeur de l’entreprise MIM. D’une certaine manière, nous pouvons dire que pour nous développer, il nous a fallu innover, proposer des choses nouvelles. Notre dynamisme, c’est de savoir s’adapter continuellement.” Le secret pour cela ? “Être à l’écoute des besoins, de la demande locale, pour proposer des choses nouvelles.” C’est ainsi que, de son cœur de métier historique – la manutention – l’entreprise s’est peu à peu diversifiée. Vente et location de véhicules lourds, BTP, services : autant de domaines conquis par MIM, avec toujours le même état d’esprit, à savoir le sérieux dans la démarche. “Se donner un peu de temps pour observer et comprendre les besoins

et les attentes, l’investissement, se donner les moyens humains nécessaires, et former les gens” : la formule gagnante du directeur. “On s’en tient à cela”, confie-t-il. Et les chiffres d’affaires de l’entreprise démontrent que la formule fonctionne : six millions d’euros en 2014, huit millions en 2015, et 11 millions en 2016. Une hausse constante dont une partie – “Entre 1 et 1,8 million d’euros chaque année” – sont réinvestis. Si l’on pense à la construction de l’atelier de l’entreprise au port de Longoni l’année dernière, d’autres projets ont vu le jour, et le verront toujours. Exemple ? En 2007, MIM n’a-t-elle pas mis en place des techniques permettant de contrôler la conformité des camions réfrigérants ? Cela n’existait pas encore, et pourtant le besoin

20 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

était là. En 2017, c’est un centre de test pour poids lourds qui sera engagé. Il est actuellement en phase d’habilitation. Également, cette année verra l’arrivée de nouveaux process avec la Gestion maintenance assistée par ordinateur (GMAO), une méthode de gestion qui n’existe pas encore. En somme, la démarche est la même : “Proposer des prestations qui n’existent pas à Mayotte.” Le tout, avec une modestie réelle : “Vous savez, nous ne faisons qu’appliquer ce qui se fait ailleurs, confie Norbert Martinez. Pourquoi Mayotte n’aurait pas ça ? Les Mahorais ont les mêmes besoins de sérieux et de services. Nous sommes juste là quand il le faut.” Encore une fois, c’est une question d’écoute du territoire.


Catégorie : Manager de l’année

Ousseni Bourrahima Ali Entreprises: UPS Sécurité et One Dog Catégorie : manager de l’année Date de création : 2008 et 2009 Nombre de salariés : 115 salariés Chiffre d’affaire : Non communiqué

Ousseni Bourahima Ali a monté deux entreprises à Mayotte : UPS Sécurité et One Dog. La première, créée en 2008, propose des services de gardiennage et d’intervention. La seconde, créée en 2009, est dédiée à la vente de chiens de protection et de chiens de garde.

Ousseni Bourahima Ali a vécu une bonne partie de sa vie à la Réunion, mais est originaire de Mayotte. Il rejoint l’île intense à l’âge de 7 ans, pour y faire une partie de sa scolarité. Après avoir obtenu un baccalauréat carrosserie d’automobile en 1998, il se réoriente et suit une formation en contrat de qualification en 18 mois pour l’acquisition d’un CAP d’agent de prévention de sécurité (APS). Il enchaîne avec une autre formation pour l’acquisition d’un certificat de maître chien et dans la même formation il ajoute la notion SSIAP (service de sécurité incendie et d’assistance à personnes) qu’il obtiendra en 2000. Pour son premier emploi, il travaille dans une société de sécurité en tant que maître-chien pendant 3 ans. Bourahima Ali part ensuite en métropole pour préparer une formation moniteur cynotechnicien dans le but de former des maîtres chiens et des agents de sécurité.

C’est en décembre 2007, alors qu’il est en vacances à Mayotte, que le déclic opère. “J’ai vu une opportunité”, explique-t-il. “Ce que j’avais connu en métropole et à La Réunion je ne l’ai pas vu à Mayotte. Mayotte avait 15 ans de retard dans les métiers de la sécurité. En voyant tout ça, je suis retourné à La Réunion démissionner de mon poste et je suis retourné deux mois plus tard à Mayotte pour créer ma société”. En mai 2008, il crée donc sa première société UPS sécurité, spécialisée dans la surveillance, le gardiennage et l’intervention. Puis, en août 2009, il crée One Dog Mayotte, dédiée à la vente de chiens de protection et de chiens de garde. “Tout le monde me disait que mon projet n’irait pas loin, car Mayotte est musulman et investir sur un projet avec des chiens c’est fou. Quand j’ai commencé à démarcher les entreprises, j’ai été reçu par Michel Taillefer, qui était président à l’époque. C’était le seul à avoir cru à mon projet

et qui m’a fait confiance. Il avait plus de 60 % de part de marché et c’est la première personne à m’avoir signé un devis. Un devis qui a beaucoup pesé dans mon dossier pour mes démarches”. Au départ, la société était établie à DzaoudziLabattoir, avant de s’installer à Kawéni. Après avoir acquis le terrain, il a engagé 500 000 euros d’investissements pour la réalisation des travaux et l’achat du matériel. La société propose aussi une pension pour chiens : “La pension canine c’est ce qui marche le plus dans l’entreprise”, indique Bourahima Ali. One dog tient aussi un magasin de vente d’accessoires (cage de transport, laisse, collier…) et d’alimentation pour chiens et chats. Après l’élevage de chiots Berger Allemand et Berger Belge Malinois, ils sont disponibles à la vente à partir de huit semaines. Avant leur vente, les chiens sont pucés, vaccinés, déclarés au livre des origines françaises (LOF) et vermifugés.

Catégorie : jeune entreprise

Big Réparation Secteur d’activité : Environnement et recyclage Date de création : 2011 Gérant : Hazali Chouanybou Nombre de salarié : 0 Chiffres d’affaires : Non communiqué

Big réparation est une entreprise de réparations et de recyclage d’équipements électroménagers. Le gérant, Hazali Chouanybou, se bat depuis cinq ans pour limiter l’impact environnemental des déchets électroménagers sur Mayotte. “Mon plus grand rêve, c’est de ne plus voir de déchets électroménagers sur nos routes”. Et pour le réaliser, Hazali Chouanybou se donne les moyens. En décembre 2011, il crée Big réparation, une entreprise qui redonne une seconde vie aux appareils électroménagers. N’ayant pas de local pour l’heure, c’est dans sa maison à Acoua qu’il s’adonne au bricolage. En rentrant à Mayotte en 2010, il se rend compte de l’état critique de la gestion des déchets sur l’île. “J’ai été frappé par le nombre de déchets au bord des routes et dans les villages. Que ce soit les ordures ménagères ou électroniques, tout pouvait rester des jours au même endroit”, se souvient-il.

Il repense alors à “Envie”, cette association sociale et solidaire basée à Toulouse. Experte dans la rénovation d’appareils, elle favorise l’insertion professionnelle et l’achat éco-responsable en matière d’électroménager. “Je voulais faire la même chose à Mayotte”, dit-il. Alors avec son Bac pro en Systèmes électroniques et numériques en poche et son camion, il décide de partir à la chasse de tout ce qui est recyclable dans les communes du nord. “Je fais cela les matins, de M’tsangamouji jusqu’à Dzoumogné”, précise-t-il. Il revend ensuite les appareils qu’il répare. Pour l’heure, Hazali Chouanybou n’a pas les moyens d’avoir d’autres employés, et ne peut

pas sillonner toute l’île seul. Mais il n’attendra pas pour protéger l’environnement de la pollution, car “c’est avant tout pour Mayotte que je fais ça”. Le Mahorais fait aussi du service après-vente auprès des particuliers. “Je répare les téléviseurs, les machines à laver, les micro-ondes, ou encore les réfrigérateurs de ceux qui veulent”, pour des mains d’œuvres tournant aux alentours de 50 euros. C’est la boutique de gestion qui l’a aidé à monter son projet. Elle l’élira d’ailleurs lauréat du concours jeunes talents en 2012. Big réparation espère obtenir des subventions de l’ADEME (agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie), et une aide de la mairie d’Acoua pour pouvoir ouvrir un local, et enfin commencer à embaucher.

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 21


Catégorie : entreprise dynamique

Mami Mayotte maintenance industrielle

Secteur d’activité : Maintenance industrielle (électrification, eau potable et assainissement) Dirigeant : Irachi Bacar Date de création : 2006 Nombre de salariés : Entre 40 et 50 Chiffre d’affaires : N.C.

Avec ses 80 engins (camions et pelleteuses notamment) environ, Mami a les capacités de répondre aux défis que propose le territoire en termes de raccordement des foyers et autres bâtiments publics ou privés à l’énergie et à l’eau. Elle travaille actuellement sur trois chantiers. Petite entreprise deviendra grande, c’est en somme l’histoire de la société Mami. Créée en 2006 par Irachi Bacar à l’âge de 25 ans seulement, l’entreprise a fait ses premiers pas avec trois associés avant d’atteindre 40 à 50 employés à l’heure actuelle. En 11 ans, la société s’est agrandie à vitesse grand V. Malgré un poste d’enseignant de mathématiques stable et confortable à son retour de métropole en 2005, Irachi Bacar a décidé de faire profiter son île de sa formation Bac +5 en ingénierie électricité et automatisme en créant sa propre entreprise. “Si aujourd’hui je suis là, c’est pour le développement de Mayotte ; c’est ma passion”, avoue le jeune chef d’entreprise. Aujourd’hui sa PME est spécialisée dans l’assai-

nissement, l’électrification et l’approvisionnement en eau potable. “L’accès à l’eau potable est un droit fondamental et notre souhait c’est que tous les Mahorais en profitent en diminuant les prix du branchement au réseau”, explique Irachi Bacar. Actuellement, l’entreprise travaille sur trois chantiers : le traitement des eaux usées en PetiteTerre (un marché du syndicat des eaux financé par les fonds européens), l’électrification rurale des communes de Chiconi et de Mtsamboro, et la réfection des voiries et réseaux du village de Moinatrindri. Avec ses 80 engins (camions et pelleteuses notamment) environ, Mami a les capacités de répondre aux défis que propose le territoire en termes de

raccordement des foyers et autres bâtiments publics ou privés à l’énergie et à l’eau. Entreprise familiale, Irachi Bacar compte deux membres de sa famille dans son effectif dont la particularité de ce dernier est sa jeunesse. À l’image de son patron, la moyenne d’âge est d’une trentaine d’années. SARL jeune et dynamique, Mami a aussi pour vocation de favoriser la formation et l’emploi. “Tous nos apprentis sont devenus à ce jour nos employés”, souligne l’entrepreneur. L’entreprise est vouée à continuer à croître en parallèle au développement de Mayotte, l’un n’allant pas sans l’autre.

Catégorie : économie sociale et solidaire

TIFAKI HAZI Secteur : Insertion par l’activité économique Date de création : 1998 Directeur : Lahadji Abdou Nombre de salariés : 8 permanents et 336 salariés en parcours d’insertion Chiffre d’affaires : 1,5 millions d’euros en 2016

Structure d’insertion par l’activité économique, contribuant activement au développement social et solidaire de l’île, Tifaki Hazi existe sur le territoire de Mayotte depuis 1998. En 2016, l’association a accompagné 336 demandeurs d’emploi, qu’elle a placés dans 197 entreprises et chez des particuliers. “Le passage dans notre structure permet aux salariés en insertion de construire un projet professionnel, d’acquérir un savoir-faire et une qualification”, explique Lahadji Abdou, le directeur. “Cet accompagnement permet également de résoudre des problèmes personnels (de santé, de logement, d’accès aux droits, etc.), des problèmes qui constituent des freins au parcours d’insertion”. Ainsi, plus d’un salarié en insertion sur deux soutenu par Tifaki Hazi retrouve-t-il un emploi ou une formation, et les autres “voient leurs compétences de base et leur employabilité améliorées”, se réjouit le responsable de la structure.

Ces salariés en insertion travaillent majoritairement dans les domaines de la manutention, de l’hôtellerie et de la restauration, mais également dans l’entretien et le nettoyage, dans le secteur du BTP (bâtiment travaux publics), ou encore dans l’administratif et le tertiaire. Non seulement l’association permet-elle de créer de l’emploi et de sortir des personnes de situations d’exclusion mais la structure s’engage-t-elle aussi pour l’accès à l’eau potable. En effet, l’association a monté une société de lavage de véhicules sans eau, “Tifaki services”, et cette filiale verse 50 centimes par lavage au fonds de soutien de l’ONG Eau Vive.

22 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

Enfin, en plus de ses activités sociales et solidaires, Tifaki Hazi contribue au dynamisme économique du territoire puisque sur son chiffre d’affaires de 2016 (1,5 millions d’euros), 1,2 millions d’euros a été réinjecté dans l’économie mahoraise sous forme de salaires et de charges sociales. Et au-delà du territoire, Tifaki Hazi travaille en partenariat avec d’autres structures d’insertion par l’activité économique de la région puisqu’elle fait partie de Coorace Océan Indien, une fédération d’entreprises et d’associations militantes de l’économie sociale et solidaire de Mayotte et de La Réunion.


Aviation Air Austral active le paiement en 3 ou 4 fois Air Austral permet désormais à ses clients résidant à Mayotte, à La Réunion, ou en France métropolitaine de procéder sur son site à un règlement flexible de leurs voyages. Cette offre commerciale rejoint celle de son concurrent Corsair.

Payer en 3 ou 4 fois son voyage, c’est désormais possible sur www.airaustral. com. Avec FacilyPay, une solution de paiement en 3 ou 4 fois dévelopée par Oney, Air Austral offre ainsi à sa clientèle la possibilité de procéder sur son site à un règlement flexible des voyages et ce par carte bancaire - Visa ou Mastercard sans aucun justificatif supplémentaire. Ce service est disponible uniquement pour des billets d’avion aller-retour et pour les vols France-Réunion, FranceMayotte et Réunion-Mayotte. De plus, le montant total de la commande doit être compris entre 300 € et 3000 €. En outre, l’offre est réservée aux particuliers résidant à la Réunion, à Mayotte ou en

France métropolitaine. L’achat doit par ailleurs être réalisé au moins quatorze jours avant la date du départ. Enfin, la carte bancaire utilisée, Visa ou Mastercard, doit avoir une durée de validité supérieure à la durée de financement

choisie, au moins deux mois. Pour rappel, depuis octobre dernier, les consommateurs mahorais peuvent payer leur voyage en trois fois sur le site internet de Corsair, au départ et à destination de l’île aux parfums.

Consommation Après une légère hausse, les prix se stabilisent En janvier 2017, les prix des biens et services à la consommation des ménages sont stables à Mayotte selon la dernière enquête de l’Insee. Les prix de l’énergie et du tabac augmentent nettement, mais cette hausse est compensée par la baisse des prix des produits manufacturés et de l’alimentation. Sur les 12 derniers mois, les prix augmentent de 0,3 % à Mayotte et de 1,3 % en France. À Mayotte, l’indice des prix à la consommation des ménages reste stable en janvier 2017. La hausse des prix de l’énergie et du tabac est neutralisée par la baisse des prix des produits manufacturés et alimentaires. En glissement sur un an, les prix augmentent de 0,3 % à Mayotte et de 1,3 % en France (hors Mayotte). Les prix de l’énergie rebondissent en janvier : + 2,8 %, après - 0,7 % en décembre. Les prix réglementés de l’essence, du gasoil et du pétrole lampant augmentent, alors que celui de la bouteille de gaz est stable. Sur un an, les

prix de l’énergie augmentent de 6,0 % à Mayotte et de 10,3 % en France. Les prix du tabac augmentent de 8,3 % en janvier et de 21,4 % sur an. Les prix des services restent stables en janvier. La hausse des prix des services financiers (+ 3,0 %) est compensée par la baisse des tarifs aériens dans le secteur des transports et communications (- 1,0 %). Sur un an, les prix des services sont en hausse de 0,6 % à Mayotte et de 0,9 % en France. Les prix des produits manufacturés baissent de 0,8 % en janvier, en raison notamment de la baisse des prix de l’ha-

billement et des chaussures (- 2,4 %). Sur un an, les prix des produits manufacturés baissent de 2,6 % à Mayotte et de 0,3 % en France. Les prix de l’alimentation reculent de 0,1 % en janvier, entraînés principalement par la baisse des prix des viandes et volailles (- 0,7 %), des boissons alcoolisées (-0,7 %) et des œufs et produits laitiers (- 0,3 %). À l’inverse, les prix des poissons augmentent de 0,5 % et ceux des produits céréaliers de 0,4 %. Sur un an, les prix de l’alimentation augmentent de 1,1 % à Mayotte et de 1,3 % en France.

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 23


à voir et à faire cette semaine ! La rubrique Tounda de cette semaine vous permettra de faire le plein d'idées avec une sélection sur les choses à voir et à faire à Mayotte. Des concerts, des expositions, des randonnées, etc. : un programme varié vous attend. Chers lecteurs, à vos agendas ! Par Anastasia Laguerra

Musique

Les gardiens HAR organisent un concert à Kawéni L'association Les gardiens HAR (Honnêteté, Amour, respect) organise ce samedi 3 Mars un concert sur le plateau des sports de Kawéni. L'occasion pour l'association de fédérer les gens du quartier autour d'un moment festif, mais aussi de donner un autre visage au quartier de Kawéni. Par Catherine Saliceti

"

L'intérêt est d'attirer les jeunes du quartier, mais aussi les plus vieux autour d'un moment festif" déclare Julien Gauquelin, secrétaire de l'association. En effet, l'association promeut la fête comme un moment de rencontres et d'intégration. "C'est la première fois qu'on fait ce genre d'action" explique Julien Gauquelin. "On sait qu'on ne gagnera pas d'argent, ce n'est vraiment pas le but". L'objectif est donc de créer un instant de cohésion et laisser de côté les a priori autour du quartier. Mais à terme l'organisation souhaite se développer sur différentes activités. "Nous ne voulons pas nous cantonner à Kawéni, l'objectif est de réussir à dépasser les conflits entre les différents quartiers", explique Julien Gauquelin. "Il faut que les jeunes puissent se réunir, arrêter ces conflits. Il faut aussi montrer que la situation du quartier n'est pas une fatalité", poursuit-il. Aujourd'hui, les gardiens du HAR sont développés autour de deux axes : l'aménagement du territoire et l'insertion des jeunes. Leur projet de chantier d’insertion a d'ailleurs été récemment validé pour intégrer Mayutopie, l’incubateur de l’économie sociale et solidaire de la CCI. L'association propose de végétaliser, et d'aménager des sites. "Tout est fait grâce à de la débrouille", explique Julien. "On utilise des matériaux locaux, qu'on peut trouver un peu partout". La partie apprentissage se développe aussi. "Nous cherchons à accompagner les jeunes, les sortir de leur quartier, en leur faisant part de notre expérience", explique Julien. "L'objectif est de leur apprendre des choses pour les insérer dans le milieu du travail". L'association travaille sur une relation de confiance et de respect avec les jeunes, et ce sur le long terme.< Concert gratuit pour les moins de 16 ans, 5 euros au-delà, et 10 euros avec repas.

24 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

Théâtre

Chababi la jeunesse scène contre Chababi project est un projet de série télévisée mahoraise, initié par vraient débuter en juillet. C'est autour des violences que l'histoire se co s'entraîner et sensibiliser la population, le collectif prépare des théât Par Anastasia Laguerra

M

ardi dernier, une partie des acteurs sélectionnés pour la série télévisée 100% mahoraise Chababi Project, s'est retrouvée à l'OIDF de Kavani (organisation ingénierie développement formation) pour la répétition d'une pièce de théâtre. Mais pas n'importe laquelle, le théâtre-forum, une technique qui consiste à faire intervenir le public sur la scène, pour libérer la parole sur des sujets sensibles. La scène jouée (avant que le public n'intervienne), oppose un opprimé et un oppresseur. La fable se termine mal, c'est à ce moment-là que le "spect-acteur" est invité à intervenir dans cette forme de lutte, pour sortir l'opprimé de la situation de défaite, en proposant son point de vue. La première saynète que présentera Chababi à son public ce week-end lors de sa représentation, se joue autour de la maltraitance des enfants. Un oncle lève la main sur sa nièce parce que sa tenue ne lui plait pas, elle se voit dans l'obligation d'aller se rhabiller, c'est à ce moment-là que le "spect-acteur" doit agir. "L'idée de cette saynète est partie de leurs témoignages. Ce sont leurs souvenirs, ils jouent leurs propres rôles", explique Delixia Perrine. La comédienne réunionnaise est spécialiste et joker* du théâtre-forum. Elle est venue spécialement de La Réunion pour les ateliers. "C'est la façon la plus politique de faire du théâtre, et de se sentir >


Musique

Intermède musical pour des collégiens de M’Gombani Les élèves qui participent à la pré-figuration de la classe CHAM (classe à horaires aménagés musicales), ont participé cette semaine à des ateliers musicaux à l’école de musique (Musique à Mayotte). Nous sommes allés à leur rencontre. Par Amélie Gicquel

project, mahoraise en les violences l'association WAN (Woman Act Now), dont les premiers tournages denstruira, grâce à la danse qui sera le moyen d'expression privilégié. Pour res-forum. Nous étions à une préparation.

> moins seul", explique-t-elle. Aucun décor, aucun costume n'est prévu pour les représentations. On n'est pas là pour briller", explique Delixia. Pour Valérie Thomas, médecin urgentiste au CHM, présidente de WAN, et à l'initiative de Chababi Project, ces ateliers étaient essentiels au tournage de la série TV. "Il fallait qu'ils puissent s'identifier aux personnes qu'ils vont jouer", assure-t-elle. Les personnages qu'ils vont jouer, ce sont des élèves d'une même classe que tout divise, mais qui vont s'unir pour défendre toutes les formes de violence et de discrimination, autour de scènes de hip-hop. Ce projet, issue d'une enquête sur la violence faite aux femmes en 2014, était anciennement nommé "limbala" (debout en mahorais). Sous ce nouveau nom "Chababi" (jeunesse en mahorais), Valérie entend donner la parole à la jeunesse mahoraise de tous milieux, "parce que Mayotte ce n'est pas que des bidonvilles et de la délinquance". Les représentations du théâtre-forum auront lieu durant le festival de l'association Hip-hop évolution, avec qui Chababi collabore. Un festival qui se déroule du 3 au 11 mars. Le premier théâtre-forum se tiendra ce samedi 4 à 19h, au cinéma Alpa Joe.< *Rôle tenu par un comédien de la scène. Le joker est animateur, il distribue la parole, et peut arrêter le jeu.

E

nviron 23 élèves d’une classe de sixième du collège M’Gombani ont eu le plaisir de participer à des ateliers en lien avec la musique. Le chanteur comorien Maalesh était en effet en résidence durant quelques jours aux côtés des enfants. "Il est important pour moi de transmettre mon goût et ma passion pour la musique", explique l’artiste. Tout au long de la semaine, les jeunes ont pu développer leur sensibilité à la musique, en commençant par la création d’une chanson qui rassemble des textes écrits par les élèves. Suite à cet atelier, une représentation aura lieu le samedi 18 mars à la salle polyvalente du Collège de Mgombani. Accompagnés de Maalesh à la guitare et de plusieurs autres musiciens, les enfants auront le plaisir de faire découvrir leur chanson : "Aime la vie, elle te sourit". "Chacun avait envie de parler de ses traditions durant cette semaine" raconte Cécile de l’école de musique. D’autres intervenants ont pris place cette semaine auprès de ces élèves. Ces derniers ont donc pu apprendre à fabriquer des instruments de musique tels que le dzendzé ou encore le masheve avec tous types de matériaux : boites de lait, chambre à air, feuilles de cocotiers, graines diable… La visite d’un studio et un enregistrement étaient également au programme. Alliya-Ambre, Lilian, Ishak et Shéo, les élèves de la classe CHAM, nous racontent que la musique est présente tout au long de l’année dans leur quotidien. Six heures de cours de musique leurs sont proposés par semaine : solfège, fabrication d’instrument, musique et danses traditionnelles ou encore chorale. Au cours de l’année, un stage pour travailler leur souffle et leur voix sera mis en place. Toutes ces activités sont réalisées en partenariat avec la DAC (Direction des affaires culturelles), le vice-rectorat et les collectivités locales. <

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 25


Vendredi 3 mars

- 22H : Kreuz / 20 min

Maalesh en concert au Café room de Combani à 21h, accompagné de Jean Wellers - Yous - Boubou et Mogne Madi suivi d'une ambiance discothèque pour la cinquième édition du festival des îles.

Un spectacle de la Cie Tché-za sur une chorégraphie de Salim Mzé Hamadi «Big Seush Cesare» à base de technique de Krump. Interprètes : Big Seush et Chien de guerre. Lieu: cinéma Alpa Joe. Tarif: 15euros pour tous les spectacles. 5 euros pour un seul spectacle, et gratuit pour les moins de 12 ans. Infoline : 06 39 69 12 10

Festival Hip-Hop Evolution: - 18H20 : Walé / 40 min Un spectacle de Hip Hop Evolution sur une idée de Assane Mohamed en collaboration avec Elena Bertuzzi, chorégraphe. Interprètes : Aksam, Assez, Islah et Massoundi. Musique : Loïc Léocadie. - 19H10 : Chababi Project (théâtre forum) / 15 min Une pièce de théâtre forum (sortie de résidence) proposée par l’association Wan en collaboration avec Delixia, comédienne réunionnaise. Distribution : comédiens/iennes amateurs de la troupe Mlézi (Korygane Attoumani, Charifa Bastione, El-Badawi Charif, Fatima Idaroussi, Faïdati Mohamed, Zakaria Moussa Said, Houdhayfi Said Djae Mohamed, Inzadou Artamisou, Chaïda Mogné, Alisha Mogné) - 19H30 : Etant donné la conjoncture actuelle / 25 min Une reprise de spectacle de Laura Scozzi. Reconstruction effectuée par Elena Bertuzzi, chorégraphe. Interprètes : Chahouka, Hidja, Rayssa, Rayssane, Moina, Zahara, Elkim, Anrif, Moussi, Zidine, Antoine, Aksam, Islah et Assez. Lieu: Place Congrès - Pamandzi. Tarif: gratuit. Infoline : 06 39 69 12 10 Samedi 4 mars Maalesh en concert au Café room de Combani à 21h, accompagné de Jean Wellers - Yous - Boubou et Mogne Madi suivi d'une ambiance discothèque pour la cinquième édition du festival des îles. Festival Hip-Hop Evolution: - 18H30 : Projection du teaser Chababi project - 19H10 : Chababi Project (théâtre forum) / 15 min

"Fiesta 2017: 100% latino" à partir de 14h à Koropa piscine. Dimanche 5 mars Festival Hip-Hop Evolution: -15H : "Cercle vibes Tour 976 mobile" avec 40 danseurs/euses de Mayotte - 17H15 : Emergency / 30 min (La Réunion) Un spectacle de New Gravity / Jérôme Brabant – TEAT Champ Fleuri TEAT Plein Air. Interprétations : Elli, Kriis, Acrostreet, Adeline Ferrard, Alex Pascal, Momo Saïd Toto, Tanguy Techer, Lilou Villendeuil. Lieu: plateau de Koungou. Tarif: gratuit. Infoline : 06 39 69 12 10 Journée prévention sécurité routière de 8h30 à 15h. Lieu: parvis de M'tsapéré. Tombola de nombreux lots à gagner. Infoline: 0269612917 Lundi 6 mars Festival Hip-Hop Evolution: - 15H : "Cercle vibes Tour 976 mobile" avec 40 danseurs/euses de Mayotte - 17H15 : Emergency / 30 min Un spectacle de New Gravity / Jérôme Brabant – TEAT Champ Fleuri TEAT Plein Air. Interprétations : Elli, Kriis, Acrostreet, Adeline Ferrard, Alex Pascal, Momo Saïd Toto, Tanguy Techer, Lilou Villendeuil. Lieu: place de la République-Mamoudzou. Tarif: gratuit. Infoline : 06 39 69 12 10 Mardi 7 mars Festival Hip-Hop Evolution: - 18H15 : Chababi Project (théâtre forum) / 15 min

Une pièce de théâtre forum (sortie de résidence) proposée par l’association Wan en collaboration avec Delixia, comédienne réunionnaise. 12 comédiennes amateurs de la troupe Mlézi.

Une pièce de théâtre forum (sortie de résidence) proposée par l’association Wan en collaboration avec Delixia, comédienne réunionnaise. 12 comédiennes amateurs de la troupe Mlézi.

- 19H30 : Walé / 40 min

- 18H40 : Cie Kazyadance / 40 min (Congo-Mayotte-Comores)

Un spectacle de Hip Hop Evolution sur une idée de Assane Mohamed en collaboration avec Elena Bertuzzi, chorégraphe. Interprètes : Aksam, Assez, Islah et Massoundi. Musique : Loïc Léocadie. - 20H20 : Outoungou / 40 min Un spectacle de Hip Hop Evolution sur une chorégraphie de Cédric Saïdou Kenji. Interprètes : Ankif, Yasser, Seimoune et Sasuké. Musique : Loïc Léocadie avec la participation de Diho, Del et le groupe de Mbiwi de Kani-Kéli. - 21H10 : Etant donné la conjoncture actuelle / 30 min (Mayotte) Une reprise de spectacle de Laura Scozzi. Reconstruction effectuée par Elena Bertuzzi, chorégraphe. Interprètes : Chahouka, Hidja, Rayssa, Rayssane, Moina, Zahara, Elkim, Anrif, Moussi, Zidine, Antoine, Aksam, Islah et Assez.

- 19H30 : Outoungou / Hip Hop évolution 40 min (Mayotte). Lieu: plateau de Kahani. Infoline : 06 39 69 12 10 Mercredi 8 mars Festival Hip-Hop Evolution: - 15H : "Cercle vibes Tour 976 mobile" avec 40 danseurs/euses de Mayotte - 17H15 : Emergency / 30 min Un spectacle de New Gravity / Jérôme Brabant – TEAT Champ Fleuri TEAT Plein Air. Interprétations : Elli, Kriis, Acrostreet, Adeline Ferrard, Alex Pascal, Momo Saïd Toto, Tanguy Techer, Lilou Villendeuil. Lieu: plateau de Tsararano. Infoline : 06 39 69 12 10 Jeudi 9 mars Festival Hip-Hop Evolution: - 15H : "Cercle vibes Tour 976 mobile"

26 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

- 17H15 : Emergency / 30 min Un spectacle de New Gravity / Jérôme Brabant – TEAT Champ Fleuri TEAT Plein Air. Interprétations : Elli, Kriis, Acrostreet, Adeline Ferrard, Alex Pascal, Momo Saïd Toto, Tanguy Techer, Lilou Villendeuil. Lieu: plateau de Chiconi. Infoline : 06 39 69 12 10

Tous les jeudis "Les jeudis en folie". Soirée dansante et karaoké. Cours de danse kuduro et madison de 18h30 à 19h30. A partir de 19h30, soirée dansante afro, latino, rock, etc. Lieu : Le club des amis de Pamandzi. Infoline : 0639202770

Vendredi 10 mars Festival Hip-Hop Evolution: " Qualifs one vs one" au gymanse de Kavani à Mamoudzou. Entrée payante : 8€ et 4€ pour les moins de 16 ans) à partir de 19h00. Infoline : 06 39 69 12 10

Tous les vendredis Cours de salsa cubaine au Moya avec swag cordanse. Débutants : de 18h30 à 19h30, intermédiaire 19h30 à 20h30. Dès 20h30, soirée latino. Infoline : 0639205253/0639298278

Jusqu'au vendredi 3 mars "Stage de trampoline jumping kids - 4 jours d'initiation". Programme : Lundi, Mardi, Jeudi et Vendredi. De 14h30 à 15h30 jumping kids pour les 8 - 10 ans. De 15h30 à 16h30 jumping kids pour les 11 - 13 ans. Objectif : se défouler, dépenser son énergie en rythme et en musique en sautant comme des petits fous ! Tarif: 50 euros. Réservation et règlement avant le Samedi 25 Février. Informations et réservations : eurl. vistaforme@gmail.com ou 06 39 21 23 66. Lieu: Koropa piscine

Tous les troisièmes dimanches du mois Cours de Salsa, bachata, et kizomba. 15h00: initiation salsa tous les niveaux, 15h30: initiation bachata tous les niveaux, 16h: initiation kizomba tous les niveaux. Pratique: de 16h30 à 19h. Lieu: le M'haju bar à Bandrélé. Renseignements et inscriptions: 0639298278 ou 0639227534 Jusqu'en mars Levée de fonds pour la réalisation du "court métrage fantastique" de l'école des Roussettes à Mamoudzou. La classe de CM2 de l'école des Roussettes à Mamoudzou, participera au tournage d'un court métrage en mars 2017, ayant pour thème la rencontre entre des enfants de Mayotte et les créatures du lagon. Ce court métrage mettra en scène les enfants sous l'eau et sur Terre, alliant prises de vue réelles et techniques d'animations. Des professionnels du dessin animés et un champion du monde d'apnée, travailleront avec la classe sur un projet de photographies sous l'eau. Le projet sera présenté lors du festival de l'image sous-marine en mai 2017.

Du 3 au 23 mars Jah Unity Acoustik Tour 2017. Cette année Katwaly, I&I, et Nyabinghi investissent la scène pour vous faire partagez des goods vibz' ! Vendredi 3 mars au Camion rouge, Mamoudzou. Samedi 4 mars au stade à Dzoumognié. Vendredi 10 mars chez Madar à la plage de Sohoa. Samedi 11 mars à la Maribe à Acoua + Doujah sound system. Mercredi 15 mars au Bangani à Mamoudzou (18H00. Vendredi 17 mars - M'roni be à Kani kéli. Samedi 18 mars au Makwé à Tsararano. Dimanche 19 mars au 23 à la plage de Sakouly (14h00) https://www. facebook.com/iandinyabinghi/

Marées

https://www.facebook.com/katwaly2017 Jusqu'au 9 avril Stage week end découverte et initiation à l’apnée niveau 1, avec Jolly Roger à Sakouli. 230 euros par personne, repas inclus. Renseignements et i inscriptions : 0639012091

VEND. 3 mars 2017 k 00:54 j 06:56 k 13:03 j 19:20 0.52m 3.45m 0.53m 3.59

sam. 4 mars 2017

Tous les lundis et mercredis

k 01:34 j 07:35 k 13:40 j 20:03 0.76m 3.17m 0.78m 3.34m

Concours de boxe "Kouba fighting Petite-Terre" de 20h à 21h30. Kickboxing Muay Thai et disciplines associées. Licence à l'année: 30 euros pour les moins de 18 ans, 50 euros pour les plus de 18 ans. Lieu. ACL de Labattoir (en face de la mairie de Dzaoudzi Labattoir). Infoline et renseignements: 0639270946 (Coach Omar et Coach Momo)

dim. 5 mars 2017 k 02:23 j 08:21 k 14:25 j 21:00 1.05m 2.85m 1.09m 3.04m

lun. 6 mars 2017 k 03:31 j 09:31 k 15:35 j 22:34 2.80m 1.35m 2.54m 1.40m

mar. 7 mars 2017

Tous les mercredis "Les mercredis kizomba". Soirée 100% kizomba et semba à 19h, et initiation à la kizomba pour les débutants de 19h à 19h45, le tout animé par Dj Tiitie et Said. Restauration sur place. Lieu : Le club des amis à Pamandzi. Infoline : 0639202770 Cours de danse africaine à Poroani. L'association Zina na wassi débute des cours de danse africaine dans le sud de l'île, tous les mercredis de 18h à 19h30. Lieu: sous le préau de la maison de la ville et vie associative à côté du plateau de Poroani à Chirongui. Contact: zinawassi@gmail.com . Facebook: https:// www.facebook.com/zinanawasi/ "Cours de danse contemporaine" pour

k 05:20 j 11:31 k 17:41 1.51m 2.39m 1.54m

mer. 8 mars 2017 © SHOM n° 125/2015.

AGENDA

les enfants de 6 à 12 ans à Sada, organisés par l’association Baltane. 6/8 ans : 16h00-17h00, 9/12 ans : 17h-18h00. Lieu : Collège de Sada. Infos et tarifs : cie.baltane@gmail.com/0639761366

avec 30 danseurs/euses de Mayotte

j 00:34 k 07:19 j 13:26 k 19:36 2.83m 1.35m 2.58 1.34m

jeu. 9 mars 2017 j 01:57 k 08:25 j 14:33 k 20:39 3.06m 1.05m 2.90m 1.02m

Partagez vos évènements ! Partagez vos évènements dans l'agenda TOUNDA : tounda@mayottehebdo.com


Jeux SUDOKU

MOTS FLÉCHÉS

MOYEN 2

3 2 8

4

7 7

L

N O

E

I

R G

T

C

J

H

HORIZONTALEMENT : I. PORTE-À-FAUX. II. AMOURS. UNE. III. SITES. AGIR. IV. SCIE. ARÊTE. V. ÈRE. PLATES. VI. DOSSIER. VII. RN. ÉCRAN. VIII. TROTTEUR. IX. IVETTE. ÖRE. X. TAS. ÉRINES.

F E T A

moyen

4 1 9 6 7 3 8 5 2 5 3 2 8 4 9 7 1 6

supérieur

MOTS COUPÉS : GROTESQUE MOT MYSTÈRE : CADE

VERTICALEMENT : A. PASSE-DROIT. B. OMICRON. VA. C. RÔTIES. TES. D. TUÉE. SERT. E. ERS. PICOTE. F. AS. ALERTER. G. ARARAT. H. AUGET. NÉON. I. UNITÉS. URE. J. XÉRÈS. GRÈS.

QUIZ : Réponse B : La canitie est un terme apparenté au mot chenu. Il désigne le blanchissement des poils et des cheveux qui survient au cours de l’existence, dont la forme universelle est le grisonnement puis le blanchissement de la chevelure avec l’âge.

Téléprogrammes 04 91 27 01 16

R

O

L

I

I

PIÈGE

G R

R

S’ALLUMER, S’ÉTEINDRE ET... REBELOTE !

OPÉRA

DÉPART

L

O C

NUMÉRO

COUPOLE

N

T

NABAB

CLICHÉ

E

E

L

MOUCHE

BROYEUR

C

L

MONGOLS

BRIQUE

T

I G

G

6 8 7 2 5 1 9 3 4

C

5 7 8 3 9 6 2 1 4

R

BONGO

SOLUTIONS DU JOUR

V A R

I

MONARQUE STEAMER

M A C C O A T I

N

O

SHAMISEN

BERIMBAU

L

T

O N

MAUSOLÉE

N

R G R

SAUTEUSE

BAUME

E

T

C

RUBAN

BANDONÉON JUJUBE

C

T

JÉJUNUM

T

N

RÉGENT

BALAFON

G R O

Qu’est-ce que la canitie ? A. La chute progressive des cheveux B. La décoloration des cheveux C. La chute des poils de chiens D. La décoloration des poils de chiens

HEURE

I

QUIZ

7 2 3 9 6 8 5 4 1

Le mot découvert est :

6 1 9 2 5 4 8 3 7

IAL

8 6 5 4 1 7 2 9 3

ISE

4 3 2 7 8 1 9 5 6

LLE

PLUMET

ATHÉE

G

LLA

PLACE

APPENDICE HANNETON

L

VIL

PIERRE

FAÏENCE

C

GAI

ÉLÉGANCE

ANTENNE

N

FÉM

ABDOMEN

R

ECT

N O F A L A B F A I E N C E

I

ALL

A R E M A E T S R R C L O D

O

VER

B E R I M B A U U P I E G E

T

PÉK

A G J U J U B E S C D U N P

E

TES

1 9 4 3 2 5 6 7 8

NDA

8 2 4 1 6 7 5 9 3

BRI

B E E H T A H N H E N Q O A

T

INI

C N J E N M A E A C E I B R

R

CHE GRA

R T U A O O N M M N P R E T

I

AIN

U S N N E N N O I A P B E P

E

ACÉ

E L U T N A E D S G A M L I

N G C O

QUE

Y O M E O R T B E E U A O E

L

GRO COL

O G E N D Q O A N L C D S R

2 7 1 5 8 4 3 6 9

LLE

R N R N N U N O P E R A U R

3 5 6 9 4 2 1 7 8

MME

B O O E A E L O P U O C A E

E

ILL

E M U A B A E H C U O M M E

N O

MEI

L

TIF

G

AME

T

ÉCH

C

CUE

I

ANT

R

ABJ

9 4 6 7 3 2 1 8 5

NDI

1 9 7 8 3 5 6 4 2

LÉG

I

ION

Les mots peuvent être lus horizontalement, verticalement ou diagonalement, de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut. Un conseil ! Rayez d’abord les mots les plus longs.

O C

SOU

T

STE

BLE

E

URE

LER

L

INV

INO

N

RDE

G R

IER ÉPI

3 5 8 1 9 6 4 2 7

MOT CARRÉ Chaque ligne, colonne et carré doit contenir les 9 lettres différentes de la grille. - Recherchez d’abord les neuf lettres. - Cherchez logiquement l’emplacement de chaque lettre. - La grille résolue, vous verrez apparaître dans les cases grisées un MOT MYSTÈRE. Vous pouvez éventuellement vous aider du MOT MYSTÈRE pour résoudre la grille, mais attention aux anagrammes. Ce mot correspond à la définition suivante :

Rayez dans la grille les mots de la liste pour découvrir le MOT MYSTÈRE dont voici la définition : « GENÉVRIER DU MIDI ».

2 8 5 4 1 3 7 6 9

Horizontalement I. Être dans une situation embarrassante (Être en...). II. Beaux sentiments. Première page. III. Espaces du web. Exercer une influence. IV. Outil de découpe. Angle saillant. V. Tranche d’Histoire. Planes et horizontales. VI. Une chemise et son contenu. VII. Itinéraire bis. Filtre. VIII. Cheval de course. IX. Bugle. Monnaie suédoise. X. Butte. Écarteurs chirurgicaux. Verticalement A. Faveur. B. Lettre grecque. Ordre de marche. C. Cuites à la broche. Possessif. D. Éliminée. Est utile. E. Légumineuses. Démange. F. Champion. Prévenir. G. Massif volcanique de Turquie. H. Petit seau fixé sur une roue. Tube lumineux. I. Groupes armés. Ancien bison d'Europe. J. Blanc d'Espagne. Matériau céramique.

MOT MYSTÈRE

9 4 1 6 7 8 3 2 5

X

CHEVILLER COLLÉGIAL AMENDABLE VERMEILLE ÉPIGRAMME INVAINCUE BRINDILLE

7 6 3 5 2 9 4 8 1

IX

8 9 10 11 12 13 14

I R R E E L S

VIII

ACÉTIFIER FÉMINISTE ABJECTION PÉKINOISE ALLÉCHANT GAILLARDE SOUILLURE

TABLE DE SACRIFICE

B A L L I I S S E E S A G R E E R

VI VII

1 2 3 4 5 6 7

SUR LA MAYENNE DESTRUCTEURS

T U T U

V

STUPÉFAITE PREMIÈRE VERSION

S A L U E

III IV

COIN DU FEU CHEF ÉTHIOPIEN

COL DES ALPES RIVIÈRE D'ALSACE

E E P R E R E E S O R U B N E R A S S

II

Les quatorze mots de la liste ci-dessous ont été découpés en trois morceaux (par groupe de trois lettres, sans distinction de syllabes) et sont cachés dans cette grille. Une fois tous les mots trouvés, il vous restera un quinzième mot à découvrir.

B E R O C U P U T E A R I L E I S E S T E R A E B V A L O L I

J

I S L A M

I

S K S V O N A V I I L L D E

H

R

G

E

F

G N

E

SENTIER COSTUME DE SCÈNE

T

D

CUVETTES CLUB MADRILÈNE

MOTS COUPÉS

I

POISSON HONORE

PAGE

L

C

BAIE DE HONSHU LE MONDE MUSULMAN

POINT DE VUE

I

MOTS CROISÉS

2

C

6

CONVENIR

R

5

8 1

AMAS DE SPORANGES BANC

1

G N O

2

3

IMAGINAIRES

I

9

ENZYME FLEUVE DU LANGUEDOC

JOURS DE PLANCHE MORCEAU D'ÉTOFFE

8 4

9

8

B

REPASSA

5

7 6

1

T

8 6

7

1 3 7

A

5

PIEU DÉPARTEMENT

INCISION PLANCHE

L

2

9 3

2 3 9

4 1 6 7 5 9

9

FROMAGE SABLE MOUVANT

JALONS

E

5

1

7

ARME BLANCHE VAGABONDES

CORPS DE BLASON AGIS

C

8

7

6

MALMÈNE CHASSEUR DE LÉZARDS

4

4 8 4 3

7

VILLE DE FLORIDE QUI A UNE GROSSE TÊTE

O

7 8 3

SUPÉRIEUR

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 27


Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2016 Un événement qui se porte bien Encore une fois le succès de la cérémonie du Sportif de l’année a été au rendez-vous, avec ces lots de trophées et d’animations en tous genres. Faïz Subra, capitaine du Vautour Club de Labattoir et de la sélection de Mayotte a été plébiscité, succédant au lanceur de javelot chiconien Fahdédine Madi Ali. Chez les dames, Faïdat Vita est la grande gagnante. Onze trophées ont été décernés, samedi dernier au cinéma Alpa Joe, à l’occasion de la cérémonie des trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2016. C’est deux de plus que la dernière édition en 2015, et six de plus que la première, en 2009. La catégorie du meilleur arbitre est l’une des nouveautés de cet événement. Fouad Soibri, nominé par la ligue de basket-ball (LRBBM) est ainsi le premier arbitre lauréat de l’histoire du Sportif de l’année. L’autre nouveau trophée, c’est le deuxième prix spécial du jury. Ce trophée, introduit en 2012 n’avait jusque-là jamais concerné qu’une seule personnalité du sport mahorais par an. “Nous avons considéré que de nombreuses personnes méritaient d’obtenir ce prix, et qu’en attribuer au moins deux par an permettrait de rattraper le temps perdu”, explique Madi Vita, président du comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte et membre du jury. Pour ce prix spécial 2016, Saïd Houssène Abdouraquib et Jack Passe, deux monuments du sport mahorais, succèdent à un autre, Blaise Henry. Il est à noter que les Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2016 ont assis la domination du basket-ball dans cet événement. Avec quatre

nouveaux trophées (meilleur arbitre, meilleure équipe féminine, meilleure équipe masculine, meilleur joueur), cette discipline en est désormais à 20 trophées, régnant bien au-dessus des autres – le handball, deuxième meilleure discipline du Sportif de l’année regroupant douze trophées. Une logique respectée par les votants des trophées Mayotte Hebdo au vu des différents résultats obtenus par les basketteurs mahorais hors de l’île ces dernières années (vainqueur de la coupe des clubs champions de l’océan Indien, champion ultramarin, vice-champion de France Nationales 3, participation à la coupe d’Afrique des clubs champions…). Des performances importantes car à caractère national et international, quand les autres sports se limitent, au mieux, à de bons résultats régionaux. Autre statistique parlante : le nombre de trophées acquis – en mettant de côté les prix spéciaux du jury – par les sportifs et les clubs de la capitale, Mamoudzou. Il passe de 22 en 2015 à 27 en 2016, sur 56 trophées décernés depuis la création de l’événement. C’est presque autant que les seize autres communes réunies (29) ! La capitale de Mayotte demeure donc plus que jamais, également, celle du sport.

Jack Passe,

lauréat du prix spécial du jury 2016

“J’ai été très surpris : j’étais venu à cette soirée en tant que spectateur… C’est une très belle initiative de la part de Mayotte 1re et Mayotte Hebdo, de réunir le monde du sport pour promouvoir les valeurs du sport dans la société mahoraise qui en a grand besoin. Ça fait plus de 30 ans que je suis là et les choses ont énormément évolué : ne serait-ce qu’au niveau des participations à des compétitions hors de l’île. Maintenant Mayotte peut affronter des équipes ou des adversaires de l’extérieur sans avoir à rougir.”

28 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

Comme chaque année, la cérémonie de remise des trophées se clôture avec le dévoilement des lauréats de la Sportive et du Sportif de l’année, les catégories phares de ces trophées. Et comme souvent, les lauréats sont élus largement (1er du vote du jury et du vote du public, voir tableau des votes ci-contre). Samedi, le basketteur du Vautour Club de Labattoir Faïz Subra et la coach sportive de fitness et de musculation Faïdat Vita ont succédé respectivement à l’ex lanceur de javelot chiconien Fahdédine Madi Ali et à la basketteuse m’tsapéroise Mélina Nassur. Les Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année grandissent et évoluent au fil des années. La Somapresse en relève de nombreux points positifs, comme l’accroissement du nombre de trophées donc du nombre de sportifs récompensés, le décuplement de la diffusion de la cérémonie de remise des trophées (radio, télévision, réseaux sociaux) par Mayotte 1re, l’augmentation constante du nombre de votants (785 en 2013, 786 en 2014, 1355 en 2015, 1771 en 2016…) ou encore la participation régulière de différents partenaires pour la tenue de l’événement. De bon augure pour les éditions à venir… [[I.M

Saïd Houssène Abdouraquib,

lauréat du prix spécial du jury 2016

“Je me sens honoré. Ce trophée signifie qu’il y a quand même une reconnaissance par rapport à tout ce que j’ai fait dans et pour le sport mahorais. Donc je suis très content car ça démontre que je n’ai pas été jeté aux oubliettes. Il y a une évolution et je pense que les choses vont dans le bon sens, surtout qu’il y a une implication plus nette de la jeunesse et des parents. Si on se fie à la parole de nos élus qui ont annoncé la construction d’infrastructures, je pense que ça ira vite pour que l’on rattrape les autres départements d’outremer.”


Réactions

Classement

Total pts

Points

Jury

Public ( 1771 )

Faïz Subra,

basketteur au Vautour Club de Labattoir, élu meilleur sportif 2016

Points

Résultats

Sportif

“Je voudrais remercier tous ceux qui ont voté pour moi. Je pense que c’est une récompense pour toute une carrière car j’ai effectivement gagné beaucoup de trophées avec Vautour. Merci à mon équipe, à mes dirigeants, aux joueurs. Ce trophée aurait pu aussi être donné à d’autres coéquipiers qui ont fait toutes les campagnes avec moi.”

Faïz Subra Aboubacar Madi Abdou-Lihariti Antoissi Florent Raddas Halifa Abdallah

577 326 326 230 312

5 4 4 1 2

1ème 2ème 3è 4ème 5ème

10 8 6 4 2

15 12 10 5 4

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

456 372 374 251 318

5 3 4 1 2

1ème 2ème 3ème 3ème 5ème

10 8 6 6 2

15 11 10 7 4

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

379 480 334 332 246

4 5 3 2 1

1ème 2ème 2ème 4ème 5ème

10 8 8 4 2

14 13 11 6 3

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

557 543 246 223 202

5 4 3 2 1

1ème 2ème 3ème 4è 5ème

10 8 6 4 2

15 12 9 6 3

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

410 390 384 332 255

5 4 3 2 1

1ème 3ème 2ème 4ème 5ème

10 8 6 4 2

15 12 9 6 3

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

412 375 296 354 334

5 4 1 3 2

1ème 3ème 2ème 4ème 5ème

10 6 8 4 2

15 10 9 7 6

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

354 424 310 349 334

4 5 1 3 2

1ème 3ème 2ème 4ème 5ème

10 6 8 4 2

14 11 9 7 4

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

523 371 355 304 218

5 4 3 2 1

1ème 1è 3ème 4ème 5ème

10 10 6 4 2

15 14 9 6 3

1ème 2è 3ème 4ème 5ème

520 373 327 292 259

5 4 3 2 1

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

10 8 6 4 2

15 12 9 6 3

1ème 2ème 3ème 4ème 5ème

Sportive Faïdat Vita Himidati Condro Nasra Soumaïla Warda Halifa Nasra Ibrahima MAHOPOLITAIN

Faïdat Vita,

coach sportive en fitness et musculation à Vis Ta Forme, élue meilleure sportive 2016 “Merci aux personnes qui ont voté pour moi. Pouvoir mettre en avant les efforts faits par les sportifs locaux est une très bonne chose, pour cela je remercie également les organisateurs de l’événement.”

Fouad Soibri,

élu meilleur arbitre 2016 (basket-ball) “Je remercie la ligue de basket et particulièrement le président, Hakim Ali Abdou, le président de mon club Moussa Issouf, mais aussi les organisateurs Mayotte Hebdo et Mayotte 1re.”

Toifilou Maoulida Kadri Moendadzé Faïz Sélémani Rayane Ali Combo Kévin Oumar MAHOPOLITAINE Jeanine Assani Issouf Fayzat Djoumoi Zoulfaou Tava Simane Magoma Camille Tanne ARBITRE Fouad Soibri Abdou Abdallah et Saïd Ousséni Tsimpou Brahimou Saïd Mkadara Yssoufi Ahamada Indoudine Ali Entraîneur Massoundi Abidi Mohamed Hamissi Zaïnoudine Minihadji Allaoui Mlamali Enfifoudine Rachadi Madi DIRIGEANT Hervé Curat Djadid Abdouraquib Mohamed Boinariziki Mohamed Ahmada Salim Ben Abdallah Equipe MASCULINE Basket Club M’tsapéré Vautour Club Labattoir Foudre 2000 Dzoumogné Football Club M’tsapéré Rugby Club Petite Terre EQUIPE FEMININE Basket Club Iloni Vautour Club Labattoir All Stars Pamandzi AS Jumelles M’zouasia Puedza Club Bouéni

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 29


Trophées Mayotte Hebdo Réactions Soyifoudine Mlamali,

Daoulab Ali Charif,

vice-président du Basket Club Iloni, élu meilleure équipe féminine 2016

président du Basket Club M’tsapéré, élu meilleure équipe masculine 2016

“Ce prix, je tiens à le dédier à ceux qui participent au quotidien aux efforts, pour les joueuses en particulier. Le BC Iloni bénéficie d’un encadrement sophistiqué : nous le devons au président du club Ibrahim Soula, qui n’est pas avec nous ce soir et à qui je pense. Je dédie ce prix à notre village d’Iloni, qui a toujours été derrière nous. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour le BCI.”

“Merci aux joueurs, c’est eux qui sont sur le terrain et font les résultats. Merci à l’ensemble de l’encadrement du club et à toutes les personnes qui soutiennent le BCM tout au long de l’année, parce que c’est du gros boulot pour y arriver.”

Hervé Curat,

directeur régional de l’UNSS Mayotte, élu meilleur dirigeant 2016 “Je suis très fier et très honoré de cette récompense par rapport à mon histoire d’amour avec Mayotte : ce trophée me donne chaud au cœur. Je voudrais partager ce trophée avec les quelques 240 professeurs d’EPS qui encadrent 10 000 gamins dans le cadre de l’UNSS, et remercier les partenaires de l’UNSS sans qui on ne pourrait avancer, je pense particulièrement au conseil départemental, à la Jeunesse et Sports État et au vice-rectorat. J’espère qu’on continuera à avancer ensemble encore longtemps.”

Me et M. Assani Issouf,

parents de Jeanine Assani Issouf, triple sauteuse du Limoges Athlé, élue meilleure mahopolitaine 2016 La mère “Merci à ma fille, aux personnes présentes ici et aux Mahorais.” Le père “Je félicite les entraîneurs de Jeanine, qui lui ont permis d’atteindre ce niveau.”

30 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

Abidi Massoundi,

entraîneur du Football Club M’tsapéré, élu meilleur entraîneur 2016 “Merci à tous ceux qui ont voté pour moi. Merci aux joueurs car sans eux je n’aurais pas eu ce trophée. Je n’oublie pas mon adjoint, Ibrahim Chaquir, qui m’a beaucoup aidé pour l’obtention des titres acquis et pour lesquels j’ai été nommé.”

Chantal Maoulida,

sœur de Toifilou Maoulida, footballeur au Tours FC, élu meilleur mahopolitain 2016 “On ne pensait pas qu’il allait recevoir ce prix cette année vu qu’il est en fin de carrière, mais il ne démérite parce qu’il a une belle carrière depuis 1997. Il a brillé. On est fier de notre frère, on est fier qu’il ait représenté Mayotte toutes ces années.”


Trophées Mayotte Hebdo en images

www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 31


L’actu en bref Basket-Ball

Le All Star Game, c’est samedi Pas de compétitions de basket-ball ce week-end et pour cause, le BC M’tsapéré organise son fameux All Star Game. Le club, qui a récemment participé au Trophée coupe de France, donne rendez-vous aux spectateurs, ce samedi soir au gymnase de Kavani. En attendant, le BCM a effectué les deux sélections dont voici les joueurs : Sélection GRANDE TERRE – Abou, Alipoi, Karim, Kolombo, Wababa (BCM), Nassuf, BC, Index (TCO Mamoudzou), Eric, Idriss (EEtoile Bleue Kawéni), Julien (Fuz’ellipse Kavani), Thomas (Golden Force Chiconi). Entraineurs : Soidridine (TCO), Mado (BCM). Sélection PETITE TERRE – Faïz, Baoudji, Henry, Hamza, Mavouna, Nassim (Vautour Club Labattoir), Ice Trey, Dagué, Gorobo (Jeunesse Canon 2000 Pamandzi),

Kemal (Rapide Eclair Pamandzi), Dragon (JAP Pamandzi). Ada (Vautour), Djalim (JC 2000).

Football

Football Programme Division Honneur ème

2 journée, samedi 4 mars à 17h ; FC M’tsapéré-ASC Kawéni, AS Sada-AS Neige Malamani, Etincelles Hamjago-FC Koropa, AS Rosador Passamaïnty-ASJ Handréma, Foudre 2000 Dzoumogné-AS Jumeaux M’zouasia, ASC Abeilles M’tzamboro-Diables Noirs Combani.

Division Honneur Territoriale

2ème journée, samedi 4 mars à 17h ; Miracle du Sud Bouéni-FC M’tsapéré 2, USCJ Koungou-ASJ Moinatrindri, Vahibé CO-FSC Sohoa, Feu du Centre M’roalé-Racine du Nord Acoua, US Ouangani-UCS Sada, Tchanga SC-FC Labattoir.

Promotion Honneur Nord ème

2 journée, samedi 4 mars à 15h30 ; Missile Rouge Acoua-US Kavani, USC Kangani-FCO Tsingoni, Tornade Club Majicavo-Olympique Miréréni, Enfants du Port Longoni-ASCJ Alakarabu Chembényumba, Voulvavi Sports M’tsaharaASC Wahadi M’tsangamouji, Enfants de Mayotte Bandraboua-RC Barakani.

Promotion Honneur Sud

2ème journée, samedi 4 mars à 15h30 ; AJ Kani-FC M’tsakandro Tsoundzou, ASPH Mangajou-Choungui FC, USTN BandréléUSJ Tsararano, USC Poroani Antéou-FC Dembéni, USC Labattoir-CJ M’ronabéja, FC Chiconi-Maharavou Sport Chirongui.

Division Honneur Entreprise re 1 journée, vendredi 3 mars à 18h ; Mairie Mamoudzou-OGC Tilt, EC Conseil Général-AS EMCA, Asma Agriculture-ASC Sodifram, AS Colas-ES CPSM, Mayotte Air Service-AS Bama Service, Paf SC-AS Tama.

Basket-Ball

Les fortes pluies de samedi dernier ont empêché la ligue mahoraise de football de maintenir les premières rencontres de championnats version 2017. Celles-ci ont donc été reportées à une date ultérieure. Les championnats de DH, DHT et PH débuteront donc ce week-end avec la deuxième journée. À noter le début du championnat également pour le football corporatif. Les footballeuses, elles, doivent patienter deux semaines supplémentaires, la première de leur championnat ayant été programmée au dimanche 19 mars.

3 M’tsapéré 26 4 Kavani 25 5 JC Pamandzi 6 Kawéni 23 7 Chiconi 17 8 Doujani 17 9 Boboka 15 10 JA Pamandzi

15 15 24 15 14 15 15 14

15

14

Prénationale Féminine 1 Labattoir 16 2 Iloni 14 3 Chiconi 14 4 M’tsapéré 13 5 M’gombani 6 Kavani 12 7 Kawéni 6 8 Mamoudzou

Pts Mj 7 9 9 7 13 10 9 7 0 0

Handball Résultats Prénationale Masculine ème

13 journée ; HC Dzoumogné-AJH Tsimkoura : 26-33, AC Chiconi-Tchanga HB : 28-23, Bandraboua HC-HC Labattoir : reporté, Combani HC-HC Kani : reporté, Haïma Sada-ASC Tsingoni : 20-23, PC Bouéni-HC Acoua : non parvenu.

Prénationale Féminine ème

13 journée ; HC Acoua-Combani HC : 15-28, Haïma Sada-AJH Tsimkoura : 26-20, HC Dembéni-HC Kani : 21-23, Alakarabu HB-TCO Mamoudzou : 16-15, HC BandréléASC Tsingoni : reporté, PC Bouéni-HC Passamaïnty : reporté. 14ème journée, mercredi 1er mars à 19h30 ; HC Acoua-HC Bandrélé, HC KaniHaïma Sada, HC Passamaïnty-Alakarabu HB, ASC Tsingoni-HC Dembéni, AJH TsimkouraPC Bouéni, TCO Mamoudzou-Combani HC.

Prénationale Masculine

Prénationale Masculine 1 Mamoudzou 2 Labattoir 28

CLASSEMENTS

Classements

Classements Pts Mj 29 15 15

Résultats Samedi 25 février

Première journée reportée

R é sultats ,

1 Tsingoni 34 2 Tsimkoura 33 3 Bouéni 28 4 Acoua 27

Pts Mj 13 13 12 11

32 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

Tournoi des VI Nations 3e journée

&

5 Chiconi 27 6 Combani 26 7 Kani-Kéli 23 8 Sada 22 9 M’tsangamouji 10 Dzoumogné 11 Labattoir 18 12 Bandraboua

Pays de Galles

19 - 9

FRANCE

36 - 15

Italie

Angleterre

dont Points bonus

Classement

Matchs

Différence de points

+ 29

1 Angleterre

13

1

3

2 Irlande

10

2

2

1

+ 58

3 Écosse

9

1

2

1

+ 15

4 Pays de Galles

5

1

1

2

+5

5 FRANCE

5

1

1

2

6 Italie

0

0

-7 -100

3 Gagnés

Nuls

Perdus

Source : RBS 6 nations

PROGRAMME 12 12 12 12 19 19 12 12

12 13 12

Pts Mj 13 13 11 13 24 12 12 13 13 13 18 13 12 15 12

Programme Prénationale Masculine ème

14 journée, vendredi 3 mars à 19h30 ; HC Dzoumogné-Haïma Sada, ASC TsingoniAC Chiconi. Samedi 4 mars à 19h30 ; HC Labattoir-AJH Tsimkoura, HC KaniBandraboua HC, HC Acoua-Combani HC, Tchanga HB-PC Bouéni à 19h.

Résultats Régionale 1 Masculine ème

13 journée ; All Stars Pamandzi-AOSCJ Ouangani : 3-1 (25-27, 25-17, 25-16, 25-16). Mercredi 1er mars à 19h ; Zamfi M’tzamboroM’tsangadoua AV, VC Vahibé-M’tsangamouji VB, VC M’tsapéré-VC Tsingoni.

Régionale 1 Féminine ème

13 journée ; All Stars Petite Terre-VC M’tsapéré : 1-3 (18-25, 29-31, 25-22, 18-25).

Classements Régionale 1 Masculine 1 M’tzamboro 2 Vahibé 26 3 Petite Terre

29 - 13

Irlande

Dimanche 26 février

Prénationale Féminine 1 Combani 38 2 Tsimkoura 33 3 Bouéni 30 4 Kani-Kéli 27 5 Passamaïnty 6 Tsingoni 24 7 Sada 23 8 Dembéni 20 9 Acoua 20 10 Chembényumba 11 Bandrélé 17 12 Mamoudzou

Écosse

Pts Mj 34 12 12 25 13

4 M’tsangadoua 5 M’tsapéré 17 6 Ouangani 14 7 Tsingoni 8 8 M’tsangamouji

19 12 13 12 4

12

12

Régionale 1 Féminine 1 M’tsapéré 33 2 Kani-Bé 30 3 Petite Terre 4 Ouangani 16 5 M’tzamboro 6 Tsingoni 12 7 Sada 9 8 M’tsangamouji

Pts Mj 12 11 24 12 10 13 11 12 12 -2 12

Programme Régionale 1 Masculine ème

14 et dernière journée, samedi 4 mars ; M’tsangadoua AV-VC Vahibé à 17h, M’tsangamouji VB-VC M’tsapéré à 18h, VC Tsingoni-All Stars Petite Terre à 19h. Dimanche 12 mars à 17h ; AOSCJ OuanganiZamfi Club M’tzamboro.

Régionale 1 Féminine

13ème journée (matchs en retard), vendredi 3 mars à 19h ; AOSCJ Ouangani-VC Kani-Bé, VC Tsingoni-VO Sada, M’tsangamouji VBZamfi Club M’tzamboro. 14ème et dernière journée, dimanche 5 mars à 17h ; Zamfi Club M’tzamboro-AOSCJ Ouangani, VO Sada-M’tsangamouji VB, VC M’tsapéré-VC Tsingoni, VC Kani-Bé-All Stars Petite Terre.

Rugby Résultat Championnat à XV ème

3 journée ; RC Petite Terre-RCSSM Bouéni : 25-13.

Classement

Championnat à XV

Pts Mj 1 Mamoudzou 4 2 2 Petite Terre 3 2 3 Bouéni 1 2


www.mayottehebdo.com • 03/2017 • Mayotte Hebdo N° 785 33


AVIS D’APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCE HEBDOMADAIRE D’INFORMATION GÉNÉRALE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 Fax : 0269 60 35 90 contact@mayotte.hebdo.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 RÉDACTEUR EN CHEF Olivier Loyens RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Geoffroy Vauthier JOURNALISTES Ichirac Mahafidhou Gauthier Dupraz Grégoire Nakachdjian Anastasia Laguerra Ornella Lamberti Catherine Saliceti (stagiaire) Anaëlle Cinq (stagiaire) Amélie Gicquel (stagiaire) CORRESPONDANTS HZK - (Moroni) GRAPHISTES/MAQUETTISTES Olivier Baron, Franco di Sangro, Grégoire Nakachdjian - Yannick Baca COMMERCIAUX Cédric Denaud, Murielle Turlan COMPTABILITÉ NATHALIE GAUTHIER comptabilite@mayottehebdo.com PREMIÈRE PARUTION Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 IMPRESSION Imprimah - 0269 61 22 18 DISTRIBUTION CEM - Tél. : 0269 61 32 52 SITE INTERNET www.mayottehebdo.com RENSEIGNEMENTS contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04 - Fax : 0269 60 35 90

Points de vente - MAMOUDZOU ET SA PÉRIPHÉRIE Maisons des Livres Shopi (Mariage) Graine de sésame Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Agora (Hauts du Jardin du Collège) Total Passamainty Kawéni Jumbo Score - Sodifram (Kawéni) Hyper Discount - (3 Vallées) Shopi (3 Vallées) - Maison des Livres City Snack 101 - Station Total - PETITE TERRE Boutik’Air - Score (Labattoir) Shopi Pamandzi - EN BROUSSE Bandrélé Sodifram Chiconi Sodicash Sada Boulangerie au Croustillant Chirongui Librairie papeterie au Fil du Kalame Comptoir du Sud - Sodicash (Malamani) Combani DLG - Sodicash - Score Dembéni Marziki - Hodi

DEPARTEMENT DE MAYOTTE REPUBLIQUE FRANCAISE MAIRIE DE BOUENI Liberté- Egalité- Fraternité MAYOTTE AVIS D’APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE 1) Identification de la collectivité qui passe la commande : Commune de Bouéni. 2, rue de la Fraternité 97 620 BOUENI – MAYOTTE Tel : 02 69 62 16 31 – Télécopie : 02 69 62 05 23/ 0269 62 05 30 Représentée par Monsieur Mouslim ABDOURAHAMAN, Maire de Bouéni 2) Mode de passation du marché : Appel d’offres ouvert selon une procédure adaptée, passée en application de l’article 28 du Code des marchés publics. 3) Date d’envoi de la publication : 1er mars 2017 4) Décomposition en lots Le marché est composé d’un lot unique: 5) Objet du marché : Le marché concerne la fourniture et la

livraison de plateaux repas chauds pour la restauration scolaire dans les écoles préélémentaire et élémentaire de Mzouazia dans la commune de Bouéni. La structure du menu doit être la suivante : - Plat protidique : Viande ; Poisson ; Poulet ; - Accompagnement : Pattes avec sauce bolognaise, pilao ; légumes ; pomme de terre ; riz blanc, etc.. - Dessert : yaourt ; fruit de saison, fromage 6) Date et lieu de retrait du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) MAIRIE DE BOUENI Service comptabilité et commande publique 2, rue de la Fraternité 97600 BOUENI Tel : 02 69 62 16 31 – Télécopie : 02 69 62 05 23 Les candidats pourront retirer le DCE sous format papier ou fichier informatique (se munir d’une clé USB), auprès du bureau du service comptabilité et de la commande publique situé à l’étage, à partir du jeudi 2 mars 2017 selon les horaires suivantes : du lundi au jeudi de 7h15 à 12h00 et 13h00 à 16h00 et le vendredi de 7h15 à 11h15. 7) Conditions d’envoi des candidatures : La transmission des offres par voie électronique n’est pas autorisée. Le dossier de candidature et des offres sera remis contre un récépissé de dépôt

au bureau du service comptabilité et commande publique de la mairie de Bouéni sous une enveloppe cachetée avec la mention suivante : « Offre pour la fourniture et livraison de plateaux repas chauds pour la période du 09 mai 2017 au 07 décembre 2017 » « NE PAS OUVRIR » Monsieur Le Maire de Bouéni 2, rue de la Fraternité 97600 BOUENI 8) Critères retenus pour le jugement des offres : - Valeur technique 50% - Prix des prestations 50% 9) Date limite de réception des candidatures et des offres : vendredi 24 mars 2017 avant 11heures. Les candidatures devront, si elles sont envoyées par la poste par pli recommandé avec avis de réception postal, parvenir à destination à l’adresse indiquée ci-dessus avant cette même date et heure limites. Les candidatures et les offres qui parviendront après la date et l’heure limite fixées ci-dessus ainsi que celles qui ne seront pas cachetées ne seront pas retenues et seront renvoyées à leur expéditeur. Date d’envoi de l’avis pour publication : Mercredi 1er mars 2017 Le Maire de Bouéni Mouslim ABDOURAHAMAN

AVIS D’APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCE

1. Pouvoir Adjudicateur : Commune de Ouangani 2. Procédure : procédure adaptée (articles 27 à 29 du CMP). Marché à bons de commande conformément à l’article 77 du CMP. 3. Objet du marché : Approvisionnement en fournitures scolaires et administratives année 2017 - 2018. 4. Variantes : Les variantes ne sont pas autorisées 5. Lots : le marché est décomposé en 2 lots: Lot 1: fournitures scolaires des écoles Lot 2 : fournitures administratives de la mairie 10. Financement : Budget communal 11. Durée du marché : Le marché est conclu pour une durée d’un an à compter de la notification du marché. Il est reconductible 2 fois par reconduction expresse du pouvoir adjudicateur. 12. Jugement des offres : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères définis dans le cahier de charges (règlement de la consultation, CCTP). 13. Date limite de réception des offres : 31 mars 2017 à 12 h00. Lieu de retrait et réception des offres et candidatures Les dossiers de consultation sont à retirer à l’adresse indiquée ci-dessous ou sur la plateforme : www.marches-securises.fr Mairie de Ouangani 2 Place Zakia Madi Service Technique 97 670 OUANGANI Pour tous renseignements, contacter : M. Rachad Mohamed DHOIFFIR rachad.dhoiffir@mairiedeouangani.fr Tel: 0269 62 15 30/ 06 39 03 18 91 Fax: 0269 62 09 36 Date d’envoi du présent avis : 1er mars 2017

34 Mayotte Hebdo N° 785• 03/2017 • www.mayottehebdo.com

Publiez vos annonces légales et vos appels d’offres chaque vendredi dans Mayotte hebdo.


UNE ANALYSE UNIQUE SUR L’ÉVOLUTION DE MAYOTTE DEPUIS PLUS DE 15 ANS Recevez chaque semaine à votre domicile, ou sur votre bureau, le Mayotte Hebdo, premier journal local selon IPSOS ! Seul hebdomadaire d’information générale, Mayotte Hebdo couvre l’actualité économique, politique, sociale, sportive, culturelle... Retrouvez depuis plus de 15 ans ses dossiers, ses annonces légales et ses suppléments : Tounda, Mayotte Eco et Mayotte Sport.

Abonnez-vous ! Abonnez vos amis ! Abonnez votre famille !

www.mayotteh

ebdo.com • 09/2016

• Mayott

e Hebdo

N°763 1

TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.

diffu

Er

Diffu

Er

Diffu

MEn

nnE 04 20 doo.fr 0269 61 wana infos@

Sur Abo

flash-

flash-

tiDiEn

quo tE yot E-MAiL DE MA t SÉ PAr Er

LE 1

0269 61 63 55

Fax : 0269 61 63 00

Diffu

MEn

nnE 04 20 doo.fr 0269 61 wana infos@

Sur Abo

VERRES À VIN, COCKTAIL, COUPE À GLACE...

BP 263 - ZI Kawéni - 97600 Mamoudzou - email : hd.mayotte@wanadoo.fr

flash-

à partir de

9€

RENSEIGNEMENTS Tél : 0639 67 04 07 | Mail : contact@mayotte-e-velos.yt

flash-

FI n°3839 Lundi 7 mars 2016 St Félicie

FI n°3822 Jeudi 11 février 2016 Ste Héloïse

FI n°3818 Vendredi 5 février 2016 Ste Agathe

FI n°3301 - Mercredi 2 octobre 2013 - St Léger

environnement

Port de Longoni

ConSeil départeMental

Le Lagon au patrimoine mondiaL de L'unesCo ?

la dsP sur la sEllEttE

pas de changement sUr l’octroi de mer

Cours des devises 1€ =1,32 $US - 1€=492 FCom - 1€=2.916 Ariary - 1€=13,45 RSudAf - 1€=40,96 RMaur - 1€=15,79 RSey Arrivées : Paris/Orly 7h45 - Réunion 8h05 - Nairobi 11h15 - Anjouan 11h30 - Nosy Be 12h50 - Anjouan 13h30 - Réunion 17h15 Départs : Anjouan 8h05 - Paris/Orly 9h15- Nairobi 12h10 - Anjouan 12h15 - Nosy Be/Réunion 14h15 - Anjouan 16h00

grève des Médecins

ar tic le

Le président du syndicat des médecins libéraux l'avait avancé dès l'annonce du mouvement de grogne, les professionnels bénéficiaient d'un important soutien de la part de la préfecture et de l'Agence régionale de santé (Ars) océan indien.

p.4

vers une sortie de crise aujourd'hui

Lu par 30.000 personnes chaque semaine (enquête Ipsos juillet 2009), ce quotidien vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre également un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.

tiDiEn

quo tE yot E-MAiL DE MA t SÉ PAr

LE 1

MEn

nnE 04 20 doo.fr 0269 61 wana infos@

Sur Abo

men

nne 04 61 20 0269infos@wanadoo.fr

sur abo

tiDiEn

quo tE yot E-MAiL DE MA t SÉ PAr

LE 1

n

quotidie

te yot e-maiL de ma t sé par

Le 1er

Le chiffre

26

La bouteille de gaz reste au prix inchangé pour ce mois d'octobre. La préfecture qui fixe les prix du gaz dans le cadre de la lutte contre la vie chère rappelle que l'absence d'information lisible et visible du prix ainsi que la pratique d'un prix plus élevé constitue des infractions.

La décLaration "On ne peut plus regarder des vidéos en streaming, sans qu'elles s'interrompent."

© Jonny CHADULI

Un internaute de Petite-Terre

à propos du ralentissement du haut débit

première parution : juillet 1999 - siret 02406197000018 - ape 221C - edité par la somapresse - rédacteur en chef : Hassani mmadi soilihi [rafik] - directeur de la publication : Laurent Canavate

1

Économie

SÉcuritÉ

Les appeLs à projets de L'europe

Couvre-feu pour Les mineurs

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com

1

Musique

Faits divers

Edmond BéBé nous a quitté

ViolEncE En cascadE

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com

1

MCG VS SMart

ViCe-reCtorat

UltimatUm oU véritable main tendUe ?

l’institUtion répond aUx critiqUes

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com

1

&

OUI, je m’abonne 4Version papier

4100% numérique

Réunion-Métropole

Mayotte

g

g

190 € par an 140 € par an

4100% numérique

89,99 € par an

180 € par an

g

g Pour une formule multiposte, nous demander un devis.

Bulletin d’abonnement

Pour vous abonner, il suffit de nous transmettre ce bon de commande, accompagné d’un virement ou d’un chèque à l’ordre de la Somapresse.

Nom : …………………………….…..…….………Prénom : ………………………..……..………………….…………. Société - Service : ……………………………………………….……….……………..….….….….……...…..…………. Adresse : ……………………………………………………….………….……………….….….….….….…..…………. Code postal : ……………….….….….….… Ville - Pays : ……………….………….……………….…….....…………. N° de téléphone : ………………….………………..E-mail :…………..….….….….…....………….……….…………….. Règlement :

c Chèque à l’ordre de SOMAPRESSE

c Virement

IBAN : FR76 1871 9000 9200 9206 6620 023 / BIC : BFCOYTYTXXX Signature, date (et cachet) : Abonnement d’un an renouvelable par tacite reconduction. Il pourra être dénoncé par simple courrier au moins un mois avant la date d’échéance.

Vous pouvez également vous abonner en ligne en vous rendant sur notre site internet à l’adresse www.mayottehebdo.com/abonnements pour la version numérique. Pour toute demande, contactez-nous : contact@mayottehebdo.com


PARCE QUE

CHAQUE GOUTTE

COMPTE

Cette saison sèche est la 3ème la plus sèche depuis 20 ans, la consommation d’eau à Mayotte ne cesse d’augmenter à raison de 19% sur les 5 dernières années. Ne gaspillons pas.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.