Mayotte Hebdo n°780

Page 1

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 1



s27 janvier o m m a i r e 2017 8/13 Délinquance en 2016 un bilan “contrasté” 14/15 Portrait Mohamed, réfugié homosexuel 16/17 Mag Jeunesse : Des Mahorais s’évadent au Luxembourg 18/19 à la rencontre de... la première mahoraise hôtesse de l’air 20 Cinéma “De l’amour sous la haine ?” : un Mahorais en route pour le Festival de Cannes ? 22 animaux du lagon Les murènes sont-elles si méchantes ? 23/25 Emploi Un accord signé pour la mobilité internationale des Ultramarins 26/29 Théâtre La troupe Wanatsii jouera “Il était une fois Mayotte” aux enfants 30/32

sport

trophée mayotte hebdo/classements

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 3


ce que vous en dites

contact@mayottehebdo.com

tribune libre Bilan du PS

Le satisfecit du pompier pyromane Un patriote mahorais, dont je tairai le nom pour lui éviter les foudres, m’a transmis le bilan du PS pour Mayotte sous la présidence Hollande. Voici la lecture critique que je lui adressée en retour. Ma question est celle-ci : pourquoi la fédération départementale ne défend pas ce bilan publiquement, pour se confronter au mécontentement local qui est généralisé ? Mon avis : un certain nombre de mesures relèvent de la continuité du Pacte pour la départementalisation. Le PS a donc fait le minimum syndical, ce qui est la moindre des choses après cinq ans de mandat. Il n’en reste pas moins que les revalorisations des minima sociaux plafonnent de manière générale à 50 %, donc au niveau des revendications formulées il y a quelques années, notamment lors de la grève sur la vie chère. Notons au passage, sur le social et la petite enfance, que les dotations affectées au conseil général l’ont été en fin de mandat, de plus ce dossier a été piloté par le conseil général au regard de ses compétences éminentes en la matière, donc le mérite en revient à ceux qui ont travaillé la question. Il y a une avancée significative certes, mais reconnaissons une vérité : l’État n’avait pas financé un seul euro dans ce domaine depuis 2009, l’enveloppe octroyée sert par conséquent à payer ses dettes. Par ailleurs, le défenseur des droits a bien spécifié que les montants consentis sont loin de correspondre aux besoins de Mayotte et devraient être décuplés compte tenu de l’urgence sociale. Pour être complet sur ce point, disons que l’action gouvernementale ne peut être pertinente et durable que si elle intègre le logement social, secteur sinistré, et participe à l’insertion sociale, domaine appauvri par l’assèchement des crédits affectés au monde associatif. Ce qui est désolant ici c’est le superficiel érigé en politiques publiques. Rien ne porte sur l’essentiel, le développement social qui permettrait d’améliorer les conditions des citoyens démunis en profondeur. Le document parle d’une fiscalité juste : je rappelle qu’un mouvement de protestation et une pétition très suivie parlent de fiscalité confiscatoire. De

métropole vous êtes donc en décalage par rapport aux souffrances des familles modestes. La difficulté ici c’est

4 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

que le petit gain en pouvoir d’achat obtenu par la revalorisation des prestations sociales se trouve annihilé par


tribune libre la pression fiscale. Ajouté à une timide progression des aides sociales, ce fait a pour conséquences de renforcer les inégalités et la paupérisation des couches défavorisées. Une vérité cependant : les fonctionnaires ont été choyés et l’indexation le prouve, mais cette classe moyenne, clientèle électorale privilégiée de la gauche, constitue une portion infime de la population qui souffre d’un chômage élevé, la création d’emplois productifs étant absente de la politique du gouvernement. Et quid des retraités, qui vivent d’expédients ? S’agissant de l’école, vous semblez vous satisfaire de timides efforts, or l’état du système éducatif laisse à désirer, le droit à l’éducation est bafoué ici comme nulle part ailleurs dans les territoires de la République. La dotation de construction des écoles aurait mérité un abondement plus significatif pour résorber le déficit en salles de classe. De plus, peux-t-on se contenter de quelques réfectoires, alors que c’est bien la restauration scolaire qu’il faut mettre en œuvre pour garantir la scolarité de nos enfants et leur donner toutes les chances de réussite, à égalité de traitement avec leurs camarades de métropole et des autres DOM ? Je rappelle que les syndicats des instituteurs sortent de deux mois de grève, prenant en otage des élèves dont la scolarité est sacrifiée de l’avis des parents d’élèves qui se désolidarisent de la casse et des luttes catégorielles. J’ajoute que les subventions pour la rénovation des écoles sont accordées sur des critères partisans, méthode discriminatoire qui continue de creuser les inégalités territoriales. Enfin, il vrai que Mayotte bénéficie de la loi sur l’économie sociale et solidaire. C’est une très bonne chose, mais je doute que cette mesure enclenche le décollage économique, qui ne saurait en aucun cas reposer uniquement sur le micro-crédit. C’est un palliatif, les jeunes entrepreneurs ambitieux doivent pouvoir accéder aux concours bancaires avec l’aide publique. Du reste, les initiatives financées en la matière ont du mal à porter leurs fruits, à cause d’une concurrence effrénée du commerce informel. L’absence de contrôle des activités parallèles tue la micro-entreprise mahoraise. Les secteurs nobles comme l’agriculture, la pêche et le bâtiment sont laissés à l’abandon. Je dois regretter ici une totale indifférence à l’égard du développement économique, secteur où le désengagement de l’État est dénoncé par les organisations patronales : les grands travaux, le port, l’aéroport, le contournement de Mamoudzou, le dossier du pont, le logement, les transports collectifs, tout

cela a été ignoré par le gouvernement Valls, or l’emploi est notre préoccupation majeure dans une île qui accuse un chômage massif et à certains égards endémique. La pénurie sévère d’eau doit nous faire prendre conscience du sous-développement de l’île, or la gauche caviar mise sur la relance par la consommation, sacrifiant ainsi un plan d’investissement pluriannuel qui donnerait de l’activité aux entreprises locales : les crédits du CPER et les financements européens sont stérilisés faute de réalisation d’équipements structurants. Voilà quelques réflexions à approfondir. Sur l’immigration invasive et le plan de sécurité, je serai bref : le gouvernement a agi tardivement malgré les alertes, et sa doctrine lui donne l’image du pompier pyromane ou du docteur qui tire sur l’ambulance de la plus grande maternité de France. Si le syndicat de police manifeste dans la rue c’est bien qu’il y a un problème de saupoudrage des crédits et moyens, malgré le déploiement du GIGN les coupeurs de route sont de retour. Le rejet de l’amendement du sénateur mahorais visant à enrayer la délinquance explosive et la prolifération des mineurs isolés sont un coup de massue pour la législature socialiste. Il ne s’agit pas ici de polémiquer inutilement, mais de pousser à la réflexion sur l’utilité du PS et des hommes de gauche qui aspirent à exercer des responsabilités nationales. Vous ne pouvez pas ne pas constater l’atomisation de ce parti, et l’émiettement des mouvances de gauche. Les divisions internes et les querelles périphériques ne profitent pas à la dynamique de groupe, au travail en équipe, au projet collectif. Le fait même que le PS local n’a pas présenté de projet à l’appui des primaires prouve cette incapacité à travailler ensemble. Au final, comme en métropole, cette formation est en crise, elle a amorcé son déclin malgré les fortes personnalités qui dirigent les différents courants. Pour que la gauche redevienne une force sur le territoire, ces intelligences égotistes doivent travailler à la refondation du PS en jouant l’unité et le rassemblement dans l’intérêt de Mayotte et de sa population et non au bénéfice des ambitions personnelles. Bref, je dois conclure que le PS a travaillé pour la montée du FN à Mayotte, c’est dire l’étendue des dégâts causés par cette mandature rejetée en métropole où le président lui-même ne se représente pas et où ses successeurs putatifs n’ont aucune envie d’assumer un bilan indéfendable. [[Zaidou Bamana www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 5


à l’affiche

La Mahoraise : une course contre le cancer

La journée contre le cancer s’organise aussi à Mayotte. Samedi 4 février, l’association Rédéca organise à ce titre une course/marche : la Mahoraise. Objectif : sensibiliser à la maladie, mais surtout aux dépistages qui permettent de la prévenir. “La Mahoraise” : c’est le nom de l’évènement organisé par l’association Rédéca (réseau des dépistages organisés des cancers) à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, samedi 4 février prochain. Mais “La Mahoraise”, c’est quoi au juste ? Une course et une marche dans le centre de Mamoudzou, et à laquelle toutes les femmes sont invitées à participer*. Deux possibilités : une marche de 1,8 km (parcours aller-simple), et une course (parcours

aller-retour) entre la MJC de M’Gombani et la place de la République, en suivant la route nationale. Présence à la MJC à 7h30, pour un départ à 9h pour la marche, et 9h30 pour la course. Après celle-ci, à 10h, les organismes partenaires de Rédéca - Rediab Ylang, Répéma, Amalca, Planning familial, Ireps, Croix Rouge et Coup de pouce -, proposeront sur la place de la République divers stands et animations ludiques sur la question.

Le chiffre

La phrase

900 000

“Malgré les évolutions qu’a connues le CHM, le centre hospitalier n’est conçu que pour un territoire de 200000 habitants alors qu’il y a probablement actuellement le double.” Lors de la cérémonie des vœux du CHM, le docteur Mohamed Ahmed Abdou, président de la commission médicale d’établissement, a mis l’accent sur cette difficulté que connait le Centre hospitalier de Mayotte. Conséquences : manque de lits et manque de personnel. Deux problématiques auxquelles s’ajoute un turn-over trop grand. “La moitié des postes ne sont pas occupés, ou du moins sont occupés par du personnel remplaçant”, a-t-il ajouté, se réjouissant tout de même d’une “Inversion de la tendance avec une hausse du nombre de titulaires.”

C’est la dette actuelle de la Chambre d’agriculture, de l’aquaculture et de la pêche. Ses agents ont entamé lundi un mouvement de grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et pour exprimer leur crainte de ne plus être payés. Ils demandent à la préfecture, qui exerce depuis juillet 2016 une tutelle sur la chambre, de trouver une solution. Le comité local d’élaboration et de suivi du plan de redressement de la chambre, présidé par le préfet, devait se réunir jeudi.

6 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

Encourager le dépistage Car la course est également - et surtout - le lancement d’une journée de sensibilisation à l’importance des dépistages permettant de prévenir le cancer. Présente depuis 2009 à Mayotte, l’association a en effet pour rôle prioritaire la prévention des cancers et la mise en œuvre de programmes de dépistages du cancer du col de l’utérus. Entre 2013 et 2015, elle a ainsi permis de dépister plus de 17000 femmes sur toute l’île, permettant de découvrir six cancers, et 1400 pathologies. La précédente campagne, organisée entre 2010 et 2012, avait pour sa part révélé 11 cancers sur les quelque 14000 femmes dépistées. Par ailleurs, chaque mercredi et vendredi, des consultations de dépistage sont proposées au siège de l’organisme, de 8h à 12h ; d’autres sont organisées tous les 15 jours dans les maternités périphériques de Mramadoudou, Kahani, Dzoumogné et Petite-Terre. Enfin, depuis septembre 2015, un camion médicalisé permet d’effectuer des consultations au plus près des populations. Toute femme âgée de 25 à 65 ans, affiliée ou non à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, peut profiter d’une de ces possibilités. *Pour s’inscrire, retirer et déposer un bulletin de participation auprès de Rédéca (4 rue Mariazé à Mamoudzou), avant le 1er février.

L’homme Younous Omarjee Le député européen a été réélu premier vice-président de la commission du développement régional (Regi) du Parlement européen. “Les deux années et demie devant nous, à l’horizon 2019 et 2020, seront capitales pour assurer l’avenir de cette grande politique de solidarité entre les régions et pays européens”, a-t-il déclaré. Il s’est aussi montré “Honoré” que les régions ultrapériphiques soient représentées à la première vice-présidence de la commission Regi.


imprimah

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 7


Dossier Délinquance en 2016 :

Le préfet Frédéric Veau, entouré de Florence Ghilbert-Bezard , sa directrice de cabinet, et du procureur Joël Garrigue, a présenté mardi les chiffres de la délinquance 2016.

un bilan “contrasté”

L

e préfet de Mayotte et le Procureur de la République ont présenté mardi le bilan de la délinquance pour l’année 2016. La tendance générale est à la stabilité mais le diable se cache dans les détails…

Émeutes urbaines, décasages illégaux, conflits sociaux aux actions répréhensibles, en sus d’une insécurité habituelle déjà vigoureuse, l’année 2016, particulièrement riche en évènements sur notre territoire, promettait un bilan édifiant de la délinquance. Un état des lieux annuel toujours très attendu par la presse qui avait été convoquée mardi par la Préfecture pour assister à une restitution statistique commentée par le préfet

de Mayotte et sa directrice de cabinet, le Procureur de la République ainsi que les représentants des forces de l’ordre, police et gendarmerie notamment. En préambule de l’exposé des résultats, le préfet a souligné la “stabilisation de la délinquance générale » mais reconnu qu’il fallait demeurer “modeste et concentré car la situation reste fragile”. De fait, cette stabilisation est toute relative puisque la délinquance générale a en réalité

8 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

augmenté de 2.2 % – un chiffre, il est vrai, largement inférieur à la hausse substantielle de la délinquance générale en 2015, de l’ordre de 15 % – et ce, même si “une baisse a été amorcée sur les trois derniers mois”, a annoncé le préfet Frédéric Veau. Moins de cambriolages, davantage de violence “gratuite” En outre, cette stabilisation cache une disparité entre les différentes


core plus inquiétante : l’augmentation notable du nombre de violences non crapuleuses, c’està-dire des violences qui n’ont aucune motivation financière, qui sont “gratuites”, avec 599 faits de plus en 2016, soit 1739 en tout. Pour Joël Garrigue, ce boom est en lien avec la généralisation des comportements addictifs tels que l’abus d’alcool, la consommation de stupéfiants et de la drogue de synthèse dite “la chimique”. Autre caractéristique de cette année et un constat “très préoccupant” selon le procureur, le nombre d’homicides qui a doublé par rapport aux années précédentes, avec 6 procédures enregistrées en 2016.

statistiques et un véritable bilan “contrasté” selon le Procureur de la République Joël Garrigue, avec “des évolutions intéressantes sur certains types de faits”. En effet, les atteintes aux biens (vols, cambriolages, etc.) sont en baisse de 9 % – soit 598 faits en moins en 2016 – mais les agressions physiques augmentent de 21.50 % – soit 622 faits en plus pour 3520 faits en tout. Dans ces chiffres, on retrouve la délinquance juvénile et les rivalités intervillageoises, le phénomène des “coupeurs de route”, les agressions sur les plages et autres sites touristiques, etc. Le commissaire de police Philippe Jos note, quant à lui, une “forte progression des vols avec violence, notamment avec des armes blanches” et “un nombre de fonctionnaires (NDLR : d’agents de la police) blessés ou pris à partie qui n’a jamais été aussi important”. Pour le Procureur de la République, ces

résultats sont “très au-dessus des chiffres nationaux, avec deux faits de plus par jour”. Et à l’intérieur du chiffre des agressions physiques, on trouve une autre donnée en-

De plus en plus de mineurs impliqués Une autre des tristes spécificités de la délinquance mahoraise concerne la part des mineurs impliqués dans les faits, un taux largement supérieur à la moyenne nationale – 35 % à Mayotte contre 20 % en national. Une part qui augmente en 2016 jusqu’à devenir effarante : ainsi, par exemple, les mineurs sont impliqués dans plus de la moitié (51 %) des cambriolages. Autre chiffre déplorable : nos mineurs délinquants sont plus jeunes que la moyenne nationale puisqu’ils ont généralement entre 14 et 17 ans, contre une moyenne située entre 16 et 18 ans en métropole. “C’est logique quand on connaît l’âge médian de la population, mais pas acceptable”, juge le colonel Leclercq, le patron des gendarmes de Mayotte,

Le préfet sur les lieux d’un barrage érigé à Ironi Bé en juin dernier.

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 9


du nombre de faits de ce type de délinquance sur le compte de la démocratisation d’Internet, induisant la multiplication d’arnaques par voie numérique. Enfin, en dernier lieu, la Préfecture a fait un point sur la lutte contre l’immigration clandestine. En 2016, plus de 22 600 personnes en situation irrégulière sur le territoire ont été reconduites à la frontière, contre 18 763 en 2015 (le record date de 2010 avec 26 405 reconduites). En outre, 432 kwassas ont été interceptés et 10 filières de “passeurs” démantelés au cours de l’année écoulée. Et 185 personnes ont été interpellées à l’aéroport munies de faux papiers d’identité.

À l’image de cet adolescent lynché en février dernier à Passamainty, les agressions physiques ont progressé de 21,5% en 2016.

qui appelle de ses vœux la création d’une brigade de prévention de la délinquance juvénile. Cambriolages, violences aux abords des établissements scolaires ou en marge d’évènements sportifs dues à des rivalités intervillageoises, les jeunes sont malheureusement très présents dans les statistiques de la délinquance en 2016. Pour lutter contre cet état de fait, la directrice de cabinet, Florence Ghilbert-Bezard, a rappelé que des opérations conjointes de la police et de la gendarmerie et notamment des contrôles de bus scolaires avaient permis de “découvrir du matériel sur les élèves qui pouvaient devenir des armes par destination”. Autre donnée : les violences sexuelles enregistrées augmentent de 18 % en 2016, avec 216 faits, un chiffre malgré tout “très inférieur à la réalité”, estime le colonel Leclercq, en raison du tabou persistant. Et impossible de déterminer si cette hausse est due à une augmentation réelle des faits ou à l’augmentation du nombre de dépôts de plainte suite

à des actions de sensibilisation. Ce sujet sensible est pris très au sérieux par les services de l’État qui envisagent un partenariat avec le Centre Hospitalier de Mayotte pour mettre en place un endroit dédié à l’accueil des mineurs victimes de violences sexuelles. Ce lieu permettrait de mieux prendre en charge l’enfant ou l’adolescent, de recueillir sa déposition en présence d’un psychologue et d’effectuer d’éventuels examens médicaux. L’idée étant de ne pas ajouter au traumatisme initial un traumatisme supplémentaire lié à la lourdeur et la froideur administratives. L’arrivée des escroqueries par voie numérique Relativement anecdotique mais en augmentation de près de 26 %, la délinquance liée aux escroqueries et infractions économiques et financières représente 664 faits enregistrés en 2016. “Ici, nous sommes très en dessous des chiffres nationaux”, affirme Joël Garrigue, mettant l’augmentation

10 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

Quelques bonnes nouvelles toutefois Mais tout n’est pas noir, il y a bien quelques améliorations notables. Première bonne nouvelle : l’amorce d’une baisse de la délinquance générale sur les trois derniers mois de l’année 2016, certainement imputable à la mise en place d’un nombre de mesures du Plan sécurité (voir encadré). On peut également se réjouir de la diminution des cambriolages, à la fois des résidences principales mais également des locaux professionnels. Peu ou prou, on se retrouve sur les mêmes ordres de grandeur qu’en 2013-2014 mais “ce nombre reste plus élevé que sur le reste du territoire”, nuance Joël Garrigue. La troisième bonne nouvelle, enfin, est l’augmentation des taux d’élucidation. Ainsi, 47 % des affaires portant sur des agressions physiques ont été résolues en 2016, une augmentation du taux d’élucidation de 20.1 % par rapport à 2015. La résolution des affaires portant sur les atteintes aux biens est également en augmentation de 1.41 % avec un taux désormais à 14 % ; taux qui peut paraître faible mais qui est aligné sur la moyenne nationale. Un comparatif avec les chiffres nationaux biaisé Et puisqu’on parle de moyenne nationale, quid de notre position par rapport au reste de la France ? Mayotte n’a pas l’apanage de la délinquance, comme le prouve la double page suivante consacrée


Le bilan du plan sécurité Lors de la conférence presse, un bilan du plan sécurité (dévoilé le 2 juin dernier) a été réalisé. Dévoilé le 2 juin dernier par le gouvernement, le plan sécurité Mayotte comprend 25 mesures réparties sur trois axes : un cadre d’action robuste et partagé, une co-production de sécurité vertueuse et des moyens renforcés. Ces 25 mesures ont été déclinées dans un tableau de bord en 66 actions. Au bout de six mois de mise en œuvre, 14 actions ont été réalisées. L’une des actions réalisées concerne le renfort des forces de police et de gendarmerie. La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) comprenait 233 personnels au 1er janvier 2017, contre 208 à la même période il y a un an. Un groupe de sécurité de proximité, qui comprend aujourd’hui 15 policiers, a notamment été créé. La Direction départementale de la police aux frontières (DDPAS) a pour sa part bénéficié de l’arrivée de 16 personnels supplémentaires. Enfin, en ce qui concerne la gendarmerie nationale, une antenne GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale) a été créée en septembre 2016, bénéficiant de l’arrivée de 30 gendarmes. 17 gendarmes supplémentaires sont de plus venus renforcer les brigades territoriales et 41 gendarmes mobiles sont arrivés, soit au total 88 militaires supplémentaires déployés en renfort. La mise en place de la Corat (coordination opérationnelle renforcée entre les agglomérations et les territoires) constitue une autre action réalisée. Depuis son entrée en vigueur, elle a notamment permis la formalisation des échanges d’informations entre les services de police et de gendarmerie avec une transmission quotidienne des rapports d’activités des services et la réalisation au moins une fois par semaine d’opérations de contrôle conjointes aux limites des zones de compétence police et gendarmerie. 24 actions sont en cours de réalisation. Il s’agit notamment de la venue de formateurs anti-drogue ; de la création de polices municipales ; de la sécurisation des établissements scolaires ; du déploiement du nouveau logiciel Spationav 2 (prévu cette année), destiné à améliorer la performance des radars de surveillance ; de l’harmonisation des moyens d’interception en mer (travail préparatoire achevé) ; ou encore du lancement d’une expérimentation drone pour mieux repérer les kwassas en approche (“C’est toujours d’actualité” a indiqué le préfet). Enfin, 28 actions doivent encore être mises en place en lien avec les élus et les partenaires associatifs. Pour 2017, la préfecture a fixé trois objectifs dans le cadre du plan : la lutte contre la délinquance (déploiement d’opérations spécifiques et coordonnées, poursuite du travail contre les bandes avec la volonté de “ne rien lâcher sur le phénomène des coupeurs de route”) ; la lutte contre l’immigration clandestine (acquisition de nouveaux bateaux intercepteurs) ; et la poursuite des efforts de prévention, notamment par rapport aux addictions. Olivier Loyens

à la comparaison avec les autres DOM. Malgré tout, les indicateurs de Mayotte en matière de délinquance se situent largement au-dessus de ceux de la France entière. Par exemple, pour les atteintes aux biens et pour 1000 habitants, Mayotte enregistre 4.61 faits tandis que la France entière n’en répertorie que 3.83 pour la même proportion de population. S’agissant des agressions physiques, notre territoire a comptabilisé 14.14 faits pour 1000 habitants et la France entière 8.71 pour 1000 habitants également. Des chiffres à nuancer toutefois

puisqu’ils sont basés sur les derniers chiffres officiels du recensement de la population mahoraise qui fait état de 212 600 habitants, une estimation “bien loin de la réalité”, selon le Procureur de la République. Vers un climat apaisé ? La baisse de la délinquance générale amorcée ces trois derniers mois se poursuivra-t-elle en 2016 ? Le Plan Sécurité y œuvre mais ne peut malheureusement pas prendre en compte les phénomènes imprévisibles comme il s’en est produit en 2016 : émeutes

urbaines soudaines, décasages impulsifs, conflits sociaux qui dégénèrent… “Ces phénomènes exceptionnels sont extrêmement mobilisateurs”, explique le colonel Leclercq, “et nous empêchent d’œuvrer contre la délinquance générale”, ajoute le patron des gendarmes de Mayotte. “L’objectif 2017 est de maintenir la même pression” avec “une réponse judiciaire la plus rapide et la plus ferme possible”, prévient le Procureur de la République, qui ajoute : “en espérant que l’année prochaine, on puisse enfin parler d’une baisse de la délinquance générale”. [[Ornella Lamberti

Échauffourées à Mtsapéré en avril 2016.

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 11


r e m e Outr

Mayotte

vice-championne de l’insécurité On ne parle que de Mayotte. Mais quels sont les chiffres de la délinquance ailleurs dans l’outre-mer français ? Nous avons fait un comparatif* - volontairement caustique tant la situation est ubuesque et demande un rapide changement - avec les six d’entre eux, habités par plus de 200 000 habitants, comme nous : La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, et la Guyane pour les départements ; et la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie pour les collectivités. Six matchs, avec chacun sept catégories. Résultat final : seule la Guyane nous devance. Notre catégorie reine : les cambriolages. *Les chiffres indiqués dans les tableaux sont ceux de 2016, et correspondent au nombre de délits pour 1000 habitants. Ainsi, nous lirons par exemple, dans le premier tableau, que les vols avec armes sont de 0.18 pour 1000 habitants à La Réunion, contre 1,61 pour 1000 habitants à Mayotte. Mayotte vs La Réunion : victoire par KO de Mayotte

réunion

Mayotte

Vol avec armes

0.18

1,61

Vols violents sans armes

1,6

3,4

Vol sans violence contre des personnes

5,5

6,3

Coups et blessures volontaires dans la sphère familiale*

2,4

1,3

Coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale*

2,7

5,1

Cambriolages de logements

6,2

19,1

Vols de véhicules

2,2

2,5

*Sur personnes de 15 ans ou plus

Sans conteste, Mayotte est bien moins sûre que sa voisine, La Réunion. Dans six des sept catégories ci-dessus, elle se montre moins sûre. Si les écarts sont moins flagrants – mais existent tout de même - pour les vols sans violence et les vols de véhicules, l’île aux parfums creuse un écart remarquable dans les catégories de vol avec armes, vol violent sans armes, coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale, et va jusqu’à semer largement l’île intense dans le domaine des cambriolages. Une supériorité incontestable en termes de délinquance. Seul point où nous pouvons nous réjouir face à notre voisine : les violences intrafamiliales et volontaires, qui sont presque deux fois plus courantes là bas qu’ici. C’est déjà ça…

réunion

Mayotte vs Martinique :

belle avance de l’île aux parfums

mARTINIQUE

Encore un territoire qui ne peut pas rivaliser sur les cambriolages : Mayotte est bien loin devant une fois de plus, avec 19 cambriolages pour 1000 habitants, contre “seulement” sept en Martinique. Dans les autres catégories, elle affiche une belle avance : les catégories vols avec armes, vols violents sans armes, coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale et vols de véhicules sont remportées de manières significatives par l’île aux parfums. Seuls domaines où la Martinique l’emporte : les vols sans violence contre des personnes, mais d’une courte tête, et les coups et blessures volontaires au sein de la sphère familiale.

Martinique

Mayotte

Vol avec armes

0,78

1,61

Vols violents sans armes

1,6

3,4

Vol sans violence contre des personnes

6,7

6,3

Coups et blessures volontaires dans la sphère familiale*

2,1

1,3

Coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale*

3,5

5,1

Cambriolages de logements

7

19,1

Vols de véhicules

1,6

2,5

*Sur personnes de 15 ans ou plus

12 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com


Mayotte vs Guadeloupe : match nul

Mayotte aurait-elle trouvé une concurrente à sa taille en termes de délinquance ? En 2016, la Guadeloupe s’affirme en tout cas comme une sérieuse concurrente. Si l’île aux parfums affiche toujours une belle supériorité dans la catégorie des cambriolages, elle ne gagne que de manière modérée pour les vols violents sans armes, et les coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale. Et elle est devancée dans les catégories des vols avec armes, de vols sans violence, des coups et blessures volontaires dans la sphère familiale. Les deux territoires sont à égalité pour les vols de véhicules. De quoi nous permettre de relativiser notre sort.

Guadeloupe

Mayotte

Vol avec armes

2,26

1,61

Vols violents sans armes

2,2

3,4

Vol sans violence contre des personnes

8,7

6,3

Coups et blessures volontaires dans la sphère familiale*

2,5

1,3

Coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale*

4

5,1

Cambriolages de logements

11,9

19,1

Vols de véhicules

2,5

2,5

Guadeloupe

*Sur personnes de 15 ans ou plus

Mayotte vs Guyane :

défaite accablante de l’hippocampe

guyane

Seule concurrente crédible et incontestée de Mayotte, la Guyane remporte largement le match de l’insécurité, en raflant la quasitotalité des catégories, avec des différences au score qui ne laissent pas place au débat. Seuls les cambriolages - assurément notre domaine d’excellence à nous - sont encore supérieurs à Mayotte, mais d’une courte tête. De quoi relativiser (un peu) l’insécurité sur l’île aux parfums.

Guyane

Mayotte

Vol avec armes

3,04

1,61

Vols violents sans armes

6,3

3,4

Vol sans violence contre des personnes

10,3

6,3

Coups et blessures volontaires dans la sphère familiale*

2,9

1,3

Coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale*

5

5,1

Cambriolages de logements

17,4

19,1

Vols de véhicules

3,7

2,5

*Sur personnes de 15 ans ou plus

Mayotte vs Polynésie française : une formalité pour Mayotte

Territoire d’outre-mer, la Polynésie française n’est pas du tout au niveau de l’île aux parfums. Les vols avec armes, vols violents sans armes, coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale y sont largement moins nombreux que chez nous. Les vols de véhicules aussi, même si l’écart est moins marqué. Évidemment, la catégorie des cambriolages est remportée une nouvelle fois haut la main par Mayotte. En revanche, l’île du Pacifique affiche une supériorité incontestée pour les vols sans violences, et coups et blessures volontaires dans la sphère familiale. On ne va pas s’en plaindre.

Polynésie française

Mayotte

Vol avec armes

0,01

1,61

Vols violent sans armes

0,4

3,4

Vol sans violence contre des personnes

11

6,3

Coups et blessures volontaires dans la sphère familiale*

4,2

1,3

Coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale*

1,9

5,1

Cambriolages de logements

8,6

19,1

Vols de véhicules

1,4

2,5

Polynésie

*Sur personnes de 15 ans ou plus

Mayotte vs Nouvelle-Calédonie :

Mayotte en tête, mais une belle performance de l’adversaire

Nouvelle CALédonie

Face à la Nouvelle-Calédonie, on retrouve le même profil de match que face à la Polynésie française. Les vols avec armes et vols violents sans armes y sont très peu nombreux : pas de quoi rivaliser avec Mayotte. Les cambriolages y sont récurrents, mais un peu moins qu’à Mayotte, et si les coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale sont toujours remportés par l’île aux parfums, l’écart est tout de même assez resserré. Comme en Polynésie, les vols sans violence et les coups et blessures volontaires au sein de la famille sont plus nombreux qu’ici. Une nouvelle victoire de Mayotte, mais non sans efforts.

NouvelleCalédonie

Mayotte

Vol avec armes

0,07

1,61

Vols violents sans armes

0,5

3,4

Vol sans violence contre des personnes

8,2

6,3

Coups et blessures volontaires dans la sphère familiale*

3,5

1,3

Coups et blessures volontaires hors de la sphère familiale*

4,1

5,1

Cambriolages de logements

17

19,1

Vols de véhicules

5,2

2,5

*Sur personnes de 15 ans ou plus

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 13


Portrait Mohamed, réfugié homosexuel

Sodome et Comores

À

11 ans, Mohamed, qui vit alors aux Comores, découvre son homosexualité. Difficile alors pour lui de vivre une existence normale, lui qui devient la honte de sa famille. Une fois arrivé clandestinement à Mayotte, il fait une demande de titre de séjour. Mais la préfecture refuse. Mohamed a accepté de nous rencontrer pour nous raconter son parcours. Celui d’un jeune homme violé, expulsé, mais déterminé à vivre pleinement son homosexualité sur l’île au lagon.

“Ce jour-là, ma mère m’a frappé et m’a traité de pute”. A l’âge de 11 ans, Mohamed, originaire de la région de Hambou (Grande Comore) découvre son homosexualité et se met à sortir avec un ami du quartier. “Ma mère nous a surpris dans ma chambre en train de nous embrasser”. Dans un pays où les actes “qui sont indécents ou contre nature avec un individu du même sexe” sont punis par la loi (le Code pénal prévoit une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 50 000 à 1 million de francs comoriens) et où la religion officielle interdit l’homosexualité, Mohamed devient la honte de sa famille. Son père, son frère et sa grand-mère rompent tout lien avec lui et sa mère l’enferme à la maison. “J’avais juste le droit d’aller à l’école et à la mosquée”, se souvient-il. Arrivé au lycée, Mohamed, également surnommé “Patrick” (lorsqu’il jouait au basket, les autres joueurs trouvaient

qu’il ressemblait à l’ancien joueur de basket américain Patrick Ewing), se fixe un objectif : pouvoir vivre pleinement son homosexualité. Il choisit alors de venir clandestinement à Mayotte et y parvient début 2016. “J’ai été hébergé par la mère d’un ami”, précise Mohamed. Ce dernier rencontre alors Bertrand*, un écrivain métropolitain en séjour à Mayotte qui lui propose de l’aider à écrire une lettre à la préfecture pour demander un titre de séjour. “Deux mois après avoir déposé ma demande, j’ai reçu un courrier de la préfecture m’indiquant que ma demande était refusée.” “À aucun moment, l’orientation sexuelle des usagers n’entre en compte dans les critères de l’admission au séjour”, fait-on savoir au sein de la préfecture. Les refus de séjour sont basés sur des critères légaux.” Mohamed a depuis entrepris des démarches pour obtenir un droit d’asile en tant que réfugié homosexuel.

14 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

Violé par quatre hommes En attendant, Mohamed n’a pas de titre de séjour et donc pas d’autorisation de travailler. Afin de gagner un peu d’argent, le jeune homme s’est un jour prostitué dans la rue. Il a ensuite renouvellé l’expérience, qui a très mal tourné. “J’ai rencontré un homme âgé d’environ 45 ans, qui m’a proposé de venir chez lui”, raconte-t-il. “Lorsque nous sommes arrivés dans sa maison, trois autres hommes étaient là. J’ai alors dit que je voulais rentrer chez moi. Mais les quatre personnes m’ont violé.” La situation de Mohamed empire fin 2016. Le jeune homme fait son coming-out sur Facebok le 31 décembre, ce qui n’échappe pas à une voisine de la personne, qui prévient la mère de son ami. “Elle a très mal réagi lorsqu’elle a appris que j’étais gay. Elle m’a mis à la porte.” Heureusement Mohamed peut compter sur la solidarité d’amis qui le logent chacun leur tour. Il peut aussi compter


Un slameur insaisissable Quel avenir pour Mohamed ? “J’ai toujours rêvé d’être mannequin”, dit-il. “J’ai contacté des agences mais je ne peux pas travailler pour elles si je n’ai pas de papiers.” Le jeune homme, que Bertrand* décrit comme quelqu’un “d’insaisissable” (“Mohamed pense à se convertir au catholicisme, une religion aussi homophobe que l’islam”), “fantasque” et “attachant”, est aussi féru de poésie et écrit des textes de slam. “Je parle de la souffrance, de mon pays natal. J’ai aussi écrit un texte sur les décasages. Grâce à ces textes, je rêve de devenir célèbre.”

sur le soutien moral de sa sœur et de sa tante, qui habitent respectivement à Madagascar et en Grande Comore.

Comme toute personne en situation irrégulière, l’avenir de Mohamed est instable. La preuve : il a été arrêté il y a quelques jours par la police aux frontières et a été expulsé. Mais après être resté trois jours à Anjouan, “Patrick” est parvenu à revenir à Mayotte. “J’ai pris le kwassa d’un ami d’un ami”, dit-il. “Je n’ai pas payé cette fois-ci.” Bertand* a raison : Mohamed est bien insaisissable… Aux Comores, il avait le malheur d’être homosexuel. Sur l’échelle de Richter de la maladie, ça vaut bien 6 là-bas, quelques degrés en dessous de là où c’est gradué “fou” (référence à la chanson “Les Autres” du slameur Abd Al Malik). Aujourd’hui Mohamed n’éprouve pas de haine contre les membres de sa famille qui l’ont rejeté.”Je comprends leurs sentiments. La religion et la pression de la société les influencent. Ils ont peur du regard des autres.” “Les autres, les autres, c’est pas nous c’est les autres”, pourrait-on entendre dire ses parents.

Slam de Mohamed pour sa mère : Je ne suis pas Rimbaud pour t’écrire de beaux mots Ni Baudelaire pour te dire des vers. Je ne suis que Mohamed un garçon romantique Qui de la pointe de son stylo va t’écrire un petit mot Ce poème, je l’ai fais moi-même Et je profite de cette rime pour te dire je t’aime Ce je t’aime partira peut être en vent Mais je sais que tu l’entends. Adorer, kiffer, aimer, tant de mots oublié Rien qu’à te voir, je m’en suis rappelé. Ta beauté est irréelle, tellement tu es belle Aphrodite la douce, a de quoi être jalouse. Tes cheveux ont la couleur de l’or Mais tu vaux plus que tous les trésors. Cette dent qui dit zut aux autres Souligne la beauté de son hôte. Si tu ne me crois pas, demande à d’autres que moi Mais seulement à des gens qui comptent pour toi. Les arbres cesseront de fleurir Lorsque tu arrêteras de sourire. T’avoir comme amie, c’est déjà le paradis Mais ne t’avoir rien qu’à moi, ce serait mon nirvana Je vais m’arrêter là, j’espère que ça te plaira Car il n’était réservé qu’à toi Bisous maman

[[Olivier Loyens

*Le prénom a été modifié

Slam de Mohamed sur le thème des décasages

La Différence Oui je sais je viens d’ailleurs Et je sais que ce qui vous fait peur Ce n’est pas ma prétendue violence Mais c’est ma réelle différence C’est vrai que ce que vous êtes aujourd’hui Vous l’avez bravement conquis Et alors ma seule présence A pour vous une odeur de décadence Mais je ne viens pas pour vous tuer Mais je ne viens pas pour vous voler Je viens pour changer de paysage Je viens pour changer d’âge Ce qui vous appartient Est pour vous le plus sacré des liens Mais celui qui n’a pas d’attache Faut-il qu’au visage on lui crache Toutes ces idées Que vous avez capitalisées Et dont vous vous croyez propriétaires

Que vous soyez Mahorais ou départemental Mais je ne viens pas pour vous tuer Mais je ne viens pas pour vous voler Je viens pour changer d’éclairage Je viens pour changer de personnage Toutes ces idées plus que de vos nombreux biens Vous lient le cœur et les mains Vos plus précieuses croyances Sont celles qui vous font croire à votre importance Il est vrai que lorsque je squatte votre maison Vous me donnez parfois raison À condition que ce ne soit pas la vôtre Mais celle d’un autre Mais je ne viens pas pour vous aimer Mais je ne viens pas pour vous détester Je viens pour changer de voisinage Je viens pour changer de rivage

Au chaud dans votre confort Vous ne pensez jamais à la mort L’enfant qui meurt dans la froideur crépusculaire N’est pour vous qu’un risque identitaire En repoussant les exilés C’est votre monde que vous rétrécissez Et ce qui n’est pas transformable N’est que par la violence périssable Mais je ne viens pas pour vous aimer Mais je ne viens pas pour vous ressembler Je viens pour changer de village Je viens pour changer d’ancrage N’avez-vous donc pas compris Que nous ne sommes pas vos ennemis Que ce sont les frontières Qui entretiennent la guerre Ce pour quoi vous avez combattu Ce pour quoi vous vous êtes défendus Ce qui est écrit dans vos livres

Ce qui vous a permis de survivre Mais je ne viens pas pour vous imiter Mais je ne viens pas pour vous diminuer Je viens pour tourner une page Je viens pour changer d’héritage La liberté et l’égalité Ne sont-elles pas pour toute l’humanité Quelles que soient les personnes Ou ne sont-elles que des idées bouffonnes Si de vous je suis différent J’ai les mêmes droits cependant Ce sont ceux de tous ceux qui pensent Et cela ne se limite pas à la France Mais je ne viens pas pour être aimé Je ne viens pas pour vous voler Je viens pour changer de paysage Je viens pour changer d’âge

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 15


Mag Jeunesse

Des Mahorais s’évadent au Luxembourg

D

e retour des froides contrées luxembourgeoises, de jeunes Mahorais partis dans le cadre du programme “Erasmus +” partagent leur expérience européenne. Témoignages.

Au mot “Erasmus”, on pense à l’Europe, à la jeunesse estudiantine, aux soirées cosmopolites et arrosées, au soleil et à la plage. Voire à Romain Duris, l’acteur principal du film à succès de Cédric Klapisch, L’Auberge espa-

gnole, qui a popularisé le fameux programme d’échange européen. Mais pour les premiers Mahorais à avoir découvert un bout du vieux continent grâce à ce dispositif, “Erasmus” rime plutôt avec Luxembourg, neige, patrimoine

16 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

industriel et patins à glace. Et pour cause, malgré les idées reçues, l’objectif d’Erasmus n’est pas de passer des vacances aux frais de la princesse mais bien de se confronter à une autre culture européenne, partageant néanmoins les mêmes valeurs républicaines. D’où la rencontre inespérée entre la jeunesse d’un des pays les plus riches d’Europe (le Luxembourg) et celle résidant dans le département le plus pauvre de France (Mayotte). Paradis fiscal contre un des PIB les plus bas d’Europe, pays majoritairement chrétien contre terre musulmane, île tropicale contre cœur de l’Europe occidentale, richesses naturelles contre patrimoine industriel, etc., l’Union européenne ne choisit pas ses prétendants au programme Erasmus + au hasard


et c’est bien une approche de la diversité européenne qui est au centre de ses préoccupations. Et ? Eh bien, d’après les Mahorais interrogés suite à leur séjour dans le Nord, un jeune Mahorais ressemble étonnamment à un jeune Luxembourgeois et vice-versa. “Sans ce programme, je n’aurais jamais rencontré Loïc qui vient d’un milieu social élevé et d’une autre culture”, explique Moussa, étudiant au centre universitaire de Dembéni (CUFR). “Cette rencontre a été au-delà de mes espérances, j’ai réalisé qu’on n’était finalement pas si différents que cela”, conclut l’étudiant en Lettres modernes. CQFD. Une démonstration que n’aurait pas reniée le “Prince des humanistes”, Erasme, qui a donné son nom au célèbre programme d’échange européen. Ma rencontre avec l’art contemporain Malgré l’heureux constat de Moussa, des différences de mode de vie subsistent et c’est tant mieux. C’est ainsi que les 11 jeunes Mahorais accueillis fin décembre par leurs homologues Luxembourgeois ont été initiés au ski, au patin à glace, à la raclette, au laser game, aux fêtes dans les chalets et aux sorties nocturnes. Mais c’est la visite de l’ancien village minier Lasauvage ainsi que la propreté, le calme et les immenses bâtiments de Luxembourg-Ville qui ont favorablement impressionné Toilianti, également étudiante en Lettres modernes au CUFR. Quant à Moussa, il est sorti tout tourneboulé de sa rencontre avec la fameuse machine à excréments de Wim Delvoye, une installation de l’artiste belge qu’il a vue au Mudam, le musée d’art contemporain du Luxembourg. “Cette machine à caca m’a fasciné et m’a conduit à toute une réflexion esthétique : serait-elle de l’art ?”, s’interroge, perplexe, le jeune Mahorais. Si les activités en tant que telles ont été enrichissantes,

c’est surtout la rencontre avec l’autre qui est valorisée à travers ce programme. “Ce qui était vraiment intéressant, c’est le fait de partager ces moments ensemble comme, par exemple, faire du ski avec des gens qui le pratiquent vraiment”, témoigne encore Moussa. Et ces rencontres ont réellement été profitables à toute l’équipe puisque même les encadrants de l’antenne mahoraise de la Ligue de l’enseignement ont pu échanger sur des questions de pédagogie avec leurs pairs luxembourgeois. Bientôt la Belgique ? Sélectionnés sur leur motivation, au sein des comités de jeunes et des clubs sportifs de l’île, ces Mahorais de 15 à 21 ans ont été encadrés et accompagnés par diverses structures de l’île qui ont rendu possible ce projet, à savoir la direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS) ainsi que la Ligue de l’enseignement, le Centre régional information jeunesse (CRIJ) et l’Ufolep, la première fédération sportive multisports de France. Ces différentes instances ont pu inscrire cette initiative dans le cadre d’Erasmus +, version moins restrictive du célèbre programme d’échange entre étudiants européens. La première partie du projet a consisté à accueillir en

août 2016 une douzaine de jeunes Luxembourgeois à Mayotte qui ont ainsi découvert l’île et ses richesses naturelles, le lagon, le mont Choungi, les plages de Moya, les îlots du nord, etc. Puis, les jeunes Mahorais ont, à leur tour, visité le Grand Duché. Un échange entre les jeunes du Luxembourg et ceux de l’île Hippocampe avait déjà eu lieu il y a 14 ans mais Mayotte étant devenue région ultrapériphérique européenne (RUP) en 2014, elle peut désormais prétendre aux programmes spécifiques à l’Union – à titre d’exemple, le programme Mayotte/Luxembourg a été financé à 80 % par l’Europe. “L’objectif est que ce genre d’expérience se généralise”, explique Pascale Gattineau, conseillère d’éducation populaire et de jeunesse à la DJSCS, rapportant un début d’échange entre la Belgique et la mairie de Bouéni sur ce type de programme et évoquant le service civique européen (SVE), autre moyen de vivre une expérience de mobilité en Europe. En attendant, les jeunes Mahorais comptent bien garder contact avec leurs compagnons de route luxembourgeois, voire aller étudier au Luxembourg si l’occasion se présente… [[Ornella Lamberti

Les richesses du Luxembourg Territoire de 2586 km enclavé entre la France, la Belgique et l’Allemagne, le Luxembourg tient sa réputation sulfureuse de son statut de paradis fiscal et de pays des banques, et a été récemment pointé du doigt dans le scandale financier “LuxLeaks”. Mais le Grand-Duché possède d’autres richesses que celles qui sommeillent dans ses coffres forts. En effet, le Luxembourg abrite plus de 576 000 habitants dont près de 47 % d’étrangers et plus d’une trentaine de nationalités ! Les religions, par conséquent, sont également diverses au sein de cet État laïc, avec une majorité de chrétiens mais également des juifs et des musulmans. Et toujours dans la droite lignée de cette belle acceptation du multiculturalisme, le Luxembourg a trois langues officielles : le luxembourgeois, le français et l’allemand. 2

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 17


À la rencontre de... la première mahoraise hôtesse de l’air

Sitti Omar, entre ciel et terre

S

itti Omar est hôtesse de l’air pour la compagnie Air Austral depuis 1991. Elle est la première Mahoraise à exercer cette fonction. Un métier qui est devenu une véritable passion, malgré les médisances et les contraintes. Du costume d’écolière à celui d’hôtesse, elle nous raconte son envolée.

Cela fait plus de 25 ans que Sitti Omar est hôtesse de l’air pour Air Austral. Durant toutes ces années, jamais une once de doute, une envie d’arrêter, de faire autre chose. “Je suis faite pour ça”, assure-t-elle. Elle a tellement volé, tellement vue de choses, qu’on pourrait la comprendre. Pourtant, elle n’avait pas pensé faire ce métier. Après un bac obtenu en 1985 à La Réunion, la jeune fille, originaire de Mtsapéré, se lance dans un BTS tourisme à Aix-en-Provence. Elle veut travailler dans ce domaine, mais sans savoir dans quel secteur précisément. En première année de BTS, elle effectue un stage dans une agence de voyages à Marseille, pendant que certaines de ses camarades font leur stage à Air France. À la rentrée, elles lui parlent du métier d’hôtesse, de ce que c’est de travailler dans une compagnie aérienne. C’est décidé, la jeune mahoraise deviendra hôtesse de l’air. Elle se renseigne alors, et entend parler d’un établissement de formation spécialisé

dans le transport aérien : Formair. L’école étant payante, elle travaillera un an dans un McDonald pour payer l’école. Une fois la somme réunie, elle entame alors les neuf mois de formation, avant d’effectuer les 60 heures de vol obligatoires avec Air Liberté (compagnie française n’existant plus depuis 2011) pour la validation de son diplôme. “Il faut faire un choix je ne le regrette pas” Ça y est, elle a sa certification, la jeune fille peut postuler. Elle essaye alors Air Mauritius, Air Madagascar, et Air Austral. “Je voulais rester dans les îles, près de chez moi”, explique-t-elle. Mais c’est Air Austral qui la recrutera en 1991. Seul bémol, le voyage devra commencer au sol. “On m’a proposé d’être à l’enregistrement bagage, j’ai accepté ce poste pour ne pas rester sans rien faire, en attendant mieux”, se souvient-elle. La promotion arrive en 1996, lorsqu’Air Austral se dote d’un nouvel appareil. Elle

18 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

postule alors de nouveau pour le poste d’hôtesse de l’air, et est embauchée. Elle l’assure, “C’est avec l’arrivée des gros porteurs que ma carrière a évolué”. Mais cette expérience au sol, la mtsapéroise ne la regrette pas, bien au contraire. “J’avais plus de compétences par rapport à mes collègues une fois à bord. Je pouvais aider davantage les passagers, en comprenant les problèmes relatifs à leurs billets par exemple”, développe-t-elle. En avril 2003, avant le lancement du vol long-courrier, elle est nommée chef de cabine. “C’est l’ancienneté et l’expérience qui ont joué”, dit-elle modestement. Sitti Omar est discrète, c’est sur le bout des lèvres qu’elle confiera que ce métier ne laisse pas beaucoup de temps à la vie privée, qu’elle aimerait être sur son île et voir sa famille plus souvent. Elle se contentera de dire “Il faut faire un choix, je ne le regrette pas”. À Mayotte, elle y vient au moins deux fois par mois, quelques jours pour se reposer et se ressourcer auprès de ces proches.


“On est pas des pots de fleurs” Mais tout cela, ça fait partie de ce qui lui plait dans ce métier : “J’adore cette flexibilité, toujours voyager, rencontrer d’autres modes de vie. Je ne supporte pas les horaires administratifs”, explique-t-elle. Autrefois, Air Austral desservait la Nouvelle-Calédonie et l’Australie, c’était les destinations favorites de Sitti. Alors, quand elle devait y rester neuf jours, ce n’était que du bonheur. “C’est de très belles régions où il fait bon vivre. La propreté des rues est tellement fascinante”, se rappelle Sitti avant d’ajouter en riant “Ça change de Mayotte !” Même si il lui est arrivé d’y faire des remplacements, une aventure à temps plein chez Ewa Air ne l’intéresse pas. “C’est une très belle initiative, c’est beau de voir tous ces mahorais PNC, je suis fière d’eux. Mais après avoir commencé à Air Austral, c’est difficile de repartir dans une petite compagnie”, confie-

t-elle. Avec la “réunionisation des emplois” de la compagnie réunionnaise, de moins en moins de Mahorais tentent l’aventure. Sitti, elle, leur conseille d’essayer. Elle aimerait voir des Mahorais pilotes ou encore chefs de cabine, car “Il en manque”. À Mayotte comme ailleurs, le métier d’hôtesse ou de steward est souvent perçu comme un métier de serveur dans les airs, mais la jeune femme n’a que faire des critiques, pour elle il faut vivre sa passion. “Et puis on ne fait pas que ça. On s’occupe de la sécurité des passagers, on est des commerciaux, des psychologues, les yeux et le nez du pilote. On est loin d’être des pots de fleurs”, soutient-elle. À partir de 58 ans, Sitti Omar se voit terminer sa carrière au sol jusqu’à sa retraite. En attendant, elle profite encore des couleurs du ciel. [[Anastasia Laguerra

Sitti Omar travaille au minimum 18 jours par mois.

portait chinois : Si vous étiez un sentiment : Le courage, car il mène au pouvoir et à la réussite. Si vous étiez un animal : Un oiseau, car il symbolise la liberté de voler. Si vous étiez un film : “Basic Instinct”, parce que je fantasme sur Michael Douglas (rire). Si vous étiez une chanson : “I have nothing” de Withney Houston, car c’est une chanson romantique. Si vous étiez une citation : “Ne faites jamais aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse.”

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 19


Mag Cinéma

“De l’amour sous la haine ?” : un Mahorais en route pour le Festival de Cannes ?

Le film est tourné. Il est même monté. Reste à finir le mixage sonore, l’étalonnage, à mettre en conformité son format avec celui du festival, à le sous-titrer, et à l’inscrire aux présélections. En somme : le gros du travail est fait. “Nous pourrions le proposer ainsi, et achever ce qu’il reste ensuite, mais nous mettons un point d’honneur à proposer notre film complètement achevé”, explique Saidali Daouidar, assistant-réalisateur sur “De l’amour sous la haine ?” Objectif : présenter l’œuvre à divers festivals : Cannes, Semaine de la critique et Quinzaine des réalisateurs 2017. Des évènements connus et reconnus. Toutefois, tout cela a un coût, et pour boucler le budget de ce film autoproduit, l’équipe a lancé une collecte via le site de crowdfunding Kiss Kiss Bank Bank* où un premier teaser est aussi visible : une collecte de 5000 € nécessaires, à laquelle chacun, particulier ou entreprise, peut participer à hauteur de ses moyens pour soutenir le projet. Si la finalité est atteinte, cela sera une fierté pour l’équipe tout entière, et en particulier pour Saidali Daouidar, originaire de Pamandzi. À 29 ans, celui qui a quitté Mayotte après l’obtention de son baccalauréat ES, après avoir d’abord fait quatre ans d’études en sociologie, puis en communication, arrive à sa passion : le cinéma. “Après 10 ans, je me lance enfin dans ce que j’aime le plus”, se réjouit-il. C’est lors d’un atelier sur le cinéma – “J’écrivais déjà des scénarios” – qu’il rencontre Patrick J. Exenat, le réalisateur du

© Crédit : Nina Robin

De l’amour à la haine ?” : c’est le nom d’un film en cours de finalisation, qui pourrait bien être diffusé au Festival de Cannes. Et il est un peu mahorais : son assistant-réalisateur est originaire de Pamandzi. Une collecte est lancée pour permettre à l’équipe d’achever les dernières étapes et le proposer à Cannes. Présentation.

“De l’amour sous la haine ?” bientôt à Cannes ? Si c’est le cas, cela sera une fierté pour l’équipe, mais aussi en particulier pour l’assistant-réalisateur Saidali Daouidar, mahorais de Pamandzi, qui réalise son rêve. Ici, un visuel du film avec le réalisateur Patrick J. Exenat, et l’actrice principale.

film. À l’époque, l’homme a déjà son projet de film. Saidali intègre l’équipe et en devient finalement l’assistant-réalisateur. Un an de tournage parisien plus tard, après “S’y être pleinement consacré”, le film est quasiment achevé et l’aboutissement est au bout des doigts. Une réussite personnelle pour le Mahorais vivant en métropole, car “Nous n’avons pas encore à Mayotte des modèles que l’on puisse suivre lorsqu’on est jeune. Pourtant, ce n’est pas parce que nous sommes loin de la métropole que nous ne pouvons pas réussir. Si je peux montrer que l’on peut y arriver à son but, alors c’est important de le faire.” Un sujet peu courant Alors ce film, justement, de quoi parle-t-il ? “De racisme”, explique Patrick J. Exenat, son réalisateur. Le racisme, oui, mais traité d’une manière peu courante. Son héroïne, Jenna, victime d’une agression, se retrouve à vivre dans le même immeuble que son agresseur, qu’elle ne reconnait pas. Elle est blanche, il est noir. “La question du racisme est toujours abordée d’une seule manière : de la communauté blanche envers la communauté noire ou les autres, reprend le réalisateur. On ne parle jamais de l’inverse. C’est ce que j’ai souhaité faire pour rappeler que le racisme n’est pas propre à une seule communauté. Le cinéma permet de soulever le débat et la réflexion.”

20 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

Une vision peu commune, mais qui s’attache avant tout aux personnages et à leur histoire, comme l’explique Saidali Daouidar : “C’est une critique de la société, du racisme dans sa globalité, menée en développant et en apprenant à connaître les différents personnages au cœur de l’intrigue.” Le film a pu être mené à bien en étant autoproduit : “Il était important pour moi de garder ma liberté, reprend le réalisateur. Une maison de production impose forcément des contraintes commerciales. Je ne le souhaitais pas. Je voulais choisir mes propres acteurs, maîtriser mes choix.” Un pari réussi, qui demande désormais un petit coup de main. L’objectif de la cagnotte doit être atteint avant 38 jours, afin que le film puisse être présenté aux présélections du Festival de Cannes le 10 mars. Si c’est le cas, alors c’est peut-être le début d’une plus grande histoire : “Durant une semaine, toute la famille du cinéma sera à Cannes. Les distributeurs pourront voir notre film, s’y intéresser. Cela sera un grand boost, et de nombreuses étapes de gagnées.” N’hésitez donc pas à soutenir le projet, indépendant, et qui porte en lui un peu de Mayotte. [[G.V * https://www.kisskissbankbank.com/ de-l-amour-sous-la-haine


Fiche d’identité

“Ils se boug

ent”

Date de création

2015-2016 Secteur d’activité

Cohésion sociale, cadre de vie et renouvellement urbain Description

Le décret n° 2014-1751 du 30 décembre 2014 a fixé la liste des quartiers prioritaires de la politique de la ville pour la commune de Dembéni : les villages d’Ongoujou, de Tsararano, de Dembéni et d’Iloni. En 2015-2016, le service politique de la ville de la commune a organisé 17 actions.

La politique de la ville à Dembéni

Sous le signe de la cohésion sociale Le décret n° 2014-1751 du 30 décembre 2014 a fixé la liste des quartiers prioritaires de la politique de la ville pour la commune de Dembéni. Sont donc inscrits dans la Nouvelle Géographie Prioritaire (NGP) les villages d’Ongoujou, de Tsararano, de Dembéni et d’Iloni. En 2015-2016, le service politique de la ville de la commune a organisé 17 actions, dont un certain nombre dans le domaine de la cohésion sociale. Revue en détail. Diagnostic en marchant Cette mission financée par le commissariat général à l’égalité des territoires avait pour objectif d’élaborer un programme d’actions de gestion urbaine de proximité visant à améliorer le cadre de vie des habitants, à clarifier les responsabilités de gestion entre les acteurs publics et les acteurs privés, à associer et à impliquer la participation de tous les bénéficiaires de cette démarche (habitants, élus, professionnels, associations, entreprises) et à articuler la démarche avec les autres politiques publiques). Faciliter l’accès des femmes au sport Voir MH745 Recueillir les œuvres des jeunes artistes des quartiers prioritaires L’action a été réalisée le Samedi 6 Février 2016 à la place du dispensaire d’Iloni en collaboration avec l’Association l’Ile aux Nids et le sculpteur de Rêve Monsieur Conflit. Quarante jeunes ont ainsi pu être sensibilisés à la mise en valeur de leurs productions. À l’issue de cette action, une nouvelle association artisanale a été créée dans la commune. Faire des courts-métrages pour changer les regards En partenariat avec Clap Productions, 30 jeunes ont réalisé un court-métrage sur la destruction des mangroves. Elle a permis de sensibiliser les habitants. En effet, suite à cette action, une journée de nettoyage des mangroves à Iloni a été organisée. Former les dirigeants associatifs au premier secours niveau 1 (PSC1) et à la gestion d’associations

Accompagnement des personnes en difficulté de langage et d’écriture Quatre sessions de formation des adultes illettrés ont été organisées du 19 mars au 10 avril dernier par l’association Amicale de Dembéni. Quatre-vingt personnes ont pu apprendre les bases de la langue française, afin notamment de gagner en indépendance dans leurs démarches administratives. Hip Hop prévention Deux formateurs de l’association Hip Hop Evolution sont intervenus trois jours en mars 2016 à la MJC de Dembéni pour des ateliers démonstrations de danse hip-hop à destination d’une quarantaine de jeunes. Un spectacle a ensuite été organisé en juillet, à l’occasion duquel des lycées ont réalisé une exposition sur le thème des addictions. Rencontre et échanges des conseils citoyens et comités de jeunes Accompagnement des familles en difficulté sociale Seize jeunes de 12-17 ans ont pu passer deux weekends au gîte du Bengali afin de participer à des ateliers ludiques. En outre, une journée d’échange a eu lieu à la plage de Sakouli entre 20 jeunes et leurs parents, afin d’essayer d’améliorer les relations entre les deux parties. Sensibilisation des jeunes à la prévention des maladies chroniques Des jeunes ont mis en place un projet artistique de janvier à mai 2016 pour favoriser la compréhension de la maladie auprès grand public pour lutter contre la stigmatisation.

Prévention contre les addictions En collaboration avec le CHM, le Centre addictologie et l’association Fahamou Maecha, des jeunes lycéens ont réalisé une exposition sur la prévention contre les addictions au lycée de Tsararano le 24 Mars 2016. Vie de quartiers Trois jeunes par quartier ont réalisé des textes, photos et vidéos sur la vie quotidienne dans les quartiers, en collaboration avec CLAP Production. Parmi les objectifs de l’action : aider les jeunes et les séniors à se familiariser avec la haute technologie, donner la parole aux habitants, ou encore favoriser la rencontre entre différentes générations. Favoriser l’accès aux lieux culturels à tous Cinquante jeunes ont visité l’usine sucrière d’Hajangua après une balade au centre équestre. En outre, une journée culturelle à la MJC de Dembéni a été organisée le 25 mai dernier (chant, danse, expositions). Échange intergénérationnel Plus de 150 personnes étaient réunies à la MJC de Dembéni le vendredi 12 Février dernier : les jeunes face aux ainés. Les thèmes abordés ont été la hausse de la délinquance, les conduites addictives des jeunes et la vie quotidienne dans les quartiers. Améliorer la communication entre les associations et la population des territoires prioritaires Un répertoire des associations 2015-2016 a notamment été publié. Création d’un espace multimédia à Iloni

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 21


© CREDIT MARC ALLARIA

Animaux du

lagon

Chaque semaine, retrouvez Frédéric Ducarme, docteur du Muséum National d’Histoire Naturelle en biologie marine pour sa chronique sur les animaux du lagon.

Les murènes

sont-elles si méchantes ? Murène javanaise, Gymnothorax javanicus

Les murènes, ces poissons serpentiformes à la gueule barbelée de dents effilées, traînent derrière elles une bien sale réputation. Mais ces animaux sont-ils les créatures sanguinaires qui illustrent les contes pour enfants ? mars), et partiellement de crustacés (crabes et crevettes) et de poissons. Elles sont des chasseuses nocturnes : elles se servent de leur excellent odorat pour détecter leurs proies dans l’ombre, et leur corps allongé leur permet de se faufiler dans le dédale du corail pour aller débusquer une proie au plus profond des cavités naturelles, en particulier les poissons qui se sont cachés pour dormir. Quand elles attrapent un poulpe, elles le mordent avec force, et font un nœud coulissant avec leur corps pour prendre appui et arracher un tentacule : on croise parfois un malheureux amputé de la sorte, mais bien content d’avoir encore 7 bras. Il faut dire que la morsure des murènes est réellement terrible, et leurs dents sont aussi efficaces qu’elles en ont l’air, d’autant plus que certaines espèces ont des crocs sur le palais ou même une double mâchoire. Pour autant, elles n’ont aucune raison de s’attaquer à un humain, dont les os trop solides leur briseraient les dents. Les quelques cas de morsure sont en fait dus à deux erreurs humaines : d’une part des touristes inconséquents qui pratiquent le nourrissage des murènes à la main (animaux nocturnes, elles ont une mauvaise vue !) et d’autre part les baigneurs imprudents qui tenteraient de rentrer leur main dans la tanière de la murène, qui, terrifiée, mordra pour se protéger, au risque d’y laisser ses précieuses dents si fines. Mais si on ne les embête pas, les murènes sont, comme les chiens ou les vaches, des animaux parfaitement placides voire curieux et amicaux, d’autant qu’elles n’ont plus vraiment de prédateurs à l’âge adulte, en dehors des combats qu’elles se livrent pour un territoire. Elles passent la journée à se reposer dans leur trou, la tête sortie pour surveiller les environs, et la bouche entr’ouverte non pas en signe d’agressivité mais simplement pour respirer, ainsi qu’en vue d’attirer les poissons et crevettes nettoyeuses qui viendront assurer témérairement l’entretien de leur impressionnant appareil buccal. À l’approche d’un

22 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

humain, elles ne montrent que de la curiosité ou de la crainte, sentiments bien réciproques. Les plongeurs les plus expérimentés savent même les mettre en confiance, et les inviter à se montrer un peu plus. Certains spécimens habitués se laissent même caresser, car la peau sans écaille des murènes est délicate, et elles apprécient le contact avec les mains humaines ou les combinaisons de néoprène, qui retirent les peaux mortes et les parasites – il vaut quand même mieux réserver ce genre de pratique aux cas où l’on y est explicitement invité. Sans besoin d’aller jouer les crevettes nettoyeuses, la rencontre d’une murène reste une expérience forte, celle du contact entre deux espèces incroyablement différentes, mais qui partagent pendant quelques instants une même appréhension et un même attrait pour une autre grosse bête inconnue, effrayante et fascinante à la fois… © CREDIT MARC ALLARIA

La première rencontre avec une murène met rarement en confiance. Un sourire trop large, où brillent d’innombrables dents bien aiguisées, des yeux ronds absolument inexpressifs, un corps allongé dont on ne sait pas vraiment où il se termine… La murène a facilement tout du terrifiant serpent de mer des légendes de marins, qui attraperait le baigneur imprudent pour l’emporter vers les profondeurs et le dévorer dans des nuages de sang noir. Pourtant, avec les milliers de murènes qui habitent le lagon de Mayotte, et les milliers de nageurs qui le fréquentent, avez-vous déjà entendu parler d’une telle attaque ? Loin du serpent, les murènes sont en fait des poissons. Elles appartiennent comme les anguilles et les congres à l’ordre des Anguilliformes, et constituent en son sein la famille des Muraenidae, qui compte environ 200 espèces dans le monde – on en dénombre 31 à Mayotte, dont la spectaculaire murène javanaise (Gymnothorax javanicus), qui peut atteindre 3 mètres de long. Ce sont des poissons particulièrement faciles à reconnaître : leur corps est allongé, dépourvu de nageoires à l’exception d’une longue dorso-caudale molle, une peau douce et sans écailles, des trous respiratoires à la place des ouïes, et d’étonnants petits tubes au prolongement des narines. Certaines comme la murène ruban (Rhinomuraena quaesita) sont très fines avec des narines en forme de trompette ; les plongeurs sont aussi familiers des anguilles jardinières (Heteroconger hassi, de la famille voisine des congres), qui vivent enterrées dans le sable d’où elles sortent la tête et une partie du corps pour attraper le plancton, et qui disparaissent instantanément dans leur terrier si on tente de les approcher. Deux espèces bien inoffensives et qui font la joie des photographes sous-marins ! Mais qu’en est-il des autres, des carnivores ? Les murènes se nourrissent essentiellement de céphalopodes (pieuvres, seiches, cal-

Murène ponctuée, Gymnothorax meleagris


Emploi Un accord signé pour la mobilité internationale des Ultramarins Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer, Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi et Florus Nestar, directeur général de LADOM ont signé lundi le premier accord de partenariat en faveur de l’intégration des Outre-mer dans leur bassin d’emploi océanique. L’objectif de cet accord est de faciliter et de fluidifier la mobilité internationale des demandeurs d’emploi ultramarins, par la formation, le volontariat international, l’emploi et la création d’activités. Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer, Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi et Florus Nestar, directeur général de LADOM (Agence de l’outre-mer pour la mobilité) ont signé lundi, en présence de Business France et des ambassadeurs délégués à la coopération, le premier accord de partenariat en faveur de l’intégration des Outre-mer dans leur bassin d’emploi océanique. L’objectif de cet accord est de faciliter et de fluidifier la mobilité internationale des demandeurs d’emploi ultramarins, par la formation, le volontariat international, l’emploi et la création d’activités. Les ultramarins se situent au cœur des grands océans, porte ouverte de la France sur le monde. La mobilité est alors un sujet essentiel : 82 % des ultramarins ont déjà quitté leur département de naissance au moins une fois. “L’accord de partenariat donne une ampleur internationale à ces mobilités pour que les ultramarins accèdent aux opportunités économiques de leur environnement”, est-il expliqué dans un communiqué

commun. “Une expérience à l’étranger est une étape importante dans un parcours professionnel et pourra largement bénéficier à la vitalité économique et au rayonnement des territoires ultramarins. Les partenaires précités mettent ainsi en commun leurs moyens pour accompagner la mobilité internationale des demandeurs d’emplois ultramarins et développer à l’export les entreprises ultramarines.” Pôle emploi va proposer aux demandeurs d’emploi ultramarins une offre de services dédiée à la mobilité internationale dès le 1er février 2017. Un accompagnement professionnel et personnalisé sera déployé par des équipes expertes selon chaque destination recherchée, apportant leur connaissance du marché du travail dans les zones souhaitées. Depuis mi-2016, 2 450 demandeurs d’emploi ultramarins ont déjà exprimé un tel souhait de mobilité vers l’étranger. LADOM amplifiera son action à l’international : à partir de l’expérience acquise (320 parcours accompagnés en

mobilité dans 26 pays en 2016), elle crée un “cursus d’expérience en mobilité internationale”, comprenant l’accompagnement personnel de chaque bénéficiaire, des outils numériques de tutorat à distance, la sécurisation administrative et financière du parcours, en rassemblant les partenaires concernés. Le partenariat avec Business France est prolongé, avec plus d’une centaine d’entreprises qui seront aidées à se développer à l’export et un soutien financier à la création de VIE outre-mer (volontariat internationale en entreprise). Enfin, les ambassadeurs délégués à la coopération signaleront aux partenaires les opportunités économiques et d’emploi dans leur bassin océanique. Cet accord vise à créer des opportunités de mobilités pour les Ultramarins et constitue un outil supplémentaire dans la lutte contre le chômage dans laquelle le gouvernement s’est engagé.

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 23


À

? t r e s a quoi ç

Le microcrédit : un outil au service du développement économique Le microcrédit est aujourd’hui déployé sur l’ensemble des continents par de nombreuses institutions. Objectif : permettre aux personnes n’ayant pas accès aux circuits bancaires et assurantiels classiques de bénéficier d’un accès au capital et à la protection pour favoriser leur insertion sociale et économique. Le microcrédit, ou plus globalement la microfinance - englobant tout un panel de services financiers (micro-assurance, micro-épargne, microcrédit habitat ou énergie, etc.) - est aujourd’hui déployé sur l’ensemble des continents par de nombreuses institutions. L’objectif étant de permettre aux personnes n’ayant pas accès aux circuits bancaires et assurantiels classiques de bénéficier d’un accès au capital et à la protection pour favoriser leur insertion sociale et économique. D’où vient le microcrédit moderne ? Le microcrédit “moderne” a fait son apparition dans les années 70 au Bengladesh avec la création de la Grameen Bank par le Professeur d’Economie Muhammad Yunus. Ce dernier, qui enseignait à la Middle Tennessee State University aux États-Unis, est revenu en 1972 au Bengladesh, tout juste indépendant, et qui traversait la plus grave famine de son histoire. C’est dans le cadre de

recherches menées avec des étudiants de l’université de Chittaggong, auprès de paysans vivant à proximité de l’université, que le professeur Yunus s’aperçoit qu’une grande partie des problèmes rencontrés par ces paysans tiennent à leurs difficultés d’accès aux capitaux, et se rend compte que le montant nécessaire à un groupe de femmes pour développer leurs activités génératrices de revenus et améliorer ainsi leurs conditions de vie n’est que de 27$. Le professeur Yunus en vient donc à proposer des “micro-prêts” (quelques dollars) à quelques dizaines d’habitants du village, en utilisant son propre argent. L’effet de ces prêts, au montant dérisoire, s’avère rapidement très positif sur la situation matérielle des bénéficiaires. En outre, ces derniers remboursent sans difficulté leur prêteur. Après cette première expérimentation, le professeur Yunus, n’ayant pu impliquer des banques commerciales, décide en 1977 de lancer son propre programme

24 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

appelé Grameen (“Grameen” signifiant village en bangladais). Le succès est tel qu’en 1983 le programme obtiendra le statut d’établissement bancaire, créant ainsi la “Grameen bank”. L’Organisation des Nations Unies (ONU) déclare l’année 2005 “année du microcrédit”. À compter de cette date, la microfinance connaît un développement important et commence à se faire connaître du grand public. Mais c’est principalement en 2006 que le principe du microcrédit connaît une reconnaissance internationale de son utilité à la fois économique et sociale, lorsque le Professeur Muhammad Yunus et la Grameen Bank obtiennent conjointement le Prix Nobel de la Paix. Quelles sont ses idées fondatrices ? Fort du succès de la Grameen Bank (comptant rapidement plusieurs millions de clients au Bengladesh), le principe du microcrédit commence à s’ex-


porter à travers le monde à la fin des années 80, aussi bien dans les pays en développement en Asie, Afrique ou Amérique Latine, que dans les pays développés. C’est d’ailleurs en 1989 que Maria Nowak, économiste, créa l’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Economique) en adaptant aux pays industrialisés les principes de la microfinance. Le principe est simple : la précarité et/ou le manque d’expérience professionnelle ne constituent pas un frein à l’entrepreneuriat et à l’esprit d’initiative. Faciliter l’accès au capital permet aux personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire de libérer leurs énergies créatrices. En 27 ans d’action, les idées fondatrices qui ont présidé la création de l’Adie sont toujours là : • La micro-entreprise correspond aux besoins de la nouvelle économie et à l’évolution de notre société, durement frappée par la désindustrialisation, le travail précaire et le chômage ; • L’évolution de la démographie et des mentalités favorise le travail indépendant : le vieillissement de la population entraîne le développement des services à la personne, et les incertitudes liées au travail salarié viennent conforter dans la population le désir de créer son propre emploi ; • Pour que toute personne voulant entreprendre puisse le faire, il faut permettre aux personnes en situation de précarité d’accéder à un capital de départ et donc au microcrédit. • Les obstacles réglementaires à l’exercice de certaines professions doivent être levés. Il est donc nécessaire de faire pression auprès des pouvoirs publics pour faire évoluer les textes qui constituent une entrave à la création d’une activité indépendante. Sous l’impulsion de l’Adie, le microcrédit a essaimé dans d’autres pays d’Europe, et a diversifié ses applications. Outre le microcrédit professionnel, les personnes à l’écart du crédit bancaire se voient désormais proposer des microcrédits personnels pour l’emploi salarié ainsi que des micro-assurances. Au fil du temps, l’Adie a toujours agi en pionnière pour diffuser aux autres pays d’Europe ses méthodes et ses valeurs. L’Adie est membre fondateur du Réseau Européen de Microfinance (REM) et du Microfinance Center (MFC). Elle étend actuellement son action en mettant son savoir-faire au service des pays d’Europe et du bassin méditerranéen qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la microfinance.

dit en Afrique, ainsi qu’un grand nombre d’ONG de microcrédit à travers le monde. Une part croissante de ces institutions de microfinance couvrent leurs coûts et peuvent donc se développer en toute autonomie. Le réseau de l’Adie s’est rapidement développé en France, en métropole et en outre-mer. En 27 ans, l’Adie a accordé plus de 160 000 microcrédits. Depuis sa création en 1989, 1 000 entreprises sont financées chaque semaine. Le taux d’insertion des personnes soutenues est de 84 %. Dans le cadre de son développement en outre-mer, l’Adie s’est implantée à Mayotte en 1997 (l’Adie Mayotte fêtera ses 20 ans cette année). À Mayotte, ce sont près de 9 000 microcrédits qui ont été octroyés en 20 ans, et plus de 36 millions d’euros injectés dans l’économie locale, permettant la création ou le maintien de 21 emplois par semaine sur le département. Avec un microcrédit pouvant aller jusque 10 000 €, et des prêts d’honneur pouvant atteindre 3 000 € (à 0 %, complémentaires au microcrédit), l’Adie soutient tout type d’activité, comme le commerce, la pêche, l’artisanat, l’agriculture, le BTP ou encore les prestations de services ; et finance tout type de besoins que ce soit en matériel, véhicule, communication ou encore en trésorerie. L’Association s’efforce de développer des services de proximité et de rendre accessible au plus grand nombre le microcrédit et les services d’accompa-

gnement économique et de formations qu’elle dispense. C’est dans le cadre de cette stratégie que l’Adie Mayotte a étendu ses services sur le territoire depuis 2013 en ouvrant des “agences décentralisées” à Chirongui et Dzoumogné, en plus de celle de Mamoudzou. Et c’est à ce titre qu’elle prépare l’ouverture d’une quatrième agence sur la commune de Sada (carrefour de Chiconi), qui devrait être opérationnelle au mois de mars 2017. Au-delà de l’ouverture de nouvelles agences, l’Adie favorise également la promotion du microcrédit comme outil d’insertion durable et promeut la création d’entreprise en organisant chaque année plusieurs campagnes de sensibilisation et d’information. Du 30 janvier au 1er février 2017, l’Adie organisera donc pour la 12ème année consécutive la Semaine du Microcrédit de l’Adie, rebaptisée cette année “l’Adie Festival”. Pendant trois jours, l’association proposera des ateliers gratuits, organisera des échanges et des débats avec des chefs d’entreprise qu’elle a soutenus, et permettra aux visiteurs de rencontrer les conseillers de l’association pour des entretiens personnalisés afin de préparer leur projet et leur demande de microcrédit. L’ensemble du programme de l’Adie Festival est accessible sur le site www.festival-adie.org. Pour plus de renseignements, vous pouvez directement appeler l’association au 02 69 61 00 00. [[Emmanuel LEGRAS - Directeur territorial Adie Mayotte (avec OL)

Le microcrédit à Mayotte À l’heure actuelle, on compte dans le monde plus de 110 millions de personnes ayant recours au microcrédit. À côté de plusieurs Institutions d’Asie, dont chacune compte deux à trois millions de clients, il existe des banques d’orientation plus commerciale, particulièrement en Amérique Latine, ou encore des Coopératives d’épargne-créwww.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 25


à voir et à faire cette semaine ! La rubrique Tounda de cette semaine vous permettra de faire le plein d'idées avec une sélection sur les choses à voir et à faire à Mayotte. Des concerts, des expositions, des randonnées, etc. : un programme varié vous attend. Chers lecteurs, à vos agendas ! Par Anastasia Laguerra

Art

La préfecture lance un appel à projets "Street art" Depuis quelques temps, des projets artistiques naissent dans le paysage urbain mahorais. Pour les recenser et aider le financement de certains d'entre eux, la préfecture de Mayotte lance un appel à projets street art.

L

e "street art" ou "art urbain" connaît une vitalité mondiale représentée par de nombreux artistes et des réalisations que le ministère de la Culture et de la Communication souhaite reconnaître dans le cadre de son soutien aux commandes artistiques dans l’espace public. Ainsi, l’appel à projets publié en janvier 2016 par le ministère de la Culture et de la Communication pour soutenir la réalisation d’œuvres de "street art" a rencontré un large succès : 460 projets reçus et 43 projets ayant bénéficié d’une aide sur l’ensemble du territoire national (métropole et Outre-mer). A Mayotte l’an passé, l'association Hip Hop Evolution a été soutenue par le Centre national des arts plastiques. Les associations Stéréophonk et Street Art sans frontières sont de plus venues travailler à plusieurs reprises dans les différents escaliers des quartiers de Mamoudzou pour un projet collaboratif et fédérateur dans la commune. L’appel à projets 2017 vise à mieux connaître les projets d’art urbain organisés sur le territoire et à contribuer au soutien de certains d’entre eux. Devant la diversité et la richesse des propositions reçues en 2016, le ministère soutiendra en 2017 des projets pour lesquels le ou les artistes ont été choisis, et ont déjà confirmé qu’ils prendront part au projet. < Les dossiers de demande complets sont à télécharger sur le site de la Préfecture de Mayotte : http://www.mayotte.pref.gouv.fr/Publications/Appels-a-projets/2017/ Appel-a-projets-street-art-2017

26 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

Théâtre

La troupe Wanat une fois Mayot Ce vendredi 27 et ce samedi 28, la troupe de théâtre Wanatsii jouera en Danièle Fossette. Fondée en 2015 par deux comédiennes, l'association

I

sabelle et Eglantine sont deux comédiennes installées à Mayotte depuis quelques années. En 2015, elles fondent à deux l'association Wanatsii. "Nous travaillons toutes les deux dans le milieu de l'enfance. Quand nous sommes arrivées à Mayotte, nous voulions monter sur scène et transmettre notre passion du théâtre aux des enfants. Wanatsii était la solution", explique Isabelle. Alors l'association se crée, et met en route des spectacles et des ateliers théâtre pour les enfants. Sur la base d'un personnage central et d'une voix off, les actrices réadaptent les grands classiques de l'enfance, à l'instar du Petit Pince, joué plusieurs fois par la troupe. "On adore les contes, car ils véhiculent toujours des valeurs. Dans le cas du Petit Prince c'était l'entraide et l'amour. Les enfants étaient pleinement >

Art

Le Musée de Mayotte s'int Le Musée de Mayotte (MUMA) a décidé de consacrer ce samedi 28 "le premier samedi du MUMA" de l'année à un thème très présent dans l'actualité: l'eau. En cette période de pénurie d'eau, le Musée de Mayotte (MUMA) a décidé d'aborder la problématique de la sécheresse, au travers d'un débat, qui se déroulera ce samedi 28. La rencontre sera animée par la FMAE (Fédération Mahoraise des Associations Environnementales). Les membres de l'association présenteront les résultats de leurs >


Lecture

Leila Zhour présente son recueil de poésie écrit sous les tropiques "Une saison parfaite sous l'aile du capricorne" est un recueil de poésie de l'auteure Leila Zhour. Samedi 28, elle partira à la rencontre des lecteurs, à la Maison des Livres de Mamoudzou à partir de 10h. Ce recueil, l'auteure le définit comme "un cheminement personnel qui s'est déroulé à Mayotte".

C sii jouera "Il était te" aux enfants Petite-Terre une adaptation du livre "Il était une fois Mayotte", de l'auteure veut transmettre sa passion pour le théâtre aux enfants.

> plongés dans l'histoire", se souvient Isabelle. Et pour rendre ces

histoires plus vivantes sur scène, Wanatsii joue sa musique en live, avec un décor et des costumes que la troupe a elle-même confectionnés. Ce week-end, c'est "Il était une fois Mayotte" de Danièle Fossette qu'elles présenteront aux plus petits. Ce conte nous emmène à la découverte d'une princesse qui règne sur l'océan Indien et qui décide de créer une île, Mayotte. "On a beaucoup échangé avec Danièle Fossette. On a adapté les termes pour que les enfants comprennent, on espère que ça va leur plaire", dit Isabelle. Le théâtre se jouera ce vendredi à l'école Jadessiane de Labattoir, et samedi à l'ACHM (association des croiseurs hauturiers de Mayotte), au Boulevard des crabes à Dzaoudzi. <

éresse à la crise de l'eau > études menées sur la qualité de l'eau, mais aussi sur la capacité de production d'eau potable à Mayotte, sans oublier les risques et enjeux liés à ce patrimoine. Divers ateliers seront aussi mis en place pour sensibiliser les enfants, les jeunes et les adultes à la préservation de l'eau à Mayotte. Kamarizaman Soilihi, ingénieur en environnement, et Ourfane Ali, ancien président du Comité de bassins, font partie des intervenants. Comme tous les samedis du MUMA, les invités pourront s'initier au shigoma, avec l'association Zanatani de Labattoir. <

ela fait 25 ans que Leila Zhour écrit. "Une saison parfaite sous l'aile du capricorne" est son cinquième recueil de poésie publié. Entièrement écrit à Mayotte, elle décrit dans ce recueil sa vie sur l'île aux parfums. Installée à Mayotte depuis 2013 en tant que documentaliste, elle parle d'une île qui l'a marqué autant par sa beauté que par sa violence. "C'est un épisode positif de ma vie que j'ai peint, mais je n'oublie pas les moments noirs de l'île, j'écris les choses telles qu'elles sont réellement", explique-t-elle. Cette façon d'écrire, Leila l'a apprise en lisant "Le désert" de Jean-Marie Gustave. "J'étais au lycée quand j'ai lu ce livre. J'ai trouvé qu'il arrivait à dire les choses comme il fallait. Je me suis dit qu'il fallait que je fasse pareil !", se souvient l'écrivaine. Depuis Leila Zhour n'a jamais cessé d'écrire, mais s'arrête pendant une année quand elle arrive à Mayotte. "Il me fallait un temps d'adaptation, j'avais besoin d'étudier l'environnement, apprivoiser les lieux", raconte-t-elle. Aujourd'hui dans ses pages, on peut trouver des références à la mer, à la nature et à la solitude. "Ce sont mon ressenti et mes émotions qui entrainent ma plume", développe Leila Zhour. Cette séance de dédicace prévue ce samedi sera la première de l'auteure. <

Danse

cinq jours pour découvrir la capoeira avec Mayotte capoeira arte negra L'association Mayotte capoeira arte negra organise un stage de cinq jours à compter de ce vendredi pour faire découvrir cet art martial afro-brésilien. Pour animer ce stage, un professeur de gymnaste venu spécialement de La Réunion sera présent. L'occasion pour les participants de découvrir différents types d'acrobaties, et de travailler la souplesse. Ce samedi matin, le stage sera ouvert au public, au comité du tourisme de 9h à 11h. Pour les autres cours, infos et inscriptions au 06 39 06 61 77. Pour clôturer ce stage, un pot et un voulé se tiendront à la plage de Sakouli à partir de 13h. Tous les intéressés sont conviés ! <

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 27


AGENDA Vendredi 27 janvier

Samedi 28 janvier

Michaël Vauthier, Enseignant-Chercheur en Psychologie à l’E.S.P.E. de La Réunion propose au CUFR une conférence intitulée : Comprendre le développement psycho-affectif de l'enfant au jeune adulte : accompagner et prendre soin. Rendez-vous Salle Polyvalente du CUFR / Pôle Culture à 12h30

Gaboussy party à Longoni à partir de 19h30. Buffet aux saveurs de notre île. Tenue correcte non exigée. Réservations et renseignements: Facebook MyEvents Mayotte. Mail: myevents976@gmail.com.Tel : 06.39.21.73.78 / 06.39.20.31.71. Lieu : Au Docks à Longoni – Koungou

Nocturne paintball de Tsingoni. Tarifs : 35€ les 200 billes puis 10€ les 100billes supplémentaires. Réservations et informations au 06.39.67.74.97 Le Barakili vous propose sa troisième soirée Fuck me DJ animée par Dj Camfea dès 21h. Théâtre "Il était une fois Mayotte" par la troupe Wanatsii à 19h. Lieu: école Jadessiane à Labattoir. Entrée gratuite. Les amateurs de jeu d’échecs de Mayotte de tous niveaux sont conviés à se retrouver autour d'une soirée jeu d'échecs à partir de 17h. Des farés seront mis à disposition des participants, ainsi qu’une dizaine de jeux d’échecs de compétition, et des pendules. Il ne s’agit toutefois pas a priori d’un tournoi, l’esprit attendu est celui du simple amour du jeu dans un cadre agréable. Les participants pourront aussi profiter de la soirée tapas organisée par O’Lolo, comme chaque vendredi. Inscriptions et informations à : david_pouvreau@orange.fr. Lieu: Bar-restaurant O'Lolo de Sakouli, à Bandrélé. Gepomay organise le suivi recensement concerté Petite-Terre. Informations: 0639042371 Soirée kizomba & semba, animée par Dj Tiitie et Dj Said, à partir de 21h. Lieu: snack bar de Dagoni à Dzaoudzi. Infoline: 0639202770

Théâtre "Il était une fois Mayotte" par la troupe Wanatsii à 19h. Lieu: ACHM, boulevard des crabes à Dzaoudzi. . Entrée gratuite Les trophées culinaires 1er concours de cuisine des disciples d'escoffier à Mayotte. Contact et inscriptions: Némati Toumbou-Dani, tel: 0639050276, mail: trophee.disciple.escoffier.may@gmail. com Mardi 31 janvier Gepomay organise le suivi du crabier blanc à Combani et Karihani. Informations: 0639042371 Jusqu'au 4 février Inscriptions des établissements scolaires à la 28ème semaine de la presse dans l’école. Thème de l’édition 2017 : « D’où vient l’info ? » Les élèves, avec leurs enseignants, apprennent à décrypter l’information et à découvrir la diversité et le pluralisme des médias. Le soutien des médias se traduit par l’offre d’exemplaires de presse, la production de contenus numériques spécifiques, la mobilisation des rédactions, etc. Inscriptions sur http://www.clemi.fr/ Jusqu'au 11 février Gepomay organise les journées mondiales des zones humides (JMZH). Programme: samedi 28/01 : découverte des zones humides de Malamani (10h) et de Miréréni (14h). Dimanche 29/01 : découverte du Lac Karihani (10h et 14h). Vendredi 3/02 : intervention dans

cinéma

Cinéma Alpa Joe: 02.69.64.95.18

Vendredi 27 janvier 15H30 : Oppression 18H00 : Nerve 20H30 : Les têtes de l’emploi

le cadre des journées de la mangrove (Hémicycle Bamana). Samedi 4/02 : découverte de la retenue collinaire de Dzoumogné (9h) et de la lagune d'Ambato (14h). Dimanche 5 : découverte du cours d'eau de la Mroalé à Tsingoni (14h).Samedi 11: découverte de la vasière des badamiers. Réservation au 0639042371 ou à gepomay@gmail. com

Samedi 28 janvier 15H30 : Joyeux bordel 18H00 : The woods 20H30 : Tu ne tueras point

Jusqu'au 9 avril

Dimanche 29 janvier

Stage week end découverte et initiation à l’apnée niveau 1, avec Jolly Roger à Sakouli. 230 euros par personne, repas inclus. Renseignements et i inscriptions : 0639012091

13H30 : Joyeux bordel 15H30 : Nerve 18H00 : Oppression

Tous les mercredis

Mardi 31 janvier

« Cours de danse contemporaine » pour les enfants de 6 à 12 ans à Sada, organisés par l’association Baltane. 6/8 ans : 16h00-17h00, 9/12 ans : 17h-18h00. Lieu : Collège de Sada. Infos et tarifs : cie.baltane@gmail.com/0639761366

18H00 : Les têtes de l'emploi 20H30 : The woods

Tous les mercredis « Les mercredis kizomba ». Soirée 100% kizomba et semba à 19h, et initiation à la kizomba pour les débutants de 19h à 19h45, le tout animé par Dj Tiitie et Said. Restauration sur place. Lieu : Le club des amis à Pamandzi. Infoline : 0639202770 Tous les jeudis « Les jeudis en folie ». Soirée dansante et karaoké. Cours de danse kuduro et madison de 18h30 à 19h30. A partir de 19h30, soirée dansante afro, latino, rock, etc. Lieu : Le club des amis de Pamandzi. Infoline : 0639202770 Tous les vendredis

Marées

Cours de salsa cubaine au Moya avec swag cordanse. Débutants : de 18h30 à 19h30, intermédiaire 19h30 à 20h30. Dès 20h30, soirée latino. Infoline : 0639205253/0639298278

VEND. 27 janvier 2017 j 03:58 k 10:23 j 16:26 k 22:21 3.53m 0.66m 3.27m 0.69m

sam. 28 janvier 2017 j 04:30 k 10:52 j 16:56 k 22:53 3.67m 0.51m 3.43m 0.57m

dim. 29 janvier 2017 j 05:02 k 11:22 j 17:27 k 23:26 3.76m 0.42m 3.54m 0.50m

lun. 30 janvier 2017 j 05:34 k 11:52 j 17:58 k 23:59 0.51m 3.80m 0.38m 3.61m

mar. 31 janvier 2017 j 06:07 k 12:23 j 18:31 3.76m 0.40m 3.62m © SHOM n° 125/2015.

mer. 1er février 2017 k 00:34 j 06:41 k 12:55 j 19:06 0.58m 3.64m 0.49m 3.56m

jeu. 2 février 2017 k 01:12 j 07:17 k 13:29 j 19:45 0.73m 3.45m 0.64m 3.43m

Partagez vos évènements ! Partagez vos évènements dans l'agenda TOUNDA : tounda@mayottehebdo.com

28 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com


Jeux SUDOKU

MOTS FLÉCHÉS

MOYEN

SUPÉRIEUR

3 7

4

6

4 7 2

3

4

1 9

8

1 2 3 4 5 6 7

MOT MYSTÈRE Rayez dans la grille les mots de la liste pour découvrir le MOT MYSTÈRE dont voici la définition : « HOMME À FEMME »

ENS

HÉA

OIS

FUL

JON

Horizontalement

INS

ALE

TOR

ÉME

CAT

I. Pouvoirs. II. Volatile marin. Donc appris.

IRE

ANT

IMÈ

PRO

IER

III. Mammifère carnassier. IV. Vallée noyée.

SIN

ÉGO

GLE

AGR

PÉR

IEN

OLO

UER

HIS

RGE

BOU

VÉH

DÉP

GIC

GUR

VIII. Élément chimique radioactif. IX. Arrose

NCE

NCE

BES

TUR

DÉC

Mulhouse. Personnage équivoque. Animal

TIG

PIC

TRE

IEL

TRA

mollasson. X. Ils sont souvent à sec. Rase.

VER

TIA

GIE

USE

RIE

Le mot découvert est :

QUIZ

Parcouru. C. Exhala du gaz. Verbale. D.

MOT CARRÉ

P I E E E R R A C I N E M A

B E T C E S N I T N A Z Y B

ABRUTI

COKE

MUFTI

ABSTRAC-

COURS

PARDON

TION

DIVISION

PLASTIC

ANATOMIE

ÉCLIPSE

RABIOT

AVIATION

ÉCUME

SCÉNARIO

BAROQUE

ÉPÎTRE

SIRDAR

BIBLE

FIGURE

SOMMET

BYZANTIN

FLEUVE

SONNET

CADEAU

INSECTE

STALLE

CARRÉE

KARMA

STYLE

CHAMPI-

MESURE

VITAMINE

GNON

MILITAIRE

CINÉMA

MINUS

CIRQUE

MONNAIE

SOLUTIONS DU JOUR

M E

I

U

N

H

A

R S

N E I

R H

S A

M U

A

H

S M R

E

H U I N

C A M L A R O T G

HORIZONTALEMENT : I. INFLUENCES. II. MOUETTE. SU. III. PUMA. IV. RIA. PILE. V. EL. RÉNETTE. VI. SLOOP. SIR. VII. AÉRIEN. TIC. VIII. ASTATE. IX. ILL. ÉON. AÏ. X. OUEDS. TOND.

9 3 1 5 4 6 8 2 7 5 8 6 9 2 7 1 4 3 3 5 4 6 7 9 2 1 8

5 8 9 3 2 7 4 6 1

7 1 9 8 5 2 6 3 4

4 2 3 6 1 5 8 9 7 1 6 7 4 8 9 5 2 3

moyen

2 6 8 4 3 1 7 9 5

supérieur

MOTS COUPÉS : INSTIGUER MOT MYSTÈRE : MARI

VERTICALEMENT : A. IMPRÉSARIO. B. NOUILLE. LU. C. FUMA. ORALE. D. LÉA. ROIS. E. UT. PÉPÈTES. F. ÉTAIN. NAO. G. NE. LES. TNT. H. AÉTITE. I. ES. TRI. AN. J. SUÈDE. CAÏD.

QUIZ : Réponse B : La lithothérapie cherche à soigner par le biais des cristaux. C’est une médecine douce qui se sert de l'énergie des pierres pour rééquilibrer et réharmoniser l'organisme.

A M

S

H

N

I S

I

H

E

I

A M U

U

R

4 7 2 1 8 3 5 6 9

I

3 7 6 8 5 1 2 4 9

A

R

E

H M S

H

I

A

E

U

R M

S

N

A

E

H

H M

U

M

N

A

S

R

6 4 7 2 9 5 3 8 1

M

8 4 1 2 9 3 7 5 6

I

A

A

U Téléprogrammes 04 91 27 01 16

A A B R U M U A E K O C I A

R

RENDRE PLUS SOCIABLE

R B V L U Q O S D A I L C N

U

Chaque ligne, colonne et carré doit contenir les 9 lettres différentes de la grille. - Recherchez d’abord les neuf lettres. - Cherchez logiquement l’emplacement de chaque lettre. - La grille résolue, vous verrez apparaître dans les cases grisées un MOT MYSTÈRE. Vous pouvez éventuellement vous aider du MOT MYSTÈRE pour résoudre la grille, mais attention aux anagrammes. Ce mot correspond à la définition suivante :

D R S I E G R N E R S I I A

N

Période. J. Membre de l'UE. Chef de bande.

O U T T A O I I N M I P T T

H M S

H. Pierre d'aigle. I. Existes. Classement.

N T A A R T I F C A V S S O

I

G. Négation. Largeurs d’étoffe. Explosif.

Qu’est-ce que la lithothérapie? A. La guérison par les plantes B. La guérison par les cristaux C. La guérison par les minéraux D. La guérison par les couleurs

M I L I T A I R E A I E A M

E

populaire. F. Métal malléable. Cap ibérique.

U E L Y T S C O A S D E L I

8 2 3 7 1 4 9 5 6

Prénom féminin. Monarques. E. Do. Argent

F L E U V E O T N N R E P E

9 5 2 7 6 4 1 3 8

A. Bras droit d’un artiste. B. Bonne pâte.

T E M M O S U N I M E U A M

R

Verticalement

I C H A M P I G N O N C O U

U

VII. Léger comme l'air. Mauvaise habitude.

T O I B A R O Q U E N R S C

H

ferrant. VI. Voilier. Honorable Britannique.

M V I T A M I N E R T I P E

E

Tas. V. Article espagnol. Outil de maréchal-

Les mots peuvent être lus horizontalement, verticalement ou diagonalement, de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut. Un conseil ! Rayez d’abord les mots les plus longs.

I

X

PILLAGE

A

IX

AGACE

N

VII VIII

VÉHÉMENCE DÉCHÉANCE FULGURANT BESTIAIRE AGROLOGIE HISTORIEN PROGICIEL

LIME SUCCÈS

BORNE SUR LA TILLE

M S

V VI

8 9 10 11 12 13 14

DÉPENSIER TRAVERSIN JONGLEUSE BOURGEOIS PICTURALE PÉRIMÈTRE CATÉGORIE

INDIVIDU POPULAIRE

ÉTABLE À PORCS PRÉPOSITION

1 9 5 3 6 8 4 7 2

III IV

TRACTE ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL

NATURELLE EXTIRPÉE

2 1 4 9 3 8 6 7 5

II

Les quatorze mots de la liste ci-dessous ont été découpés en trois morceaux (par groupe de trois lettres, sans distinction de syllabes) et sont cachés dans cette grille. Une fois tous les mots trouvés, il vous restera un quinzième mot à découvrir.

7 3 8 5 4 6 9 1 2

J

6 9 5 1 7 2 3 8 4

I

M S I S E N E R I V E M E N A R I E T U E R E K M I T E S A C

H

I U N A D I L E E X A E T D R E S O L T I O U E I R R T E

G

R P E R O I U S T I A R S E S T S E U A B R U E E S P E S S I

F

S C E A U

E

FILM

M A C A T O O M E O T R R E

D

PARFAIT TISSU

MOTS COUPÉS

I

CONJONCTION CITE ANTIQUE

FLEUVE CÔTIER VISA

S'OCCUPE DE SANTÉ

S

4

N

C

ASSÉCHÉ ABSENCE DE NOBLESSE

A M

2 3

MOTS CROISÉS B

1

ANALYSE HITS

DURILLONS GARANTIT

5

5

A

PETIT IF GROUPE DE TRAVAIL

I

9

3 2 7

E

1

3

1 4

H

4

8 6 9

REPAS VILLE ANGLAISE

DISCOURS MILITAIRE

U M

9

8

N

6

7

7

S

9

9

PLACIDITÉ RIGOUREUX

R

5 1 2

VALEURS INFÉRIEURES BRADYPE

TABLE DE SUJETS

I

7

INSTALLA COURT COURS

5 2 3

8 4

SOUDARDS POÈTE FRANCAIS

PÈSE-LAIT AFRICAINE

A

8

9

E

8

1

R

6

6

H

4

8

U

7

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 29


Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2016

Présentation des nommés (6ème partie) Jusqu’au 18 février, date de la clôture des votes, retrouvez chaque semaine dans Mayotte Hebdo Sport une présentation exhaustive des nommés pour le Trophée Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2016. Les votes sont ouverts depuis le vendredi 16 décembre 2016 et jusqu’au samedi 18 février 2017. Pour découvrir l’intégralité des nommés 2016 et élire vos favoris, rendez-vous sur le site internet www.mayottehebdo.com. Florent Raddas (catégorie Sportif) Racing Club Petite Terre (rugby) Champion de Mayotte à XV, champion de Mayotte à VII, vainqueur en coupe des clubs champions de l’océan Indien. Poste : 3ème ligne centre Age : 42 ans

Cinq ans après la nomination de Tony Carvajal, le RCPT est de nouveau représenté dans la catégorie phare de l’élection. Membre du club petit terrien depuis son arrivée sur l’île, Florent Raddas est le capitaine du champion de Mayotte. Son engagement et ses accélérations sur le terrain ont débloqué plusieurs situations, notamment en finale du championnat, à Chiconi, et plus récemment au championnat à VII. Dans son sillage, le Racing a réalisé le triplé en 2016 : le premier triplé de l’histoire du club.

Basket Club Iloni (catégorie Equipe féminine) En 2015/2016, les Iloniennes ont survolé leur championnat, mais évoluant seulement en deuxième division, leurs prouesses n’ont reçu aucun écho. Il a fallu une finale de coupe de Mayotte pour les faire passer de l’ombre à la lumière. Face à des Chiconiennes données favorites, les championnes de Régionale 2 ont prouvé leur valeur. Et ont poursuivi dans leur dynamique en faisant tomber les joueuses de Vautour, doubles championnes de Mayotte en titre, en finale de la coupe de France régionale.

Palmarès : Champion de Mayotte 2ème division, vainqueur de la coupe de la ligue, vainqueur de la coupe de Mayotte, vainqueur de la coupe de France régionale

Vautour Club Labattoir – basket-ball (Catégorie équipe masculine) Palmarès : Champion de Mayotte, vainqueur de la coupe de Mayotte, champion de l’Outremer, vice-champion de France Nationales 3

30 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

En février dernier le Vautour Club de Labattoir a été élue meilleure équipe masculine de l’année 2015. Cette année, les Verts concourent pour un nouveau trophée dans cette catégorie. La première partie de 2016 a été une nouvelle fois grandiose pour les Vautours, qui ont conservé leur titre de champion de Mayotte, de champion de l’océan Indien, de champion des Dom-Tom et de vice-champion de France N3. Pour la saison 2016/2017, le VCL est l’un des favoris à sa propre succession pour le titre de champion.


Mohamed Boinariziki (catégorie Dirigeant) Association : Ligue Mahoraise de Football Fonction : président Age : 60 ans

Voilà quatre ans que Mohamed Boinariziki dirige la ligue mahoraise de football, la plus grande structure sportive de l’île avec sa centaine de clubs et ses 10 000 licenciés. Le président de la LMF a concrétisé de nombreux projets durant la saison 2016, notamment la numérisation des feuilles de match et la rénovation intégrale des locaux de la ligue. Ce mandat réussi a permis à Mohamed Boinariziki d’obtenir la confiance de la majorité des clubs et d’être réélu, début décembre, pour un nouveau mandat de quatre ans.

Saïd Ousseni Tsimpou et Abdallah Abdou (Catégorie arbitre) Les arbitres mahorais de handball travaillant en binôme, c’est le duo Saïd Ousseni Tsimpou/Abdallah Abdou qui a été plébiscité par la ligue régionale de handball de Mayotte, pour le trophée Mayotte Hebdo. Celui-ci a mené la finale masculine du Trophée des Champions, avant de s’envoler pour Maurice où il a participé à la coupe des clubs champions de l’océan Indien. Le binôme a été récompensé par la LRHM en 2016 lors des Trophées des Champions.

Discipline : handball Âges : 40 ans et 46 ans

Camille Tanne (catégorie Mahopolitaine) Tarbes Gespé Bigorre Niveau : U15 Elite Poste : Pivot Age : 14 ans

Comme Rayane Ali Combo ou Fayzat Djoumoi avant elle, Camille Tanne a été découverte dans le cadre de la détection Jeunes Talents Mahorais de la DRJSCS. Après avoir effectué ses deux ans au Creps de Saint Denis à la Réunion, l’ex joueuse du Fuz’ellipse Kavani a été recrutée en 2016 par le centre de formation de Tarbes, réputé comme l’un des meilleurs en France. Camille Tanne semble donc être sur la bonne voie pour une future carrière professionnelle.

Nasra Soumaïla (catégorie Sportive) Il était écrit que Nasra Soumaïla devienne un jour championne de Mayotte. Adolescente, elle a figuré dans les différentes sélections mahoraises et participé à tous les grands rendez-vous hors de l’île : les Jeux des Rup, les Volleyades ou encore les Jeux de la CJSOI. Chez les grandes, elle s’illustre encore et toujours. Mais avec les titres en plus, puisque les Jaunes du All Stars Pamandzi, son équipe, ont réalisé le doublé championnat-coupe de Mayotte. Les années passent et la Pamandzienne demeure donc une fauve du volley-ball féminin mahorais.

All Stars Pamandzi Championne de Mayotte, vainqueur de la coupe de Mayotte. Poste : réceptionneuse/ attaquante Age : 21 ans

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 31


CLASSEMENTS

&

PROGRAMME

Football - Classements Football

Promotion Ligue C

Classements Division Honneur 1 Dzoumogné 2 M’tsapéré 3 M’tzamboro 4 Koropa 5 M’zouasia 6 Passamaïnty 7 Combani 8 Hamjago 9 Malamani 10 Handréma 11 Bouéni 12 Vahibé

Points Matchs joués 71 22 65 22 59 22 57 22 56 22 56 22 49 22 46 22 45 22 43 22 42 22 33 22

Division Honneur Territoriale 1 AS Sada 2 Kawéni 3 UCS Sada 4 Labattoir 5 RN Acoua 6 Koungou 7 Moinatrindri 8 TSC M’tsangamouji 9 Bandraboua 10 Dembéni 11 Tsingoni 12 MR Acoua

Pts Mj 74 22 66 22 64 22 55 22 54 22 51 22 50 22 49 22 49 22 46 22 30 22 27 22

Promotion Honneur Nord 1 M’tsapéré 2 2 M’roalé 3 Kangani 4 VS M’tsahara 5 Longoni 6 Miréréni 7 Kavani 8 Barakani 9 M’tsangaboua 10 AJ M’tsahara 11 FCS Hamjago 12 Mamoudzou

Pts Mj 60 20 57 20 55 20 49 20 48 20 47 20 47 20 44 20 43 20 42 20 29 20 0 0

Promotion Honneur Sud 1 Sohoa 2 Ouangani 3 USC Labattoir 4 Chiconi 5 Kani-Kéli 6 M’ronabéja 7 USTN Bandrélé 8 Choungui 9 Hagnoundrou 10 Bandrélé FC 11 M’ramadoudou 12 Poroani

Pts Mj 69 22 66 22 64 22 54 22 52 22 51 22 50 22 49 22 45 22 43 22 40 22 40 22

Promotion Ligue A 1 Majicavo 2 FCM Tsoundzou 3 AS Bandraboua 4 ASDE Kawéni 5 Bouyouni 6 Combani 7 Pamandzi SC 8 Koungou 9 Passamaïnty 10 Koropa 11 Espoir M’tsapéré 12 AJ M’tsahara

Pts Mj 67 20 64 20 57 20 57 20 52 20 50 20 44 20 37 20 34 20 34 20 25 20 0 0

Promotion Ligue B 1 ASCW M’tsangamouji 2 M’tzamboro FC 3 Chembényumba 4 Dzoumogné 2 5 EM Bandraboua 2 6 M’tsangadoua 7 Etincelles Hamjago 2 8 Handréma 2 9 M’liha 10 VS M’tsahara 2 11 FCS Hamjago 12 ASCA M’tzamboro 2 13 M’tsangamouji SC 2

Pts Mj 61 18 58 18 53 18 44 18 44 17 43 18 37 17 37 18 27 18 17 18 0 0 0 0 0 0

1 Mangajou 2 Tsararano 3 Olympique Tsoundzou 4 Etoile Pamandzi 5 Iloni 6 Kahani 7 Hajangua 8 Hapandzo 9 AS Sada 2 10 ASCE Miréréni 11 M’zouasia 2 12 Vahibé

Pts Mj 63 18 57 18 54 18 45 18 45 18 43 18 42 18 37 18 25 18 25 18 0 0 0 0

Promotion Ligue D 1 Chirongui 2 USC Poroani 3 FCS Hagnoundrou 4 M’tsamoudou 5 Kani-Bé 6 Bambo Ouest 7 Dapani 8 Miréréni SC 9 VSS Hagnoundrou 2 10 Tsimkoura 11 Moinatrindri 2

Division Féminine 1 FC M’tsapéré 2 M’zouasia 3 USC Labattoir 4 Bandrélé Foot 5 Olympique Sada 6 Olympique Miréréni 7 Kavani 8 M’tsangamouji

Pts Mj 69 20 65 20 61 20 59 20 54 20 51 20 49 20 32 20 32 20 31 20 24 20 Pts Mj 42 12 41 12 32 12 29 12 27 12 21 12 11 12 0 0

Promotion Féminine 1 Chiconi 2 Kani-Kéli 3 EFF Hamjago 4 Malamani 5 Dzoumogné 6 Devils Pamandzi 7 Bouéni 8 FC Labattoir 9 ASC Kawéni 10 Hapandzo

Pts Mj 51 16 49 16 48 16 46 16 35 16 34 16 31 16 29 16 26 16 0 0

Division Entreprise 1 EMCA 2 Colas 3 Mairie Mamoudzou 4 Tilt 5 Sodifram 6 CPS 7 Conseil Général 8 Asma 9 Mayotte Air Service 10 Paf 11 Total 12 Police

Pts Mj 75 20 66 20 56 20 55 20 53 20 45 20 45 20 38 20 37 20 33 20 33 20 0 0

Basket-Ball Résultats Prénationale Masculine ème

14 journée (match avancé) ; Etoile Bleue Kawéni-Scolo Dunks M’gombani : 90-79.

4 Kavani 5 Iloni 6 M’gombani 7 Kawéni 8 Mamoudzou

10 9 8 6 0

Prénationale Masculine ème

14 journée, vendredi 27 janvier à 19h30 ; Jeunesse Canon 2000 PamandziBC M’tsapéré, Fuz’ellipse Kavani-Gladiators Doujani. Samedi 28 janvier à 16h ; Jeux d’Afrique Pamandzi-Golden Force Chiconi. Dimanche 29 janvier à 18h ; Vautour Club Labattoir-TCO Mamoudzou.

Prénationale Féminine ème

8 journée (match en retard), samedi 28 janvier à 18h ; Chicago Club M’gombaniGolden Force Chiconi.

Handball Prénationale Masculine ème

9 journée ; HC Kani-HC Dzoumogné : 23-21, Combani HC-PC Bouéni : 27-28, HC Labattoir-Haïma Sada : 29-28, HC Acoua-ASC Tsingoni : 33-31, AJH TsimkouraTchanga HB : 28-28, Bandraboua HC-AC Chiconi : 33-41.

Prénationale Féminine

9ème journée ; Combani HC-HC Kani : 37-19, AJH Tsimkoura-ASC Tsingoni : 23-18, HC Passamaïnty-HC Acoua : 34-20, PC Bouéni-Haïma Sada : 29-22, Alakarabu HandHC Dembéni : 13-23, TCO Mamoudzou-HC Bandrélé : 16-28. Classements

Prénationale Masculine

Pts Mj 25 9 22 9 21 9 21 9 19 9 19 9 18 9 16 8 15 9 14 8 13 9 9 9

Prénationale Féminine 1 Combani 2 Bouéni 3 Tsimkoura 4 Tsingoni 5 Kani-Kéli 6 Passamaïnty 7 Acoua 8 Dembéni 9 Bandrélé 10 Chembényumba 11 Sada 12 Mamoudzou

Pts Mj 27 9 27 9 23 9 23 9 17 9 15 9 15 9 14 8 13 9 13 9 13 8 10 9

Programme

Prénationale Masculine

Prénationale Masculine ème

Pts Mj 24 13 23 13 22 11 21 13 21 13 19 12 16 13 15 13 13 13 14 14

Prénationale Féminine 1 Chiconi 2 M’tsapéré 3 Labattoir

32 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

Pts Mj 13 8 13 7 10 5

Résultats 9ème journée ; M’tsangadoua AV-VC Tsingoni : 3-2 (26-28, 20-25, 25-16, 25-17, 17-15), AOSCJ Ouangani-VC M’tsapéré : 1-3 (25-27, 25-17, 25-27, 24-26), All Stars Pamandzi-M’tsangamouji VB : 3-0 (25-17, 25-15, 25-14), Zamfi Club M’tzamboro-VC Vahibé : 3-0 (25-22, 25-18, 25-18).

Régionale 1 Féminine

8ème journée ; AOSCJ Ouangani-All Stars Pamandzi : 0-3 (8-25, 23-25, 14-25), VC Tsingoni-VC Kani-bé : 0-3 (9-25, 20-25, 7-25), M’tsangamouji VB-VC M’tsapéré : 0-3 (6-25, 14-25, 7-25), Zamfi Club M’tzamboro-VO Sada : 3-1 (25-12, 25-11, 24-26, 25-15).

Classements

Résultats

1 Tsingoni 2 Tsimkoura 3 Acoua 4 Chiconi 5 Combani 6 M’tsangamouji 7 Kani-Kéli 8 Bouéni 9 Dzoumogné 10 Sada 11 Labattoir 12 Bandraboua

Volley-Ball Régionale 1 Masculine

Programme

Classements 1 Labattoir 2 M’tsapéré 3 Mamoudzou 4 Kavani 5 Kawéni 6 JC Pamandzi 7 Chiconi 8 Doujani 9 JA Pamandzi 10 Boboka

7 6 7 6 8

10 journée, vendredi 27 janvier à 19h30 ; ASC Tsingoni-Tchanga HB, HC Dzoumogné-HC Acoua, AC Chiconi-HC Labattoir. Samedi 28 janvier ; Combani HCAJH Tsimkoura à 19h, Haïma Sada-HC Kani à 19h30, PC Bouéni-Bandraboua HC à 20h.

Prénationale Féminine ème

10 journée, vendredi 27 janvier à 19h45 ; HC Dembéni-TCO Mamoudzou. Samedi 28 janvier ; ASC Tsingoni-HC Kani à 17h30, ASC Tsingoni-HC Kani à 18h, PC Bouéni-Combani HC à 18h, Haïma SadaAlakarabu Hand à 18h. Dimanche 29 janvier à 17h30 ; HC Acoua-AJH Tsimkoura.

Régionale 1 Masculine

1 M’tzamboro 2 Vahibé 3 M’tsapéré 4 Pamandzi 5 M’tsangadoua 6 Ouangani 7 Tsingoni 8 M’tsangamouji

Pts Mj 23 8 19 9 16 9 14 9 13 9 8 8 8 9 4 9

Régionale 1 Féminine 1 Kani-Bé 2 M’tsapéré 3 Pamandzi 4 M’tzamboro 5 Tsingoni 6 Sada 7 Ouangani 8 M’tsangamouji

Pts Mj 21 7 21 8 12 7 10 8 9 8 8 8 8 6 -1 8

Programme Régionale 1 Masculine

10ème journée, samedi 28 janvier ; VC Vahibé-All Stars Pamandzi à 18h, VC M’tsapéré-Zamfi M’tzamboro à 18h, M’tsangamouji VB-M’tsangadoua AV à 18h, VC Tsingoni-AOSCJ Ouangani à 19h. 9ème journée, dimanche 29 janvier à 17h ; AOSCJ Ouangani-VO Sada, VC M’tsapéréZamfi Club M’tzamboro, VC Kani-BéM’tsangamouji VB, All Stars Pamandzi-VC Tsingoni.

Rugby Classements Championnat à VII 1 Petite Terre 3 Mamoudzou 4 Bouéni 2 M’tsapéré 5 M’tsangamouji

Pts Mj 24 9 23 9 22 9 16 9 15 9

Programme Championnat à VII

5ème journée, vendredi 27 janvier à Bouéni ; RCSSM Bouéni-RC Petite Terre, RC Mamoudzou-Despérados RC M’tsapéré, RCSSM-RCM, RCPT-Despé, Despé-RCM, RCPT-RCM.


* moins cher

Lutte contre la vue chère !

Ouvert du lundi au vendredi : de 8h30 à 13h et de 14h à 17h, le samedi de 9h à 13h

0269 606 294 - Rue du commerce, à coté de Kalo

E L A N O I T A N E LA PRESS EST EN KIOSQUES ! GRANDE TERRE

Jumbo Score Majicavo - Maison des livres Mamoudzou & Kawéni - Sodifram / Page de garde Kawéni - DLG Combani PETITE TERRE Boutikair Aéroport

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 33


ANNONCES LÉGALES HEBDOMADAIRE D’INFORMATION GÉNÉRALE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 Fax : 0269 60 35 90 contact@mayotte.hebdo.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 RÉDACTEUR EN CHEF Olivier Loyens RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Geoffroy Vauthier JOURNALISTES Ichirac Mahafidhou Gauthier Dupraz Grégoire Nakachdjian Anastasia Laguerra Ornella Lamberti CORRESPONDANTS HZK - (Moroni) GRAPHISTES/MAQUETTISTES Olivier Baron, Franco di Sangro, Grégoire Nakachdjian - Yannick Baca COMMERCIAUX Cédric Denaud, Murielle Turlan COMPTABILITÉ NATHALIE GAUTHIER comptabilite@mayottehebdo.com PREMIÈRE PARUTION Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 IMPRESSION Imprimah - 0269 61 22 18 DISTRIBUTION CEM - Tél. : 0269 61 32 52 SITE INTERNET www.mayottehebdo.com RENSEIGNEMENTS contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04 - Fax : 0269 60 35 90

Points de vente - MAMOUDZOU ET SA PÉRIPHÉRIE Ballou Maisons des Livres Shopi (Mariage) Graine de sésame Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Agora (Hauts du Jardin du Collège) Total Passamainty Kawéni Jumbo Score - Sodifram (Kawéni) Hyper Discount - (3 Vallées) Shopi (3 Vallées) - Maison des Livres City Snack 101 - Station Total - PETITE TERRE Boutik’Air - Score (Labattoir) Shopi Pamandzi - EN BROUSSE Bandrélé Sodifram Chiconi Sodicash Sada Boulangerie au Croustillant Chirongui Fil du Kalame Librairie papeterie au Comptoir du Sud - Sodicash (Malamani) AVIS DE CONSTITUTION Il a Combani été constitué une SARL à capital DLG - Sodicash - Score variable ayant les caractéristiques suivantes: Dembéni Dénomination: Marziki - HodiPILIPILI SELECT Capital

initial: 2000 euros Capital min: 200 euros Capital max: 6000 euros. Siège: Route National 1 Kaweni 97600 Mamoudzou. Objet: Snack - bar. Durée: 99 ans. Gérant: M. ALI ISSA Moussa 3 rue Mjihari Kaweni 97600 Mamoudzou. RCS: Mamoudzou.

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE MAMOUDZOU JUGEMENT EN MATIÈRE DE PROCÉDURES COLLECTIVES Jugement de clôture

Le tribunal de grande instance de MAMOUDZOU en sa chambre Commerciale statuant publiquement, après débats en chambre du conseil, par décision contradictoire et en premier ressort, CONSTATE l’insuffisance d’actif de NUMERO RG: 15/00035 la SARL CARENES ET MOTEURS DATE DU JUGEMENT : 30 dé- SERVICES; cembre 2016 ORDONNE la clôture la procédure DÉNOMINATlON : CARENES ET de liquidation judiciaire de la SARL MOTEURS SERVICES CARENES ET MOTEURS SERForme : SARL VICES; RCS : Mamoudzou 2006 B 12530 DIT que les dépens seront employés en SIREN : 0066 305 723 frais privilégiés de procédure Adresse : Immeuble 19 et 20 ZI NEL m Kaweni 97600 MAmoudzou Activité : L’importation, l’exportaTRIBUNAL DE GRANDE tion, le négoce et la représentation, INSTANCE la location et l’exploitation, le garDE MAMOUDZOU diennage et la gestion, l’entretien et JUGEMENT EN MATIÈRE DE la maintenance, la réparation de tous PROCÉDURES COLLECTIVES articles, matériels pour la plaisance et Prorogation des opérations de le nautisme y compris tout élément se liquidation rattachant directement. N° RG : 11.00031 Cessation des paiements : 30 avril 2015 DATE DU JUGEMENT : 30 déMANDATAIRE LIQUIDATEUR: cembre J016 Me Laurent HIROU de la SELARL DENOMINATION : M. VITTA HAHirou MADA 3 rue Papangue - CS 61070 Sigle : AMBATO PLAGE 97495 SAINTE CLOTILDE CEDEX RCS : Mamoudzou 2001 A 10316 Par jugement rendu le 30 décembre SIRET , : 024072 12600014 2016. Adresse : Ambato Plage - 97600 Ma-

Recrute :

Un(e) Chef (fe) de chantier réseaux secs Sous la responsabilité hiérarchique du Conducteur de travaux Principales missions : Encadrement et gestion du personnel Lecture et exploitation des plans d’EXE Réalisation des traçages et implantations Organisation et exécution des travaux avec ses équipes Profil : Niveau Bac +2 Méthodique et sens des initiatives Permis B Merci d’adresser votre candidature à : contact@sogea-mayotte.com

Recrute :

Un ou une dessinateur projeteur réseaux secs Principales missions : Elaboration des plans APS, APD, et article 49, Réalisation des dossiers d’EXE (DICT, permission de voierie, arrêté de circulation…) Suivi des implantations, métré et relevés Profil : Niveau Bac +2 Organisé (e), rigoureux (se) et autonome Maitrise outils informatiques : AUTOCAD, CAMELIA, ERAS, CANECO BT et EP Permis B Merci d’adresser votre candidature à : contact@sogea-mayotte.com

34 Mayotte Hebdo N° 780• 01/2017 • www.mayottehebdo.com

moudzou Activité : Café concert et débit de boissons alcoolisés MANDATAIRE JUDICIAIRE : Me Laurent HIROU de la SELARL Hirou - 3 rue Papangue - CS 61070 97495 SAINTE CLOTILDE CEDEX : Par jugement rendu le 30 décembre 2016. Le tribunal de grande instance de MAMOUDZOU en sa chambre Commerciale statuant publiquement, après débats en chambre du conseil, par décision réputée contradictoire et en premier ressort: ORDONNE la prorogation des opérations de liquidation judiciaire de Monsieur VITTA HAMADA, exerçant sous l’enseigne AMBATO PLAGE, pour une durée de 7 mois et 6 jours, soit jusqu’au 31 juillet 2017; RENVOIE l’affaire à l’audience du 23 juin 2017 qui se tiendra au Tribunal de grande instance de MAMOUDZOU dont l’adresse est ici précisée Route Nationale 1 Kawéni - 97600 MAMOUDZOU. m Transfert du siège social Suivant PV d’AGE du 01/12/2016, les associés de la SAS DIAMANT MAYOTTE au capital de 100 000 €, Siège social : ANDREZIEUX BOUTHEON (42160) Rue PierreGeorges Latécoère, 812 155 208 RCS SAINT-ETIENNE, Président : SAS SAFIR, capital 1 716 000 €, siège social : ANDREZIEUX BOUTHEON (Loire) Rue Pierre-Georges Latécoère, Directeur Général : SARL FIFAURE, capital : 3 706 012 €, siège social : ANDREZIEUX BOUTHEON (Loire) Rue Dieudonné Costes, Immeuble Le Platinium, ont décidé le transfert du siège social, à compter du 01/12/2016, à MAMOUDZOU (MAYOTTE) Module n°3 du Pôle d’Activité de Kawéni - RN 1 Kawéni. Dépôt légal au greffe du tribunal de commerce de MAMOUDZOU et SAINT-ETIENNE. Pour avis, Le représentant légal. m DEMENAGEMENTS INTERNATIONAUX MAHORAIS Société à responsabilité limitée au capital de 6000 euros Siège social : 2 rue de l’Hôtel de Ville, Labattoir 97610 DZAOUDZI MAYOTTE - SIREN 505 035 956 Aux termes d’une assemblée générale extraordinaire en date du 29 novembre 2016 les associés ont décidé d’augmenter le capital d’un montant de 20000 € pour le porter à 26000 € en émettant 200 parts sociales de 100 € chacune de valeur nominale. Aux termes d’une assemblée générale extraordinaire du 30 décembre 2016, les associés ont constaté la réalisation effective de l’augmentation du capital et ont modifié les statuts en conséquence. Le capital social s’élève désormais à 26000 € divisé en 260 Parts sociales de 100 € chacune de valeur nominale entièrement libérées. Pour avis la gérance


Communiqué

BOUGER, C’EST PRENDRE SOIN DE SA SANTE ! Qu’est ce que l’activité physique ? L’OMS définit l’activité physique comme tout mouvement corporel produit par les muscles qui requiert une dépense d’énergie – ce qui comprend les mouvements effectués en travaillant, en jouant, en accomplissant les tâches ménagères, en se déplaçant et pendant les activités de loisirs. Le terme «activité physique» ne doit pas être confondu avec l’expression «faire de l’exercice», qui est une sous-catégorie de l’activité physique plus délibérée, structurée, répétitive, et qui vise à améliorer ou à entretenir un ou plusieurs aspects de la condition physique. Que le niveau d’intensité soit modéré ou plus fort, l’activité physique comporte des bienfaits pour la santé. La sédentarité (manque d'activité physique) est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde. On estime par ailleurs qu'elle est la cause principale de 21 à 25% des cancers de 27% des cas de diabète et d'environ 30% des cas de cardiopathie ischémique. Les bienfaits de l’activité physique sur la santé L’activité physique permet un bénéfice sur le court terme et le long terme et permet d’améliorer sa santé. Ainsi, pratiquer une activité physique :  Facilite la gestion du poids  Améliore la santé du cœur  Réduit la pression artérielle et le cholestérol  Aide à gérer le stress et l’anxiété  Favorise la prévention ou ralentit le développement des maladies chroniques (diabète, cancer, obésité…)  Procure une sensation de bien-être, améliore la confiance en soi et la qualité de vie. Quelques exemples d’activités physiques Niveau d’intensité de l’activité physique Faible

Exemples d’activités physiques

Modérée

Plantations, danse, vélo, nage…

30 min

Elevée

Maçonnerie, course à 10km/h, Kayak, football, fitness...

20 min

Vaisselle, cuisine, ménage, surveillance...

Temps recommandé minimum par jour 45 min

*Le Programme Régional Alimentation Activités Nutrition Santé et l’OMS recommandent 30 minutes d’activité physique par jour.

www.mayottehebdo.com • 01/2017 • Mayotte Hebdo N° 780 35


L’EAU EST PRÉCIEUSE, PRÉSERVONS-LÀ L'eau est essentielle aux organismes vivants, qui en sont composés jusqu'à 97%. Les ressources en eau douce ne représentent que 0,6% de l’eau disponible sur la planète.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.