Mayotte Hebdo n°783

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s17 février o m m a i r e 2017 4/5 Communes Des intercommunalités à deux vitesses 8/13 débat L’immigration est-elle une chance pour Mayotte ? 14/17 Enquête Éducation : À Mayotte, l’école privée est-elle d’utilité publique ? 18 animaux du lagon Le bec dans l’eau : les poissons perroquets 20/23 Trophées mahorais de l’entreprise, 5ème édition : présentation des nominés 24/27 Cinéma Koropa, un film dans l’intimité des passeurs 28/32 sport Actualité/trophée mayotte hebdo/résultats/classements

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événement Communes

Des intercommunalités à deux vitesses

E

ntre celles qui ne parviennent même pas à élire de président et celles qui ont déjà plusieurs projets sur le feu, les intercommunalités de l’île n’avancent décidément pas au même rythme. Panorama des divergences dans la gestion de ces nouvelles entités alors que l’intercommunalité du Nord vient d’essuyer un énième échec de réconciliation en début de semaine.

À peine plus d’un an que notre territoire s’est doté d’intercommunalités et d’importantes disparités dans la gestion de ces nouvelles entités creusent déjà un peu plus les fossés entre elles. Si celles de Petite-Terre, de Dembéni-Mamoudzou et du CentreOuest tirent leur épingle du jeu, les intercommunalités du Nord et du Sud s’enlisent dans la gabegie politique. Les premières ont déjà défini les contours de leurs futurs projets, tandis que les autres n’ont même pas encore élu de président. Championne des dissensions politiques, l’intercommunalité du Nord continue de se déchirer et bloque tout processus de réconciliation, chacune des communes appliquant un rapport de force féroce plutôt qu’une saine tentative de compromis. Le différend qui scinde en deux blocs l’intercommunalité du Nord porte sur le nombre de sièges attribués à chacune des communes. Koungou, le mastodonte de la communauté de communes du Nord avec ses 26 488 âmes, exige que le nombre de sièges soit calculé au prorata de la population de la municipalité concernée tandis qu’Acoua, Mtsamboro et Bandraboua désirent que ce partage soit équitable entre les quatre territoires. Après de longs mois de blocage, le maire de Koungou, Assani Bamcolo Saindou, a enjoint par lettre les trois autres communes de désigner leurs représentants communautaires afin que l’élection de la présidence

puisse enfin avoir lieu le 13 février. Mais désapprouvant l’ordre et le jugeant non réglementaire, les trois autres municipalités ont fait part le 2 février de leur décision de ne pas assister à cette séance d’installation du 13 février, décision notifiée par voie épistolaire également. Faute de quorum – 19 conseillers communautaires étaient présents seulement, sur les 38 requis –, l’élection a été annulée et reportée par la mairie de Koungou au 17 février, “sans condition de quorum, cette fois-ci”, a prévenu la municipalité. Toutefois, pourquoi les trois autres communes plieraient-elles, “cette fois-ci” ? Gageons qu’elles ne se rendront pas plus à la deuxième séance d’installation qu’à la première qui a avortée, et que si un président y est élu, elles déposeront un recours. En toute logique, ce sera donc au tribunal administratif de statuer sur cette affaire. Mais cette cour s’est déjà déclarée incompétente dans l’arbitrage d’un litige relativement similaire qui divise les communes de l’intercommunalité du Sud. Car à l’autre extrémité du territoire, ce n’est guère plus glorieux. En effet, la communauté de communes du Sud, rassemblant (ou tentant de rassembler) Bouéni, Kani-Kéli, Chirongui et Bandrélé, n’a toujours pas de président élu non plus. Trois tentatives électorales ont eu lieu, entre mars et juillet 2016, mais aucune n’a été validée pour le moment. La première a achoppé faute de quorum, la deuxième

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est invalidée pour motif de méthode de désignation abusive et la troisième a été jugée irrecevable car convoquée par une autorité non légitime à le faire. Cet imbroglio électoral est désormais entre les mains du Conseil d’État dont on ne sait quand il rendra son jugement. Pas de bras, pas de chocolat Ce statu quo est extrêmement préjudiciable puisqu’en l’absence de structure établie, ces deux intercommunalités ne peuvent prétendre aux financements étatiques. En effet, les ressources de ces communautés de communes proviennent de leurs propres recettes fiscales ainsi que de dotations de l’État, qui leur sont accordées sous certaines conditions. Ces fonds étatiques comprennent une dotation globale de fonctionnement et une dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). Les intercos qui fonctionnent Heureusement, toutes les intercommunalités de l’île ne sont pas à l’image de celles du Nord et du Sud et certaines fonctionnent même plutôt bien, à l’instar de celle du Centre-Ouest. Créée au début de l’année 2016, cette communauté de communes a d’ores et déjà opéré les transferts d’effectifs et de moyens à la nouvelle entité, elle a également installé son siège à Tsingoni, qu’elle a équipé, et a offert à son président et ses vice-présidents une formation idoine à Paris. Et pour penser


événement ses projets, elle a commandé à un cabinet privé un diagnostic territorial, rendu la semaine dernière, sur lequel elle a déjà planché lors d’un séminaire. “Nous avions quelques idées sur ce que l’on avait envie de faire mais on ne voulait pas se prononcer avant d’avoir une photographie du territoire, de ses atouts et de ses faiblesses”, a précisé le président de la communauté de communes du Centre-Ouest, Zainoudine Antoyissa. Interrogé par téléphone alors qu’il était en déplacement à Paris pour l’assemblée générale des intercommunalités d’Outre-mer nous a-t-il indiqué, le président a affirmé que trois grandes priorités avaient été identifiées. Parmi ces projets, une ligne de bus entre Mliha et Mtsagnougni devrait permettre aux habitants de rallier des sites non desservis par les taxis. L’intercommunalité entend également construire des logements afin de faire venir des contribuables. Enfin, elle envisage de mettre en place une cuisine centrale ainsi que des réfectoires dédiés à la restauration scolaire. Le diagnostic territorial ayant

mis en lumière le lent déclin des agriculteurs sur le territoire, la communauté de communes du Centre-Ouest donnera la primeur à la production locale pour alimenter les écoles afin de redynamiser la profession. Et pour financer ces investissements, l’intercommunalité du Centre-Ouest songe à créer une société d’économie mixte. La communauté de communes de Petite-Terre, elle aussi, a bien des projets dans les cartons dont la rénovation du quartier prioritaire de La Vigie et la mise en place de dispositifs de vidéosurveillance sur l’ensemble de l’île. Un appel d’offres avait déjà été lancé en 2016 mais les propositions des prestataires n’ayant pas été satisfaisantes, l’appel est renouvelé en 2017. La communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (CADEMA) planche pour sa part sur la mise en place d’un réseau de transport collectif urbain. Le projet ne devrait pas voir le jour avant 2020. [[O.La et GD

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faire découvrir leur cursus en sciences politiques, le contenu des cours, et pour présenter le “programme de démocratisation”. Puis, les collégiens de Dzoumogné et Tsimkoura travailleront, eux, en groupe pendant plusieurs mois, autour d’un thème lié à l’Union Européenne, choisi “selon une liste de plus de 53 sujets établis par les responsables pédagogiques PEI (programmes d’études intégrées) Collège”, explique Emmanuel Calafiore, responsable des programmes de démocratisation à Sciences Po Lille. Un sujet choisi de manière à inclure Mayotte dans la réflexion européenne. Enfin, ils présenteront ce travail dans quelques mois lors d’une séance de soutenance devant un jury. Cette entreprise commune fournie par les collégiens mahorais vise à développer une thématique large, qui brasse un vaste panel de sujets tels que l’histoire, la géographie, le français et les langues vivantes. Favoriser la mixité sociale Pour réaliser ce dossier, les collégiens seront encadrés par les élèves de Sciences Po qui correspondront avec eux tout le long de l’élaboration du projet, par visioconférence et par mail. Ils pourront aussi accéder à une plateforme internet où leur seront fournies des fiches d’accompagnement à compléter, et des revues de presse avec un quiz à réaliser.

à l’affiche

Sciences Po Lille lance un “programme de démocratisation” à Mayotte

Depuis le mercredi 15 février, les collèges de Dzoumogné et Tsimkoura sont associés à Sciences Po Lille dans le cadre du programme “Parcours d’excellence”. Des élèves de l’institut d’études politiques et les collégiens travailleront ensemble sur une thématique commune. Le but : favoriser des échanges interdisciplinaires.

Le programme est aussi encadré par des professeurs, qui sont eux-mêmes aidés du chef d’établissement et des élèves de sciences Po pour mettre en place les séances de travail. L’objectif, selon Emmanuel Calafiore, est donc aussi “d’envisager différemment les études supérieures, donner de l’ambition aux élèves et pour celles et ceux qui le souhaitent, leur permettre de préparer le concours commun d’entrée de première année”. Les programmes de démocratisation existent depuis 2007, et à terme, il s’agit pour la grande école d’accroitre la diversité au sein de ses promotions, mais aussi de favoriser l’égalité des chances en permettant à des jeunes de condition modeste d’accéder aux différentes antennes de Sciences Po en métropole.

Ce sont quatre étudiants de sciences Po et les élèves de 3ème des collèges de Dzoumogné et de Tsimkoura qui participent à ce “Programme de démocra-

tisation”. Il se découpe en trois étapes. D’abord, quatre élèves de Sciences Po Lille qui présenteront leur école et leurs parcours par visioconférence, afin de

Le chiffre

La phrase

L’homme

19000

“Une attention particulière a été apportée à Mayotte”

Jean-Jack Queyranne

La loi «Egalité réelle Outre Mer» a été adopté à l’unanimité mardi, a indiqué le ministère des Outre-mer. Elle prévoit un certain nombre de mesures pour Mayotte : convergence des allocations familiales entre 2018 et 2021, formations pour permettre l’accès à des postes à responsabilité (dispositif “Cadres Avenir”), large réforme du foncier, minoration de 60 % des valeurs locatives cadastrales et réforme de l’octroi de mer (les communes vont percevoir la totalité de l’octroi de mer).

Nommé par François Hollande, Jean-Jack Queyranne devait rencontrer les autorités comoriennes mercredi à Moroni dans le cadre d’une rencontre interétatique. Il devait à l’origine venir aux Comores avec le préfet Frédéric Veau et le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, dans le cadre d’une mission de coopération régionale. Mais selon nos informations, les autorités comoriennes ne souhaitent pas négocier avec des représentants de Mayotte.

Le jeudi 9 février, la cour d’appel a confirmé la peine infligée en première instance au SNUipp-FSU pour plainte abusive. Cette dernière visait une inspectrice de l’Éducation nationale – enregistrée à son insu - accusée de diffamation et d’incitation à la discrimination raciale. Arguments et témoins avaient prouvé le contraire en première instance. Le syndicat des enseignants du premier degré mené par Rivo est ainsi condamné à payer 19000 €, dont 10000 € de dommages et intérêts, 6000 € d’amende, et 3000 € de frais de justice.

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[[Catherine Saliceti


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“C’est la France et non seulement Mayotte qui doit prendre sa part de la misère comorienne.”

Débat

L’immigration est-elle une chance pour Mayotte ?

Les débats de Mayotte Hebdo, c’est l’occasion de confronter des interlocuteurs sur un sujet de société ou d’actualité. Cette semaine, nous mettons en avant la question de l’immigration. L’idée de ce débat nous vient d’une discussion avec un maire qui déplorait que l’immigration soit souvent vue de manière négative à Mayotte, notamment à travers le prisme de l’immigration clandestine. De manière générale, il est possible de considérer que l’immigration représente un apport pour un territoire, que ce soit d’un point de vue économique ou culturel. À partir de là, quelles conditions faudrait-il réunir à Mayotte pour l’immigration soit positive ? Comment faire pour désengorger l’île face à un afflux massif de population clandestine, accusée de provoquer une saturation des services publics et de contribuer grandement à l’insécurité ? Pour répondre à ces questions, deux hommes politiques, à savoir Abdou Ali Mlanao, secrétaire fédéral à la coordination du Parti Socialiste (PS) Mayotte et Abdoul Doukaini, secrétaire départemental adjoint de Républicains. Mais aussi deux membres de la Cimade, cette organisation non gouvernementale qui intervient auprès des migrants dans le domaine juridique. Si les deux politiciens insistent sur la nécessité d’un renforcement des contrôles aux frontières pour juguler l’immigration clandestine, les deux membres de la Cimade estiment que cette politique est un échec. Ces derniers estiment que le nœud du problème de l’immigration clandestine est la mise en place du Visa Balladur. Ils plaident pour une libre circulation des personnes. Les deux “camps” s’accordent néanmoins sur une proposition : permettre la libre circulation des titulaires de titre de séjour, quelle que soit la durée, dans tout le territoire national.

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Débat

Abdoul Doukaini Addoul Doukaini est membre du parti Les Républicains. Depuis 2016, il y occupe le poste de secrétaire départemental adjoint, chargé du projet, de la formation et des relations avec les élus.

Abdou Ali Mlanao Abdou Ali Mlanao est membre du Parti Socialiste. Depuis 2015, il est le secrétaire fédéral à la coordination du PS Mayotte.

Mayotte Hebdo : L’immigration est souvent vue d’une manière négative à Mayotte, notamment à travers le prisme de l’immigration clandestine. Pourtant, si l’on examine l’immigration en métropole, on peut considérer qu’elle est positive, notamment d’un point de vue économique. Dans cette optique, peuton estimer que l’immigration est une chance pour Mayotte ? Abdoul Doukaini : Afin que l’immigration soit une chance pour le territoire d’accueil, il faut que cela ne soit pas une immigration subie. C’est ce qui se passe aujourd’hui à Mayotte. Il faudrait une immigration choisie. Je ne connais aucun territoire dans le monde qui pourrait se réjouir de vivre la situation que connait l’île aujourd’hui à cause de l’immigration clandestine. Abdou Ali Mlanao : Si l’immigration a apporté en France métropolitaine une certaine prospérité, c’est que c’était une immigration choisie. Mais au-delà d’un certain seuil d’immigrés, l’immigration devient un fardeau plus qu’autre chose. À Mayotte aujourd’hui, plus de 40 % de

Albert Nyanguile Albert Nynaguile est bénévole de la Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués) depuis 30 ans. Il est depuis un an le président de la Cimade Mayotte.

Yohan Delhomme Yohan Delhomme arrive à la Cimade Mayotte en mai 2015 en tant que juriste stagiaire en droit des étrangers. En septembre 2015, il devient chargé régional de l’animation associative.

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“On voit que la culture mahoraise a été enrichie par l’immigration. L’islam a par exemple été importé sur l’île.”

la population est issue de l’immigration. Si les chiffres de l’immigration étaient restés au niveau des années 1990, il n’y aurait pas de problème. Albert Nyanguile : Au sein de la Cimade, nous ne faisons pas de différence entre immigration régulière et immigration clandestine. Nous parlons de l’immigration tout court. L’immigration est un phénomène qui existe depuis très longtemps, c’est vieux comme le monde. On voit que la culture mahoraise a été enrichie par l’immigration. L’islam a par exemple été importé sur l’île. Aujourd’hui, sur le plan économique, quand vous regardez les constructions

de maisons à Cavani, Mamoudzou, etc., vous savez qu’il y a dans de nombreux cas le travail d’un immigré. Il y a donc une contribution de l’immigration au développement de l’île, qu’on le veuille ou non. ALM : Je suis d’accord sur le fait que les hommes sont mobiles depuis la nuit des temps. Mais si aujourd’hui nous disons stop à l’immigration clandestine, c’est que la société mahoraise est en train de se détériorer. C’est une migration trop massive. MH : Que faudrait-il faire pour que l’immigration soit une chance pour Mayotte ? Faut-il un contrôle plus im-

“Pourquoi l’immigration clandestine s’estelle développée à Mayotte? À cause de l’introduction du Visa Balladur (1994).”

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portant aux frontières ? Ou favoriser l’attractivité économique en permettant aux personnes qui ont un titre de séjour d’un an de travailler ? Ou étendre la liberté de circulation aux personnes détentrices de cartes de séjour de un an, ce qui leur permettrait de partir en métropole ? AD : Plus de répression oui. Je rappelle des chiffres. Selon le dernier recensement de 2012, 212 000 personnes vivent sur un territoire de 374 km². Il y a 10 000 naissances par an, dont 80 % de femmes en situation irrégulière. Quand vous parlez d’attractivité économique, encore faut-il que l’on ait quelque chose à offrir. Les centres de


soins sont saturés, le système éducatif est en panne et le chômage est massif. Accueillir des individus, c’est leur permettre de vivre dans une situation convenable. Aujourd’hui la situation est invivable. Vous avez parfois plus 30 ou 40 élèves dans une classe. Dans quel autre département cela existe-t-il ?

Il faut une politique d’immigration adaptée à la situation.

À Mayotte, nous subissons les faiblesses de l’État comorien. Ce n’est pas juste.

AN : Il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas cette immigration clandestine. Pourquoi l’immigration clandestine s’est-elle développée à Mayotte  ? À cause de l’introduction du Visa Balladur (1994). Avant les gens circulaient librement. Depuis, des politiques de “répression” et de “fermeté” ont été appliquées. Mais même en construisant un mur on n’empêchera pas les gens de passer. Si l’on fait le bilan de la politique migratoire mis en œuvre depuis quelques années, on peut dire que c’est un échec. Pourtant on connait la cause de l’immigration clandestine, à savoir la misère. Pourquoi s’attaque-t-on aux conséquences et non à la cause ? C’est quand on élimine la cause qu’on élimine les conséquences. Lorsque l’on parle de coopération régionale, c’est toujours des discours. L’État français, qui a une influence sur l’État comorien, devrait tenter de concrétiser cette coopération. Arrêtons l’hypocrisie et attaquons-nous à la racine du problème. Mettons en place une politique basée sur le développement de l’archipel.

AD : Il ne faut pas déplacer le débat. On pourrait certes parler des causes qui sont multiples et nombreuses. Mais je me rappelle aussi de ces fameux propos de feu Michel Rocard, ancien premier ministre socialiste, qui avait estimé que la France ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde. De plus, lorsque l’on parle de la coopération régionale, il faut être au minimum deux. À chaque fois, les Mahorais et l’État français jouent le jeu. Mais à chaque fois les responsables comoriens font preuve d’inertie.

ALM : Je ne suis pas tout à fait d’accord. Ce n’est pas à la France de régler le problème des Comores. Je veux bien qu’il y ait une coopération régionale. Mais ce sont les autorités comoriennes qui devraient faire en sorte que leur population soit bien chez eux. Avec pourquoi pas l’aide de la France et de l’Europe.

Yohan Delhomme : Par rapport aux propos de Michel Rocard, qu’a-t-il dit dans la deuxième partie de la phrase ? Il a dit que la France devait en [la misère] prendre fidèlement sa part. À Mayotte, l’immigration peut être une chance, à condition de ne pas avoir une politique schizophrène. Il y a aujourd’hui une politique qui expulse entre 15 000 et 25 000 personnes depuis 10 ans. On croit ainsi qu’on peut régler la question du Visa Balladur en expulsant massivement alors que l’on sait que les personnes reviennent en majorité, et alors qu’on sait que l’on crée des mineurs isolés par centaines tous les ans. Cette politique, qui coûte des dizaines de millions d’euros, est en échec. Le deuxième aspect de cette politique schizophrène c’est qu’on dit qu’il y a une surpopulation de l’île et un vrai enjeu démographique, alors qu’une déro-

“Accueillir des individus, c’est leur permettre de vivre dans une situation convenable.”

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“À Mayotte, l’immigration peut être une chance, à condition de ne pas avoir une politique schizophrène.”

gation du droit des étrangers à Mayotte indique que le titre de séjour d’un an ne s’applique que sur l’île. Donc quand on dit que la France doit prendre fidèlement sa part de la misère, c’est la France et non seulement Mayotte qui devrait prendre sa part de

la misère comorienne. Les parlementaires mahorais devraient déposer un amendement pour que cette exception au droit saute et que les titulaires d’un titre de séjour d’un an puissent aller sur le reste du territoire. Cela donnerait une bulle d’oxygène à

“Afin que l’immigration soit une chance pour le territoire d’accueil, il faut que cela ne soit pas une immigration subie”

Mayotte pour aborder les questions de fond, à savoir les causes de l’immigration clandestine. AD : Chacun a sa façon d’interpréter la deuxième partie de la phrase de Michel Rocard. Moi ce que je comprends c’est que la France doit être capable de mettre en place une politique migratoire adaptée à sa situation sociale et économique, qui définit sa capacité d’accueil et d’intégration. Au niveau des Républicains, nous devons être capables de définir une politique sociale rationnelle, à travers une immigration choisie et non subie. Quand on dit que l’immigration est une chance, cela veut dire que la population qui arrive vous apporte quelque chose, contribue au développement du territoire. Citez-moi un seul exemple où la population clandestine a apporté quelque chose au territoire. Jugez à ce titre les chiffres de la population carcérale : 30 % des personnes incarcérées sont en situation irrégulière. Et 40 % des prisonniers sont nés à Mayotte de personnes en situation irrégulière. MH : Un mot pour conclure… AD : Vous avez compris que dans la situation actuelle, l’immigration clan-

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destine ne peut pas être un facteur de réussite. On a parlé de la liberté de circulation sur tout le territoire national pour les personnes qui ont un titre de séjour d’un an. Cela fait aussi partie des propositions des Républicains. AN : À la Cimade, nous disons que l’immigration est une chance pour Mayotte. Par rapport à l’immigration clandestine, il faut que les hommes politiques luttent contre le mal à la racine. Pour favoriser le développement de Mayotte par l’immigration, il faut permettre une libre circulation des personnes. Je pars de l’idée où quand vous avez une voiture, si vous la laissez carreaux ouverts, personne ne viendra la voir ou alors juste par curiosité. Mais quand vous la fermez à clé, vous attirez l’attention. Donc le fait d’avoir fermé les frontières fait que quand un immigré clandestin est régularisé, la première chose qu’il fait est de rentrer dans son pays d’origine. En sachant qu’il vient à Mayotte avec l’espoir de pouvoir un jour rentrer dans son pays. Mais aujourd’hui, si les immigrés clandestins rentrent dans leur pays, il leur est difficile de revenir ensuite à Mayotte. Par ailleurs, il faut savoir que Mayotte est une terre d’immigration mais aus-

si d’émigration. Vous avez aussi des Mahorais qui quittent Mayotte. Il faut aussi prendre en compte cet élément. ALM : Pour que l’immigration soit une vraie chance pour Mayotte, il faudrait que l’on pose les choses. Je suis convaincu qu’on ne peut pas stopper complètement cette immigration clandestine puisqu’on a ouvert la porte et qu’on l’a laissée largement ouverte. Mais la politique migratoire de l’État doit rester ferme. En parallèle, il faut assurer la libre circulation pour les titulaires de carte de séjour afin qu’ils ne soient pas condamnés à rester Mayotte, afin de donner une bouffée d’oxygène au territoire. YD : Face à une situation compliquée, une politique migratoire cohérente peut transformer un bond migratoire en un bonus. Par exemple, la Suède a accueilli en deux ans 160 000 demandeurs d’asile et connait aujourd’hui une croissance économique la plus forte depuis cinq ans. Tout cela grâce à une politique d’intégration. Mayotte, qui ne fait que 374 km², peut le faire si elle est accompagnée par le reste du territoire. [[Propos recueillis par Olivier Loyens [[Crédit photos : Geoffroy Vauthier www.mayottehebdo.com • 02/2017 • Mayotte Hebdo N° 783 13


Privée Publique Enquête Éducation

À Mayotte, l’école privée est-elle d’utilité publique ?

P

our la première fois à Mayotte, une classe de 6ème d’enseignement privé fera son apparition dès la rentrée 2017. Créée à l’initiative de l’école Les Flamboyants, elle répond à une forte demande des parents, dans un contexte éducatif mahorais que l’on sait des plus délicats. D’ailleurs, si le phénomène des écoles privées à Mayotte reste très contenu en proportion du nombre d’enfants sur l’île, cette dernière en compte beaucoup pour sa taille. Alors, l’enseignement privé à Mayotte est-il d’utilité publique ?

Au-delà des désormais traditionnelles et inévitables – nouvelles constructions scolaires, cela sera une des nouveautés de la rentrée 2017. À cette date en effet, et pour la première fois à Mayotte, une classe de 6ème d’enseignement privé ouvrira ses portes (voir également notre encadré). C’est l’école Les Flamboyants qui est en à l’origine. Ce n’est pas un hasard : dans un contexte éducatif difficile, la demande est forte à Mayotte en ce qui concerne l’enseignement privé, au niveau éducatif réputé plus proche des standards du reste du pays. Preuve de cette attente : les 18 places de cette

classe de sixième sont d’ores et déjà réservées. Lorsque le projet nait il y a trois ans, l’établissement envisageait même la création d’une section de collège complète. Un terrain équipé de locaux adéquats avait même été trouvé. Or, les coûts étaient trop élevés pour réaliser ce projet en une seule fois. C’est donc une première classe de 6ème qui ouvre dans les locaux actuels de l’école, à Majicavo-Lamir, dès la prochaine rentrée, suivie d’une classe de cinquième pour la rentrée 2018. À terme, une classe de quatrième et de troisième devraient aussi faire leur apparition. Objectif : assu-

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rer un suivi des élèves inscrits, de classe en classe, et ainsi poursuivre le but initial des deux créateurs des Flamboyants en 2001, Dominique et Arnold Baille. À savoir, “Offrir aux élèves une école comme n’importe laquelle en métropole”, commentent les deux codirectrices de l’école, Daphnée Fazal-Karim et Marie-Jenny Douiri. Deux types d’écoles privées Mais au fait, comment fonctionne une école privée ? Il existe deux types : les écoles privées hors contrat, et les écoles privées sous contrat. À Mayotte, seul le lycée privé d’enseignement adapté


souffre de lacunes. Faible niveau de certains élèves susceptible de faire prendre du retard aux autres, classes surchargées et en rotation pour certaines d’entre elles, turn-over des enseignants, mais aussi “Problème des professeurs inexpérimentés”, comme le soulève Daphnée Fazal-Karim, confèrent parfois à l’éducation publique mahoraise des airs de nœud indénouable, “Même s’il faut souligner que des écoles publiques fonctionnent très bien, nuance la directrice. Certains de nos professeurs retournés dans l’éducation nationale nous en témoignent. Et c’est tant mieux.”

Espérance est sous contrat, et est donc lié à l’Éducation nationale. Tous les autres établissements privés sont hors contrat : 22 au total, dont cinq écoles maternelles et 17 écoles élémentaires. Soit, 119 classes et 2779 élèves à la rentrée 2016. Aucun territoire en France n’en héberge autant. Un phénomène qui reste toutefois marginal face aux 52 000 élèves scolarisés dans le public. Bien que soumis à une autorisation de la préfecture sur avis du vice-rectorat, ces écoles sont libres de leurs recrutements. Idem en ce qui concerne le programme appliqué : celui-ci est libre, tant que “Le niveau de compétences globales augmente”, explique la vice-rectrice, Nathalie Costantini, qui précise toutefois que dès la rentrée prochaine, “Quelle que soit la façon dont l’enseignement est mené, le socle commun devra être respecté afin que l’enfant puisse réintégrer à tout moment un autre établissement.” Des contrôles pourront avoir lieu à ce titre. Au-delà de ces deux droits de regard, le vice-rectorat n’a aucun moyen d’intervention au sein des écoles hors contrat, si celles-ci ne le demandent pas. Mais si l’on parle d’écoles “Comme en métropole”, cela sous-entend que l’enseignement public sur l’île aux parfums

Un gage de qualité ? Une réputation qualitative qui n’est pas du goût de la vice-rectrice, Nathalie Costantini. “Il ne faut pas considérer que le privé hors contrat soit synonyme de meilleur enseignement. Le label “privé” n’est pas forcément gage de qualité comme les gens peuvent le penser. Ces écoles ne sont certainement pas toutes sérieuses, et pour être tout à fait claire, nous pourrions probablement en faire fermer avec des contrôles.” Selon elle, ce crédit relèverait surtout d’attentes propres aux parents : “Tout dépend de ce qu’ils attendent ; de ce qui, pour eux, représente la qualité”, explique-t-elle avant de détailler : “Effectivement, il n’y a pas de grèves dans le privé par exemple, ce que nous ne pouvons pas garantir dans le public. C’est vrai. De même, les rythmes scolaires ne s’appliquent pas, les parents sont donc tranquilles, leurs enfants sont dans l’enceinte de l’école durant la journée.” Ce n’est donc pas de résultats dont il serait question avant tout ? “Un parent n’est pas un professionnel de l’éducation. Je ne suis pas certaine que leurs enfants prendraient du retard dans nos classes. D’ailleurs, nous ne constatons pas de différence lors de leur arrivée en collège public. Certains des enfants venant du privé sont effectivement très bons, d’autres moins. Et l’inverse est vrai aussi : le public forme de très bons élèves et d’autres moins parfois.” Il n’en demeure pas moins que pour beaucoup de parents, l’inscription en école pri-

vée est une option largement privilégiée : “Pas le choix”, expliquait à ce sujet un père de famille métropolitain, qui avait inscrit sa fille en école élémentaire privée. Un commentaire qui revient souvent. Un même programme Non tenues de suivre le programme scolaire de l’éducation nationale et entièrement libres de fixer leurs propres critères de recrutement, les écoles hors contrats ne sont pour autant pas toutes coupées du système éducatif classique. À Mayotte d’ailleurs, elles suivent généralement le programme officiel. Les élèves des Flamboyants, par exemple, apprennent… exactement le même programme que leurs petits camarades du public. “Tout est comme dans l’éducation nationale. On applique le même programme à la lettre” justifient les deux directrices. “Il y a beaucoup de va-et-vient à Mayotte, explique également Daphnée Fazal-Karim, des Flamboyants. Or, un enfant ou un adolescent qui vient avec ses parents doit ensuite pouvoir réintégrer une autre école ailleurs en étant au même niveau et en suivant un même programme”. Autre exemple, celui des Colibris, à Dzaoudzi, école qui mentionne dans son règlement intérieur que “L’équipe enseignante et le bureau garantissent un enseignement fidèle aux instructions et aux programmes de l’Éducation nationale.” Un programme scolaire souvent similaire donc, à ceci près que dans une école privée, les classes sont généralement plafonnées en termes de nombre d’élèves et que le recrutement des enseignants et professeurs ne répond à aucune obligation. Les responsables des Flamboyants l’expliquent : “Nos professeurs sont recrutés soit avec le concours d’enseignants classique, soit pour ceux qui n’en sont pas titulaires, au niveau bac +5. Dans ce cas, les deux créateurs de l’école les accompagnent en classe pour leur assurer une formation.” Ce recrutement de professeurs à haut niveau de diplôme est un des arguments des écoles privées, car compte tenu du nombre de professeurs nécessaires à Mayotte, le recours à des

Pour Nathalie Costantini, la vice-rectrice, l’école privée n’est pas systématiquement gage d’un meilleur enseignement. En revanche, la chef du vice rectorat le concède : “C’est évident, les écoles privées répondent ici à un besoin particulier. Nous en avons besoin, il faut le dire.”

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C’est un défi majeur de Mayotte : l’éducation de ses enfants. Une problématique sérieuse pour des difficultés sérieuses. C’est la raison pour laquelle certains parents préfèrent scolariser leurs enfants dans une des 22 écoles privées de l’île aux parfums. (Photo d’illustration)

contractuels dans l’enseignement peut débuter à un niveau licence, c’est-à-dire bac+3. Nathalie Costantini, la vice-rectrice, nuance le propos d’une meilleure qualification des professeurs dans le privé. “Je ne m’engagerai pas sur le fait que tous aient un bac+5. D’ailleurs, je m’étonne toujours que l’on puisse reprocher au vice-rectorat de recruter des contractuels, mais que cela soit perçu comme un gage de qualité quand il s’agit du privé.” Et de préciser : “Par ailleurs, il faut rappeler que les enseignants de l’éducation nationale n’ont normalement pas le droit de travailler dans une école privée à moins de démissionner, y compris s’ils sont en disponibilité.” Il existerait donc une tolérance

sur la question à Mayotte ? “Effectivement, nous savons que c’est le cas. Mais nous le tolérons, car le territoire a besoin d’avoir une diversité.” Du privé nécessaire à Mayotte ? Une diversité que la fonctionnaire reconnait donc nécessaire à Mayotte. “C’est évident, les écoles privées répondent ici à un besoin particulier. Nous en avons besoin, il faut le dire”, admet-elle. La raison est simple : une démographie record à laquelle les institutions peinent à faire face. Et l’éducation à un coût : 7760 € par élève en moyenne par an. Une économie de moyens et d’investissements qui peut servir à d’autres enfants.

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Mais dès lors, puisque ces établissements semblent être nécessaires, estil envisageable de mettre en place une collaboration entre privé et public ? En faisant par exemple passer ces écoles sous contrat, comme la loi les autorise à en faire la demande au bout de cinq ans ? Oui, mais dans les faits, aucun établissement privé ne le souhaite, ou ne le peut. La raison ? Des contraintes trop fortes. “Peu d’écoles souhaitent que l’on mette le nez dans leurs affaires, explique Nathalie Costantini. Cela se comprend dans la mesure où, en effet, travailler avec nous emmène des contraintes rendant plus difficile la gestion. Mais cela s’accompagne aussi de facilités, car les professeurs sont alors


© Jonny Chaduli

Future classe de sixième privée : pour mieux comprendre C’est donc dès la prochaine rentrée que devrait ouvrir la classe de sixième de l’établissement Les Flamboyants. Comment cette classe va-t-elle fonctionner ? En réalité, de façon assez différence d’une classe de sixième dans un collège public. Si le programme est bien le programme national, la base de l’enseignement se fera sur les cours du très officiel Cned, le centre national d’enseignements à distance, et les quatre professeurs recrutés serviront à assurer le suivi des élèves. En somme : les élèves vont chaque jour en classe, et leurs professeurs – un pour chaque grand domaine (littéraire, scientifique, histoire, etc.) assurent un rôle de superviseur. “C’est un système très utilisé et qui fonctionne très bien dans les écoles françaises privées à l’étranger, expliquent les directrices des Flamboyants. Pour nous, il a également l’avantage de limiter les problèmes de recrutements (NDLR : dans la mesure où il n’y a pas un enseignant par matière).” Une ouverture qui devra toutefois “Faire l’objet d’une déclaration et d’une validation”, nuance Nathalie Costantini, vice-rectrice, qui explique ne pas être au courant pour le moment, pas plus que sur le projet d’ouverture de classes de cinquième, quatrième et troisième, pour lesquelles elle semble plus nuancée. “La démarche d’ouverture d’une classe de 6ème est compréhensible, cela peut être une bonne chose oui, car cela permet en effet de finir un cycle (depuis 2014 en effet, les classes de CM1, CM2 et 6ème font partie d’un seul cycle : le cycle 3, N.D.L.R), je ne suis pas contre, explique-t-elle. Pour les suivantes, cela sera à voir, car il ne faudrait pas que des classes privées de collège s’inscrivent dans une mise en concurrence avec les établissements publics.”

rémunérés par le ministère de l’Éducation nationale.” Sans même aller jusqu’à ce haut niveau de coopération, la vice-rectrice regrette surtout “Le manque de demandes de partenariats de la part de ces écoles.” C’est pourtant possible, comme elle l’explique : “Il est arrivé que certains directeurs fassent appel à nous pour mettre en place une coopération, afin que le meilleur service soit rendu aux familles.” C’est le cas avec le groupe Couleurs d’épices, qui gèrent quatre écoles à travers l’île. Une amorce de partenariat a été mise en place : sur demande du groupe scolaire, le vice-rectorat a associé les enseignants à ses formations et a envoyé des inspecteurs en classe, en échange de quoi l’école essayera de scolariser un certain nombre d’enfants en maternelle.

Une démarche qualifiée de “Très positive” par Nathalie Costantini. Pour le gérant du groupe Couleurs d’épice, Jérôme Bonnet, la démarche est en effet intéressante. “Nous sommes tous confrontés à cette problématique de l’éducation à Mayotte, commente-t-il. Il est appréciable que nos professeurs aient été associés à des formations et que des inspections aient eu lieu, nous les avions demandés. Cela est rassurant pour nous, sur le travail que l’on mène.” Toutefois, l’homme regrette que les possibilités de partenariat ne soient pas mieux adaptées à Mayotte, car, en l’état, les charges qu’ils peuvent induire sont difficiles à supporter : “Compte tenu du nombre de spécificités de l’île, peut-être faudrait-il des adaptations ? Il y a certainement beaucoup de choses à faire en collaboration avec le vice-rectorat.” Pour lui, ancien universitaire et chercheur, fervent défenseur du service public, les écoles privées de Mayotte sont “Un mal nécessaire.” Il l’explique : “Le privé est aujourd’hui indispensable. Les gens, qu’il s’agisse de métropolitains ou de Mahorais ayant vécu en métropole, peuvent voir la différence entre ce qu’ils ont connu ailleurs et ce qu’il se passe ici. Ils ont besoin de sécurité pour leurs enfants. Or, l’éducation publique à Mayotte est soumise à des contraintes si fortes, avec des besoins et des moyens en hausse constante, qu’il est difficile d’assurer le même niveau. Je suis foncièrement attaché au service public, mais en l’état actuel des choses, les établissements privés sont des marches obligatoires pour parvenir à une situation de mieux.” Le privé, un business souvent peu rentable Bonne nouvelle en tout cas, les écoles privées de Mayotte n’ont pas la réputation d’être créées dans l’unique but de dégager des bénéfices. Certaines, sous forme associative, n’ont de toute façon pas le droit d’être lucratives. Pour les autres, le fruit n’est pas vraiment juteux. “C’est un business en ce sens où toute entreprise doit être viable, explique elle-même Nathalie Costantini. Il faut qu’ils puissent en vivre, mais sans que des bénéfices soient nécessairement réalisés. Il y a aussi de la philanthropie.” C’est ce que mettent en avant les directrices des Flamboyants. “Économiquement, l’école repose à 100 % sur les cotisations des parents. En fonction du budget dont nous disposons, nous engageons un chantier nouveau chaque année. Cela peut être de la rénovation,

de l’entretien, de l’investissement en matériel informatique, des recrutements nouveaux, etc. Nous augmentons les salaires de nos enseignants aussi pour pouvoir les garder, car effectivement, même si leurs conditions de travail sont plus agréables chez nous, ils pourraient gagner plus dans le public en termes de salaires.” Jérôme Bonnet, du groupe Couleurs d’épices, explique quant à lui que “Beaucoup d’écoles privées peinent à équilibrer leur budget. Dans notre cas, nous avons 570 inscrits, et si 20 places restent vacantes, nous souffrons déjà d’un trou conséquent.” Une école à deux vitesses Finalement, c’est surtout une question d’ordre sociétale que soulève le succès des écoles privées à Mayotte. Ne prend-on en effet pas le risque de se retrouver avec une éducation à deux vitesses ? Daphnée Fazal-Karim et Marie-Jenny Douiri le reconnaissent : “Si, bien évidemment. Mais comment faire autrement ? Dans la situation actuelle de Mayotte, il s’agit forcément d’un système éducatif à deux vitesses entre ceux qui disposent de moyens financiers et les autres. Mais il ne faut pas croire qu’il n’y a que des gens aisés chez nous. Certains parents font beaucoup d’efforts pour pouvoir scolariser leurs enfants en école privée.” Pour le vice-rectorat, c’est là le cœur du problème. “Ce qui nous oppose, explique Nathalie Costantini, c’est ce que nous, nous ne choisissons personne. Ces écoles reviennent chères, alors cela crée une forme de ségrégation sociale. Est-ce normal sur le fond ? Aucune école privée hors contrat à Mayotte n’accueille un enfant handicapé, par exemple. L’école publique, c’est la mixité, l’enrichissement des uns et des autres.” “Les écoles privées véhiculent une image élitiste, concède enfin Jérôme Bonnet. Cela dépend desquelles, mais il ne faut pas se mentir. Nous avons beau avoir une démarche éthique avec des valeurs sociales, nous sommes obligés de tenir compte d’une réalité économique : nous n’avons ni aide ni subventions, alors pour pouvoir exister et continuer, nous sommes dépendants des cotisations des parents.” Et de conclure : “Je crois que nous avons vocation à disparaître un jour, et cela sera pour une bonne raison. Cela voudra dire que Mayotte aura enfin atteint une qualité de service public égale au reste de la France.” [[Geoffroy Vauthier

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Animaux du

lagon

Chaque semaine, retrouvez Frédéric Ducarme, docteur du Muséum National d’Histoire Naturelle en biologie marine pour sa chronique sur les animaux du lagon.

Le bec dans l’eau :

les poissons-perroquets Perroquet éclipse Scarus russelii, par Gabriel Barathieu

Les poissons-perroquets sont parmi les poissons les plus caractéristiques des récifs de corail tropicaux. Mais qu’ont-ils de si particulier, ces étranges poissons bleus avec leur puissant bec d’oiseau ? pêche que grâce à ce système, les poissons perroquets figurent parmi les principaux producteurs du beau sable blanc des plages tropicales : remerciez la puissance de leur bec et la performance de leur système digestif la prochaine fois que vous étalez votre serviette sur le sable si fin et si pur des plages mahoraises… On compte dans le monde au moins une centaine d’espèces de poissons-perroquets, qui constituent la famille des “scaridés” : on en a actuellement dénombré 28 à Mayotte. Mais ne vous étonnez pas si vous croyez en voir plus : c’est que les juvéniles, les mâles et les femelles ne se ressemblent absolument pas ! Comme plusieurs autres familles de poissons (notamment les labres et mérous) la plupart des poissons perroquets naissent femelle

(“stade initial”), atteignent la maturité reproductive après un stade juvénile, puis peuvent devenir mâles (“stade terminal”) au bout de quelques temps, notamment quand le mâle dominant d’un harem vient à mourir. Les femelles sont plus petites et généralement plus ternes que les mâles : elles sont souvent rose sombre ou grises, et vivent en groupes discrets. La belle livrée colorée des mâles indique donc leur rang dans le groupe. Les perroquets sont donc des poissons particulièrement esthétiques, mais leur mode de vie les rend totalement inadaptés à la vie en aquarium : vous devrez donc vous contenter de les observer dans leur environnement naturel lors des sorties en mer. Mais pas de regret ! Ceux-là, vous auriez de toute façon eu du mal à leur apprendre à parler.

© CRÉDIT MARC ALLARIA

Une forme ovale, un bleu profond griffonné de rose, d’orange ou de vert, un œil rond et presque rieur, un bec proéminent en guise de bouche : vous êtes bien face à un poisson-perroquet. Mais pourquoi “perroquet” ? Tout d’abord en raison des belles couleurs de plusieurs espèces : si certains sont d’un bleu uni voire gris terne, la plupart sont particulièrement bariolés par-dessus leur dominante bleue, comme les bien nommés perroquets bicolore (Cetoscarus bicolor) et tricolore (Scarus tricolor). Mais ce qui les rapproche le plus des oiseaux, c’est bien sûr leur puissant bec, fruit de la fusion des dents en deux puissantes mâchoires dures comme de la pierre. Mais pourquoi un tel appareil alors que la plupart des poissons, comme les napoléons ou les gaterins, se contentent d’une bouche aux lèvres pulpeuses ? Les poissons-perroquets sont des animaux typiquement coralliens : c’est parce qu’ils se nourrissent en grande partie des algues qui poussent sur le corail mort, normalement à l’abri des brouteurs grâce au squelette dur et rugueux qu’elles colonisent. Le bec des perroquets sert donc à gratter cette surface, pour digérer ensuite la partie végétale de cet aliment particulier. Les plus puissants (ceux du genre Chlorurus et surtout le titanesque perroquet à bosse, Boblometopon muricatum) s’attaquent même au corail vivant : leur bec est capable de creuser dans les concrétions calcaires pour arracher le corail sur plusieurs centimètres de profondeur, et ainsi digérer les polypes. Les baigneurs entendent facilement le bruit caractéristique du nourrissage de ces poissons. Et quand un banc de gros perroquets à bosse est sur un récif, les traces de leur passage restent parfois visibles plusieurs mois ! Mais que se passet-il quand on mange ainsi de grandes quantités de corail ? Une fois lessivé par le tube digestif des poissons, ce corail en ressort à l’état de fin sable blanc, en nuages qu’on les voit parfois lâcher avec grâce – enfin, tant qu’on ne sait pas de quoi il s’agit. Il n’em-

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Perroquet brûlé Chlorurus sordidus


Fiche d’identité

“Ils se boug

ent”

Date de création

2007 Secteur d’activité

Sport Description

Depuis sa création, le FC Koropa, club de football de la commune de Koungou, a connu la gloire, mais également traversé des moments sportifs et socio-sportifs extrêmement délicats. Pour cela, chaque année, les actions sociales que mène le club sont tout aussi importantes que son bilan sportif. Une vision du monde associatif que la politique de la ville soutient.

La politique de la ville à Koungou

FC Koropa : un club de foot aux grandes ambitions sportives… et sociales

Depuis sa création, le FC Koropa, club de football de la commune de Koungou, a connu la gloire, mais également traversé des moments sportifs et socio-sportifs extrêmement délicats. Pour cela, chaque année, les actions sociales que mène le club sont tout aussi importantes que son bilan sportif. Une vision du monde associatif que la politique de la ville soutient. Le Football Club de Majicavo Koropa, nommé plus communément FC Koropa ou FCK, a été créé en 2007 et s’est vite fait un nom dans le football mahorais. Étant passé de la quatrième à la première division en cinq ans, il fait partie de ces rares clubs ayant rejoint la Division d’Honneur en aussi peu de temps. Le palmarès parle pour le club : Champion de Promotion de Ligue promu en Promotion d’Honneur Nord en 2008, champion de PH Nord promu en Division d’Honneur Territoriale en 2009, troisième de DHT et vainqueur de la coupe régionale de France en 2010, vice-champion de DHT promu en DH en 2011. Le FC Koropa a gravi les échelons, atteignant le graal en 2012, avec ce titre de champion de Mayotte ! Au fil des saisons, la réputation sportive du club grandit, au même titre qu’une réputation extra-sportive, moins glorieuse celleci. Les supporters du FCK sont souvent associés à cette mauvaise image étiquetée. Et en 2014, une poignée d’entre eux donneront raison à l’opinion générale. Ce samedi 20 septembre, Koropa reçoit Kawéni en championnat.

À l’issue du match, des supporters locaux attaquent au chombo leurs homologues kawéniens : c’est le déclenchement d’une émeute longue de quatre jours entre les villages de Koropa et Kawéni. Pour cela le FCK sera lourdement sanctionné par la ligue mahoraise de football : joueurs, dirigeants et terrain suspendus, club mis à l’amende, rétrogradé en PL (la 4ème et dernière division locale, soit un retour à la case départ), interdit de recrutement et privé de compétitions de coupes organisées par la ligue… Au bout de cinq mois de combats administratifs, le FCK obtiendra de la fédération française de football une sensible diminution des sanctions, mais n’évitera pas la relégation. «Il avait été prouvé que les violences n’avaient pas été commises par nos supporters, mais par des gens de Majicavo qui avaient eu une altercation avec des gens de Kawéni, en boite de nuit le week-end d’avant», signalait l’entraineur de l’époque Darouèche Bamoudou. Mais une culture de la gagne indéniable subsiste au sein du club.

Un an seulement après cet événement, le FC Koropa est champion de DHT et retrouve le championnat Elite… Depuis son existence, en parallèle de son activité sportive, le club de la commune de Koungou a toujours réalisé des actions sociales. «À chaque fois que nous avions des idées pour participer à la vie sociale du village, nous faisions en sorte de les développer, mais cela passait inaperçu. Cet événement de 2014 a accentué notre travail social”, explique Moussa Soulaïmana, l’entraîneur actuel de l’équipe senior. Depuis, le FCK a multiplié ses actions, dont la plupart soutenues par la politique de la ville. “Nous avons réalisé de nombreuses réunions avec la politique de la ville, qui nous a beaucoup soutenue. Nos deux dernières opérations avaient pour thème la lutte contre l’oisiveté et le soutien à la fonction parentale (…) Nous faisons tout pour redorer l’image de notre club, et cela fonctionne plutôt bien grâce notamment à l’appui de la politique de la ville dans nos projets”, conclut-il.

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Trophées mahorais deèmel’entreprise La 5

édition est lancée

Les Trophées mahorais de l’entreprise (TME) 2017 auront lieu le 11 mars au Koropa. Il n’est possible d’y assister que sur invitation. Lancé en 2012 par la Somapresse, cet événement entend valoriser les acteurs économiques et récompenser les entreprises “qui se bougent”. à découvrir à partir de cette semaine, la présentation des nominés. L’idée prend forme en 2012, alors que le contexte économique morose et les signes de la crise se font sentir à Mayotte. La Somapresse, en partenariat avec les acteurs institutionnels, lance alors les “Trophées mahorais de l’entreprise” (TME). L’objectif : apporter un coup de projecteur sur des entreprises innovantes, dynamiques, citoyennes, et jeunes afin de les valoriser. Six catégories sont créées (Entreprise citoyenne, Jeune entreprise, Entreprise dynamique, Entreprise innovante, Manager de l’année et Prix spécial du jury) et une nouvelle fait son entrée cette année, le trophée de l’Économie sociale et solidaire. Cinq entreprises sont présélectionnées pour chaque catégorie par un jury composé d’une douzaine de personnes, représentant les principales institutions travaillant avec et pour les entreprises, à savoir la préfecture, le conseil départemental, la CCI, la CMA, la CAPAM, le CGAM, la CGPME, le Medef, le Cesem, l’Adie, la Boutique de gestion, la Couveuse d’entreprises Oudjérébou, la CSSM, l’AFD-BPI et la CRESS (lexique en fin d’article). C’est ainsi que vendredi dernier, les membres du jury se sont réunis pour travailler sur la liste des entreprises nominées pour l’année 2016. Promouvoir et encourager les entreprises L’initiative est partie de ce constat : l’entrepreneuriat n’est pas assez valorisé à Mayotte et aucun évènement ne récompense les acteurs du territoire mahorais “qui se bougent”. De la volonté de les rassembler autour d’une soirée festive sont nés les TME. Le but : que les acteurs de la sphère économique, les institutionnels et les responsables politiques se rencontrent. La cérémonie rassemble chaque année entre 200 et 300 invités. Si l’évènement est un succès, c’est également grâce aux supports de presse locale qui relaient l’information, ce qui permet d’amplifier la visibilité des entreprises. Les jeunes entreprises, pas forcément connues, bénéficient largement des opérations de promotion mais l’évènement crée également un impact pour les grands groupes.

Liste des nominés Entreprise citoyenne

Entreprise innovante

Entreprise dynamique

Jeune entreprise

Entreprise ESS

Manager de l'année

EDM

Nuru Kombe (perle de Mayotte)

Mami

Simba Construction

Coopac

Yacine Chouabia (EDM)

Matis

Koutala (appli taxi)

Créa'pépites

Uvaga Zilly (mode, couture)

MGEN

Ousseni Bourahima (One dog, UPS)

Map

Maore 360 (garage à domicile)

STOI

Mayform (coach sportive)

Tifaki Hazi

Maoré Tanchiki (Map)

Ciné Musafiri

Christophe Lemoosy (Nikel Restaurants)

ZE Projet (financement participatif)

Soulaïmana Moussa (MCTP)

Mayco

Dronego

MIM

Mayotte info web

Padeo

Austral 360

Mado

BIG réparation (réparation de D3E)

palmarès 4ème édition

3ème édition Catégorie

Graine de sésame

Ménage Extra Catégorie

MCTP

OIDF Catégorie

Mayotte E-vélos

Rousseau Padial Catégorie

Sunzil

Mami Catégorie

Ersi Volonaki

Carla Baltus Catégorie

Michel Taillefer

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Ida Nel

2ème édition

1re édition

Jeune entreprise Les Jardins d’Éden (Saboutia Abdourahamane)

SMQS-SQBTP

Entreprise dynamique Groupe Issoufali (Moïse Issoufali)

Sodifram

Entreprise innovante Serv-In (El Anziz Saïdi Yahaya)

Nuru Kombe

Entreprise citoyenne Eco-Briques (Roger Siparjon)

SFR

Manager de l’année Feyçoil Mouhoussoune (Etic)

Enzo di Girolamo

Prix spécial du jury Akbaraly Aziz Sam (groupe Maharajah)

Mohamed Hassanaly


Catégorie : Entreprise citoyenne

EDM

Entreprise : EDM (Électricité de Mayotte) Secteur : énergie Date de création : 1997 Président du directoire / Directeur général : Yacine Chouabia Nombre de salariés : 228 Chiffre d’affaires : 137,5 M€, dont 90,4 M€ de subventions d’exploitation (données 2015)

Électricité de Mayotte (EDM) s’active pour l’île aux parfums. Grâce à divers projets, c’est toute la communauté des habitants qui fait un pas en avant. Première volonté : développer l’éclairage public, qui manque cruellement à Mayotte, grâce à un grand plan d’équipement en lampadaires publics solaires autonomes. Toutes les collectivités locales sont subventionnées pour la pose de ces équipements. Leur fonctionnement est simple : l’énergie solaire emmagasinée dans la journée par les batteries de stockage des lampadaires est utilisée la nuit pour les éclairer. Mamoudzou, Koungou, Dembéni, Bouéni et Bandrélé sont d’ores et déjà concernés, tout comme certains collèges, notamment à Labattoir, Kawéni et Passamaïnty. Montant des investissements : 250 000 €. Également, l’entreprise s’engage dans la rénovation thermique des écoles primaires de Mayotte. Objectif : ne plus gaspiller l’énergie. Comment ? En accompagnant les communes dans le diagnostic thermique de leurs écoles primaires. Les travaux

associés seront, eux aussi, subventionnés par EDM, pour un montant qui pourrait atteindre 80 000 €. Ce plan de rénovation a déjà débuté en 2016 avec un investissement d’EDM de 25 000 €. Dans la même veine, les particuliers et professionnels sont eux aussi soutenus dans leur achat de chauffe-eau solaire, écologique et économique (encore trop peu répandus à Mayotte avec un taux d’équipement de 13 %, contre presque 50 % à La Réunion). C’est au travers d’un soutien financier qu’EDM compte encourager la pose de ce type d’équipement. La société s’active aussi pour le remplacement des vieux climatiseurs par de nouveaux, plus performants. Elle propose ainsi une aide financière jusqu’à 950 € par appareil remplacé par un professionnel agréé. N’oublions pas, enfin, la campagne 2017 destinée à encourager l’achat d’ampoules LED à 1 €

seulement, contre un prix moyen constaté de 14 €. Plus performantes, moins énergivores, elles permettent à chacun d’économiser ses sous, mais aussi l’énergie. Bien d’autres projets et chantiers utiles à la communauté sont portés par EDM : celui d’une centrale solaire virtuelle, qui a pour but de développer la production d’énergie verte à Mayotte en installant de nombreux panneaux photovoltaïques sur les toits des collèges et lycées du territoire (40 millions d’euros d’investissement). Mais aussi l’installation de quelque 45 000 compteurs communicants, plus performants, ou encore la récupération des chaleurs fatales de la centrale de Longoni, chaleurs perdues lors de la production d’électricité, et qui, récupérées, pourraient permettre de produire jusqu’à 2 % de la consommation totale de l’île.

Catégorie : entreprise innovante

Drone Go Entreprise : DroneGO Secteur : Imagerie Date de création : Décembre 2014 Gérant : Jérôme Mathey Nombre de salariés : Zéro Chiffre d’affaires : 60 000 euros pour l’année 2016

Jérôme Mathey a créé son entreprise DroneGo en décembre 2014. Avant d’arriver sur l’île, le chef d’entreprise travaillait dans une ONG, au sein de laquelle il faisait du suivi forestier et animal. Il choisit Mayotte comme territoire où s’implanter. Il y trouve un terrain d’explorations infinies pour ses drones, “un terrain vierge” où tout reste à faire en termes d’imagerie. Depuis deux ans, Jérôme Mathey fait voler ses drones un peu partout dans l’île. L’exploitation du drone étant très variée, il propose un vaste terrain d’expérimentation. Plus précis que l’image satellite, le drone se pilote comme un minuscule avion, et permet entre autre d’accéder à des endroits inédits et difficiles d’accès, et de suivre les évolutions naturelles d’un lieu. Il permet de capter des images maritimes pour du suivi animal, mais aussi d’accéder à des falaises, ou encore de compter les oiseaux. Le chef d’entreprise peut aussi, grâce à ses ma-

chines, faire de la de prise de vue dans les arbres (installations scientifiques dans les arbres), des photographies agricoles (en visuel et proche infrarouge), de l’archéologie, des études botaniques, ou encore du suivi côtier. Aujourd’hui ses principaux clients sont les collectivités territoriales (cartographie) et les entreprises du BTP pour effectuer des études de terrain. Ses premières interventions à Mayotte, il les réalise sur des sites archéologiques à Chiconi. Mais ses activités n’ont parfois rien à voir avec l’imagerie. Récemment, un de ses drones est allé

cueillir des graines sur un arbre rare de Mayotte. A la base conçue pour les volets scientifiques et techniques, l’activité de DroneGo s’est donc diversifiée. En quelques chiffres, Drone GO, c’est aujourd’hui plus de 10 000 hectares survolés, 15 drones, 50 projets délivrés, et trois notifications au National Geographic. A terme, Jérôme Mathey souhaiterait accroître son activité en formant d’autres pilotes, et en développant la vidéo.

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CATÉGORIE : ENTREPRISE DYNAMIQUE

Créa Pépites

Entreprise : Créa Pépites Secteur : économie / soutien aux porteurs de projet Date de création : 2014 Gérant : Farda Mari Nombre de salariés : 6 Chiffre d’affaires : non communiqué

Créa pépites est un cabinet d’ingénierie et de consolidation de projets, implanté quartier Boboka à Mamoudzou. Né en 2014, la structure entend propulser les jeunes entrepreneurs vers de nouvelles pratiques entrepreneuriales, et de nouveaux horizons. Créa pépites est une entreprise qui accompagne les jeunes entrepreneurs de l’île pour faire naître et évoluer leurs projets. “Je voulais créer de la valeur ajoutée pour Mayotte, inciter les jeunes mahorais qui ont cumulé des compétences et de l’ingénierie ailleurs à revenir pour en faire bénéficier notre territoire qui en a grandement besoin”, explique Farda Mari, la gérante. Créée en 2014, Créa Pépites compte aujourd’hui six salariés, et bientôt deux antennes de plus. Pour l’entrepreneuse, Mayotte a des pépites et avance à son rythme, mais les leviers pour les propulser manquent. Alors, avec son équipe, elle décide d’accompagner le porteur de projet, de la conception à la création de son idée. “De ses besoins à la préparation de son discours auprès des banques, en passant par la mobilisa-

tion du financement, nous suivons le créateur”, assure la responsable de projets. La structure organise en parallèle “la pépite du lundi”, une formation-action qui consiste à repartir avec un outil pratique à utiliser immédiatement. La formation de 3h, animée par les salariés de Créa Pépites et ses partenaires, peut être sur différents thèmes, comme la réalisation d’un plan trésorerie ou encore la gestion des priorités. Dans ses nombreux collaborateurs, l’entreprise compte l’AIM (Analysis Institute of Management) de l’île Maurice, Paris Dauphine ou encore l’IAE (institut d’administration des entreprises) de Paris. Et parmi ses pépites, la structure a accompagné l’entreprise 3Découpe qui assure les découpes, gravures, sculptures, ou les modélisations d’objets du quotidien, grâce à des

techniques et matériaux divers. L’entreprise née en 2016, et basée à Mamoudzou. “C’est étonnant de voir comment elle a évolué, aujourd’hui elle va démarrer ses recrutements”, se réjouit Farda. Une autre de ses fiertés, Hifadhui Conduite, une autoécole solidaire basée à Pamandzi, et qui a aussi vu le jour en 2016. Elle proposera bientôt des véhicules aménagés pour les personnes à mobilité réduite, et des véhicules à boite automatique pour faciliter la conduite. Déjà tournée vers l’extérieur grâce à ses nombreux partenaires, Créa Pépites souhaite conquérir l’Afrique de l’Est pour apporter une visibilité économique du territoire : “inciter les autres à venir chez nous”, précise-t-elle. Et pour assurer les échanges, les salariés reçoivent actuellement des cours d’anglais.

Catégorie : Jeune entreprise

Vis Ta Forme Entreprise : Vis Ta Forme Secteur d’activité : Activités des centres de culture physique Date de création : Décembre 2015 Gérant : Faïdat Vita Nombre de salariés : 0 Chiffre d’affaires : Non communiqué

Après une année en couveuse d’entreprises, Faïdat Vita a décidé de créer son entreprise de remise en forme. L’éducatrice sportive donne des cours de fitness, propose un coaching personnalisé et organise des rassemblements de masse autour de son activité. Faire de sa passion son métier n’est pas donné à tout le monde. C’est la plus grande réussite de Faïdat Vita, jeune mahoraise originaire de Mamoudzou. Cela fait 19 ans que cette fan de sport pratique la danse. Fin 2015, à 28 ans, l’éducatrice sportive de fitness et de musculation a créé sa propre entreprise, nommée Vis Ta Forme. “J’avais mon opinion sur la situation et mon année en couveuse d’entreprises m’a permis de la conforter : il y a un réel besoin en matière de remise en forme sur notre île. C’est pour ça que je poursuis ma démarche”, déclarait l’entrepreneuse, peu après le lancement de son projet professionnel. Ses différents diplômes et ses différentes

expériences – notamment hors d’Europe – lui permettent également de jouir d’un statut de coach sportif. Elle réalise ainsi pour une clientèle réduite du coaching personnalisé. Avec Vis Ta Forme, Faïdat Vita donne aussi des cours de fitness pour l’association May’Forme – au sein de laquelle elle a exercé en 2014 – qui compte 200 adhérents. “L’objectif est très simple : s’amuser, se défouler, se vider la tête”, dit-elle. “Chaque personne y trouve son compte : pour sculpter son corps, pour apprendre à danser sur des musiques latines et internationales, pour améliorer sa santé, stimuler

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son coeur, pour se réconcilier avec son corps… Pour moi, c’est juste l’éclate de donner ce genre de cours et de voir les adhérents repartir avec le sourire.” Avec cette nomination aux Trophées Mahorais de l’Entreprise, la titulaire du BPJEPS option Activités gymniques de la forme et de la force en est à sa deuxième nomination dans un concours pour la création de son activité. En effet, Faïdat Vita est, en parallèle, nommée aux Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année : le 25 février prochain, elle pourrait être élue sportive mahoraise de l’année 2016.


Catégorie : Économie sociale et solidaire

ZeProjet Entreprise : ZeProjet Secteur d’activités : financement participatif Date de création : septembre 2015 Gérants : Samine Aboubacar et Nazir Abdallah Nombre de salariés : non communiqué Chiffre d’affaires : non communiqué

Samine Aboubacar, fondateur de ZeProjet

ZeProjet est une entreprise qui propose aux porteurs de projet de les accompagner dans la mise en place de campagnes de financement participatif. “Le marché mahorais n’est pas encore prêt”, indique Samine Aboubacar. En compagnie de son associé Nazir Abdallah, l’entrepreneur a créé en septembre 2015 ZeProjet, une plateforme de crowfunding (financement participatif) permettant à tout porteur de projet (particulier, association, entreprise) de lever des fonds auprès de sa communauté et du public pour la réalisation d’un projet. Mais face au nombre trop peu important de projets déposés, les deux compères ont modifié l’objet social de l’entreprise à la fin de l’année 2016. Désormais, ZeProjet propose aux porteurs de projet de les accompagner dans la mise en place de campagnes de financement participatif sur les plateformes déjà existantes (exemple : Ulule,

KissKissBankBank, etc.). “Nous proposons différentes prestations”, détaille Samine Aboubacar. “Nous pouvons par exemple apporter une aide en amont de la campagne de financement participatif (exemple : aide pour bien rédiger son projet). Nous pouvons aussi mener la campagne de financement, clé en main.” L’enjeu pour l’entreprise est de mener une campagne de sensibilisation auprès des entrepreneurs de mahorais sur l’existence du crowdfunding. “À Mayotte, très peu de gens connaissent le financement participatif. Nous espérons d’ici deux ans en faire un mode de financement traditionnel”. Dans cette optique, l’entreprise a répondu à un appel à projets Économie Sociale et Solidaire

(ESS) du ministère des Outre-mer afin de mettre en place cette campagne de sensibilisation. “Le lauréat sera connu d’ici un mois”, note Samine Aboubacar. À noter que ZeProjet fait partie des huit lauréats de Mayutopie, le futur incubateur de projets de projets d’économie sociale et solidaire de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). À partir de la fin du mois, la société bénéficiera pendant neuf mois de séances d’accompagnement, de formations et de sessions de mentoring (accompagnement, retour d’expérience, conseils) en lien avec de nombreuses parties prenantes de l’ESS, tant au niveau local que national.

CATÉGORIE : MANAGER DE L’ANNéE

Tanchiki Maoré Entreprise : MAP Secteur d’activité : Assainissement des eaux Date de création : Avril 2009 Gérant : Tanchiki Maoré Nombre de salariés : plus de 80 Chiffre d’affaires : non communiqué

Ancien soudeur dans la construction navale et industrielle, Tanchiki Maoré est revenu de métropole afin de monter sa propre entreprise d’assainissement des eaux début 2009. Depuis, son entreprise ne cesse de se développer à travers toute l’île. Les débuts de Tanchiki Maoré ont été difficiles : quand il a commencé, il ne possédait qu’une épave et était la cible de moqueries car d’après ses proches, “Revenir de métropole pour ramasser du caca, c’est échouer”, avoue-t-il. Mais l’entrepreneur n’a jamais lâché l’affaire et s’est battu pour se faire accepter en espérant améliorer la situation sanitaire à Mayotte. Effectivement, à l’origine il revenait sur l’île pour se lancer dans la construction industrielle mais il a “Vu qu’il y avait beaucoup à faire dans l’environnement et

dans l’hygiène. Le lagon avait déjà commencé à mourir. C’est pour ça que j’ai eu l’idée de faire de l’assainissement”, explique-t-il. À présent, il s’occupe d’assainir les eaux de “Tout le monde : les communes, les mairies, les entreprises, etc., car tout le monde fait caca,” confie-t-il. Fort d’enthousiasme et d’ambition, Tanchiki Maoré a, il y a peu, reprit la gérance de l’hôtel de Trévani et a entamé des travaux pour améliorer le site. Après avoir effectué des réparations dans de nombreuses chambres, il ne compte pas s’arrêter là et

espère pouvoir former le personnel déjà présent sur le site avant son arrivée. Dans le futur, l’entrepreneur souhaite “Essayer de faire encore mieux que maintenant en créant plus d’emplois et en formant plus de jeunes”, affirme-t-il. Il a confiance en la jeunesse et espère que “Les jeunes prennent exemple et prennent un jour le relais car Mayotte a besoin de la paix sociale, et c’est en formant des jeunes et en créant des postes que l’économie de l’île pourra naître”, explique Tanchiki Maoré.

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à voir et à faire cette semaine ! La rubrique Tounda de cette semaine vous permettra de faire le plein d'idées avec une sélection sur les choses à voir et à faire à Mayotte. Des concerts, des expositions, des randonnées, etc. : un programme varié vous attend. Chers lecteurs, à vos agendas ! Par Anastasia Laguerra

Livre

Ali Maandhui : les chatouilleuses pour les enfants

Cinéma

Koropa, un l'intimité de

"Les chatouilleuses de la République" est le tout premier roman d'Ali Maandhui. Le chanteur mahorais, connu sous le nom de "Ecoh", a voulu transmettre à ses enfants une part de l'histoire de Mayotte. Par Anastasia Laguerra

"

Je n'avais jamais pensé écrire", nous confie Ali Maandhui. Il est chanteur de musique traditionnelle mahoraise mélangée à du jazz, mais aussi responsable de formation au Conseil départemental. Il est l'auteur des "Chatouilleuses de la République" paru aux éditions L'Harmattan en octobre 2016. L'idée d'écrire lui est venue lors d'une discussion avec sa plus grande fille, en quête d'indenté. Il lui parle alors d'une histoire qu'il a vécu en partie, celle des chatouilleuses. Ces femmes se sont battues, dans les années 60 et 70 pour réduire l'influence des autres îles de l'archipel des Comores sur Mayotte et pour arrimer cette dernière à la République française. "Il faut que tu écrives cette histoire papa !", s'exclame sa fille. Une commande qu'il accepte immédiatement. "Ces femmes ont défié le monde pour nous, il fallait que les jeunes les connaissent", estime Ali Maandhui. Et pour que l'histoire puisse être transmise à tous les enfants sans difficultés, "je l'ai vulgarisé au maximum, écrit assez gros, et de manière condensée", précise-t-il. Le livre fait 168 pages. Sa vision du combat des chatouilleuses, on la retrouve aussi à travers son morceau "Pour un peuple libre", sorti en 2010. Le 11 mars, de 9h à midi, l'auteur dédicacera son livre aux lecteurs, au nouveau magasin Sodiscount à Kawéni. <

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Primé au Festival international du court métrage de Clermont Ferrand, l'histoire de Patron, jeune comorien, qui suit les pas de son père "adoptif" protagonistes jouent leur propre rôle. Par Catherine Saliceti

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Je travaille sur la migration clandestine depuis 2009, d’abord à Rome puis à l’île de La Réunion et Calais", raconte Laura Henno, la réalisatrice de Koropa, "C’est à La Réunion que j’ai pris connaissance de la situation migratoire entre les Comores et Mayotte. J’y ai travaillé trois années successives sur une série de photographies en collaboration avec des jeunes Comoriens clandestins. Leurs récits m’ont donné une première approche du rôle des passeurs dans cette zone". C'est grâce à cette première rencontre qu'elle décide de s'intéresser aux passeurs. Et plus particulièrement à l'apprentissage des jeunes passeurs mineurs. "La figure du passeur est controversée. C’est celui qui permet le passage et en même temps il est l’un des rouages d’un trafic humain sordide. Après avoir longtemps travaillé avec des clandestins, je souhaitais voir ce qui se jouait de l’autre côté".

Une rencontre décisive En 2013, elle part aux Comores grâce à une bourse accordée par Courant d'Art pour faire du repérage. Et c'est de cette manière, un >


Lecture

Un roman policier fait allusion à Mayotte Par Anastasia Laguerra

"

Froide vengeance" est le premier Roman de Michel Besombes, paru le 1er décembre 2016 aux éditions Auzas. C'est en partant à la retraite il y a cinq ans, qu'il décide de se mettre à l'écriture. L'intrigue débute en 2001, se déroule dans les Pyrénées-Orientales et les Hautes-Alpes, en passant par Montpellier, avec des retours sur Mayotte en 1977. Le dénouement intervient en 2016. Un ancien légionnaire fait une chute mortelle, c'est un homicide. L'inspecteur principal Colombier va alors s'intéresser au passé agité de la victime. Architecte de formation et urbaniste de l'Etat, Michel Besombes commence sa carrière à Mayotte en 1976. Il la poursuit ensuite en Guadeloupe, à Toulouse, à Rouen, mais aussi à Montpellier. "J'avais accumulé les nombreuses anecdotes lors de mon séjour à Mayotte. Au début de ma retraite, j'ai eu l'idée d'un scénario. Ce livre était l'occasion de raviver mes souvenirs, et de relier la métropole aux autres contrées où j'ai vécu", confie-t-il au quotidien Midi libre. <

film dans s passeurs "Koropa" est le premier court métrage de Laura Henno. Il raconte pour devenir à son tour passeur. Un documentaire dans lequel les

> peu au hasard, que le film a débuté "Au bout de trois semaines de recherche à Anjouan, j’ai rencontré commandant Ben et Patron. Cette rencontre fut décisive. J’étais face à une relation entre un enfant et un adulte très complexe et qui soulève beaucoup de questions. J’ai été littéralement "happée" par Patron. Il y avait là des enjeux qui permettaient d’aborder le passage clandestin sous un autre angle", explique la réalisatrice. "Deux jours après notre rencontre, je les filmais en mer et ce pendant cinq jours". Elle retournera aux Comores deux ans après pour compléter le film. "J’ai filmé et pris le son seule, accompagnée de deux jeunes Comoriens qui m’assistaient et traduisaient nos échanges", explicite-t-elle. Après Koropa, la jeune réalisatrice et photographe, se lance dans un long métrage, appelé M'tsamboro, qu'elle présente comme le prolongement de Koropa. "Je continue de les filmer depuis trois ans. Patron est aujourd’hui un adolescent clandestin à Mayotte. Ce film s’intéressera particulièrement aux bandes de jeunes délaissés par leurs parents, et qui vivent bien souvent en autarcie dans les hauts ou les bidonvilles. Le contexte géopolitique de l’archipel et le passé colonial des îles seront également au cœur du film". <

Association

Mariage à la mahoraise dans le Cantal L'association Hippocampe 976 participe depuis trois ans à la Semaine interculturelle d'Aurillac, qui a lieu cette année du 15 au 25 février. En 2017, l'association y mettra en avant le mariage mahorais. Par Anaëlle Cinq Hippocampe 976 est une association qui a pour but de développer des actions culturelles mahoraises chez les jeunes. Créée en 2013, elle souhaite valoriser la culture mahoraise. C'est pour cela que depuis trois ans, l'association participe à la Semaine interculturelle à Aurillac dans le Cantal, qui a lieu cette année du 15 au 25 février. En 2017, l'association a choisi d'y mettre en valeur le mariage mahorais. L'action s'articulera autour de nombreux ateliers, animations et d'une exposition. L'association cible deux publics: les scolaires qui pourront entre autre développer leur odorat à travers des jeux, et le grand public qui pourra participer à un faux Mafounguidzo et à un faux Manzaraka, respectivement des fiançailles, et un grand mariage mahorais. La semaine se terminera par un apéritif mahorais afin que le public puisse découvrir de nouveaux gâteaux et jus typiques de l'île. L'année dernière les résultats de la Semaine interculturelle étaient très positifs et concluants, selon Saïd Maoulida, directeur de l'association. ''Hippocampe 976" a par ailleurs reçu de nombreuses propositions de villes voisines pour un partenariat, ce qui présage un bel avenir à cette association. <

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Vendredi 17 février

cmu.dembeni@orange.fr

Soirée "valentine's party" avec Dj Chack aux platines, organisée par le club All Stars (Volley-ball) de Petite-Terre en partenariat avec le club des Vautours (Basket-ball) de Petite-Terre. Tout se passera autour d'un buffet à volonté, bar, défilé, tombola (les numéros des tickets vendus seront tirés au sort). Les membres des 2 clubs ont pour mission de vendre des préventes à 30€/solo ou 55€/couple. Infoline: 0639246162. Lieu: ACL de Labattoir.

1er gala international de Boxe à Mayotte à partir de 9h. (K-1 rules full contact - muay thai - pancrace). Au programme : coupe de Mayotte light contact 2016/2017 de 9h00 à 12h00 (Entrée gratuite), finales de coupe de Mayotte (Plein contact et combats internationaux) à partir de 17h00 (10 euros sur place, 150 euros VIP pour 4 personnes, 8 euros en prévente dispo à partir du lundi 6 février). Buvette et restauration disponible sur place !! Et une tombola … Les meilleurs boxeurs de Mayotte, de Madagascar et de La Réunion seront présents. Lieu : gymnase Mamina Cicili à Labattoir. Contact : Salim Ben Abdallah (conseiller technique fédéral de la ligue): 0639192576. Mail : lmkmda@gmail.com

Conférence "repenser la musique populaire" par M. Buata Malela au CUFR à 12h30. Une approche originale des grandes figures de la variété contemporaine (Stromae, Booba, etc.). M. Malela est MCF en Littérature francophone, chercheur associé à l'Université Libre de Bruxelles. Musicien et vidéaste, il a écrit notamment un ouvrage sur Michael Jackson : le visage, la musique et la danse, anamnèse d'une trajectoire afro-américaine". Renseignements: jeanlouis. rose@univ-mayotte.fr Une séance dédicace accompagnée d'un goûter est prévue avec Pascal Graff à la bouquinerie de Passamainty. Pascal Graff place la rencontre et l’humain au cœur de son écriture. Dans son dernier recueil, sept nouvelles à découvrir dont deux qui se déroulent à Mayotte. Infoline: 0269611178 Samedi 18 février Opération "Nettoyons nos mangroves". Les Naturalistes de Mayotte et l’Association de Mangajou d’Action Socio-Educative (AMASE) organisent en collaboration avec d’autres associations et institutions une action de nettoyage dans la mangrove de Mangajou et de Chiconi le samedi 18 février prochain de 8h à midi. Infoline: 0639630481 "Slam et poésie" à 18h au 5/5. Les amoureux sont invités à donner une définition à ce sentiment complexe qu'est l'amour à travers le slam et la poésie. Soirée masquée au bar fly. Entrée gratuite pour les filles avant minuit ou 12 euros avec conso. De 23h à 5h matin. "Premier tournoi de rugby à toucher" à 9h30 au terrain de Sohoa. Ouvert aux licenciés et non licenciés. Inscriptions obligatoires au 0639690307 La mangue bleue au concert au gaboussi café à Coconi à 19h. Renseignements et réservations au 0639653295 Concert Abel K au CUFR de Dembeni à 20h. Entrée 10 euros, 5 euros pour les adhérents et gratuit pour les moins de 12 ans. Infoline: 0639409334 "Soirée fresh party" à partir de 22h à Mamoudzou avec Dj Cam Fea. Soirée rap, r'n'b, 90's. Lieu: jungle café. Tarif: Gratuit. Infoline: 0639209478 "Hip Hop prévention" de 13h à 21h au plateau polyvalent de Dembeni. Du chant, de la danse, et de la bonne humeur. Infoline: 0639052758. Mail

Gepomay organise le recensement sterne lagon + Petite Terre. Infoline: 0639042371 Stage de théâtre pour adultes à partir de 16 ans à Passamainty. Renseignements et inscriptions: 0639224001 Dimanche 19 février Ouverture de "Plan Bé" boutique de création en tissus wax à Bambo à 11h. Des animations sont prévues autour d'un voulé. Infoline: 0639090571 Chasse aux trésors sur une plage dardée secrète. Stage de théâtre pour adultes à partir de 16 ans à Passamainty. Renseignements et inscriptions: 0639224001 Mercredi 22 février Rencontre avec l'auteur du dictionnaire kibushi-français à la bouquinerie de Passamainty à 18h. Infoline: 0269611178 Jeudi 23 février La société de production de petite-terre "Invent-toi" vous confie à son nouveau rendez-vous "Docs à blocs" à 19h. Au programme le documentaire "Bondy blog" suivi d'un échange live avec la directrice du célèbre média en ligne Bondy Blog, Nassira El Moaddem, en visite à Mayotte. Sur réservation à invent. oceanindien@gmail.com. Lieu: Ningha club Dzaoudzi Soiré kizomba salsa et bachata au Bigou bar avec Charly de Kizombanight. Lieu: terrasse du restaurant La Bigoudène. Infoline: 0639622636 "Carnaval salsa" à l'hôtel de Sakouli. 40 euros repas et cocktail d'accueil, entrée, grillades et desserts à volonté. Réservations et renseignements: 0639090105 Vendredi 24 février "Soirée Carnafolia" au Loft de Mamoudzou à partir de 20h. Parez-vous de vos plus belles plumes et de votre plus beau masque pour le Carnaval Afro caribéen! 0639690154 ou 0639252705 Jusqu'au 9 avril Stage week end découverte et initiation à l’apnée niveau 1, avec Jolly Roger à Sakouli. 230 euros par per-

26 Mayotte Hebdo N° 783• 02/2017 • www.mayottehebdo.com

cinéma

Tous les lundis et mercredis

Cinéma Alpa Joe: 02.69.64.95.18

Concours de boxe "Kouba fighting Petite-Terre" de 20h à 21h30. Kickboxing Muay Thai et disciplines associées. Licence à l'année: 30 euros pour les moins de 18 ans, 50 euros pour les plus de 18 ans. Lieu. ACL de Labattoir (en face de la mairie de Dzaoudzi Labattoir). Infoline et renseignements: 0639270946 (Coach Omar et Coach Momo)

Vendredi 17 février 15h30 : Assassin's Creed 18h : Tu ne tueras point 20h30 : Passengers

Samedi 18 février 15h30 : Joyeux Bordel 18h : Sully 20h30 : Assassin's Creed

Tous les mercredis "Les mercredis kizomba". Soirée 100% kizomba et semba à 19h, et initiation à la kizomba pour les débutants de 19h à 19h45, le tout animé par Dj Tiitie et Said. Restauration sur place. Lieu : Le club des amis à Pamandzi. Infoline : 0639202770

Dimanche 19 février 13h30 : Passengers 15h30 : Tu ne tueras point 18h : La fille du train

Cours de danse africaine à Poroani. L'association Zina na wassi débute des cours de danse africaine dans le sud de l'île, tous les mercredis de 18h à 19h30. Lieu: sous le préau de la maison de la ville et vie associative à côté du plateau de Poroani à Chirongui. Contact: zinawassi@gmail.com . Facebook: https://www.facebook. com/zinanawasi/

Mardi 21 février 18h : Assassins's Creed 20h30 : Joyeux Bordel

Mercredi 22 février 15h30 : Sully 18h : Passengers 20h30 : Tu ne tueras point

"Cours de danse contemporaine" pour les enfants de 6 à 12 ans à Sada, organisés par l’association Baltane. 6/8 ans : 16h00-17h00, 9/12 ans : 17h-18h00. Lieu : Collège de Sada. Infos et tarifs : cie.baltane@ gmail.com/0639761366

Jeudi 23 février 18h : Joyeux Bordel 20h30 : La fille du train

Tous les jeudis

Vendredi 24 février

"Les jeudis en folie". Soirée dansante et karaoké. Cours de danse kuduro et madison de 18h30 à 19h30. A partir de 19h30, soirée dansante afro, latino, rock, etc. Lieu : Le club des amis de Pamandzi. Infoline : 0639202770

15h30 : Assassin's Creed 18h : Tu ne tueras point 20h30 : Sully

Marées

Tous les vendredis Cours de salsa cubaine au Moya avec swag cordanse. Débutants : de 18h30 à 19h30, intermédiaire 19h30 à 20h30. Dès 20h30, soirée latino. Infoline : 0639205253/0639298278

VEND. 17 février 2017 k 01:33 j 07:35 k 13:44 j 19:57 1.01m 3.02m 0.95m 3.09m

Tous les troisièmes dimanches du mois

sam. 18 février 2017 k 02:10 j 08:06 k 14:16 j 20:37 1.25m 2.75m 1.20m 2.85m

Cours de Salsa, bachata, et kizomba. 15h00: initiation salsa tous les niveaux, 15h30: initiation bachata tous les niveaux, 16h: initiation kizomba tous les niveaux. Pratique: de 16h30 à 19h. Lieu: le M'haju bar à Bandrélé. Renseignements et inscriptions: 0639298278 ou 0639227534

dim. 19 février 2017 k 02:57 j 08:48 k 15:01 j 21:41 1.50m 2.47m 1.46m 2.63m

lun. 20 février 2017 k 04:13 j 10:20 k 16:24 j 23:38 2.53m 1.71m 2.24m 1.67m

Jusqu'en mars Levée de fonds pour la réalisation du "court métrage fantastique" de l'école des Roussettes à Mamoudzou. La classe de CM2 de l'école des Roussettes à Mamoudzou, participera au tournage d'un court métrage en mars 2017, ayant pour thème la rencontre entre des enfants de Mayotte et les créatures du lagon. Ce court métrage mettra en scène les enfants sous l'eau et sur Terre, alliant prises de vue réelles et techniques d'animations. Des professionnels du dessin animés et un champion du monde d'apnée, travailleront avec la classe sur un projet de photographies sous l'eau. Le projet sera présenté lors du festival de l'image sous-marine en mai 2017.

mar. 21 février 2017 k 06:47 j 12:50 k 18:49 1.70m 2.25m 1.66m

mer. 22 février 2017 © SHOM n° 125/2015.

AGENDA

sonne, repas inclus. Renseignements et i inscriptions : 0639012091

j 01:21 k 08:12 j 14:15 k 20:07 2.68m 1.45m 2.48m 1.42m

jeu. 23 février 2017 j 02:22 k 08:55 j 15:00 k 20:53 2.93m 1.16m 2.77m 1.14m

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PANEL

CROYANCE

PARFUM

DIZAINE

PARTIE

ESPAGNOL

PATTE

FILLETTE

PÉDIATRE

GRABUGE

POLYGONE

SOLUTIONS DU JOUR

L

C

R

A

G

I

S

N

A E L C

I

E

G N A E

S L

N I C R

A S L E I

E

I

G R C R

S N

A G

C R Y A U C C A T

HORIZONTALEMENT : I. RÉPUTATION. II. ÉMISSAIRES. III. VÊT. ERRAI. IV. ERRATA. ILL. V. LIE. SÛR. LI. VI. RÉE. ODES. VII. TAIT. FLOTS. VIII. ÉNERGIES. IX. UT. ÈRE. ÉTÉ. X. RESSERRÉES.

D E C E L E R

3 5 6 8 9 4 7 1 2 7 2 8 3 6 1 9 5 4 1 9 4 7 5 2 3 8 6

5 3 6 1 2 9 7 8 4

2 7 5 9 4 6 8 3 1

8 6 2 9 1 4 5 3 7

4 6 3 1 8 7 5 2 9

3 5 4 7 6 2 1 9 8 1 7 9 5 8 3 2 4 6

moyen

9 8 1 5 2 3 6 4 7

supérieur

MOTS COUPÉS : BOISEMENT MOT MYSTÈRE : LIONNE

VERTICALEMENT : A. RÉVÉLATEUR. B. ÉMERI. ANTE. C. PITRERIE. D. US. ÊTRES. E. TSÉ-TSÉ. GRÉ. F. AARAU. FIER. G. TIR. RÔLE. H. IRAI. DOSÉE. I. ŒILLET. TÉ. J. NS. LISSÉES.

QUIZ : Réponse A : « Kitsch » est un mot d'origine allemande devenu international. Ce terme désigne l'apparence de mauvais goût par rapport aux canons de l'art.

L

L

R

C G

S

R

R

N

G N

C S

S

E N

G

6 4 7 2 3 8 1 9 5

R

L R

4 1 8 6 3 7 9 2 5

S

S

C

C E

N

N

C

L

S G

L

N

I

I

A

R N

R

G A

S

I

I

E

E

N

C Téléprogrammes 04 91 27 01 16

C R L N A G E O I R E C P A

G

Chaque ligne, colonne et carré doit contenir les 9 lettres différentes de la grille. - Recherchez d’abord les neuf lettres. - Cherchez logiquement l’emplacement de chaque lettre. - La grille résolue, vous verrez apparaître dans les cases grisées un MOT MYSTÈRE. Vous pouvez éventuellement vous aider du MOT MYSTÈRE pour résoudre la grille, mais attention aux anagrammes. Ce mot correspond à la définition suivante : COMPENSATIONS D’OPÉRATIONS FINANCIÈRES

Les mots peuvent être lus horizontalement, verticalement ou diagonalement, de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut. Un conseil ! Rayez d’abord les mots les plus longs.

5 3 2 6 1 9 4 7 8

Horizontalement I. Qui la perd se déshonore. II. Agents secrets. III. Couvre. Allai à l'aventure. IV. Fautes d'impression. Arrose Mulhouse. V. Dépôt. Sans danger. Lithium. VI. Brame. Poèmes chantés. VII. Ne divulgue pas. Marées montantes. VIII. Forces dans l'action. IX. Ancien do. Tranche d’Histoire. Saison chaude. X. Étroitement limitées. Verticalement A. Solution de développement. B. Abrasif. Pilier de coin. C. Facétie de plaisantin. D. Pratiques ancestrales. Individus. E. Mouche. Convenance. F. Ville suisse. Distant et hautain. G. Attraction foraine. Fonction attribuée. H. Me rendrai. Proportionnée. I. Pour passer le lacet. Règle. J. Pieuses initiales. Polies.

Rayez dans la grille les mots de la liste pour découvrir le MOT MYSTÈRE dont voici la définition : « REINE DE LA BROUSSE »

9 2 7 4 5 8 6 1 3

X

MOT MYSTÈRE

E

IX

DÉSAVANTAGE

S

VII VIII

ARRIVISME SÉNESCENT AUBERGINE GRADATION PRÉTORIEN TORTILLER FASCICULE

PIERRE À FUSIL

A G C

VI

8 9 10 11 12 13 14

LYSIMAQUE RAPIÉÇAGE PASTICHER INFECTANT OPHTALMIE DISJOINTE ABDOMINAL

DEDANS FLEURS

L

V

BIÈRE AVANT NOUS

CEINTURE NÉON

N

III IV

ÉCHANTILLONS GRIVOIS

RIVALE DE ROME JOINDRE

I

II

Les quatorze mots de la liste ci-dessous ont été découpés en trois morceaux (par groupe de trois lettres, sans distinction de syllabes) et sont cachés dans cette grille. Une fois tous les mots trouvés, il vous restera un quinzième mot à découvrir.

R

J

8 1 9 4 7 5 2 6 3

I

7 9 1 3 4 6 8 5 2

H

2 4 5 8 7 1 3 6 9

G

6 8 3 2 9 5 4 7 1

F

S E X E

E

E A P I R O V I S E S S R T I E O D E N E L A L I L E L E S

D

N C E O T H E R T E U R S A T R E I A A S R I O T E G L A N L E I B E P A R O B I A N S S S E E S

C

FEMININ OU MASCULIN

I L I E N

B

ANTISEPTIQUE PLOMB

ARTICLE MEMBRE

I N S C H U A M A U N C P E

A

ROSIER SAUVAGE INSULAIRE

POTE

MOTS COUPÉS

I

NOTE PARFAITE

NIGAUD

4 7

1

MOTS CROISÉS

EFFECTIVES

L

9

ENZYMES MOT DE PASSE

A

3

9 5

COUPA APPAREIL DE MANUTENTION

I

8

2

R

6

3

G N

3

3

S

6

E

7 9

VILLE DE VÉNÉTIE RAPACE

6 1

I

7

8

PIERRE HABIT

C

3 7

5

RESPONSABLES FILS DU SOLEIL

R

8

8 3

S

4

TROUVER UNE DES CYCLADES

AMOUREUX

7

2

9

ANNEAUX FAUTES D'IMPRESSI ON

SILENCE FERRURE

A G N

9 1 4

OFFICIER PUBLIC LILIACÉE

C

3 5 4

MIGRATION TRAITEMENT PAR LE FROID

L

9

E

1

www.mayottehebdo.com • 02/2017 • Mayotte Hebdo N° 783 27


Kick Boxing

Mayotte International Challenge La ligue s’affirme Trois mois après sa création, la LMKMDA organise un gala international, le premier de l’île. Des champions de France, d’Europe, d’Afrique et du Monde seront sur l’île jeudi prochain, pour une soirée du samedi 18 février haute en couleur. Le Mayotte International Challenge qui se tient ce samedi est le premier grand rendez-vous de la ligue mahoraise de kick boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA). Ce gala de kick boxing, muaythaï et pancrace est le premier du genre à Mayotte et doit en appeler d’autres si l’on en croit Salim Ben Abdallah, l’organisateur. “C’est un spectacle que je prévois d’installer durablement : faire venir des champions d’Europe, d’Afrique, des champions du Monde qui joueraient des titres tout aussi prestigieux sur notre île, sous les yeux des Mahorais, c’est un de mes plus grands souhaits”, affirme le conseiller technique de la ligue. “Ben” (comme on le nomme) est un spécialiste en la matière : avec 30 ans de sports de combats en métropole en tant que combattant puis dirigeant, il a fait de l’organisation de galas son métier, avant son retour à Mayotte en 2015. Le choix du gymnase de Labattoir pour ce premier gala est, pour lui, le choix de la sécurité. “On aurait pu imaginer que le premier gala international se tienne à Mamoudzou, dans la capitale de Mayotte et son gymnase de Kavani, mais il s’est passé des incidents graves autour de cette enceinte lors des derniers grands événéments sportifs, et aujourd’hui, nous n’avons pas les garanties que la stabilité soit revenue à 100 %. Alors nous nous sommes naturellement tournés vers le gymnase de Labattoir.” La LMKMDA accueillera les combattants internationaux la semaine prochaine. Ils arriveront de Madagascar, de la Réunion et de métropole. En termes de disposition de l’événement, le Mayotte International Challenge se calque sur le modèle national et international : ce vendredi, les vedettes de la soirée se retrouveront en fin de jour-

née pour la pesée, la conférence de presse et la séance de dédicaces. Le jour J, une coupe de Mayotte en “light contact” opposera les combattants locaux dans la matinée, au sein du gymnase. “Il s’agira de la première véritable rencontre entre les adhérents des différents clubs affiliés à notre ligue : le point de départ d’une succession d’oppositions entre eux, au cours des prochaines semaines, des prochains mois. Il est cependant à noter que dans les combats en light, les K.O sont interdits”, précise Ben. Les meilleurs combattants de cette journée se verront remettre leurs médailles en début de soirée, en ouverture du gala international prévu

28 Mayotte Hebdo N° 783• 02/2017 • www.mayottehebdo.com

à partir de 18h. Arrivera enfin les combats en “plein contact” avec, pour débuter, l’affrontement des meilleurs combattants mahorais. Cinq combats locaux précèderont les combats internationaux. Le Mayotte International Challenge devrait s’achever à 22h avec deux combats professionnels. Pour la ligue de kick boxing, muaythaï et disciplines associées, ce premier grand événement avec la présence de combattants professionnels au palmarès bien garni doit refléter la qualité de ses différents projets, et ainsi inciter les Mahorais à adhérer à ses activités à travers les clubs existants. [[I.M


Tournoi des VI Nations 2e journée

L’actu en bref

Résultats Samedi 11 février

Football

La supercoupe pour l’UCS Sada Handball

Italie

10 - 63

Irlande

Pays de Galles

16 - 21

Angleterre

22 - 16

Écosse

Dimanche 12 février FRANCE

Tsingoni creuse l’écart

dont Points bonus

Classement

Matchs

Différence de points

+8

1

Angleterre

8

0

2

2

Irlande

6

2

1

1

+ 48

3

Pays de Galles

5

1

1

1

+ 21

4

FRANCE

5

1

1

1

+3

5

Écosse

5

1

1

1

6

Italie

0

0 Gagnés

En ouverture de saison, l’UCS Sada a dominé le champion de Mayotte, Foudre 2000 de Dzoumogné (4-1), à l’occasion de la supercoupe, samedi dernier à Chiconi. Les Sadois succèdent au FC M’tsapéré et remportent là leur troisième titre majeur après les coupes de Mayotte 2006 et 2016. Plus tôt dans cette journée supercoupe, l’AS Emca (football entreprises) et les Jumelles de M’zouasia (football féminin) gagnaient leur supercoupe respectivement contre l’AS Colas (2-1) et le FCM (4-1).

Basket-Ball

Le TCO Mamoudzou conforte sa première place

Les Rouges de l’ASC Tsingoni viennent de réaliser une excellente opération. En déplacement à Tsimkoura, les vice-champions de Mayotte en titre et actuels leaders de Prénationale Masculine ont vaincu l’AJHT, leur principal concurrent pour le titre de champion 2016/2017. Au classement, les Tsingoniens creusent l’écart avec désormais cinq points d’avance sur les Tsimkouriotes et les Chiconiens, ses poursuivants en championnat.

Rugby

Perdus

Tournoi des VI Nations 2017 Le calendrier Résultats 1re journée Écosse 27 - 22 Irlande

Sam. 4 fév.

Angleterre 19 - 16 FRANCE Italie

Dim. 5 fév.

7 - 33 Galles

Résultats 2 journée e

Italie 10 - 63 Irlande Galles 16 - 21 Angleterre

Dim. 12 fév.

FRANCE 22 - 16 Écosse Horaires en heure française

3e journée Sam. 25 février

Écosse

15h25

Galles

Irlande

17h50

FRANCE

Dim. 26 février Angleterre

16h00

Italie

4e journée

Le RC Petite Terre, champion de Mayotte à XV et double champion de Mayotte à VII en titre s’est incliné, vendredi dernier, lors de la première journée de rugby à XV 2016/2017. Son bourreau n’est autre que le RC Mamoudzou, son meilleur ennemi. Cette saison, étant donné le faible nombre de clubs engagés dans ce championnat, le comité territorial (CTRM) a décidé de faire jouer un match par journée.

Ven. 10 mars

Galles

21h05

Irlande

Sam. 11 mars

Italie

14h30

FRANCE

Angleterre

17h00

Écosse

5e journée Sam. 18 mars

Écosse

13h30

Italie

FRANCE

15h45

Galles

Irlande

18h00

Angleterre

Source : RBS 6 Nations

Ligue 1 Le classement après la 25e journée

Volley-Ball

Zamfi seul au monde

Victoires Nuls Défaites

Points

En battant Jeunesse Canon à l’AJP de Pamandzi (107-95), en match en retard de la Prénationale Masculine, le TCO Mamoudzou a gagné une place et se trouve désormais deuxième de la saison régulière derrière le Vautour Club de Labattoir. Les Oranges du Tonic Club Omnisports ont encore un match en retard : en cas de succès, ils vireraient en tête du classement. Pour rappel, la première place du classement permettra à l’équipe qui la décrochera, à l’issue de la saison régulière, de bénéficier de l’avantage du terrain en demi-finale et en finale des play-offs, en cas de match d’appui.

-79 Nuls

Source : RBS 6 nations

Sam. 11 fév.

Première petite surprise au XV

-1

2

Les M’tzamborois du Zamfi Club poursuivent leur sans faute en Régionale 1 Masculine. Samedi dernier, les doubles champions de Mayotte en titre ont aisément battu les Tsingoniens du VCT : une victoire trois sets à zéro qui leur assure quasiment la première place au classement, à trois journées de la fin de la saison régulière. Cela devrait être tout-à-fait officiel ce week-end, après leur match de la douzième journée contre M’tsangamouji, lanterne rouge de ce championnat avec dix défaites au compteur en onze journées.

Différence de buts

1

Monaco

58 18

4 3 +52

2

Paris SG

55

17

4 4 +32

3

Nice

53

15

4

Lyon

40

13

1

5

Saint-Etienne

39

10

9

6

Marseille

36

10

6

9

7

Bordeaux

36

9

9

7

8

Guingamp

34

9

7

9

8 2 +21 10

+16

6 +11 +2 -2 0

9

Toulouse

33

9

6

10

10

Rennes

33

8

9

8

-4

11

Montpellier

29

7

8

10

-6

12

Nantes

29

8

5

11

-15

13

Dijon

27

6

9

10

-3

14

Angers

27

7

6

12

-12

15

Nancy

27

7

6

11

-14

16

Metz

27

8

5

11

-20

17

Lille

26

7

5

13

-9

18

Caen

25

7

4

13

-17

19

Bastia

22

5

7

12

-11

20

Lorient

22

6

4

15

+3

-24

Source : LFP

www.mayottehebdo.com • 02/2017 • Mayotte Hebdo N° 783 29


Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2016 Plus que quelques heures pour voter…

Les votes pour l’élection du Sportif de l’année 2016 se clôturent ce samedi 18 février. Il ne vous reste donc que quelques heures pour élire vos sportifs favoris parmi les 45 nommés des neuf catégories. Les noms des lauréats seront dévoilés le samedi 25 février à partir de 20h, au cinéma Alpa Joe. Une soirée sur invitation, organisée par la Somapresse et ses partenaires, et diffusée en direct sur Mayotte 1re télé, radio et internet.

Nommés dans la catégorie Sportif de l’année 2016 Abdou Lihariti Antoissi

Abdallah Halifa

Aboubacar Madi

Florent Raddas

Faïz Subra

Nasra Soumaïla

Faïdat Vita

Nommées dans la catégorie Sportive de l’année 2016 Himidati Condro

Warda Halifa

Nasra Ibrahima

Nommées dans la catégorie Équipe masculine de l’année 2016 Basket Club M’tsapéré

Football Club M’tsapéré

Foudre 2000 Dzoumogné

Racing Club Petite Terre

Vautour Club Labattoir

Puedza Club Bouéni

Vautour Club Labattoir

Nommées dans la catégorie Équipe féminine de l’année 2016 All Stars Pamandzi

Association Sportive des Jumelles de M’zouasia

30 Mayotte Hebdo N° 783• 02/2017 • www.mayottehebdo.com

Basket Club Iloni


Nommés dans la catégorie Entraineur de l’année 2016 Massoundi Abidi

Mlamali Enfifoudine

Rachadi Madi

Allaoui Minihadji

Mohamed Hamissi Zaïnoudine

Mohamed Boinariziki

Hervé Curat

Kevin Oumar

Faïz Sélémani

Camille Tanne

Zoulfaou Tava

Fouad Soibri

Mkadara Yssoufi Ahamada

Nommés dans la catégorie Dirigeant de l’année 2016 Salim Ben Abdallah

Djadid Abdouraquib

Mohamed Ahmada

Nommés dans la catégorie Mahopolitain de l’année 2016 Rayane Ali Combo

Toifilou Maoulida

Kadri Moendadzé

Nommées dans la catégorie Mahopolitaine de l’année 2016 Jeanine Assani Issouf

Fayzat Djoumoi

Simane Magoma

Nommés dans la catégorie Arbitre de l’année 2016 Abdou Abdallah et Saïd Ousseni Tsimpou

Indoudine Ali

Brahimou Saïd

www.mayottehebdo.com • 02/2017 • Mayotte Hebdo N° 783 31


R é sultats ,

CLASSEMENTS

&

PROGRAMME

Football - Classements Football Résultats Supercoupe

AS Colas-AS EMCA (football entreprises) : 1-2, AS Jumelles M’zouasia-FC M’tsapéré (football féminin) : 4-1, Foudre 2000 Dzoumogné-UCS Sada à 17h (football senior civil) : 1-4.

Classements Division Honneur 1 Dzoumogné 2 M’tsapéré 3 M’tzamboro 4 Koropa 5 M’zouasia 6 Passamaïnty 7 Combani 8 Hamjago 9 Malamani 10 Handréma 11 Bouéni 12 Vahibé

Points Matchs joués 71 22 65 22 59 22 57 22 56 22 56 22 49 22 46 22 45 22 43 22 42 22 33 22

Division Honneur Territoriale Pts Mj 1 AS Sada 74 22 2 Kawéni 66 22 3 UCS Sada 64 22 4 Labattoir 55 22 5 RN Acoua 54 22 6 Koungou 51 22 7 Moinatrindri 50 22 8 TSC M’tsangamouji 49 22 9 Bandraboua 49 22 10 Dembéni 46 22 11 Tsingoni 30 22 12 MR Acoua 27 22

Promotion Honneur Nord

Pts Mj 1 M’tsapéré 2 60 20 2 M’roalé 57 20 3 Kangani 55 20 4 VS M’tsahara 49 20 5 Longoni 48 20 6 Miréréni 47 20 7 Kavani 47 20 8 Barakani 44 20 9 M’tsangaboua 43 20 10 AJ M’tsahara 42 20 11 FCS Hamjago 29 20 12 Mamoudzou 0 0

Promotion Honneur Sud

Pts Mj 1 Sohoa 69 22 2 Ouangani 67 22 3 USC Labattoir 64 22 4 Chiconi 52 22 5 M’ronabéja 51 22 6 USTN Bandrélé 50 22 7 Kani-Kéli 49 22 8 Choungui 49 22 9 Hagnoundrou 48 22 10 Bandrélé FC 43 22 11 M’ramadoudou 40 22 12 Poroani 40 22

Promotion Ligue A

Pts Mj 1 Majicavo 67 20 2 FCM Tsoundzou 64 20 3 AS Bandraboua 57 20 4 ASDE Kawéni 57 20 5 Bouyouni 52 20 6 Combani 50 20 7 Pamandzi SC 44 20 8 Koungou 37 20 9 Passamaïnty 34 20 10 Koropa 34 20 11 Espoir M’tsapéré 25 20 12 AJ M’tsahara 0 0

Promotion Ligue B

Pts Mj 1 ASCW M’tsangamouji 61 18 2 M’tzamboro FC 58 18 3 Chembényumba 53 18 4 Dzoumogné 2 44 18 5 EM Bandraboua 2 44 17 6 M’tsangadoua 43 18 7 Etincelles Hamjago 2 37 17 8 Handréma 2 37 18

9 M’liha 10 VS M’tsahara 2 11 FCS Hamjago 12 ASCA M’tzamboro 2 13 M’tsangamouji SC 2

27 17 0 0 0

18 18 0 0 0

Promotion Ligue C

Pts Mj 1 Mangajou 63 18 2 Tsararano 57 18 3 Olympique Tsoundzou 54 18 4 Etoile Pamandzi 45 18 5 Iloni 45 18 6 Kahani 43 18 7 Hajangua 42 18 8 Hapandzo 37 18 9 AS Sada 2 25 18 10 ASCE Miréréni 25 18 11 M’zouasia 2 0 0 12 Vahibé 0 0

Promotion Ligue D

Pts Mj 1 Chirongui 69 20 2 USC Poroani 65 20 3 FCS Hagnoundrou 61 20 4 M’tsamoudou 59 20 5 Kani-Bé 54 20 6 Bambo Ouest 51 20 7 Dapani 49 20 8 Miréréni SC 32 20 9 VSS Hagnoundrou 2 32 20 10 Tsimkoura 31 20 11 Moinatrindri 2 24 20

Division Féminine

Pts Mj 1 FC M’tsapéré 42 12 2 M’zouasia 41 12 3 USC Labattoir 32 12 4 Bandrélé Foot 29 12 5 Olympique Sada 27 12 6 Olympique Miréréni 21 12 7 Kavani 11 12 8 M’tsangamouji 0 0

Promotion Féminine

Pts Mj 1 Chiconi 51 16 2 Kani-Kéli 49 16 3 EFF Hamjago 48 16 4 Malamani 46 16 5 Dzoumogné 35 16 6 Devils Pamandzi 34 16 7 Bouéni 31 16 8 FC Labattoir 29 16 9 ASC Kawéni 26 16 10 Hapandzo 0 0

Division Entreprise

Pts Mj 1 EMCA 75 20 2 Colas 66 20 3 Mairie Mamoudzou 56 20 4 Tilt 55 20 5 Sodifram 53 20 6 CPS 45 20 7 Conseil Général 45 20 8 Asma 38 20 9 Mayotte Air Service 37 20 10 Paf 33 20 11 Total 33 20 12 Police 0 0

Programme Coupe régionale de France

1er tour, samedi 18 février à 15h ; USJ Tsararano-FC M’tsakandro Tsoundzou, USC Kangani-AJ Kani-Kéli, FSC Sohoa-USC Poroani Antéou à Chiconi, US Kavani-Choungui FC à Passamaïnty, FCO Tsingoni-FC Chiconi, US Ouangani-Olympique Miréréni, Enfants du Port Longoni-AS Papillon d’Honneur Mangajou, Maharavou SC-Tornade Club Majicavo, Enfants de Mayotte BandrabouaFeu du Centre M’roalé, Racine du Nord Acoua-US Tama Ndjema Bandrélé, RC Barakani-USC Labattoir, USCJ KoungouVahibé CO, FC Dembéni-Tchanga SC, Miracle du Sud Bouéni-Voulvavi Sport M’tsahara, Missile Rouge Acoua-ASJ Moinatrindri à Moinatrindri.

32 Mayotte Hebdo N° 783• 02/2017 • www.mayottehebdo.com

Basket-Ball Résultats

Prénationale Masculine ème

12 journée (match en retard) ; Jeunesse Canon 2000 Pamandzi-TCO Mamoudzou : 95-107. 13ème journée (match en retard), jeudi 16 février à 19h30 ; TCO Mamoudzou-Etoile Bleue Kawéni.

Classements

Prénationale Masculine

Pts Mj 1 Labattoir 28 15 2 Mamoudzou 27 14 3 M’tsapéré 26 15 4 Kavani 25 15 5 JC Pamandzi 24 15 6 Kawéni 22 14 7 Chiconi 17 14 8 Doujani 17 15 9 Boboka 15 15 10 JA Pamandzi 14 14

Prénationale Féminine

Pts Mj 1 Labattoir 16 8 2 Chiconi 14 9 3 M’tsapéré 14 8 4 Iloni 14 9 5 M’gombani 14 10 6 Kavani 13 10 7 Kawéni 7 8 8 Mamoudzou 0 0

Programme

Coupe de Mayotte Masculine

Huitièmes de finale, samedi 18 février à 18h ; Colorado Beetle M’tsahara-Fuz’ellipse Kavani, Jeunesse Canon 2000 PamandziGolden Force Chiconi. Dimanche 19 février à 17h ; ASC Tsimkoura-TCO Mamoudzou, BC Tsararano-Bak7 Koungou, Gladiators Doujani-Rapide Eclair Pamandzi, BC Acoua-Scolo Dunks Boboka, Vautour Club Labattoir-Etoile Bleue Kawéni à 18h.

Coupe de Mayotte Féminine

Huitièmes de finale, samedi 18 février ; Golden Force Chiconi-Bak7 Koungou à 16h, Wakaïdi M’tsangaboua-Etoile Bleue Kawéni à 16h30, Barakani CB-Chicago Club M’gombani à 17h, Angels Pamandzi-Colorado Beetle M’tsahara. Dimanche 19 février ; Vautour Club Labattoir-Fuz’ellipse Kavani à 15h30, Scolo Dunks Boboka-BC M’tsapéré à 16h30, Magic Passamaïnty-Raptorz à 17h, BC Chiconi-BC Iloni à 17h.

Handball Résultats

Prénationale Masculine ème

11 journée ; Tchanga HB-HC Dzoumogné : 35-32, Bandraboua HCCombani HC : 23-36, HC Labattoir-PC Bouéni : 25-29, HC Acoua-Haïma Sada : 30-31, HC Kani-AC Chiconi : 28-29, AJH Tsimkoura-ASC Tsingoni : 29-33.

Prénationale Féminine ème

11 journée ; Combani HC-ASC Tsingoni : 23-23, HC Kani-HC Acoua : 27-15, AJH Tsimkoura-HC Bandrélé : 24-15, HC Passamaïnty-HC Dembéni : 19-18, Alakarabu HB-PC Bouéni : 13-37, TCO MamoudzouHaïma Sada : 25-35.

Classements

Prénationale Masculine

Pts Mj 1 Tsingoni 31 11 2 Tsimkoura 26 11 3 Chiconi 26 11 4 Acoua 25 11 5 Bouéni 25 11 6 Combani 23 11 7 M’tsangamouji 23 11 8 Sada 21 11 9 Kani-Kéli 20 11 10 Dzoumogné 17 11 11 Labattoir 16 11 12 Bandraboua 11 11

Prénationale Féminine

Pts Mj 1 Bouéni 33 11 2 Combani 30 11

3 Tsimkoura 4 Tsingoni 5 Kani-Kéli 6 Sada 7 Passamaïnty 8 Dembéni 9 Acoua 10 Bandrélé 11 Chembényumba 12 Mamoudzou

29 28 21 19 19 18 17 17 15 12

11 11 11 10 11 10 11 11 11 11

Programme Prénationale Masculine ème

12 journée, vendredi 17 février à 19h30 ; AJH Tsimkoura-Bandraboua HC, ASC Tsingoni-HC Dzoumogné. Samedi 18 février ; Tchanga HB-Haïma Sada à 19h, HC Acoua-AC Chiconi à 19h, HC Kani-PC Bouéni à 19h30. Dimanche 19 février à 18h ; HC Labattoir-Combani HC.

Prénationale Féminine ème

12 journée, vendredi 17 février à 19h30 ; Combani HC-Alakarabu HB. Samedi 18 février ; ASC Tsingoni-HC Acoua à 17h30, HC Kani-HC Bandrélé à 17h30, HC Passamaïnty-Haïma Sada à 18h, AJH Tsimkoura-HC Dembéni à 19h. Dimanche 19 février à 16h ; TCO Mamoudzou-PC Bouéni.

Résultats Régionale 1 Masculine

11ème journée ; All Stars PamandziM’tsangadoua AV : 3-0 (25-21, 25-16, 25-22), Zamfi Club M’tzamboro-VC Tsingoni : 3-0 (25-14, 25-19, 25-19), VC Vahibé-VC M’tsapéré : 3-0 (25-23, 25-16, 28-26), AOSCJ Ouangani-M’tsangamouji VB : 3-0 (25-15, 25-19, 25-22).

Régionale 1 Féminine ème

11 journée ; AOSCJ Ouangani-VC M’tsapéré : 0-3 (21-25, 9-25, 12-25), VC Kani-Bé-VO Sada : 3-0 (25-8, 25-8, 25-14), All Stars Pamandzi-Zamfi Club M’tzamboro : 3-0 (25-12, 25-13, 25-13), VC TsingoniM’tsangamouji VB : 3-0 (25-12, 25-8, 25-20).

Classements Régionale 1 Masculine 1 M’tzamboro 2 Vahibé 3 Pamandzi 4 M’tsapéré 5 M’tsangadoua 6 Ouangani 7 Tsingoni 8 M’tsangamouji

Pts Mj 31 11 23 11 19 11 17 11 16 11 14 11 8 11 4 11

1 Kani-Bé 2 M’tsapéré 3 Pamandzi 4 Ouangani 5 Tsingoni 6 M’tzamboro 7 Sada 8 M’tsangamouji

Pts Mj 30 10 27 10 21 10 13 9 12 11 10 10 9 11 -2 11

Régionale 1 Féminine

Programme Régionale 1 Masculine ème

12 journée, samedi 18 février ; M’tsangadoua AV-AOSCJ Ouangani à 17h, M’tsangamouji VB-Zamfi Club M’tzamboro à 18h, VC M’tsapéré-All Stars Pamandzi à 18h, VC Tsingoni-VC Vahibé à 19h.

Régionale 1 Féminine ème

12 journée, samedi 18 février à 17h ; VO Sada-All Stars Pamandzi. Dimanche 19 février à 17h ; M’tsangamouji VB-AOSCJ Ouangani, Zamfi Club M’tzamboro-VC Tsingoni, VC M’tsapéré-VC Kani-Bé.

Rugby Résultat

Championnat à XV re

1 journée ; RC Petite Terre-RC Mamoudzou : 3-25.


www.mayottehebdo.com • 02/2017 • Mayotte Hebdo N° 783 33


ANNONCES LÉGALES FICHE DE POSTE

HEBDOMADAIRE D’INFORMATION GÉNÉRALE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 Fax : 0269 60 35 90 contact@mayotte.hebdo.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 RÉDACTEUR EN CHEF Olivier Loyens RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Geoffroy Vauthier JOURNALISTES Ichirac Mahafidhou Gauthier Dupraz Grégoire Nakachdjian Anastasia Laguerra Ornella Lamberti Catherine Saliceti (stagiaire) Anaëlle Cinq (stagiaire) CORRESPONDANTS HZK - (Moroni) GRAPHISTES/MAQUETTISTES Olivier Baron, Franco di Sangro, Grégoire Nakachdjian - Yannick Baca COMMERCIAUX Cédric Denaud, Murielle Turlan COMPTABILITÉ NATHALIE GAUTHIER comptabilite@mayottehebdo.com PREMIÈRE PARUTION Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 IMPRESSION Imprimah - 0269 61 22 18 DISTRIBUTION CEM - Tél. : 0269 61 32 52 SITE INTERNET www.mayottehebdo.com RENSEIGNEMENTS contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04 - Fax : 0269 60 35 90

Points de vente - MAMOUDZOU ET SA PÉRIPHÉRIE Ballou Maisons des Livres Shopi (Mariage) Graine de sésame Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Agora (Hauts du Jardin du Collège) Total Passamainty Kawéni Jumbo Score - Sodifram (Kawéni) Hyper Discount - (3 Vallées) Shopi (3 Vallées) - Maison des Livres City Snack 101 - Station Total - PETITE TERRE Boutik’Air - Score (Labattoir) Shopi Pamandzi - EN BROUSSE Bandrélé Sodifram Chiconi Sodicash Sada Boulangerie au Croustillant Chirongui Librairie papeterie au Fil du Kalame Comptoir du Sud - Sodicash (Malamani) Combani DLG - Sodicash - Score Dembéni Marziki - Hodi

Fiche de poste : Chef de Projet Politique de la Ville La commune de Sada, à travers la politique de la ville vise à rétablir dans tous les quartiers de la ville, l’égalité des chances, notamment dans les domaines de l’éducation, l’emploi, du cadre de vie, de l’accès aux droits, la santé. Sont mobilisés pour atteindre cet objectif tant des moyens spécifiques que les dispositions de droit commun. C’est en ce sens que la Commune a signé le 07 octobre 2015, le contrat de ville de Sada Nouvelle génération en remplacement des contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) devenus caduques en 2014. Ce document marque l’engagement des partenaires de droit commun, associatifs et habitants d’œuvrer ensemble pour résoudre les problématiques de notre territoire, dans un souci d’égalité de chances. Décliné en 3 piliers principaux (la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouveau urbain) et 3 axes transversaux (la lutte contre les discriminations, l’égalité hommes/femmes, la jeunesse), le contrat de Ville est applicable à Sada Village, Mangajou étant un territoire de veille. C’est en ce sens que la commune de Sada, recherche son Chef de Projet Politique de la Ville, en vue de mettre en œuvre les orientations stratégiques et politiques de la collectivité en matière de développement économique et social dans un cadre partenarial large. Sous l’autorité du directeur général des services, vous aurez à garantir la mise en œuvre du Contrat de ville Sada 20152020. Vous assurez le pilotage, en lien avec les directions, des dispositifs contractuels et des projets transversaux portés par la commune, dans le cadre de la politique de la ville. Vous aurez à gérer et à coordonner les missions de l’adultes-relais, de l’agent de proximité, des médiateurs sociaux, du coordinateur CLSPD. Missions principales A la tête du service politique de la ville de la commune de Sada, le Chef de Projet Politique de la Ville aura comme principales missions : • Participation à la définition et à la mise en œuvre des orientations stratégiques en matière de politique de la ville • Animation, suivi et évaluation du Contrat de Ville de Sada • Animer et participer aux instances techniques et de pilotage du dispositif en lien avec l’Etat, le département et les partenaires • Conduire et instruire les programmes annuelles d’actions, en assurer la cohérence, le suivi administratif, financier et opérationnel, faire les bilans

• Développer et articuler les projets et actions en concertation avec les services municipaux, les associations locales, les habitants, les partenaires institutionnels et financiers •Assurer l’évaluation annuelle du dispositif • Accompagner et soutenir les initiatives locales dans leur mise en œuvre opérationnelle et leur permettre d’obtenir les soutiens financiers mobilisables du droit de commun et de la politique de la ville • Rechercher les synergies entre tous les intervenants et les porteurs de projets, • Animer et piloter un réseau d’acteurs locaux de la politique de la ville • Piloter et suivre le CLSPD (contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance)

• Savoir travailler en équipe et rendre compte des problèmes rencontrés • Connaissance juridique, règlementaire et technique dans la conduite de projet • Savoir appliquer les dispositifs législatifs et réglementaires • Savoir dresser un procès-verbal • Connaitre les techniques de conduite et d’animation de réunion • Sens de service public et sens d’initiative, - être apte à la négociation

Activités du poste • piloter, mettre en œuvre et coordonner le Contrat de Ville de Sada avec les partenaires concernés. • Mettre en œuvre les orientations stratégiques de la commune en matière de politique de la ville • Piloter les programmes d’actions annuelles, veiller à la cohérence, au suivi et à l’évaluation des actions, • Élaboration des dossiers de demande de subvention de la commune ; Participation aux instances de suivi et de réflexion • Accompagner les associations, les acteurs locaux à bénéficier des subventions de droit commun et politique de la ville • Organiser et animer les groupes de travail technique et comité de pilotage, en assure le compte rendu • Préparer les dossiers et l’ordre de jour pour les comités techniques et de pilotage • Contrôle l’exécution des actions financées et assure le suivi des subventions versées • Élaboration d’un bilan annuel et le rapport d’évaluation et le présente en comité de pilotage • Etre un relais auprès des habitants et des associations, en lien avec les partenaires institutionnels • Supervision et pilotage d’études prospectives • Management/encadrement du service ou de l’équipe (adultes-relais, médiateurs sociaux, agent de proximité) • Animer et coordonner un réseau de partenaires • Organiser et animer des réunions de travail • Supervise le travail du coordinateur CLSPD • Rendre compte de ses activités et des résultats de ses interventions,

Aptitudes requises par le poste • Conscience professionnelle et motivation • Aisance dans la communication et dans la relation avec le public et élus • Grande ouverture d’esprit • Sens des relations humaines et sens de la diplomatie – capacité de désamorcer une situation conflictuelle • Garant de l’image du service public et de celle de la collectivité •Discrétion, sens du contact et de l’écoute ; • Disponibilité ; Maitrise de soi, ponctualité • Savoir écouter et communiquer • Etre autonome, disponible, dynamique, rigoureux, organisé, • Savoir respecter la confidentialité dans l’exercice de ses fonctions • Savoir rendre compte

Connaissances associées • Connaître le réseau de partenaires et leurs différentes missions • Connaître le contexte social local • Maîtriser la langue française et les « langues locales » • Maîtriser les outils bureautiques.

Spécificités et Contraintes du poste • Travail en bureau et déplacements constants sur la commune et en dehors • Horaires irréguliers, avec amplitude variable (soirée, week-end, jour férié, nuit) • Rythme de travail très variable, en fonction des évènements Nature du Poste Recrutement statutaire : grade d’attaché territorial (cadre A) – Filière administrative ou technique, mutation, détachement, inscription sur la liste d’aptitude ou à défaut contractuel

Date limite de dépôt des candidatures : Mercredi 15 Mars 2017 à 16h. Poste à pourvoir pour le 1er avril 2017. Merci d’adresser votre CV et lettre de motivation à l’attention de Madame le Maire de Sada, soit :  Par voie postale : mairie de Sada, place de l’hôtel de ville, 97640 Sada  Par courriel: tamouati.ali-bacar@maiCompétences et savoir riedesada.fr ou saindou.attoumani@mai• Connaissance du cadre réglementaire des riedesada.fr politiques publiques et du fonctionnement des institutions Les candidats présélectionnés sur dossier • Avoir une vision transversale des problé- seront conviés à présenter leur candidature matiques locales et de l’action publique devant un jury de recrutement. • Maîtrise des techniques de pilotage de projets et de contractualisation Renseignements : • Maîtrise des dispositifs de financements Direction Ressources Humaines nationaux et européens Tél : 0269 62 08 08 • Connaissance en informatique souhaitées Mail : tamouati.ali-bacar@mairiedesada.fr : Word Excel, - Internet,

PROPOSENT DES PREPARATIONS AUX CONCOURS ADMINISTRATIFS, SANITAIRES ET SOCIAUX A DIEPPE (Métropole) Préparations aux concours des métiers de la sécurité : gardiens de la paix, surveillants pénitentiaires, douanes, gendarmes… Préparations aux concours d’entrée dans les écoles paramédicales : Infirmier et aide-soignant. Préparations aux concours d’entrée dans les écoles sociales : Assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, moniteur éducateur, TISF,… www.facebook.fr/ifcassdieppe

34 Mayotte Hebdo N° 783• 02/2017 • www.mayottehebdo.com

rnet de l’IFCASS Inscription sur le site Inte 2017 au 31 mars 2017 ier janv 2 du s.fr www.ifcas Renseignements : 5.82.67.18 Auprès de l’IFCASS au 02.3 cass.fr w.if ww rnet Inte site son et sur 9.61.51.28 Auprès de LADOM au 026 w.ladom.fr et sur son site Internet ww

foyer ans révolus et 30 ans / Avoir »unde l’avis au Pôle Emploi / avoir entreà18 26 818 € (« Revenu imposable é dans Conditions d’entrée : Être inscrit mobilit t familial est inférieur ou égal la à quotien aide le autre dont e d’une ié Mayott à fiscal e de parts) / Ne pas avoir bénéfic d’imposition divisé par le nombr sur dossier. l’année / Satisfaire à la sélection

27 mai 2016 • maYOTTE HEBDO N° 751

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L’EAU EST PRÉCIEUSE, PRÉSERVONS-LÀ L'eau est essentielle aux organismes vivants, qui en sont composés jusqu'à 97%. Les ressources en eau douce ne représentent que 0,6% de l’eau disponible sur la planète.


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